L'OMBRE DE MON PASSE

Publier le 15 septembre 2021 par AJMM

Episode 1

JULIO: Je ne vais jamais te trahir mon bébé, tu restes mon premier amour et tu resteras le dernier! Tu sais j’ai toujours souhaité dans ma vie rencontrer une seule femme, celle qui sera pour moi

MAEVA : Vous dites toujours ça !

JULIO: Moi je te dis la vérité, est ce que c’est aujourd’hui que toi et moi on se connait ? Sauf que maintenant je veux juste que les choses évoluent

MAEVA: Évoluer ? Comment ça ?

JULIO: Maëva je pense que je dois déjà avoir un boulot, de l’argent pour te mettre à l’aise , dans quelques années , je viens voir tes parents et je t’epouse !

MAEVA : Hum!

JULIO: Tu en penses quoi ?

MAEVA: Julio, je ne sais pas! Mais si l’occasion de t’epouser se présentait, je ne pourrai même pas dire non !

JULIO: J’aime ça! Tu sais que je n’aime pas la manière dont tes tantes te traitent parfois là ! J’ai de la compassion quand je vois comment on peut traiter une orpheline

MAEVA: Non, tu ne dois pas t’inquiéter ! Mon oncle est juste stricte, ses femmes aussi mais rien de mal , il me traite comme un enfant normal

JULIO: Ah si tu le dis! Tu es toujours entrain de le défendre ton oncle là ! Bref !

MAEVA: Et tu penses que tu vas trouver assez d’argent où pour faire un grand mariage ! Tu n’arrives même pas à manger !

JULIO: L’homme c’est la décision, l’homme c’est le coeur, si je veux , je peux ! Si on veut, on peut ! Souviens toi de ça !

MAEVA: Humm!

JULIO: Souviens toi de ça !

C’était donc comme cela au commencement de ma vie. J’avais rencontré Julio, je faisais la classe de troisième dans un lycée de la place. Entre nous, toute de suite ça a été le coup de foudre, l’amour parfait

Il habitait assez loin de moi mais je parvenais à toujours trouver du temps pour aller lui rendre visite

Voici comment la même année , Julio avait pris ma virginité… Il s’était tellement bien pris que tout ce que j’avais entendu sur cette pratique la première fois était mensonge pour moi désormais

Voici comment on Jura de ne plus se séparer , de rester ensemble jusqu’à la fin de notre vie

Julio était le gars parfait pour moi, je me rappelle qu’il n’avait rien à manger mais il me faisait des cadeaux tout le temps, il me disait que j’étais sa princesse, que j’étais son bébé , que j’étais tout pour lui

Et moi aussi, je lui disais pareil, je lui promettais monts et merveilles , c’était lui… Mon homme

Désolée, je ne me suis pas présentée… Moi c’est Maëva, Maëva Essomba je suis orpheline de père et de mère, je ne les ai jamais d’ailleurs mes parents , du coup mes oncles m’ont fait comprendre qu’ils étaient décédés dans un accident alors qu’ils voyageaient avec moi pour aller me présenter à leurs parents, donc mes grand parents

Mais ça n’a pas vraiment eu un impact sur ma vie, puisque mon oncle avait pris soin de moi comme sa propre fille. J’étais traitée comme tout enfant normal et je ne me plaignais de rien

Dieu merci , j’étais une fille intelligente et j’avais aussi la chance d’avoir un copain qui l’était aussi

Des années plus tard, j’avais mes dix huits ans et j’étais déjà en fac . Vue que Julio était mon aîné de deux ans, il était arrivé en fac avant moi, mais lorsque nous nous sommes retrouvés là-bas, c’était la joie puisqu’il avait déjà sa chambre près du campus , du coup j’y allais passer des journées

Je faisais croire à mon oncle que j’avais cours chaque jour pourtant c’est a peine si j’avais cours quatre fois la semaine

Je profitais pour passer du bon temps avec Julio qui me chouchoutait comme une princesse

C’est l’année de mes vingt et un ans lorsque je suis allée au niveau deux que notre conversation avait eu lieu

Cette conversation où Julio me faisait part de ses projets de vie, ses projets d’avenir et tout le reste , ainsi que celui de m’épouser

Je me souviens il avait disparu pendant quelques jours sans me dire et lorsqu’il m’avait appelé, il m’avait fait comprendre qu’il était allé voir sa mère qui était très souffrante et qu’il devait revenir très bientôt

Je me rappelle qu’on parlait rarement de sa mère, il n’aimait pas, il ne m’avait jamais dit où elle se trouvait exactement du coup moi aussi je n’avais insisté

Julio avait fait des jours et des jours hors réseaux et loin de moi… Un après midi alors que je ne m’y attendais pas, j’ai reçu son appel

Il était enfin revenu

# Au_Telephone

– Tu passes à la maison ?

– Tu es déjà là ?

– Oui je suis arrivé cette nuit

– D’accord, j’arrive !

Je pris donc un car pour me rendre à l’université de Soa où Julio vivait dans sa chambre… Je le trouvai et voici donc comment nous eûmes cette discussion

MAËVA : Mais tu ne m’as pas dit comment se porte ta mère ?

JULIO: Elle va mieux en tout cas! J’étais déjà en retard dans mes cours donc j’ai préféré revenir , elle saura de débrouiller

C’était donc ça, il ne parlait jamais en gros de sa mère, il préférait être très bref sur le sujet et tout

JULIO: Donc ce que je te disais donc Maëva c’est que , je pense qu’il est temps pour nous de voler de nos propres ailes

MAËVA : Julio je ne sais pas ce que tu veux qu’on fasse et si tu ne me dis pas, je ne saurai pas ce que tu veux

Il me prit par les mains, me regarda dans les yeux et me dit

JULIO: On part de ce pays , si tu veux ! On va vivre loin d’ici, où la vie est plus facile

A la fois ça sonnait comme un rêve que je souhaitais mais aussi comme un truc que je pensais impossible

MAËVA : Je veux bien mais tu penses qu’on aura assez d’argent pour partir de ce pays ?

JULIO: Si on cherche on peut avoir ! Maeva regarde moi, nous somme ensemble depuis des années et je pense que tu le sais bien que j’ai toujours voulu notre bien !

MAEVA : Oui je le sais ! Mais moi je n’ai pas assez d’argent pour qu’on s’en aille du pays !

JULIO: Ton oncle a de l’argent, tu m’avais dit que tu sais où il garde son argent…

MAEVA : Julio, tu n’es pas sérieux !

JULIO: Maëva , c’est pour notre bien, demain quand ton oncle te verra , il sera fière de toi et tu pourras lui rembourser !

MAËVA : Non Julio, non! Je ne peux pas faire ça !

JULIO: Hummm! Ok! J’ai compris, je ne vais pas insister! Nous resterons donc toujours là à souffrir derrière des gens pourtant on a les possibilités de faire nous même nos propres vies !

Lorsqu’il m’avait dit cela , il n’avait plus aborder ce sujet, il avait préféré rester silencieux dans son coin et commencer à bouder

Julio me traumatisait, le fait de ne pas lui parler, de ne pas le voir à ma guise me rendait malade… Il me répondait sèchement

Un jour il m’a dit

JULIO: Tu me dérange avec le sexe, j’ai envie de toi, j’ai envie de toi, c’est ça qu’on mange ? c’est ça qui va nous nourrir ? Je suis entrain de chercher comment partir d’ ici et me battre pour réussir

MAEVA : Tu ne vas plus avec moi ?

Il m’avait juste regardée et m’a dit

JULIO: Je n’aurai pas assez d’argent pour nous deux , donc j’irai d’abord seul

Je ne sais pas si je pouvais vivre loin de Julio, je ne sais pas !

Cette journée se passa mal et je suis rentrée à la maison… Deux jours plus tard, voici que je sors de la maison pour aller à l’école

Mon oncle déposait toujours mon argent de transport au chevet de son lit, j’entre dans la chambre et il n’est pas là !

J’appelle son nom mais personne ne répond , je décide de juste prendre mon argent et de sortir sauf que quelque chose attire mon attention

Son coffre fort est ouvert et là se trouvent des liasses de billets qui me regardent, je pense à Julio, je vois l’argent et je pense à notre avenir

Je n’ai pas assez de temps pour prendre une décision… Je dois me décider !

A SUIVRE….

Episode 2

Je ne saurai dire si j’étais envoûtée, beaucoup vont me condamner mais beaucoup aussi se reconnaîtront dans mon histoire

J’ai vérifié si mon oncle était là dans les alentours puis j’ai juste puisé des liasses de billets que j’ai mis dans mon sac , je ne saurai vous dire la somme exacte que j’avais prise, peut-être après mais c’était énorme

J’ai refermé le coffre et je suis allée en cours…

J’étais heureuse en même temps j’avais peur que mon oncle se rende compte de mon délit et vienne me chercher avec des gendarmes…

Il en était capable

Je marchais au campus lorsque je vis Julio venir en face de moi, il avait la tête baissée et il m’avait l’air très triste , j’ai tout de suite souris car je savais que je devais relever son moral

MAEVA : Julio

Il ne m’avait pas bien accueillie, je pense même qu’il regrettait que je l’ai vu…

JULIO: Maëva comment tu vas ?

MAËVA : Je vais super bien et toi ?

JULIO: Ah..! Ça va !

MAËVA : Je pensais que tu étais chez toi, j’étais entrain d’arriver là-bas

JULIO: C’est vrai que j’ai terminé les cours, mais je devais voir mon pote là avant de rentrer !

MAËVA : Tu pourras le voir après, viens on va chez toi, je veux qu’on parle

JULIO: Maëva, tu sais que tu peux tout me dire ici, moi je dois voir mon …

MAËVA : Julio, je veux qu’on aille chez toi

J’avais l’art de faire scintiller mes yeux quand je lui parlais et il ne résistait jamais

Cet amour était vrai et on connaissait chacun le point sensible ou faible de l’autre

JULIO: Ok! Mais j’espère que ça ne sera pas long parceque je dois absolument rencontrer mon pote

MAËVA : Hahahaha!

Nous sommes allés chez lui, il a enlevé son t-shirt, a allumé son vieux ventilateur et s’est assis au sol , tandis que moi j’étais sur le lit

JULIO: Dis moi ! Qu’est ce qu’il ya ?

Je me suis mise à sourire et je lui ai lancé mon sac

JULIO: C’est quoi ?

MAËVA : Ouvre le !

À ce moment, je ne pensais même pas à mon oncle, on aurait dit que cet argent m’appartenait et que je venais juste faire don à mon petit ami

J’avais une assurance et une confiance en soi que rien ne me faisait trembler à part la joie de Julio quand il a ouvert le sac

JULIO: De l’argent ? Tu l’as pris où ? Mais …

Il ferma la porte et se mit à parler à basse voix

JULIO: Maëva, tu as pris cet argent où ? Chez ton oncle ? Dis moi

MAËVA : Mais où voulais tu que je prenne cet argent si ce n’est chez lui

JULIO: Mince! Y en a assez pour qu’on s’en aille très loin d’ici et qu’on recommence une nouvelle vie ! C’est magnifique ! Mais non, je n’ai pas de mots

Il m’embrassa , il regarda l’argent , il n’en revenait sûrement pas que cette somme était à nous

On a fait l’amour ce jour comme des malades pendant des heures et des heures puis il me dit avant que je ne rentre

JULIO: Je nous prépare le voyage! C’est sur que ton oncle se rendra compte, parceque si c’était le cas, il t’aurait déjà appelé mais tu dois rentrer pour éviter d’être suspecte

MAËVA : Oui j’avais pensé pareil ! De toutes les façons, le week-end ne doit pas nous trouver ici !

JULIO: Exactement ! Reste à la maison et je te dirai quand on se voit pour partir

Oh que j’étais naïve, l’amour me rendait tellement bête et idiote que je ne savais pas que c’est ma propre tombe que j’étais entrain de creuser

Je suis rentrée à la maison et c’est où la peur m’avait encore habitée… Mon oncle ne s’était encore rendu compte de rien, mais moi je ne pouvais croiser son regard

Le simple fait de le croiser au salon ou dans l’un des couloirs de la maison me faisait sursauter et il le sentait

– Maëva tu vas bien ? On dirait que tu as un soucis

MAËVA : Non tonton ça va! Je vais bien ! Je vais bien!

C’est normal parceque c’était rare pour mon oncle de contrôler son coffre fort donc il devait se rendre compte sûrement quand il devait encore l’ouvrir pour ajouter ou pour retirer pour une très bonne cause

Moi j’attendais juste que le week-end arrive pour m’enfuir d’ici, c’est tout !

A la veille Julio m’appela et me dit d’être prête car demain on devait se prendre a la gare pour partir , je lui ai donné mon accord

Mon oncle jusqu’ici ne savait encore rien! J’ai fait mon sac où j’ai mis quelques petites choses et le matin très tôt je suis sorti pour aller à la gare , sauf que Julio n’allait jamais être là

Il m’avait dit 7 heures du matin et là il était déjà 8h30 minutes … J’essayais de l’appeler mais en vain, le numéro était indisponible

J’ai attendu jusqu’à 17 heures dans cette gare avant de réaliser que le pire venait de se produire

Net au moment où je décide maintenant de rentrer à la maison, je reçois aussi l’appel de mon oncle , j’ai su que cette fois c’était la finale

Il avait su !

#Au_Telephobe

– Je ne vais pas discuter avec toi, je vais te donner juste dix minutes pour que tu te pointes ici avec mon argent, avec mes vingt et six millions cache , sans que cinq francs n’ai cherché son frère… Je dis encore tu as quinze minutes !

Il raccrocha …

Mon oncle était capable de me tuer pour mon argent, mais là je n’avais nulle part où aller, donc je suis quand même rentrer à la maison

Il était là !

Quand il me.vit entrer , il me dit

– Mon argent !

MAEVA : Mais de quel argent est ce que tu parles Tonton ?

– Maëva, je n’ai même pas envie de trop bavarder s’il te plaît, ne me mets pas dans les problèmes et remets moi cet argent !

MAËVA : Tonton je n’ai pas pris ton argent! Je te jure !

Je tremblais comme une feuille… J’avais peur !

– Donc tu ne me donne pas mon argent ?

MAEVA : Tonton….

Il se leva en Catastrophe, balançant la table sur laquelle il était assis qui survola le salon et se mit à me gronder et me menacer

– Bon comme tu ne veux pas me donner , je vais appeler les gendarmes , peut-être lorsqu’ils vont te torturer tu sauras leur dire la vérité

Lorsque j’ai entendu le mot torturer, j’ai tout de suite accepté que c’est moi qui avais pris cet argent mais je n’ai pas dit à qui je l’avais remis , j’ai juste dit que je m’étais faite agressée

Mon oncle entra dans une colère noire, c’est par chance si il ne m’avait pas frappée , il m’aurait sûrement cassé la mâchoire

Sa dernière fut celle ci

– Maintenant ce que tu vas faire c’est de prendre tes choses et sortir de ma maison, tu reviendras ici seulement quand tu auras mon argent, va prendre ça chez celui à qui tu as remis !

MAEVA : Tonton…

– SOOOORS DE CHEZ MOI !

A SUIVRE….

Episode 3

Mon oncle n’était pas entrain de s’amuser, je devais sortir de sa maison et revenir avec son argent ou alors c’était la rue

Et bien évidemment voilà que la rue m’a accueillie

Je me souviens de ce soir où je suis restée devant le portail de mon oncle, il a demandé qu’on me chasse et m’a dit que si il me voyait aux alentours je devais regretter

Je commençai donc à marcher sans direction en pleine nuit, dans le froid, vous vous imaginez ? Je ne savais pas où aller

J’avais mon petit sac, mon téléphone et je marchais en essayant toujours de joindre Julio

J’aurai aimé qu’il décroché et me dise qu’il a eu un soucis et qu’il vient me chercher, mais non , c’était la fin de tout ça

En fait, ceci était le début d’une nouvelle page de ma vie qui s’ouvrait

La rue !

Je ne l’avais jamais affrontée, j’entendais juste parler des déboires qui s’y passaient mais je n’y avais presque jamais assisté

J’avais pris la direction de Soa pour aller chez Julio… Et si quelque chose lui était même arrivé ?

Sans plus aucun sous, j’avais marché à pieds jusqu’à SOA , une très longue distance , je traversais des snacks qui étaient encore animés, des bars, des prostituées

Lorsque je traversais une zone obscure qui donnait sur un long bosquet j’avais l’impression que ma respiration s’arrêtait

Mais par la grâce du ciel, j’arrivai à SOA saine et sauve… Je ne ressentais plus mes jambes , j’étais épuisée, j’avais faim, j’avais soif

Moi devant la porte de Julio, je toque mais elle est fermée, on dirait à clés, le dessous de la porte me montre le noir qui s’y trouve

Je vais chez un voisin de la cité pour d’abord lui demander une bouteille d’eau , ce qu’il fait et je profite pour lui demander comme ci de rien n’était

MAEVA : Dis moi Julio est sorti ?

– Julio ? Depuis deux jours je ne l’ai pas vu hein… Mince, ton gars là

Je sentis qu’il voulait me dire quelque chose, il avait un sourire et ses oreilles s’étaient dressées

MAËVA : Il a fait quoi ?

– On sait qu’il a pris l’argent où ? Il a donné le vin ici à tout le campus! C’était grave ! Je suis surpris que je ne te voyais pas quand je lui demande, il me dit que tu étais en voyage ,qu’il va gérer avec toi

MAËVA : Humm!

J’ai senti mon coeur se fendre, ça m’a déchirée, j’ai perdu l’appétit , même la soif est partie

Les larmes se sont mises à couler

– Pourquoi tu pleures ?

MAEVA: Non je ne pleure pas! Je suis juste fatiguée ! Je venais comme ça dormir chez lui et il n’est pas là ! Je ne sais pas comment je vais faire là, ni à quelle heure il va rentrer

– Ah tu peux venir l’attendre ici , est ce qu’il ya un problème ?!

Cette idée n’était pas bonne et je le savais mais est ce que j’avais alors le choix ?

Je suis entrée dans sa chambre , il n’y avait aucune chaise, juste son lit donc il m’invita à m’y asseoir

Il était déjà près de minuit passée par là, Il se coucha derrière moi, je le sentais me regarder, il me mettait mal à l’aise mais j’étais très fatiguée au point où à un moment je me mis à somnoler puis je me suis endormie

J’étais dans un profond sommeil lorsque je sens quelque chose me chatouiller la cuisse en ne faisant que monter vers l’entrejambe

C’est bizarre cette sensation, je me réveille et je le vois nu devant moi, sa bite tendue et bien dure

Je saute du lit et je lui demande

MAEVA : Qu’est ce que tu fais ?

– Maëva , ne crie pas

MAEVA : JE NE CRIE PAS COMMENT ? QU’EST CE QUE TU FAIS NU DEVANT MOI? JE SUIS LA COPINE DE TON AMI ET TU OSES VOULOIR COUCHER AVEC MOI ?

– Maëva s’il te plaît parle doucement

Je pensais que j’avais le dessus, donc je ne faisais que crier

MAËVA : JE NE VAIS PAS MANQUER DE LUI DIRE QUAND IL VA REVENIR , C’EST QUOI CETTE HISTOIRE ! SALE PERVERS! IDIOT

Puis il se mit à sourire et me dit

– Tu sais quoi ? Je n’en ai rien à foutre! Pendant le temps où Julio dépensait il était avec d’autres filles , moi aussi j’ai voulu que tu le trompes! Tu es une belle fille, c’est normal que j’ai envie de toi! Tu penses que je suis ndepso que je dors avec une fille et je n’ai pas le envies ? Comme tu vas lui dire n’est ce pas? Sors déjà tu vas le chercher et tu lui dis

Je sentis qu’il ne s’amusait pas, je décidai de baisser de ton

MAËVA : Non, je ne peux pas coucher avec toi! Même si je dois tromper Julio ce n’est pas avec son ami, puis vous allez vous asseoir et parler de moi comment je suis une bordelle

– Maëva écoute moi bien! Ma bite là voilà, tendue et bien dure parceque j’ai envie de toi là maintenant, si tu sais que tu ne peux pas faire avec moi , tu sors… À l’instant

MAEVA: C’est le chantage ?

– Prends ça comme tu veux ! Je suis couché je t’attends

Il me dégoûtait, je l’ai regardé et je suis allée prendre mon sac, j’ai ouvert sa porte puis je suis sortie… Je l’ai suivi la refermer par derrière

Il était peut-être 2 heures du matin, la porte de Julio était toujours fermée, une porte en fer pas moyen même de la casser

Je suis allée me coucher devant le portail du campus où j’ai attendu le levée du soleil avant de m’enfuir par honte

J’avais donc recommencé à marcher , j’ai décidé de retourner chez mon oncle et lui demander pardon , sauf que malgré la fatigue je suis arrivé, on m’a fait comprendre qu’il ne voulait même plus me revoir

Que je devais disparaître de sa vie et que c’était ça!

J’avais pleuré durant des heures devant son portail mais c’était en vain tout ça !

Aux environs de 19h – 20h , je n’avais plus rien mis dans mon ventre, je me suis levée et cette fois j’ai pris une direction opposée à celle que j’avais l’habitude de prendre

Peut-être là-bas, je trouverai le bonheur!

J’avançais et plus j’avançais plus la route devenait noire, mais ça ne m’empêchait pas de continuer mon chemin

J’ai marché jusqu’au bout pendant des heures et lorsque j’arrivais à un niveau , je vis de la fumée, j’entendis des voix

Le temps de m’arrêter, ils m’avaient déjà vus , ils sont tous venus vers moi

J’avais essayé de m’enfuir mais ils m’ont rattrapée

– Qu’est ce qu’une petite belle fille fait toute seule ici dans le noir ?

La force et le courage de répondre étaient descendus dans mon slip, j’avais uriné sur moi

– Une bonne viande alors! Déjà bien mangeable

– Je te dis!

Les gars me scrutaient comme un vulgaire gibier

Ils me tirèrent par le bras et m’amenèrent où ils étaient, une bande de cinq garçons

– Tu fais quoi ici ? Tu es avec qui ?

MAËVA : ….

– MOUF! RÉPONDS !

Le couteau était déjà sorti

MAËVA : Mon oncle m’a chassé de la maison parceque j’ai volé son argent et je n’ai plus où rester

– Et c’est ici que tu as trouvé mieux de venir rester ? Son argent est où ?

MAËVA : Mon gars, il a volé ça et il a fuit, je ne sais pas

– Tu as pris l’argent tu es allée donner au gars, tu dis qu’il a volé… C’était combien

MAËVA : Je Ne sais pas, je n’avais pas compté! Maintenant ça fait deux jours je n’ai rien mangé !

– Hahahahaha! Attends je vais te donner la nourriture et l’eau en même temps!

Je n’y avais pas cru c’est sur ! Il se mit à rouler un papier qu’il prenait le temps de rouler avec de la salive puis il alluma et me dit

– Fume tout ça, tu n’auras plus faim, tu n’auras plus soif !

A SUIVRE….

Episode 4

Encore contente que ces gars là m’avaient épargnée mais toujours est il que j’étais devenue une fille de la rue

Je ne sais pas mais quand j’avais aspirer ce bout de papier, je me suis mise à tousser comme ci j’avais la tuberculose, j’avais l’impression que la fumée sortait de mes yeux, de mes oreilles , de mes narines

J’ai ressenti des picotements dans les yeux , les narines, j’ai cru que j’étais entrain de mourir … Eux ils se sont mis à rigoler

Je n’avais même pas la force de leur demander ce qui était drôle dans le fait que j’étais entrain de m’étouffer , je les regardais seulement se marrer

– Tire encore ! C’est comme ça que ça fait toujours la première fois ! Vas y !

Je ne me suis pas faite prier, j’ai encore tirer un coup, cette fois j’ai pu maîtriser, ça n’a pas été comme la première fois

Au moment où je leur tends le papier pensant que c’était bon pour moi, l’un d’eux me dit

– Tu es déjà rassasié ? Tu n’as plus soif ?

Était ce donc cette fumée qui devait me rassasier ?

– Finis ça ! Tu donnes les reste à qui ?

Je ne sais pas si j’avais terminé mais je me rappelle juste que la terre était déjà au niveau de ma poitrine et elle tournait

Ils étaient près de moi, mais j’avais l’impression de les voir à des kilomètres en plus de ça , j’avais l’impression qu’ils parlaient loin de moi , les voix me semblaient lointaines puis plu rien

Le matin je me suis réveillée dans une maison abandonnée, avec d’autres gars qui n’étaient pas là à la veille , chance que je m’étais souvenue de ce qui m’était arrivée

Merci encore parcequ’ils ne m’avaient pas violée, rien du tout, je m’étais réveillée et je les voyais là en petit groupe

Certains entrain de jouer les cartes, d’autres les dés, bref la maison abandonné était un » Terre » comme on appelle communément pour définir une salle de casino ou jeu de hasard

– Ooooh le pétasse est debout! On a seulement cru que tu es déjà die ( morte ) c’est un mbindi filon comme ça qui veut te mettre k.o ? Tu es faible !

– Mais tu penses qu’elle devait seulement être forte le premier jour ? Elle va s’habituer ça ira !

MAËVA : M’habituer à quoi ?

Tous me regardèrent…

– T’habituer à quoi comment pétasse ? Tu ne vois pas que tu n’as pas faim où tu es là ?

Je me rendis compte qu’ils avaient raison !

– Mais ça ne fait rien, tu dois quand même mettre quelque chose dans le ventre…

Il me tendit un plat de beignets et de haricot qui m’avait donné l’appétit sur le champ. Ça faisait combien de jours je n’avais plus mis quelque chose dans la bouche ?

J’ai savouré avec appétit !

– La pétasse elle aime ça hein

Je me contentais de manger mes beignets sans répondre

Pendant que je mangeais, un de leurs complices entra , il m’avait l’air plus âgée et tout le monde l’appelait » Big katika »

Il me vit et dit

– Vous venez déjà avec les gonzesses ici depuis quand ?

– Non Big katika , c’est une perika ( petite soeur ) la qui n’a plus où rester , du coup on ne pouvait pas la laisser errer dehors comme ça , on l’a amenée ici

Il me regarda et me dit

– Ma fille ça va ?

MAËVA : Oui ça va !

– J’espère que tu ne vas pas nous bring ( apporter ) le retour ici hein, nous on ne falla ( cherche ) pas les matters ( problèmes )

MAEVA : Non aucun retour !

– Passeu on ne veut pas que après ça devient qu’on a détourné la fille d’un boss quelque part, on begin ( commence ) à nous traquer comme les mauvais esprits, nous nous sommes ici, on ne hambock ( dérange ) pas !

Il était très sérieux lorsqu’il me parlait ainsi, il a fini de me dire ce qu’il avait à me dire et il est allé se distraire avec les autres !

Au départ j’ai voulu rentrer chez moi, mai j’étais comme leur prisonnière après, je ne pouvais plus partir et pour dire vrai, je devins leurs petite protégée mais en même temps je devins aussi l’une des leurs

Ils n’étaient pas des anges comme il prétendait, je l’avais compris après quelques semaines quand ils revenaient aux environs de 4 heures du matin avec des téléphones derniers cris, de l’argent, des bijoux et des objets de valeurs

– On a failli nous prendre hein

Disait Big Katika…

– Tout ça c’est la faute de l’autre , il est même où ?

– C’est son problème, si il veut qu’on l’arrête même, ça ne me regarde pas ! Un chien comme ça !

– Non gars, ne dis pas ça , on peut l’arrêter là et c’est comme ça que le gars came nous niang ( vendre , dénoncer )

Pendant qu’ils parlaient , voilà leur complice qui arriva …

– Tu commot ( sors ) d’où ?

Demanda Big Katika

– Gars , j’ai pris un couloir la pour venir sortir ici vers le bas, si je vous suivais ils allaient nous prendre !

– Donc tu les as semé alors !

– Oui oui c’est bon !

Je dormais dans la maison abandonnée , j’avais juste de quoi me couvrir, Big Katika remarqua que je ne dormais pas, il me dit

– eh toi, tu ne dors pas, tu suis ce qu’on dit maintenant ?

Je n’ai pas répondu, il ne s’est plus intéressée à moi, ils ont déposé leur butin au sol et ils ont commencé le partage de la marchandise

Ils m’ont remis de l’argent que le matin je devais leur faire à manger, ils allaient faire un feu de bois

Pour qu’on ne les suspecte pas après la course de la nuit, ils devaient être plutôt discret, j’étais donc celle qui allait leur faire des achats et je venais leur donner

Jusqu’ici ce n’était que ça ma tâche et c’était sans soucis ! Je le faisais même avec plaisir

Puisque quand je dis que la rue m’avait accueillie c’était pour parler de ces gars, qui m’avaient ouvert leurs bras sans me faire du mal même si toute chose avait un prix

Mon aide était ma paye !

Le temps passait et je commençais à me familiariser avec eux , je m’habituais déjà à les voir faire leur coup

On ne me touchait pas, j’étais la petite protégée… Les autres gars d’autres gangs qui avaient essayé avaient subi

J’ai découvert que Big Katika était un ancien prisonnier qui avait à son actif plusieurs crimes parmi lesquels des policiers

Il se pourrait même qu’en prison il avait tué les personnes avec qui il partageait sa cellule mais à le voir de plus près on aurait dit un ange

Puis arriva le temps du changement !

Je les voyais planifier un truc depuis près de trois jours et je ne savais pas quoi exactement mais je savais que c’était une agression

Le soir où tout devait se passer, aux environs de 23 heures , je vis un taxi venir garer à quelques mètres de la maison abandonnée

Big Katika et un autre entrèrent dans la maison où j’étais et ils me disent

– Maëva , aujourd’hui tu vas nous aider !

MAEVA : Vous aider ?!

– Oui, le taxi nous attend, allons et je vais tout t’expliquer dans la voiture ! On doit travailler beaucoup d’argent cette nuit !

A SUIVRE….

Episode 5

– On va tout t’expliquer en chemin! Marche

Ça ne sentait même pas du tout bon… Mon pressentiment me parlait et j’avais peur

Nous sommes arrivés devant le taxi et il m’a dit

– Bon Maëva, tu vas t’asseoir derrière , moi je serai devant

– Oui c’est le bon système

Rétorqua notre chauffeur avant que Big Katika ne se retourne vers moi et dit

– Tiens ça !

Il me tendit une arme artisanale

MAËVA : Une arme ? Mais qu’est ce que je fais avec une arme ?

– Maëva tiens d’abord, je vais t’expliquer

– Big Katika , tu penses que c’est une bonne idée de lui donner cette tâche ?

– Tu veux qu’on fasse comment? Magali nous a lâchés ça fait des semaines, on n’a pas d’autres choix

En fait Magalie était l’une de leurs complices avec laquelle, ils avaient pour habitude de faire des coups, mais comme ça du jour au lendemain elle avait disparu

Les rumeurs étaient arrivées plus tard qu’elle était allée à Douala et aurait trouvé là mort , d’autres disent qu’elle avait décidé d’abandonner le clan et avait été dupée… Bref si il ya une chose où ils étaient tous unanimes, c’était le fait qu’elle soit décédée

– Maëva tient, on ne te demande pas de tirer, l’arme n’est pas chargée, elle te servira juste d’effrayer, qu’est ce que tu es censée faire ? On va monter dans ce taxi et lorsqu’on va prendre un client , tu seras seul derrière, on va rouler et à un niveau lorsque je vais me tourner pour te regarder puisque je serai assise devant, tu vas sortir l’arme et tu vas la braquer sur la personne en face de toi en la menaçant que si elle fait un geste brusque, tu appuies la gâchette

J’ai d’abord avalé une grosse quantité de salive avant d’accepter… De toute les façons , je n’avais même pas de choix

Nous entrâmes dans la voiture pour le quartier Essos d’abord, les jeunes filles qui sortent des snack la, certains clients jouaient au jeu de la prudence en vérifiant le style de client dans le taxi

Mais en voyant une fille derrière assise seule, ça ne faisait pas trop suspect !

Maintenant c’était à nous de choisir le client qui pouvait nous rapporter gros !

Un peu plus loin, une fille était placée, elle avait dans ses mains un téléphone dernier cri, elle semblait déjà avoir stoppé le taxi pendant longtemps

– 1000frs carrefour bastos !

– Pim!

Elle entra derrière avec moi, on se mit à rouler, personne ne parlait et notre chauffeur ne portait plus personne !

J’étais assise là, j’attendais que le moment arrive mais en réalité, je ne voulais pas que le moment arrive car j’étais mort de trouille

Lorsque nous fîmes au niveau de mini prix bastos dans le couloir obscure, Big Katika se retourna

C’était le signal !

Mais le courage m’avait fuit, je n’ai pas réagi! Le chauffeur qui me guette au rétroviseur, puisque l’on s’approche de la destination de la fille

Big Katika se tourne encore une seconde fois et jusque là, je ne fais aucun geste !

Le taxi gare , la fille est surprise et regarde tout le monde , Big Katika décide de prendre les choses en main en regardant la fille avec son regard noir

La fille a compris et ouvre rapidement la portière , sors de la voiture et se met à courir en criant

Big Katika ne laisse pas, il descend et se met à la poursuite de la fille qui ne peut pas vraiment courir car il se trouve qu’elle soit en talon

Elle ne va pas à plu de cent mètres, il l’a rattrape et ferme sa bouche pour l’empêcher de crier, la ramène dans le taxi et s’assoit derrière avec moi

La fille se retrouve au milieu de nous, le taxi démarre cette fois pour une direction inconnue

– Prenez tout ce que vous voulez mais ne me faites pas de mal, je vous en prie, j’ai des enfants, je ne veux pas les laisser seuls

– TAIS TOI! TU SORTAIS D’ABORD EN CRIANT TU PARTAIS OÙ ? TU OUVRES ENCORE TA BOUCHE LÀ, JE TE DÉCOUPE LA LANGUE

La fille tremblait, elle avait très peur, moi j’avais pitié d’elle… J’entendais parler des agressions mais je n’ avais jamais assister

– TOI ,FOUILLE SON SAC ET PREND TOUT CE QUI S’Y TROUVE !

La fille même m’avait remis son sac , tout ce qu’elle voulait c’était la liberté. Je ne reconnaissais pas Big Katika, en fait je ne l’avais jamais vu en action, on aurait dit une autre personne

J’ai fouillé le sac et j’ai trouvé une somme de cinquante cinq milles francs avec deux téléphones

– C’EST BON ?!

MAËVA : Oui!

– Ok! Driver, allons où tu sais !

– D’accord !

Le chauffeur se mit à conduire à toute vitesse, prenant des routes secondaires pour éviter les policiers et les contrôles

Je ne savais même pas où on partait, la fille était là au milieu de nous, sa peau avait la chair de poule, elle tremblait comme une feuille

Big Katika me dit

– TOI MAËVA, JE NE SAIS PAS COMMENT TU ES ! LE TEMPS QU’ON PERD CI C’EST DE TA FAUTE!

Il me blâmait réellement

– JE TE FAIS SIGNE, TU RÉAGIS TARDIVEMENT, SACHE QUE SI ELLE NOUS ÉCHAPPAIT TU DEVAIS PAYER À SA PLACE ! TU PENSES QUE LE DEHORS C’EST POUR LES PERSONNES QUI ONT LES SENTIMENTS ? C’EST LA DERNIÈRE FOIS! SI TU FAIS ENCORE ÇA UNE SEULE FOIS! JE VAIS TE CHASSER DE NOTRE BANDE! ON NE FONCTIONNE PAS AVEC LES FRAGILES !

Je n’avais rien à dire en tout cas ,juste écouter ce qu’il disait mais aussi je voulais qu’il laisse cette fille. Où on partait…?

Nous arrivâmes dans un bosquet, entouré par la brousse… Big Katika tira les cheveux de la fille en lui ordonnant de descendre du taxi

– Je vous en prie, vous avez déjà tout pris, ne me faites pas de mal

Il lui administra une gifle instantanée

– TAIS TOI ! JE T’AI DÉJÀ DEMANDÉ DE NE PLUS PARLÉ LÀ N’EST CE PAS ?

Il lui donna un coup de pied et me dit

– Tu as trouvé combien dans son sac ?

MAËVA : Cinquante cinq milles

– Donc tu es bien habillée comme ça avec le téléphone dernière cri mais c’est cinquante cinq milles que tu as dans tout le sac là ! Mince ! La soirée ci est gâchée, je suis même déjà de mauvaise humeur !

La fille au sol était entrain de pleurer en faisant de ses mains le geste pour implorer la clémence de Big Katika

Il alluma une cigarette et se mit à la fumer ! Quand il eut terminé, il nous demanda à tous de monter dans la voiture

– on va la déposer avant le carrefour !

Avait il dit au chauffeur ! Nous avions donc repris les mêmes places puis nous sommes montés, la fille était là au milieu de nous, j’étais déjà satisfaite de savoir qu’elle devait être épargnée Jusqu’à ce que je la vis agoniser

J’essayai de me redresser pour savoir pourquoi elle sortait les yeux et pourquoi elle cherchait à respirer, je constatai que Big Katika venait de la poignarder

Il enfonça le couteau en le tournant pour qu’il découpe les intestins de cette dernière , c’était horrible, ma toute première fois de voir comment on tuait quelqu’un

Puis il arriva à un niveau et la jeta en brousse et nous sommes repartis…

– Dehors, il n’y a pas de sentiments!

Il me disait cela en nettoyant son couteau avec un mouchoir et en me regardant dans les yeux !!

A SUIVRE….

Episode 6

Cette scène m’avait, traumatiser serait petit pour exprimer ce que je ressentais . Et si c’était moi à la place de cette fille ? Je vivais un peu comment les choses se passaient lorsque peut-être on apprenait que une personne était décédée et qu’on l’avait retrouvée sur la route

La plus part de cas c’était ça !

Nous sommes retournées à la base, les autres étaient là et attendait, il devait être 3 heures par là, ils devaient à leur tour aussi partir » chasser » comme ils disaient

Ils ont changé la plaque d’immatriculation du taxi et un autre groupe devait aussi partir agresser

– repose toi! Et sache que demain tu devras recommencer, ce n’est pas le voire bébé ici ! Moi je vais veiller pour surveiller la zone

Sa mine avait changé, on aurait dit que lorsque il sortait pour chasser c’était une autre personne et lorsqu’il était à la maison, c’en était une autre encore !

Comment fermer l’oeil après avoir assister un crime de ses propres yeux ? C’était impossible pour moi et ceci jusqu’au petit matin quand les autres étaient revenus

Eux aussi avaient eu des bons coups apparemment mais je ne pense pas qu’ils avaient tué !

Pendant donc le partage des gains de la nuit , Big Katika se mit à raconter l’histoire de la nuit , un autre lui avait demandé comment je m’étais comportée pour ma première fois

Il lui dit

– Une poltronne comme je n’en ai jamais vu! J’ai failli l’étrangler cette nuit

Il se mit à raconter l’histoire à ses confrères, tous se mirent à rire de moi

– Maëva , tu penses que on fait comment pour vivre ? Si tu n’es pas vaillante , on va te laisser affamée hein, personne ne travaille pour l’autre… Entre nous il ya des sentiments mais sache que prochainement tu dois prendre ton courage à deux mains et agir

– Magalie me manque, avec Magalie tout allait tellement vite ! Je ne sais pas si celle ci va s’en sortir un jour ! Tsuips

Après leur partage , une personne était chargée d’aller se ravitailler en drogue , il est partie pendant qu’on m’a envoyé au marché pour venir faire à manger

Pendant que je faisais le marché, je suivais des commentaires sur la jeune femme qui avait été tué sur la route , les gens se demandaient ce qui s’était passé

Pourquoi on l’avait poignardée, si seulement ils savaient que j’étais complice de ce meurtre

J’étais mal à l’aise! Je ne savais pas que la rue était si difficile, je ne pouvais plus faire chemin arrière, sinon ces gars devaient me tuer. Avec eux c’était comme ça , lorsqu’on entrait on ne sortait plus

Les jours qui suivaient tout était calme, ils ne bougeaient pas, il y’avait encore des réserves mais on me disait déjà que je devais être prête pour le prochain coup

Mon coeur tremblait, et ils avaient remarqué… Quelques heures avant donc le coup, ils me firent fumer une grosse dose de chanvre indien

– Ta vie est en danger hein Maeva , Big Katika veut se débarrasser de toi, mais on l’a convaincu que tu peux , si ce soir tu fais encore foirer l’attaque, je ne suis pas sûr que tu reviendras ici

C’est un de ses gars qui étaient venus me signaler , il était le plus calme de tous… Ce n’est pas pour autant dire qu’il était saint

– N’essaye même pas de t’enfuir, tu vas encore plus l’énerver , fume juste ça et tu auras assez de courage !

C’est donc à ce moment là qu’il m’avait tendu les filons

Je n’ai pas hésité, je me suis mise à fumer… Quelques temps après, je me sentais déjà comme la plus forte du monde

La première fois ça m’avait juste fait dormir mais cette fois , je voulais juste me bagarrer avec une personne

Je sentais le courage prendre le dessus sur moi puis l’heure arriva enfin

Big Katika ne me parlait pas, c’est le chauffeur qui me donna les consignes et ce que je devais faire quand il devait faire ci

Nous avions démarré et la patrouille avait commencé… On se mit à chercher dans les quartiers un peu huppés des personnes qui cherchaient comment rentrés

On vit à quelques mètres un monsieur qui attendait le taxi… Lorsqu’on l’avait pris, la cabine était libre mais il décida d’entrer derrière parcequ’il avait vu une fille et il se disait qu’il devait draguer, enfin il avait même dragué

– Bonsoir ma chérie ! Tu rentres déjà a l’heure ci ?

– Il ya l’heure pour rentrer ?

– Non, je n’ai pas dit ça ! Mais tu m’as l’air nerveuse, si ça ne te dérange pas, on peut boire un pot après j’irai te raccompagner si tu veux avec un dépôt

– Non merci !

Pendant qu’on discutait, Big Katika qui avait fait semblant de stopper le taxi à son tour était déjà entré à la cabine !

On continua de rouler jusqu’à ce que le chauffeur me fasse le signe… J’ai sorti l’arme et j’ai braqué sur le monsieur

Il a eu le réflexe de vouloir ouvrir la portière mais Big Katika avait déjà intervenu en bloquant sa main

MAËVA : Tu fais encore un faux geste là, je tire sur toi, sans pitié et je te fouille ! Donc si tu veux avoir la vie sauve, sors tout toi même tu me donnes !

Le taxi était arrêté…

– Pardon ne me tuez pas , prenez tout, prenez tout ! Voici ça ! Voici tout ce que j’ai !

Il avait de l’argent et on remarqua même qu’il avait les clés de voiture

MAEVA : La voiture ci est où ?

– CeT au garage, c’est pourquoi j’ai emprunté un taxi ce soir , parceque je me suis arrêté avec des amis pour boire une bière !

Il s’est mis à expliquer de longues choses que dès que le chauffeur avait récupéré tout ce qu’on avait pris , on a ouvert la portière et l’a poussé à l’extérieur

Big Katika m’a regardé et j’ai vu de la joie dans ses yeux , lorsqu’il a alors sourit c’était la confirmation

– J’ai aimé ! Tu vois que si tu veux, tu peux! J’aime les filles courageuses! Tu auras droit au partage avec nous !

MAËVA : Merci c’est gentil

Nous sommes rentrés et ce ne fut pas la dernière agression … Avec le temps, j’avais multiplié les coups, j’étais devenue très cruelle, je pouvais piquer avec un couteau mais je ne tuais pas! Je blessais constamment mes cibles lorsque celles ci voulaient lever la tête ou faire la force !

Ceci durant près de six mois !

La nouvelle s’est répandue dans la ville , le journal en parlait même de la fréquence d’agression dans les taxis qui avaient augmenté

Les victimes qui ne mourraient pas témoignaient que même les filles étaient déjà complices

Ce qui était vrai car elles parlaient de moi !

Après un mois sans faire un coup, la soif nous prit , et voici donc que ce jour était le mauvais

– Maëva, allons chercher à manger !

Le taxi nous attendait déjà dehors sauf que durant tout ce temps, les gens nous filaient déjà !

Nous étions placés devant le taxi quand un groupe de policiers armé jusqu’aux dents, sortit de la brousse en nous demandant de ne pas bouger

Toute la zone était encerclée, Big Katika avait essayé de s’enfuir et c’est comme cela qu’il trouva la mort, lorsque un policier tira sur lui

Après ce coup de feu, tout le monde n’avait plus qu’un seul choix …. Celui de se rendre sans discussions….

A SUIVRE….

Episode 7

Là je savais que c’était la fin! J’avais fermé les yeux et toute la drogue que j’avais prise s’était évaporée dans mon organisme

J’étais lucide, j’étais redevenue consciente en quelques secondes… J’entendais juste des voix qui grondaient les autres qui essayaient de se justifier, de demander pardon ou encore des arrangements

Une forte pression sur mes deux bras, on me mettait des menottes… Je ne croyais pas! Les yeux toujours fermés, on me levait pour me jeter dans le pick-up

Lorsque j’ai ouvert mes yeux , ils avaient mis le corps sans vie de Big Katika, ça m’avait fait très mal de voir cet homme mort ainsi

En même temps, c’est le résultat de notre travail… Quel devait être notre sort ? Ça je ne le savais pas

Toujours est il que nous étions en route pour une brigade !

Lorsque nous sommes arrivés, on nous a fait descendre et on nous a fait asseoir en pleine cours, menottés jusqu’aux pieds étaient mes complices, moi par contre ce n’était que les mains

Le taxi était là, notre fameux taxi qui nous servait à agresser!

– Ainsi donc , c’est vous qui semez le trouble dans toute la ville depuis des mois

Il ya un qui a voulu se justifier en disant que ce n’était pas nous mais avant même qu’il ne place deux petits mots, il avait déjà reçu un coup de rangers sur la bouche

– FERME TA GUEULE, QUI T’A DONNÉ LA PAROLE ICI ?! HEIN ? ATTENDEZ MEME!

Il entra dans le bâtiment et sortit avec plusieurs machettes! Il les distribua à quelques policiers les plus robustes et le massacre commença

– Même toi une belle petite fille comme ça ! Tu ne vas pas à l’école que tu comptes sur quoi ? Tu passes le temps à agresser avec les voyous

Me disait le jeune policier qui était chargé de me fouetter sur la plante des pieds ! Il était le plus jeune de tous mais il était très robuste

Nous n’avions pas droit à la parole, on devait juste être prêts à sentir la douleur

#PAAAH!!!

Le premier coup avait atterri sur ma plante comme un coup de massue, j’ai crié comme je n’avais jamais crié et il me dit

– Ce n’est que le premier coup hein, le café ici commencé à partir de cent coups !

MAËVA : Pardon ! Pardon !

J’avais commencé à implorer leur pardon mais au lieu de recevoir la clémence, je reçu plutôt des menaces qui me disaient de ne plus ouvrir ma bouche sinon ils ajoutaient encore cinquante coup à chaque fois que je devais parler

Mes complices eux aussi étaient de subir, on nous avait corrigé avant de nous demander de sauter sur la plante des pieds

La douleur est indescriptible, tu ne ressens pas tes pieds , juste des picotements intenses à l’intérieur… Je me rappelle même que moi je m’étais blessée mais ce n’était le problème de personne

Toutes les preuves étaient contre nous, la drogue, les caméras de la ville avaient filmé notre taxi et de part la plaque d’immatriculation on nous avait localisé puis filé, c’est ainsi qu’ils avaient découvert notre travail avant de chercher notre QG

La sentence était clair, on devait nous déférer sans même faire la moindre petite enquête , on devait attendre passer à la barre pour notre jugement

La façon dont je voyais mes amis démoralisés, je su que c’était la fin. Mais par contre un jour le père d’un complice arriva et ce fut pareil pendant des jours jusqu’à ce que ce dernier fut libéré

Le jeune policier qui m’avait donc corriger la nuit où on nous avait amené s’approcha de moi un jour et me demanda si je n’avais pas quelqu’un qui pouvait m’aider à payer l’amende

Je n’ai pas hésité, j’ai donné le nom de mon oncle, j’ai indiqué où il habitait mais je n’ai rien dit de plus

Je savais que mon oncle en suivant que j’étais quand même à un doigt de descendre en prison devait agir pour moi

Le jeune policier est allé le rencontrer et tout ce que mon oncle a répondu était que j’aille prendre l’argent que je lui avais volé, qu’il n’a rien à me donner et qu’il ne voulait plus entendre parler de moi

Quand il est revenu, il m’a demandé ce que j’avais fait à mon oncle , j’ai essayé de mentir mais il m’a dit

– Ton oncle a parlé de vol ! Tu lui as volé de l’argent ?

Cette phrase me fit penser à Julio, je me mis à couler les larmes seul

– Réponds moi, je peux t’aider, tu es jeune, tu ne mérites pas aller en prison, si tu ne me dis pas la vérité , je ne saurai comment t’aider

Nous avions déjà fait près de deux semaines dans cette brigade, c’était l’endroit le plus horrible où j’avais vécu… Ces deux semaines étaient pour moi comme une éternité

Il ajouta

– La vraie prison est pire que ce que tu vis ici ! Réfléchis

Il a voulu partir et je l’ai rappelé pour lui raconter, je lui ai dit toute la vérité

Je sais que ce jour il a vu en moi quelqu’un de bien , il me regardait et je sentais qu’il avait de la peine pour moi, il savait que j’avais volé cet argent par amour pour mon ex Julio et non parceque je voulais faire du mal à mon oncle

Mais la décision de mon oncle était claire: il ne voulait plus entendre parler de moi

– Ok j’ai compris! Et je suis désolé pour toi

Il me raccompagna dans la cellule…

Des jours encore étaient passés et moi j’étais seulement dans la cellule, c’est a peine si on se nourrissait même… Ya l’un des notre qui a même eu une infection pulmonaire, on a du l’évacuer d’urgence à l’hôpital où les docteurs avaient déclaré que son cas était critique

Je ne savais pas ce qui se passait à l’extérieur, un matin comme ça , on vint me chercher , on m’amena dans le bureau du commissaire , il était assis et en face de lui que trouvait le jeune policier

Ils n’ont rien dit, puis à l’extérieur par la fenêtre , je vois une scène, tous mes complices sont entrain d’être mis dans un fourgon où ils vont en prison directement

Je pensais qu’on devait par exemple venir me chercher aussi , chose que je ne souhaitais pas, mais le fourgon avait démarré me laissant là

C’est où le commissaire dit au jeune policier

– Ceci est sous ta responsabilité, si elle fait encore une gaffe et que ça arrive dans mes oreilles, tu descendras avec elle ! Sortez de mon bureau

Il se leva , me prit par la main et nous somme sortis, il m’a enlevé les menottes et m’a dit

– Suis moi!

Nous sommes sortis, il a démarré sa voiture, il n’avait rien dit, il conduisait juste avec un mignon sourire

Puis nous sommes arrivés dans une maison , j’avais su que c’était la sienne quand j’avais vu ses photos au mur

– Assieds toi là, n’ai pas peur !

J’ai pris place, il m’a apporté de l’eau et un jus naturel Les Délices De VAL’S , il m’a demandé de boire pour prendre des forces

– comme je te dis , n’ai pas peur, tout est terminé mais à une seule condition, tu dois me promettre de rester sage désormais, tu as vu, tous tes amis sont en prison à l’heure actuelle pour au moins vingt ans , mais toi je pense que tu mérites une seconde chance… Ne me déçois pas !

J’avais juste hoché la tête, toujours souriant il était …

– Au fait, moi c’est Ange !

A SUIVRE….

Episode 8

J’avais donc commencé à vivre dans cette maison, j’étais surprise par le degré de confiance que m’avait confié Ange , il ne me parlait plus de mon passé et me rappelait que chaque jour pouvait être pour une personne un départ nouveau

ANGE: Peu importe qui tu étais auparavant, tu peux devenir une nouvelle personne le lendemain, en bien comme en mal ! Ça existe des hommes qui croyaient en Dieu devenir des démons au jour du lendemain , comme ça existe à des satanistes de devenir croyant du jour au lendemain… Tout le monde a droit à une seconde chance , tout le monde doit se dire » J’ai fait des erreurs dans le passé, aujourd’hui je n’en ferai plus «

Il était tellement éloquent et convaincant que je me faisais un plaisir de l’écouter

ANGE: Ainsi, il ne sera jamais question pour toi d’oublier ton passé car ça sera impossible mais de te servir de ton passé pour devenir une meilleure personne

Mais pendant tout ce temps, je voulais savoir pourquoi moi

MAËVA : Dis moi Ange, pourquoi tu m’as aidée ou ça t’arrive de le faire avec tout le monde!

ANGE: Juste comme ça, j’ai voulu le faire, la visite chez ton oncle m’a beaucoup intrigué, je n’ai pas compris pourquoi on peut être aussi catégorique même si ta fille a fait quoi ! Mais bon, je me suis dis, elle est jeune , elle a besoin d’une seconde chance! J’ai vu le commissaire et j’ai négocié avec lui même si ça n’a pas été facile !

MAËVA : Et tu n’as pas peur que je te fasse un mauvais coup par exemple ? Chez toi ?

ANGE: C’est pourquoi je te parlais de seconde chance! Tu es libre de faire ce que tu veux , mais tu n’auras pas droit à une troisième chance !

MAËVA : Humm! D’accord !

ANGE: Bon, je vais au boulot, à plus tard!

C’était un peu comme ça le quotidien de notre vie, il sortait et moi je restais arranger la maison… Ça ne me dérangeait pas, j’avais un toit, j’avais de quoi manger et je pouvais visionner la télé quand j’avais terminé de cuisiner et tout

Je retrouvais un peu le plaisir de la vie surtout du côté où j’avais la paix de l’esprit désormais, je ne me sentais plus redevable envers quelqu’un… Je pense que j’avais déjà payé

Je ne méritais pas cette vie ancienne avec Big Katika et les autres mais je l’avais tout de même vécue

Les jours passaient et je commençais à vraiment m’habituer à Ange …. Il rentrait le soir et on parlait de tout et de rien, je lui parlais de ma vie , je lui disais comment je n’avais pas connu mes parents et tout

ANGE: Ça te dirait de repartir à l’école ? Reprendre tes études quoi

Cette question était revenue comme ça sans transition, je lui ai répondu

MAËVA : Mais pourquoi pas ?! Je serai heureuse d’avoir au moins mon master !

ANGE: Voilà, c’est ce que j’ai senti en toi, je me suis dis que la vie t’a juste jetée un mauvais sort, sinon tu es une fille qui sait ce qu’elle veut

MAËVA : Hahaha! C’est gentil! Merci !

ANGE: Je ne sais donc pas pour l’année prochaine si tu peux aller prendre des informations pour la scolarité, la pension et tout on verra comment tu devras repartir à l’école

Je connaissais bien la route de l’université, donc j’avais accepté

Deux jours après j’y suis allée et certains de mes camarades étaient surpris de me voir , ça faisait longtemps, eux par contre avaient déjà évolué, moi je devais reprendre où je m’étais arrêtée mais je n’étais nullement complexée pour ça

J’ai pris les informations et je suis rentrée à la maison, le soir j’ai remis à Ange qui m’a aussitôt remis de l’argent pour aller m’inscrire

J’aurai pu utiliser cet argent pour faire autre chose, oui l’idée m’a traversée la tête, mais j’ai résisté et je suis allée m’inscrire à l’université avec beaucoup de difficultés car il me manquait certains documents mais j’avais quand même réussi à me faire enregistrer

Lorsque j’avais donc commencer l’école, je rentrais parfois très fatiguée… le rythme de gestion n’était plus comme avant, on pouvait manger une nourriture qui avait fait deux jours parceque Je profitais juste des moments où je n’avais pas cours pour faire à manger

J’avais cru que cette situation dérangeait Ange mais il m’a rassuré

ANGE: Ne t’inquiète pas pour moi, je préfère que tu te concentres sur tes études, la nourriture c’est un détail, ne te dérange pas pour moi!

MAËVA : Je me disais que comme tu étais déjà habitué…

ANGE: Noooon ! Ce que je trouve, je mange, si il n’y a pas on ira au restaurant ! Ce n’est pas un soucis !

Il était tellement gentil ce garçon, il faisait tout pour me mettre à l’aise, il n’aimait même pas entendre que je réfléchissais par rapport à un soucis

Mon argent de la semaine était deux fois supérieur à ce que mon oncle me donnait

Il n’était pas riche mais il savait gérer

Un jour je me rappelle lui avais demandé si Il avait une famille, il m’a répondu

ANGE: Bien-sûr que oui, mais elle ne manque de rien! Peut-être un jour on ira les voir là-bas ! Qui sait ?

Il s’ouvrait à moi, il me conseillait et me parlait de tout… Tout ce que je voulais était de le rendre heureux en réussissant à mes examens et pour celà, je me concentrais à l’école

J’étais une fille intelligente, il ne cessait de me le répéter et c’est ainsi que je ne faisais que évoluer tout doucement et sûrement

Les relations je n’en voulais plus, les garçons qui me draguaient étaient tous repoussés, je préférais rester toute seule

Surtout que malgré tout ma blessure ne s’était pas encore refermée… Il me suffisait de me balader au campus et revoir les endroits où je passais du temps avec Julio pour penser à ce que ce être méchant m’avait fait

Alors pour moi mon seul petit ami était mon école et je comptais bien arriver jusqu’au bout

Et c’est ce qui arriva puisque quelques années plus tard je devais soutenir , c’était ma dernière année, je l’avais décidé moi même !

Je voulais déjà travailler et gagner de l’argent… Comme toujours j’avais le soutien de Ange

MAËVA : Tu n’as pas de copine ? Nous sommes ensemble depuis des années et je n’ai jamais vu une fille entrer ici

Je savais qu’il entretenait des rapports sexuels mais on dirait qu’il ne voulait pas que je sache, comme ci il cachait une infidélité et c’est Pourquoi moi je lui avais posé cette question

Il me répondit que

ANGE: Le moment venu, tu vas la connaître !

J’avoue en même temps que certains signes laissaient à croire que Ange était amoureux de moi mais je n’étais pas sure puisque depuis ces années, il ne m’avait jamais dit un truc qui allait dans ce sens là

La réponse arriva le jour de ma soutenance , c’est vrai que certains camarades le connaissaient déjà , puisque parfois il venait me chercher à l’université dans une voiture avec ses amis et on sortait

J’avais donc dit aux gens que je vivais avec lui mais qu’il n’y avait rien, personne ne me croyait et moi aussi je ne cherchais vraiment pas à me justifier

Nous étions dans la salle où j’avais terminé de parler du sujet qui m’avait été donné, on me donna ma note de dix huit

Les gens applaudissaient et Ange se leva dans la salle … Oui il était là

Il avança vers moi, mit un genou au sol et sortit une alliance en disant

ANGE: Veux tu m’epouser Maëva ?

#PUB: Accueillons les titres officiels du nouvel album LOVE and MOUV de l’artiste Blinko Boss

Le feu

A SUIVRE….

Episode 9

Pour moi ce fut une demande inattendue, j’étais surprise par sa démarche lui qui ne m’avait jamais rien dit dans ce sens, aujourd’hui était à genoux devant moi entrain de me demander de devenir son épouse

J’ai levé la tête et j’ai vu les gens qui me regardaient , le jury qui avait les yeux braqués sur moi, une seule émotion sur leur visage, une seule envie dans leurs yeux

Que je dise » Oui «

J’ai regardé Ange qui était à genoux et prêt à faire un discours

ANGE: Depuis le premier jour où je t’ai vue, j’ai su toute de suite que tu étais différente et que tu avais quelque chose de plus que les autres… Sûrement d’autres personnes ne verront pas ce que je vois en toi ou encore ce que je sais de toi… L’important est que moi seul sait ce que tu peux m’apporter dans ma vie et moi seul sait aussi ce que je peux t’apporter dans la tienne… C’est pourquoi Maëva je te prie s’il te plaît d’accepter d’être ma femme !

C’était mignon et puis j’avais rêvé d’avoir une demande pareille , alors je lui ai dit

MAËVA : Oui je veux être ta femme !

Il s’est levé, m’a enfilée la bague au doigt et m’a embrassé devant tout le monde

Je n’avais plus embrassé depuis des années, il était d’ailleurs le deuxième homme que j’embrassais dans ma vie

Ce fut un moment géniale entre mes résultats et la demande en mariage , je me sentais devenir une femme accomplie mais , il y’avait un mais …

Ange était l’homme qui faisait ses choses en prenant du temps, il n’était pas vraiment riche à cette époque mais il savait être ordonné dans tout ce qui concernait sa vie

J’avais compris par là que pour avancer dans la vie, il fallait aller doucement, prendre son temps , ne pas être pressée

C’est douloureux comme ça me faisait penser à mon passé, je n’arrivais pas à enlever ce passée de ma tête, j’avais beau essayé mais je me disais toujours que j’étais la pire des femmes dans ce monde

Malgré tout ce que Ange me donnait je regrettais amèrement mon passé…

La soirée fut très bien arrosé à Galapagos Pizza , nous sommes allés avec quelques amis, les siens comme les miens et nous avions fêté ça comme ça se devait puis à une certaine heure il a décidé qu’on rentre

Les autres étaient restés car il y’avait de la boisson mais nous nous sommes rentrés… J’étais un peu ivre mais encore consciente de ce que je pouvais faire , par contre Ange avait un peu abusé sur le nombre de verre

Dans le taxi il commença à me caresser le cou, puis les seins, les cuisses, moi ça me mettait mal à l’aise… Je ne sais pas où c’est parceque le taximan passait son temps à nous guetter par le rétroviseur ou alors c’est parceque je n’étais pas habituée à ça avec Ange

Non mais c’est fou, on avait quand même fait plus de quatre ans ensemble et il ne m’avait jamais caressé la main mais là il était entrain de carrément m’exciter

MAEVA : Ange tiens toi bien, on arrive bientôt à la maison !

Il essaya de m’embrasser mais je détourna ma bouche parcequ’elle sentait l’alcool et la cigarette

– Ma fille comment tu peux laisser ton mari boire comme ça ? Tu es sûre que tu vas bien arriver avec lui ?

MAEVA : Ça va aller le père! Je suis habituée

– Il ne faut plus le laisser autant boire de la sorte , ce n’est pas bien !

En fait, il me parlait là comme quelqu’un qui conseillait un couple mais moi je n’arrivais pas encore à réaliser que je tenais là dans mes bras mon mari

Nous sommes tout de même arrivés à la maison, je lui ai fait prendre un bain ensuite il est venu se coucher, il ne m’a pas touché rien , il était fatigué et s’est endormi

Le lendemain matin, il s’est réveillée, personne de nous ne sortait ce jour , j’ai fait le déjeuner , il est sorti et est venu pour manger

ANGE: Waouh! J’ai la tête qui tape comme le tam-tam

MAËVA : C’est normal, tu as bu a l’excès hier ! Heureusement que j’étais là pour veiller sur toi, je ne sais pas comment tu serais rentré

Il s’approcha de moi par derrière et me prit par la taille et commença à me faire des bisous sur le cou , a me caresser le ventre tout en montant

J’essayai de me laisser faire mais j’avais besoin de temps! Je n’ai pas supporté je me suis retiré techniquement et même si il l’avait compris, je lui ai demandé

MAEVA : Ange est ce qu’on fait ce que tu fais là ? C’est comme ça que tu fais avec tes relations ? Quand tu rencontres une fille, tu ne la dragues pas, elle devient seulement ta copine ?

ANGE: Je pensais que tu devais comprendre ! Je sais que c’est brusque pour toi mais je ne savais pas comment m’exprimer depuis! Je ne voulais pas que tu penses que je t’aide parceque je veux être avec toi, je voulais que tu sois libre, comme ci je ne te devais rien et même si hier tu refusais d’être ma femme, je n’aurai rien fait, tout aurait continué sans problème ! J’ai juste saisi l’occasion parceque je me suis dit que tu deviens une femme et il ne faudrait pas que tu rencontres quelqu’un d’autre dehors et que je regrette après que j’aurai pu essayer , même si elle refusait

MAËVA : Mais tu sais , toute femme a besoin qu’on la drague, qu’on lui dise des mots doux, qu’on lui fasse des sorties en amoureux , qu’on lui dise des je t’aime de temps en temps avant d’arriver où tu es arrivé là !

Il s’approcha encore de moi et en m’embrassant, il me dit

ANGE: Je vais me rattraper pendant le mariage , je te promets

Ange m’embrassa et me coucha sur le divan, je m’etais laissée faire en même temps je suis une femme, ça me manquait tout ça…

Ce fut la première fois que je fis l’amour avec Ange, sur le divan au salon … C’était bon, il savait s’y prendre mais j’avais toujours un truc en tête, essayer de comparer avec Julio et pour être franche , Julio était meilleur

Je ne sais pas si c’était juste ma pensée, mais je préférais les attouchements et les coups de Julio mais après je me disais que je devais passer à autre chose , Julio ne reviendra plus et même si il revenait…

Trois ans plus tard, je fus mariée à Ange, comme je vous le disais, il savait prendre son temps, donc pour officialiser les choses, on avait dû attendre deux ans

J’étais déjà maman de deux magnifiques filles , l’aînée avait trois ans et la dernière avait neuf mois

Je ne travaillais pas , je m’occupais de mes enfants à la maison… Ange avait eu une promotion et était monté en grade

Nous vivions le couple parfait jusqu’à ce jour !

Alors que je revenais du marché, je vis une voiture garée, cette voiture en allant déjà au marché, je l’avais laissée là ! Je ressentais quelque chose d’étrange

En venant traverser la voiture, elle se mit à klaxonner, je me suis retournée une fois mais je ne suis pas allée, elle klaxonna encore et insita même…

Moi de m’arrêter pour savoir ce que voulait le propriétaire, la voiture s’est avancée vers moi jusqu’ arriver à mon niveau, la vitre se baissa et je le vis

JULIO: Bonsoir Maëva

Julio , il était bel et bien là !

A SUIVRE….

Episode 10

Aïe!!!!

J’avais ressenti comme un choc électrique traversé mon corps quand je l’avais vu, j’avais presque fait quinze secondes placée là devant la voiture , avant de me ressaisir

Je vous promets que en quinze secondes j’avais repensé à toute mon histoire entière avec Julio, j’avais tout ressenti comme émotions, joie , haine, colère, curiosité même…

Je voulais lui parler comme en même temps je ne voulais pas… Je n’avais même pas encore répondu à son bonjour, je le regardais juste

JULIO: Surprise de me voir ?

C’est à ce moment que je repris mes esprits et je quittai devant la voiture, je me mis à marcher vers la maison à toute vitesse

JULIO: Maëva attends! Maeva !

Je ne voulais même pas me retourner, je marchais seulement pour arriver chez moi, une chance il ne m’avait pas suivie

Je suis arrivée à la maison et j’ai fermé la porte, mes enfants étaient là, j’ai regardé par la fenêtre et je l’ai vue devant la voiture , il regardait dans ma direction sauf qu’il ne pouvait pas me voir

Il semblait embarrassé, il se mit à botter la roue de la voiture, il s’approche de la maison mais il fait demi tour

Je suis quittée à la fenêtre, il fallait que je fasse à manger, mais je vous assure que je n’étais plus concentrée, cette journée fut la plus troublante de ma vie

Je m’étais même blessée avec un couteau, chose qui arrivait rarement

De temps en temps je venais regarder par la fenêtre et Julio était toujours là ! Avait il espoir que je ressorte ? Moi je n’avais même pas cette intention d’ailleurs

Quand j’avais terminé ce que j’avais à faire, je suis encore venue rester à la fenêtre pendant une trentaine de minutes à l’observer, il refusait de s’en aller

Des souvenirs se sont mis à me traverser l’esprit, je le voyais et je repensais à nous, il avait changé, il était devenu plus beau, on sentait que sa vie était belle

Ses vêtements, sa barbe, son corps qui avait musclé, il était tout propre , et si cette grosse voiture était encore là sienne alors là…

J’ai eu l’envie de l’écouter, je vous promets , j’aurai voulu qu’il vienne toquer à la porte pour me parler et j’aurai ouvert mais il ne l’avait pas fait

Je me suis dis que ce matin là quand il m’a interpellée, j’aurai du l’écouter ! Pourquoi pas ?!

Le revoir m’avait fait oublié le mal qu’il m’avait causé je crois!

Ne m’en voulez pas, c’est ça l’amour !

Lorsque je suis allée guetter aux environs de 17 heures par là, j’ai vu que Ange était entrain de revenir, Julio l’a interpelé , je ne sais pas ce qu’ils se sont dit mais ça n’avait pas pris une minute , Julio est entré dans la voiture et il est parti

Je suis allée dans les toilettes prendre un bain, j’étais mal… Je venais de traverser toutes les émotions en seulement quelques heures!

Je ne voulais pas que Ange se doute de quelque chose !

Il est entrée et j’étais dans la salle de bain, les enfants au salon… Je l’ai suivi jouer avec elles puis il m’a appelée..

ANGE: Bb , tu es où ?

MAEVA : je .. je suis dans la salle de bain

ANGE: Ah d’accord! Je suis rentré!

MAËVA : J’ai presque terminé ! J’arrive !

ANGE: D’accord !

Lorsque j’avais terminé, je suis sorti et je suis allée le rejoindre dans la chambre il se changeait

MAEVA : Comment a été la journée ?

ANGE: Calme mais l’essentiel est d’être au près de sa famille ! Et vous comment a été la journée ? Eh tu as eu quoi au doigt ?

MAEVA : Ah ça , c’est rien! C’est juste une petite coupure pendant que je cuisinais!

ANGE: Depuis quand tu te blesses pendant la cuisine ? Bref tu as mis de l’alcool j’espère

MAËVA : Oui ne t’inquiètes pas , ça va aller!

Maintenant moi , je tenais à savoir ce qu’il avait discuté avec Julio mais en même temps si je lui demandais, il pouvait se douter de quelque chose. C’était un policier je vous rappelle !

MAËVA : Tu es rentrée directement à la maison, tu n’as pas fait d’arrêt aujourd’hui ?

ANGE: Non directement ! Je ne voulais pas sortir avec des collègues aujourd’hui ! J’ai préféré venir rester avec vous

MAËVA : Mais de temps en temps tu fais souvent des arrêts pour acheter même de la viande noon?!

ANGE: Non aujourd’hui, je suis passé !

Je cherchais le moyen pour qu’il me dise mais je n’y étais arrivée !

MAËVA : D’accord! Je vais faire la table !

ANGE: Ok!

J’avais perdu l’appétit, tout… J’étais troublée, sa nouvelle voix grave raisonnait dans ma tête comme un cloche! Je l’entendais juste dire » Bonjour Maeva «

Il m’arrivait de me perdre à table et Ange l’avait remarqué

ANGE: Pourquoi tu es bizarre comme cela ? On dirait que tu n’es pas avec nous !

MAËVA : Non , il n’y a rien Ange , ne t’inquiète pas!

ANGE: Tu es sûre ? Tu sais que si tu as un soucis, tu peux m’en parler

MAËVA : Oui je le sais ! Mais ne t’inquiète pas, il y’a rien de grave !

ANGE: D’accord!

J’ai fais l’effort de me concentrer pour la suite… Nous avions terminé de manger ensuite nous somme allés nous asseoir devant la télé

Ange était devant les informations en jouant avec ses filles et moi j’étais dans mon téléphone sur Facebook, je lisais les histoires d’AJMM

C’est la seule chose qui essayait de me faire oublier Julio quelques minutes mais quand j’eus terminé, je me mis encore à penser à la scène de ce matin.

Je sentis mon bas ventre qui se mis à devenir humide, c’est fou, j’avais repensé à nos ébats sexuels, après tant d’années ? Je ne comprenais pas

MAËVA : Ange, j’ai besoin de toi dans la chambre !

Il avait compris, nous sommes allés nous enfermer dans la chambre et je lui ai dit

MAËVA : Fais moi l’amour comme tu ne me l’as jamais fait, je t’en prie !

ANGE: Maëva , tu es sure que tu vas bien ?

MAËVA : oui, j’ai juste envie de toi!

Je pensais que ça pouvait m’aider… Ange s’est battu à être une bête de sexe comme il pouvait là pendant une quarantaine de minutes mais au final, ça ne m’a pas aidé à oublié Julio

Étais je folle mon Dieu

ANGE: Tu as aimé ?

MAÉVA : Oui, c’était très bon ! J’en avais envie ! De temps en temps ça fait du bien !

ANGE: D’accord, je vais rejoindre les filles! Repose toi, tu en as sûrement besoin aussi

MAËVA : D’accord chérie !

Il est sorti rester avec des enfants, moi je suis restée dans la chambre, je me suis mis à penser très fort à Julio

En même temps je l’en voulais pour ce qu’il m’avait fait souffrir , en même temps je voulais qu’il me dise pourquoi il avait fait cela !

Je me suis retrouvée entrain de pleurer à chaudes larmes seule dans le lit au point où je me suis endormie!

Des jours sont passés après cela, rien n’avait changé, j’étais toujours dans les vaps … Je décide ce matin là d’aller faire des achats dans un super marché

Ce que j’ignorais c’est que Julio m’espionnait… Lorsque j’ai emprunté le taxi, il m’a suivie jusqu’au supermarché

Il attendu que je sois dans un rayon un peu éloignée et j’ai senti une main me prendre par le bras

J’avais reconnu sa force, sa manière de m’attraper et en même temps j’ai voulu que ce soit lui , oui je voulais que ce soit lui

JULIO: Maëva , je t’en prie! Écoute moi !

J’avais le dos tourner quand j’ai suivi sa voix , j’ai fermé les yeux qui ont coulé des larmes, j’ai ressenti un truc très différent dans mon corps, mon coeur, ma tête, mes membres qui tremblaient

Je sais qu’il l’avait ressenti…

JULIO: S’il te plaît, j’ai de bonnes raisons! Je sais que tu pourras me comprendre! Mais permets moi de t’expliquer ce qui s’est passé !

A SUIVRE….

Episode 11

Je m’étais juste retournée pour le regarder , nos regards se sont croisés… Après tant d’années , j’avais ressenti quelque chose que même Ange qui était mon mari ne m’avait fait ressentir

J’avais honte parceque je savais que il me dominait !

JULIO: Tu es devenue encore plus belle! Je suis vraiment navré de t’avoir abandonné toutes ces années

MAËVA : Julio, dis moi ce que tu as à me dire, je dois rentrer chez moi !

JULIO: Permets moi de t’inviter à la terrasse juste à l’extérieur là, on peut discuter devant des glaces COCO En OR si tu veux, je t’en prie !

MAËVA : Hummm ! Allons y! Mais sache que je ne mettrai pas long !

J’avais déjà pris tout ce que j’étais censé prendre , arrivés à la caisse, il décida de régler la facture ! Une facture de près de trente milles francs

JULIO: Laisse moi régler ça , tu sais que tu n’as jamais réglé une facture devant moi, ce n’est pas aujourd’hui que ça va commencer !

Je l’avais laissé faire! Il m’a aidé à transporter les choses puis nous sommes sortis pour la terrasse, il a commandé deux boules de glaces à chacun de nous et maintenant il d’expliquer

JULIO: Ce sont les meilleures glaces du pays , depuis que je suis revenu, je ne passe pas une journée sans en prendre!

MAËVA : Julio, je ne suis pas là pour parler des glaces, si tu n’as rien à me dire, tu me dis je rentre chez moi

JULIO: Désolé ! Maeva , je ne sais pas par où commencer, mais je vais tout de même commencer ! La dernière fois que toi et moi nous nous sommes vus c’était par rapport à notre avenir, notre futur! Tu nous as rapporté de l’argent et nous étions censés voyager pour un pays étranger

MAËVA : Ça je sais! Je veux savoir où est l’argent que je t’avais remis, les 26 millions de mon oncle !

JULIO: J’y viens ! L’argent n’est pas un soucis, mais écoute moi d’abord ! Je disais donc ceci, pendant que je faisais les démarches il y’a eu un imprévu. Déjà tu dois savoir que c’était un réseau que j’avais trouvé. Voilà! Le soucis fut que de nous deux , une seule personne ne pouvait que voyager maintenant… J’ai pris mes responsabilités d’homme et j’ai décidé de partir chercher notre avenir

Je ne faisais que l’écouter…

JULIO: Maintenant pourquoi je ne t’ai pas dit ? Je savais que tu ne devais pas accepter que je parte et je te laisse! On se connait, je ne pouvais jamais te convaincre de me laisser partir quand déjà je t’avais dit que c’est notre futur à deux ! J’ai donc du voyager seul mais j’avais Laissé les nouvelles à des amis à la veille de te dire, je ne sais pas si ils l’avaient fait !

MAËVA : Tu sais bien que cet argent je l’avais volé à mon oncle et je ne pouvais plus rentrer chez moi comme ci de rien n’était

JULIO: Maëva , ça je le sais , je t’assure que je sais ça ! Mais je n’avais pas de choix et c’était pour notre bien que je le faisais !

MAËVA : Hum !

JULIO: J’ai voyagé, je suis arrivé en Espagne pour un premier temps où j’ai du faire face à plusieurs facteurs comme le racisme, quand mon visa fut expiré, je devais maintenant vivre comme un cladestin ! Tu t’imagines ? Mais il était hors de question que je revienne ici sans avoir une bonne situation… je marchais de pays en pays pour avoir une stabilité

MAËVA : Julio , qu’as tu fais des 26 millions que je t’avais remis ?

JULIO: Voyage, je suis arrivé, il me fallait où dormir, il me fallait manger ! Maëva l’Europe n’est pas le paradis comme on nous le fait croire ! J’ai souffert … En un an tout cet argent était fini… La seule chance que j’avais eu c’est que, durant ce temps là, je m’étais aussi fait des relations et c’est comme cela que j’ai pu résister encore longtemps

MAËVA : Ton ami, m’a dit le jour où je suis venu te chercher que tu faisais la fête avec les filles et tu distribuais la boisson à tout le monde

JULIO: Un sale jaloux! Il a essayé de coucher avec toi n’est ce pas ?

MAËVA : Comment tu sais ?

JULIO: Il est le seul à qui j’avais dit où je partais, et il est le seul qui savait comment me joindre! Il m’a dit lui même et après il a essayé de te retrouver mais hélas, il ne t’a plus jamais revue, je ne lui ai jamais pardonné ! Après qu’il m’ait dit cela, je l’avais barré de ma vie une seule fois !

MAËVA : Humm! Julio, tu sais même ce que j’ai vécu ? Tu sais même comment j’ai souffert ?

Je ne pouvais pas parler de ma vie sans pleurer, ça me faisait tellement mal … En plus j’avais celui qui en était la cause devant moi

Je lui avais donc tout raconté, mes souffrances et ma vie dans la rue puis je me suis arrêtée là !

JULIO: Maëva, je suis revenu au pays ça fait deux mois , je suis déjà riche, j’ai réussi à nous construire un futur , un futur que tu mérites amplement car c’est grâce à toi si je suis là aujourd’hui ! Je ne t’ai jamais oubliée, j’ai toujours pensé à toi! Même quand je construisais notre maison ici au Cameroun, j’ai fait les plans que tu aimais. Je l’ai terminée mais je suis seul à l’intérieur ! J’ai investi dans beaucoup d’action en Europe qui me rapportent énormément mais je veux venir m’installer ici! Je te cherche depuis deux mois Maëva , deux mois!

MAEVA : Et comment tu m’as retrouvée ?

JULIO: Ce n’est pas important, j’ai du dépenser pour te retrouver

Il me sorti de sa poche, une ancienne photo de nous qu’on avait faite sur la route un soir en sortant des cours! Nous étions encore très jeunes, ça m’avait fendu le coeur

MAËVA : Tu l’as encore cette photo!

JULIO: Et je l’aurai toujours jusqu’à la fin de ma vie !

MAEVA: Hahaha! J’aurai bien aimé que tu reviennes plus tôt Julio, aujourd’hui après tant d’années, j’ai rencontré quelqu’un

JULIO: Oui ton petit ami, je l’ai vu quand j’étais chez toi la dernière fois!

MAEVA : C’est mon mari ! Ce n’est pas mon petit ami

J’avais vu la mine sur son visage changer, il était devenu tout pâle, la tristesse commençait par se dessiner

MAËVA : J’ai deux enfants avec lui et nous n’avons aucun Soucis jusqu’à présent

JULIO: Waouh! Waouh! Ça c’est le choc! Je pensais juste que vous vivez ensemble, mais de là à être mariée !

MAËVA : Mais tu n’as pas vu mon alliance ?

JULIO : Si mais j’avais espoir ! Je suis vraiment désolé ! Je ne savais pas que j’ai mis assez de temps comme ça sans te voir au point où tu as décidé d’avoir un autre homme! Le message est donc clair, je me suis battu comme ça pour nous mais en réalité, je le faisais pour rien !

MAËVA : Non ne dis pas ça Julio, tu t’es battu aussi pour toi, je suis très fière de ce que je vois que tu es devenue

JULIO: Ça n’a aucun sens si je ne suis pas avec toi! Maeva on s’était promis finir notre vie ensemble ! J’étais parti mais je ne t’avais jamais dit que je ne devais pas revenir

MAËVA : Comme tu ne m’avais pas aussi demandé de t’attendre !

JULIO: C’est vrai, mais je devais être avec toi ! Je suis déçu, je ne sais pas, mon coeur saigne !

Je le voyais, il était mal , j’ai décidé de mettre fin à cette causerie

MAËVA : Julio, on en reparlera , là je dois rentrer, j’ai laissé les enfants seuls à la maison et je ne veux pas que leur père revienne …

Je n’ai même pas terminé, il m’a dit

JULIO: Ça va ça va , j’ai compris! J’ai compris! Tu peux partir retrouver ta famille !

Ça me faisait quand même de la peine de le voir se sentir mal ainsi, je lui ai demandé son numéro, il me l’a refusé

JULIO: Maëva ça me fait mal, je ne savais pas que tu pouvais rester te marier , je préfère vraiment qu’on en reste là ! Si tu es heureuse alors c’est mieux qu’on en reste là

MAËVA : Hum ok si tu le dis! Mais surtout tu n’as pas à être triste! Porte toi bien Julio!

JULIO:

C’est comme ça qu’il m’avait répondu, je l’ai laissé et je suis allée prendre un taxi pour la maison…

A SUIVRE….

Episode 12

J’avais l’impression d’avoir gagné quelque chose, une satisfaction de lui avoir aussi fait du mal mais je ne me rendais même pas compte que c’était extrêmement minime par rapport à ce que j’avais moi même vécu

J’aurai tout de même voulu avoir son numéro, lui écrire de temps en temps ou encore qu’on soit amis.

En même temps j’avais bel et bien cru à son histoire… Je suis arrivée chez moi, soulagée d’avoir enfin parlé avec lui, j’étais toute souriante

J’aurai bien voulu que cette causerie dure plus longtemps mais mon orgueil voulait en sorte que je me lève, vous l’avez bien deviné, ce n’était même pas parceque j’étais très pressée de rentrer à la maison.

J’ai arrangé ma cuisine ce jour avant de faire à manger , attendre mon mari en jouant avec les enfants. Un moment les enfants se sont endormis et j’ai commencé à m’ennuyer

Mes pensées se dirigeaient vers une seule personne , vous savez qui c’est !

J’imaginais un peu sa vie en Europe, dans un monde inconnu et étranger essayant de se battre et de s’en sortir pour une vie meilleure…

Lui qui m’avait parlé de racisme, sachant ce que c’est quand on peut voir certaines informations à la télévision sur ce sujet, quand on peut voir comment sont traités les noirs dans certains endroits sur internet , sûrement ça n’avait pas été facile pour le pauvre

Malgré tout, me suis je dis, il a pu se battre et survivre, se faire un nom dans le monde et réussir, il avait construit, il avait de l’argent et des actions en Europe

Le comble est que , tout ces efforts étaient pour moi, enfin pour nous comme on s’était promis plus jeunes !

Il avait raison, c’était ça notre rêve depuis qu’on s’était rencontrés, finir notre vie ensemble

Puis arriva le moment où je me posais des questions

Et si c’est moi qui n’avais pas été assez patiente et si c’est moi qui n’étais même pas honnête envers moi même ? Je pensais à quelque chose que je ne souhaitais pas encore exprimer pour l’instant

J’étais dans mes pensées quand j’entendis une voiture klaxonner dehors, aussitôt je me lève et je guette par la fenêtre que je reconnais la voiture de Julio

Il est à l’extérieur et klaxonne en regardant dans ma direction . Il ne me voit pas c’est sur mais il sait que je vis là !

Je me place à la porte et je me pose la question de savoir si sortir est une bonne idée… Je mets du temps à prendre cette décision

Finalement je sors !

Il me fait signe de la main de le retrouver en bas… Il n’est pas encore tard, je sais que Ange ne peut pas rentrer maintenant , donc j’y vais !

JULIO: Je n’ai pas pu rentrer chez moi sans te parler une fois de plus! Je n’arrive pas à m’y faire ! Je n’arrive pas à comprendre comment est ce que avec tout ce qu’on s’est dit, tu as épousé un autre homme ! C’est dur pour moi, je ne sais pas si je vais pouvoir supporter

MAÉVA : Julio , avant de continuer , je vais te dire quelque chose, ne viens plus ici, je n’aimerai pas que mon mari se doute de quelque chose, c’est un policier, l’autre fois je vous ai vu parler ensemble, je ne sais pas ce que tu lui avais demandé !

JULIO: Ah , je ne lui avais rien demandé d’important, juste une cigarette et il n’en avait pas

MAËVA : S’il te plaît, ne me cause pas de soucis avec lui, il ne me dérange pas ! C’est pourquoi tout à l’heure je t’ai demandé ton numéro pour pouvoir causer avec toi, tu as refusé

JULIO: Maëva , comprends moi, j’étais sous le choc, je vais te demander quelque chose! Si à ma place, tu suivais que je me suis marié, tu devais t’en réjouir ? Sois sincère !

MAËVA : Mais c’est la vie, je devais accepter !

JULIO: Tu sais que personne ne peut te connaître comme moi, je ne suis même pas sûr que ton soit disant mari te connait comme moi je te connais ! Maeva on a traversé tellement de choses toi et moi

MAËVA : Oui mais c’était avant !

JULIO: Humm

MAËVA : Je dois rentrer, je n’aimerai pas qu’il me trouve dehors!!

JULIO: D’accord, prends alors mon numéro !

MAËVA : Tu te vantais d’abord pourquoi ? Je ne suis même pas sortie avec mon téléphone, prends le mien et tu me feras un message , je vais enregistrer

Voici comment j’avais remis mon numéro à Julio avant de rentrer chez moi et lui aussi retourna dans sa voiture pour s’en aller

Je ne mesurais même pas l’ampleur de ce que je venais de faire , avant que je n’arrive chez moi, il m’avait déjà laissé un message sur WhatsApp où il vaut juste écrit

» je t’aime »

Je lui ai répondu en disant que j’enregistrai son numéro

Sur sa photo de profil , c’était lui devant la tour Eiffel bien habillé il était, il était devenu trop mignon!

Il a lu mon message et il n’a plus répondu !

Je voulais tellement qu’il m’écrive , qu’il fasse la conversation mais non, il était pourtant en ligne , je le voyais !

Il ne m’a pas écrit durant deux jours , c’est moi qui lui avais écrit le troisième jour

– Julio, comment tu vas ?

– Ça va Maëva et toi ?

– Ça va ! Je venais aux nouvelles

– Ah désolé du silence! On a eu un partenaire là qui a voulu nous voler de l’argent du coup, je devais protéger mes comptes !

– Ah mais c’est malhonnête ça ! Vous avez pu savoir qui c’est ?

– Oui, t’inquiète il est hors d’état de nuire maintenant!

– D’accord, tu es où ?

– Je suis à la maison avec les enfants !

– Ah, je pensais que tu étais libre, tu sais que je n’ai jamais vu tes enfants? Tu pourrais au moins m’envoyer des photos !

Je ne trouvais aucun soucis à ça, alors je lui ai balancé quelques photos de mes filles…

– Waouh! Elles ressemblent beaucoup à leur mère, elles sont juste magnifiques

– Merci !

– Je t’en prie! Moi je n’ai pas d’enfant mais je vais t’envoyer les photos de ce qui était notre premier projet

Je vis arriver une dizaine de photos , c’était une maison , une très grande maison

– Voici la maison que j’ai construite pour nous quand j’étais en Europe!

– Attends, tu es sérieux ? C’est ta maison là ?

– Oui, c’est notre maison !

– Hum! C’est la tienne! Est ce que je vis avec toi ?

– si tu veux , tu vivras avec moi !

– C’est ça !

– Et par rapport à l’argent que je t’avais pris, je pense que je vais te rembourser cela! Mais en attendant que nos comptes comme je te disais on a voulu les pirater, soient opérationnels d’après le gestionnaire, je te ferai un virement… Tu as un compte n’est ce pas ?

– Non pas encore !

– Pense à l’ouvrir, ou si tu veux je vais t’aider à le faire !

– d’accord !

– Je pensais que tu n’étais pas occupée, on aurait pu boire un verre avant que ton mari ne rentre! Mais bon…

– C’est vrai que ce n’était pas prévu mais on peut toujours programmer ! Ça ne dérange pas!

– Tout dépend de toi, peu importe le jour, l’heure, le lieu, je serai ravi de m’asseoir avec toi

– D’accord, je te dirai alors !

– Ok, passe une belle journée, je vais te laisser! Je termine ce que je faisais!

– D’accord, a plus !

A SUIVRE….

Episode 13

Avec Julio, la conversation avait plutôt bien recommencé, il avait certes changé physiquement mais il n’avait pas changé intérieurement et il avait toujours ce petit truc là qui faisait son charme

Il était restée drôle, attentionnée et présent … Depuis ce temps je n’avais pas encore eu du temps pour aller le voir comme prévu

Entre m’occuper des enfants et de la maison, je ne trouvais pas du temps mais pour dire la vérité j’en avais envie

Chaque fois que lui et moi on parlait sur WhatsApp il me faisait comprendre des choses nouvelles

– Tu sais Maëva, ceci n’est même pas le quart de ce que j’ai fait pour nous!

– Ah bon ?

– Tu sais, moi j’ai toujours été sincère lorsque je te disais que je vais finir ma vie avec toi, des choses se sont passées mais aujourd’hui le présent est là… Regarde cette photo

Il m’envoya une photo d’une autre maison près de la mer dans un autre pays et il me dit

– Ça, c’est la toute première maison que j’ai achetée quand j’ai eu mon premier contrat, je l’ai achetée pour qu’on vienne passer des vacances ici de temps en temps

– Julio j’avoue qu’elle est belle cette maison, mais si tu étais revenu deux ans avant , on aurait sûrement fini ensemble ! Je n’avais aucune nouvelle

– Je m’en veux tellement !

– Tu n’as pas à t’en vouloir ! C’est la vie , peut-être nous n’étions pas fait pour être ensemble

– Je ne crois pas à ce destin! Nous sommes fait pour finir ensemble Maëva

– Hahahahaha… Sinon je pense que je serai libre ce week-end, donc on pourra se voir

– Je t’avais dit quand tu voudras !

– Ce week-end alors!

– D’accord! J’ai pu récupérer une partie de l’argent que tu avais pris à ton oncle

– J’ai pensé à ça! J’aimerai qu’on aille lui remettre cet argent, je ne veux pas l’utiliser

– Ce n’est pas un soucis! Ça veut dire que je vais t’aider à ouvrir un compte et on va stocker l’argent là-bas. Comme ça dès que c’est bon, on va le lui remettre

– Oui je suis d’accord ! Il verra qu’il m’a détestée pour rien .

– Hahahaha!

Julio savait me mettre en confiance , peut-être parceque je me sentais bien quand je parlais avec lui, lui qui savait comment me flatter, comment me dire bonjour le matin , si j’avais mal dormi, il savait comment me remonter le moral en journée

J’avais hâte que le weekend arrive !

J’ai menti à mon mari que je devais assister une amie pour sa réunion et que ça devait me prendre toute la journée

Je ne pouvais pas quand même lui dire que je devais aller voir un homme , de surcroit mon ex !

ANGE: Sans soucis, je suis là avec les enfants , mais ne rentre pas aussi très tard !

MAËVA : Ne t’inquiète pas! Je serai là le plus tôt possible

Voici comment j’avais validé mon billet de sortie… Je me suis faite belle ce jour comme jamais , j’avais un nouveau parfum que je n’avais jamais utilisé, ce jour, je l’ai mis sur moi

Même Ange s’en était rendu compte

ANGE: C’est toujours pour aller tourner les marmites que tu te mets belle comme ça ?!

MAEVA : C’est mieux que je vais en sentant le bouc ? Moi je n’ai pas de problème

ANGE: Non, je demandais juste ! Puisque même quand nous sortons ensemble ici, tu n’as jamais autant pris soin de toi !

MAËVA : Tu as bien dit quand on sort ensemble

ANGE: Bref, vas y! Et que tout se passe bien !

MAËVA : Merci chéri !

J’étais tellement enthousiaste, lorsque j’ai pris le taxi pour me rendre où Julio m’avait indiqué, mon coeur battait

Je n’avais aucune mauvaise intention mais j’avais juste hâte de le voir … J’avoue qu’il était dans ma tête, il m’avait manqué et jusqu’ici je ne savais pas si je l’aimais encore ou pas !

Lorsque le taxi m’avait laissée, j’avais vu sa voiture devant garée, je suis allée et il était venu me chercher

Il est sorti avec des fleurs, il me les a données

Sauf que avant de me les donner , il s’arrêta brusquement et dit

JULIO: WOAUH! J’ai failli ne pas te reconnaître !

MAËVA : Ah bon ? Et pourquoi ?

JULIO: Tu es juste… Waouh! Je ne t’ai jamais vu autant belle! Putain!

Il avait réussi à me faire rougir, chose qui m’arrivait rarement…

MAËVA: Hihihi, merci Julio

JULIO: Je t’en prie, je ne dis que la vérité !

C’est où il s’approcha de moi et me remit les dites fleures

JULIO: Je sais que vous les africains vous n’êtes pas habitués aux choses comme ça, en Europe la fleur est plus importante que l’argent

De toutes le façons moi j’avais aimé, je les ai prises et elles sentaient très bons!

Il a ouvert la portière et je suis entrée, il a contourné et il est allé entrer à son tour avant de démarrer pour sa demeure !

Un quartier plutôt chic, plus beau que celui où je vivais, nous avions pris quelques virages pour enfin arriver devant le dit duplex

Cette maison était encore plus belle que sur les photos et surtout plus grande

JULIO: Bienvenue ! C’est ici que je vis, tout seul!

MAËVA : Waouh c’est beau!

JULIO: Merci! Tu veux visiter ?

MAËVA : Oui, pourquoi pas ?

Il s’est mis à me faire visiter la maison, elle était belle de l’extérieur comme de l’intérieur avec de nombreux compartiments, certains murs dans les pièces importantes étaient faits de marbres

Lorsque la visite fut terminée, il m’amena à l’intérieur où il avait déjà fait une table avec des bougies , une pièce sombre

La Romance était au rendez vous !

MAËVA : Waouh! Le romantique Julio

JULIO: Faut bien que la belle Maëva se sente privilégiée

MAËVA: C’est trop mignon!

Il a tout fait comme un garçon romantique, tout était simplement magnifique , je dirai même magique à la limite

Il était assis en face de moi et on mangeait

MAËVA : Qui a cuisiné ?

JULIO: C’est moi bien-sûr ! Qu’est ce que tu crois ! Est ce que je t’ai dit que pendant que je souffrais en Europe, j’ai du travailler dans un restaurant, c’est où j’ai tout appris !

MAËVA : Non tu ne m’as pas dit l’autre là ! Mais j’avoue que tu ne te bats pas mal! C’est bon ! Avec encore un peu de réglages, tu pourras faire un cordon bleu

JULIO: Non, je ne pense pas que je ferai à manger pour quelqu’un d’autre que toi, même pour moi, je ne pense pas cuisiner un jour !

MAEVA : Alors toi, tu ne lâches pas !

JULIO: J’essaye mais je n’y arrive pas !

Il quitta sa chaise et vint s’asseoir près de moi, il me dit cette fois tout près

JULIO: Maëva , ma vie n’aura pas de sens si tu n’es pas à mes côtés, ma vie n’aura pas de sens ! Chaque fois que je verrai seulement une cuillère dans cette maison, je penserai à toi car c’est grâce à toi que cette cuillère sera là ! Dis moi tous ces sacrifices que tu as dû faire , tomberont ils à l’eau ? Juste parceque tu es mariée ?

Quand il avait dit cela nos regards se croisèrent, nos souffles se tamponèrent , nos lèvres se rapprochèrent et en une seconde elles s’étaient touchées

J’avais apprécié mais je me suis ressaisie et je lui ai dit

MAËVA: Julio, je dois rentrer !

JULIO: Déjà ? On n’a même pas encore terminé

MAEVA : Nous n’avons rien à terminer, je suis mariée Julio, respecte cela! Toi et moi nous n’avons plus rien à faire ensemble !

Je me suis levée, j’ai pris mon sac pour sortir , il ne m’a pas suivi… Mais lorsque je fus devant la porte, il me dit ceci

JULIO: Tu sais que si il ya quelqu’un qui peut te connaître plus que tout le monde c’est moi, tu as toujours été une fille honnête envers tout le monde ainsi que toi même! Je n’ai pas besoin de te demander si tu m’aimes , je sais que tu m’aimes Maëva… Aujourd’hui tu es mariée par reconnaissance, parceque ton mari t’a aidé mais est ce que tu l’aimes comme tu m’aimes ? Est ce que tu seras heureuse avec lui toute ta vie sachant que celui que tu aimes est là et t’attend , prêt à se briser une côte pour que tu lui pardonnes et que tu lui donnes une seconde chance ? Toi seule à la réponse à cette réponse ! Alors, si tu pense que tu seras heureuse dans ton foyer par reconnaissance, je ne vais pas t’empêcher de sortir de cette maison mais si tu sais intérieurement que toi et moi c’est de l’amour pur et vrai, fais demi tour et viens dans mes bras…

A SUIVRE….

Episode 14

J’avais senti comme ci il avait raison, non! Ce n’était pas comme ci, il avait raison ! Est ce que j’étais vraiment amoureuse de mon mari ?

JULIO: Tu as accepté parceque tu avais peur qu’il te laisse tomber dans la rue si tu refusais, tu as voulu être stable mais pas heureuse comme tu l’étais avec moi! Rappelle toi bien Maëva , toi et moi n’avions rien à l’époque mais on s’aimait d’un amour vrai, tu ne feras jamais un sacrifice pour lui comme tu l’as fait pour moi … Tu le sais !

Ses paroles me transperçaient le coeur , elles me semblaient tellement vraies… J’essayais de me remettre en question et de relativiser si vraiment c’était ça …

MAËVA : Lui au moins ne m’a jamais abandonné Julio, toi tu es parti pendant des années sans même me faire un signe de vie !

C’est avec ces paroles que je m’étais retournée, les larmes aux yeux pour lui parler ! Il me dit cette fois d’une voix très douce

JULIO: Je t’ai demandé pardon et je suis revenu pour faire ma vie avec toi, car tes efforts et tes sacrifices ont fini par payer !

Mon rythme cardiaque s’acccélérait… Il me dit

JULIO: Approche Maëva… S’il te plaît approche !

J’étais perturbée, je ne savais même pas quoi faire, le choix était difficile, tellement difficile mais je devais en faire un.

Il était donc 19 heures lorsque je me réveillais.

Lorsque je me réveillais dans les bras de Julio, on venait de se réconcilier et cette réconciliation ne s’était pas arrêter qu’à des » je t’excuse » non, nous avions couché ensemble.

MAËVA : Il est temps que je rentre!

JULIO: Il n’est que 19 heures Maëva, déjà ?

MAËVA : Julio avant que les choses ne se concrétisent entre nous, n’oublie pas que je suis encore une femme mariée !

JULIO: C’est vrai! Je me suis laissé emporter, tu sais ça m’a rappelé nos moments lycée et universitaires, je savais qu’on passait des jours ensemble avant que tu ne rentres !

MAËVA : Oui mais aujourd’hui, nous aurions besoin de temps pour que ça redevienne ainsi! Je te l’ai dit Ange ne me dérange pas, il ne m’a rien fait de mal du coup, je ne vais pas juste aller lui dire que tiens voilà je me suis remise avec mon ex !

JULIO: Et tu penses que ça prendra combien de temps ?

MAËVA : Julio, tu ne me mets pas de pressions ,je vais gérer!

JULIO: D’accord !

Pour la première fois, j’avoue j’avais ressenti un énorme plaisir en faisant l’amour et ceci n’était qu’avec lui

Après toutes ces années, il savait encore comment me toucher, comment me prendre, quoi me dire et quoi me faire !

Il s’était même, je dirai amélioré !

Je suis allée dans la douche et j’ai pris mon bain, lorsque j’ai terminé, je l’ai trouvé assis sur le lit avec son laptop

JULIO: J’ai demandé à ma banque de te créer un compte où je vais virer ton argent, je vais te remettre les coordonnées le moment venu, tu auras accès comme tu voudras

MAËVA : Julio, je sais que tu t’en veux pour cet argent mais tu n’as pas à t’en faire! J’ai payé pour ça, j’ai payé pour ce que j’avais fait! Et si tu es revenu dans ma vie aujourd’hui ça veut dire que ça en valait la peine ! Donc ne te torture pas pour ça je t’en prie !

Il m’a regardé comme il savait bien le faire, il m’a sourit, a jeté son ordinateur sur le lit et est venu me rouler une pelle comme il connaissait s’y prendre

MAËVA : Julio, je vais arriver en retard, je ne veux pas qu’on soupçonne quelques chose maintenant

JULIO: C’est juste que je n’ai pas envie que tu t’en ailles

MAËVA : Pourtant je dois partir ! Laisse moi!

On se mit à rire !

JULIO: Si ta procédure tarde, je sens que je vais moi même me mêler de cette affaire

MAEVA : Surtout pas, tu ne te mêles de rien dans cette histoire, tu restes là et tu attends tout simplement que je trouve une solution et que je revienne à toi !

JULIO: Hummm Maëva !

MAËVA : Ceci n’est en aucun cas un débat! Merci bien!

JULIO: Comme tu es la femme d’un policier, tu donnes aussi déjà des ordres hein! Hahahaha!

On a rigolé encore le temps que j’enfilais mes chaussures ensuite je suis sortie prendre un taxi et je suis rentrée à la maison

Arrivée chez moi, Ange était la avec les enfants , ils jouaient avec ses deux filles, quand je suis entrée, elles ont couru vers moi, il les regardaient en souriant puis il m’a aussi regardé toujours avec le même sourire et il m’a dit

ANGE: Tu es belle! Comment ça s’est passé chez ta copine ?

MAËVA : Bien, dès que j’ai terminé, je suis rentrée, je ne voulais pas rester là-bas longtemps et rentrer tard!

ANGE: En même temps c’est prudent, avec les agressions qu’il ya dehors , je pense que tu as bien fait ! Mais bon tu sais que tu pouvais aussi m’appeler pour que je vienne te chercher hein !

MAËVA: Non je ne comptais pas te déranger! Tu travailles assez et lorsque tu es de repos, je pense que tu as vraiment besoin de te reposer! Le fait même seulement de t’avoir laissé avec les filles aujourd’hui, m’a mise mal à l’aise

ANGE: Et pourquoi, nous on s’est très bien amusés, ce sont aussi mes filles. Et si on parle de repos, qu’est ce qu’on dira de toi qui reste avec elle plus que moi ? Aller la chercher à l’école, cuisiner, l’apprêter le matin pour l’école ?!.. hahahaha!

Ange était le mari parfait sans mentir, je ne sais pas pourquoi je ne l’aimais pas… J’avais compris que je ne l’aimais pas et avec Julio qui avait refait surface je ne pouvais même pas imaginer que l’on peut apprendre à aimer quelqu’un

Des jours après, mon esprit n’était plus là, je pensais déjà à autre chose. Autre chose mais surtout comment trouver un moyen de créer une cassure entre Ange et moi afin de rejoindre l’amour de ma vie: Julio

Sauf que Ange ne me donnait pas la simple petite occasion.

Je faisais exprès de ne plus cuisiner mais lorsqu’il rentrait, il était toujours celui là qui trouvait une raison pour ça

ANGE: Je peux imaginer que tu sois fatiguée, c’est pourquoi tu n’as pas cuisiné ! Laisse je vais faire un truc pour ce soir !

Et c’est ainsi qu’il se mettait à la cuisine… J’avais arrêté de laver ses vêtements, un matin j’entre dans la chambre et je me rends compte qu’il les a envoyé au pressing sans me dire

Le soir quand il rentre et que je lui demande pourquoi il envoie ses vêtements au pressing pourtant je suis là, il me répond

ANGE: Avant que tu ne sois ma femme, je lavais mes vêtements au pressing… Ma femme n’est pas ma ménagère ! Occupe toi des enfants, c’est tout! Le reste, ce ne sont que des détails

MAËVA : Qu’est ce qui me dit que tu as envoyé ça au pressing? Peut-être c’est même chez une de tes maîtresses!

ANGE: Hahahaha! Voici le ticket, il viendra même les remettre ici lui même, c’est un homme qui travaille là-bas !

MAEVA : Hum! En tout cas!

Je me demandais si je devais l’avoir un jour!

Toujours est il que je devais trouver le moyen de briser cette relation et divorcer !

A SUIVRE….

Episode 15

Je cherchais par tous les moyens comment faire pour que Ange se rende compte que je changeais mais il trouvait toujours une excuse , ça me rendait folle

Mais toujours est il que de temps en temps, je voyais Julio , on faisait l’amour, on se baladait, il me montrait ses projets futurs sur sa machine , j’étais éblouie

C’est seulement lorsque j’étais avec Julio que je me sentais bien , une fois que je retournais chez Ange , ma mine changeait, même mes enfants n’arrivaient pas à me la faire changer car en eux je voyais leur père dont j’étais sûre d’une chose: je n’aimais pas !

JULIO: Si je dois repartir en Europe, ça doit être avec toi, cette maison on la mettra en location … Tu sais qu’on n’a jamais souhaité vivre ici

MAËVA : Julio, je fais de mon mieux pour l’énerver, je veux juste qu’il me pose la question de savoir pourquoi est ce que je me comporte ainsi mais il ne le fait pas, on dirait même qu’il aime mon nouveau comportement

JULIO: Alors, tu n’as qu’à lui dire la vérité tout simplement ! Pourquoi tourner autour du pot ?

MAËVA : Julio, ce n’est pas si facile comme tu penses, c’est encore mon mari et c’est le père de mes enfants !

JULIO: Parfois ,j’ai l’impression que quand tu parles tu ne penses pas que j’ai un coeur ! Tu me dis des choses aussi crues .. pfff

MAËVA : Non je suis désolée ! C’est juste que je suis stressée! Je n’ai jamais vu un homme aussi parfait que mon mari.. pardon que Ange ! Il ne m’a jamais énervé, il ne m’a jamais fait bavarder! C’est vrai que je ne surveille pas son téléphone mais il ne le cache pas non plus ! Julio comprends moi, j’irai lui dire quoi ? Que je le quitte pour quelle raison ?

JULIO: Que tu ne l’as jamais aimé ! Je parle là d’aller lui dire la vérité ! Ça dure déjà trop tu ne trouves pas !

MAËVA : Juste un mois ? Un mois et tu penses que ça dure trop ?! Tu sais depuis combien de temps je suis avec lui ? Laisse moi faire s’il te plaît, tu m’avais promis ne pas me mettre de pression , alors respecte ta parole

JULIO: Mais tu sais que ça ne me fait pas plaisir de te savoir dans les bras d’un autre chaque nuit ? Même si c’est ton mari comme tu le dis, je suis celui que tu aimes , et moi aussi je t’aime… Donc ne pense pas que ça m’enchante de te savoir près de lui chaque nuit, pendant que moi, je profite de quelques heures

MAËVA : Je te comprends mais déjà sache que lui et moi avons arrêté de coucher ensemble, je lui ai fait savoir que je suivais un traitement et que je ne devais pas avoir de rapports pendant deux mois. De ce côté là, tu peux être tranquille, car tu es le seul à me toucher désormais et tu resteras le seul

JULIO: Maëva , le sexe n’est pas une priorité en tout cas, ce que je veux ? C’est de t’avoir avec moi dans une maison fondant une famille

MAEVA : Ça se fera , crois moi! D’ici bientôt, on pourra vivre ensemble !

Je voyais ainsi Julio par semaine quatre à cinq fois, Ange ne m’interdisait pas de sortie surtout que je lui disais que je vais chez une amie

Après avoir tout essayé à la maison et qui ne marchait pas, j’ai opté pour autre chose

Rentrer tard!

Alors souvent lorsque j’allais voir Julio, Je ne revenais que dans la nuit, aux environs de vingt et deux heures, Ange venait ouvrir sans rien dire comme d’habitude

ANGE: Je t’ai gardé ton plat au cas où…

MAËVA : Je n’ai pas faim!!

Lui avais je répondu de manière brutale

ANGE: Pourquoi tu es agressive ? Il ya un soucis ?

MAËVA : Tsuiiiiippps!

ANGE: Ohh! Maeva tu sais que tu peux tout me dire! Qu’est ce qui ne va pas ?

MAËVA : Ange, dis moi! Tu es quel genre d’homme ? Sérieusement ! Tu ne vois pas que je fais tout pour te mettre en colère depuis un moment ?! Tu ne te rends pas compte de mon changement ? On dirait que toi ça te plaît même au contraire! Regarde là il est 23 heures passées et je rentre , tu ne cherches même pas à savoir d’où je sors ! Tu m’ouvres la porte comme ci de rien n’était, comme ci c’est toi qui m’avais commissionné quelque part !

L’eau calme est très profonde! Je l’avais compris plus tard !

Ange après que je lui ai dit tout cela, il m’a dit

ANGE: Tu as décidé de changer toute seule, alor tu décideras aussi de te ressaisir toute seule tant qu’il ne se fait encore trop tard! Je ne suis plus un garçon ,je suis un homme, je sais ce que je veux pour ma famille. Tout comme toi, tu es déjà une femme et tu sais ce que tu fais, et ce que tu as à faire car la vie c’est une seule fois! je ne vais pas me baser sur des petits trucs qui vont me casser la tête, j’ai des enfants et un boulot qui me prennent tellement à cœur

MAËVA : Ah ça veut dire que moi je ne compte pas ? C’est ça ? Ange ce n’est pas parceque tu m’as aidé dans le passé que tu vas te comporter comme ci j’étais obligée de rester là ! Non du tout! On dirait que j’ai une dette envers toi

ANGE: Maëva, tu es sérieuse ? Moi je t’ai déjà demandé de me faire quelque chose dans cette maison ? Tu es ma femme ! D’où te sert cette histoire de dette du passé ? J’aurai pu aidé tout le monde mais avec toi je t’ai expliqué pourquoi je l’ai fait ! Mais ça n’a rien à voir avec notre vie de couple !

MAEVA : Ange de toutes les façons! Sache que un homme lorsque sa soit disante femme changé dans la maison, il doit se poser des questions, il doit chercher à savoir où est ce qu’il a merdé !

Je parlais, il se mit à rire

MAEVA : Ah bon ? Je parle tu ris! Donc ce que je dis est drôle ! Waouh! Je suis maintenant ta comédienne dans cette maison

ANGE: Maëva, Ce ne sont pas toujours les autres qui font changer d’autres personnes , parfois c’est nous même qui décidons de changer ! Et comme on dit chez nous » Quand ça va pourrir , ça va sentir » et surtout sois sûre de ce que tu fais ! Bon maintenant moi, je suis fatigué et j’ai du boulot le matin

Il entra dans la chambre tout confiant…

Je le regardais et je n’arrivais pas à cerner cet homme… J’ai décidé de dormir au salon où j’ai causé avec Julio toute la nuit

Je lui ai raconté la scène et il m’a dit

– Tu aurais donc profité de cette occasion pour lui dire la vérité ! Pourquoi tu t’es encore dégonflée !

– Julio, ce n’est pas facile! Malgré tout ce que j’ai fait, il a réussi à garder son calme

– Donc tant qu’il sera calme, tu ne lui diras pas que tu ne veux plus de cette relation ?

– si, je lui dirai mais je cherche encore le moyen !

– De toutes les façons ,moi je te regarde seulement !

Le lendemain matin, Ange s’est levé Comme ci de rien n’était , comme ci nous n’avions pas eu une discussion le soir, il m’a laissé mon argent de ration et tout comme d’habitude sauf qu’il ne m’a pas vraiment adressé la parole comme chaque matin

Cette atmosphère avait duré quelques semaines jusqu’au jour où lui même m’appela et me dit

ANGE: Je sais que tout ne va plus bien ! Je suis un homme, je suis prêt à tout entendre, j’ai même mes petites idées après avoir mené quelques enquêtes mais je veux que toi même tu me dises

Il était sérieux, je ne sais par quel moyen mais il semblait connaître la vérité… Moi aussi à ce moment là je trouvai une occasion de lui dire la vérité, alors je lui dis

MAEVA : Ange je suis désolée mais j’aime quelqu’un d’autre

ANGE: Ton ex , je sais !

En souriant

MAËVA : Oui, il est revenu et il m’a retrouvée, on a recommencé à se voir et il m’a demandé les excuses pour tout

ANGE: Je crois que je l’avais croisé une fois ici à l’entrée !

MAEVA : …

ANGE: Tu as mis du temps pour me le dire mais bon, l’essentiel est là ! Et c’est quoi ta décision ?

MAËVA : Je veux que toi et moi, on se sépare ! Je ne veux pas te mentir encore plus longtemps, ni te faire souffrir , je veux juste que toi et moi on arrête !

Je pensais avoir la scène où l’homme supplie la femme de rester , où il devait me demander ce qui me manquait et tout le reste , il m’a juste dit

ANGE: Je garde mes enfants !

A SUIVRE….

Episode 16

Après avoir dit cela, il s’est levé et est allé faire autre chose…

C’est un être humain, c’est un homme, je sais que lui il m’aimait et je l’ai ressentis qu’il avait eu très mal… Je ne sais pas ce qu’il savait mais ça avait l’air de l’avoir affecté sérieusement

J’avais eu de la peine pour lui, pas par amour mais pour ce qu’il avait fait pour moi mais en même temps aussi c’était un moyen pour moi de le quitter, la brèche s’était ouverte , je devais saisir cette opportunité

J’ai écris à Julio pour lui dire que j’avais enfin dit la vérité à Ange

– Ah bon ? Et qu’est ce qu’il a dit ?

– Il n’a rien dit, il a juste dit qu’il veut garder les enfants !

– Ah, ce n’est pas grave ! On en fera des enfants ! Tant qu’il te libère ça va! Ça veut dire que tu viens quand à la maison ?

– Pas maintenant, je ne vais pas aussi faire comme ci j’attendais seulement cette occasion Julio, laisse moi encore un peu de temps

– Tu exagères ! Qu’est ce qui te retient encore là-bas ? Prends tes choses tu sors de là ! Mais dis donc!

– Ok j’ai compris, je serai là demain soir !

– D’accord !

Ange jouait avec ses filles d’un côté de la pièce durant le reste de la soirée, il faisait semblant d’être fort mais en réalité le connaissant c’était juste une enveloppe car son cœur était émietté

Je voulais lui parler, je voulais l’entendre , je ne souhaitais pas que cette cassure soit ainsi mais je ne sais pas aussi si en même temps j’avais le choix

Pour moi, mon coeur appartenait à quelqu’un d’autre, je n’aimais qu’une seule personne!

MAËVA : Ange… Ange… Ange

C’est quand je l’avais appelé la troisième fois qu’il tourna son regard vers moi sans répondre

MAËVA : Tu ne me réponds plus maintenant ? De toutes les façons , je voulais juste te dire merci pour tout ce que tu as fait pour moi durant ces années! Tu sais au départ , je ne t’ai pas considéré comme un petit ami encore moins un mari mais plutôt un grand frère qui avait aidé une petite sœur

ANGE: Et pourquoi tu as accepté de m’épouser ?

MAËVA : Parceque j’avais peur que tu me jettes à la rue si je disais non !

ANGE: Je ne suis pas ce genre de gars! Je ne sais pas ce qu’il met dans ta tête mais j’espère que tu ne regretteras pas! Ne pense pas que je ne ressens aucune douleur actuellement, j’ai très mal pas parceque tu me quittes mais juste parceque ce que tu fais là aujourd’hui, tu aurais dû le faire le jour où je t’ai demandé d’être ma femme! En même temps, c’est aussi peut-être de ma faute, j’aurai dû comprendre que tu ne m’aimais pas

MAËVA : Non ne dis pas ça ! Je n’ai jamais dit que je ne t’aimais pas ! Juste que je ne te voyais pas comme un mari ! Avec le temps je me suis dis que je devais faire avec et que ça devait aller mais jusque là rien!

ANGE: Maëva , le débat n’est plus à ce niveau, je t’ai donné ta liberté, alors tu l’as! Le moment venu je te ferai parvenir les papiers du divorce mais la seule chose que je t’ai dit est que moi je vais garder mes enfants!

MAËVA : Je n’ai pas de problème que tu gardes les enfants ! Je ne vais pas discuter les enfants avec toi, tu as le droit, tu es leur père, ça c’est sans aucun doute

ANGE: Voilà et pourquoi encore autant de bavardage ?

MAËVA : Ok j’ai compris! Je vais quitter la maison demain

ANGE:

Après cela , je suis allée dans la chambre où j’ai commencé à plier certaines choses importantes , mes diplômes et j’ai mis mes valises devant la porte

Il m’a permis de parler à mes filles… Qu’allais je leur dire même ? Je ne ressentais rien car en réalité, la seule chose que je ressentais était la joie et l’enthousiasme de rejoindre Julio pour enfin vivre la vie qu’ on avait tant rêvée

Le matin, j’ai écris à Julio que je venais aménager chez lui, il était très content de m’accueillir … Ange quand à lui, après avoir laissé notre première fille à l’école ,il est allé avec la seconde au boulot

Vous connaissez les jeunes policières avec les bébés, je sais qu’elle avait passé une belle journée après ça, je ne sais plus comment il faisait car moi j’étais déjà arrivée dans ma nouvelle maison

Julio était venu me chercher, il avait porté toutes mes affaires et les avait installé dans notre chambre.

JULIO: Enfin! Enfin nous sommes à nouveau réunis! Maintenant il faudrait que la procédure de divorce avance vite! Dès que c’est bon, on quitte le pays

MAËVA : D’accord chéri !

La vie que je voulais !

Le temps passait et j’étais gérée comme une petite princesse… Je ne manquais de rien, les balades , les voyages dans les villes du Cameroun, les petits cadeaux , bijoux, montres etc…

En trois mois j’avais déjà oublié Ange et mes enfants… Je ne regrettais pas mon choix

MAEVA : Tu sais j’ai eu peur que tu me lâches encore une seconde fois !

JULIO: Je ne pouvais même pas faire cette erreur !

MAEVA: J’ai juste eu peur , mais sinon merci beaucoup d’être revenu dans ma vie ,je comprends maintenant la différence entre être dans une relation par reconnaissance et y être par amour ! Avec toi c’est l’amour fou

Quatre mois étaient déjà passés et jusqu’ici les choses allaient bien… Un moment j’avais commencé à remarquer un très léger changement sur nos sorties, elles avaient diminué et maintenant Julio était constamment au téléphone

Lorsqu’il il avait cet appel, Il allait dans le jardin où il pouvait faire des heures et des heures. Lorsqu’il revenait il me disait que c’était des partenaires qui souhaitaient à tout prix qu’il voyage pour une affaire

MAËVA : Et pourquoi tu ne voyages pas ?

JULIO: Parceque nous nous sommes pas entendus par téléphone sur les modalités quand même

MAËVA : Et c’est ça qui te rend si nerveux ?

JULIO: Non! Pas seulement ça ! Tu as remarqué que certaines choses ont changé n’est ce pas ? Mes comptes ont encore été bloqués et cette fois je ne sais jusqu’à quand! Mon gestionnaire me demande seulement de voyager pour aller voir ça en personne

MAEVA : Mais vas y !

JULIO: Je ne veux pas te laisser toute seule! C’est ça mon soucis, j’aimerai qu’on y aille ensemble et pour toujours

MAËVA : Avec quel argent est ce qu’on ira si tu ne cherches pas à débloquer tes comptes ?

JULIO: Je vais le faire à distance ! Je suis habitué

MAEVA : Ok! Si tu le dis

C’était donc devenu sa nouvelle excuse lorsqu’il passait des heures au téléphone, et en même temps que le temps passait, le changement à la maison se faisait ressentir , l’argent était déjà fini

Jusqu’au moment où il ne nous restait même plus un seul radis, c’était le septième mois déjà !

Nous étions donc assis au salon, il était adossé sur une chaise, le visage vers le ciel et mes yeux fermés, je ne sais pas à quoi il pensait, moi j’étais sur mon portable et en même temps sur la télé quand je sentis la porte d’entrée s’ouvrir

MAËVA : Julio, quelqu’un essaye d’ouvrir la porte!

Il l’avait aussi suivi, il sursauta, se leva et regarda la porte sans bouger

MAËVA : Des bandits ?

JULIO: Calme toi !

Me dit il d’un ton très bas… !

Pendant ce temps la serrure ne faisait que s’ouvrir et là une femme surgit, une femme assez mature que je n’avais jamais vu ni d’Adam, ni d’Ève…

– Aaaah bon ! Donc c’est cette vie que le bon monsieur mène chez moi depuis qu’il est au Cameroun!

Avait dit la femme!

A SUIVRE….

Episode 17

J’étais placée derrière Julio qui semblait ne pas être surpris par la présence de cette dame dans la maison

Moi ce qui me surprenait était le fait qu’elle ait la clé du portail et aussi de la porte, c’était très étrange

– Sébastien, je te parle ! Donc c’est cette vie là que tu es venue mener au Cameroun ? Je t’appelle, tu me mens, je t’écris tu me bloques

Sébastien ? C’est qui Sébastien ? Je ne comprenais pas jusqu’à ce que Julio réponde

JULIO: Margareth écoute, je vais tout t’expliquer ce n’est pas ce que tu penses

– Ce n’est pas ce que je pense ? Il a fallu que je bloque tous les comptes pour que tu me débloques aussi sur tous les réseaux et que tu recommences à me parler calmement… Sauf que tu ne savais pas que je devais arriver ici

JULIO: Putain! Merde!

MAËVA : Julio, c’est qui cette femme ?

La femme de répliquer directement…

– Julio ? C’est qui Julio ? Tu te nommes Julio maintenant ?

Julio lui de me dire à basse voix

JULIO: Ne dis plus un seul mot !

– Sébastien c’est qui cette fille qui se balade en tenu légère dans mon salon ? Pourquoi je demande encore ? Je dois comprendre que tu es venu ici et avec mon argent, tu te tapes des prostituées chaque soir

MAËVA : Madame, vous ne m’insultez pas, on ne se connait pas vous et moi

JULIO: Je t’ai demandé de fermer ta bouche !

MAËVA : Tu ne vois pas comment elle me traité de prostituée ?

JULIO: JE DIS FERME TA BOUCHE!!!!

Il avait tellement crié et sorti les yeux que je fus obligée de me taire

– Donc en plus Sébastien, tes putes osent me donner des ordres chez moi! Ça c’est la meilleure ! Sortez de chez moi tous les deux

JULIO: Margareth, j’ai dit de te calmer et je vais t’expliquer !

– M’expliquer quoi ? Que tu gaspilles mon argent avec des garces pendant des années au Cameroun sans faire ce pourquoi tu es venu ici ? Où en est l’immeuble que tu étais censée venir superviser ici ?

JULIO: Je t’ai expliqué que le gars qui devait me livrer le matériel a fait un accident sur l’axe lourd et on a perdu tout le matériel, il a fuit, depuis je suis à la brigade avec les plaintes où je monte je descends pour porter plainte à la société en question mais…

– TU MENS ! TAIS TOI! Quand je t’ai rencontré errant en France comme un vulgaire chien qui n’avait où dormir et que toi et moi avions commencé à se fréquenter , tu m’as d’abord menti comment tu as une famille riche ici, jusqu’au jour d’aujourd’hui je ne connais même pas le nom d’un de tes frères, je t’avais prévenu Sébastien que je connais plus de personnes au Cameroun que toi, tu m’as demandé de te faire confiance , je t’ai envoyé ici de venir me supervisé le chantier de mon immeuble… Pauvre de ton état, je t’ai ouvert ma maison pour que tu viennes rester , mais non monsieur a abusé de ma confiance au point de m’amener des …. ( En faisant le geste du dégoût vers moi ) dans ma maison.

JULIO: Margareth, tu sais très bien ce que toi et moi avions déjà eu à traiter, ce n’est pas ceci que je vais manger si je veux! Ça ce sont des miettes par rapport aux sommes que tu m’as déjà confié et je t’ai toujours satisfait

– Je suis d’accord mais c’est quoi le soucis avec toi depuis? Qui est cette fille tu ne me réponds pas !

JULIO: Margareth viens dans la chambre, je vais t’expliquer

Je vis la dame se calmer et obéir comme ci il l’avait hynoptisée, si on m’avait dit que Julio avait un charme je l’aurai accepté

JULIO: Toi, tu m’attends là !

Ils sont allés dans la chambre, la même chambre où je dormais avec Julio depuis que j’étais dans cette maison, moi j’étais là au salon et j’attendais comme il m’avait demandé

Ça avait pris du temps, jusqu’à ce que j’ entende des cris… La dame était en colère

– Ton ex ?! Ton ex dans ma maison ? Avec tout ce que tu m’avais dit qu’elle t’avait fait subir ? Comment elle t’avait volé l’argent pour fuir en Algérie et tu reviens au Cameroun c’est avec elle que tu te remets chez moi! Sébastien il est bien vrai que entre nous, on s’était dit qu’il n’y a pas d’avenir ensemble mais tu n’as pas le droit de me manquer autant de respect , tu ne fais pas venir ton ex chez moi! Je dis non ! Elle va sortir

Lui je l’entendais supplier à basse voix…

JULIO: Il se fait tard et la pluie a commencé dehors!

– Je m’en fou! Elle ira dormir où elle veut mais pas ici

À ces mots, elle était déjà près de moi

– Mademoiselle je vous prie de gagner le dehors !

MAEVA: Julio!

– Julio , Sébastien, je ne sais même plus quel est son vrai prénom mais une chose est sûre ma chérie, il ne peut même pas t’aider où il est là ! C’est ma maison, c’est moi qui nourris ce gigolo, si il s’amuse je vous tous les deux dehors

J’ai encore regardé Julio, il a baissé le visage , j’ai tout compris, j’ai compris que j’étais foutue, je venais encore une fois de plus de tomber dans son piège , son mensonge

MAEVA : Je peux récupérer mes cho….

– Vous n’avez rien à prendre ici chez moi, sortez , je vais tout brûler

MAEVA : Julio mes vêtements…

JULIO: Toi aussi pars d’abord, on va gérer les histoires de vêtements la après ! Tu veux me mettre dans les problèmes ou quoi ?

– Parceque monsieur tu penses que tu n’es pas dans les problèmes n’est ce pas ?

JULIO: Maëva , sors d’ici s’il te plaît !

J’avais honte, marcher me dépassait

MAËVA : Julio, une seconde fois ? Encore ?

Il vint me pousser vers l’extérieur et me demanda de partir, j’ai suivi

comment il avait fermé la porte avant de se remettre à discuter avec la dame qui en question était sa question ou encore sa Sugar mumy

Cette scène me plongea dans mon passé très lointain quand mon oncle m’avait mis à la porte , des années plus tard ,je vivais à nouveau la même scène à cause d’une même personne

J’avais erré cette nuit sous la pluie, le froid , la peur et tout ce qui va avec, je suis allée m’abriter sous un pont avec des sans abris jusqu’au matin… Une chance pour moi, ils n’étaient pas dangereux

La matinée tombée, j’ai décidé d’appeler Ange, lui seul était mon refuge , je savais qu’il était énervé, je ne savais même plus si il avait mon numéro mais moi si

J’ai lancé l’appel !

Après deux tentatives, il finit par décrocher la troisième, je sentis un petit soulagement

# AU_TELEPHONE

MAËVA : Allô Ange bonjour

ANGE: Eh Maëva bonjour , comme tu vas ?

MAËVA : Ange ça ne va pas! Ça ne va pas du tout

ANGE: Qu’est ce qui se passe ?

MAËVA: Julio m’a menti sur toute la ligne, je ne sais pas quoi faire mais je suis à nouveau dans la rue, je suis prête à tout pour que tu me pardonnes je t’en prie ! Je t’en prie Ange ne me rejette pas!

Il garda une minute de silence puis il dit

ANGE: Viens à la maison je suis là !

Je n’étais pas loin de là, puisque depuis la nuit c’est cette direction qui était dans ma tête… Donc en trente minutes j’étais arrivée chez Ange

La maison avait changé, on pouvait le constater déjà de par la peinture à l’extérieur … Jusqu’à ce que je sois entré , je vis de nouveaux meubles, une nouvelle télé et même la peinture de l’intérieur aussi avait changé

Il était assis là…

MAEVA: Ange

ANGE: Maëva, tu es là ? Entre!

Je suis entrée, il m’a regardée de la tête aux pieds sans me toucher

MAËVA : C’est vrai qu’on s’est déjà dit bonjour au téléphone mais une fois encore bonjour

ANGE: Bonjour Maeva

MAËVA : Où sont les enfants ?

ANGE: Chez maman , je les ai laissé hier pour le weekend

MAËVA : D’accord !

ANGE: Tu dis que qu’est ce qui s’est passé ?

J’ai voulu m’asseoir sur ses meubles avant de raconter et c’est où il m’attrapa par le bras et me dit

ANGE: Tu ne t’asseois pas sur mes fauteuils, reste debout et attends moi là

Il entra dans la chambre et quelques secondes ressorti avec une grosse enveloppe et me dit

ANGE: Ce sont les papiers du divorce, j’attendais que toi même tu viennes les chercher ! On sera au tribunal dans deux semaines, tâche d’être là ! Maintenant

la porte s’il vous plaît mademoiselle !!!!

A SUIVRE….

Episode 18

Je ne rêvais pas, il me demandait bel et bien de sortir de sa maison

MAËVA : Ange, où veux tu que j’aille ? Je sais que j’ai fait des erreurs mais donne moi une autre chance

ANGE: Ça sera la quantième que la vie te donnera, la quantième que je serai entrain de t’offrir ? Si tu mérites une chance encore dans cette vie , elle ne viendra pas de moi

MAËVA : Ange, pas toi, tu ne peux pas me faire ça , on a des enfants ensemble !

ANGE: Ah, tu te souviens encore avoir fait sortir de tes entrailles des enfants ? Je ne savais pas ! Ça fait combien de temps que tu n’as pris aucune nouvelle ? Depuis le jour où tu as choisis d’aller vivre dans ton nouveau mariage, tu as oublié que tu avais des enfants! C’est la seule raison pour laquelle je tolère même que tu entres ici aujourd’hui parceque tu es la mère de mes enfants au cas contraire, on devait juste se voir devant le tribunal

MAËVA : Non Ange , ce n’est pas ça, je ne pensais pas que tu pouvais accepter que je vienne voir les enfants, je pensais que tu devais me chasser si j’essayais de venir

ANGE: Maëva , je n’ai plus rien à traiter avec toi, on se verra devant le tribunal, maintenant sors de maison

Ne dit on pas que l’eau calme est profonde ? J’avais méconnu Ange ce jour… L’homme calme, poli, respectueux et accueillant que j’avais rencontré il ya des années avait disparu pour laisser place à quelqu’un de stricte et de radical

Était ce de ma faute ? Était à cause de moi qu’il était devenu ainsi ? Peut-être que oui

Il me mit donc à la porte et une fois de plus je me retrouvai sans abris… Je n’avais que le pont pour passer mes nuits mais cette fois je suis allée supplier une amie d’école de me laisser dormir chez elle quelques jours

– Maëva, tu fais quoi dehors à cette heure ?

MAËVA : Laisse moi comme Majolie, j’ai eu les problèmes avec Ange, je suis d’abord parti de la maison

– Qu’est ce qui s’est passé ? Pourquoi tu pars de la maison tu laisses les enfants ?

MAËVA: C’est long, il n’a qu’à rester seul comme c’est ce qu’il veut

– Non Maëva , tu sais que Ange c’est ma personne, attends je vais l’appeler au moins pour lui dire que tu es ici parceque j’imagine qu’il n’est pas à l’aise ne sachant pas où tu es

MAËVA : Non non , ne l’appelle pas! Ne l’appelle même pas ! Je vais partir quand je vais vouloir , s’il te plaît fait ça pour moi

J’avais réussir à convaincre mon amie par le mensonge que j’avais juste un soucis avec Ange… J’étais même surprise de constater qu’elle n’était pas au courant que depuis huit mois déjà je n’étais plus avec ce dernier

Ange ne lui avait rien dit… J’avoue que cet homme était vraiment exceptionnel

J’ai passé quelques jours là, la vie était entrain de basculer, j’avais compris que désormais je ne devais que compter sur moi

En même temps j’étais une intellectuelle, j’avais des diplômes, c’est où je pensais à mes valises chez Julio trois jours après

Je décidé donc de l’appeler… Déjà que, je ne voulais plus entendre parler de l’autre là… Il avait réussi alors cette fois à me dégoûter

La haine que j’avais pour lui dans mon coeur était tellement grande qu’elle ne pouvait pas suffire dans tout ce monde

# AU_TELEPHONE

JULIO: Tu m’appelles pourquoi ? Tu ne m’as pas déjà assez mis dans les problèmes ?

Je n’avais même pas voulu répondre à ça , j’ai juste demandé ce pourquoi je l’appelais

MAËVA : Hum… Julio s’il te plaît je veux récupérer mes valises, c’est tout ce que je te demande et c’est la dernière chose d’ailleurs !

JULIO : Tes valises ?! Attends

Je l’entendis appeler sa copine qui semblait être dans une autre pièce

» Bb , tu avais fait comment des valises que tu avais trouvé dans la chambre ?. »

À elle de répondre en grondant

» Quelles valises ? Les valises de la fille que j’avais trouvé ici ? Mais je t’avais dit que je devais en faire quoi ? , Va prendre les cendres la derrière la maison, si tu veux ! «

J’espérais que ce soit une blague ou alors que j’avais mal compris , mais quand il m’avait reprit en ligne, il me répéta la même chose

JULIO: Maëva , je suis désolé mais ma femme a brûlé tes valises, je ne sais pas, on verra comment…

MAËVA : Julio, brûler quoi ? Mes valises ?

JULIO: Oui, c’est ce qu’elle me dit ! On verra comment …

MAËVA : Tu sais ce que mes valises contenaient ?

JULIO: MAIS C’EST CE QUE JE SUIS ENTRAIN DE DIRE QU’ON VERRA COMMENT ACHETER DE NOUVEAUX VÊTEMENTS OU ALORS JE T’ENVERRAI DE L’ARGENT ET TU VAS TE DÉBROUILLER MAIS , TU NE FAIS QUE ME COUPER LA PAROLE! DIONS! ATTENDS QUE JE TE FASSE SIGNE ! NE M’APPELLE PLUS JAMAIS!

Il raccrocha

Lui il parlait des vêtements, juste ça, moi je pleurais mes diplômes, tous mes diplômes étaient donc ainsi allés en fumée

Je n’en revenais pas ,le ciel était vraiment entrain de me tomber sur la tête… On aurait dit que tout le monde entier m’en voulait

Comme ci ça ne suffisait pas, Majolie était finalement allée voir Ange pour lui demander ce qui n’allait pas

Les deux s’entendaient bien et il lui avait tout raconté, alors quand elle est rentrée c’était la guerre entre elle et moi

– Tu ne peux pas avoir un gars comme Ange qui t’a sortie d’où on sait et tu fais ce que tu fais là Maëva , te garder chez moi serait encourager celà et je ne suis pas d’accord. Ange c’est quelqu’un de bien , il ne mérite même pas un peu ce que tu lui as fait! C’est juste parce-que tu es mon amie et il m’a dit que votre procès c’est dans quelques jours alors je préfère te dire la vérité, à l’annonce de votre divorce j’aimerai que tu ne reviennes plus ici

J’avais beau lui expliquer que je ne sais pas ce qui m’était arrivé mais elle n’avait même pas voulu me comprendre , elle ne voulait non plus rien entendre

Une fois que j’avais accepté être retournée chez mon ex durant huits long mois, sa décision avait été prise

– Et sois fier si il accepte même que tu vois encore les enfants ! Abandon de foyer Maëva ? Mais qu’est ce qui t’a pris ? Je ne peux pas ! Je ne lui ai même pas dit que tu es chez moi, je lui ai dit que je t’ai croisé dans la rue! Non! Je ne peux cautionner cela! Après le tribunal, s’il te plaît

Étais je devenue une plaie, une peste, une folle, tout le monde me chassait de chez lui, personne ne voulait me voir près de lui

J’ai supporté sans solution jusqu’au jour du procès qui n’a pas été long, infidélité, abandon de foyer et tout le reste

Le divorce fut prononcé !

Ange avait même refusé que je vienne parfois voir les enfants, il avait même pas accepté que après le procès je lui dise une dernière chose, il est sorti avec ses amis et ils sont partis

Moi ? Je n’avais donc nulle part où aller

Cette histoire m’a donné une très grande leçon que j’espère tout le monde a compris… On ne revient pas dans son passé mais on se sert de son passé pour faire son présent et construire son futur

Mais je l’avais moi même compris trop tard , aujourd’hui j’essaye de me relever mais rien n’est facile, rien du tout, je suis sans abris , je vis comme une mendiante, sans direction

J’ai appris par des proches que Ange était entrain de reprendre sa vie doucement en prenant tellement soin de ses filles , il avait déménagé et avait demandé une affectation…

Je demande pardon chaque jour au ciel, je lui demande de baisser le coeur de ceux que j’ai offensé et de m’aider à retrouver une petite stabilité…

Et j’espère que le ciel m’écoutera…

#FIN

L'OMBRE DE MON PASSE

Publier le 15 septembre 2021 par AJMM

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Episode 2

Episode 3

Episode 4

Episode 5

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Episode 7

Episode 8

Episode 9

Episode 10

Episode 11

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Episode 16

Episode 17

Episode 18

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