ZIBANKO LE MORGUIER

Publier le 11 fevrier 2022 par AJMM

Episode 1

ZIBANKO_LE_MORGUIER ep 1
                                Jeudi 11H22
Quelque part dans un secteur de cette localité, un homme vient de nous quitter. Considéré comme le plus avare de cette dite localité, il était gravement tombé malade et refusait même de mourir, car selon lui il ne comptait pas un jour laisser ses biens dans les mains de ceux qui ne méritaient pas , ceux qui selon lui, ne l’avaient aidé à les gagner
L’on dit donc qu’il refusait même de mourir !
– Il est mort ?
– Oui finalement ! Il est parti enfin se reposer !
– Je n’y crois pas! Donc il devait encore mourir ?
– Je te dis, je suis dépassé ! Hum! Même avec sa vie on peut être méchant comme ça ?
– L’autre ci m’a déjà dépassé en tout cas!
Il se pourrait donc que après confirmation de sa mort, ses frères, sa femme et ses enfants avaient essayé de le transporter pour la morgue la plus proche mais le richissime homme d’affaire refusait toujours de partir
Comme on le portait pour le mettre dans la voiture c’est comme cela que automatiquement sa dépouille ressortait et tombait au sol… Vouloir le mettre à la malle arrière de la voiture et il n’arrivait pas à y entrer
Ceux qui se portaient garants de le transporter jusqu’à la morgue à pieds avaient l’impression de soulever un conteneur
Le richissime Zabe refusait de partir pour le repos éternel
– Papa va te reposer ! Pourquoi tu veux nous déranger ?
Demanda son fils aîné !
Sa femme même n’avait pas de mots, elle était juste en larmes! Il n’avait laissé aucune instruction pour dire où sa richesse était
Il disait ne faire confiance à personne et que un jour lorsqu’il sera guéri , lui même ira chercher à l’endroit où il avait gardé
À une certaine heure, les gens du village, entre volontaire et consolateur avaient commencé à quitter le village, les abandonnant avec le corps de leur père, mari et frère qui avait refusé malgré tout de rejoindre la morgue
MÊME JOUR 16H10
Une dame sortant du champ est entrain de rentrer lorsqu’elle apprend aussi la nouvelle de la mort , mais pas seulement ça mais aussi le fait que celui ci refuse d’aller à la morgue
De la pure sorcellerie !
C’est en dialecte qu’elle appela l’un des fils de cet homme à côté et lui demanda d’aller dans le village voisin
– Lorsque tu arriveras, tu demanderas à toute personne que tu verras que tu aimerais voir le dénommé ZIBANKO et on t’y conduiras! Il traite les cas pareils ! Crois moi ton père obéira même si c’est sur un vélo , il ira à la morgue
Le fils alla voir son frère aîné et lui répéta ce que la femme venait de dire et ce dernier accepta aller dans le village voisin situé à une heure de route
MÊME JOUR 17H03
Nos deux jeunes amis étaient en route pour le village voisin… Et ils avaient l’impression d’entendre leur père qui leur parlait
Une sensation qui leur demandait de ne plus avancer sinon ils trouveront la mort , c’était réel mais ça ne les décourageait pas
Lorsqu’ils furent donc près du village voisin, ils virent une silhouette qui traversa la route à toute vitesse… Juste d’un côté à un autre et lorsqu’il entra de l’autre côté, la forêt avait bougé comme ci, on aurait dit un troupeau d’éléphants qui essayaient de s’enfuir
Les deux enfants avaient eu peur mais ils continuèrent d’avancer jusqu’à ce qu’ils étaient arrivés dans le petit village voisin
MÊME JOUR 18H12
Le match de détente entre amis au village autrement appelé  » Choc  » vient de s’achever, tout le monde est entrain de rentrer chez soi, certains encore font des commentaires avec leurs amis avant de rentrer
Nos amis avancent vers l’un d’eux demande humblement et gentiment
– Bonsoir, nous voulons voir Zibanko !
– Celui qui monte là, avec le dossard 6 , c’est lui
Devant eux un jeune garçon , taille normale, corpulence aussi normale
Les deux frères se regardent et se demandent si c’est vraiment lui, mais ils avancent rapidement pour le rattraper
Ils arrivent à sa hauteur et se mettent à l’appeler par derrière
– Zibanko, Zibanko !
C’est donc où je me retourne et je vois les deux frères! Le grand frère a l’air plus âgé que moi
Je lis tout de suite la tristesse sur leur visage , je m’arrête et je leur demande
ZIBANKO: Oui que puis je faire pour vous ?
– Notre papa est décédé et refuse qu’on l’amène à la morgue!
Je vais donc maintenant me présenter.
Je me nome Zibanko, fils d’un père chasseur et d’une mère qui vendait de l’alcool … Depuis tout petit, je ne saurai vous dire si c’est un don ou alors c’est une malédiction, toujours est il que je vis avec ce poids qui parfois me permet d’aider les gens mais aussi parfois me met en difficulté
Au départ je n’avais pas compris ce qui m’arrivait, je suis allé chez tout type de charlatans, marabout avec mes parents mais personne n’a su me dire ce que j’étais, ce que j’avais ni comment me soigner
Au final, j’ai vécu avec ça et j’ai décidé de m’y habituer de toutes les façons mes parents avaient déjà assez dépensé
Vous vous demandez sûrement ce que je veux dire par don ou malédiction ? Oui en fait moi Zibanko, je parlais aux morts , j’avais ce pouvoir de menacer les morts
Tout avait commencé lorsque j’avais 10 ans et ma grand mère était décédée, nous sommes partis dans sa case et à peine 10 minutes son corps était déjà entrain de pourrir
J’étais dehors quand je vis les gens sortir à cause de l’odeur, j’ai été curieux et je suis allé vers sa case!
Étrangement cette odeur que les gens craignaient , moi j’avais l’impression que c’était du parfum Gucci , je suis entré comme ci de rien n’était. À côté se trouvaient mes parents , je me suis approché d’eux et j’ai regardé le corps de ma grand mère
J’ai vu son esprit au dessus d’elle qui était entrain de détruire elle même son propre corps tout simplement parcequ’elle ne souhaitait pas aller à la morgue afin de ne pas mourir une bonne fois!
Elle avait pour intention de rester errer dans le village afin de nuire
Je lui ai parlé devant mes parents
ZIBANKO: Grand mère qu’est ce que tu fais comme ça ?
– Tu me parles en vertu de quoi ?
ZIBANKO: Tu gâtes ton propre corps ? C’est pour quoi ?
– Je ne veux pas qu’on me mette à la morgue
ZIBANKO: Ah bon ?! Parceque tu ne veux pas mourir ! Cesse donc de faire ça !!
– Zibanko, tu te prends pour qui ? Si aujourd’hui tu es comme tu es là, c’est grâce à nous!
ZIBANKO: Tu iras à la morgue grand mère! Et si tu continues, tu sais de quoi je suis capable !
– j’ai compris Zibanko, ne me fais pas de mal, j’ai compris ! Je vais arrêter !
ZIBANKO: Et tu me remets ce corps en état !
Son esprit entra dans son corps et lorsque je reviens à mes esprits, j’avais trouvé mes parents qui étaient entrain de me regarder et se demandaient avec qui j’étais entrain de parler
Mais ils avaient confirmé lorsque le corps de grand mère avait recommencé à devenir en état
– Zibanko qu’est ce qui s’est passé ?
Ce fut la question de mon père et aussi le jour où je lui avais parlé de cette malédiction avant qu’ils ne commencent, ma mère et lui à chercher à me soigner en vain
Alors après avoir accepté celà, avec le temps, ce fut mon travail, même si on ne me payait pas, j’avais commencé à aider certaines personnes de cette manière lorsque un mort était rebelle et je suis devenu ZIBANKO LE MORGUIER depuis ce temps
Je me suis donc retourné vers les deux frères qui attendaient une réponse et je leur ai dit en souriant
– Permettez moi de prendre mon bain et on y va ! Il ira à la morgue de toutes les façons !!
A SUIVRE….

Episode 2

ZIBANKO_LE_MORGUIER ep 2
                           MÊME JOUR 20H17
J’avais terminé de prendre mon bain, j’ai mangé un bout et j’ai dit aux deux frères qu’on devait partir
Je sais qu’ils se demandaient si réellement j’étais Zibanko et si même c’était moi, est ce que j’étais capable de faire ce qu’ils pensaient
Je ne jugeais pas les gens qui essayaient de comprendre qui j’étais réellement, c’était de leur droit, moi je faisais juste ce que j’avais à faire et je partais
Les morts doivent mourir mais je vous assure, ils sont nombreux qui refusent de mourir juste pour nuire à certains et je trouvais cela malsain, du coup lorsque je voyais, j’essayais tout de suite de stopper cela.
ZIBANKO: Je vais prendre mon vélo !
– vélo ?
ZIBANKO: Ne vous inquiétez pas! Allons y!
Nous nous sommes mis à marcher , je guidais mon vélo par la main et je marchais à pieds au même rythme des deux frères
Le richissime sachant que j’étais entrain d’arriver voulu nous bloquer le chemin… C’était un sorcier en réalité, qui avait trempé dans des choses mondaines et maintenant refusait de mourir
À un moment nous nous sommes perdus , sur une ligne droite communément appelé bosquet , j’avais remarqué qu’on revenait toujours au même point, nous qui pensions que nous étions entrain d’avancer
Le point de repère , un arbre que je revoyais toutes les cinq minutes
ZIBANKO: Attendez! Arrêtez vous!
Ils se sont arrêtés
ZIBANKO: On tourne en rond ! Il veut nous faire perdre du temps! Si minuit arrive, je ne pourrai plus rien faire! On doit vite arriver à la maison
– Mais nous sommes entrain d’y aller
ZIBANKO: Non! Pourquoi ton père est même méchant comme ça ?! Depuis aujourd’hui il nous fait tourner en rond là ! On avance pas, on est surplace !
Ils ne pouvaient pas comprendre ce que je voulais par là dire et c’était très normal pour eux mais moi je savais ce que je voyais et que je constatais
ZIBANKO: Soutiens mon vélo s’il te plaît
Le plus petit arrêta mon vélo et moi je me suis courbé ! Je leur ai demandé
ZIBANKO: Après le pont, votre maison est là quantième !
Le grand frère avait réfléchi et me dit
– La quatrième par là !
ZIBANKO: Ok!
J’ai donc commencé à écrire un truc au sol que je n’avais pas appris mais que je connaissais , une langue étrangère et inconnus des vivants
J’ai invoqué des esprits qui avaient pour mission d’éclairer notre chemin et de nous protéger!
ZIBANKO: C’est bon!! On y va!!
Le petit voulu me remettre le vélo mais je lui avais ordonné de le guider jusqu’à la maison et de passer devant
Moi j’étais derrière et je devais assurer les arrières
Ne vous inquiétez pas, j’avais l’habitude de faire ce genre de choses donc je n’avais pas très peur même si parfois , si un seul instant tu étais distrait , tu pouvais y passer
Un esprit censé être mort, qui revient pour vous combattre n’est pas seulement là pour vous effrayer mais pour vous tuer si il le faut et combien de fois si tu es celui là qui nuit à leur évolution
Le vent qui penchait les arbres, les bruits des corbeaux, des hiboux et les serpents qui sifflaient effrayaient les deux frères mais moi , c’était mon commun
Il se trouvait même que je voyais certaines choses qu’ils ne pouvaient pas voir… Leur père qui était allé chercher des gens pour m’empêcher d’arriver à la maison mais les esprits que j’avais invoqué étaient assez sur leurs gardes et aussi puissant pour se laisser faire
Après un kilomètre , j’avais constaté que nous étions réellement entrain d’avancer , c’était une bonne nouvelle
ZIBANKO: Quelle heure il est ?
– 21h18
M’a t’il répondu…
ZIBANKO: D’accord !
Pour une distance de 1h , nous n’avions même pas encore fait la moitié du chemin en 1h !
Ce qui est sûr c’est que nous étions sur la bonne voie maintenant !
Lorsque je vis le pont, je dis aux frères !
ZIBANKO: Enlevez vos chaussures !!
Avec moi, lorsque je donnais des instructions, on ne discutait pas, on les suivait, je sais pourquoi je disais telle chose
Ils ont obéit et nous somme allés pour la traversé, si un moment nous traversions avec les chaussures, le pont devait s’écrouler mais par contre puisque nous étions pieds nus , ils ne nous avaient pas écouté passer au dessus du pont
Croyez moi un sorcier situé quelque part, n’agira jamais seul… Cette race est tellement solidaire qu’ils sont parfois prêts à mourir l’un pour l’autre
ZIBANKO: C’est bon ! Vous pouvez remettre vos chaussures
J’essayais de les sourire à chaque fois afin de les rassurer ! Je sais que si ils avaient su ce qu’ils vivaient depuis, ils ne seraient pas venu , mais pour la suite de leur famille, c’était une très belle chose qu’ils soient venus me voir , parceque les intentions de leur père n’étaient pas du tout claires
– La maison là, c’est la nôtre!
Me montra le grand frère…
Il est 21h53
Les lumières et les portes ouvertes me font vraiment savoir qu’il ya deuil dans cette maison
La veuve encore inconsolable était en pleures , je ne devais pas empêcher qu’elle pleure son mari mais pour qu’il aille à la morgue sans pour autant nuire , oui !!
ZIBANKO: Mon vélo !
Il m’a remit mon vélo
Je suis arrivé et je me suis placé devant la porte , j’ai regardé le corps de ce monsieur, son esprit n’était pas là près de lui
J’ai souris et j’ai dit à ses enfants
ZIBANKO: Allez parler à votre père
– Pour lui dire quoi ?
– Il est mort !
ZIBANKO: Allez lui dire ce que vous voulez ! Dites lui que vous voulez qu’il aille à la morgue et ce que vous pensez de lui, dites lui aurevoir, je ne sais pas! Je viendrai juste le porter et l’amener pour la morgue
Les deux frères m’ont écouté et sont allés parler à leur père, j’étais dehors, j’attendais !!
Puis ils sont venus me dire
– C’est bon ! Je crois qu’on a parlé avec lui
Les frères du monsieur me demandaient si j’avais besoin de la voiture, je leur ai dit
ZIBANKO: Non, on ira sur mon vélo!
Tous m’ont regardé comme un fantôme! Ils se demandaient comment je devais faire ça , mais ils allaient voir
ZIBANKO: Si c’est fini , portez le !
J’ai emboîté mon vélo et j’ai dit à ses fils
ZIBANKO: Faites le asseoir !
– Asseoir ?
ZIBANKO: Oui juste derrière moi!
Ils l’ont installé derrière moi position assise et j’ai demandé qu’ils me suivent
Ils ont démarré la voiture et moi devant eux avec leur père au dos je pédalais tout serein j’étais!
Je l’avais eu, j’avais parlé avec lui, je l’avais menacé et il avait coopéré
Nous sommes arrivés à l’hôpital, j’ai aidé le morguier à le mettre à l’intérieur et moi, je suis rentrée dans mon village…
A SUIVRE….

Episode 3

ZIBANKO_LE_MORGUIER ep 3
   5 SEMAINES PLUS TARD….
                        MARDI 10H40
Ma réputation allait de village en village, de ville en ville, je devenais une référence , celui là qui domptait les morts rebels
Lorsque je suis repassé par là un jour, j’ai croisé l’un des enfants du richissime avare et ils m’avaient rassuré que après moi tout s’était plutôt bien passé et que papa avait été enterré en toute tranquillité
Je lui avais répondu de manière courtoise mais en réalité, il n’avait plus à s’inquiéter car je savais déjà que c’est ce qui devait se passer
Ce jour là puisque je disais que j’avais croisé le petit garçon, j’étais entrain de passer pour un voyage… Oui, je voyageais pour la ville , un de mes rares oncles qui avait un peu réussi sa vie car il n’était pas très riche m’avait envoyé une nouvelle comme quoi, il m’avait trouvé du boulot
C’est fou, comme j’étais très content de rejoindre la ville et enfin de travailler car comme je vous l’ai dit, je n’avais jamais gagner une seule pièce dans tout ce travail que je faisais qui était peut-être facile pour moi mais en même temps difficile pour moi car si un seul instant l’esprit du mort trouvait une faille où il pouvait te tuer, il le faisait sans trembler
Je suis allé à l’agence et j’ai pris une petite voiture pour la ville … Je n’avais dit à personne, je sais qu’ils allaient me chercher mais je devais aussi gagner ma vie comme une personne normale car en même temps, j’étais un être humain comme tous les autres
Ce n’était pas la première fois que j’y allais en tout cas, donc je connaissais un peu l’itinéraire
Je suis arrivé à Yaoundé, dans un quartier assez populeux
Je tiens à vous rappeler que je n’étais pas sorcier, je ne pouvais pas détecter la sorcellerie, je ne faisais qu’une chose parler avec les morts ou les esprits des morts si vous voulez !
Toc toc toc
– Oui c’est qui ?
ZIBANKO: C’est moi Zibanko Tantine !
J’avais trouvé sa femme, une femme très gentille, mon oncle même n’était pas à la maison mais plutôt au boulot
Elle m’a ouvert la porte et m’a accueilli comme elle savait bien le faire… Ce n’était pas une grande maison donc je devais me débrouiller sur le canapé, c’était toujours comme ça lorsque je venais ici
– Le voyage a été ?
ZIBANKO: Oui tantine ! Le voyage a été et vous ici, comment vous allez ?
– Nous sommes là, on ne se plaint pas! Il ya que ton oncle que le travail menace beaucoup ces jours ci
ZIBANKO: J’imagine ! Il m’a fait parvenir la nouvelle qu’il m’avait trouvé un petit boulot ici et qu’il fallait que je sois là, dès que je suis là tu vas l’appeler
Ma tante pris son téléphone et appela mon oncle qui posa la question de savoir si j’étais déjà là, elle lui dit oui, j’étais là, il lui dit de me dire que je le retrouve à son bureau à 16h , on devait y aller ensemble où je devais en fait travailler
J’ai attendu l’heure comme un petit enfant et lorsque l’heure avait sonné, je suis parti le rejoindre
– Zibanko, comment tu vas mon fils ?
ZIBANKO: Ah ça va tonton ! Et toi même ?
– À part le boulot, ça va! Si tu faisais encore une journée de plus au village , tu perdais ce poste! Je t’assure que j’ai supplié mon ami de me garder ce poste là ! Ça fait deux jours que personne ne travaille là-bas parceque on t’attend et c’est saturé
J’étais très curieux de savoir de quoi est ce qu’il parlait , mais je ne lui avais rien demandé, je voulais aussi découvrir
On emprunta un taxi et nous nous sommes rendus où ? Dans un hôpital , je le suivais
Je marchais derrière lui, nous sommes arrivés dans un bureau et il est d’abord entré puis on m’a appelé et je les ai rejoins
Un homme de son même âge presque à qui on venait me présenter pour le boulot
Lorsqu’il me vit, il dit à mon oncle
– Tu es sûr que le jeune peut gérer ça ?
– Je te dis que, ne le vois pas petit comme ça , le gars ci a un don ! C’est l’homme parfait pour ce que tu veux là ! Le profil exacte !
L’homme se tourna vers moi et me demanda mon nom
ZIBANKO: Je me nomme Zibanko
– Tu as déjà eu à travailler dans un hôpital ?
ZIBANKO: Non! Jamais de la vie
– Hum! Et tu as déjà vu quelqu’un qui est mort ?
ZIBANKO: Oui bien-sûr !
– Et tu as touché ?
ZIBANKO: Oui!
– Tu n’as pas eu peur ?
ZIBANKO: Non! Je n’ai pas peur des morts !
– Tu vois, je t’ai dit que c’est le profil parfait !
Appuya mon oncle!
L’homme me dit
– Bon si tu es là aujourd’hui, c’est parceque on aimerait t’embaucher ici comme morguier ! Tu sais quand même ce que c’est qu’un morguier , on est d’accord !
ZIBANKO: Oui je sais , ce que c’est qu’on morguier !
– Voilà ! Donc c’est ce que tu devras faire et tu seras payé
Je devais traiter les cadavres et être payé !
Sans vous mentir , je n’avais pas peur de ça , mais je ne comprenais pas pourquoi c’était juste le seul boulot que mon oncle m’avait trouvé
Vous voulez savoir pourquoi ?
Juste parce-que il a suivi que j’avais ce don ! Mais pourtant moi, parfois j’avais honte de dire aux gens que je pouvais parler avec des morts , les voir et même les menacer
Lui, il était venu m’exposer !
– C’est un très bon salaire et c’est un salaire de base, si tu travailles bien, tu seras augmenté chaque année !
La maintenant, c’est l’argent qui était intéressant, on m’a proposé une somme de 100.000Frs par mois
Je ne pensais jamais dans ma vie que je pouvais avoir une somme pareille, j’ai accepté sur le champ
Même comme le docteur en chef avait encore des doutes sur moi, mon oncle était toujours entrain de lui dire de se calmer que tout allait bien se passer
Il appela une infirmière qui devait aller me montrer la morgue en question !
L’infirmière arriva et nous sommes allés vers la morgue qui était situé dans un autre bâtiment abandonné à l’écart
Elle aussi me regardait étant surprise du fait que c’est moi qui devais travailler à la morgue
– Tu n’es pas jeune ?
J’avais juste souris ! Si elle savait même ce que je pouvais voir, faire que elle ne pouvait pas
– Voilà la morgue là-bas
Du doigt, elle pointa et du coup moi aussi j’ai tapé sa main
– Pourquoi tu me frap…
ZIBANKO: Shuuuttt!! On ne pointe pas une morgue du doigt encore moins parler à haute voix près d’une morgue !
Bon, ça c’était pour lui faire peur, lui faire comprendre que j’étais jeune mais je pouvais l’effrayer… Elle a eu justement peur et elle est partie après m’avoir remis les clés
Je me suis approché de la morgue en question et là, je constate de l’agitation, du brouhaha, des rires, des cris, des jeux , des entrées et sorties , c’est chacun qui faisait comme il voulait
Lorsqu’ils me virent arriver, ils se mirent à me guetter , je suis arrivé devant la porte , j’ai ouvert la porte et ils étaient tous là
Vous savez de qui je vous parle ? Des présents morts qui étaient actuellement gardés dans cette morgue…
A SUIVRE….

Episode 4

ZIBANKO_LE_MORGUIER ep 4
Ils n’avaient pas fuit, tous étaient placés chacun devant son casier respectif et me regardaient
Moi aussi je les regardais.
J’ai refermé la porte et j’ai dit
ZIBANKO: Bonsoir !
– Qui es tu et que veux tu ici ?
Me demanda un monsieur qui était décédé par accident, il était dans une secte et maintenant sa confrérie lui avait promis une nouvelle vie dont il espérait vraiment
ZIBANKO: Qui je suis ? Vous savez qui je suis !
– C’est sûrement le nouveau morguier
Répondit une femme..
– Si ce n’est que le nouveau morguier ça va! Depuis que je suis ici personne n’a réussi à nous mâter, donc lui aussi va partir
Et ils se mirent à rire… Oui les morts, ça rit
Moi souvent lorsque j’étais dans cette posture la, je le m’amusais plus, non seulement je devais être sur mes gardes mais je me devais d’être extrêmement sévère
Je leur ai dit
ZIBANKO: Écoutez moi! Moi je suis ici pour travailler , je ne suis pas ici pour qu’on fasse les problèmes ! Tu es mort, alors tu es mort! Je ne veux pas les choses que on veut aller t’enterrer tu refuses parceque tu veux rester déranger ceux qui sont vivants
Le monsieur qui était dans la secte me dit
– Tu nous parles comme ça en vertu de quoi ? Toi c’est qui ? Je n’ai qu’eu un seul maître dans ma vie et il m’a encore promis la vie
J’ai avancé vers lui, je n’avais pas peur
Je tiens déjà à vous dire que lorsque l’on change de milieu, les choses ne sont plus comme avant!
Les morts étaient ici plus coriaces et plus dangereux… Ce qui est normal car ils sortaient de divers horizons , par contre dans ma localité, je pouvais les maîtriser puisque je les connaissais un peu
Je suis arrivé devant lui et je l’ai regardé dans les yeux , les autres étaient autour de moi près à agir au cas où je faisais quelque chose mais comme je le dis encore je n’avais pas peur
ZIBANKO: Toi, tu seras enterré et tu ne reviendrais déranger personne! Fais moi confiance
Il éclata de rire en me narguant en même temps, j’ai souris aussi et je suis allé où il y’avait sa caisse , ou dirai je , la caisse où son corps était gardé, j’ai pris son nom
BABAKO FANFAN
J’ai levé la tête vers le plafond
– Mais qu’est ce qu’il fait ?
S’interrogeaient les morts en questions mais ils allaient bientôt savoir
J’ai envoyé le noir de mes yeux à l’intérieur et je me suis mis à réciter un truc que je n’avais appris nulle part mais qui venait dans ma tête chaque fois que j’en avais envie
Ce n’était ni en français, ni en anglais , ni même en Allemand ou encore en espagnol , cette langue était la langue de la mort, seul moi ou encore eux pouvaient savoir de quoi il était question
Lorsque j’ai commencé à réciter , ils ont su, les autres sont très vite entrer dans leurs caisses respectives mais lorsque Babako avait essayé de rejoindre sa caisse, elle était fermée et c’était trop tard
– Non ! Laisse moi partir ! Laisse moi rentrer dans ma caisse !
Je n’avais pas encore terminé de réciter , il était entrain de supplier
En réalité, j’étais entrain de l’enfermer à jamais dans son corps pour un repos éternel , peu importe ce qui devait se passer désormais , il n’allait plus jamais en ressortir
Lorsque j’ai terminé, il avait disparu d’un coup #Pouf ! Comme de la fumée et c’était bon !
Tout était calme désormais et je venais de marquer mon emprunte mais rassurez vous, il n’existe pas plus têtu qu’un mort
Je savais qu’ils ne devaient pas s’arrêter là et qu’ils devaient essayer de me détruire et moi aussi j’étais prêt
Après cette scène, la morgue était déjà calme comme un manoir … J’ai vérifié si personne n’était resté dehors et je suis ressorti.
En ressortant , je crois quelqu’un devant la porte … C’est le docteur, l’ami à mon oncle
Il me regarde et il est très surpris, voire même effrayé, il me demande
– Tu parlais avec qui à l’intérieur ? Tu étais avec quelqu’un ?
ZIBANKO: Non personne! Je faisais connaissance avec les habitants de cet endroit
Puis je le traversai pour aller rejoindre mon oncle
ZIBANKO: Vous ferez mieux de ne pas rester là longtemps! Ils ne sont pas du tout content ce soir !
Il m’a directement suivi et je sais qu’il se posait maintenant des questions sur moi
Le même soir, j’ai signé le contrat.
L’hôpital : J’avais un dégoût particulier pour cet endroit, c’est fou de voir des personnes mourir à tout moment, toutes les une heures il ya quelqu’un qui meurt
– Mais vous allez commencer ce soir ou bien ? On a des cas !
ZIBANKO: Ne craignez rien! Allez garder! Ils sont calmes ce soir et ne sortiront pas de leurs caisses d’aussitôt
Il me regarde, il regarde mon oncle… Mon oncle qui sourit en se disant qu’il venait de faire une belle affaire et que je l’avais honoré s’en vantait comme un petit garçon
Je suis rentré avec mon oncle mais je ne lui ai pas raconté ce qui s’était passé
J’ai décidé de prendre service deux jours après
JEUDI 10H00
Je suis ponctuel, je viens de m’offrir un fouet qui est en réalité une courroie , elle est solide et elle va beaucoup me servir , je sais pourquoi
J’arrive et je salue tout le monde, mais je remarque que les regards sont braqués sur moi
Des chuchotements que j’entends disent
 » c’est lui, on dit que c’est lui le nouveau morguier ! Paraît il , il parle avec les morts ! « 
Je souris et je traverse, je vais signer pour prendre service puis je rejoins la morgue en elle même !
ZIBANKO: Les clés où sont elles ?
– C’est ouvert Mr Zibanko !
ZIBANKO: Merci Madame!
Je prends donc la route… J’arrive et à distance j’entends des voix, Je sais qu’ils sont dehors mais en me voyant venir , ils s’empressent de rejoindre chacun son casier car après ce que j’ai fait à leur ami il ya deux jours, ils se méfient malgré tout
Mais là devant la porte morgue , je trouve une agitation, un groupe de Monsieur très remonté
Lorsqu’ils me voient arriver, l’infirmier en chef qui est avec eux , me pointent du doigt en disant
– D’ailleurs voilà le morguier lui même qui est déjà là
J’avance et j’arrive près de ces hommes qui m’ont l’air très louches
– Bonjour monsieur !
ZIBANKO: Oui bonjour !
– C’est vous le morguier ?
ZIBANKO: Oui le nouveau!
– Oui, en fait nous avions un soucis là ! Nous sommes venus garder le corps de notre ami ici l’autre jour, chaque soir, on se rassurait en venant regarder mais là on arrive aujourd’hui et ce n’est pas croyable ce que j’ai vu
ZIBANKO: C’est qui votre ami ?
– Monsieur Babako Fanfan
Je compris que c’était ses confrères de la secte et ayant constaté que l’esprit de leur ami n’était plus en divagation, voulait créer une zizanie au sein de l’hôpital, soit disant qu’on néglige les corps etc… Peut-être même trouver un moyen de le récupérer
ZIBANKO: Qu’est ce qui lui est arrivé ?
– Allons y voir !
J’entre avec eux, on ouvre le casier de Babako et son corps est en décomposition, tout brûlé et il est méconnaissable à la limite
– Vous même dites nous , qu’est ce qui s’est passé ? Par contre tous les autres corps ne…
Je n’avais même pas laissé qu’il termine de parler, je lui ai dit
ZIBANKO: Monsieur votre ami est  » mort « 
Le mot mort, on l’avait compris… Il m’a dit
– De toutes les façons! On ne va pas s’attarder dessus! Je crois que ce n’est pas de votre faute, ni celle de l’hôpital ! Nous nous excusons !
Ils sont sortis et sont partis! L’infirmier en chef me demanda comment j’ai fait pour calmer ces gens qui ce matin étaient plus en rage , je lui ai répondu
ZIBANKO: Hut mak titipar
Il n’avait rien compris je sais mais c’était une façon de lui faire comprendre qu’il ne devait pas poser des questions pour comprendre certaines choses!
Lui aussi est parti… Alors que je voulais m’étirer pour bien m’asseoir et veiller sur ces têtus , j’entendis des pleures à l’intérieur de la morgue
Qui ça pouvait encore bien être ?…? Me suis je demandé
A SUIVRE….

Episode 5

ZIBANKO_LE_MORGUIER ep 5
J’ai tiré ma courroie et je suis entré… Même si je n’avais peur, je devais être prudent
Je suis entrée dans la salle et j’ai refermé la porte ! Les pleures venaient d’un côté de la pièce à l’angle
ZIBANKO: Qui que tu sois , dévoiles toi avant que je ne te trouve !
J’avais répété cette phrase deux fois lorsque je vis sortir du coin ce garçon… Il avait dans la vingtaine, il était très triste
Lorsque je l’avais regardé, j’avais compris que lui il n’était pas méchant, il avait été victime d’un complot dans sa famille
j’ai baissé mon fouet et je lui ai demandé pourquoi il n’était pas dans son casier , il m’a dit
– On m’a amené ici hier! Ma pauvre mère et mes frères mais en réalité je ne suis pas encore mort… Mon oncle m’a sacrifié pour être élevé dans l’entreprise où il travaille , je venais de réussir un concours pour sortir ma mère et mes frères de la misère !
Je lui ai dit
ZIBANKO: Viens d’abord t’asseoir avec moi dehors, les autres doivent se reposer ! Enfin certains!
Nous sommes sortis et il a continué son histoire !
– Je n’ai pas fait deux jours de maladie, j’ai juste eu mal à la tête et puis le lendemain je suis mort ! Je me rends compte que c’est mon oncle et il est le premier à venir remettre de l’argent à ma mère pour qu’on m’amène ici! Je ne veux pas mourir, je veux vivre , je veux sortir ma famille de la misère !
Il faisait pitié mais moi je ne pouvais rien faire pour lui , sauf peut-être lui dire d’accepter ce qui était arrivé
ZIBANKO: Tu ne pourras plus rien faire et si tu penses à la vengeance elle ne servira à rien! Je te conseille d’aller te reposer en paix et de veiller sur maman de là où tu seras et tu verras elle sera heureuse ! Plus tu as de la peine pour elle, plus elle se sent mal et plus tu la conduiras à la tombe
– Je suis encore capable de la voir , mais je ne peux lui parler, ni la toucher
ZIBANKO: Oui, tout simplement parceque tu n’appartiens plus à ce monde mon cher ami , comment tu t’appelles ?
– Merlin
ZIBANKO: Merlin! Tu es mon ami aujourd’hui tu as compris ? Mais n’essaye pas de sortir d’ici! Reste ici et attends le jour où on viendra te chercher pour aller te reposer ! Ok!
– J’ai compris Zibanko
ZIBANKO: Comment tu connais mon nom ?
– Tout le monde dans cet hôpital parle de toi! Même lorsque je suis arrivé, les autres ( ils parlaient des morts ) parlaient de toi aussi
ZIBANKO: Hahahaha! Bon je vais acheter de quoi manger
– J’aimerai aussi que tu me ramènes quelque chose! J’aimerai encore manger mes derniers moments ici avant de partir !
J’avais acheté du pain et des œufs, je suis revenu le trouver assis où je l’avais laissé et nous avions mangé ensemble puis parler de tout, il me racontait sa vie, il me parlait de ses projets de vie qu’un méchant avait arrêté
– Ma levée c’est demain jours Zibanko! J’aimerai que tu dises à ma mère que je l’aime. Dis lui que c’est moi qui t’ai demandé de le lui dire! Je l’appelais communément  » TIMÉ  » … Tu iras vers elle et tu vas l’appeler ainsi et elle saura que c’est moi qui t’ai envoyé
ZIBANKO: Compte sur moi!
J’avais sympathisé avec Merlin, dommage que notre relation ne fut pas longue, d’ailleurs elle n’était jamais longue puisque à tout moment, il fallait que les morts aillent se reposer au cimetière
VENDREDI 13H
J’ai apprêté le corps de Merlin pendant que lui même était près de moi et pleurait toujours ! Je le lavais , sa famille est arrivé avec son costume, je le lui ai enfilé
C’était un bon moment entre nous parcequ’il m’avait dit qu’il n’aimait pas enfiler
Lorsque sa mère m’a demandé pourquoi je n’enfilais pas , je lui ai répondu
ZIBANKO: Timé, Merlin dit qu’il n’aime pas l’enfilage !
Elle m’a regardé toute surprise, confuse et triste puis elle m’a demandé
– Mon fils, tu as parlé avec mon fils ? C’est lui qui t’a dit que c’est ainsi qu’il m’appelait ?
ZIBANKO: Oui maman! Et il a demandé que je vous dise qu’il vous aimera toujours! Ne soyez pas tristes car il veillera sur vous!
– Mais pourquoi m’a t’il alors abandonné ?
ZIBANKO: C’est la vie! Priez pour son âme!
Cette femme avait aussi envoyé des paroles douces à son fils, il suivait ce que sa mère pensait de lui, pendant la messe après la levée, les témoignages et tout
Merlin était assis sur son cercueil et observait la scène en écoutant les gens parler !
Lorsque la messe est terminée, ils ont mis le cercueil dans la voiture, Merlin toujours assis au dessus de son cercueil me fit signe de la main pour me dire au-revoir
Je lui rendais son signe!
Sa mère vint me dire aussi au-revoir ! Et ils sont partis !
Tous les corps qu’on levait ce jour là, je les avais discipliné, la consigne était claire… Celui ou celle qui essaiera de créer un désordre durant sa levée sera sévèrement bastonné et ils savaient ce que j’avais comme fouet
Vous alliez voir une simple courroie mais entre nous, on savait de quoi il était question!
J’avais oins ce fouet avec du formol et d’autres choses dont je préfère garder secret
Et bien sûr tout ce jour là, les choses se sont passés exactement comme je l’avais souhaité
Le docteur était venu me voir et me demande comment j’avais fait
– C’est la première fois qu’une levée de corps se passe dans de bonnes conditions depuis la création de cet hôpital
ZIBANKO : Je leur ai dit de se calmer et d’accepter qu’on aille les enterrer
– Dire à qui s’il te plaît ?
ZIBANKO: Aux morts! Ils nous écoutent ! Vous pouvez parler ils vont vous écouter mais faites attention, ils sont très têtus !
J’ai commencé à rire! Je n’aimais pas lorsqu’on me prenait pour un charlatans, marabout ou sorcier !
Parfois j’aimais rester dans la blague même si ce que je disais était vrai!
DIMANCHE 22H
Je sors de la maison et je viens prendre service… J’arrive près de la morgue et sur le banc placé dehors je trouve une petite fille, devant elle un seau transparent et vide
Je vais vers elle et je lui demande ce qu’elle fait là et que c’est dangereux d’être là à son âge
Elle me dit qu’elle attend quelqu’un
ZIBANKO: Tu attends qui ?
– Une femme qui a mangé les œufs et m’a dit qu’elle venait payer , qu’elle allait prendre l’argent chez elle
ZIBANKO: Sa maison est où ?
La petite fille qui me montre la porte de la morgue ! J’ai tout de suite compris ce qui s’était passé !
Je lui ai d’abord demandé combien est ce que ça faisait, elle m’a dit 2000frs , j’ai pris et je lui ai donné !
ZIBANKO: Maintenant rentre à la maison et ne viens plus par ici, tu as compris !
– Oui tonton!
Je suis allé dans la morgue, j’ai fermé la porte , j’ai pris le fouet et j’ai dit
– Que celle qui sait ici qu’elle a mangé les œufs de l’enfant sans payer se dénonce !
Une fois, deux fois, trois fois, personne ne s’est dénoncé, j’ai procédé à la fouille des casiers
Je n’avais même pas longtemps fouillé puisque je ne regardais que ceux où il y’avait des femmes et au troisième je remarque sur une femme de l’huile sur la bouche , l’huile du piment
C’était elle!!
Je l’ai délicatement sortit du casier et je l’ai déposé sur la table …
La suite vous pouvez imaginer avec mon fouet….
A SUIVRE….

Episode 6

ZIBANKO_LE_MORGUIER ep 6
Après avoir sévèrement puni cette femme qui avait abusé de cette fille, j’avais remis le corps dans le casier , le corps était tout rouge et elle était fâchée
ZIBANKO: Tu froisses encore le visage là, j’ajoute !
Oui, avec eux il fallait être dur et ce soir là, après avoir vu ce que j’avais fait à cette fille, chacun était resté calme dans son casier sans bruit
J’avais donc passé la nuit à la belle étoile, j’avais commencé à fumer de la cigarette parfois pour reprendre mes esprits et aussi un peu de vin, enfin j’avais commencé avec un peu.
2 SEMAINES PLUS TARD
VENDREDI 13H , JOUR DE VEILLÉE !
L’hôpital devient sollicité car selon les clients, les corps sont bien entretenus, qui aimerait voir son proche déformé après quelques jours à la morgue ?
Je suis délégué par le directeur pour modérer toutes les levées de corps… Elles débutent à 14h, et le premier nom sur la liste est celui d’une femme, je sais que à la veille, sa famille était venue la voir pour les derniers réglages ensuite le matin, ils sont venus pour l’habiller et tout , j’étais présent puisque j’avais passé toute la nuit là et cette nuit avait été très agité
Ils ne cessaient de causer entre eux à l’intérieur, des divers assez effrayants
– J’ai envie de faire l’amour à une fille avant de partir d’ici
– Moi le sang me manque! Je savais que je devais mourir mais pas aujourd’hui
– Avec tout le sang que tu as bu , tu n’es pas fatigué
– Dis moi, on se connait ?
– Oui, tu venais souvent dans ma fraternité avec tes amis et c’est où je t’ai remarqué
– d’accord je vois! Mais que fais tu là ?
– Mais je suis morte ! Qu’est ce que tu crois ?!
– Ils t’ont aussi eu ?
– Oui comme ils auront tout le monde ! On ne fait pas confiance au diable , ça je l’ai compris! J’ai cru que en lui vendant mon âme, je l’avais conquérit et qu’il devait m’aimer comme son fils mais hélas
– Le plus bizarre et ce qui fait mal est que tu n’as même pas encore 25 ans lorsque je te regarde
– j’en ai 23 ! J’ai livré ma mère quand ils me l’ont demandé, mais après voici où je me retrouve !
– N’y a t’il pas moyen de s’enfuir ici ?
– Je ne te conseille pas du tout! De mon vivant, j’entendais parler du célèbre morguier de cet hôpital, il se peut que tous ceux qui sont morts , personne n’a pu lever la tête face à lui
Le petit me connaissait, d’ailleurs qui pouvait m’ignorer si seulement tu fréquentais cet hôpital, je l’avais rendu et agréable
Lorsque je fus fatigué de leurs causeries, j’avais juste tapé trois fois sur la porte et tous avaient rejoins leurs casiers respectifs
Revenons donc maintenant au fameux jour de la levée de cette fille
Je ne suis pas arrivé à cerner son esprit, je ne la voyais pas, alors je me suis dis qu’elle était réellement morte et que son esprit était en réalité aussi allé se reposer une bonne fois pour toute
Sauf que à l’heure de la levée lorsque je vais pour sortir le corps, le corps a disparu !
Dilemme !
Il me reste quelques minutes pour lever ce corps, je regarde dehors et la famille est déjà entrain d’arriver !
Je ne sais quoi faire , mais si elle a disparu, ça veut dire que tous ici sont au courant ! Ils savent ce qui s’est passé !
Je m’enferme dans la morgue et je les réveille tous!
Ils me font croire qu’ils étaient dans un sommeil profond mais je leurs dis…
ZIBANKO: Où est elle passée ? Dites moi!
Personne d’eux ne veut me répondre!! C’est sur que je ne peux pas avoir raison puisque je suis le seul morguier. Que vais je dire à la famille ?
ZIBANKO: Si vous ne me dites pas où est passé ce corps, je vais vous faire dormir sous la chaleur et vous savez ce que ça vous fait !
Oui ils n’aiment pas être exposé à autre chose que le froid lorsqu’ils sont là-bas , sauf si c’est de leur propre volonté
ZIBANKO: Et avant ça , je vais d’abord tous vous taper !
Parmi eux, se trouvait un ancien. Normalement on ne les envoie pas souvent à la morgue , mais lui il était là, juste parceque on attendait son fils qui était à l’étranger et qui devait venir faire le deuil de son père
Il était fatigué, brutaliser son corps ne m’aurait servit à rien mais personne , je dis bien
ZIBANKO: Personne ne sera épargné
C’est où il prit la parole, à côté de lui un homme sorcier, lui son âme était tellement impur que je ne sais pas quelle direction il devait prendre
Il se mit à menacer le vieux comme quoi si ce dernier parlait, il devait le brutaliser , le vieux se tue
ZIBANKO: Pourquoi tu lui empêche de parler ?
– je fais ce que je veux ! Moi on ne me commande pas !
J’ai déroulé ma courroie , le monsieur a avancé vers moi… C’était la première fois qu’un mort me résistait
En même temps, on toque à la porte, la famille est déjà arrivée et on me cherche
Certains disent que je suis allé m’acheter à manger, d’autres disent qu’ils m’ont vu à l’intérieur
Je me concentre sur le bourreau en face de moi, je lève la courroie pour le fouetter et il l’attrape d’une main et me tire vers lui
Je me demande qui est cet esprit, je suis en danger… J’ai sûrement trouvé plus fort que moi
J’essaye de résister mais il me soulève avec la même courroie et me balance de l’autre côté
Ça fait un énorme bruit ,je me fais mal à la côte… Je le vois venir vers moi, je n’ai pas le temps de me lever, il a apparut derrière moi en même temps et m’a encore balancé sur un autre casier
Cette fois c’est ma tête qui est touchée, je saigne … Mon fouet je ne sais où il l’a balancé et là, c’est le seul moyen avec lequel je peux le vaincre…
La porte ne fait que raisonner , les gens sont entrain de cogner , ils ont sûrement entendus les bruits qui sortaient de l’intérieur et ils se savent déjà que j’y suis !
Je vis le martyre dans les mains de ce mort , il me botte, il me donne des coups… Je suis à bout, cette fois je crois que j’ai trouvé plus fort que moi…
Je m’écroule et je perds connaissance !!
Lorsque je me suis réveillé, je n’étais pas à l’hôpital ,non , j’étais dans une cellule , le mains menottées et une perfusion au bras
Je regarde près de moi et je ne vois rien!
J’entends des bruits dans le couloir disant
– Il va nous dire où il ya le corps de notre fille , même si il meurt, il va se réveiller il va parler
Je reconnais cette voix, il s’agit de celle de la mère de la fille dont le corps a disparu. Elle est déterminée à ce que je ramène sa fille or tout comme elle, je cherche cette fille sans savoir où elle est passée!
C’est en ce moment que je commence à rencontrer des difficultés…
A SUIVRE….

Episode 7

ZIBANKO_LE_MORGUIER ep 7
À ce moment , le corps peut être derrière toi, devant moi, à côté de nous , en dessous de vous …!!
Je ne vous épargnerais point de mes douleurs corporelles … Les côtes ,la tête et la bouche , les articulations qui étaient enflés, je me demandais comment j’avais même fait pour survivre
– Moi je m’en fou!! Je m’en fou!! Je dis même si il est en enfer, il nous dira où est le corps de ma fille
La voix était entrain de se rapprocher. Lorsque elle arriva près de moi, elle dit
– Venez, il est réveillé!!
J’ai entendu des pas arriver en cascade… Dieu merci, j’étais dans une cellule, ces personnes m’auraient dévoré… Entre les frères, les amis et même le copain de la fille, tous voulaient ma peau
Il aurait fallu une dizaine d’hommes en tenue pour calmer cette foule enragée
Lorsqu’ils eurent été mit dehors, le commandant est entré dans ma cellule , m’a regardé et m’a dit
– petit comment tu t’appelles ?
ZIBANKO: Zibanko!
– Tu sais pourquoi tu es là ? Menotté ?
ZIBANKO: Non!
– Petit ne joue pas à ça avec moi! Toi aussi ! Où est le corps de la petite fille là ?
ZIBANKO: Chef je n’ai aucune idée ! Comme d’habitude, j’ai tout préparé mais à la dernière minute, lorsque je vais regarder , le corps a disparu
– Donc par magie ?
ZIBANKO: Chef, vous ne savez pas ce qui se passe dans ces endroits! À votre avis Pourquoi je suis comme ça maintenant ? Parceque lorsque j’ai demandé qui où elle est passé, un mort s’est jeté sur moi
C’est tellement absurde vous voyez ! C’est tellement bête quand on vous le dit, et que vous ne croyez pas pourtant en réalité, ces choses sont réelles
– Un mort ? Un mort t’a attaqué ! Quelqu’un qui ne vit plus?!
ZIBANKO: Je sais que vous n’allez pas croire mais ce que je vais vous demander c’est de me laisser parler à quelqu’un qui sait où elle est
– C’est qui cette personne ?
ZIBANKO: Un autre mort!!
Oui, il ne m’avait pas cru , il m’a dit
– Ce qu’on va faire c’est que je vais te laisser réfléchir et tu lorsque tu auras des idées un peu plus claires, tu me diras! Tu es jeune , je ne veux pas que tu gâches ta vie
A l’entendre parler, on aurait même fut qu’il avait du dégoût pour mon métier ! Mais ceci n’était pas le plus important, je devais d’abord retrouver cette fille et j’avais la foi que je devais le faire
Ils avaient calmé la famille, ils leur avaient demandé de rentrer … Imaginer ce que pouvait ressentir cette famille qui avait prévu l’enterrement de leur fille le weekend qui se retrouvait sans le corps de cette dernière
UNE SEMAINE PLUS TARD
JEUDI 9H
Je suis à presque une semaine dans cette cellule, je me sens mieux mais je ne suis toujours pas en liberté
Je suis interrogé chaque jour, la famille de la fille met les moyens en jeu pour que je descende définitivement en tôle
Mon oncle de son côté use de ses relations pour que je puisse rester encore au moins en cellule mais il n’est pas assez puissant
À cette allure je risque définitivement descendre
– Mon petit, c’est la dernière fois que je viens te demander ce qui se passe!! Dis moi où il ya ce corps , même si tu l’as vendu à qui que ce soit , dis moi… Je ne veux pas que tu ais des problèmes… Ton oncle est l’ami de mon oncle !
Il parle du médecin dont j’ai reçu la visite une seule fois… Il ajoute
– Si tu dis la vérité, je vais te laisser partir ! Je prends ça sur moi de te laisser mais s’il te plaît dis moi ce que tu as fait de ce corps, on sait souvent que vous vendez les corps et les organes
Alors si il ya une chose que je leurs disais à tous depuis qu’ils venaient m’interroger, c’était une seule chose
ZIBANKO: Laissez moi parler au vieux qui est dans la morgue et je vous dirai où il ya le corps de cette fille!
Le commandant cette fois ,je crois m’avait cru, il est sorti et je ne l’ai plus revu jusqu’à 22h quand il est venu dans ma cellule et me dit
– Petit, je te fais confiance! Je ne crois pas en tes choses là mais je vais te faire confiance !! Si on va à cette morgue et que en sortant tu ne m’as rien dit, je pense que tu ne diras pas que je n’ai pas voulu t’aider
ZIBANKO: C’est sans soucis !
Sauf que maintenant il y’avait un autre problème qui se posait, si j’arrivais à la morgue et que ce vieux avait déjà été levé , c’était mort pour moi
Je ne connaissais ni sa famille, ni où on l’avait enterré. Donc en quittant de la cellule, je demandais juste à ce qu’il soit encore là
J’étais escorté, nous sommes arrivés à la morgue et ils ont voulu entrer avec moi à l’intérieur, je leur ai dit
ZIBANKO: Non, ne me suivez pas, sinon il ne va pas parler
Le commandant a refusé, il a insisté, je lui ai dit
ZIBANKO: J’espère que vous n’allez pas crier en voyant ce que vous ne devez pas voir!
Il m’a dit
– J’entre avec toi!
ZIBANKO: D’accord
J’avais trouvé la fête dans la morgue, ils savent déjà qu’ils s’étaient débarrassés de moi… J’ai demandé à mon substitut de me donner la clé, il l’a fait
Sans frapper, j’ai ouvert la morgue …
Et je les ai trouvé entrain de faire tout ce qu’ils voulaient
– Tu n’es pas mort ?
Me demanda un que la famille avait déjà sûrement abandonné, depuis qu’il était la!
Le commandant est entré et j’ai refermé la porte! Oui il a vu ce que je voyais
Il a voulu crié et j’ai arrêté sa bouche en lui disant de ne pas le faire car ça devait tout gâcher
Il a voulu sortir mais je ne pouvais plus ouvrir la porte sauf pour sortir
Les femmes mortes ayant le commandant, les filles de rues qui avaient été tuées par des bandits se sont approchées de lui et se sont mis à le caresser , le séduire
Des morts qui le séduisaient, ça m’amusait mais moi je n’étais pas là pour ça!
Le costaud qui m’avait donné une raclée était déjà parti, il avait réussi à me dominer, je me suis dirigé vers le casier de ce papa
J’ai ouvert le casier et merci c’est lui qui était encore là
J’ai fermé les yeux, j’ai pris sa main et j’ai commencé à caresser tout doucement, et voici comment je me suis retrouvé entrain de parler avec lui
Il devait être levé demain du coup il était resté dans son corps afin de s’y habituer
Il m’a parlé et m’a dit où est la fille!
Pendant une trentaine de minutes, lorsque j’ai terminé, j’ai fait demi tour, j’ai tiré le commandant par la main, lui qui se faisait déjà déshabiller et nous sommes sortis en vitesse , j’ai refermé et j’ai dit au commandant
– Je sais où elle est !
La fille était au bord d’un lac , elle ne voulait pas qu’on l’enterre où c’était prévu apparemment
Je suis allé la retrouver , elle était assise au bord de la rivière , je l’ai rejoins et je lui ai dit
ZIBANKO: Bonsoir Mademoiselle !
– Tu as fini par me retrouver …!!
A SUIVRE….

Episode 8

ZIBANKO_LE_MORGUIER ep 8
Je me suis assise près de cette femme, elle était pure, elle n’avait pas de soucis mais elle demandait une seule chose : Ne pas être enterrée où on voulait le faire
Je lui ai donc demandé pourquoi elle ne voulait pas , elle m’a dit
– Je n’ai jamais aimé mon père, ma mère a tout fait pour moi et aujourd’hui quand je meurs, il veut réclamer le fait qu’on aille m’enterrer dans son village au point de menacer ma mère, lui dire que si elle s’opposait à cela , il devait la tuer ! Ne pouvant rien faire, ma mère a accepté mais moi je ne veux pas , parceque je sais que maman avait accepté malgré elle
J’avais essayé de la convaincre mais elle m’a dit que pour rien au monde, elle ne pouvait aller là-bas , qu’elle allait seulement disparaître comme cela , jusqu’à ce qu’elle trouve où elle devait se reposer
– Partout au monde sauf là-bas , mais de préférence où ma mère voudra
Ce genre de mort, je ne pouvais rien faire! Là, la seule chose que je devais faire c’était de rencontrer sa mère et de lui parler
Je lui ai dit avant de la laisser que
ZIBANKO: Je te promets que tu reposeras en paix ! Je vais chercher à parler à ta mère
– D’accord ! Merci
Je suis reparti rejoindre le commandant et je lui ai demandé si il pouvait m’amener chez la mère de cette fille
Il m’a dit oui! Il avait même commencé à me craindre mais je lui avais dit de ne pas s’en faire, je n’allais pas lui faire du mal
Il était dans les minuit par la, lorsque nous sommes arrivés chez cette dame qui n’avait pas encore retrouvé la paix du cœur
Entre le fait qu’elle venait de perdre sa fille, il y’avait aussi le fait qu elle n’avait pas revu le corps
Lorsqu’elle a vu la voiture du commandant garer dans sa cour , elle n’avait pas manifesté mais lorsqu’elle m’avait vu, elle s’est levée, L’expression de son visage avait changé et elle était maintenant prête à me dévorer si elle le pouvait
– Que fait ce sorcier ici ?
Demanda t elle au commandant
– Madame vous ferez mieux de l’écouter, je vous promets
Rétorqua le commandant, elle dit
– J’espère qu’il va me dire où est le corps de ma fille , sinon il serait mieux pour lui de ne même pas ouvrir sa bouche !
Moi je la comprenais parfaitement, ça faisait mal et avec la réputation qui existe sur les hommes qui pratiquent le métier de morguier … Elle avait les droits de penser comme elle le faisait
ZIBANKO: Madame bonsoir ! J’aimerai que vous vous calmer pour qu’on puisse discuter , s’il vous plaît
– Parle je t’écoute!
Mais au fond je sais qu’elle n’était pas calme, j’ai quand même parlé
Je lui ai parlé de sa fille, de ce que cette dernière m’avait dit
Oui, elle fut surprise de savoir que je connaissais tout ça ! Elle me traita encore de sorcier , je lui dis
ZIBANKO: Si vous voulez, je peux vous amener où elle est
Elle me regarda , elle regarda le commissaire qui lui dit
– Il a raison, j’ai vu votre fille !
Le coeur d’une mère, elle a demandé qu’on aille voir sa fille
Nous sommes arrivés près de la rivière et je lui ai dit
ZIBANKO: Votre fille n’est plus de ce monde, j’irai d’abord lui parler et s’il vous plaît, si elle accepte de vous parler, ne pleurez en aucun cas devant elle, je dis bien ne pleurer jamais devant elle, sinon vous allez mourir
Elle m’a promis qu’elle ne devait pas pleurer! Je suis allé retrouvé sa fille
– Tu es revenue
ZIBANKO : Oui, je suis allé voir ta mère! Elle est là et elle veut te parler ! Sauf que si elle pleure devant toi, elle perdra la vie
Sam de son petit nom, regarda sa mère du haut de la colline et me dit
– Je connais ma mère très bien, elle va pleurer! Dis lui juste que cette nuit à 4h lorsqu’elle va se réveiller , je serai en bas de son lit et que c’est elle qui ira m’enterrer où elle le voudra !
ZIBANKO: Tu es sûre que c’est ce que tu veux ?
– Oui!
Je me suis levé espérant que Sam devait vraiment rejoindre sa mère, je n’avais pas envie de lui faire du mal, elle était tellement innocente !
Je suis allé retrouver sa mère qui était sure que sa fille aurait eu envie de la revoir mais elle fut surprise lorsque je lui avais dit que ce n’était possible
ZIBANKO: Mais elle m’a dit de vous dire que au petit matin à 4h , lors de votre réveil, son corps sera en bas de votre lit et que vous devriez aller l’enterrer où vous pensez juste !
Sa mère avait le coeur brisé mais moi même je pense que c’était pour son bien , que Sam avait bien réfléchi
Au petit matin, Sam avait apparu au bas du lit de sa mère et cette dernière était allé l’enterrer dans son village à elle
Sam retrouva la paix et dort dans sa dernière demeure jusqu’à ce jour
J’avais donc repris mes fonctions , tout était calme, j’étais d’abord très nerveux à mon retour
J’étais entré et je leur avais dit à tous
ZIBANKO: Je ne vais pas m’amuser avec vous, je vais seulement vous battre , jusqu’à ce que vous compreniez que lorsque vous êtes morts, alors vous êtes morts
Les casiers se mirent à rentrer sortir, rentrer sortir, ils étaient entrain de manifester ce que je leur avais dit
Je suis allé dehors , j’ai pris un morceau de verre cassé et je suis revenu les retrouver
ZIBANKO: Vous revendiquez ?
Les casiers se mirent encore à refaire la même chose!
J’ai pris le miroir et qu’est ce que je faisais ?
J’ouvrais ton casier et je te le présentais … Le mort n’aime pas voir son reflet ! Ça lui fait tellement mal qu’il ne saurait supporter ou encore récidiver d’aussitôt
Je l’ai présenté à tous les morts présents dans les casiers jusqu’à ce qu’ils se calment
De l’eau avait commencé à sortir de certains à cause de certains , mais ce n’était rien d’alarmant , je recueillais même d’ailleurs cette eau et lorsqu’il fallait te laver , je la mélangeais avec l’autre eau !
Un moment tout était calme, je l’avoue, j’avais le contrôle mais si je vous dis que parfois des gens mourraient juste pour venir me tenter
Une nuit alors que je savais que je maîtrisais déjà les morts couchés à l’intérieur de la morgue
Je perdais donc du temps dans la cours avec une cigarette dans la bouche et voilà que j’entends un bruit venant de ce côté
Je me retourne et je vois une ombre passé derrière la morgue, je vais rapidement pour voir qui est ce , car parfois certains morts viennent voler d’autre
Je suis entrain de vite marcher lorsque je vois une autre silhouette passer derrière moi cette fois
À gauche , à droite, je ne sais pas qui c’est , j’ai peur et puis d’un coup un grand bruit devant la morgue
C’est la porte qui s’ouvre… Une porte pourtant fermée à clés !!!
A SUIVRE….

Episode 9

ZIBANKO_LE_MORGUIER ep 9
Au même moment que la porte s’était ouverte, les silhouettes ou encore les ombres que j’avais vues entrèrent rapidement… C’était très risqué lorsque des étrangers entraient dans la morgue sans l’avis du morguier lui même !
Qui sait ce qu’ils venaient faire ? Leurs différentes missions ? J’ai couru vers la porte de la morgue et lorsque je fus presque devant la porte, elle se referma directement
Quelqu’un la bloqua de l’intérieur , impossible maintenant de l’ouvrir
Je les entendais rire aux éclats, je les entendais parler, se saluer , se reconnaître
Je ne faisais que forcer la porte afin de l’ouvrir mais c’était impossible
Mais je devais y entrer !
Je suis allé derrière la morgue, derrière où se trouvait les eaux des cadavres , cet endroit était immonde, il sentait mauvais
En levant la tête je vis la fenêtre qui menait à l’intérieur de la morgue elle même ! Je devais y entrer !
J’ai trouvé un moyen de grimper le mur et je suis arrivé au niveau de la fenêtre, je suis entré et je les ai vu
Ils ne savaient pas que je pouvais passer par là, la fenêtre était très haute, du coup c’était très risqué pour moi de sauter mais est ce que j’avais donc le choix ?
J’ai sauté d’un coup !
Ils ont eu peur. Peur au point où tous sont entraient dans leurs casiers respectifs et c’est comme cela que je reste face aux quatres intrus
Je ne les connaissais pas, ce n’était même pas des personnes mortes mais des sorciers tout simplement qui étaient venus faire une réunion avec les morts dans la morgue.
Oui ça existe, des sorciers qui dans leur différent voyage de nuit, viennent faire les réunions dans les morgues avec leurs collègues avant que ceux ci ne soient enterré
ZIBANKO: Que faites vous ici?
– Nous ne voulons pas faire de mal, on venait juste voir notre grande sœur
ZIBANKO: C’est qui votre grande soeur ?
Ils me montrèrent la caisse .. c’était une dame, elle était la depuis trois jours
ZIBANKO: Madame levez vous et sortez!
J’avais encore répété
ZIBANKO: Ne m’obligez pas à vous faire sortir de votre casier ! Levez vous et sortez !!
Le casier s’est ouvert, la dame est sortie et m’a demandé
– Pourquoi tu me déranges lorsque je dors ?
ZIBANKO: Alors tu dormais lorsque tu as ouvert la porte à tes collègues ?
Elle n’a plus répondu ! Je lui ai dit
ZIBANKO: Dis à tes collègues que c’est la toute dernière fois qu’ils entrent ici, je n’ai pas de problème avec les sorciers, chacun faut ce qu’il veut mais pas où je suis!
Je vous ai dit que rien que lorsque le mort me voyait, il savait qui j’étais et cette dame savait ce que j’étais capable de lui faire !
Elle me regarda sans rien dire, le mort est d’abord très insolent ! Elle me regarda de la tête aux pieds … Je dû hurler
ZIBANKO: DIS LEUUURS !!!!!!!!!!
Elle sursauta avant de demander à ses collègues de partir ! Ceux ci avaient disparu devant moi et je pouvais suivre le bruit d’un avion qui décollait
ZIBANKO: Donne moi !
– Te donner quoi ?
ZIBANKO: Ne me fais pas répéter ! Donne moi
Ils ont toujours un objet avec eux qui leur permet de se faire détecter par leurs collègues et celle ci avait été mise à la morgue avec le sien
Elle savait de quoi je parlais, elle est allée dans sa caisse , elle a pris ce petit cauris et elle même est venue me remettre et j’ai mis fin à toutes ses pratiques jusqu’à ce qu’elle même soit enterrée , elle n’avait plus dérangé quelqu’un
Les semaines passaient et je faisais bien mon travail, malgré les difficultés et tout ce que je rencontraient je réussissais toujours à gagner et mener le combat!
Un soir en entrant dans la morgue, je trouve deux morts entrain de faire l’amour , un autre soir deux autres étaient entrain de se bagarrer pour une histoire de casier
À moi de leur demander pourquoi ils discutaient un casier , car chacun était censé avoir son propre casier
Un me répondit que si il restait dans le casier où on était venu le laisser, son esprit devait souffrir pour l’éternité et il ne pouvait pas dormir là-bas
Je lui ai demandé pourquoi, il m’a dit que son oncle était un franc maçon et que ce dernier là en venant le mettre ici avait exigé qu’on le mette dans ce casier après avoir négocier avec celui qui me remplaçait parfois lorsque je rentrais à la maison
Oui , tous n’étaient pas comme moi, d’autres prenaient de l’argent pour faire des pratiques sur les corps ou encore faire les choses sans savoir afin que les dits clients soient satisfaits
Et il avait raison mais en même temps, je ne pouvais rien faire ! Je lui ai dit
ZIBANKO: J’ai compris ! On sera ensemble jusqu’à ce qu’une caisse se libère et je t’y mettrai
Il me remercia mais cette nuit, là nous étions restés dehors ensemble !
L’infirmière en chef était même venu nous trouver mais je lui avais dit que c’était un ami qui était juste venu me rendre visite
Je sais qu’elle ne m’avait pas cru ! Quel ami pouvait venir te voir à plus de 2h du matin dans une morgue ?
Mais elle est repartie sans rien dire
Mon nom se répandait donc avec la réputation de l’hôpital en lui même… Mes services et mon don se faisaient connaître par des gens et j’étais sollicité
J’allais dans des maisons libérer les gens, obliger des morts à rejoindre le repos éternel
Une fois, je suis allé dans une famille qui venait de perdre l’un des leurs! C’était un jeune homme, l’aîné, il était un brigand , il utilisait des écorces pour faire ses coups !
Il était donc allé voler chez un marabout qui aussi n’était pas simple du tout et celui ci était resté avec son esprit du coup le corps chauffait au point où personne ne pouvait toucher
Le corps brûlait mais ne se décomposait pas , c’était incroyable, on pouvait apercevoir la fumée sortir de ses pores
Il était là sans être là, j’ai essayé de le toucher mais j’ai failli me brûler
Je suis retourné à la morgue, j’ai recueilli de l’eau de mort et je suis revenu chez cette famille
ZIBANKO: Laissez moi avec lui , s’il vous plaît
Puisque nous étions dans une chambre , j’ai demandé à tout le monde de sortir et je suis resté avec lui dans la chambre !
J’ai pris cette eau et j’ai commencé à verser sur lui, je devais récupérer son esprit afin d’aller le garder à la morgue
Chaque fois que je versais cette eau, cette partie du corps devenait noire, je ne sais pas ce qui se passait du côté du marabout mais j’avais mon combat à faire
Finalement, j’ai dû verser cette eau sur tout son corps afin de le libérer… Je l’avais vu revenir mais il était devenu tout noir!
Je suis sorti de la chambre et j’ai dit
ZIBANKO: Mettez le dans un drap et amenez le à la morgue !
Malgré le fait qu’ils l’avaient trouvé tout noir, ils l’ont tout de même mis dans un drap et l’ont conduit à la morgue !
Celà m’avait tellement fatigué que je suis venu m’asseoir sur la chaise devant la morgue afin de souffler !
Quelques minutes après, alors que je somnolais, j’entends seulement derrière la morgue dans la broussaille quelqu’un qui était entrain de courir , je vais rapidement pour voir qui c’est et je vois un mort entrain de s’enfuir de la morgue….
A SUIVRE….

Episode 10

ZIBANKO_LE_MORGUIER ep 10
Le monde des morts est un univers à part entière, si vous ne le vivez pas, vous n’allez pas comprendre
Un mort était entrain de fuir la morgue par derrière
Je me suis mis à le suivre, nous étions entrain de courir un peu de partout, rappelez vous, je vous ai dit que la morgue était éloigné, un peu à l’écart
Il se cachait derrière des murs , lorsque je le voyais , il se remettait encore à courir
Ce qu’il fuyait , je ne sais pas !
Le pire c’est quand il est entré dans l’hôpital même , je dû donc le fouiller pendant des heures !
On me demandait ce que je cherchais mais je ne pouvais pas leur dire que un mort était entré dans une des chambres de l’hôpital pour se cacher
Un mort ? Mais ils allaient me demander comment est ce possible
Du coup, je marchais de chambre en chambre à la recherche de ce monsieur !
Je suis allé le retrouver couché sur un lit d’hôpital, il avait sur son bras une perfusion
Lorsqu’il m’a vu, il m’a dit
– je ne veux pas mourir !! Je ne veux pas mourir ! Je refuse de mourir! Je refuse !
Il était mort mais pensait qu’il est encore vivant ! Au point de se mettre une perfusion pensant qu’il était juste malade
J’ai essayé de le toucher , il m’a dit
– Ne me touche pas! Ne me touche pas! J’ai dit que je ne veux pas mourir! Je ne veux pas qu’on me remette dans cette morgue !
ZIBANKO: La mort c’est le chemin de tout le monde mon cher! Tu es mort, alors accepte !
– je refuse! Je n’ai pas encore pas encore assez vécu et on me dit que je suis mort! Non j’étais juste malade, je suis malade! Je vais guérir ! Je veux guérir !
Les infirmières sont entrées tellement il criait fort mais elles ne reconnaissaient même pas avoir enregistré un malade pareil
Lorsque on lui avait demandé son nom , il dit qu’il s’appelait Gabriel
Lorsqu’on alla fouiller dans la liste on trouva que exactement il fut un malade de cet hôpital, dans cette même chambre sur ce même lit et c’est où il avait aussi trouvé la mort mais non , il était revenu pour guérir
– Mais son nom est déjà dans la liste des personnes décédées il ya des heures
ZIBANKO: Ne vous inquiétez pas, je vais gérer cette situation
– D’accord !
Je suis resté avec lui, il était catégorique qu’il voulait vivre or il était déjà mort et ne pouvait plus vivre !
ZIBANKO: Mon travail ne me permet pas de te laisser en divagation mon cher! Je ne pourrai pas sortir d’ici sans toi , je dois seulement te ramener…
Je n’ai même pas terminé de parler que le courant se coupa dans tout l’hôpital ,le noir absolu
De l’autre côté, j’entendais de l’agitation dans la morgue , celui que je cherchais avait disparu ou alors c’est moi qui me trouvais ailleurs.
Je me mis une nouvelle fois à marcher dans l’hôpital pour le chercher ! Il ne devait pas sortir de l’hôpital sinon je l’aurai perdu
Dans le noir , j’entrais n’importe où, je regardais les gens dans les yeux pour voir si c’était lui ou pas !
Pendant ce temps, le groupe de l’hôpital refuse de s’allumer, les gens qui sont sous oxygène sont entrain de mourir , les personnes couchées dans les salles d’opération étaient entrain de mourir
Je devais mettre la main sur lui au plus tôt !
Après plusieurs recherches, je vais le trouver à la pharmacie, il cherchait à boire des médicaments pour  » vivre  »
Je l’ai saisi et cette fois, je me suis fâché , j’ai serré son bras et j’ai sorti mon fouet
Je l’ai regardé dans les yeux , je lui ai dit
– Cette fois, tu me suis!!
Je le tirais comme une chèvre, il me suppliait de le laisser se soigner
Combien de personnes ce monsieur avait déjà éliminé depuis qu’il était sorti de la morgue
Je suis allé avec lui à la morgue , je lui ai ordonné d’entrer dans sa caisse !
Il a essayé de s’enfuir encore et de me brutaliser. Je lui ai asséné un coup de fouet au dos et cette fois, il est entré dans son casier et il s’est couché !
Je suis sorti et je me suis assis dehors! Tout était revenu en ordre , j’étais soulagé… J’avais beaucoup sommeil donc pendant que je somnolais à nouveau sur ma chaise , je vois une femme s’approcher de moi
ZIBANKO : Arrête toi qui que tu sois !
Elle continua à avancer. Je sors mon fouet mais elle avance toujours puis lorsqu’elle fut près de moi, elle me dit
– Dans trois jours, on va m’enterrer, laisse moi profiter de la vie encore un peu
En fait , c’était une décédée qui était sortie faire la fête avec les vivants
Oui, beaucoup d’entre vous , fêtent avec les morts sans le savoir , d’autres vous embarquent , prennent vos chances et les revendent, d’autres sortent juste pour faire la fête parcequ’ils étaient habitué à cette vie
J’étais dépassé par cette femme, elle n’avait de haine, juste joyeuse ! Elle est entrée dans la morgue et est allée se coucher dans sa caisse sans déranger
Et chaque soir , c’était comme ça qu’elle faisait, elle sortait et allait s’amuser, puis elle rentrait , je lui avais accordé cette faveur puisque en elle je ne voyais pas de haine
Un soir, elle est rentrée saoul et s’est assise à côté de moi, c’était à la veille de sa levée et son enterrement, elle m’a raconté sa vie , elle pleurait du fait qu’elle devait abandonner cette vie là
– La vie est tellement belle ! Dis moi Zibanko , je peux te demander quelque chose ?
ZIBANKO: Oui tout ce que tu veux !
– Fais moi l’amour
J’étais surpris et scandalisé, mais elle insista que elle avait envie de le faire une dernière fois !
Elle a tellement insisté que j’ai fini par craquer
Oui j’ai fait l’amour avec une femme morte puis elle est rentrée dans sa caisse et s’est endormie pour toujours !
J’avais soigneusement pris soin d’elle lors de sa levée, elle était très jolie, je l’avoue
Moi qui pensais donc que ce jour serait un jour calme et de paix , j’étais au bout de mes surprises
Après donc la levée de cette fille , il y’avait encore deux autres levées puis une dernière , c’était aussi une fille
Elle, sa mort était très compliquée, je n’arrivais même pas à cerner cela normalement
J’ai fait tout ce que j’avais à faire à son corps avant de le mettre dans le cercueil… Après quelques instant , j’ai marché près de la tombe et vous avez ce que j’ai vu
Une autre personne dans le cercueil, ce n’était plus cette femme dans le cercueil
A SUIVRE….

Episode 11

ZIBANKO_LE_MORGUIER ep 11
Dans le cercueil , ce n’était pas la personne que je venais de laver, que je venais d’habiller , mais c’était une autre personne qui y était et cette personne n’était pas encore morte
Un cas de sorcellerie très puissant qui était entrain de se passer en ce moment !
Pendant que les autres personnes voyaient leurs filles , les initiés si on peut dire ou encore les personnes comme moi voyions autre chose!
Je ne savais pas comment annoncer cela à la famille… Ils étaient plutôt assez préoccupés à pleurer leur fille
Lorsqu’une tante s’est retirée pour aller parler au téléphone, je l’ai suivie
Elle fut effrayée lorsqu’elle m’avait trouvé derrière elle
– Un problème jeune homme ?
Je lui avais dit oui
– Lequel ?
ZIBANKO: Excusez moi madame mais est ce que vous êtes de la famille ?
– je suis la tante de la fille qui est décédée
ZIBANKO: Vous allez trouver cela banale, je sais ! Mais je veux vous dire quelque chose
– Oui je vous écoute jeune homme!
ZIBANKO: Vous voyez le ce cercueil là ? Ce n’est pas elle qui est couché à l’intérieur
Elle se mit à rire et voulu même partir en me disant de la laisser tranquille ! Mais j’avais insisté et je lui ai dit
ZIBANKO: Madame dans ce cercueil je vois un garçon et croyez moi ce garçon n’est pas encore mort , mais si vous mettez ce cercueil en terre sans rien faire, je ne sais pas qui est ce jeune garçon mais il mourra dans les prochains jours !
Elle s’arrêta, se retourna et me demanda
– Comment il est le garçon dans le cercueil
Je me suis mis à lui décrire ce que j’avais vu, je vis son sac tomber de ses mains, elle se mit à trembler , la bouche était ouverte
ZIBANKO: Madame tout va bien ?
– Vous connaissez mon fils ?
Me demanda t’elle dans la panique
ZIBANKO: C’est votre fils ? Non je ne le connais pas! Je vous dis c’est lui qui est dans ce cercueil actuellement et il aimerait sortir de là ! Votre fils , il est là dans la foule ?
– Non! Il ne reste pas au pays! Il ya deux ans qu’il est hors du Cameroun mais je me demande comment vous le connaissez
ZIBANKO: Madame, je ne connais pas votre fils! Je vous dis que quelque chose est entrain de se passer ici et votre fils si on enterre ce cercueil mourra dans les jours suivants
Entre temps, son fils l’avait déjà appelé il ya quelques jours qu’il ne se sentait pas bien! Le processus était justement déjà enclenché et il fallait bien que je sauve ça pour remettre la véritable personne décédée dans son cercueil
Voilà que le temps que je parlais avec la tante, on était déjà entrain de fermer le cercueil pour mettre la voiture, elle a couru vers là-bas et a demandé qu’on ne ferme pas le cercueil
Les concernés qui étaient assis au coin se sont levés, ils avaient compris qu’elle savait déjà ce qui se passait
Un homme, je ne sais qui il était, se leva et commença à consoler la femme! Une façon de l’enlever près du cercueil afin que l’on ferme !
Mais elle était catégorique, elle cria
– JEUNE HOMME VIENS SAUVER MON FILS!
Vous vous imaginez ce genre de situation dans une morgue! Les gens qui ne comprenaient rien se demandaient comment est ce que c’était possible qu’elle parle de son fils lorsqu’on enterrait sa nièce
Elle m’avait répété cela deux fois!
Les concernés de cette sorcellerie était là et regardaient juste espérant que la femme sera dégagée dans quelques instants mais non!
Ce n’était pas arrivé !
Je me suis approché du cercueil et lorsque j’ai regardé, j’ai vu que le garçon était toujours couché à l’intérieur… J’ai dis
ZIBANKO: Laissez moi répartir avec ce cerceuil à l’intérieur !
Quelques personnes là m’ont aidé à transporter… Je suis entré et j’ai fermé la porte
À l’extérieur les vrais sorciers étaient entrain de crier à la sorcellerie or moi je voulais juste que chacun prenne sa place
Lorsque je suis entré dans la morgue, j’ai trouvé la jeune fille morte assise sur la table entrain de pleurer
Je lui ai dit
ZIBANKO: Mais que fais tu là ? Tu devrais être dans ton cercueil depuis aujourd’hui
Elle me dit
– ils sont venus m’enlever à la dernière minute pour tuer aussi mon cousin qui est en Europe !
J’avais donc tout compris…. C’était une donc ça leur plan ! Ils changeaient les corps de façon mystique afin de tuer chaque fois qu’ils voulaient
Je ne les avais pas vu entrer dans la morgue… La preuve que chaque sorcellerie a son essence mais je pense que j’étais là pour faire du bon !
ZIBANKO: Mais est ce que toi tu veux rester errer ainsi dehors ?
Demandai je à la fille , elle me dit
– Non! Je veux aller me reposer une bonne fois! Je ne sers plus à rien ici bas
Et c’est vrai, une fois qu’on est mort, on n’a plus aucune utilité physique sur cette terre et il ne servira à rien de rester là juste dans le but de nuire aux vivants
J’ai ouvert le cerceuil, je pensais que ces gens devaient venir revendiquer mais non, ils n’avaient que leur bouches pour bavarder
Dès que le cerceuil fut ouvert, l’esprit du gars quitta le cerceuil et s’en alla
Lorsqu’il avait traversé la toiture, les gens se mirent à cogner à la porte de la morgue, ils avaient su et l’avaient vu s’en aller et pour eux, la mission était ratée
J’ai dit à la fille
ZIBANKO: Viens entrer dans ton cerceuil et je vais te remettre à ta famille !
Oui, elle avait accepté sa mort, elle est venue entrer dans son cerceuil , j’ai fais quelques incantations afin que personne ne lui fasse plus sortir, même pas elle même !
Je suis ressorti avec elle et lorsque les gens criaient et disaient du n’importe quoi juste pour me discréditer
Non seulement je ne répondais pas mais aussi , j’avais déjà fait ce que j’avais à faire
Il se trouvait un monsieur, sûrement aussi un oncle de cette fille, complice dans le fait qu’il voulait aussi manger le petit garçon de sa sœur, il se leva et avança
– Comme maintenant les morguiers dictent les lois dans les familles des gens , je vais voir où est ce que vous viendrez aussi l’enterrer car ce morguier sorcier n’aura qu’à vous donner un autre endroit
Puis il est sorti de l’hôpital
Moi je suis allé dire à la femme que
ZIBANKO: Madame! C’est bon! Elle est maintenant là et elle est prête à se reposer en paix !
La femme me regarda et directement son téléphone sonna , c’était son fils qui lui annonçait que  » maman je vais bien « 
Lorsqu’elle m’avait encore cherché pour me poser des questions étranges, j’avais disparu et je suis rentré chez moi
Oui j’avais déjà pris une petite chambre où je vivais seul, deux mètre carrés où j’avais mis mon lit et mon petit ventilateur
Je suis arrivé et lorsque j’ouvre la porte , en levant la tête , je trouve quelqu’un debout de ma chambre…
A SUIVRE….

Episode 12

ZIBANKO_LE_MORGUIER ep 12
Le temps de cligner des yeux, il avait disparu, j’ai cru que j’avais mal vu, je suis entré dans ma chambre et j’ai refermé
J’avais un miroir , je vais vers le miroir pour voir si je suis en santé et là net au moment où je vois mon reflet, j’aperçois quelqu’un derrière moi
Un inconnu…
Un inconnu de teint noir qui me sourit à pleine dent , je me retourne tout effrayé et il a encore disparu
Un temps, c’est mon ampoule qui s’éteint soudainement, je vais à l’interrupteur pour allumer, elle s’allume, puis elle s’éteind à nouveau, j’appuie sur l’interrupteur à nouveau elle s’allume puis elle s’éteind encore , lorsque j’appuie encore cette fois , l’ampoule est grillée, je suis plongé dans le noir
Je veux ouvrir la porte pour sortir mais elle s’est bloquée, je suis prisonnier dans ma chambre plongé dans l’obscurité totale
Même pas la moindre petite lumière qui pourrait s’échapper d’un trou
Je retrouve mon lit par réflexe tout de même, je veux m’asseoir et j’ai l’impression que je me suis assis sur les cuisses de quelqu’un
Les yeux fermés j’essaye de tapoter qui est sur mon lit avec moi et je touche vraiment quelqu’un mais quelqu’un que je n’arrive pas à dévisager
Impossible de savoir qui c’est ! Mais une chose est sur , ce n’est pas toi, ce n’est pas moi, c’est lui… Quelqu’un qui n’est plus de ce monde !
Il m’a suivi jusqu’à chez moi et a décidé de me mener la vie dure !
Je ne peux pas parler, sinon il se servira de ma voix pour m’anéantir, je ne peux non plus crier, ça serait pareil
Je me relève et je cherche un endroit où je peux bien m’adosser, je trouve mon mur, je m’adosse et la lumière revient
La chambre est vide ! Totalement vide !
Un bruit dans mon plafond tout à coup, j’ai l’impression que quelqu’un y court à l’intérieur ! Je ne peux rien faire , à part observer l’endroit où le bruit se fait entendre
J’essaye une nouvelle fois d’ouvrir la porte et elle est toujours fermée, je me retourne vers mon lit et je vois cette personne assise au coin qui me regarde les yeux rouges sang
Il n’est pas venu s’amuser !
Je veux le remarquer mais une fois encore la lumière s’éteint et je l’entends se lever du lit , s’approcher vers moi
Son souffle au niveau de ma tempe, il me chuchote à l’oreille
– Je suis venu pour te tuer une bonne fois pour toute !
Puis il disparaît encore près de moi et cette fois c’est dans le plafond que je l’entends parler
– Tu penses que tu vas nous empêcher de faire ce qu’on décide de faire ? Personne ne nous commande nous les morts, encore moins un vivant ! Tu vas périr !
Je ne peux rien dire! Je ne peux que parler à l’extérieur mais là je ne peux même pas sortir
Je suis debout adosser contre le mur lorsque je sens comme ci quelqu’un était entrain de m’attraper les pieds pour les serrer , je me mets à sauter sans dire un mot
N’oubliez pas que si je parle, je meurs! C’est sur !
Je me déplace dans ma petite chambre évitant que à chaque fois cette chose qui me touche les pieds n’aille au fond de son action. Mais pendant combien de temps vais je faire ce mouvement qui me fatigue !
La lumière revient à nouveau et je suis face à face avec cette chose… A 5 centimètres prêt, il me regarde, nous sommes les yeux dans les yeux !
– Tu ne dis rien?! Hihihihihihi
Il disparaît et apparaît derrière moi , je veux me retourner et il disparaît à nouveau et la lumière revient
Le calme règne ! J’éteins, j’allume et tout est parfait !
Je vais devant mon miroir et il n’est plus là !
J’essaye d’ouvrir la porte, elle est toujours fermée !
Je vais me coucher et tout est calme !
Je suis allongé ça fait une trentaine de minutes, je n’arrive pas à trouver le sommeil, d’ailleurs qui saurait trouver le sommeil dans ce genre de condition ?!
Je sais que ce n’est pas terminé et j’ai raison! Je sais que j’ai raison lorsque la lumière s’éteint tout d’un coup une seconde fois!
Je ressens une présence derrière moi et je le vois , il me regarde dans les yeux
Ses yeux ne sont plus rouges mais plutôt très blancs, lui même il reste noire!
Cette fois, il ne m’effraye pas seulement, il me donne un coup de tête! C’est réel, je ressens la douleur, je me précipite pour allumer l’ampoule dans l’espoir que ça va prendre mais non!
Je me retrouve dans le noir, cette fois avec le front qui saigne!
– Abandonne ta mission et renonce à ton don sinon je te tuerai
Je ne réponds pas ! Il insiste tellement que je finis par fermer les yeux pour ne plus le voir… Il se met donc à me trimballer dans toute la chambre
Il me balance de gauche à droite, il me soulève et me lâche vers le sol , je tombe et j’ai des douleurs !
Je souffre ,oui je souffre !!
Les inconvénients de ce métier, c’est que l’on ne sait jamais par où viendra le danger le jour où il décide de venir !
Elle peut sortir de partout! Les morts, ça se parle entre eux et ils sont prêts à détruire ceux qui les dérangent
Et j’en étais un!
Un moment je sens qu’il n’est plus seul! Ils sont déjà deux , non trois! Je sens mon pied que l’un d’eux est entrain de tirer à gauche, il me traine sous le lit et m’appuie le nez
Je n’arrive plus à respirer , je me bats comme je peux mais ma respiration je la perds
Je ne sais pas comment je fais mais je parviens tout de même à me sortir de là toujours sans parler
Puis quelqu’un toque à la porte, il a dû suivre les bruits , je veux bien répondre mais je ne peux pas parler
La personne me demande de faire moins de bruits!
Sans même savoir ce que je vis !
Je suis en difficulté, je veux m’échapper de là mais comment ? Il ne vont pas me laisser la vie sauve tant que je ne cède pas et si la seule solution pour moi était de… Mourir ?!
Je réfléchis à cette solution, si je meurs je pourrai les combattre entant que mort moi aussi ? Je pourrai les voir mais comment est ce que je devais revenir ?
Une chose est sure, cette souffrance est énorme ! Je n’en peux plus, je craque, j’ai très mal
ZIBANKO: Qui es tu ?
Je finis par parler !!!
A SUIVRE….

Episode 13

ZIBANKO_LE_MORGUIER ep 13
Après avoir prononcé ces paroles , je me suis écroulé et là quelque chose de bizarre s’est produit
J’étais mort !!
Oui j’ai constaté tout de suite que j’étais mort désormais et mon esprit était entrain de errer dans la chambre comme ceux de mes visiteurs… Sauf que après, c’était la seule façon de me débarrasser de ces morts qui étaient venus me nuire en espérant que je pouvais retrouver la vie
Oui j’avais ma petite idée là dessus!
Entre morts, on devait se comprendre et beaucoup mieux même, se battre… Sauf que moi , j’avais l’avantage que je n’étais pas un mort comme les autres , comme eux
Une fois que j’ai réalisé ce qui venait de se passer , je les ai vu placer au coin du mur, ils étaient surpris , ils avaient peur…
Je sais qu’ils avaient compris ce que j’avais l’intention de faire
Ils ont eu peur !
Mais là, je ne pouvais pas les laisser, c’était hors de question que je les laisse s’en sortir aussi facilement après tout ce qu’ils venaient de me faire
Je réussis à savoir qui c’était , l’oncle de la fille récemment décédée qui était venu se venger du fait que j’avais réussi à sauver le jeune garçon qu’il avait essayé de tuer
Il savait que je n’allais lui faire aucun cadeau
Il essaya de s’enfuir mais, la porte était fermée, aucune fenêtre spirituel n’était ouverte. J’avais tout fermé !
ZIBANKO: Vous n’aurez pas du venir me trouver chez moi!!
C’est par la gorge que je le tenais cette fois, je l’ai soulevé au point où il ne touchait presque plus le sol , il essayait de se débattre mais en vain
Je l’ai étranglé et j’ai explosé son esprit… La suite il allait mourir
Je ne combattais pas avec eux , je les exterminais tout simplement
L’autre femme avec qui il était, une de ses collègues se mit à me supplier de lui laisser la vie sauve. Sauf que avec ces gens si tu les épargnes parcequ’ils te le demandent, ils reviendront encore plus forts et surtout plus dangereux et sache que eux, ils ne te feront jamais de cadeaux
Alors, elle aussi je l’ai tuée!!
Ils ont disparu mais ils étaient déjà morts et en réalité, ils allaient mourir
Maintenant que j’étais mort, comment devais je poursuivre ma quête ?!
J’étais debout face à mon corps entrain de me regarder !
J’ai pensé à une solution…
J’ai porté mon cadavre , je suis allé à la morgue avec moi , je suis entré
Les méchants morts se sont mis à crier de joie lorsqu’ils m’ont vu morts, ils se disaient que enfin les morts auront la paix , sauf que moi je sais ce que je faisais
J’ai déposé mon cadavre sur la table , je l’ai déshabillé, je suis allé prendre le fouet et l’eau des morts
Avant de commencer à utiliser ces objets, j’ai cherché une aiguille et j’ai percé le targus de mon oreille qui me donnait droit à une seconde vie même si ce n’était pas vraiment garanti
Puis j’ai pris de cette eau de mort, J’ai arrosé sur moi ensuite , je me suis à frapper mon corps, ça devait normalement me réveiller
Je devais maltraiter mon enveloppe corporelle afin qu’il réclame mon esprit
Ils étaient entrain de me regarder, tous stupéfaits pour savoir ce que je faisais
Plus je tapais, plus mon esprit ressentais la douleur et avait tendance à vouloir rentrer dans mon corps mais apparemment les coups n’étaient pas encore assez forts !
Alors, moi aussi, j’ intensifiais les coups de fouet, j’ai ressenti ce que les morts ressentent souvent lorsque je leurs assène ces coups
J’ai aussi compris ce qu’ils ressentaient lorsqu’ils ne voulaient pas mourir
Ce n’était pas encore le moment, je ne devais pas encore mourir . Non! J’avais encore beaucoup à faire!
Après des heures, sans savoir comment, tout d’un coup, c’est dans une grosse respiration que je me suis réveillé sur cette table , les yeux grandement ouvert et le coeur qui battait mille à l’heure
Je sortais du pays des morts
Un mort me demanda
– Qui es tu réellement Zibanko? Tu n’es pas un mort, tu n’es non plus un vivant ! Qui est ce qui t’a envoyé ?
J’ai souris , je me suis levé et je suis rentré chez moi car mon esprit était encore faible et si je subissais une attaque là, je ne devais pas m’en sortir cette fois pour de vrai
J’avais pris un moment de repos! J’avais appelé l’ami à mon oncle pour le lui dire et il n’avait pas refusé, bien au contraire, il me demanda de prendre tout mon temps
Les tentations ne s’arrêtaient pas, mais elles étaient moindre, tellement que j’arrivais tout de même à gérer
Après quelques jours, mon travail me manquait, oui je m’y plaisais bien , j’ai donc décidé de retourner à l’hôpital gérer mes morts
À mon retour à l’hôpital , c’était un vendredi , jour de levée et là à peine j’arrive , je trouve une foule, des pleures et des cris
Je ne comprends pas , ça fait longtemps on n’a plus eu ce genre de situation ici dans cet hôpital, qu’est ce qui se passe ?
Je demande à voir celui qui me remplace d’habitude pour qu’il m’explique quand on me fait comprendre qu’il est caché à l’intérieur de l’hôpital
ZIBANKO: Mais pourquoi il est caché ?
– La famille du corps qui est dans ce cerceuil veut seulement le tuer !
ZIBANKO: Pour quelles raisons?
– Se pourrait il que le corps n’a plus d’Yeux! Il les aurait enlever
Ce genre de chose se passe généralement dans les morgues. En réalité, certains morguiers comme on les appelle communément se laissaient prêter au jeu de la facilité en vendant les parties du corps de certains cadavres et moi ça ne pouvait pas me surprendre venant de ce garçon
Il aimait d’abord cette facilité là et à part un morguier complice avec celui qui lui demande ce genre de choses! Un mort ne saurai enlever les yeux d’un autre !
Je suis allé le trouver, il était dans un bureau et attendait que les tensions se calment
ZIBANKO: Tu as pris les yeux où tu ne les a pas pris !
Il avait essayé de nier mais j’ai encore demandé…
ZIBANKO: Et n’essaye pas de me mentir sinon tu vas te retrouver dans un casier de cette morgue et sans yeux aussi !
– Je veux devenir puissant Zibanko, je ne veux plus faire ce travail
ZIBANKO: Quoi ? Et c’est en prenant les yeux des morts que tu seras puissant ?
– Oui, j’ai vu un marabout qui m’a demandé des yeux de morts
ZIBANKO: Remets moi ces yeux !
– Non Zibanko! Je ne peux pas te les remettre! C’est ma vie qui est en jeu !
J’essayais pourtant de négocier avec lui quand tout à coup, comme par magie, ou alors c’était même de la magie, mon collègue se transforma en un canard
ZIBANKO: 😳
A SUIVRE….

Episode 14

ZIBANKO_LE_MORGUIER ep 14
Les mystères de la terre, les choses de ce monde auxquelles on ne croit pas mais qui existent !
Mon collègue était devenu devant moi un canard, sous mes yeux ! Je ne sais pas ce qu’il était devenu après mais même ce canard avait fini par disparaitre à peine il était sorti du bureau
À l’extérieur, des cris de joie, je sors pour regarder ce qui se passe et ils sont heureux car le corps dans le cercueil a retrouvé ses yeux !!
Ils avaient fait appel à un grand sorcier qui était venu pratiquer sur le corps ! Cette branche ne me concernait pas car moi même aussi j’étais surpris par ce que je voyais
Je ne pouvais rien faire, de toutes les façons, ce dernier l’avait bien mérité… Même si certains morts dérangent parfois, les morts sont précieux et méritent un certain respect pour certains
Bref! Mon travail se passait bien , j’avais la main mise sur chaque cadavre qui entrait dans cette morgue et une fois à l’intérieur tu devais te fier aux règles
J’avais même établi un règlement intérieur qui était respecté par tout le monde… Seul eux et moi savions de quoi est ce qu’il s’agissait
Une nuit alors que je rentrais chez moi, j’avais décidé de prendre la petite piste derrière l’hôpital pour vite arriver chez moi, je ne sais pas mais j’avais envie de marcher à pieds
Je marchais dans le petit sentier quand j’ai eu l’impression d’être suivi par quelqu’un ou quelque chose
J’avance et je sens que je suis suivi, je me retourne et je ne vois rien! Sauf que je ressens que cette personne ou alors cette chose ne me veut pas de mal
Je finis par arriver dans ma chambre et je m’endors
Cette situation dura des jours, au bout du troisième jour, la personne ou la chose s’était mise à me siffler , c’était des  » psssst  » à chaque fois!
J’avais pris le temps de bien observer et j’ai remarqué que ce n’était pas une chose mais plutôt une jeune fille sauf que je n’avais pas vu son visage, juste ses cheveux au vent lorsqu’elle essayait de se cacher derrière un mur ou un arbre
Un beau matin quand je vais au travail, net au moment où j’arrive , on vient avec le corps d’une jeune fille, extrêmement belle , elle venait de mourir , son corps était même encore tout chaud
J’ai demandé qu’on me donne le corps, je suis entré avec et elle pour lui administrer le formol , elle m’a dit
– Ne m’injecte pas ça s’il te plaît
Ne vous étonnez pas!! N’oubliez pas que je parle avec les morts !
ZIBANKO: Pourquoi tu refuses qu’on t’injecte ?
– Je n’ai juste pas envie! Laisse moi attendre le jour qu’ils viendront me chercher et je m’en irai ! Comprends moi!
J’ai respecté sa décision et je ne l’ai pas injectée ! Je lui ai juste dit que
ZIBANKO: J’espère que tu ne vas pas me déranger !
– Non ne t’inquiète pas pour moi, je ne compte pas te déranger !
ZIBANKO: Ça m’arrange !
Je l’ai mise dans son casier et la vie continuait , sauf que chaque soir je me faisais toujours suivre par cette mystérieuse personne que je n’arrivais à détecter
Lorsque j’étais à la morgue, cette fille aussi aimait parler avec moi! On parlait de tout
Elle était morte parcequ’elle aimait la vie facile, et c’est ainsi qu’elle s’est retrouvée dans un coup avec des gens qu’elle ignorait et elle a été la seule à avoir perdu la vie
Ses regrets étaient énormes c’est pourquoi elle avait refusé qu’on l’injecte
– La mort, je n’ai pas encore traversé et je me demande comment c’est de l’autre côté !
ZIBANKO: Sûrement comme ici! Une autre vie !
– Tu crois ?!!
ZIBANKO: je me le dis aussi!
Elle avait des yeux verts, elle était très belle, elle aimait sourire , le soir lorsque je rentrais , je la laissais dans son casier, le matin lorsque je venais , on se mettait à parler de tout
Voici comment je devins l’ami d’une morte !
Vint le jour de sa levée de corps, elle avait pleuré toute la veille qu’elle voulait encore quelques jours mais non, elle devait s’en aller !
La levée s’est très bien passé et Nadia de son nom était censée aller se reposer dans un cimetière pour l’éternité
On s’était dit au-revoir, on s’était serrés dans nos bras et j’étais sur que c’était la dernière fois
Je finis le boulot tellement épuisé comme j’étais et je rentre chez moi, je suis couché sur mon lit quand je sens une agitation sous mon lit
Au départ je me dis que ce sont des souris ou alors des cafards sauf que un autre bruit me fait penser que c’est loin d’être une souris ou un cafard
Je me lève et j’allume… Qui vois je ?
ZIBANKO: Nadia que fais tu là ?
– Je t’aime Zibanko! Garde moi avec toi
ZIBANKO: Mais qu’est ce que tu racontes ? Tu n’es plus de ce monde ! Pourquoi tu n’es pas dans ton cercueil , ni dans ta tombe ?
– Je ne veux pas vivre seule, j’ai peur du noir
ZIBANKO: C’est le chemin de tout un chacun! Tu dois aller te reposer !
Pendant ce temps au lieu où on devait l’enterrer , rien n’était encore fait
Le cercueil refusait catégoriquement d’entrer dans le sol… On avait creusé le plus gros trou mais à chaque moment le cercueil semblait toujours être plus grand
Lorsqu’ils essayaient d’ouvrir le dit cerceuil pour parler à leur fille, celui ci refusait de s’ouvrir
Ils avaient pris des machettes et des haches pour casser le cerceuil mais ils n’y arrivaient pas , elle avait tout bloqué pour qu’on ne découvre pas qu’elle n’est pas à l’intérieur du cerceuil
Les personnes qui creusaient avaient fini par abandonner , ils accusaient la sorcellerie comme d’habitude, la famille se retrouva abandonné avec le cercueil qui refusait de retourner en terre
Les prêtres qui étaient déplacés pour faire des prières n’y arrivaient même pas
ZIBANKO: Comment tu dis que tu m’aimes or tu ne me connais pas ?
– Je te suivais chaque soir lorsque tu rentrais du boulot !
C’est où j’avais compris que c’était elle qui me suivait tout ce temps
ZIBANKO: Tu fais souffrir ta famille Nadia! Va te reposer ! Lorsque je viendrai dans ce monde là, on continuera cette discussion
J’avais beaucoup discuter avec elle et je suis tombé amoureux d’elle et je lui ai fait la promesse de devenir son mari dans le pays des morts !
C’est à cause de cela qu’elle avait accepté rentrer!
L’enterrement a finalement eu lieu et tout se passa bien!
Des mois et même des années sont passés, ma vie avait évolué et j’ai finis par me marier avec une magnifique épouse, une autre longue histoire qui ne vous concerne pas sûrement, mais j’étais marié !
j’exerçais mon boulot en toute tranquilité… C’était calme jusqu’à ce matin
C’était dans la nuit, alors que je faisais la visite des casiers et pour voir ceux la que je devais lever demain , j’arrivai devant un casier quand je forçais à ouvrir
Jamais un casier ne m’avait autant donner de souffrance, je tirais de toutes mes forces quand tout à coup il s’ouvrit finalement mais vide il était
En voulant guetter à l’intérieur pour voir où était passé le corps de Monsieur DABA , c’est un serpent qui avait bondit sur moi la gueule grandement ouverte…
A SUIVRE….

Episode 15

ZIBANKO_LE_MORGUIER ep 15
Ça avait paru comme un flash et lorsque j’ai eu peur et que j’avais reculé, j’avais eu l’impression que je n’avais pas vu de serpent
J’ai encore guetté dans le casier et cette fois ci, le corps de la personne était là
Je me suis dis que c’est sûrement dû à mon imagination, sauf que dans ce genre de milieu, rien ne s’imagine, tout se vit !
Oui, tout se vit !!
Je finis ma visite et je sors faire des tours, l’hôpital est plutôt calme, c’est la première fois que je fais plus de deux heures sans que l’on constate un décès
Ça fait plaisir de savoir que les médecins font bien leur travail dans cet hôpital
Je sors manger un peu et pendant ce temps, je parle avec ma femme au téléphone. Je suis assis dehors lorsque je vois la voiture des urgences entrer à l’hôpital, je vais regarder ce qui se passe et là, il s’agit d’une femme qui a immédiatement besoin d’une opération, elle n’a plus deux heures de temps à vivre si rien n’est fait dans les prochaines minutes
Elle est inconsciente, les médecins s’empressent pour la sauver… Ils la transportent et l’ amènent au bloc opératoire
J’espère vraiment pour elle qu’elle va s’en sortir !
Pendant que je compatis pour cette pauvre dame qui ne demande qu’à vivre, je vois quelque chose traverser derrière l’hôpital
Ce n’est pas clair, je vais vérifier et lorsque j’arrive derrière l’hôpital en réalité, la chose entre maintenant à l’intérieur de l’hôpital
Je ne peux pas entrer à l’hôpital, mon service c’est la morgue !
Tout de même, après plusieurs années de service, je sais un peu à quoi j’ai à faire! Je vais d’abord me rassurer si ce que je pense est vrai
J’ouvre la morgue et je les trouve qui sont sortis de leurs casiers
ZIBANKO: C’est la récréation ici ? Tout le monde va se coucher !
Oui, je leur parlais déjà comme des enfants et avec la réputation que j’avais eue, ils ne pouvaient que m’obéir
Sauf que lorsque tous entrent donc dans les casiers, je constate qu’il ya un casier ouvert, le propriétaire du casier n’est pas là
Je demande et personne ne sait où il est ! Je me rappelle que j’ai bel et bien vu quelque chose se faufiler derrière les bâtiments de l’hôpital tout à l’heure
Ce n’est pas prudent si il est entré où il ya les malades
Les morts ont une habitude de se glisser dans les chambres des malades pour provoquer la mort de ceux ci
Parfois, nous avons un proche qui est en santé, entrain de récupérer de sa maladie, on se dit tous que c’est bon, ça ira mais dès que un mort arrive dans sa chambre il l’amène avec lui
Je fais tout pour entrer dans l’hôpital, mais maintenant, je ne sais même pas où est ce qu’il se trouve !
Je me mets à fouiller l’hôpital, je demande aux infirmiers si ils n’ont pas constaté quelque chose d’étrange, ils me disent que non !
Je leur demande tout de même d’être prudent !
En traversant une chambre, je vois la dame qu’on venait de transporter tout a l’heure pour les urgences ! Son opération s’est très bien passé, elle est entrain de dormir , elle a visiblement une grande blessure au niveau du ventre mais bandée
Je suis content pour elle, je me dis que si ça s’est bien passé alors c’est génial … Mais en voulant partir , je suis un bruit dans la chambre
Je viens devant la porte et je vois quelqu’un devant elle , il fait très noir dans la chambre
ZIBANKO: Docteur ?
Lorsque j’entre , il disparaît !
Je regarde à gauche et à droite mais je ne vois personne ! Je lève la tête et la chose est accrochée au plafond , d’un coup il veut se jeter sur la femme, je m’interpose et là, le combat commence
ZIBANKO: Qu’est ce que tu veux faire ?
Il me fait comprendre qu’il veut que cette femme meurt et le comble il n’a pas de raison
C’est un combat physique, je me bats avec un mort comme ci je me battais avec un homme vivant !
Tantôt, il a le dessus et appuie la blessure de la femme , tantôt j’ai le dessus et j’essaye de le mettre dehors
Il essaye même parfois de me mordre mais je suis serein car jusqu’ici aucun mort n’avait réussi à me tenir tête
La femme se met à sentir des douleurs atroces , elle se tort sur son lit, elle saigne énormément puis un moment ça alerté les docteurs qui accourent
Lorsqu’il sent les infirmiers venir il saute par la fenêtre et disparaît
Je sors en courant, puisque je ne peux sauter comme lui, je n’ai pas le temps d’expliquer aux infirmiers ce qui se passe!
Je vais derrière le bâtiment où il était censé atterrir et je ne le vois pas
Un mort est en liberté
Qui sait ce qu’il peut faire , quand et où ?
Je dois le retrouver sinon il fera des dégâts, le pire c’est que je ne sais même pas où il est !
Je fouille tout l’hôpital en vain ! Je vais à la morgue et son casier est vide !
Entre temps, ce que vous ne savez pas c’est que je suis maintenant marié, je vis avec ma femme et il se trouve qu’elle est enceinte !
Oui, j’attends un enfant et je suis très heureux… Malgré mon boulot , je reste un être humain !
Je veille donc à l’hôpital toute la nuit en attendant que sûrement il va revenir et là il me dira d’où est ce qu’il sort
Je suis assis à l’extérieur avec mon fouet et je l’attends ! Je commence à somnoler et je m’endors !
Ce sont les pleures dans les différentes chambres de l’hôpital qui me réveillent, je me rends compte que la porte de la morgue est grandement ouverte
Il est revenu , je vais vers son casier et je me rends compte qu’il est couché dans son casier mais il n’est pas seul, il tient dans ses mains un enfant
Un enfant déjà mort, car congelé par la glace !
Je me pose la question de savoir où est ce qu’il a pris cet enfant … Ça fait pitié car je sais que quelque part actuellement une mère est sûrement entrain de pleurer !
Je fais le constat avec le docteur principal, je lui explique la situation et on enterre nous même l’enfant dans la fosse
Je fouette le cadavre de ce monsieur comme jamais et à travers mon don, je peux sentir la douleur que je lui inflige
Puis je le remets dans son casier et je décide de rentrer chez moi me reposer un peu et voir ma femme
J’arrive à la maison et je la trouve en larme, elle est pleine de sang sur elle … Je lui demande ce qui se passe
Elle a même de la peine à m’expliquer mais après quelques minutes elle finit par trouver la force et elle me dit
– Cette nuit, j’étais endormi lorsque je ressens une force me bloquer les bras et les pieds puis, on aurait dit que quelque chose forçait d’entrer dans mon vagin , ça me faisait tellement mal jusqu’à ce que je ressente comme ci cette chose avait retiré quelque chose en moi… C’était comme un rêve ! Lorsque je me suis réveillée, j’ai constaté que je saignais énormément… Zibanko, j’ai perdu le bébé !
A SUIVRE….

Episode 16

ZIBANKO_LE_MORGUIER ep 16
J’avais très vite compris, j’avais très vite fait le rapprochement, c’était clair que ce mort était venu prendre mon enfant et c’est lui qui était dans le casier avec lui ce même matin là
Je ne sais pas si je devais pleurer, j’ai juste pris ma femme dans les bras et j’ai essayé de la consoler
Ce métier m’avait montré de toutes les couleurs mais de la à venir me voler mon enfant ? C’était la goutte d’eau qui débordait le vase
Je ne savais quoi faire ! J’attendais cet enfant depuis maintenant six mois que ma femme était enceinte et en clin d’oeil, tout était terminé
ZIBANKO: Je démissionne !
– Pardon ?
ZIBANKO: Oui chef! Je veux arrêter ce boulot!
– Zibanko, on ne peut pas te laisser, tu es le meilleur de tous! Que veux tu que nous fassions si tu pars?
ZIBANKO: Cherchez quelqu’un d’autre! Je veux fonder une famille! Je veux partir loin de ces choses
Le lendemain matin, je suis allé déposer ma démission … Ça me faisait mal de partir mais pour la paix de ma famille, j’en avais besoin
Le directeur avait essayé de me convaincre, mon salaire devait même être doublé mais je lui ai dit
ZIBANKO: Ce n’est pas une question d’argent mon directeur, ces morts s’attaquent déjà à ma famille! Je ne voudrai pas perdre ma femme !
Je lui avais expliqué et finalement il finit par me comprendre et me laissa partir !
– je te comprends! Et surtout beaucoup de courage dans la suite !
Je suis rentré à la maison!
Souvenez vous du serpent que j’avais vu dans le casier, nous y reviendrons
Après quelques jours, alors que j’allais prendre mon bain ,puisque nos toilettes étaient dehors … Je trouve quelqu’un assis sur le banc devant la porte des toilettes dans le noir
ZIBANKO: Qui es tu ?
Il ne répond pas!
Plus j’avance , plus il me présente son dos et un moment lorsque je suis proche, il disparaît , la chair de poule m’envahit, je me retourne et il est derrière moi assis à nouveau devant la porte toujours de dos
ZIBANKO: Je ne travaille plus à la morgue, laissez moi tranquille ma famille et moi
C’est où, il se met à pleurer et me dit
– Aide moi Zibanko! Tu es le seul qui peut m’aider !
ZIBANKO: Je suis désolé mais je ne travaille plus! Je veux être une personne normale! Bientôt je serai peut-être mort! Qu’aurai je accompli ?
Il insiste et pleure tellement puis avant de disparaitre il me dit
– Tu m’as tué Zibanko!
Un mort qui me dit que je l’ai tué, c’est drôle mais moi je sais ce qu’il veut dire par là !
J’entre dans les toilettes et je prends mon bain!
Deux jours plus tard, aux informations, aux faits divers, on dit que dans l’hôpital où je travaillais, un cadavre aurait été retrouvé en état de putréfaction
Ils avaient osé montré le cadavre en question et je reconnais la silhouette de ce jeune !
Pendant que certains accusent le morguier de n’avoir pas vérifié les casiers moi je comprends que cette morgue est devenue une jungle , en seulement quelques jours
Les plus forts ne permettaient pas aux plus faibles d’avoir un repos paisible , alors il les faisait sortir et ceux ci n’arrivaient à être conservé
Avec moi c’était des choses qui ne se passaient pas, j’ai bien envie d’y retourner pour stopper tout ceci mais aussi j’ai décidé d’arrêter
J’éteins mon téléviseur !
En même temps, depuis quelques jours je constate que ma peau change beaucoup, comme ci j’étais entrain de muer , elle me démange et lorsque je gratte des petites choses de couleurs blanches tombent
Je prends constamment des bains mais rien ne va !! Ma peau au fil du temps se détériore , je vais voir un dermatologue qui me fait comprendre qu’il n’arrive pas à voir ce qui se passe et que je devrai attendre que ça finisse tout seule
Sauf que ça ne finira jamais !
Je vais vivre avec une peau frisée toute ma vie, au début c’est difficile mais après je commence à m’y habituer
Avec le temps, je comprends que le serpent que j’avais vu dans le casier ce jour là, avait craché son venin sur moi, un serpent mystique et ça avait provoqué cette lésion de la peau
Si je l’avais su tôt, j’aurai sûrement pu me soigner.. dommage !
Deux mois déjà que j’ai laissé ce métier, un soir je passe devant l’hôpital, j’aimais bien prendre la route qui sortait derrière pour rentrer chez moi
J’arrive à la maison, ma femme est déjà endormie , je prends mon bain et je mange avant d’aller me coucher
Et là, je fais un rêve, je suis poursuivi par des visages de personnes déjà décédées, je les reconnais tous, ils veulent que je les rejoigne
Je cours dans le vide, des cercueils sont sur mon chemin et tout d’un coup c’est noir, j’entends des bruits mais je n’arrive pas à voir d’où ces bruits proviennent
Je veux me réveiller mais c’est impossible… Un moment je n’arrive plus à faire des mouvements, mon corps est paralysée, je respire à peine
J’ouvre finalement les yeux et ma femme est toujours endormie, je veux lui parler mais je n’arrive même pas à sortir un seul mot de ma bouche
Je vois des gens entrer dans la chambre, je n’arrive pas à les reconnaître… Ils se placent devant moi et me regardent simplement , c’est effrayant
Leur façon de respirer , leur regard , ce sont des morts !!
Que me veulent ils ? C’est sûrement de ma faute… Il n’y a plus vraiment personne pour les contrôler
Je ne sais à quel moment, je réussis à bouger, ils disparaissent… Je n’ose pas raconter cela à ma femme le matin, je me rends plutôt à l’hôpital et je constate que le morguier qui m’avait remplacé est décédé
ZIBANKO: De quoi est il mort ?
– On l’a juste retrouvé couché devant la porte de la morgue , il ne respirait plus
M’explique le directeur!
– Zibanko reviens je t’en prie!
Je vais faire un tour à la morgue elle même et c’est la fête , ils ne sont pas dans leurs casiers, c’est chacun qui fait ce qu’il veut !
Je repars voir le directeur et je lui promets de reprendre mes fonctions !
C’est donc ainsi que je recommence à travailler dans cet hôpital plus précisément dans cette morgue durant encore des années !
Jusqu’à ce matin! Je venais tranquillement faire la visite quand un casier attire mon attention, je ne l’avais jamais vu, en réalité, il avait apparu.
Comme ces morts étaient très forts pour créer des illusions, je me disais bien que c’était encore un coup de ces gars
Je m’approche, je vais l’ouvrir et qu’est ce que je vois à l’intérieur ?
Moi.
A SUIVRE….

Episode 17

ZIBANKO_LE_MORGUIER ep 17
Les morts n’y étaient pour rien ! Ce message était clair et j’attendais ce jour !
J’avais refermé le casier à clé et je suis sorti, j’ai observé la nature , j’ai regardé le ciel , les oiseaux
C’était tellement beau, je me demandais si c’était pareil dans le monde où j’envoyais les morts de force!
Je devais avoir une réponse très bientôt en tout cas !!
J’avais été averti dès le jour où j’avais commencé ce boulot !
Je suis rentré chez moi ce jour et j’ai dit à ma femme que le moment était arrivé et que je devais partir bientôt
ZIBANKO: Je dors dans un casier à la morgue !
– Ton jour est proche ?
ZIBANKO: Oui!
– Tu ne verras donc jamais ton enfant ?!
Elle était encore enceinte et je savais que cet enfant ne serait pas comme les autres! Et si c’était mon héritier et si il héritait de ce don ?! J’espère bien ! Je n’allais tout de même jamais le connaître et j’avais compris pourquoi
J’avais juste touché le ventre de ma femme et je lui ai dit
ZIBANKO: Il va continuer ce que j’ai commencé !!
Il n’existera jamais deux personnes avec un même don à un même endroit et il était temps qu’il prenne la relève alors je devais partir !
Ma mort ne devait pas être comme pour de simples personnes! La personne qui m’avait remis ce don , m’avait permis de voir ma mort et de la préparer
Ça faisait mal de mourir, oui personne n’aimerait quitter ce monde mais tout le monde doit le quitter tôt ou tard
Le lendemain je suis arrivé une fois de plus à la morgue, ce casier était toujours là et j’étais toujours à l’intérieur… Je suis allé voir le directeur
ZIBANKO: Monsieur , je vais bientôt mourir !!
– Ne parle pas comme ça! Tu es encore solide Zibanko !
ZIBANKO: Non! Ce n’est pas de ça qu’il s’agit ! Suivez moi
Il s’est levé et il m’a suivi, je l’ai amené dans la morgue , j’ai ouvert le casier et il m’a vu a l’intérieur
Il a eu peur, une chance il était déjà habitué à moi, je l’ai rassuré
ZIBANKO: C’est moi là, mon heure va bientôt arriver! J’ai fait ce que j’avais à faire, il est temps que j’aille dormir pour toujours et vivre une autre vie loin des vivants
– Mais ….
ZIBANKO : Je sais que vous n’arrivez pas à comprendre mais si je vous ai montré ceci c’est dans le but de vous demander une dernière chose !
– Tout ce que tu veux Zibanko… Tout
ZIBANKO: Permettez moi monsieur d’organiser mes propres obsèques!
– Qu’entends tu par là ?
ZIBANKO: J’aimerai me traiter aussi bien, comme j’ai toujours traiter les autres morts !
– Je ne comprends pas !
ZIBANKO: Dites juste oui et vous verrez ! Y’aura rien de mauvais à ça ! Mais je ne voudrai pas que quelqu’un d’autre me lave par exemple !
Il finit par accepter!
Je suis rentré dans mon village , près des tombes de mes parents ,j’ en ai creusé une puis je suis revenu en ville
Je fus surpris que le docteur avait fait de ça un évènement médiatique
Je recevais des interviews auxquels je répondais et je leur confirmais que je devais faire moi même mon propre deuil
Oui je devais mourir ou alors j’étais déjà mort !
Comme tous les autres morts , j’avais fait une semaine dans le casier, le jour de la levée qui avait été annoncée bien avant, la morgue fut bondée de personnes curieuses qui étaient venues voir de leurs propres yeux !
Ils n’allaient pas être déçus de toutes les façons!
J’ai sorti mon corps de la caisse moi même… Je me suis lavé, je me suis habillé, je me suis mis dans le cerceuil et je l’ai transporté à l’aide de mes collègues
Ceux qui étaient curieux venaient regarder et me voyaient en même temps couché dans le cercueil, en même temps debout devant eux !
J’ai accepté une messe à mon hommage et pour mon repos où moi même j’étais assis en face du prêtre, ça devait m’aider même si ce n’était important pour moi, tout le monde en a besoin pour faciliter le passage d’un monde à un autre
L’hôpital m’avait remis une voiture , je suis allé dans mon village et j’ai assisté à ma propre veillée devant mes frères et sœurs du village
Même si certains avaient peur, je leur disais de ne pas avoir peur car je ne pourrai leur faire du mal
Même les morts étaient à mes obsèques ! Certains m’ applaudissaient , d’autres qui étaient content que je vienne enfin les retrouver , je parle là de ceux avec qui j’avais tissé certaines affinités, ils étaient là mélangé avec les vivants mais seuls moi pouvaient les voir
J’avais vu Nadia, elle n’avait pas changé, elle m’aimait toujours et m’attendait de l’autre côté, c’était désormais une question d’heures avant que je n’aille les retrouver pour toujours
ZIBANKO: Je ne suis pas un sorcier , rassurez vous! Moi même je ne sais pas ce que je suis ! Mais ce que je sais c’est que j’ai fait tellement de biens à beaucoup de personnes et aujourd’hui, il est temps que je m’en aille! La personne qui m’a donné ce don m’a permis de témoigner moi même à mes obsèques ! De vous dire que je n’étais pas comme vous! Beaucoup ici le savent! J’ai passé plus d’une quarantaine d’années au service d’un hôpital où j’ai tout fait avec les morts …. Hahaha
J’ai coulé une larme à mon témoignage que moi même je faisais
Je me regardais couché dans le cercueil et j’avais de la peine à y croire
ZIBANKO: J’espère qu’il y’aura un autre comme moi, mon fils par exemple qui saura rétablir l’ordre entre les vivants et les morts ! Je le souhaite car le monde en a besoin!! J’ai fait mon temps, j’ai fait ce que j’avais à faire , aujourd’hui je dois m’en aller! Ne me suivez pas lorsque je porterai mon cerceuil… Si vous avez à me dire , faites le maintenant avant que je m’en aille car vous ne me verrez plus
Personne ne parlait… J’ai donc encore profiter avec eux d’une petite fête que j’avais organisé jusqu’à l’aube puis a midi, je leur ai dit au-revoir une dernière fois et je parti porter mon cerceuil où j’étais à l’intérieur, j’avais avancé vers la tombe que moi même j’avais creusé et j’y suis entré
Il faisait tellement noir à l’intérieur et aussi très chaud ! Je me suis couché cette fois avec mon corps on a fait un, j’ai attendu que le sommeil me prenne comme lorsque je dormais dans ma chambre à l’époque et quelques minutes plus tard , j’ai fermé mes yeux et puis c’était la fin…
La vie après la mort existe, les morts sont ils vraiment morts ? Beaucoup de personne se posent cette question mais à travers cette histoire beaucoup auront des réponses!
Je suis fier de ce que j’ai fais dans ce monde, fier de le quitter après avoir tout réaliser car je me dis que c’était ça ma mission et je l’ai terminée…
Zibanko était …. Ne m’oubliez jamais, j’avais 69 ans !!

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