MI ANGE MI DEMON

Publier le 17 mai 2021 par AJMM

Episode 1

Mi_Ange_Mi_Démon ep 1
La vie a tellement de surprises, je pensais avoir tout vécu du haut de mes trente d’ans d’âge aujourd’hui pourtant le ciel me réservait quelque chose de plus surprenant, après m’avoir puni, il me réservait ce choix extrêmement difficile, un choix qui devait impacté dans ma vie que je pensais dorénavant paisible…
À l’époque de mes dix huit ans, je venais d’avoir mon baccalauréat et je devais aller continuer mes études aux Etats Unis, tout était déjà prévu
– Belinda Dans trois jours tu dois partir, ton visa est sorti, tout est déjà réglé, je viendrai te voir dans un mois, le temps pour moi de terminer ce que j’ai à faire… Je serai avec ta maman
Ce sont les paroles que me disait mon père avant mon supposé voyage…
Belinda c’est mon nom, je suis l’aînée d’une famille et grande sœur d’une petite soeur et d’un petit frère… Mon papa fut à l’époque un très grand procureur de la République, il était celui là qui envoyait tous les criminels en prison… Il décidait de votre sort et les autorités l’appliquaient
Vous savez comment sont ces personnes au niveau de leur sécurité, menacées mystiquement comme physiquement mais mon père était parmi les homme les plus gardés du pays, côté mystique, il avait été protégé par ses ancêtres et mettait Dieu en avant dans tout… La preuve j’avais grandi avec la crainte de l’éternel
Ça me faisait bizarre de quitter le Cameroun, mes amis, mes parents, jamais je n’avais fait seulement deux jours loin des miens.. mes sœurs, mon père et surtout ma maman. Mais je n’avais pas le choix, je devais suivre les pas de papa, devenir une grande dame et pour cela je me devais de fréquenter, de poursuivre mes études
C’était une période où je préférais rester avec les miens, questions de profiter des derniers moments avec eux
On se parlait, je demandais à mes cadets de s’appliquer en classe car il était aussi question qu’ils viennent me retrouver aux Etats Unis après leur examens
Mon petit frère Romar ne connaissait encore vraiment rien, à cette époque là, il faisait le cours moyen, c’est ma petite sœur Bernie qui comprenait quand même déjà certaines choses
– Tu viendras parfois nous rendre visite Belinda ?
Me demanda mon frère.. mais je ne pense pas qu’une visite était possible assez rapidement parceque lorsque j’essayais d’estimer, ma prochaine descente au Cameroun devait être dans sept ans donc quand il fera sûrement terminale si il ne reprend pas
BELINDA: Oui! Je viendrai de temps en temps! Ne t’inquiète pas!
Dans nos familles, personne n’était au courant… Que ce soit du côté de mon père ou de ma mère, on avait décidé de garder ce secret, vous savez comment est l’Afrique
Mon père était l’homme qui protégeait sa famille, il ne nous exposait pas, il ne voulait même pas qu’on traîne avec n’importe qui de peur que quelque chose nous arrive… Il avait son côté sévère qu’il appliquait dans sa famille et aussi sa belle famille
Si tu venais chez nous sans avoir pris de rendez vous, tu n’étais pas permis d’entrer, peu importe qui tu étais, puisqu’il l’avait fait à sa propre mère
Je me souviens de ce jour, il lui a dit  » Rentre au village, tu m’appelles au téléphone et je te donne rendez vous! Tu ne peux pas venir chez moi sans me dire, pourtant tu as mon numéro, je ne tolère pas « 
Et c’est ce qu’elle avait fait, je lui avais demandé pourquoi ne pas l’avoir laissé entrer, il m’a dit
– Belinda, je fais un boulot très compliqué, ils sont capable de passer par n’importe qui pour m’atteindre, je préfère savoir que tu viens et je me prépare en conséquences… Or mis celà c’est assez poli d’aller chez les gens et de prévenir
J’essayais de comprendre ce qu’il disait à ma manière sans pour autant réfléchir longtemps
Les jours passaient vite et mon voyage était de plus en plus proche… J’avais la pression et aussi la trouille mine de rien, je n’avais jamais pris un avion de ma vie, je pensais aux crash que je voyais souvent à la télévision et bien d’autres trucs mais j’essayais de me rassurer par la suite
Nous étions là à la veille de mon voyage, je n’avais plus que quelques heures sur le territoire Camerounais… Nous étions au salon avec maman et mes frères, on parlait en attendant papa… Maman nous racontait ses aventures quand elle était en France pour ses études, elle essayait de me rassurer sur la vie loin de la famille et tout
Quelques heures après, papa est arrivé, j’avais suivi sa voiture garer, il est entré et j’ai sauté dans ses bras, il m’a serré très fort, il savait pourquoi je l’embrassait comme celà, il m’a chuchoté à l’oreille
– Tu es prête ? Tu vas beaucoup me manquer mais tu dois partir tout de même
BELINDA: Je sais papa! Et je te rendrai fière de moi!!
Je ne savais pas que c’était la dernière fois que je ressentais la chaleur de mon papa, je ne savais pas que c’était la dernière fois que je suivais sa voix si proche de mes oreilles, la douceur de sa peau, son parfum… J’ai les larmes aux yeux quand j’y repense…
– COUCHEZ VOUS!!!!! TOUT LE MONDE À TERRE!!
Un coup de feu avait déjà retentit en l’air, nous étions encerclés par des malfrats, ils était cinq armées jusqu’aux dents
Un avait bousculé mon père avec son pied, il est allé tombé où était assise maman, j’ai fuis pour aller me réfugier vers mes parents, mes frères et moi nous étions aggripés sur nos géniteurs, nous avions peur, on tremblait comme des feuilles mais même jusque là, papa nous rassurait
– Ça va aller! Calmez vous! Calmez vous!!.
Ces bandits portaient des cagoules, ils n’avaient pas l’air d’être venus s’amuser
– Prenez tout ce que vous voulez mais surtout ne leur faites pas de mal, je vous en prie
Avait dit mon père, deux étaient déjà dans les chambres entrain de tout dépouiller, les trois autres étaient avec nous, les armes braquées sur nous
– On vous donne tout ce que vous voulez mais ne faites pas de mal à mes enfants je vous en prie
Un vint et tira sur mon père, le jeta aus sol en lui assénant un coup de pied au bas ventre, au niveau des abdominaux
– Le grand magistrat est entrain de supplier n’est ce pas ? Ça te fait souvent quoi quand certaines personnes aussi supplient ta clémence ? Dis moi
Il lui donna un autre bon coup de pied pendant que nous criions, les armes toujours braquées sur nous … En même temps les deux autres qui étaient chargés de tout fouiller étaient déjà là
– C’est bon les gars, on peut y aller !
– Vous êtes sûrs ?!
– Oui c’est bon! On a tout pris!
– Ok!
J’étais sûr que c’était terminé, je savais qu’ils allaient partir mais non, ils n’étaient pas seulement venus pour nous dépouiller mais pour autre chose
– Adieu monsieur le procureur!!!
#PAAAAAH!!! Une balle en plein sur la tête de mon père qui mourut sur le champ, celui qui avait l’arme braquée sur nous à son tour #PAAAH sur la tête de ma mère qui aussi mourut sur le champ
La scène la plus horrible de ma vie, je pensais que je rêvais, mes parents étaient morts sous mes yeux par les mains des voyous qui leur réclamaient ce que je ne sais pas
Pendant ce temps, celui qui avait tiré sur maman avait encore l’arme braquée sur nous car c’était notre tour je suppose… J’aurai même préféré mourir ce soir avec mes frères mais j’ai suivi son collègue lui dire
– Non! Epargnons les enfants, on a fait ce qu’on devait faire! Allons y!! Ils n’y sont pour rien!!
C’est avec difficulté qu’il enleva l’arme braquée sur nous et fini par s’en aller, mais nous, désormais, nous étions des orphelins…
A SUIVRE…

Episode 2

Mi_Ange_Mi_Démon ep 2
Ce moment où je voyais mes parents inertes dans un lac de sang, ils étaient sans vie, oui ils étaient morts, les bandits étaient partis, j’avais suivi leur voiture démarrer en faisant un très grand bruit
J’ai regardé mes frères, ma petite soeur Bernie était toute tremblante, j’ai vu dans son regard cette lueur espoir, mon frère lui il ne comprenait peut être rien parcequ’il nous regardait seulement
Vous savez à leur âge on se dit que c’est un film, nos parents sont des immortels pour chaque enfant, on ne pense jamais à la mort d’un parent à cet âge, on sait qu’il vivra et qu’il sera toujours près de nous mais là, le mauvais sort de la vie venait de me frapper, de nous frapper… Ils n’allaient plus jamais se lever
Je ne trouvais pas la force de parler! Par où allais je commencer ? Je ne trouvais pas de mots
– Papa ? Maman ?
Les mots de mon petit frère, j’ai même sursauté quand il a parlé car longtemps le calme avait régné dans la pièce après le départ des malfrats
BELINDA: Viens Romar, lèves toi!
Je l’ai amené dans la chambre et je l’ai enfermé à double tour, je suis revenue au salon j’ai trouvé ma petite sœur toujours tremblante, elle n’arrivait pas à y croire, le choc avait atteint son paroxysme dans sa tête
BELINDA: Bernie ?
Elle ne répondait pas, même si elle le voulait , elle n’arrivait pas à placer des mots, son regard n’était que fixé sur les corps…
J’ai eu le courage de sortir pour voir, j’ai trouvé toute la sécurité de mon père à terre gisant dans le sang eux aussi, tous étaient égorgés, près de sept personnes avaient été massacrés plus mes parents neuf…
J’étais désormais seule là, dans une maison éloignée, nous étions à l’écart de tous les bruits de la ville, normal nous étions véhiculés et les balades n’étaient fréquentes chez nous… Je devais agir, je ne restais plus qu’avec mes frères
Le téléphone ! Je suis reparti dans la maison, ils avaient pris tous les téléphones sauf pour papa qu’il avait encore sur lui, j’ai mis la main dans sa poche et j’ai sorti le téléphone de papa…
J’avais ses mots de passes donc je n’ai eu aucune difficulté à déverrouiller le téléphone, j’ai cherché le numéro de tonton Martial, son grand frère et je l’ai appelé
– Oui mon petit frère! C’est comment ?
BELINDA: Tonton .. ce n’est pas papa!
– Belinda ? C’est toi ? Ton père est où ? Tu fais quoi avec son téléphone ?
BELINDA: Tonton, papa… Papa est mort !
– Pardon?! Mort ? Comment ça mort ?
BELINDA: Les bandits sont arrivés à la maison et ils l’ont tué avec maman
Mon oncle n’a plus rien dit, je suivais juste des bruits et des agitations à travers le téléphone puis il a raccroché… Le téléphone de papa s’est mis à sonner, les gens de la famille appelaient mais je n’avais même pas la force de les décrocher
Ce soir là, il y’avait au moins eu cent appels mais je n’avais décroché aucun… Aux environs de vingt trois heures, j’entendis une voiture garée dehors, j’ai encore eu peur que ces gens là étaient revenus, j’ai serré Bernie dans mes bras et je lui ai dit
BELINDA: Tout ira bien! Ne t’inquiète pas!
Voici notre oncle qui entra, sa réaction quand il vit les corps de son frère et de maman au sol, je le vis devenir pâle et effrayé en même temps
– Qu’est ce… Mais qu’est ce qui s’est passé ici ? Théodore, Théodore !!!!
C’était le nom de papa, Théodore Sawa, son frère s’est jeté sur le corps de papa et il s’est mis à le secouer de se réveiller, il n’était pas seul, il était venu avec des hommes que je ne connaissais vraiment pas, ils étaient derrière, les mains sur la tête face au spectacle macabre auquel ils assistaient
– Qu’est ce qui s’est passé ?!! C’est quoi cette histoire ?!!
Je ne sais pas si c’était des larmes pour la perte de son frère ou alors juste des larmes parceque leur source de revenu venait de s’éteindre … Peut-être plus tard on le saura
Tonton a pris son téléphone et il a informé tout le monde cette fois, toutes ces personnes qui attendaient la confirmation
– Théodore s’est fait assassiner, sa femme avec !
Voici comment on les médias, la presse furent alertés… La maison fut pleine quelques heures après, caméras, micros, photos.. l’ambulance transportait les corps comme des sacs pour mettre dans la pick UP pour la morgue sûrement
Les policiers qui étaient là nous arrêtaient mes frères et moi… J’avais déjà raconté la scène à plusieurs personnes comme témoignage
– C’est un règlement de compte! Ça se voit! Mais cette histoire ne finira pas comme celà
Tonton Martial, il se mit à gronder là, menaçant les policiers comme ci c’était de leur faute… Vous voyez le genre d’oncle qui attend un moyen d’avoir la parole pour faire le gros dos… Celui là qui se balade partout en disant qu’il est le frère de…. C’était ça mon oncle
Ses menaces et ses cris m’énervaient au point où je voulais qu’il rentre chez lui… Romar a commencé à pleurer à côté, je ne sais pour quelle raison, je l’ai regardé et c’est ce jour que j’ai réalisé que la vie ne sera plus jamais comme avant… Mon voyage était prêt, je pouvais partir si je voulais mais avec qui devais je laisser mes frères ?
Même papa de son vivant n’avait jamais fait confiance à sa famille, pareille pour maman, il nous avait dit que nous sommes seuls et que nous devons toujours rester souder jusqu’à ce qu’ils nous rendent des grandes personnes
Mais aujourd’hui, ils n’étaient donc plus là, étions nous déjà des grandes personnes ? La était la question, mais moi je devais assumer mon rôle de grande soeur, voici comment déjà mon voyage je l’avais raté, là-bas ce n’était pas à réfléchir
Je vous épargne des obsèques de papa, il avait reçu tous les hommages du pays, on parlait de ça dans tout le monde entier… Papa n’était pas n’importe quel homme mais comme on le dit, le chemin de tout le monde est sous la terre, et ce jour c’était à son tour.. on les avait enterré ensemble avec maman et ce fut la fin
Qui ne nous promettait pas quoi? Ses collègues, ses amis qui venaient à la maison, certains nous discutaient même mais je sais que tout ceci n’était que à cause de l’euphorie du deuil
Nous sommes allés rester chez notre tonton Martial, qui vivait avec ses deux femmes dans une maison que papa lui avait construit… Elle n’était rien devant la nôtre.. Tonton avait trois garçons avec sa deuxième, c’était justement la raison pour laquelle il avait pris une autre, parceque la première ne pouvait faire d’enfants
On nous a donné une chambre tous les trois, avec un matelas au sol… Je crois que c’est où Romar avait compris qu’il ne reverrait plus papa ni maman… La vie allait changer
L’école ? Qui devait nous y mettre, même dans une université, mon oncle n’avait pas de moyens, d’ailleurs chez lui personne n’y allait… Je ne sais même pas si mes cousins avaient un C.E.P.E , tous des voyous, ils étaient
BELINDA: Bernie, Romar , sachez que la vie ne sera plus jamais comme avant, papa n’est plus, maman n’est plus! Mais je serai toujours là pour vous! N’ayez pas peur! Je suis avec vous mes petits frères !!
A SUIVRE…

Episode 3

Mi_Ange_Mi_Démon ep 3
À part les promesses où ils devaient prendre soin de nous, ils avaient aussi promis de suivre cette enquête jusqu’au bout, mais là c’était même sous ordre du président de la République… À quoi ça devait même servir, ramener mes parents ? Mais bon je me demandait ce que ça me ferait de voir les assassins qui ont tiré sur mes parents .. bref
Ne nous en voulez pas, nous avions grandi dans le confort absolu, on faisait tout pour nous, même nos habits, je n’avais jamais frotté un slip de ma vie d’avant, je savais juste que je reviens de l’école et je trouve toute ma garde robe propre
Nous avions des hommes de ménage, de cuisine, de lessive, de nettoyage, bref tout était fait par une personne précise
J’avais déjà suivi des histoires et j’avais vraiment peur que cela arrive, j’avais même surtout peur pour mes frères…
– Vous avez mangé ?
Demanda mon oncle qui nous trouva assis à l’extérieur, on n’avait même pas encore répondu qu’il nous avait déjà fait un sermon
– Toi Belinda, je ne sais pas, tu crois que c’est en restant comme ça que qu’est ce qui va changer? C’est toi qui dois ramener tes petits frères dans une bonne chaleur et non les faire rester dans la tristesse comme tu le fais!! Il ya vos mamans là-bas dedans, mais vous êtes toujours assis Ici tous les trois, à croire que les gens vous détestent ici
– Moi j’ai dit que je ne parle même pas! Je regarde seulement, quand ils vont se fatiguer, ils vont nous rejoindre dans la maison
Michèle, la femme la plus horrible de mon récit, je ne sais même pas comment mon oncle avait fait pour avoir une femme pareille et le pire c’est que c’était elle sa préférée à cause des enfants qu’elle lui avait donnés
– Ce sont des enfants, c’est dur ce qu’ils ont reçu, ils méritent d’être ramené tout doucement, ça fait juste un mois que leurs parents sont partis
– Oui mais ce n’est pas comme ci on les repousse, ils font seulement comme ci.. en tout cas je ne parle même pas!
– Laisse tomber, je vais parler avec eux!
Elle est entrée, elle nous a laissé…
– Belinda entre avec tes frères et allez demander la nourriture, on vous donne!
BELINDA: D’accord tonton!
Si il ya une des choses pour lesquelles je suis contente, c’est bel et bien notre éducation, on ne savait pas répondre aux grandes personnes… même à la maison, on ne parlait pas aux servants n’importe comment… Maman te corrigeait avec la dernière énergie
Elle nous disait que ces gens étaient des personnes comme nous qui cherchaient de l’argent pour nourrir leur famille et qu’ils méritaient beaucoup de respect
Je suis entrée avec Romar et Bernie , nous avions mangé et nous sommes restés quelques minutes avec eux.. les causeries étaient différentes de ce qu’on parlait avec nos parents… Ici c’était des commentaires sur des séries télévisées, des commentaires sur le football, sur la boisson
Mes cousins avec leurs divers sur les filles qu’ils couchaient en langage codé, même tonton était à l’intérieur et participait
Pourtant avec mes parents, on ne parlait que de l’éducation, de la réussite, des études
– je vais me coucher!
Il était dix sept heures, j’ai su que Bernie n’était pas à l’aise quand elle a dit qu’elle allait dans la chambre, je ne sais pas comment ils devaient prendre cela mais Bernie était déjà partie, puis Romar l’a suivie mais moi je suis restée même si je n’en avais aucunement envie
– Alors Belinda, ça va ? Tu es très calme!
Omar le deuxième fils de Michèle, il avait environs vingt quatre ans cette année là, c’était la première dois qu’il m’adressait la parole, toit simplement parce qu’il était tellement rare à la maison… On ne sait pas où il partait
BELINDA: Ça va! Je vais bien!
– Tu as seulement peur de regarder les gens? Tu es avec tes frères , n’ai pas peur, nous n’allons pas te manger
Et les deux autres éclatèrent de rire! Je ne sais pas mais j’avais pris cela pour une moquerie, je me suis sentie mal, je me suis levée et je suis allée dans la chambre
Je n’avais jamais été un sujet de railleries, j’étais d’abord très intelligente à l’école donc je ne sais pas où est ce que quelqu’un devait commencer pour se moquer de moi
Tout ceci faisait parti de l’adaptation et ce n’était en aucun cas facile, même pour moi qui étais plus grande que mes frères et voici déjà trois mois
Nous avions accumulés les vêtements sales qu’un matin quand nous nous sommes réveillés, j’ai remarqué que personne d’entre nous n’avait encore un seul vêtement propre!
Avec ce que je voyais dans cette maison, j’ai compris que c’était à moi de laver tous les vêtements de mes frères
BELINDA: Tonton, je veux le savon pour laver les vêtements
– Mince! Est ce que j’ai même encore l’argent? Il n’y a pas un petit savon là-bas dans la douche ?
Je suis allée regarder et j’ai trouvé un morceau de savon qui ne pouvait même pas m’aider à laver deux t-shirt… Lorsque je suis allée le dire à mon oncle, il m’a dit
– Werrr Belinda! Débrouille toi avec le savon là ! Je t’ai dit que je n’ai pas d’argent !! Laisse moi me concentrer sur mon PMUC
Qu’allais encore dire à mon oncle à ce moment là, je suis juste repartie dans la douche et j’ai pris le morceau de savon puis j’ai commencé la lessive
Là où le savon était fini, j’ai commencé à laver ou alors rincer avec le peu de mousse que je recueillais dans la bassine et enfin j’avais terminé
Exténuée, morte de fatigue car c’était ma première fois, je suis allée m’allonger sur la chaise dans la maison, Romar et Bernie jouaient pas loin de moi… J’étais entrain de somnoler lorsque j’entends quelqu’un crier
– Qui a utilisé le savon qui était dans la douche ? Le dernier savon qui restait ici pour que les gens se lavent, qui a utilisé tout ça ?
C’était ma belle tante Michèle, elle savait bien que c’était moi, puisqu’elle avait vu les habits séchés sur la corde à l’extérieur
Romar et Bernie étaient pris de peur, puisqu’elle est arrivée au salon en hurlant comme une folle, je lui ai dit
BELINDA: Tantine c’est moi!
– C’est toi! C’est toi !! Ça veut dire quoi hein ? Tu ne peux pas attendre qu’il y ait le savon pour faire ta lessive ? maintenant les gens vont se laver avec quoi ici ? Hein ?
BELINDA: Tantine c’est …
– TAIS TOI!! JE TE PARLE TU VEUX ME RÉPONDRE !! TU VEUX QUE JE TE FASSE VOMIR LE SAVON LÀ ?! Ça c’est même quelle histoire ça ? NE TOUCHE PLUS JAMAIS QUELQUE CHOSE ICI SANS DEMANDER!! MINCE!! Je vais encore enlever trois cent francs pour acheter un savon maintenant
Elle avait bavardé toute la journée et la soirée ce jour, j’étais rentrée dans la chambre avec mes frères … Juste pour un petit morceau de savon qui ne pouvait pas laver plus de deux personnes…
Le calvaire n’était qu’au début….
A SUIVRE…

Episode 4

Mi_Ange_Mi_Démon ep 4
Mon tonton n’avait rien dit par rapport à celà, je pensais pourtant qu’il devait venir dire à sa femme que c’est lui qui m’avait demandé d’aller chercher le savon mais non, il n’avait même pas dit un seul mot dessus
J’avais fini de digérer ces blâmes, surtout que lorsque la faim nous prenait, il fallait bien qu’on se rapproche d’elles ( nos belles tantes ) pour mettre quelque chose dans le ventre!
Je n’étais pas la seule, mais avec mes frères nous préférions lorsque c’était la première femme qui faisait la cuisine, bien que même avec elle ce n’était pas la paix mais elle était plus douce et tendre que Michèle la seconde épouse
Dieu merci ce jour elle avait fait à manger, elle nous appela dans sa cuisine pour nous servir quelques louche de riz sauté
Je me rappelle que nous avions déjà mangé du riz sauté à la maison mais ce n’était pas ainsi, juste du riz avec du sel, du cube et de la tomate par contre chez nous c’était ce qu’on appelait du riz cantonné
– Moi je ne prépare pas beaucoup hein, je ne sais pas qui va manger ça, donc venez prendre les quelques grains de riz ci vous mangez
Quand elle parlait de grains c’était vraiment des grains, un tout petit plat pour trois, je devais manger avec mes frères ? C’était trop peu, je leur ai laissé le plat
– Toi tu ne manges pas hein, tu fais la  » Ngoane  » c’est bien! Ne viens pas me dire après que Tata j’ai faim, je vais te chasser devant moi!
Si il y’avait une chose que je savais faire, c’était de ne jamais répondre… Mes frères mangeaient malgré eux mais est ce qu’ils avaient alors le choix ? Mon petit frère très fragile et capricieux mangeait le visage froissé
Quand ils eurent terminé, ils voulurent se lever pour partir dans la chambre mais ma belle tante les interpella de nouveau
– Vous partez que qui va laver l’assiette dans laquelle vous avez mangé ?
BELINDA: Je vais laver Tata.. allez vous reposer j’arrive!!
Une petite assiette qu’il suffisait juste de rincer, je l’ai lavée et je l’ai rangée dans son étagère avant de rejoindre mes frères
Le temps passait et les choses parfois s’arrangeaient parfois non… J’avais remarqué des aller et retour constant de la part de mon oncle, il avait tout le temps des documents qui et aussi au téléphone il était
Un jour, je suis allée lui demander
BELINDA: Tonton qu’en est il de la maison de papa où nous habitions ?
Il a sursauté avant de me répondre et il m’a répondu en disant
– Ce n’était pas la maison de ton père, c’était la maison de l’état… Dans ce pays lorsque on a un poste comme ton père l’avait, c’est l’état qui les loges et après ils récupèrent leurs maisons donc c’est ce qui s’est passé
BELINDA: Ah d’accord! Je pensais que c’est papa qui l’avait construit !
– Non Belinda! Cette maison appartient à l’état Camerounais
À cet âge, je ne pouvais vraiment rien comprendre , j’avais juste aussi accepté qu’il me dise ça…
Parlant de ses aller et retour constant, il rentrait avec des vêtements pour ses femmes, des chaussures, des bijoux et les jours qui suivaient les menus à la maison étaient du pur régal
– Belinda !! Belinda est où ?
BELINDA: Je suis la tonton!
Je le trouve par exemple a l’extérieur en veste, tout frais, il me regarde de la tête aux pieds avec un sourire et il me dit
– Tes frères ont encore les babouches ? Je sais que vous avez trop d’habits
Dès que je veux seulement répondre, il me dit
– Viens!! Suis moi!!
On arrive chez Michèle.. enfin dans sa cuisine
– Sors les babouches des enfants là !!
– Tu m’as remis des babouches de garder ? Cherche ça dans le sac là
Tonton lui même se pencha vers le sac et sorti trois paires de babouches et me les tendit
– C’est pour tes frères et toi hein, il ne faut pas dire après que depuis que mes parents sont décédés, mon oncle m’a donné quoi ? Il ne prend pas soin de nous, parceque c’est comme ça que vous êtes souvent quand tu seras assise dans un bureau
Au moins j’avais aimé la bénédiction qu’il me donnait…
– Et voici ta tante ici!! Moi, Je ne donne pas l’argent aux enfants, donc si tu as besoin de quelque chose, tu demandes à Tata Michèle, je lui ai donné cinq milles francs pour vous
BELINDA: Merci tonton!!
Même les menus à la maison pendant cette période changeaient
On se retrouvait donc parfois entrain de manger du bon poulet, du bon porc et ces choses dont on avait l’habitude de manger auparavant
C’est vrai que ça n’avait pas le même goût mais ce n’était pas rien! On se devait de faire avec!!
Mais le comble est que, Ces périodes ne duraient alors que deux jours par là après les tensions montaient à nouveau… On devenait des enfants à part entière, des étrangers qui ne mangeaient qu’une seule fois par jour soit disant qu’il n’y en a pas!
Je réservais souvent un peu de ma part pour Romar, il était encore très petit et fragile, il ne savait même pas ce qu’on vivait réellement, donc quand il avait envie de quelque chose, c’est à moi qu’il venait demander
Un jour, je suis allée dire à Tata Michèle que Romar voulait manger des beignets, sachant qu’elle avait notre argent ( les cinq milles que tonton lui avait remis )
– Tu viens me demander quoi ? Hein? Donc quand tu manges ici, tu manges gratuitement ? Quand je te donne souvent ma nourriture ici, tu payes souvent ? Je n’ ai plus ça, j’ai préparé la nourriture que tu as mangé avec ça et ne viens plus jamais te placer devant moi pour me demander l’argent ! Je ne suis pas ton égale
Vous n’ignorez rien, je ne répondais pas du tout, je me tournais juste et je rentrais retrouver mes frères pour les consoler
Tonton un jour nous annonça qu’on devait aller chez grand mère… Ah grand mère ça faisait longtemps on ne l’avait pas vu
Vous savez malgré la sévérité de papa, il aimait beaucoup sa mère et nous aussi l’aimions beaucoup.. elle avait toujours des histoires fascinantes à nous raconter quand elle venait passer un séjour à la maison
Mais c’était sans savoir que personne n’aimait mes parents au fait, je dis personne
Bref nous étions fiers de changer un peu d’air… Peut-être avec grand mère, les choses seront différentes qu’avec tonton et ses femmes
On a fait nos petits sac et on attendait, tonton n’a pas tardé, il nous a accompagné… Pour Michèle c’était bon débarras , un peu d’air pur disait elle mais je n’avais pas le temps de répondre
Nous sommes arrivés au village on a trouvé grand mère… Cette famille était quand même drôle quand j’y pense
Elle ne nous attendait pas, donc c’est tonton qui avait initié une visite surprise en nous incluant à l’intérieur
Elle sortait du champ quand nous descendions de la voiture devant la maison, elle nous a regardé arriver avec tonton… Son visage n’avait pas l’air d’aimer nous voir mais je me suis dis que c’est sûrement parcequ’elle ne nous reconnaissait pas de loin
Nous voici proche d’elle et elle demande à mon oncle
– Tu vas où?
Elle nous jeta un regard très méprisant
– Nous sommes venus te rendre visite! Et je suis aussi venu te laisser les enfants pour un séjour!
– Sé … Quoi ? Vous venez me rendre visite sans me dire ? N’est ce pas quand je venais souvent chez leur père sans aviser, il me demandait de rentrer, de venir l’appeler avant de venir ?!
Elle nous toisa et alla vers sa porte en disant
– Vous aussi allez m’appeler avant de venir chez moi! C’est mon mari qui m’a laissée la maison ci… Je lui avais bien dit que la route tourne !! JE NE VEUX VOIR PERSONNE CHEZ MOI!!!
A SUIVRE…

Episode 5

Mi_Ange_Mi_Démon ep 5
Tonton nous a demandé de l’attendre là et il est allé voir sa mère… Je suivais juste des éclats de voix, elle était catégorique, elle ne voulait pas qu’on reste chez elle… Que son fils, notre père l’avait tellement méprisée, qu’elle s’était jurée de ne plus se mêler de ce qui le regarde
– Ce sont ses enfants, alors je ne veux pas m’y mêler! Il les protégeait de son vivant , soi disant que je suis une sorcière, je vais venir gâter ses enfants, c’était lui le sorcier même, est ce que je me cache pour dire ça ? Théodore était dans leurs choses où ils entrent là partout.. tu ne peux pas m’expliquer que l’enfant que j’ai accouché me demande de lui dire quand je vais chez lui, parcequ’il estime que je suis sorcière… Qu’il vienne prendre ses enfants, il les garde comme avant, je ne suis pas là
À ce moment, même si elle changeait d’avis , je ne pouvais pas rester avec quelqu’un qui pensait du mal de mon père ainsi… Le pire même dans tout ça, c’est que malgré tout, elle venait toujours à la maison et causait avec mon père comme ci elle était tellement fière de lui.. lorsqu’il lui remettait de l’argent, elle le couvrait de toutes sortes de bénédictions pourtant c’était de l’hypocrisie
Mon oncle est sorti de la quelques minutes après et nous sommes retournés chez lui, il était très nerveux, et je n’aimais pas le voir comme ça car c’est parfois nous qui subissions… Il n’avait même pas sorti un seul mot de sa bouche durant tout le voyage
Lorsque nous sommes arrivés à la maison, Michèle nous revit, elle était surprise mais en même temps déçue de nous voir à nouveau
– C’est comment avec les enfants ci?
– Laisse moi seulement ! Leur grand mère dit qu’elle ne les veut pas chez elle
– Et pourquoi ?
– À cause de leur père! Quand je me plaignais souvent de  » Théo  » ici, on disait comment j’étais jaloux de mon petit frère, comment je souhaitais son malheur et c’était toujours maman qui le supportait parcequ’il avait beaucoup d’argent… Theo m’a construit la maison et c’est comme ci il m’avait trouvé le travail.. j’appelle mon frère que c’est chaud à la maison, je veux un petit argent, il me dit qu’il n’a pas d’argent, les gens à qui ils donnaient sont où ? N’est ce pas c’est moi aujourd’hui qui garde ses enfants? Les voici qu’on chasse partout comme des poulets
Quand on a mon âge vous savez m, et que l’on a grandi dans une famille aisée comme moi où on ne connaissait pas les réalités de la vie, où nos parents vivaient avec nous comme des personnes qui pouvaient acheter la mort, lorsque la vie change, il ne suffit pas d’avoir vingt ans ou plus pour savoir des choses que la vraie vie apprend
Chez nous, il y’avait juste deux choses à faire, fréquenter et manger… Le reste comme des causeries avec papa étaient toujours éducatives, elles concernaient l’école… Il ne nous avait jamais parlé de son après mort ou encore de celui de sa femme, maman bien-sûr, il ne se voyait pas mourir maintenant encore moins les savoir partir tous les deux…
– C’est ça qu’on dit souvent aux gens…
Reprit Michèle
– Tu as les enfants, tu as l’argent, tu fais comme ci tu es déjà arrivée.. la mort ne prévient pas! Aujourd’hui si tu n’avais pas un bon cœur, c’est qu’ils sont où aujourd’hui ?
On nous parlait comme des vulgaires enfants de la rue… Je repensais à cette scène le soir de la mort de mes parents et je voulais avoir dans mes mains ce meurtrier, je voulais qu’il voit dans quoi il nous avait plongé
– Et moi je n’ai pas préparé, d’ailleurs je ne compte même pas le faire, je suis fatiguée, je savais qu’ils ne devaient plus venir ainsi
Rétorqua encore Michèle avant que la première femme à son tour ajoute
– Ainsi que moi, donc vous allez seulement dormir comme ça
Je pensais à la nourriture que parfois nous jetions a maison, si on nous déposait cela maintenant mes frères et moi
Et effectivement nous avions dormi le ventre vide, pourtant il y’avait de la nourriture mais Michèle avait dit que ses enfants devaient venir manger, c’était pour eux et personne ne devait toucher
Je vous ai dit que ceux là, parfois faisaient des mois sans venir à la maison, c’était des voyous… Cette nuit Romar pleurait qu’il avait faim, je n’arrivais plus à le calmer, il se faisait déjà très tard
Je suis sortie de la chambre et je suis allée dans la cuisine, le plat des gars étaient encore bien couverts, j’ai pris un plat et je suis allée avec dans la chambre
Je me suis dis qu’il ne devait rentrer vue l’heure déjà, avec mes frères nous avions mangé et nous nous sommes endormis
Le lendemain matin, ce sont les disputes , les éclats de voix qui nous avaient réveillé… Un des garçons se querellait avec sa mère Michèle
– Je t’ai dit que je rentrais, tu devais me garder la nourriture, j’arrive je ne trouve rien! Ça veut dire quoi ça ?
– Je crois que tu es fou! Donc je suis folle de dire que ton plat était là ? Si tu ne t’es pas rassasié c’est ton problème !! Ou alors quand tu es saoul tu oublies que tu as mangé
– Hum! Je vais te mentir que j’ai mangé alors que je n’ai pas mangé ma’a ? Je suis rentré là vers trois heures et je n’ai rien trouvé là
– Ça te regarde! Moi je sais que j’ai déposé ton plat ici
J’ai d’abord pris l’assiette où on avait mangé et je l’ai envoyée sous le lit de peur qu’on ne découvre ça…
J’ai demandé à mes frères de ne rien dire, nous sommes sortis de la chambre pour la cour … Michèle était convaincue que c’est son fils qui avait mangé, elle ne faisait que parler toute seule tant dis que lui il était déjà passé à autre chose, elle était toujours sur cette histoire
Les jours sont passés et la vie était pareille, tant tôt bien, tant tôt mal… Je ne sais pas sur quoi je comptais mais j’espérais qu’on devait sortir de cette galère
J’avais quand même un baccalauréat, si je parlais à tonton peut-être qu’il devait m’aider, alors je suis allée le voir
BELINDA : Tonton! Je peux te parler s’il te plaît ?
– Toi tu es toujours la quand je veux déjà me concentrer sur mon PMUC!! Ooorrr, viens me dire!
Je me suis assise près de lui et je lui ai dit
BELINDA: J’aimerai travailler, j’aimerai que tu m’aides à trouver du travail, papa m’avait dit que quand tu as le bacc c’est déjà bien pour avoir un boulot, je veux que tu m’aides en à avoir un
– Tu veux travailler ? Mais dans quoi exactement ? Parceque il ne suffit pas de dire que  » Je veux travailler  » il faut savoir ce que tu veux vraiment faire! Tu sais faire du commerce aussi c’est un travail
BELINDA: Un travail où je gagne beaucoup d’argent comme papa.
Il a éclaté de rire!
– Il ne suffit pas seulement d’avoir le bacc pour avoir beaucoup d’argent comme ton père tu sais! Mais j’ai compris, lorsque j’irai encore vers la ville, je verrai quoi et je viendrai te dire!
J’étais contente, sa réponse m’avait satisfaite, j’étais là toute souriante lorsque je vis Michèle arrivée en pressant le pas vers ma direction, toute énervée, le visage froissée, elle tenait dans sa main, l’assiette, la fameuse assiette que j’avais cachée sous le lit il y’a quelques jours….
A SUIVRE…

Episode 6

Mi_Ange_Mi_Démon ep 6
J’avais d’abord reçu l’assiette en plein dans le visage lorsqu’elle fut près de moi, le temps pour moi de réaliser que j’avais mal, elle était déjà entrain de m’ asséner de coups sous le regard de mon oncle qui n’avait rien dit au début , je suppose que lui aussi fut surpris par la réaction de sa femme
– Donc c’était toi ? Hein ?
Les coups résonnaient partout où ses mains passaient, elle se lâchait sur moi comme une boxeuse digne de ce nom… A mon oncle maintenant d’intervenir après que j’ai reçue plusieurs coups
– Qu’est ce qui se passe ? Pourquoi tu la frappes comme ça ?
Elle ne voulait pas qu’on l’arrêté, elle ne souhaitait pas être stoppée, elle voulait me donner une très bonne leçon
– Michèle arrête de taper sur elle de la sorte! Qu’est ce qui se passe ?
Elle ne répondit pas à mon oncle mais elle se mit plutôt à me blâmer
– COMME C’EST SEULEMENT VOUS QUI DEVEZ MANGER DANS CETTE MAISON, ET PAS LES AUTRES, JE NE SAIS MEME PAS! VOUS MANGEZ ICI MAIS LORSQU’ON GARDE POUR LES AUTRES, VOUS VENEZ ENCORE VOLER POUR METTRE DANS VOS VENTRES
À mon oncle de me demander
– Belinda tu as volé à manger ?
Ma tante aussi continuait de crier sur moi
– JE PRÉPARE POUR MES ENFANTS, ET NON POUR DES ÉTRANGERS, QUAND TES PARENTS VIVAIENT, VOUS AVIEZ VU UNE SEULE FOIS MES ENFANTS CHEZ VOUS ? JAMAIS DE LA VIE, ALORS NE VENEZ PAS DÉRANGER LES MIENS!
– Belinda je te pose une question n’est ce pas ?
J’avais même la force de répondre ? Mon oncle m’a tirée par le bras et m’a amené à l’intérieur… Je ne vous dis pas ce qu’il m’a fait mais sachez que j’avais passé un sale quart d’heure entre les mains de cet homme et ses coups de ceinture
Il m’avait frappé sur les fesses qu’à un moment j’ai cru qu’elles allaient disparaître… Ma belle tante alors Michèle, n’avait pas encore lâché l’affaire, elle s’acharnait sur mes parents, je ne sais pas mais pour elle c’était de leur faute si j’avais volé ce plat de nourriture, que c’était leur éducation, de nous laisser faire ce qu’on voulait
J’avais tellement mal face à ces propos mais j’étais incapable d’agir, je m’imaginais comme tout enfant plus grand, riche et je la voyais me supplier pour me demander de l’aide et moi qui refusais de l’aider en la chassant de mon bureau, je pensais aussi pareil pour mon oncle, je voulais leur malheur à tous
Vous pouvez imaginer la punition que j’avais reçu, des jours sans manger, mes frères et moi ou alors quand ils avaient pitié, ils nous donnaient des beignets le matin et c’était tout
Je voyais mes frères perdre des kilos sous mes yeux mais qu’allais je faire… Sortir pour aller où ? Faire quoi ? Je n’avais aucun répère de la rue, je ne connaissais rien de tout celà
– Belinda, je ne me sens pas bien!
BELINDA: Qu’est ce que tu as Romar ?
– J’ai froid et j’ai faim!
BELINDA: Tu as froid ?
C’est la seule chose que je pouvais essayer de résoudre, mais pour la faim, je n’en étais pas capable
BELINDA: Attends!
Je suis allée chercher un de mes pull et je le lui ai mis mais apparemment ça ne l’aidait pas, toute la nuit Romar avait grelotté, je suivais des dents claquer contre elles… J’avais tout fait de mon mieux mais rien
Dieu merci, le matin arriva et il était encore en vie… Je suis allée voir mon oncle pour lui expliquer que Romar ça n’allait pas
– Il dit qu’il souffre de quoi?
BELINDA: Il a froid! Il a grelotté toute la nuit
– Va voir ça avec ta tante Michèle Là-bas
– Elle vient voir ça avec qui ? J’ai ma part même de problèmes qui me dépassent d’abord donc pardon… Les enfants sont toujours dehors sous le froid, entrain de jouer n’importe comment, ils ne vont pas tomber malade comment ?
Comme elle avait dit, c’est aussi comme ça qu’elle n’avait rien fait… Mon oncle aussi n’avait pas levé le petit pouce pour aider Romar…
Je me battais pour lui donner des boissons chaudes, des tisanes avec du citron… Tant tôt ça allait puis il chutait à nouveau
Qu’est ce qu’on corps sans aliments devait faire face à une maladie aussi coriace et inconnue
On se battait comme ça, les tensions avaient baissés juste parceque tonton était encore content comme d’habitude, il sortait de la ville… Il avait rapporté beaucoup de vivres et des cadeaux pour ses femmes
Tout le monde était content, on nous appelait manger, c’était bien… Toi, inconnu tu pouvais penser que cette harmonie vivait dans cette maison depuis toujours pourtant ce n’était que pour quelques temps
Cette période de joie, Romar allait mieux, du coup, on ne s’est pas inquiété à lui acheter des médicaments, on a juste profiter de l’instant
– Belinda! Viens!!.
C’était mon tonton…
– J’ai vu des amis en ville et je leur ai parlé de toi, bon il faudrait déjà qu’on récupère tous tes examens avant de voir, j’ai des propositions dans des stations services et des supermarchés
Moi j’étais prête à tout faire, même être femme de ménage… De ce côté au moins je voyais comment elles se comportaient lorsque mes parents vivaient, donc je pouvais copier et faire pareil… Une chose certaine est que je voulais gagner de l’argent, je voulais aider mes frères
BELINDA: Merci tonton! Et comment on fera pour les récupérer
– Ça se passe au ministère je pense! De toutes les façons, je vais me charger de ça
BELINDA: Merci tonton
Tout ceci n’étaient que des paroles et je ne savais pas! Je lui faisais confiance pourtant il se moquait de moi
Romar ça n’allait pas et ceci déjà depuis plus d’un mois, je le voyais faner devant moi, on se nourrissait déjà mieux qu’avant mais lui, il était toujours malade
Normal que mon oncle et ses femmes ne savaient rien de tout ça car il ne prêtait même pas attention à nous, chacun montait et descendait pour ses activités
Aujourd’hui je regrette tellement ce moment de ma vie, surtout celui là, parceque, je me dis que j’aurai pu empêcher certaines choses
Le temps est passé puis nous sommes arrivés à la phase où Romar refusait déjà de manger, il n’avait plus d’appétit, même boire de l’eau, il refusait
BELINDA: Tata, Romar ça ne va pas!
J’étais allée voir la première femme de mon oncle qui au moins était venue regarder… Elle a commencé à lui donner des potions, ceux que les haoussas comme on les appelle vendent souvent là en route dans les bouteilles là, des comprimés aussi
Je ne sais pas si elle en avait parlé à son mari mais le comportement de ce dernier ne laissait même pas croire qu’il y’avait un enfant malade dans sa maison et c’est comme ça que la nuit fatidique arriva…
J’étais près de Romar qui était tout fatigué, il était devenu tout blanc, il respirait à peine puis un moment il s’est mis à convulser, j’ai vu le noir de ses yeux aller vers le haut, presque disparaître même, je l’ai pris par les bras et j’ai commencé par l’appeler
BELINDA: Romar… Romar, s’il te plaît ne fais pas ça ! Romar
Il avait cessé de bouger, je ne le sentais plus respirer, ses yeux étaient fermés, il ne faisait plus aucun mouvement
BELINDA: Romar! Non!! Romar
je suis sortie de la chambre en courant pour appeler mon oncle, il était genre dans les trois heures du matin
BELINDA: Tonton… Romar….
A SUIVRE…

Episode 7

Mi_Ange_Mi_Démon ep 7
Je me chamaillais toute seule pendant mes nuits, je pleurais dans la chambre, je détestais la vie, je voulais disparaître, je voulais que mes parents soient là, je voulais que tout soit comme avant, je ne pouvais plus supporter, je crois que je devais devenir folle, tout ceci, cela ne faisait que deux jours exactement que l’on venait de mettre Romar sous terre
Oui, notre petit frère bien aimé nous avait quittées brusquement, manque de sang dans le corps avaient ils dit, mais peu importe la raison qu’ils pouvaient donner, le fait est que je venais de perdre trois membres chers de ma famille en l’espace d’une seule année
– Belinda, j’ai peur, j’ai vraiment peur, je ne peux plus supporter ça
Ma petite sœur avait pleuré Romar plus que tout, pour elle, c’était mon oncle et ses femmes les responsables mais je lui avais promis qu’on va s’en sortir, qu’elle n’avait qu’à attendre un peu
BELINDA: Tu es la seule chose qui me reste de précieux dans ce monde actuellement, je ne veux pas te perdre
C’était sincère, j’étais prête à me mettre un couteau dans la poitrine si je perdais ma petite sœur, chance pour moi, je savais la convaincre et la remettre en confiance
Mais lorsque je restais seule, je ne voyais vraiment aucune issue, Le ciel m’était sûrement tombé sur la tête, mais je lui demandais au ciel, pourquoi cet acharnement ? Pourquoi moi ? J’étais petite, ce n’était pas le moment de me faire subir tout cela, je ne savais rien de la vie, pourquoi cette souffrance ? Je venais d’avoir 19 ans
La mort de Romar avait un peu atténué les choses à la maison, même si ils essayaient de devenir plus gentils, je savais que c’était juste pour un moment, de la pure et simple hypocrisie… Une seule personne parmi n’entrait pas dans ce jeu: Michèle
– La nourriture est finie et ici seuls ceux qui travaillent mangent! Je ne suis pas une domestique qui sera la pour servir les reines… Pour manger on travaille c’est comme ça
Tout ça parce-que Berny était allée lui dire qu’elle n’était pas rassasiée… Sinon j’avoue que malgré le mauvais cœur de cette femme, elle était vraie, elle ne se cachait pas pour dévoiler sa méchanceté et c’est aussi grâce à elle si j’avais pu m’en sortir
– Mais Michèle, si l’enfant a encore envie de manger, donne lui
Avait rétorqué mon oncle mais cette dernière avait toute de suite répliqué
– Personne n’entre dans ma marmite, j’ai dit il n’y a pas! Si tu les aimes trop, alors tu peux leurs faire à manger toi même
J’ai cru que mon oncle devait la blâmer ou je ne sais quoi, même ui dire qu’elle ne devait pas lui parler ainsi mais dommage, il s’est replié sur lui même comme une tortue
Je me suis levée, j’ai regardé Michèle dans les yeux, je l’avais méprisée pour la toute première fois, je ne sais pas ce qu’elle avait vu dans mon regard mais toute la haine y était et je sais qu’elle avait su
La mort de Romar m’avait traumatisée et pour cela, je me devais de protéger Berny, je ne voulais pas que les mêmes choses arrivent, il fallait donc que je réfléchisse
Mon oncle ne me donnait plus aucune suite par rapport aux boulots dont il m’avait parlé, d’ailleurs qu’il ne fera jamais plus allusion à ça… Lorsque je lui demandais, il me disait toujours que ses amis lui avaient demandé d’attendre le moment venu, il me dira
– Tu penses que je suis fier de te voir là sans rien faire? J’aurai voulu que tu ailles encore à l’école mais je travaille où pour t’envoyer là-bas ? Donc ma fille, attends! Quand ça sera bon là, je vais te dire
Quelque chose qui n’allait jamais arrivé… Le temps passait et je ne voyais rien se profiler à l’horizon, un jour alors que tout le monde était sorti, j’ai commencé à marcher dans le quartier avec Berny et je vis dans une maison des poubelles et une maman qui essayait de les transporter
Je suis allée vers elle et je l’ai aidé à les déposer dehors où le camion devait passer pour les transporter une fois… Quand j’avais terminé elle m’a remis un billet de cinq cent francs
BELINDA: Merci madame! C’est vraiment gentil
– C’est toi qui est gentille ma fille
BELINDA: Je pourrai venir vous aider chaque temps à le faire si vous voulez
Elle m’a regardée et je suis sûre qu’elle a compris que j’avais besoin d’aide… C’était quand même une femme qui ne souffrait pas
– D’accord ma fille! Tu peux passer deux fois par semaine! Je vais te donner milles francs chaque semaine
BELINDA: D’accord madame! Merci beaucoup
Berny et moi avec nos cinq cent francs nous sommes allées s’acheter des beignets, nous avions dégusté très contentes avant de retourner à la maison
Notre oncle était là, de nous demander d’où l’on sortait, on lui a répondu qu’on faisait juste des tours et il n’a plus rien dit…
Voici comment j’avais donc trouvé mon premier boulot où je gagnais quatre mille francs par mois et ceci nous aurait Berny et moi… Les fois où Michèle ne nous donnait pas à manger, nous avions quand même un cent francs de réserve pour aller manger chacune deux beignets chez une maman là au carrefour qui faisait bien, la preuve son comptoir était toujours saturé
Une admiration qui me donna l’envie d’apprendre aussi à faire les beignets puisque je la voyais gagner énormément d’argent
Du coup un soir, je suis venue toute seule, avant l’heure à laquelle elle arrivait souvent, elle m’a trouvé quand elle installait
– Ma fille, c’est comment ? Tu es là tôt aujourd’hui hein, est ce que moi j’ai même déjà commencé ?
BELINDA: Bonjour mater ( Je suivais comment les gars du quartier l’appelait ainsi ) je sais que c’est tôt mais je suis là pour te demander un service
Elle s’arrêta d’installer un moment et me regarda
– Il ya quel soucis ma fille ?
Je ne savais pas par où commencer même, je lui ai juste dit que
BELINDA: Je voulais que tu m’apprennes à faire les beignets comme toi
– Apprendre à faire les beignets ? Tu ne vas pas à l’école ma fille ?
BELINDA: Non!
– Pourquoi ?
BELINDA: Depuis que mes parents sont morts, mon oncle n’a pas d’argent pour m’énvoyer a l’école et avec ma sœur ce n’est pas évident de manger là-bas , tout récemment j’ai même perdu mon petit frère aussi
Elle a eu de la compassion pour moi, elle m’a dit
– Pour apprendre, tu dois être ici chaque fois que je vends et je vais te montrer! Pour manger, il n’y aucun soucis, tu vas rentrer avec des beignets chaque soir.. mais si tu veux vraiment apprendre a faire les beignets tu dois être là avec moi
C’était difficile ce qu’elle me demandait car des moments elle terminait à vingt heures ou plus… Si à la maison, on remarquait que je n’étais pas là, j’allais passer un mauvais moment, mais en même temps aussi, ceci devait m’aider, j’étais assurée d’apprendre et d’avoir de quoi manger chaque soir
Je devais faire un choix, je devais faire ce qui est juste, tout choix comportait des risques quand je regardais bien…
BELINDA: Je peux commencer ce soir s’il vous plaît ?
– D’accord!! Déjà aide moi à installer tout ça, car tu m’as déjà assez perdu du temps comme ça !
Le choix avait été fait…
A SUIVRE…

Episode 8

Mi_Ange_Mi_Démon ep 8
Un risque je prenais mais qui en valait la peine… J’étais donc ou alors j’avais commencé mon apprentissage… Chaque soir je faisais semblant d’aller me coucher et je sortais par derrière sans que personne ne soit au courant, plus tard quand je rentrais je rentrais encore par derrière tout doucement et je partais rejoindre Berny dans la chambre où je lui rapportais un peu de nourriture
C’était très difficile, la peur m’envahissait à chaque pas que je faisais pour rejoindre la maman qui avait accepté de m’aider… Dieu merci, j’apprenais bien et vite, elle était très fière de moi, en quelques semaines j’avais déjà maîtrisé comment tourner la pâte, je savais même déjà faire cette pâte là
– Tu apprends trop bien et vite! Bientôt tu pourras faire les tiens! Je pourrai ainsi te confier une partie de la pâte où tu feras tes propres beignets que tu vas vendre
Une sorte de fond de commerce quoi, elle avait pris une bonne partie qu’elle m’avait remis et ensemble on faisait des beignets, a la fin oui elle me remettait tout mon argent, c’était sa façon à elle de me payer pourtant j’avais demandé de l’aide
Cette routine durait déjà plusieurs semaines et je vous promets j’avais déjà gagné assez d’argent que j’économisais en cachette
– Il ya encore les beignets ?
BELINDA: Non c’est fini!
– Mince! Je vais alors manger quoi maintenant ?
BELINDA: Il faut souvent venir tôt, sinon ça sera ainsi tout le temps
– Je travaille, je ne peux pas laisser le travail pour venir acheter les beignets… Hahaha!
Je parlais avec quelqu’un sans avoir même lever la tête, j’étais concentrée à compter mes pièces et mes billets…
– Bon on va faire quelque chose de simple… Je vais te donner de l’argent et là chaque soir avant que tu ne commences à vendre, tu mets d’abord mon paquet à côté.. d’accord ?
Il me tendit un billet de dix milles francs… J’ai regardé la maman avec qui j’étais et elle m’a fait signe de prendre
BELINDA: D’accord !!
– Pour cinq cent francs chaque soir!
BELINDA: Sans soucis monsieur!
Il était dans une petite voiture jolie, rouge… Quand il est parti, j’ai tendu l’argent à la maman ci et elle m’a dit
– C’est ton client ou c’est le mien ? C’est à toi qu’il a donné cet argent donc arrange toi à garder son paquet de beignets chaque soir
Elle m’avait laissée ce client qui payait si bien… Une bonne expérience mais aussi de bons liens qui se tissaient entre ce client et moi… Il était jeune, environs vingt cinq ans quand je le voyais
– Tu sais faire les beignets! Je me régale bien
Il ne venait pas chaque soir mais au moins quatre fois la semaine pour prendre sa commande, il ne comptait même pas son argent , c’est à moi qu’il demandait si c’était déjà terminé et j’étais très honnête
Puis un soir, il est arrivé, il est descendu de sa voiture et il est venue s’asseoir… Lorsque j’ai voulu lui donner son paquet, il m’a dit qu’il avait envie de manger là aujourd’hui, qu’il avait terminé tôt et il avait du temps
– Surtout que je ne suis pas très fatiguée ce soir !
C’était quand même mon client VIP donc je lui ai donné la meilleure place
– Ah ça fait longtemps je ne me suis plus assis dans ce genre d’endroit, ça me rappelle une dure année de ma vie, une période que je ne vais jamais oublié
BELINDA: Ah bon ? Elle était si difficile ?
– Hahahaha !! Je ne sais comment dire mais avant je m’arrêtais dans un endroit comme ça, c’était pour fuir après, je ne payais jamais avec mes amis
Il se mit à rire avant de continuer
– Bon aujourd’hui, j’ai compris que c’est le gagne pain de certaines familles et j’ai décidé de me battre dans la vie pour avoir de quoi m’acheter des beignets si j’en avais envie
BELINDA: Tu as bien fait! Certains n’ont que ça pour nourrir les personnes qui leurs sont chères, imagine que à chaque fois que tu viens, tu manges pour cinq cent ensuite tu fuis, c’est elle qui doit acheter le bois, la farine et tout ce que tu sais pour faire des beignets, il n’y aura pas moyen de combler tout ça
– Oui je sais et c’est pourquoi je dis que j’avais arrêté ! Hahahaha
Je le trouvais gentil mine de rien, il avait l’air de quelqu’un qui avait un passe assez douleureux vue ses regrets car il regrettait beaucoup de chose dont je ne me rappelle pas aujourd’hui et il parlait beaucoup de Dieu
– Mais comme je te le disais tantôt, je demande pardon au ciel pour tout ce que j’ai pu faire et je le remercie vraiment de m’avoir vite ouvert les yeux au point de m’avoir donné la force d’ouvrir une entreprise
BELINDA: Ah donc comme ça tu as une entreprise ?
– Hahahah ! Même ça ( en montrant notre comptoir du doigt ) c’est une entreprise.. il ne s’agit pas seulement d’avoir des immeubles tu sais
Je n’aimais pas parler de moi, du coup je préférais écouter… Voici comment je me tissais donc une belle amitié avec cet inconnu
Deux semaines plus tard, comme d’habitude, je faisais mon boulot, tout allait bien, j’avais déjà plus de cinquante mille de réserve d’argent et ce que je comptais faire ? M’en aller de cette maison et ouvrir mon propre comptoir de beignets
– Bon! Il se fait tard! Aujourd’hui ça n’a pas été mais on a pu vendre quand même
BELINDA: C’est vrai! On range alors!
Nous avions rangé puis chacune est rentrée chez soi sauf que pour moi, je ne devais plus jamais entrer dans cette maison cette nuit là
Je venais tout doucement sur la pointe des pieds pour entrer dans la maison quand tout a coup j’ aperçois une ombre dans un coin, puis je reconnais cette voix entrain de pleurer
BELINDA: Berly
Elle sursuate et cours vers moi
BELINDA: Mais qu’est ce que tu fais dehors ?
Elle ne m’a pas répondu, j’ai vu la porte de la maison s’ouvrir et Michele est sortie
– tu demandes ce qu’elle fait dehors que toi même tu fais quoi dehors ? Comme tu es déjà grande, tu vas donc aller rester d’où tu sors avec ta sœur ! Tu pensais que personne ne savait que tu fais tes vas et viens ici, j’ai dit à ton oncle ou c’est toi qui reste ici ou c’est moi..
Elle ne parlait pas doucement, elle parlait fort et je sais que mon oncle entendait tout mais il n’avait même pas répondu
– Partez de chez moi!! Allez dormir où vous voulez !! D’où vous sortez!! Ce n’est pas moi qui ai tué vos parents
Cette phrase m’avait tellement brisé le coeur, tellement que je n’ai même plus voulu entrer dans cette maison, je n’ai plus voulu entrer, je comprenais la vie désormais et je savais que je devais me battre et non vivre dans une maison où on nous maltraitait
En voulant partir pour une destination inconnue, j’ai suivi mon oncle dire que
– Et celle qui vend les beignets ou c’est quoi là ! Quand je vais arriver là-bas demain peut-être elle ne va plus jamais vendre les beignets dans ce carrefour
Voici donc comment avec Berny on se mit à marcher dans la nuit sans savoir où partir puis à un moment je me rappelle de quelque chose
BELINDA: L’argent!! On a oublié l’argent !!!
J’étais décidée de repartir là-bas et réclamer au moins mon argent, j’étais prête à mourir pour cet argent ce soir quand je suis Berny me dire
– Belinda, regarde
Elle avait pris la peine de retirer l’argent dans la cachette et le dimissiler dans son caleçon ….
A SUIVRE…

Episode 9

Mi_Ange_Mi_Démon ep 9
Une nuit des plus glaciale, cette heure ne m’avait jamais trouvé éveillée mais aujourd’hui je marchais sans direction fixe à la recherche d’un abri juste pour attendre que la matinée se pointe
Je ne sais même pas quelle heure il était mais la nuit me semblait vraiment être longue… Le seul abri auquel j’avais pensé était notre comptoir où nous vendions les beignets, il y’avait quand même une toiture et des planches sur lesquels nous pouvions nous reposer
BELINDA: On ira au comptoir en attendant le matin pour voir comment on va faire
Je pensais à mes parents, je sais qu’avec eux vivants, nous ne serions jamais dans cet état… Mon petit frère Romar qui les avait rejoins.. c’était triste… J’espère qu’il se repose en paix auprès d’eux désormais
On n’avait pas de quoi se couvrir, ni poser notre tête à part ces planches dures qui allaient sûrement nous faire très mal au dos par la suite
J’avais essayé de mettre Berny à l’aise pour qu’elle dorme mais moi, il m’était impossible de fermer l’œil, déjà pour le fait que je ne pouvais pas dormir mais aussi parceque je devais veiller sur nous
Dieu merci toute la nuit fut calme, je me rappelais des paroles de mon oncle par rapport à la vendeuse de beignets, je ne voulais pas causer de problèmes à cette maman qui avait tout fait pour moi alors j’ai quitté les lieux avant qu’elle n’arrive
Nous avions près de soixante milles ou plus donc j’estimais qu’on pouvait survivre avec, mais pour combien de temps ?
Le matin j’avais excessivement faim, Berny aussi, nous sommes allées dans un cafétérias pour manger quelque chose, c’est comme cela que les dépenses avaient commencé
Nous étions fatiguées et honnêtement avec cette nuit difficile, il nous fallait un endroit où l’on pouvait dormir à l’aise
Je suis allée payer une chambre dans un auberge , puisqu’il fallait aussi que l’on prenne un bain… Pendant ce temps je cherchais comment investir mon argent pour en gagner plus
Le même soir, je suis allée chez ma tantine qui m’avait appris à faire les beignets mais bien évidemment mon oncle était passé lui dire quelques mots
BELINDA: Bonsoir tantine
– Pardon! Reste là-bas ! Je ne veux pas les problèmes avec ton oncle! Il est arrivée ici le matin pour me menacer qu’il n’aimerait plus te voir ici! Depuis que je suis dans ce quartier, je n’ai jamais eu les problèmes avec quelqu’un… On n’a jamais parlé sur moi comme ce matin là devant les gens! Donc s’il te plaît, je ne veux plus que tu m’aides ! Tu va m’excuser
Ça se voyait qu’elle avait eu peur et comme elle était calme de nature, ça n’a pas valu la peine de négocier même, elle était catégorique et claire, je devais partir
Autant de choses qui me poussaient à manger la terre que de retourner là-bas dans cette maison…
En réalité je n’avais aucune issue, je ne comptais réellement sur rien, je ne savais pas d’où viendra ma délivrance puisque je ne connaissais personne qui pouvait m’aider, je n’avais que ma petite sœur et ma petite sœur comptait sur moi
Déjà trois jours dans l’auberge et l’argent ne fait que diminuer, je dois me dépêcher de réfléchir avant qu’il ne nous reste que dalle .. un soir, je décide de marcher à la recherche d’un emploi même si c’est serveuse quelque part, je vais faire
Mais malgré toutes mes recherches je ne trouve rien même pour le plus bas salaire je ne vois rien! Toute désespérée je retourne à l’auberge mais en cours de route, je suis les klaxons d’une voiture
Au début je ne peux pas imaginer qu’il s’agit de moi qu’on appelle, j’ai la tête baissée, je suis triste et aussi pensive
– Belinda !!
Quelqu’un m’appelle ! Je me retourne pour regarder d’où viens cette voix et je reconnais la voiture, c’est ce gentil inconnu qui m’appelle… Ça fait plaisir de le voir, je souris et je traverse la route
Il ouvre la portière et me laisse entrer dans la voiture, je lui demande ..
BELINDA: Comment tu vas ? Ça fait longtemps
– Moi je vais bien, c’est à toi que je demande comment tu vas!! Je suis passé aux beignets et je ne t’ai pas trouvé, deux fois déjà ! Ta mère m’a fait comprendre que tu ne travaillais plus là-bas
BELINDA: Ma mère ?
– Oui la dame qui fait les beignets !
BELINDA: Ce n’est pas ma maman . Tu te trompes
– Ah bon ? Je pensais que c’était ta maman .. désolé et elle est où ta maman ?
Cette question me ressortait l’horrible scène du fameux soir là où mes parents avaient été assassinés comme des vulgaires poulets et automatiquement elle me rendait triste
BELINDA: J’ai perdu mes deux parents il ya presque un an et je suis venue habiter chez mon oncle, la vie n’a pas été facile du coup, je me suis mise à me battre pour manger ma soeur et moi
Bref, je ne lui avais pas vraiment tout dit mais je lui avais dit l’essentiel, comme par exemple qui étaient mes parents… il a eu de la compassion pour moi et m’a dit
– Donc maintenant, tu es à l’auberge avec ta sœur ! Vous payez avec l’argent que vous étiez censé épargner .. mince quelle cruauté ! On peut faire ça à des enfants ?
J’étais juste là, je ne répondais pas, j’étais triste, ensuite il m’a dit
– indique moi ou vous êtes, on va prendre ta soeur je vais vous garder chez moi le temps qu’on trouve une solution
BELINDA: D’accord
Nous sommes allés à l’hôtel et il a pris ma sœur puis nous sommes allés chez lui… Il avait juste un studio, il nous a permis de dormir sur les canapés et lui dans la chambre
– Je vais trouver une solution, c’est difficile ce que tu dis mais je peux te trouver quelque chose à faire si tu es prête
BELINDA: Tout ce qui pourra me faire gagner de l’argent je ferai, je suis prête à tout
Nous avions passé deux jours et L’inconnu car jusqu’ici je ne connaissais même pas son nom passait des coups de fil, je le suivais juste parler de moi en demandant même un simple poste de femme de ménage mais c’était difficile à trouver
Puis un bon soir alors qu’il rentrait de son boulot, il me dit, bon demain tu vas aller à Ebolowa, j’ai un ami là-bas qui t’attend pour un petit boulot, il va t’attendre et te recevoir
Je ne connaissais pas Ebolowa, en même temps j’avais peur mais comparé à ce que je vivais, je pouvais prendre ce risque
Voici donc comment le lendemain matin après avoir reçu toutes les indications possibles, je prenais la route pour Ebolowa avec Berny… Ma première fois de voyager toute seule
Ce n’était pas loin de là, juste quelques heures, nous sommes arrivés et quelqu’un m’attendait, un jeune garçon qui m’avait demandé de le suivre après m’avoir posé la question je de savoir si j’étais Belinda
Nous sommes arrivés dans un cabinet d’avocat, et il m’a dit
– En fait, le patron n’est pas là mais il a demandé que je vous montre où vous allez travailler ! C’est ici et vous êtes censés faire le ménage dans tous les bureaux chaque matin… Votre chambre se trouve là-bas
Il me montra une petite chambre quelque part dans un coin de la cour
– Donc vous pouvez vous installer en attendant qu’il rentre et on viendra vous appeler
Avais je le choix ? Je suis allée mettre mes quelques habits que j’avais acheté avant le voyage, la chambre était petite, mais alors très petite, nous sommes entrées Berny et moi
Tant qu’il y’avait un lit, ça nous allait, on devait seulement se battre ainsi… Quelques minutes après, le jeune garçon est venu m’appeler que le patron était là et voulait voir sa nouvelle employée
Je suis allée le rejoindre dans son bureau, il était assis la tête baissée en me parlant
– donc c’est toi Belinda, je pense que mon gardien t’a dit de quoi il s’agit, je ne tolère pas d’indiscipline, je suis très stricte, tu me déranges une seule fois et je te vire, je m’en fou de savoir où tu vas aller, mais je te mets à la porte, j’ai accepté parceque c’est mon ami qui m’a appelé avec insistance… Les bureaux doivent être propre avant huit heures du matin, je ne sais pas comment tu vas t’arranger mais à huit heures tout doit être propre … Des questions ?
BELINDA : Non monsieur
– D’accord! Moi c’est monsieur …
il leva la tête et je le vis s’arrêter de parler quand il me vit, puis il continua…
– Armand, monsieur Armand !
A SUIVRE…

Episode 10

Mi_Ange_Mi_Démon ep 10
Il m’avait l’air très stricte vraiment, j’avais même eu peur, je préférais encore l’inconnu que j’avais rencontré à Yaoundé… Mais celui ci, je ne le sentais pas vraiment
Si j’avais eu la possibilité de faire marche arrière peut-être je l’aurai fait, mais il continua en disant
– Tu auras un salaire de cinquante milles francs tous les mois! Tu seras logée ici et tu devras te débrouiller pour manger !!
BELINDA: D’accord monsieur!
Je ne m’étais pas attardée sur sa réaction lorsqu’il m’avait donné son nom, ni sur son expression lorsqu’il m’avait parlé de mon contrat… Ça ne me disait rien, tout ce que je voulais c’était une stabilité, travailler pour pouvoir gagner de l’argent
– Tu peux donc maintenant dégager de ma vue!
Comme ci il parlait à un vulgaire chien de la rue… Je ne me suis pas offusquée face à cela, j’ai tourné mon dos et je suis allée rejoindre ma sœur! Il nous restait un peu d’argent, nous avions acheté les premiers gâteaux que nous avions vu passé en attendant
J’ai été livré en matériel de ménage et tout le reste plus tard dans la soirée… J’étais assise dehors quand je vis la maison se vider, tous étaient entrain de rentrer chez eux probablement, je vis monsieur Armand monter dans sa voiture et partir
Je devais faire le ménage et avant huit heures, tout devait normalement être propre! Je m’étais donc levée à cinq heures pour commencer le boulot
Il y’avait par là, cinq à six bureau, pas très sale, je me devais de juste dépoussiérer les quelques coffres et nettoyer le sol
En une heure de temps tout était propre, ça m’avait fatiguée tout ça, jamais je n’avais fait ce genre de chose de ma vie
Je gardais bien le rythme mais je devais attendre la fin du mois pour pouvoir mettre quelque chose dans le ventre… Je le dis parceque après une semaine nos économies tarissaient déjà , il fallait bien se nourrir pour être en forme
Deux semaines plus tard, nous n’avions plus un seul radis et il me restait encore deux semaines avant de recevoir ma première paye
J’ai donc pris mon courage et j’ai décidé de demander de l’aide au patron… J’avais calculé lorsqu’il sortait du bureau pour aller le croiser
BELINDA: Monsieur!! Monsieur !!
Il s’arrêta et fronça les sourcils, je voulu m’arrêter mais puisque j’étais déjà sur la lancée, j’ai continué
BELINDA: Excusez moi, mais je voulais vous soumettre un problème
ARMAND: Il s’agit de quoi ?
Sa voix grave qui faisait peur, on aurait dit qu’il devait me gifler quand il me parlait
BELINDA: En fait avec ma sœur, les économies dont nous sommes venues avec sont terminées, puisque vous devez me payer dans deux semaines, je ne sais pas si vous pouviez nous donner une avance pour qu’on puisse survivre en attendant
Il a commencé à sourire, puis il m’a dit
ARMAND: Passe demain dans mon bureau dès que je serai là
BELINDA: Vraiment ? Merci monsieur! Merci c’est gentil!!
Il n’a plus rien dit et il est parti… J’étais motivée, je me disais qu’il n’était pas si méchant que ça en fait, je suis allée annoncer la bonne nouvelle à Berny en lui faisant de belles promesses
Hâte de dormir, ce matin je me lève avec toute la confiance du monde, je termine mon travail et impatiemment j’attends l’arrivée du patron
Il est 9 heures quand je vois sa voiture garer dans le parking, je suis contente, je le laisse entrer et souffler un peu… Trente minutes après, je suis devant sa porte, je toque et il me demande d’entrer
ARMAND: Ah…euuh tu m’as dit que c’est quoi ton prénom encore là ?
BELINDA: Belinda…
ARMAND: Voilà Belinda! Ok! Tu es là comme on s’est dit hier c’est ça ?
BELINDA: Oui monsieur!
Il ouvrit un de ses coffres et sortit cinquante milles qu’il me tendit, je pris l’argent avec amour, tellement fière j’étais , je me suis mise à lui dire merci
BELINDA : C’est vraiment gentil de votre part , merci monsieur
Et là, je n’avais pas vu le piège… Il me dit
ARMAND: Ne gaspille pas tes merci , quelqu’un d’autre en aura surement besoin… Quelqu’un chez qui tu iras travailler désormais
BELINDA: Pardon monsieur!
ARMAND: Tu es virée d’ici !!
J’ai reçu comme un choc dans ma poitrine, je me suis mise à trembler les billets en main
BELINDA: Mais pourquoi monsieur ? Qu’ai je fais?
ARMAND: Justement rien! Mais tu es virée! Tu te crois où là ? Dis moi un peu! Ton premier mois de boulot, tu oses venir deux semaines plus tard venir me demander de l’argent ?
BELINDA: Mais monsieur, je vous ai expliqué les raisons
ARMAND: Je m’en fou de tes raisons !! Je m’en fiche carrément !! Ici on mérite un salaire quand on a travaillé, pour le reste tu te bats comme tu peux, si tu n’es pas capable de le faire, alors aurevoir
BELINDA: Monsieur! Je suis désolée, je vais vous rendre l’argent et je vais attendre mais s’il vous plaît, ne me…
ARMAND : Dehors immédiatement !! Et vous avez deux jours pour vous trouver un autre logement
Il se mit à travailler sur ses dossiers, très concentré pendant que j’étais là, tremblante, ne sachant quoi faire… Je repartais à zéro .. j’avais gâché ma chance… Maintenant que me restait il à faire ? Retourner à Yaoundé ? Revoir l’inconnu pour lui dire que j’avais merdé ou alors retourner chez mon oncle ?
Retourner chez mon oncle était la dernière option, autant mieux mourir que de partir vivre dans cette maison une fois de plus! Il me restait deux jours pour trouver une solution
Ce n’était pas évident dans une ville comme Ebolowa, la principale activité fructueuse est la moto, je ne savais même où on mettait la clé de démarrage sur une moto
Il nous restait un jour, enfin nous étions à la veille lorsque quelqu’un toqua à la porte… C’était le gardien
BELINDA: Oui
– Le patron a dit qu’il veut trouver ses bureaux propres demain matin
BELINDA: Qui ça ? Le boss?
– Oui
J’ai regardé Berny, je n’en revenais pas! Je n’étais même pas sûre que c’était vrai tout ça, mais j’ai dit ok…
Le lendemain comme avant je me suis levée très tôt et j’ai terminé le boulot, il est arrivé et il ne m’a même pas parlé, même chose le soir lorsqu’il partait, et ceci durant de nombreux jours, jusqu’à ce que je fasse un mois plein, il fit appel à moi dans son bureau
BELINDA: Bonjour mon…
ARMAND: Hop!
Il me fit signe de me taire…
ARMAND: Je ne sais pas si une fois, tu as eu à travailler de ta vie où on te faisait des faveurs… Sache que moi je n’en fais pas ! Tu as tes soucis, alors tu t’arranges à les gérer, tu ne me casses pas la tête.. ok? C’est la toute première et dernière fois que tu viennes me demander quelque chose… Toi et moi, n’avons rien à se dire! Tu fais ton boulot et à la fin du mois, je te paye! Le reste ne me concerne pas! J’espère que je me suis fais comprendre
BELINDA: Oui monsieur!
ARMAND: Voici la date à laquelle je devais te payer mais tu l’as déjà eu ton salaire et aujourd’hui je te refais un nouveau contrat, puisque tu es une nouvelle employée anciennement virée… Donc de ce fait, tu auras désormais un salaire de trente milles francs… À toi de voir si tu acceptes ou non!!
A SUIVRE…

Episode 11

Mi_Ange_Mi_Démon ep 11
Trois mois déjà que je travaille dans ce cabinet comme femme d’entretien, rien n’est facile mais je m’adapte comme je peux… J’essaye de faire des économies et je tiens toujours à ouvrir mon comptoir de beignets
Je fais tout mon possible pour être exemplaire, je n’aimerai plus qu’on coupe mon salaire car déjà avec trente milles, nous ne nous en sortons pas Berny et moi , si on doit manger, si bien-sûr nous devons prendre soin de nous car une femme ce n’est pas comme un homme
J’approche de mes vingt ans et Berny je crois en a dix huit déjà… J’essaye de lui faire comprendre qu’une femme ça se bat, une femme ça ne va pas croiser les bras, je sais qu’elle me comprend car elle même voit ce que l’on vit
BELINDA: Je ne t’envoie pas chercher un boulot n’importe où, mais si tu as la possibilité de voir quelque chose à faire, n’hésite pas! On pourra faire assez d’économie et ouvrir notre comptoir à nous même
Mon patron, je le voyais désormais rarement, je n’osais même plus croiser son regard… Lorsque je voyais sa voiture entrer dans le parking, j’entrais me cacher à l’intérieur… J’avais peur que mon simple regard puisse l’énerver pour que je me retrouve encore dans la rue…
C’était un homme assez mystérieux dirai je… Parfois lorsque je savais qu’il ne me voyait pas, je le surprenais entrain de sourire avec d’autres employés comme son gardien par exemple, je le voyais sortir des billets pour son gardien en lui demandant de prendre un jus pour étancher sa soif mais à moi, je n’avais que droit à mon pauvre petit salaire
À Berny , j’avais donné le feu vert de sortir, la ville n’étant pas grande, je savais qu’elle ne pouvait pas aller bien loin et aussi ça lui permettait de trouver quelque chose à faire, pendant que moi je me consacrais à la lessive et l’entretien de notre chambrette pleine de moisissures
Voici donc comment un soir, Berny est rentrée à la maison et me dit
BERNY: J’ai trouvé quelqu’un chez qui je pourrai travailler
BELINDA: Et c’est qui ce quelqu’un et dans quoi exactement tu vas travailler
BERNY: C’est un livreur de gâteau, j’irai prendre par jour cinquante gâteaux pour vendre dans la ville et j’aurai vingt cinq francs par gâteau
BELINDA: Donc si je comprends bien, si tu vends les cinquante gâteaux tu auras mille deux cent cinquante francs
BERNY: Oui exactement !
BELINDA: Non! Déjà tu n’es pas sûre de vendre ces gâteaux, de deux pour moi c’est risqué, tu vas marcher dans toute la ville seule, je ne suis pas d’accord!
J’avais essayé de raisonner ma petite sœur, la convaincre à abandonner cette idée mais elle s’est entêtée, elle m’a fait comprendre qu’elle n’était plus une enfant et qu’elle aussi voulait faire quelque chose de sa vie pour nous sortir de là… Au final je fus contrainte d’accepter
Mais en tant que grande soeur, je suis allée m’assurer que c’était vrai ce qu’elle me disait, j’ai rencontré le monsieur, un étranger et nous avions causé, il m’a rassuré que son business était sérieux alors j’ai juste mis ma sœur en garde
BELINDA: Au moindre soucis, tu reviens à la maison rapidement… D’accord?
BERNY: D’accord grande soeur!
J’étais inquiète, c’était la première fois que je me séparais d’elle, elle passait toute la journée à marcher en ville avec un seau de cinquante beignets sur la tête… Ce qui était bien et en même temps bizarre c’est que chaque jour, elle rapportais son bénéfice, elle venait avec ses mille deux cents cinquante chaque soir et me remettait de garder
BELINDA: Mais comment tu fais pour vendre ces beignets chaque jour
BERNY: Je vais beaucoup dans des écoles, ça passe beaucoup mieux par là
BELINDA: D’accord! C’est super!
BERNY: Les gens en redemandent même au point où parfois, je suis obligée de repartir charger chez lui pour aller vendre
Ce qui était vrai car parfois elle revenait avec plus que ce qu’elle m’avait dit au départ, je trouvais cela bien avec le temps car je voyais très vite que notre projet pouvait désormais se réaliser avec encore beaucoup de courage et de persévérance
Le temps passait et nous étions calme, mais avec mon boss les choses changeaient, il avait adopté une attitude assez bizarre depuis pratiquement une semaine déjà… Il venait s’asseoir sur le banc public en face de notre chambre et y passait des heures à me regarder, le visage froissé, si il n’était pas assis , il était devant la porte du cabinet toujours entrain de me regarder
Je ne savais pas si j’avais à faire à un psychopathe ou alors si il cherchait juste un moyen pour me faire déguerpir de là, une chose est sûre, dans ma tête je comptais bien ne pas finir ma vie là… Déjà cinq mois que j’y travaille
Berny et moi avions déjà économisé quelque chose comme cinquante milles par là, nos activités continuent à tourner normalement, je suis a la maison et moi je sais que Berny est au boulot, mais grande est ma surprise de constater qu’il est déjà vingt heures et elle n’est pas encore revenue
Je suis vraiment inquiète, je vais où j’avais rencontré son employeur mais la boutique est fermée, je n’ai aucune nouvelle de ma sœur
Je peux piquer une crise, personne ne veut me dire où ce monsieur habite, je ne sais de quoi ils ont peur mais ça se voit que personne ne veut parler , je rentre mais je n’arrive pas à trouver le sommeil
Je suis obligée de rentrer et attendre le matin… Alors très tôt le matin je sors de la chambre et je vais directement où j’avais vu son employeur, je ne fais pas le ménage dans les bureaux ce jour là..
Dieu merci quand j’arrive, il est entrain d’ouvrir sa boutique
BELINDA: Bonjour monsieur
– Oui!! C’est quoi ?!
BELINDA: Je n’ai pas revu ma soeur depuis hier
– Et ?
BELINDA: Mais elle travaille chez vous, c’est pourquoi je suis venue vous demander si vous ne l’avez pas vu
– Je l’ai vue, elle est même chez moi, elle m’a volé cent mille francs hier et je lui ai dit que si je n’ai pas mes cent milles francs elle restera ma prisonnière
J’ai senti comment la terre a tourné dans ma tête, je croyais avoir mal suivi, Berny voleuse ?
BELINDA: Mais où est elle ?
– Pourquoi tu veux savoir ?! Si tu as les cent milles francs je te la ramène
Je me suis mis à supplier cet homme de toutes mes forces, pendant des heures, il m’a dit que si il n’ya pas son argent, alors je n’aurai pas ma sœur
À un moment je me suis rendue compte que ça ne servait à rien, j’étais prête cette fois à tout… Ayant cinquante milles francs à la maison, je suis allée les chercher en me disant que je pouvais venir avancer et régler le reste dans les fins de mois avenir
Net au moment où j’entre dans la grande cour, mon patron est là devant la porte du cabinet
ARMAND: Madame bonjour! D’où sortez vous ?
Je baisse les yeux, je respire tellement fort
ARMAND: Approchez ici
Je m’approche de lui, la tête toujours baissée et il me dit
ARMAND: Maintenant répondez moi! D’où sortez vous! Les bureaux sont sales depuis le matin pendant que madame est dehors en balade
BELINDA: Non monsieur, il ne s’agit pas de ça , je n’étais pas en balade
Je me mets donc à lui dire d’où je sortais, il me regarda, son regard devenait différent de ce que j’avais l’habitude de voir, puis il dit
ARMAND: Attends moi!
Il alla dans son bureau chercher les clés de sa voiture puis il vint et me dit
ARMAND: Monte on va!
J’ai cru que je rêvais, je suis montée dans la voiture et nous sommes allés chez l’employeur de ma sœur… Lorsque nous sommes arrivés et que nous sommes descendus, j’ai d’abord remarqué que l’employeur avait excessivement de respect pour Armand, a la limite même c’était de la peur, Armand lui dit
ARMAND: Je t’ai déjà parlé avec ton histoire de malhonnêteté dans cette ville, tu ne veux pas m’entendre n’est ce pas ? Je crois que ce que je vais donc commencer par faire sera de fermer cette boutique, peut-être là tu seras un peu plus calme..
– Pardon monsieur Armand, je vous en prie, ne fermez pas ma boutique, j’ai une famille à nourrir
ARMAND: Et pour nourrir ta famille, tu dois escroquer les autres ? C’est ça n’est ce pas ? Je vais d’abord la fermer et tu as deux minutes pour que cette petite apparaisse ici maintenant
– Monsieur Armand, je vous jure je ne vais plus jamais le faire!
ARMAND: Une minute trente secondes
Je vis l’employeur prendre son téléphone et parler une langue étrangère, pendant ce temps Armand ne faisait que compter
ARMAND: Trente secondes…. Vingt…dix…
Et Berny apparu devant la porte, on était venu la déposer
ARMAND: Tu es chanceux mais comme je t’ai dit, demain je viens fermer cette boutique ! Ça va un peu te calmer pour un bon moment
Il se dirigea vers la voiture et nous dit
ARMAND: Allons y!!!
A SUIVRE…

Episode 12

Mi_Ange_Mi_Démon ep 12
J’aurai parié ma vie et même pour tous ces gens là qui m’étaient chers que Armand ne pouvait pas réagir de cette façon, de m’aider… Je n’avais pas compris son geste, un moment il était en colère et maintenant il avait pris notre défense devant cet étranger malhonnête qui avait inventé cette histoire juste pour nous extorquer de l’argent
Nous sommes montés dans la voiture et personne ne parlait, nous étions assises derrière Berny et moi, Armand conduisait et son visage avait toujours cette mauvaise mine là, il ne parlait à personne, même nous guetter au rétroviseur, il ne le faisait pas, il venait de nous aider mais j’avais peur, je me disais que c’était l’expulsion comme nous étions entrain de rentrer
Nous sommes arrivés, nous sommes descendus de la voiture, il est allé dans son bureau, nous avions rejoins notre chambrette et on ne s’est plus vu de cette journée là
La peur Berny et moi, nous ne savions pas ce qu’il préparait, il avait gardé le silence durant des jours, il ne nous parlait pas, il entrait et ressortait, même venir s’asseoir comme il avait parfois l’habitude depuis un certains temps, il ne le faisait plus
Entre temps, j’avais continué de travailler, je n’avais pas reçu de nouvelles alors ça veut dire que j’étais toujours employée mais par contre à Berny j’avais demandé de ne plus rien faire, je devais me battre pour nous deux, c’était mon devoir de grande soeur
BELINDA: Vivement qu’un jour, ce calvaire s’arrête ! Je suis fatiguée ! J’aimerai tant que papa et maman soient là
BERNY: Je t’assure ! Ils me manquent tellement
BELINDA: Tu n’es pas la seule! Romar aussi me manque beaucoup
C’est ce qu’on faisait quand nous étions deux, on ne pensait qu’à nos parents et à notre frère, que de tristes souvenirs, normal les bons avaient été noyés depuis longtemps
Les jours passaient, le travail continuait, je faisais tout pour prendre soin de Berny comme je pouvais et jusqu’ici tout allait bien
– Le patron te demande
Le gardien qui était venu me dire… Ce genre de patron, le simple fait d’être convoquée dans son bureau pouvait créer en moi, un tsunami d’émotions surtout la peur
BELINDA: Dis moi, il ya un problème ?
– Je ne sais pas! Vas y!
Je suis allée dans son bureau, je l’ai trouvé il était de dos en regardant par la fenêtre après m’avoir demandé d’entrer
ARMAND: Comment tu vas ce matin ?
BELINDA: Bien monsieur
ARMAND: D’accord! Je constate que tu fais très bien ton travail! Je tenais à te féliciter pour ça ! Tu sais c’est comme je t’ai dit quand tu es entrée ici, je ne récompense qu’au travail, je ne suis pas de ceux qui encouragent la paresse, la corruption, le faux en général
BELINDA: Merci!
ARMAND: Je tenais à te le dire et pour la première fois avoir une certaine conversation avec toi
Mon coeur s’est mis à battre, on n’était jamais sur avec ce genre de personne … Il était le genre de personne qui pouvait t’apprécier à l’instant et à la seconde d’après faire le contraire
BELINDA: Oui monsieur je vous écoute !
ARMAND: Mon ami… Celui qui t’a envoyé chez moi, m’a raconté une histoire sur toi! J’avoue ce jour j’étais très occupé donc je n’ai pas suivi, j’avais juste retenu que vous êtes des orphelins c’est ça ?
BELINDA: Oui! C’est la vérité ! Mes parents ont….
ARMAND: Je ne t’ai pas demandé de quoi sont morts tes parents, ça ne me regarde pas et je ne suis pas désolé pour ça, et tâche juste de répondre aux questions que je pose! Tes parents je ne les connais pas alors ils ne m’intéressent pas!
BELINDA: D’accord monsieur
Je me demandais si des personnes étaient même gentilles dans ce monde, c’était cruel de suivre quelqu’un parler ainsi des gens qu’il ne connaissait même pas! J’avais envie de lui donner des blâmes mais c’était mon patron et je me devais de bien me tenir
ARMAND: Et qu’est ce qui s’est passé après la mort de vos parents? N’avez vous pas une famille ?
BELINDA: Il s’est passé que nous sommes allées vivre chez notre oncle et là-bas on a vécu tout l’enfer sur terre au point où notre petit frère est décédé par négligence
Il ouvrit les yeux d’étonnement…
ARMAND: À ce point ? Tu as quel âge ?
BELINDA: Bientôt 20 ans!
ARMAND: D’accord! Je suis par contre désolé pour ton petit frère!! Mais ton oncle, il fait quoi dans la vie ?
BELINDA: Rien du tout, il est chômeur
ARMAND: Et comment réussit il à vivre ? Nourrir sa femme et ses enfants si il en a
BELINDA: Deux femmes et trois enfants!
ARMAND: En plus un polygame… Hahahaha!
La première fois que je l’avais vu sourire puis il Est assis et a continué à m’écouter très attentivement
BELINDA: Je le voyais parfois sortir et revenir tout content, il rapportait à ses femmes des cadeaux et nous la seule chose dont on avait droit était des babouches
ARMAND : Donc tu dis que chaque mois, il sortait de la maison et revenait heureux avec des présents pour ses épouses !
BELINDA: Exactement
ARMAND: Comment il s’appelle déjà ton oncle ?
BELINDA: Robert Sawa Ntsama
ARMAND: Et ton papa! Il n’avait pas de maison, de biens, je ne sais pas!
BELINDA: Si si papa avait deux villas et quatres voitures
ARMAND: Et où sont passées les maisons et les voitures ?
BELINDA: Il m’a dit que tout cela appartenait à l’état et qu’ils avaient récupéré tout leurs biens
ARMAND: Ahn d’accord! Donc ça fait près d’un an que tu es dans la rue
BELINDA: Oui exactement !!
ARMAND: J’ai compris! Bon revenons à nous! Comme je disais, je te félicite pour ta discipline et ton bon boulot, je vais de ce pas remettre ton salaire à cinquante mille francs comme au départ car j’estime que tu as finalement compris ce que tu es venue faire ici… Ensuite je veux que tu me changes cette robe que tu portes tout le temps, je suis fatiguée de la voir et mes clients aussi
Il me tendit une enveloppe avec cent mille francs à l’intérieur…
ARMAND: Ton salaire de ce mois et l’autre pour ta garde robe ! Je crois que c’est tout
BELINDA: Mer…
ARMAND: Hop!! Pas de merci, c’est ton dû ! Ne crois pas que je te l’ai offert! Je ne te l’ai jamais offert, tu as travaillé pour l’avoir c’est comme ça!!
BELINDA: D’accord monsieur!
ARMAND: Tu peux partir maintenant!!
Ce jour est le jour où j’avais souris depuis la mort de mes parents, j’étais tellement heureuse… Je suis allée rejoindre Berny et on dansé dans la chambrette jusqu’à avant d’aller au marché acheter de nouveaux vêtements
Deux jours après, nous étions toutes belles dans nos nouvelles robes, de nouvelles sandales et quelques t-shirt aussi
Je me lève comme d’habitude pour aller faire mon travail, cest a dire laver les bureaux, mais je ne vois pas ma raclette, mon seau ni mon éponge, je fouille mais rien, je vais vers le gardien et je lui demande, il me dit
– Une personne t’a remplacée et elle est actuellement entrain de travailler
J’ai senti comme un poids sur mes épaules, je suis allée vérifier et j’ai trouvé une dame qui avait effectivement commencé le boulot
Le courage même de lui parler, je n’avais pas! Je suis juste ressorti et le gardien ajoute
.
– Le patron a dit que vous faites vos sacs aussi, une voiture viendra vous chercher, vous partez d’ici
Je venais de parler avec Armand il ya quelques jour mais c’était quoi ce changement là, ça m’avait tellement énervée que je suis allée dire à Berny qu’on devait partir d’ici
BERNY: Qu’est ce qui se passe ?
BELINDA: Ne me pose pas de questions et plie tes choses!
J’étais très énervée, la colère montait, je parie que si Armand était devant moi, je lui aurait dit des méchancetés
Nous avions terminé et voilà une voiture qui vint nous chercher, bien-sûr que nous sommes montées Berny et moi et on s’est mis à rouler jusqu’à une maison dix minutes après
– Descendez!!
C’est avec la peur que nous sommes descendues tout en serrant nos sacs contre nous, puis en jetant un coup d’œil dans un coin de la cour, je reconnu la voiture de Armand
– Suivez moi!!
Avait dit le chauffeur … Nous l’avions suivi, nous sommes entrés dans la maison et il a dit
– Patron elles sont là !
ARMAND: D’accord!! Laissez nous
– D’accord patron !!
On nous laissa avec le patron, il était assis, il se leva et dit
ARMAND: Bonjour, j’espère que vous allez bien! Désolé de ne vous pas informé plus tôt que Quelqu’un devait te remplacer au cabinet, c’est simplement parceque ma femme de ménage à démissionné et il fallait que je la remplace
Je cherchais le rapport entre mon boulot et sa femme de ménage avant qu’il ne continue en disant
ARMAND: Donc désormais c’est ici que tu, non, que vous allez travailler, vous êtes chargées de rendre et de préserver cette maison brillante comme elle est là… Ceci est votre nouveau boulot toutes les deux désormais !!
A SUIVRE…

Episode 13

Mi_Ange_Mi_Démon ep 13
J’ai regardé Berny, Berny m’a regardée, je me demandais si nous étions entrain de rêver ou bien, on nous donnait un endroit meilleur que l’autre pour continuer notre boulot
ARMAND: Vous serez logées chacune dans sa chambre en bas dans les dépendances, la nourriture est ouverte pour tout le personnel de la maison, l’eau et le courant aussi
BELINDA: Mer…
ARMAND: Hop!! C’est ainsi que je traite mes employés pour avoir un meilleur rendu, ainsi quand je décide de te virer, je le fais avec raison car tu ne me diras pas que tu manques de quelque chose
Il me scruta des yeux de la tête aux pieds puis il me dit
ARMAND: Toi, tu vas aussi t’occuper de ma chambre, elle doit toujours être propre ! Je te donnerai une clé… C’était tout!
Il disparu en allant je ne sais où ! Son gardien était venu nous chercher pour nous amener dans nos chambres respectives… Enfin quelque chose qui ressemblait à nos chambres du vivant de nos parents, on avait des toilettes et tout le reste à l’intérieur
Nous nous sommes installées et on est venu nous dire que le travail avait déjà commencé… La maison était grande, donc Berny et moi nous nous sommes partagées les pièces, en plus de la chambre du patron, ça me faisait même un ménage de deux heures de temps si je devais bien faire
Je sentais un apaisement du cœur, j’étais même très fière de travailler dans ce cadre plus sain… On s’est mis à bosser sous les instructions du gardien qui nous guidait car nous ne connaissions pas encore la maison
Nous avions terminé et la nourriture est venue à nous… Ça me rappelait les servantes de chez nous… Elles étaient prises au petit soin et surtout respectées
J’ai senti que le ciel était déjà entrain de s’ouvrir pour moi, ma famille de là haut veillait sur nous, de chez mon oncle aujourd’hui nous étions dans une maison gagnant de l’argent normalement et aux petits soins
Ici, pour voir Armand, il devait juste te convoquer ou alors le dimanche quand il faisait son sport dans la cour, à part ça, il pouvait se passer une semaine sans que je ne le vois de mes yeux, surtout que nos dépendances étaient en bas et derrière l’entrée principale
J’avoue que malgré tout, on s’y plaisit, on avait assez de temps pour se reposer et aussi penser à autre chose, notre projet de beignets par exemple
Voici déjà six mois que je travaille dans cette maison et un soir, c’était un dimanche matin je pense, j’étends une voiture entrer dans la concession, il est deux heures, je viens de terminer ma prière… Lorsque la voiture gare j’entends des voix, je reconnais celle de Armand qui parle très fort, il m’a l’air agité mais quelque chose attire encore plus mon attention, il n’est pas seul, je suis d’autres voix, des voix féminines
ARMAND: Je vais vous baiser ce soir comme jamais je ne l’ai fais !
Dit il dans un ton comme jamais je n’ai suivi auparavant, les filles à côté de lui sont entrain de rire et quelques minutes après s’en suivent des gémissements, ils ont commencé à le faire dehors pendant de longues minutes, puis il dit
ARMAND: Allons continuer à l’intérieur !!
C’était ma première fois de penser au sexe avec autant d’envie, j’entendais juste parler à l’école et parfois à la télé mais jamais je n’avais eu envie d’avoir des rapports avec quelqu’un , ça ne me passait même par la tête, du moins jusqu’à ce jour
Le lendemain, je me suis réveillée et j’ai fais ce que j’avais à faire… Lorsque je suis arrivée dans la chambre de Armand, c’était la catastrophe, elle était sale et en désordre comme jamais je n’avais vu, je ne vous parle même pas de l’état de la maison… Il avait plu a la veille donc la boue était au rendez vous partout
Mais puisque c’était mon travail, j’ai tout arrangé… Le lendemain aux environs de vingt heures, je fus convoquée dans la maison par Armand qui voulait urgemment me voir
– Il vous attend dans sa chambre
J’y suis allée, mais cette fois je n’avais pas peur, je faisais bien mon travail et je me disais que c’était encore une façon de me remercier
Lorsque j’ai pointé mon nez, j’ai trouvé la chambre dans un mauvais état, tout était en désordre, rien n’était à sa place et la chambre n’était pas la seule chose à être dans cet état là, Armand était torse nu et sur les nerfs
ARMAND: Bonsoir demoiselle
BELINDA: Bonsoir mo…
ARMAND: Mon argent, il est où ?
J’ai senti mon coeur fait boom
BELINDA: Quel arg…
ARMAND: Ne joue même pas avec moi, où est mon argent?!!
BELINDA: Mais monsieur, je ne sais pas de quoi vous parlez! Votre argent
Il avait ce petit sourire sarcastique là, il se mit ainsi à sourire…
ARMAND: Je ne sais pas pour qui tu me prends mais fais moi confiance, tu vas me remettre cet argent, il est inadmissible que tu sois la seule à entrer dans ma chambre, aujourd’hui je cherche mes deux cent cinquante milles qui étaient ici, tu oses me dire que ce n’rst pas toi
BELINDA: Je vous assure monsieur, je n’ai pas vu votre argent, je ne sais même pas de quoi vous êtres entrain de parler, j’ai fais le ménage comme je le fais chaque jour et je n’ai pas vu la trace d’un argent… Je pense que ce n’est pas la première fois que vous laissez de l’argent dans cette maison mais toujours est il que quand vous revenez il est là
ARMAND: Tu penses avoir à faire à un enfant quand je te regarde, je suis entrain de te dire que je veux cet argent! Ne m’oblige pas à devenir méchant envers toi
Il avait l’air sérieux, il était convaincue que c’est moi qui ai pris cet argent, je ne sais même pas si j’allais réussir à lui prouver le contraire
BELINDA: Monsieur je vous jure, je n’ai pas pris votre argent
ARMAND: Ok! Comme je suis déjà fou! On va faire simple!!
Il prit son téléphone, il composa je ne sais quel numéro mais il avait appelé des éléments d’une brigade
ARMAND: Oui s’il vous plaît envoyez moi des éléments, j’ai attrapé une voleuse là! D’accord je suis là
Et il raccrocha… Je me suis mise à pleurer comme une petite fille… Papa me racontait souvent la souffrance des prisonniers, je détestais cet endroit et à l’allure où allait les choses, je suis sûre que je n’allais pas échapper
ARMAND: Je t’ai demandé de me remettre cet argent doucement et personne ne devait être au courant mais non, tu n’as pas voulu m’écouter, je crois que quand tu dormiras avec quelques rats ce soir, ta mémoire va se rafraîchir
J’étais tétanisée, qui était réellement cet homme ? Je ne savais pas encore! Il se mit encore à fouiller quelques coins de la chambre avant de s’exclamer en disant
ARMAND: Je fouille même quoi? Pourquoi je vais fouiller des endroits où je n’ai pas mis mon argent ? Bon sang !!! TU SAIS QUE JE DEVAIS FAIRE QUOI AVEC CET ARGENT ?! TU ES LA SEULE QUI ENTRE DANS CETTE CHAMBRE ET TU VEUX ME DIRE QUE MON ARGENT S’EST VOLATILISÉ ?
Je n’arrivais même plus à répondre… Quelques minutes après, les éléments étaient là… Nous sommes sortis de la chambre et il a dit
ARMAND: Amenez là !! Lorsqu’elle vous dira où est mon argent, je viendrai la chercher !
Je me rappelle de ce soir, j’avais fait pipi sur moi, les supplications et les justifications étaient vaines, ça ne marchait pas! C’était mort! J’étais dans la voiture pour une cellule , une cellule inconnue
A SUIVRE…

Episode 14

Mi_Ange_Mi_Démon ep 14
Je n’avais jamais mis mes pieds près d’une simple brigade ou d’un commissariat mais aujourd’hui j’allais y dormir
Pendant que les gendarmes s’en allaient avec moi, Armand était entrain de nous regarder, ce regard noir sur moi, je ne l’oublierai jamais
Je ne sais pas qui était ce gars dans cette ville mais les gens lui donnaient beaucoup de respect, même les gendarmes lui donnaient du respect
On m’a mise dans le car, une chance pour moi, je ne faisais pas de résistance donc je n’ai pas eu droit aux menottes ou à une brutalité quelconque, nous étions entrain de rouler et j’étais entrain de pleurer
– Ma soeur toi tu voles Armand ? Ce gars peut te laisser mourir en prison si tu ne remets pas son argent
BELINDA: Ce n’est pas moi, je n’ai pas volé son argent! Je n’ai rien fait
– Hum! C’est qui alors? Apparemment à part lui tu es la seule à entrer dans sa chambre, il n’aime pas les problèmes mais ce n’est pas celui à provoquer, il est d’une méchanceté incroyable
BELINDA: Je ne vois pas pourquoi je prendrai son argent, il me paye déjà assez bien
Pendant qu’on roulait, le téléphone de celui qui menait les troupes se mit à sonner
– Oui Monsieur Armand ?
– Torturez là ! Faites la parler!! Je ne sais pas comment vous allez vous y prendre mais elle doit parler!
J’avais suivi comment il grondait avec une voix plein de rage
– D’ac…D’accord monsieur!!
Je voyais déjà ma vie défiler! Si on ne t’a jamais emmené à la simple cellule, tu ne peux pas comprendre ce que je vivais à cet instant
Nous sommes arrivés à la brigade et le commandant a demandé si c’était moi la voleuse
– Apparemment ! Mais elle nie les faits mon commandant
– Elle nie les faits que est ce que je lui ai demandé si c’était elle qui avait pris l’argent ou pas ? Les petites filles ci, on t’amène travailler quelque part, tu pars tu voles… On va te donner le goût de voler, ne t’inquiète pas! Officier Mbassi!!?
– Oui commandant
– occupez vous d’elle!!
Je l’ai vu prendre une machette, puis il s’est dirigé vers moi et m’a tiré par le bras comme.une vulgaire chèvre… Nous sommes arrivés dans un couloir et il m’a demandé de m’asseoir à même le sol
Je pensais qu’il devait seulement me découper, j’essayais de le convaincre que je ne savais rien de tout ça, mais en réalité les ordres ne venaient même pas de lui, il obéissait juste
Ce soir, je n’avais jamais pleuré comme ça depuis la mort de mes parents, même lorsque Romar était décédé, je n’avais pas pleuré de cette manière là
Cet officier m’a tapé en bas des pieds pendant plus d’une heure de temps, je le voyais lui même déjà fatigué de le faire mais, les ordres venaient du commandant qui avait demandé qu’on me donne du bon café chaud comme ils appellent
Je détestais Armand, je détestais le ciel, je détestais la vie, j’étais innocente mais ils me traitaient comme une vulgaire voleuse… C’est fou ce que la justice était incomprise…
On a terminé de me maltraiter ainsi puis on m’a jeté dans une cellule pleine de rats avec de l’eau stagnante dotée d’une odeur qui donnait la nausée extrême… En j’y avais fait trois jours !
Le matin du troisième jour, on est venu m’appeler de sortir, je n’avais même plus de force, je marchais à peine, on me soutenait, on m’a amenée jusqu’à la voiture du chauffeur qui m’attendait et voici comment je suis retournée à la maison
J’ai trouvé Berny qui était très contente et en même temps triste de me voir…
BERNY: Belinda, tu es là ma grande soeur! Mais d’où sors tu dans cet état ?
Demanda t elle d’un air étonné, j’ai compris que Personne ne lui avait rien dit sur ce qui m’était arrivé…
BERNY: Tu ne me réponds pas ?!
À part le fait d’être fatiguée, j’avais l’air de quelqu’un qui sortait d’un kidnapping, j’étais sale, je sentais la sueur, je sentais les rats, je devais prendre un bain
BELINDA: Donne moi de l’eau à boire et je vais me laver!
BERNY: Ok ok!
Elle a couru me chercher une bouteille d’eau que j’ai avalée à la trompette avant de m’effondrer sur le ciment cherchant la force d’aller prendre un bain
Je n’avais même pas le courage de raconter à Berny tout le calvaire que j’avais vécu, ceci faisait déjà quelques heures que j’étais revenue à la maison, je cherchais une issue, tout me passait par la tête, j’etais couchée juste à réfléchir, à penser à mes parents
A chaque moment de peine, de douleur, je pensais à eux, moi la fille chouchoutée de papa, j’étais devenue celle là qu’on traitait de voleuse, moi qui ne manquait de rien… C’est fou ce que la vie nous réserve comme surprise, je n’avais jamais imaginé que ça devait arriver , que ça devait se passer ainsi
Je ne savais même pas si je devais reprendre le boulot ou pas dans cette maison, mais lorsque je la voyais en pensant que seule Berny devait s’en occuper, alors j’allais lui donner un coup de pouce… Je souhaitais qu’on s’en aille de cette maison, mais je ne sais pas pourquoi je n’arrivais pas à trouver une solution, on aurait dit que quelque chose me retenait là pour m’empêcher de bouger, en réalité c’est que j’avais peur !
– Le patron t’appelle ! Il dit qu’il veut te voir tout de suite
BELINDA: Dis lui que je ne peux pas venir !
Je ne m’étais pas reconnue, je venais de dire NON à mon boss! Lorsque le gardien est parti, j’ai regretté mon refus mais il était trop tard, sûrement la nouvelle était déjà arrivée dans les oreilles de Armand… J’étais d’ailleurs prête à subir tout, le pire n’était plus le renvoie car je cherchais justement un moyen de partir de là
J’ai attendu que le gardien revienne mais lorsque j’ai entendu quelqu’un toqué, ça n’avait rien du gardien car je connaissais sa façon de le faire
BELINDA: Qui est ce ?
Il n’a pas répondu, il a encore toqué une seconde fois
BELINDA : Je demande qui est ce ?
ARMAND: Hrum Hrum ( Il racla da gorge ) c’est Armand, j’ai demandé à te voir et on est venu me dire que tu as dit que tu ne venais pas !
BELINDA: Oui, je ne voudrai pas être accusé encore pour quelque chose que je ne connais pas
ARMAND: C’est justement pour cela que je suis là, écoute moi s’il te plaît
Il avait une voix douce, comparée à celle qui parlait quand on m’avait emmenée a la brigade là, il y’avait un changement au point on aurait pas dit la même personne
ARMAND: S’il te plaît..!!
Je suis allée ouvrir et il est entrée, nous étions debouts et il m’a dit
ARMAND: En fait, si je suis là, c’est juste parceque je venais te demander pardon, cet argent j’ai découvert que ce sont les filles avec lesquelles je suis rentré qui l’ont pris, je ne me souvenais plus d’être revenu avec des filles à la veille, puisque le lendemain je n’ai vu personne et le pire c’est que je connais ces filles depuis, donc je….
Je l’ai coupé , j’en avais marre de l’écouter, je pensais aux souffrances de trois jours que j’avais passé, alors je me suis lâchée et oui je le tutoyais
BELINDA: Dis moi à quoi tes excuses serviront ! J’ai été maltraité injustement par des hommes en tenue durant trois jours et maintenant tu viens t’excuser ? Ça va enlever les douleurs que je ressens? Ça va enlever ce traumatisme ? Pourquoi le seigneur est il méchant ? Si il savait qu’après la mort de nos parents c’est ainsi que nous devrions vivre, il n’avait qu’à me prendre avec eux! Je suis fatiguée d’être traitée comme une vulgaire personne, pourtant je ne cherche qu’à survivre!! Qu’ai je fais de mal ? Qu’ai je fais seigneur!!
J’ai pleuré et je me suis couchée sur mon lit les larmes aux yeux… C’est ainsi que le sommeil avait eu raison de moi, lorsque je me suis réveillée, il était déjà parti…
A SUIVRE…

Episode 15

Mi_Ange_Mi_Démon ep 15
Je me disais bien que ma façon de lui parler allait précipiter mon départ de cette maison mais comme je l’ai dit, j’étais prête à partir, je ne voulais plus rester où je devais souffrir… Je disais au ciel que si j’étais la pour souffrir alors qui suis je pour combattre sa volonté, il n’avait qu’à me faire souffrir jusqu’à la fin de ma vie sur terre
Le matin Berny m’a demandé ce qui s’est passé car elle m’avait suivie parler et je lui ai raconté
BERNY: Tu sais, si tu n’es plus à l’aise ici, on peut s’en aller
BELINDA: Mais où? Où veux tu qu’on aille Berny ? Aller encore squatter dans un hôtel ? Pour combien de temps ? Avec combien d’argent ?
Je voulais moi même m’en aller mais je n’avais pas de réponse à ma question et Berny aussi… Mais une chose est sûre nous devrions trouver une solution, c’était très important
J’avais de la haine et du mépris pour Armand, lorsqu’il revenait du boulot et que j’étais assise dehors, j’entrais dans la chambre, je sentais qu’il voulait me parler mais je ne voulais rien lui dire, j’avoue aussi que j’avais peur de lui car si il insistait pour me voir, je serai partie en même temps
Mai pour le reste, je faisais tout pour ne pas lui adresser ma parole, même mon salaire, il le donnait à Berny de venir me remettre, je continuais mon travail comme d’habitude… Ça faisait déjà encore six mois, je venais d’avoir vingt et un ans
BERNY: Tu penses qu’on peut sortir de cette maison maintenant Belinda
BELINDA: Attends je terminé de compter cet argent
BERNY: Vas y!
BELINDA: On a pu économiser deux cents cinquante mille francs! Je ne sais pas si on cherche une chambre on pourra faire quelque chose qui va nous rapporter
BERNY: Je sais que tu n’es plus à l’aise dans cette maison et je souhaite qu’on aille d’ici
BELINDA: D’accord! Nous allons courir le risque de voler de nos propres ailes
BERNY: Voilà !
BELINDA: On ira dire à Armand qu’on souhaite partir
BERNY: Ça marche !
Le courage d’aller lui dire alors, nous n’avions pas! Vue que j’étais la grande soeur, Berny m’avait demandé d’aller parler pour nous deux mais moi aussi je ne trouvais pas le courage
Ce fut a mon tour de chercher à lui parler sans qu’il ne prête attention à moi… Comment faire , comment dire ? Il rentre tard et est enfermé dans sa chambre, même le gardien n’a pas l’accès pour lui parler normalement
Mais un matin avant qu’il n’aille au travail, je l’intercepte et je décide de lui dire
BELINDA: Bonjour monsieur!
ARMAND: Oui bonjour Belinda, j’aurai même envie de parler avec toi ce soir, j’ai des choses à te dire, je ne trouve pas du temps depuis avec le travail qui me donne des nerfs
BELINDA: D’accord! Je serai là ce soir ! Mais je voulais aussi vous dire quelque chose!
ARMAND: Oui, il ya un soucis ?
BELINDA: Oui! Non pas en tant que tel, juste que je venais vous dire que Berny et moi ne souhaitons plus travailler ici
J’ai vu ses yeux s’ouvrir, son regard se braquer sur mes lèvres, sûrement se demandant si il avait bien entendu
ARMAND: Mais pourquoi ? Qu’est ce qui ne va pas ?
BELINDA: Rien, on a juste décidé de faire autre chose et d’aller vivre toutes seules
ARMAND: Si c’est toujours à cause de ce qui s’était passé, je t’ai demandé pardon, je suis désolé et tu le sais! Je suis habituée à vous ici ça fait plus d’un an! Jamais je n’ai travaillé avec des personnes ici pendant plus d’un an
BELINDA: Je vous comprends mais c’est notre choix
ARMAND: D’accord! Si vous le dites! Informez moi le jour de votre départ tout simplement
BELINDA: D’accord !! Je passerai ce soi comme prévu ce …
ARMAND : Non! Ça ne servira à rien! Laisse tomber!
C’était comme ci je venais de traverser une étape de la vie, je me sentais libre pourtant j’étais entrain de me tromper, la haine était entrain de me conduire à la perte… Je suis allée annoncer la nouvelle à Berny qui sauta de joie
Deux cent cinquante milles qu’on voyait comme les millions de francs, je vous assure… Nous avions très vite trouvé une chambre, acheter les accessoires pour équiper et tout ce qui allait avec et maintenant il ne nous restait que quarante cinq milles francs quand tout ceci fut terminé
Vous connaissez la location dans ce pays, les moins d’avance et tout ce qui va avec , l’argent était fini, il fallait qu’on mange…même pas deux mois et Nous avions commencé à souffrir…
Encore nous avions commencé à chercher des boulots dans des bars mais tout était déjà pris
BERNY: Belinda on mange quoi ce soir ?
BELINDA: Le riz qu’on a fait hier est terminé déjà ?
BERNY: C’est ce que j’ai mangé ce matin! C’est terminé
BELINDA: Je ne sais pas!! Voici ce qui nous reste
Je présentai une somme de cent cinquante à Berny, nous étions déjà au troisième mois
BELINDA: Tu penses que ce fut une bonne idée de quitter chez Armand
BERNY: Non! Je pensais que ça serait une bonne idée mais la, on s’est trompées
BELINDA: Exactement, on aurait dû attendre trouver autre chose avant de prendre cette décision
BERNY: Je suis d’accord! Tu penses que si on va vers lui, il pourra nous pardonner ?!
BELINDA: Je ne pense pas! Je ne sais pas! J’ai peur d’aller et qu’il me repousse!
BERNY: Humm!! Qu’est ce qu’on va faire? Je pense que cette fois nous l’avions nous même cherché !
BELINDA: Ah c’est vrai!
Pour vivre on faisait la vaisselle chez des femmes qui vendaient la nourriture, combien gagnons nous ? Deux cent francs par jour ou alors un plat de nourriture, c’était ça le bail avec ces dames près des bars… Ça devenait horrible et difficile… Le savon de toilette était terminé depuis des semaines, tout était fini..
Le temps passait tellement vite que nos cinq mois d’avance étaient déjà terminés, maintenant il fallait qu’on paye le nouveau mois… Avec quoi devrions nous le faire, on frisait l’expulsion eh oui! Ça n’avait pas tardé, après le mois qu’on devait payé, les fils du bailleur nous expulsa hors de sa conversion en pleine nuit, ses fils transportaient nos choses pour les déposer en route
– Vous croyez que notre père a construit pour vous? Sortez allez rester loin en route là-bas
Nous voici donc en pleine nuit, il était minuit passée, sans direction , sans abri, sans solution
Pendant que nous sommes placées là Berny et moi, on voit une voiture venir vers nous, j’ai peur , je me dis que ce sont des bandits mais je reconnais la grosse voiture de course de Armand, la voiture s’approche et je me rends compte qu’il s’agit de lui même au volant
Armand était un homme assez influent dans cette ville, il n’avait pas cessé de nous surveiller, de nous espionner, il mettait les gens derrière nous, il savait qu’on ne devait pas s’en sortir, il a été au courant à la même seconde où on avait expulsée
Il nous a regardé, il a souris et il a dit
– Chargez vos choses derrière et on y va!
Nous avions mis les choses derrière la voiture et nous sommes retournées chez lui, il m’a appelé Berny et moi dans son salon, il a demandé qu’on nous donne à manger
Il avait renouvelé son équipe de maison…
ARMAND: Comment trouvez vous la vie sans parents ? Dites moi !
On n’a pas répondu… Il a continué en disant
ARMAND: Ella est dure n’est ce pas?! On ne sait pas comment faire, quelle direction prendre, où mettre la tête, on se dit qu’on est les plus malheureux! On se pose la question de savoir pourquoi nous! N’est ce pas? Bon appétit! Mangez!
Cet homme était très mystérieux, mais il faut l’avouer je le trouvais en même temps humain, gentil, il avait ce côté là et quelque chose me disait qu’il voulait juste paraître sévère, peut-être c’était juste avec ses employés qu’il le faisait
ARMAND : Vous avez terminer de manger ?
BELINDA: Oui!
ARMAND: D’accord! On va faire quelque chose maintenant! On va travailler avec des contrats! Je sais que vous avez besoin de boulot, mais avant signe ici Belinda
Je n’ai même pas lu le papier, j’ai signé, tellement j’avais peur et j’étais fatiguée
ARMAND: nous sommes liés durant toute cette année… Donc a compter de cette date jusqu’à cette même date mais de l’an prochain… D’accord ?
Il était d’abord hors de question que moi je m’aventure encore pour aller tester quoi que ce soit
BELINDA : Mais apparemment vous avez désormais une femme de ménage… Nous allons nous répartir comment ?
ARMAND: Qui t’a parlé de femme de ménage? Désormais tu seras là directrice de cette maison ! Un peu comme une maîtresse, tu es chargée de vérifier que tout va bien, que tout le monde fait bien son travail, que tout le monde est à l’heure, que tout le monde a fini son boulot avant de rentrer … Tu comprends un peu!!
Je n’ai pas répondu parceque j’étais abasourdie par ce qu’il me disait
ARMAND : C’est ce que j’ai voulu te présenter comme poste le soir où tu m’as dit que tu démissionnais mais je n’ai pas voulu insister pour voir ce que tu devais devenir puisque c’était ton choix, mais bon, je pense que je te dois bien ça
Il sourit et se leva pour aller dans sa chambre…
A SUIVRE…

Episode 16

Mi_Ange_Mi_Démon ep 16
Rassurez vous je ne dormais plus dans la dépendance comme avant, j’avais eu droit à une chambre interne et c’est comme cela que j’avais aménagé… Je me posais vraiment des questions sur Armand… Était ce toujours parcequ’il m’avait accusé à tort où je me suis retrouvée maltraitée ? Ou alors il était juste gentil mais voulais se faire passer pour celui qui était sévère et stricte ? Mon salaire était passé à soixante quinze milles francs…
 » Tu verras que ce n’est pas facile de veiller sur près de huit employés, les hommes sont plus difficiles à gérer que le matériel  » m’avait il dit un jour et après j’avais confirmé qu’il avait raison
Entre ces femmes qui volaient la nourriture pour causer les problèmes a ceux qui étaient chargés de faire le marché, il y’avait aussi ceux qui volaient les objets précieux dans la maison, je ne parle pas de ceux qui gâtaient les appareils, d’autres qui ne venaient pas au boulot ou alors qui venaient et dès que tu les avais vu, disparaissaient aussitôt pour aller à d’autres occupations
Ça avait l’air d’une tâche facile mais rien n’était facile, vue mon âge encore, certains allaient même jusqu’à me menacer si je les accusais chez le patron
– C’est ma ville ici hein, je connais tous les bandits, dès que tu fais seulement qu’on me vire, ne marche plus dehors! Je vais te faire du mal
Comment avoir peur de ce genre d’individus quand on avait l’homme le plus influent de la ville comme patron… Dès qu’il revenait le soir, je rendais juste compte jusqu’aux menaces et c’est comme cela que le concerné se retrouvait d’abord fessé dans un commissariat, avant de recevoir des menaces au cas où j’avais seulement mal à la tête, il serait responsable
J’étais en sécurité, j’avais décidé d’être l’employée calme, soumise respectueuse et c’est comme cela que j’ai commencé à m’entendre avec Armand
Le soir quand il revenait du boulot et que je devais faire le compte rendu pendant qu’il mangeait, il me demandait de manger avec lui à table
ARMAND : Je t’avais dit que ça serait difficile, tu sais ici, ils sont paresseux et ce sont eux qui veulent avoir de l’argent pour vivre à tout moment, mais maintenant alors personne ne veut travailler! Et quand tu es stricte avec eux comme ça, ils te voient comme une mauvaise personne.. Mais moi je ne suis pas là… Tu travailles, tu gagnes de l’argent, au cas contraire, je n’ai pas de sentiments
Il ne m’avait jamais parlé de lui et parfois je le regardais, je voulais en savoir plus, ce jour là, je ne sais pas mais je lui ai demandé où étaient ses parents, il a sursauté , m’a regardée bizarrement et m’a dit
ARMAND: Je ne voudrai pas en parler! Ne parlons jamais de mes parents toi et moi s’il te plaît
BELINDA: Mais pourquoi ? Moi je….
ARMAND: Belinda, je t’ai dit, ne-par-lons ja-mais-de-mes-pa-rents … C’est clair ?
BELINDA: J’ai compris
Il était tellement impulsif que quand il avait dit NON c’était mieux de ne pas insister
ARMAND: Je suis sur un dossier là, et tu devras m’aider dessus, j’attends juste que ça aboutisse et je vais t’en parler… Si on réussit à l’avoir tu seras sûrement une grande dame! Et puisque tu as toujours émit l’envie de partir , tu pourras enfin t’en aller
Je ne savais même pas de quoi il parlait et je ne pouvais même pas imaginer, j’étais même loin de le faire…
– Armand je suis là…
Ah je ne vous ai pas parlé d’elle, c’est vrai qu’elle n’est pas importante dans notre récit mais elle a œuvré pour pleine de choses… Je vous présente sa petite amie, enfin je pense… Erlia
Je ne l’avais d’abord jamais aimée, elle était désordonnée, elle aimait la vie de luxe, quand elle venait chez Armand pour le weekend, elle
Passait son temps à visionner, a manger, elle terminait, elle abandonnait tout où elle était… Je suis d’accord qu’il y’avait des personnes pour ça mais au moins dresser le lit où ils dormaient, jeter le paquet de chips dans lequel on a mangé ? elle ne le faisait pas!
Chaque weekend elle avait droit à cinquante mille minimum francs pour sa semaine c’était une étudiante…
ARMAND: Ah tu es déjà là ? Va dans la chambre j’arrive !!!
C’est juste à ça qu’elle servait, la chambre…
Armand n’avait plus mis du temps il est allé rejoindre sa copine…
ARMAND: Tu peux rester visionner si tu veux! Il n’y aucun soucis
J’aimais son sourire quand il était gentil, c’était craquant et parleur
Je ne me mêlais pas de sa vie privée et je ne savais pas comment il allait même prendre cela du coup, mal sûrement, alors je préférais gérer ce qui me concernait
J’avais fait donc déjà deux ans comme directrice ou maîtresse de la maison si vous voulez, au début de la deuxième année, j’ai décidé d’envoyer ma petite sœur à l’école, je voulais qu’elle ait au moins le bacc
ARMAND: C’est une très bonne idée! Tu es intelligente et ambitieuse…c’est bien!! Il ya des établissements, je peux voir certains proviseurs pour son intégration… Là n’est même pas un soucis!
J’avais déjà parlé avec Berny donc elle était d’accord
BELINDA: ça serait une bonne idée !! Et je pense que ça faciliterait les choses
Aussitôt dit, aussitôt fait, Armand avait vu ses relations et voici comment Berny avait repris l’école en classe de troisième, j’avais préféré, elle était intelligente, j’avais confiance en elle pour son examen
J’avais donc déjà vingt et trois ans, sans petit ami et vierge… C’est normal à un âge on y pense vraiment, j’étais devenue une as de la masturbation… Mais comment allais je rencontrer mon petit ami lorsque j’étais toujours à la maison , lorsque les seules sorties que je faisais c’était avec Armand pour aller faire certaines courses et parfois manger un plat quand il voulait prendre de l’air… Une seule chose positive dans tout ça, est que ça nous rapprochait tous les deux… Mais jusqu’ici rien ne s’était dit de concret
Un soir alors que je visionnais, je l’ai suivi entrer dans la concession, puis dans la maison, il est arrivé et m’a balancée une chemise avec des papiers à l’intérieur
BELINDA: Qu’est ce que c’est ?
ARMAND : Mais ouvre la! Hahahaha
J’ai ouvert la chemise et a l’intérieur je n’ai rien compris, je voyais juste le nom de mon oncle écrit partout et le mien aussi
BELINDA: Attends je ne comprends pas !
ARMAND : Tu te souviens du papier que tu avais signé le jour que je t’ai récupérée dans la rue avec ta soeur ?
BELINDA: Oui
ARMAND: En vérité, tu signais un papier qui me donnait le droit de poursuivre ton oncle en justice pour arnaque, abus de confiance, faux et tout ce que tu veux, comme je voulais… Tu es l’héritière légitime de ton père et tu as le droit sur tous ses biens
BELINDA: Mais et l’état dont il…
ARMAND : Quel état ? Hahaha Il t’a juste trompée parce-que tu étais une enfant, mais il mangeait l’argent de ton père avec la complicité de certains cadres… Il a vendu les maisons et les voitures, mais pour les maisons, on va les récupérer car c’était avec de faux papiers… C’est long à expliquer mais sache que la procédure est en cours et dès qu’elle aboutit, tu seras riche , car ton père avait beaucoup d’argent !!
Mes yeux se sont mis à scintiller, je me suis levée et je suis allée tomber dans les bras de Armand, je l’ai serré si for… C’était la meilleure nouvelle de ma vie depuis la mort de mes parents… il a réagit bizarrement, il m’a même repoussée je vous assure mais pas de façon brutale
ARMAND: Je sors du boulot, je ne sens pas du tout bon, je suis plein de sueurs donc que… Les calins, ça sera pour une autre fois.. merci merci
Il m’a encore expliqué que ça prendrait vraiment du temps voir un ou deux ans pour que tout aboutisse mais que je serai restituée bientôt des biens de mon père…
ARMAND : Ce n’est qu’une question de temps !!
A SUIVRE…

Episode 17

Mi_Ange_Mi_Démon ep 17
J’étais allée tout raconter à Berny, je lui avais dit que nous serions riche, je lui avais dit que notre vie devait bientôt changer… Vous pouvez imaginer ce que ça fait de savoir que bientôt on pourra s’offrir ce que l’on veut, faire ce que l’on avait toujours rêvé de faire, je devais devenir un grand docteur et si tout se passait bien, peut-être pourrai je réaliser mon rêve et tout ceci grâce à qui ?
ARMAND: Pourquoi tu es si pressée ? Je ne t’aurai pas du te parler de ça ! Hahahahah
BELINDA: C’est juste que je veux voir mon oncle croupir dans un trou, ce méchant avec sa femme Michèle
ARMAND: Calme toi, ça viendra, il sait qu’il est en difficulté, nous sommes encore entrain de rassembler toutes les preuves qui sauront l’accabler directement, mais ne t’inquiète pas! Je t’avais dit que ça prendrait du temps
BELINDA: D’accord!
J’étais impatiente… Chaque soir quand Armand rentrait, je voulais qu’il me dise que le procès était demain, que mon oncle était déjà dans une des prisons du pays, oui je n’avais aucune pitié pour cet homme
Je souhaitais le regarder dans les yeux, le jour où sa sentence devant tomber dans un parquet, lui qui m’avait tant fait souffrir, il devait payer à son tour
Dès que je le voyais seulement avec des papiers, en main, j’étais tout excitée, je pensais que c’était pour me parler du problème, mais non, je me trompait toujours … On avait même commencé à faire cela comme du jeu
La première fois que j’ai ressenti de la jalousie ce fut le jour où j’étais dans ma chambre et il était avec Erlia au salon, je ne sais pas comment les disputes avaient commencé mais elle s’est mise à lever la voix sur lui
– Non! Tu ne me parles pas comme ça pour si peu Armand, tu m’avais promis que tu devais m’aider pour ce problème mais aujourd’hui tu me racontes quoi là ? Bon dis moi comment je fais maintenant, quand j’avais déjà eu des projets sur cet argent
ARMAND: Tu sais que je t’ai toujours aidée quand tu as un soucis d’argent mais là à me parler comme ça parceque je t’ai dit que je n’ai pas d’argent aujourd’hui, je pense que tu en fais trop
– Si tu savais donc que tu n’aurais pas l’argent tu devais me dire depuis et je devais me débrouiller ailleurs
ARMAND: Ailleurs ? Tu es étudiante et tu dis que tu devais chercher ailleurs? En quoi faisant ? Tu travailles où ? Je pense que jusqu’ici je suis celui là qui te donne de l’argent pour tout tes besoin
– Ce n’est pas ton problème de savoir où je vais trouver cet argent
ARMAND: Ah tu veux me comprendre que tu as d’autres personnes qui te donnent de l’argent!! Mais si c’est le cas tu n’as qu’à leur demander
– Armand tu ne dis rien! Je ne sais même pas pourquoi je discute avec toi, tu n’as qu’à penser ce que tu veux mais la seule chose que je te demande c’est ceci : Est ce que tu ne me donnes pas l’argent que je te demande ?
ARMAND : Si j’avais , je t’aurai donnée mais là je n’ai pas d’argent à te donner
– Ok! Je ne vais pas aussi dormir chez toi aujourd’hui, tu vas dormir seul, tu vas faire l’amour avec ton lit ce soir
ARMAND: Donc si je comprends bien, je te donne de l’argent juste parceque tu viens coucher avec moi ? Hahahaha! Les vérités commencent déjà à sortir
– De quelles vérités est ce que tu parles ? Je suis juste fâchée de ton comportement
ARMAND: Et bien-sûr tu n’es pas compréhensive
– Toi tu l’es ? Est ce que toi tu comprends que j’ai une cotisation que je dois donner demain ?
ARMAND: Je n’ai pas! Tu n’as qu’à partir si tu veux!
– D’accord ! Je vais partir!
ARMAND : Aurevoir!!
J’ai juste suivi le portail s’ouvrir, Erlia était partie… Je me suis mise à réfléchir sur ce qui s’était passé… Armand ne pouvait pas manquer d’argent pour remettre vingt milles francs à cette fille, je ne sais pas pourquoi il avait réagit ainsi mais il avait ses raisons
ARMAND: Belinda!! Belinda !!
Il était entrain de m’appeler, je suis sortie le trouver au salon devant la télé, il m’a dit
ARMAND : Ça va ? Tu faisais quoi dans ta chambre ?
BELINDA: Rien! J’étais juste allongée
ARMAND: Ah d’accord! J’espère que je ne t’ai pas dérangée
BELINDA: Non! Ça va !
ARMAND : Assieds toi!
J’ai pris place sur le fauteuil à côté de lui.. il s’est levé et il est allé où se trouvait son bar pour ensuite revenir s’asseoir avec deux verres
ARMAND: Tu as déjà bu du vin ?
BELINDA: Non jamais !!
ARMAND : Hahahahah !! Ah bon? Ok! Aujourd’hui tu vas un peu goutter!
Il a ouvert une bouteille de whisky, et il a servit nos verres avec des glaçons… Il a pris son verre et en une gorgée, il a tout avalé… J’ai pris le mien et j’ai voulu faire comme lui, mais je me suis mise à tousser , ça piquait, ça avait un goût assez bizarre et particulier… Normal je n’avais jamais bu une liqueur pareil…
ARMAND: Hahahahahah!! C’est doucement ! Ne fais pas comme moi! On boit du whisky doucement..
BELINDA: Et pourquoi vous , vous l’avez bu d’une gorgée
ARMAND: Parceque je suis habitué, ce n’est pas la première fois que je bois ainsi… En fait je bois comme cela parceque j’ai des soucis
Je me suis dis que c’était en rapport avec Erlia, et je n’ai pas hésité à lui demander
BELINDA: Qu’est ce qui se passe avec ta copine? Je t’ai suivi lever la voix
ARMAND : Ah elle veut de l’argent mais je ne donne pas! Je n’aime pas les filles matérialistes comme elle… A chaque fois que tu vois une fille, c’est juste pour dépenser ?
BELINDA: Bah ! C’est votre copine
ARMAND: Oui! Près de quatre ans ensemble mais depuis un certain moment, je sens comme ci je suis son porte monnaie… Juste ça !!
BELINDA: C’est toi qui l’as habitée ainsi
ARMAND: Je ne refuse pas! Mais même quand quelqu’un t’aide de temps en temps! Prouve quand même que tu mérites cette attention qu’il te porte
Il a mis l’argent dans sa poche et il a sorti un liasse de billets et m’a dit
ARMAND: Voici l’argent mais aujourd’hui, j’ai dit que je vais voir si elle va accepter ce que je lui dis mais tu vois, elle a préféré partir trouver une solution ailleurs
BELINDA: C’est dommage ! Mais je pense que tu devrais lui en parler! Lui dire qu’elle doit comprendre lorsque tu as et lorsque tu n’en as pas
ARMAND : Bah je vais essayer! Mais bon! Prends un troisième verre
BELINDA: Merci
On parlait en buvant et maintenant j’avais déjà pris le goût, le rythme et je trouvais désormais cette liqueur bonne sans savoir que …
ARMAND: Belinda… Belinda!!
Je suivais quelqu’un appeler mon nom sans voir qui c’était, la terre tournait, j’essayais de me lever mais à chaque fois je tombais
ARMAND: Reste calme, je vais te conduire dans ta chambre
Il me soutenait, jusqu’à ce qu’il me dépose dans mon lit, avant de ressortir
J’avais dormi ce jour jusqu’à je ne sais quelle heure, j’étais fatiguée à mort, je n’avais jamais eu cette sensation auparavant.. Et c’était drôle pour moi
Puis vint un soir, il avait une soirée je ne sais où, ,il s’apprêtait et je le voyais tout le temps au téléphone mais la personne semblait ne pas décrocher, à un moment, je l’ai suivi gronder
ARMAND : Si tu savais que tu ne devais pas venir tu devais me dire, tu ne peux pas me faire t’attendre comme ça et ne pas venir par la suite, je crois que … Attends.. attends! Laisse moi parler!! Je pense que c’est mieux que toi et moi arrêtions tout ceci, je ne veux plus te voir chez moi, reste où tu te trouves et ne composes plus jamais mon numéro
Il raccrocha son téléphone et alla s’asseoir les mains sur la tête, je suis venue et je lui ai demandé ce qui n’allait pas, il a levé la tête, il m’a regardé de la tête aux pieds et il m’a dit
ARMAND: Viens un peu voir
Nous sommes allés dans sa chambre et j’ai trouvé une robe sur le lit, une robe rouge, elle était belle, mais alors très belle, il m’a dit
ARMAND: Essaye un peu cette robe voire!
BELINDA: Pardon?
ARMAND: Prends cette robe et va la mettre sur toi!!
J’ai pris la robe et je suis allée la mettre, elle m’allait comme un gant, je suis revenue lui montrer et il a crié
ARMAND:;Waouh!!! Tu es magnifique… Essaye ces talons!!
J’ai mis les talons et c’était nettement ma pointure… Les choses du destin ? Puis il a juste dit
ARMAND: C’est bon!! Tu m’accompagnes à la cérémonie !!!
A SUIVRE…

Episode 18

Mi_Ange_Mi_Démon ep 18
BELINDA: Pardon ?
ARMAND: Je dois me rendre à une cérémonie et je dois obligatoirement être accompagné, du coup actuellement je n’ai personne sur la main et comme par magie, ce vêtement te va bien ainsi que cette paire d’escarpins
Il ne m’avait même pas demandé mon avis, était il entrain de m’imposer de sortir avec lui ? Le faisait il vraiment parcequ’il n’avait personne avec qui sortir ou alors c’était un test, je ne pouvais pas me faire passer pour une roue de secours quand même, j’étais donc devant lui à le regarder et je lui ai dit
BELINDA: D’accord! Mais je ne suis pas prête, regarde mes cheveux! Regarde à quoi je ressemble
ARMAND: Ah oui c’est vrai! Je n’y ai pas pensé ! Cela veut tout simplement dire que nous serions en retard
Il a pris son téléphone et il a appelé une dame, la patronne de Daina institut de beaute , il lui a demandé d’envoyer deux de ses meilleures filles esthéticiennes chez lui de toute urgence et quelques minutes après deux jolies filles sont entrées à la maison avec tout le matériel nécessaire pour me rendre plus belle… Car oui je suis une belle femme
ARMAND: Bonsoir mesdemoiselles, vous allez me façonner cette dame là, rendez la belle comme il se doit, c’est pour une cérémonie très importante et il faudrait que….
Il me regarda, je ne sais pas ce qu’il voulait dire mais il s’est retenu avant de continuer en disant
ARMAND: … Que tout soit beau
Ça se voyait que ce n’est pas ce qu’il voulait dire , il nous a laissé et il est allé dans une autre pièce… On ne faisait que l’appeller au téléphone pour lui demander où il était, il disait qu’il avait eu une dernière urgence mais qu’il sera la bientôt, puis il venait demander aux filles si déjà ce n’était pas prêt, elles lui disaient dans quelques minutes
Elles ont pris soin de moi pendant une heure de temps, lorsque je me suis levée, elles même elles ont été fières de leur boulot, l’une d’elles a dit…
– Waouh! Vous êtes magnifiques madame! Votre homme sera fière de vous présenter à ses amis ce soir
J’ai souri, j’étais flattée par tout ce qu’elle avait dit, j’ai juste répondu
BELINDA: Merci
Armand entra une énième fois dans la pièce et dit…
ARMAND: S’il vous plaît rassurez moi que tout c’est terminé cette fois!
– Oui monsieur c’est bon!
Il m’a regardé et je sais qu’il m’a trouvée magnifique ce soir là.. il m’a longtemps fixée avant de demander aux filles combien la facture faisait
– Vous allez gérer avec notre patronne monsieur
ARMAND: D’accord ! Mais vous au moins je vais payer votre taxi!
Il leur donna à chacune d’elles une somme de dix mille francs, elles étaient toute heureuse et le remerciait
ARMAND: Toi, on y va! Je suis déjà très en retard
J’étais déjà habillée donc je l’ai juste suivie, puis il m’a dit, j’ai l’impression qu’il te manque quelque chose
ARMAND: Ah oui des bijoux
Il alla dans sa chambre et revint avec une caisse où se trouvait des bijoux en or
ARMAND: Elles appartenaient à ma mère ! Je ne l’ai jamais sorti depuis son décès mais je pense qu’ils t’iront bien
Gourmette, chaînes, bagues et tout ce qui pouvait me faire briller il me les avait mis puis il m’a remis un petit sac , c’était celui de Erlia et enfin nous primes la route
BELINDA: Vous pouvez au moins me dire où on va?
ARMAND: Déjà commence par me tutoyer lorsqu’on sera là-bas… C’est mieux
BELINDA: Hum.. Tu peux au moins me dire où on va
ARMAND: J’ai dit lorsqu’on sera là-bas et non ici
On se regarda et on éclata de rire tous les deux dans la voiture, il redevint sérieux et me dit
ARMAND: C’est un dîner entre partenaires, tous venus avec leurs épouses.. j’ai demandé à Erlia de m’accompagner mais à la dernière minute elle m’a dit qu’elle ne pouvait plus, je ne pouvais pas donc y aller seul
BELINDA: Donc si je comprends bien, je suis votre épouse
ARMAND: Oui juste pour ce soir! Ce qu’on fera croire à mes partenaires
Il avait l’air sérieux même quand il disait ça mais moi ça me faisait sourire plutôt, un jeux dangereux
Nous sommes arrivés à la soirée et avant de descendre, il s’est retourné vers moi, il m’a regardée et m’a dit
ARMAND: Tu es très belle
J’ai rougis pourtant j’étais noire, je lui ai dit
BELINDA: Merci
ARMAND: Je t’en prie! Maintenant allons y!
Nous sommes descendus et nous sommes entrés dans la salle … Il y’avait plein de monde mais notre table enfin la table vers laquelle on se dirigeait était dans un coin plus devant… On avait donc du traverser toute la salle, les mains dans les mains
Le regard des gens sur nous, jamais je n’avais ressenti ça, on nous regardait et je ne sais pas ce qu’ils se disaient en nous voyant… Armand était très décontracté, il tenait bien ferme ma main et marchait comme quelqu’un qui était vraiment avec sa femme
– Ah monsieur Armand! Enfin vous êtes là !
Un monsieur qui se leva de la table pour saluer Armand
ARMAND: Ah oui enfin! Désolé pour le retard une fois de plus
– Ce n’est pas grave! Ce n’est pas grave! C’est qui cette jolie demoiselle à côté de vous là ?
Il vint et me baisa la main pour me saluer
ARMAND : Euh! C’est … C’est ma fiancée
– Elle est ravissante! Vous avez bon goût monsieur Armand, comme dans les affaires
ARMAND: Hahahaha!
– Ne restez pas plus longtemps debout monsieur Armand et sa dame! Prenez place!
On s’assit et nous étions huit je crois sur la table, dont trois hommes, leurs épouses, Armand et moi
Le dîner se passait bien, ils étaient entrain de parler de leurs aventures lorsqu’ils se rencontraient souvent, ils riaient mais moi je ne comprenais rien à tout ça mais je faisais l’effort d’être polie et de rester calme
Puis un moment les hommes prirent congés de nous, nous sommes restées entre femme… Elles étaient toutes âgées plus que moi
– Toi tu n’as rien dit depuis! C’est quoi ton prénom ?
BELINDA: Belinda
– Ah d’accord! C’est toi qui partages la vie sentimentale de Monsieur Armand! Comment as tu fais pour dompter ce loin, il est connu pour être un homme pas assez ouvert et surtout mystérieux
BELINDA: Ah chaque homme peut être comme il est mais chaque homme aussi a une partie de lui Che une femme qui saura le canaliser
– Tu n’as pas faux! C’est vrai! Mais on se disait qu’il n’allait jamais avoir de femmes
BELINDA: On ne dit jamais, jamais !
Un moment, un seul homme est revenu et m’a proposé de danser, j’étais toute surprise, devant sa femme, il n’avait pas froid aux yeux!
J’ai trouvé malpoli de refuser donc je me suis levée et sur la piste de danse nous sommes allés, je n’avais jamais dansé comme cela, il le faisait bien que je n’ai même pas remarqué que nous avions dansé pendant une heure
Lorsque je reviens à la table tout le monde est là sauf Armand, moi de demander et on me répond qu’il est sorti… Je vais dehors pour le regarder et la voiture n’est plus là… Je suis perdue , je ne comprends pas ce qui se passe
J’ai attendu des heures et il n’était jamais revenu, c’est mon ami danseur qui est venu me voir et m’a demandé ce qui se passe
BELINDA: Je ne vois plus Armand, il a dû rentrer
– Ah cet homme! Il s’est sûrement fâché parceque je dansais avec toi!
BELINDA: Ah bon ? Mais pourquoi ?
– Par jalousie, tu es sa fiancée
BELINDA: Mais je ne suis…
J’allais dire une bêtise, je me suis retenue
– Pardon ?
BELINDA: Je ne suis pas sortie avec de l’argent, c’est lui qui a tout l’argent
– Ah d’accord! Ce n’est pas un soucis, je vais t’appeler un taxi
Il y’avait des taxis là, il appela un dépôt et il paya… On m’a laissé à la maison… En arrivant j’avais bel et bien trouvé la voiture du bon monsieur, je ne pouvais pas tolérer ce genre de choses, je suis entrée toute rageuse dans la maison , je l’ai trouvé il était assis entrain de boire un verre au salon
BELINDA: JE DEMANDE HEIN? TU TE PRENDS POUR QUI ? HEIN ? TU M’ABANDONNES DANS UN ENDROIT OÙ C’EST TOI QUI M’AS AMENÉE ? ÇA VEUT DIRE QUOI ?
ARMAND: Bah mais tu étais entrain de danser avec ton cavalier , je ne voulais pas vous importuner
BELINDA: QUEL CAVALIER ? C’EST LUI QUI M’Y A AMENÉE ?! TU PARS SANS ME DIRE AUREVOIR, TU SAIS BIEN QUE JE N’AI PAS D’ARGENT
ARMAND: Il ne pouvait pas te laisser rentrer seule… La preuve tu es là, tu ne vas pas me dire que tu es venue à pieds!
BELINDA: DÉJÀ J’ACCEPTE ÊTRE TA ROUE DE SECOURS ENSUITE TU ARRIVES QUELQUE PART, TU TE COMPORTES COMME UN ENFANT GÂTÉ, C’EST QUOI CES HABITUDES ? PLUS JAMAIS NE M’AMÈNE PLUS DANS TES AFFAIRES! JE PENSE QUE TU AS UNE COPINE
J’ai enlevé les talons et je les ai laissé au salon, je suis allée dans la chambre, j’ai enlevé la robe et je suis venue aussi la jeter là au salon devant lui puis, je suis allée me coucher…
A SUIVRE…

Episode 19

Mi_Ange_Mi_Démon ep 19
Il m’énervait tellement, j’avais décidé de ne plus lui adresser la parole, on se croisait et je le traversais, quand même je savais qu’on devait se croiser dans une pièce, j’attendais qu’il s’en aille
Nous étions là tous les deux et chacun faisait son orgueilleux… Si je n’étais pas entrain de surveiller les employés, j’étais avec Berny dans ma chambre quand elle sortait de l’école ou seule quand elle n’était pas là
BERNY: Pourquoi tu fais semblant de vouloir l’éviter ?
BELINDA: Pardon?
BERNY: Tu sais très bien que tu n’as pas envie de l’éviter mais tu fais juste semblant
BELINDA: Depuis quand tu te permets de parler des choses des grandes personnes toi ?
BERNY: Parceque ça se voit que tu n’es pas à l’aise depuis quelques jours et lui aussi d’ailleurs!
BELINDA: Tu ferais mieux de te concentrer sur tes cahiers c’est important , tu as un examen que tu prépares
BERNY: Hahahaha! Ok oooh!
BELINDA: Voilà c’est mieux!!
Berny avait sûrement raison, j’avais envie de lui parler mais en même temps, je ne voulais pas lui parler… Peut-être je voulais juste qu’il prenne les devants et s’excuse !
Non mais attendez ! C’est lui qui m’avait abandonnée en pleine soirée comme une vulgaire fille, il devait s’excuser
BERNY: Tu parles maintenant seule Belinda ?
BELINDA: Pardon?
Je parlais seule sans même m’en rendre compte, je fus obligée de laisser Berny dans la chambre toute seule pour aller au salon
Mais quand j’y suis arrivée, il était là, j’ai continué dehors plutôt, je suis allée m’asseoir sur la véranda, je prenais un peu d’air frais
À ce moment on pense à tout, la famille qui nous manque, notre avenir, ce qu’on deviendra, est ce qu’on aura un mari ou encore si on vivra longtemps pour éduquer nos enfants au cas où on en a …
ARMAND: On dirait que tu n’as pas froid!
Il avait parlé derrière moi, j’ai senti des fourmillements dans mon coeur et dans mon ventre… Je ne saurai dire exactement ce que j’ai ressenti mais je n’ai pas voulu qu’il s’en aille
Cela ne veut pas dire que je me suis pas retournée, j’ai continué de regarder devant moi en espérant qu’il s’approche de moi
ARMAND: Et tu sais que tu pourrais tomber malade
Il continua de parler en avançant vers moi..
ARMAND: Et si tu tombes malade, qui va veiller sur cette maison ?
Il était déjà là debout près de moi… J’avais regardé au coin de l’œil et je vis sa jambe, son parfum s’est mis à traverser mes narines
ARMAND: Je ne sais pas pour toi mais je pense qu’ on fait tous les deux exprès de s’éviter pourtant ce n’est pas ce que l’on veut, tu ne me diras pas le contraire
Jusque là je ne répondais pas, je ne le regardais même pas mais je ne voulais pas qu’il s’arrête de parler, je ne voulais pas qu’il s’en aille pourtant je devais le retenir
ARMAND: Apparemment je te dérange, je suis désolé !
Il s’est retourné et il a commencé à partir, je me parlais intérieurement à moi même,  » Belinda fais quelque chose pour le retentir, dis un truc pour qu’il revienne, tu voulais qu’il fasse le premier pas alors il l’a fait, vas y « 
BELINDA: La moindre des choses lorsqu’on traite une fille comme tu l’as fait c’est de s’excuser , même si celle ci est ton employée
J’ai senti comment il s’est arrêté de marcher, il s’est retourné et m’a dit
ARMAND: Ce soir là tu n’étais pas mon employée
BELINDA: Et qu’est ce que j’étais alors ?
ARMAND: Je ne sais pas mais tu n’étais pas mon employée… Quel patron sort ainsi avec son employée ? Dis moi!
BELINDA: Je veux donc savoir ce que j’étais pour toi si je n’étais pas ton employée
ARMAND: Ce n’est pas important
BELINDA: Pour moi si!!
Je ne l’avais pas senti venir, je l’ai juste vu s’asseoir près de moi
ARMAND: Tu étais… Une femme… Avec laquelle j’ai aimé sortir mais qui est allée danser avec mon collègue
BELINDA: Ne me dis pas que tu étais jaloux
ARMAND: Quoi ? Moi ? Hahahahahahah!! Pardon … Hahahahaha
Il se mit à rire comme un fou
ARMAND: Moi jaloux ? Mais non! J’ai juste trouvé cela comme un manque de respect, tu devais au moins me donner de la valeur comme je l’ai fait
BELINDA: Mais pourquoi ? C’était juste une danse et je ne suis pas ta copine
ARMAND: Ce soir tu l’étais! J’espère que tu le sais au moins.. je t’ai présentée comme ma fiancée… Je ne sais pas si tu te rends compte de tout ce que cela comporte!
BELINDA: Pfff… Bref!
C’est mieux qu’on ne sorte plus ensemble donc pour que ce genre de malentendu n’arrive plus
ARMAND: Pourquoi ? Je sors avec toi si je veux et tu ne dois pas refuser!!
BELINDA: Donc c’est déjà obligé ?
ARMAND: Prends ça comme tu veux!
Je me suis mise à sourire, je ne sais même pas Pourquoi !
ARMAND: Voilà
Puis, il y eut un moment de silence… On regardait le ciel, bon lui il regardait le ciel moi je passais mon temps à le regarder au coin de l’œil, je voulais qu’il continue de parler, qu’il dise quelque chose… Ça devenait trop silencieux mais il avait l’air concentré à regarder les étoiles
BELINDA:Tu fais quoi ?
ARMAND: Je compte les étoiles
BELINDA: Tu vas compter toutes ces étoiles ?
ARMAND: C’est justement ça le jeu, se perdre et recommencer, on ne voit pas le temps passé
BELINDA: Drôle de jeu!
ARMAND: Tu as un autre que tu aimerais me montrer?
BELINDA: Non! Je n’en connais pas!
ARMAND: Hahahahaha! Je vais t’apprendre quelque si tu veux !
BELINDA: Pourquoi pas ?
ARMAND: OK! Tiens mes mains
J’ai tendu mes mains et il a les prises, c’est à ce moment que dans un regard tout a changé… On ne pouvait plus se mentir, on se plaisait mutuellement, c’est arrivé seul, c’est arrivé sans que personne ne le prévoie
Nous ne savions comment mais nos lèvres étaient déjà collées , je n’avais jamais embrassé un homme mais ce soir je l’ai fait, et ce n’est pas seulement ce que je devais faire ce soir là
On s’est embrassés pendant de longues secondes, on a arrêté mais j’avais toujours les yeux fermés… Lorsque je les ai ouvert, il était entrain de me regarder, j’ai eu très honte au point où j’ai voulu me lever mais il a tenu ma main
ARMAND: Attends! Ne pars pas!
J’ai obéis comme une petite fille, il m’a encore attiré vers lui et on s’est encore une fois de plus embrassés, il s’est mis à me caresser la poitrine, c’était bien, j’aimais, des suçons dans le cou, il savait s’y prendre tellement que dès qu’il a dit
ARMAND: suis moi!
Je me suis levée Comme une automate et nous sommes allés dans sa chambre, je savais ce qu’on allait faire, j’ai d’abord tenu à lui dire
BELINDA: Je suis vierge Armand!
ARMAND: Laisse moi être ton premier homme!
Il m’a jeté doucement sur le lit et il a recommencé à m’embrasser cette fois ci, je sentais sa langue sur tout mon corps, puis ce fut au tour de mon slip est descendre
Il m’a regardé et m’a dit
ARMAND : Fais moi confiance !
J’ai juste hoché la tête, et son visage a disparu devant moi pour descendre dans mon intimité, j’ai fermé les yeux pour attendre ce qui se passera….
A SUIVRE…

Episode 20

Mi_Ange_Mi_Démon ep 20
Ça avait l’air très bizarre au début de savoir que officiellement j’étais devenue la copine de Armand, il m’avait demandé de ne plus travailler comme directrice et qu’il devait embaucher une autre mais j’avais refusé, je lui avais dit que je ne supporterai pas rester là les bras croisés sans rien faire
BELINDA: En attendant que je fasse une formation, je préfère encore veiller sur la maison
Armand avait trente ans à cette époque là, il était un grand avocat mais qui avait décidé de se retirer des grandes villes pour venir travailler à Ebolowa… La vie avait changé, je recommençais à avoir le goût de mon ancienne vie… Ma sœur et moi nous nous étions en sorties… Je disais merci au ciel, je savais que le seigneur avait mis sa main sur ma vie
Ça faisait déjà trois ans que nous étions donc ensemble et jusqu’ici je n’avais eu aucun soucis… Au contraire j’avais réussi à transformer l’homme avec qui je partageais désormais ma vie, nous avions des projets, je suivais désormais une formation en ligne qui devait bientôt me faire voyager, aller aux Etats Unis comme mon père l’avait souhaité
J’avais raconté toute mon histoire à Armand et c’est ce qu’il m’avait promis, que j’irai aux Etats Unis faire ce que mon père avait toujours voulu, j’étais très contente mais pour le moment c’est en ligne sur j’apprenais
Berny avait un parcours scolaire excellent, elle faisait déjà terminale et j’étais fière d’elle… Elle avait voulu aller fréquenter dans une autre ville mais j’avais refusé, je ne souhaitais même pas me séparer d’elle quoi qu’il arrive
ARMAND: Hahahahahah!
BELINDA: Qu’est ce qui t’amuse ?
ARMAND: Devine quoi ?
BELINDA: Armand, je n’ai même pas la force de deviner quoi que ce soit la.. si tu ne veux pas parler tu laisses
ARMAND: Toi hein, en tout cas je ne vais pas parler
Il me lança une chemise et me demanda de l’ouvrir
BELINDA: C’est quoi ça ?
ARMAND: Comment tu as quelque chose en main et tu me demandes ce que c’est ?
J’ouvris la chemise et dedans j’avais trouvé des papiers, je me suis mise à les lire et là c’était la bonne nouvelle, le procès avec mon oncle devait avoir lieu, on devait finalement le juger
Je n’avais jamais oublié ce qu’il m’avait fait sa femme et lui, mais depuis que ma vie était devenue meilleure, j’avais même oublié ce procès là, mais je ne vais pas cacher ma joie, j’étais très contente, je voulais qu’il paye pour ce qu’il avait fait
ARMAND : Enfin nous avions réussi à réunir toutes les preuves, cet homme est un monstre! Il est a plus de trente millions qu’il a pris à ton père depuis la mort de celui ci
BELINDA: Il devra tout me rembourser! Tout je dis bien!
ARMAND: Tu penses qu’il peut encore avoir ça? Ce n’est pas un argent qu’il est allé prendre une fois! Je ne sais pas comment il a fait ça, mais il touchait une somme chaque mois avec les maisons et les voitures vendues
BELINDA: Cet homme m’a montrée le feu chez lui, ils ont laissé mon frère mourir sous leurs yeux, je n’aurai aucune pitié au tribunal
ARMAND: C’est de ton droit en tout cas!
J’avais hâte que ce moment arrive, je n’avais pas revu mon oncle depuis, je voulais qu’il me voit dans toutes Mes formes, qu’il sache que les rôles pouvaient être inversés
Mon avocat bien-sûr était mon copain Armand, le jour donc du procès, nous arrivâmes au tribunal à Yaoundé, je descendais d’une voiture pendant que mon oncle et ses deux femmes payaient une moto où ils étaient montés tous les trois… Lorsqu’ils me virent, les bouches restèrent ouvertes, j’étais avec Berny et on pétait les formes
Je ne les ai pas salué, ni accorder de l’attention, je suis directement entrée…
ARMAND: Ton oncle est dans de sales draps, je t’assure!! Le juge veut vraiment lui donner une lourde peine
BELINDA: Dieu merci, c’est ce que je veux!
ARMAND: Ah! D’accord! Rien ne justifie ses actes! Même son avocat ne parviendra pas à le défendre! C’est fort ce qu’il a fait!!
C’était la première fois que je voyais Armand dans sa tenue de travail là, il me parlait et je ne sais pas ce qu’il voulait me faire comprendre mais je ne comprenais rien
Mon oncle est passé là devant moi avec ses femmes, ils sont entrés… Pour quelqu’un qui avait extirpé près de trente millions à mon papa, je ne le reconnaissais pas… Déjà qu’il avait pris de l’âge, mais il avait l’air malheureux… C’est normal que va t-on faire avec un argent qu’on ne mérite pas en plus l’argent d’un mort ?
ARMAND: Bon je pense qu’on va entrer!!
C’était ma première fois d’entrer dans un tribunal, c’était plein, apparemment mon histoire avait beaucoup fait parler, les gens voulaient voir les orphelines qui avaient été maltraitées par le propre frère de leur père au point de perdre même leur petit frère
Je suis entrée et il ya eu un soupir, les gens m’avaient enfin vu, ils se levaient pour bien voir si c’est moi… Et voilà que le procès avait commencé, j’étais assise devant et c’est mon oncle qui avait la parole pendant que Armand lui posait des questions , mon oncle dit
– À la mort de ses parents, personne n’a voulu d’eux! Malgré ma situation, je les ai pris sous mon aile, je suis désolé si je ne pouvais pas les envoyer à l’école ou encore à l’hôpital… Lorsque son frère est décédé c’était parcequ’il n’y avait pas de moyens tout simplement mais mes épouses que voici faisaient le maximum pour l’aider mais malheureusement le pire est arrivé
ARMAND : Comment estimez vous que vous n’aviez pas de moyens lorsque chaque mois vous alliez dans le compte de votre frère pour retirer de l’argent
– Mais quand j’allais retirer de l’argent, elle sait que je leur achetais des vêtements, des babouches et tout, en même temps il fallait qu’ils mangent aussi, donc je donnais de l’argent à leurs maman pour qu’elles préparent… J’ai fais quoi avec cet argent ? Regardez comme je suis !
C’est a dire qu’il m’énervait à un point que je voulais appuyer son cou, non seulement il mentait mais il faisait croire aux gens que c’était moi la fautive
– Lorsqu’elle est partie de la maison, je n’ai rien su, un matin je me lève et elle n’est pas dans sa chambre, je l’ai cherché fatigué mais je ne l’ai jamais retrouvée… Combien d’années aujourd’hui, c’est maintenant que je revois ma nièce adorée
Je n’ai pas pu m’en empêcher, je me suis levée et j’ai crié
BELINDA: TU MENS ! TU ES UN MENTEUR !
On m’a demandé de me calmer et de me rasseoir …. Cet homme a vociféré pendant de longues minutes mais à chaque fois, on le coinçait et il savait qu’il était démasqué, tout était là, les preuves contre lui, ses dépenses, ses faux papiers où il avait vendu les maisons de papa et bien d’autres choses
A mon tour, j’ai juste raconté la simple vérité, j’ai même failli pleurer quand je parlais, puis vint la décision du juge
– Monsieur Martial Ntsama Sawa, vue que tous les fais sont contre vous, la cour vous donne une peine de dix ans d’emprisonnement et restitution des biens de cette fille héritière dans les plus bref délais ceci accompagné d’une amende de cinquante millions
Je me suis même retrouvée entrain de rire quand le juge a dit cela, non pas parceque je me moquais mais parceque j’avais pitié de lui et de ses femmes qui se sont mises à pleurer… J’ai demandé à Armand si on pouvait alléger sa peine, il m’a demandé ce que je voulais , je lui ai dit
BELINDA: Qu’on me remette juste les maisons de mon père et qu’on le laisse partir avec sa malchance
Il m’a dit ok! Et il est allé voir le juge qui a changé de décision à cause de moi
Je n’avais rien à foutre de leur merci, je suis ressortie avec Berny, nous sommes entrées dans la voiture pour rentrer et c’est ainsi que je n’ai plus jamais vu mon oncle ni ses femmes… Quelques semaines après j’avais enfin récupéré les maisons de mon père…
A SUIVRE…

Episode 21

Mi_Ange_Mi_Démon ep 21
Armand m’avait dit que j’avais bien agis
, Je suis retournée à Ebolowa puisque avec Armand désormais, nous avions des projets à long termes… Pour les maisons de papa, il était question que je les mette en location pour récolter de l’argent, ça pourrait nous aider on ne sait jamais
Ma vie était paisible, je respirais désormais de l’air pur, je faisais ce que je voulais mais je n’avais jamais oublié ce drame qui m’avait tant fait souffrir
Lorsque je regardais ma petite sœur, j’etais fière de nous, on avait réussi à traverser toutes ces épreuves… Le seigneur nous avait guidé vers un ange qui était Armand
Ma petite sœur Berny avait décidé d’aller vivre à Yaoundé pour ses études, j’avais beau essayé de la convaincre de rester mais elle avait insisté et lorsque Armand aussi m’avait demandé de la laisser faire, j’ai écouté
ARMAND: Tu sais chacun a sa vie et son destin, je pense que tu as déjà beaucoup fait pour elle, elle est grande maintenant, elle pourra se débrouiller et vivre seule
La vérité est que on ne voit jamais sa petite sœur devenir une grande personne, pour soi, elle est reste toujours un enfant, et j’avais tellement peur que quelque chose de mauvais lui arrive, c’est ce que je craignais
Elle était donc allée vivre dans l’une des maisons de notre papa, j’étais désormais seule à Ebolowa avec Armand
Le temps passait, je rendais visite à Ma soeur chaque fois que j’avais du temps, elle aussi ne nous avait pas oubliés, elle venait à Ebolowa passer du week-end, elle devenait une grande femme et j’étais fière d’elle
Ce jour là, j’étais allée a l’hôpital en journée pour faire quelques examens, j’étais assise là à manipuler mon téléphone quand Armand entra tout souriant, je me souviens mon anniversaire était dans quelques jours…
ARMAND: Ça va ?
Il m’embrassa… J’ai su qu’il voulait soit me dire quelque chose, soit me demander quelque chose
BELINDA: Il ya quoi ? Parle!
ARMAND: Il n’ya a rien!
BELINDA: Parceque tu sais qu’on se connait
ARMAND: Nooon!!! J’ai une surprise pour toi!
BELINDA: Quelle surprise ?
ARMAND: Elle est dehors!
BELINDA: C’est quoi encore ?
ARMAND: Lève toi , tu viens voir!!
Je me suis levée et quand je suis arrivée dehors, je n’en revenais pas, j’étais devant une magnifique voiture, il me l’avait achetée pour mon Anniversaire
BELINDA: Waouh! Elle est à moi?
ARMAND : À qui veux tu qu’elle soit ? Je ne pouvais pas attendre le jour de ton anniversaire, c’était trop loin, j’étais impatient
J’ai sauté sur lui comme un enfant, je l’ai embrassé de toutes mes forces… Nous vivions l’amour parfait Armand et moi, c’était vraiment comme un rêve pourtant c’était de la réalité
J’avais maintenant compris son intérêt farouche pour l’auto école auparavant… Ça m’avait vraiment fait plaisir, j’avais exactement vingt huit ans et j’avais déjà une voiture, je me débrouillais bien pour conduire même comme j’avais encore peur
Il me tendit les clés et alla entrer à la cabine en disant
ARMAND: Si tu me laissais à la boulangerie pour qu’on achète de quoi arroser cela ce soir
BELINDA: A vos ordres monsieur
Je suis entrée dans la voiture et j’ai conduis jusqu’à la boulangerie, malgré la peur, il se moquait de moi de temps en temps mais tout en m’apprenant aussi
BELINDA: Moi aussi j’ai une surprise pour toi, mais je préfère attendre le jour de mon anniversaire
ARMAND: Non c’est loin!
BELINDA: Dans deux jours!
ARMAND: Mais c’est beaucoup
BELINDA: Non! Tu vas attendre !
ARMAND: Tu sais bien que je suis impatiente, tu n’aurais donc pas du me dire que tu as une surprise pour moi
BELINDA: Désolée! Mais tu vas attendre
Il avait tout fait pour essayer de me convaincre pour savoir mais j’avais été catégorique et claire : il devait attendre le jour de mon anniversaire
Nous avions fêté cela à la maison avec des bouteilles de vins et tout le reste… Puis dans notre chambre
Je pouvais faire l’amour avec Armand à chaque instant, il savait le faire, il savait me toucher comme et où il fallait…. Il m’avait appris sur mon corps, j’avais découvert des choses sur moi que j’étais très loin d’imaginer
Je ne savais peut-être pas que mon point sensible était mon coup, il l’avait su et pour m’exciter il n’avait qu’à me faire des suçons de ce côté là ou encore légèrement souffler dessus …
Lorsqu’on faisait l’amour, j’en voulais en j’en voulais encore et il savait me satisfaire…
Le jour de mon anniversaire était arrivé, malgré le fait que j’avais eu déjà la voiture, j’ai eu droit à d’autres cadeaux, mais surtout un voyage à Kribi, je n’y étais jamais allée, on est allée pour passer un weekend… C’était tellement bien, j’ai attendu quand le même soir nous sommes revenus de la plage pour lui annoncer ma part de surprise
BELINDA: En fait, ce que je voulais te dire comme surprise est que…. Je suis enceinte
Il a écarquillé les yeux et il s’est mis à sauter partout dans la chambre, il dansait, il était content… Oui pendant que j’avais mes examens on m’avait annoncé que j’attendais un bébé pourtant moi même je ne savais pas
ARMAND: Merci!! Waouh! Je suis tellement content que ça arrive! Je suis vraiment heureux! Je serai papa!
BELINDA: Oui tu seras papa!
Il m’a pris dans ses bras, il m’a regardée et m’a dit
ARMAND: Je n’avais jamais vu la vie de cette manière mais grâce à toi, je la vois désormais autrement, c’est fou comme je regrette tellement de choses dans mon passé que j’aurai du faire ou encore ne pas faire! Mais si je changeais quelque chose dans mon passé, peut-être le présent aussi serait différent aujourd’hui… Je suis content de t’avoir
BELINDA: Moi aussi!
Notre weekend s’est bien passé et nous sommes rentrés… Deux jours après, il m’invita manger quelque part, il m’avait demandé de me faire belle, nous sommes allées et on s’est assis, il avait déjà réservé apparemment
On mangeait, on parlait puis il me dit
ARMAND: Quand tu me regardes là, tu comptes finir ta vie avec moi ?
BELINDA: Bien-sûr ! Avec qui d’autres veux tu que je la termine ?
ARMAND: Ah je voulais juste savoir! Donc si maintenant je te demande en mariage tu vas accepter ?
Comme nous avions l’habitude de jouer, j’ai répondu en tendant la main, les yeux fermés en lui disant dans l’amusement que
BELINDA: Ma main est même déjà tendue
J’ai seulement senti comme quelque chose enrobait mon doigt, j’ai d’abord eu peur, j’ai ouvert les yeux et je l’ai vu entrain de me mettre une bague de fiançailles, ensuite il s’est mis à genoux et m’a dit
ARMAND: Je veux que tu sois ma femme!
Tout le monde s’est mis à applaudir dans la pièce, je me suis levée et je l’ai pris dans mes bras… Un bonheur de courte durée car comme vous le savez, la vie n’est pas toujours rose
Deux semaines plus tard, un samedi, je décide d’aller au sport, je prends la voiture et je dis à Armand qui n’avait pas travaillé que j’arrive
ARMAND: D’accord! Sois prudente et ne te fatigue pas trop
BELINDA: Ne t’inquiète pas chérie!
Je démarre et je prends la route, j’écoute de la musique, un moment, j’ai eu envie de changer et la clé USB est tombée… Je suis sur un route libre donc je me baisse en deux secondes pour ramasser la clé, quand je relève la tête, un camion est entrain de foncer devant moi…. Je ne me souviens plus de rien
A SUIVRE…

Episode 22

Mi_Ange_Mi_Démon ep 22
Plus de peur que de mal… Je ne sais par quelle miracle mais je m’étais sortie de là sans même une simple écorchure … Les personnes qui avaient assisté à la scène se posaient la question de savoir si j’étais vraiment à l’intérieur de cette voiture qui s’était broyée
J’avais pu sortir par l’ouverture d’une des portières, juste de la poussière sur moi… Mes parents et mon frère m’avaient sûrement protégée… Ce jour j’ai compris que j’avais encore beaucoup de choses à réaliser
J’ai appelé Armand et je lui ai dit que je venais de faire un accident et que la voiture était irrécupérable, il n’en revenait pas parcequ’il me suivait parler au téléphone, il n’a pas tardé et il est arrivé au lieu de l’accident
C’est lorsque lui même avait vu l’état de cette voiture et le fait que je sois vivante qu’il a accepté
ARMAND: Qu’est ce qui s’est passé ? Tu es sortie d’ici ? Vivante ? C’est bien toi ?
Il m’attrapait par les épaules en tremblant, il n’a rien voulu faire au chauffeur du camion, il n’a pas voulu savoir si c’était de sa faute ou pas, il m’a demandé de monter dans sa voiture pour qu’on rentre
Ce matin là, j’étais aux petites soins, il avait eu peur, il me demandait à tout moment si j’allais bien, si j’avais besoin de quelque chose
ARMAND: Un jus de fruit ? Je ne sais pas! Ou alors tu préfères rester comme ça ?! Le bébé il est encore là ?
BELINDA: Armand, je vais bien! Je vais très bien! Le bébé aussi se porte à merveille
ARMAND: D’accord! Si tu te sens mal tu me dis, on va directement à l’hôpital
C’était drôle mais en réalité, je venais de frôler la mort, je ne saurai jamais expliqué cela mais c’était un miracle
Ce sont des jours après que Armand avait finalement commencé à se calmer, puisque avant même quand il allait au boulot, il m’appelait à tout moment pour savoir si je me sentais bien ou pas
Quelques mois plus tard, il venait de gagner un procès et il m’a offert une autre voiture mais cette fois ci avec un chauffeur
ARMAND: Je ne veux plus jamais entendre que tu as touché un volant, d’accord ?!
BELINDA: J’ai compris!
ARMAND: Voilà! Je ne souhaite pas te perdre maintenant! On a encore beaucoup de choses à réaliser, tu es la mère de mes futures enfants!
Je n’ai pas besoin de vous dire que je l’aimais déjà plus que tout, c’était mon futur homme, notre mariage était déjà prévu après l’accouchement, je ne voulais pas me marier étant enceinte… C’était prévu à Yaoundé pour que toutes nos connaissances puissent assister
Armand était l’époux que Dieu avait vraiment mis sur mon chemin, il était celui là qui était venu me sortir de l’enfer que je vivais , un enfer où des individus m’avaient plongée
C’était dur des années plus tard, quand j’y pensais toujours, je ressentais de la tristesse, j’avais de la haine pour ceux qui avaient fait ce mal, j’aurai aimé les voir devant le tribunal avec Armand devant eux
Je me demandais bien où était la suite des enquêtes des années plus tard aujourd’hui, plus de onze ans déjà… Sûrement que cette affaire avait déjà été jetée aux oubliettes .. Mais je me consolais dans les bras de Armand qui savait prendre de moi
Ma petite sœur Berny aussi avait rencontré un garçon très gentil, il était venu une fois avec elle à Ebolowa se présenter
Elle m’avait promis que c’était quelqu’un de bien et qu’il prenait bien soin d’elle et que surtout il la respectait… Je lui avais juste demandé de rester très sage, de ne pas faire d’erreurs, de rester focus sur ses objectifs, de ne pas se détourner de ses études et elle m’écoutait car son parcours était juste magnifique
BERNY : Tu sais pour le mariage, je peux te trouver des filles d’honneur, j’ai mes camarades de classe là qui t’apprécient bien quand tu viens souvent a la maison, je leur ai raconté notre histoire et elles te voient comme un monument
BELINDA: Ça ne me dérangerait pas! Au contraire! C’est une bonne chose!
BERNY: D’accord! Je vais leur en parler! Je sais qu’elles ne pourront pas discuter
BELINDA: Ok! Merci petite soeur! Regarde où nous sommes aujourd’hui ! On n’a jamais baissé les bras! Je suis tellement fière de nous
BERNY: Ah ça tu peux le dire! Tu es une grande soeur que tout le monde aimerait avoir! Tu as su remplacé nos parents! Je me demande ce que je serai devenue si ces malfrats t’avaient aussi ôté la vie!
BELINDA: Ça ne sert a rien de penser aux choses tristes maintenant! Concentrons nous sur les moments de joie qui arrivent
BERNY: Tu as raison! Concentrons nous sur la venu du petit Alexander et de ton mariage
Il me restait juste quelques mois pour enfin accoucher, j’avais presque vingt neuf ans. Le temps est passé et une nuit, j’ai su que c’était le moment.. Armand veillait déjà près de mois et ne souhaitais pas que ce moment me surprenne lorsque je serai toute seule à la maison
BELINDA: Armand! Armand! Je crois que c’est le moment !
ARMAND: Ah bon ? Attends! Attends! Ne bouge pas!
Il était embrouillé, il voulait tout faire en même temps, porter les choses pour la voiture et me porter aussi… Même si j’avais mal, je riais de le voir ainsi, c’était mignon…!
Finalement nous sommes arrivés à l’hôpital et après des heures j’accouchais un beau petit garçon… Ça n’avait pas été facile mais j’avais réussi… J’avais fait de Armand l’homme le plus heureux… Il était tellement content qu’il ne savait même pas quoi m’offrir, il m’a juste promis un magnifique mariage, l’un des plus beaux m’avait il dit
ARMAND : Tu auras le mariage d’une reine! Tu viens de faire de moi, un papa, maintenant fais de moi un mari et je ferai de toi ma femme!
BELINDA: C’est mon vœu le plus cher!
ARMAND: D’accord!
Il avait changé, il était devenu quelqu’un d’autre! Un ange! Il s’occupait de nous! Très attentionné il était, ça donnait envie de vivre avec lui pour l’éternité, ça donnait envie de ne jamais vouloir le perdre
Armand était devenu un repère pour moi, Armand m’avait redonné goût à la vie
Nous avions attendus un an plus tard pour notre mariage, ce jour là, nous étions entrain de voyager pour Yaoundé ! Le mariage était dans une semaine… J’avais d’abord eu droit à des soins durant ces jours là pour avoir plus d’éclat
Je dormais dans un hôtel où ma soeur venait me rendre visite et me parler des préparatifs car c’est elle qui avait géré toute l’organisation… Armand m’avait demandé de ne pas faire d’efforts
Le temps avait tellement filé que le jour J était arrivé, je n’avais pas vu Armand depuis deux jours… Nous avions prévu cela comme ça… On est venu me chercher à l’hôtel pour la mairie d’abord
Je suis arrivée et mon futur mari était déjà là, il m’attendait, quand il m’a vue, j’ai vu ses yeux scintiller, j’ai vu son sourire, j’ai su que Armand m’aimait
Des cris de joie se faisaient entendre de partout, j’allais devenir une dame dans quelques instants… Je n’aurai jamais pu imaginer que l’espace de quelques secondes qui restait, tout devait changer, que tout devait basculer
Des hommes en tenue entrèrent dans la mairie, ils étaient armés, les armes n’étaient que braquées sur une personne : Armand
– Ne bougez pas! Vous êtes en état d’arrestation !
Lui de se demander pourquoi, il était déjà entrain d’être menotté…
– Pour le meurtre de l’ancien procureur de la République… Théodore Sawa !
A SUIVRE…

Episode 23

Mi_Ange_Mi_Démon ep 23
Théodore Sawa était bel et bien le nom de mon père, sa profession y avait même été mentionnée… Je pensais que c’était un rêve… Douze ans après le nom de mon père retentissait une nouvelle fois dans mes oreilles
Les cris de joie s’étaient arrêtés, les mains avaient cessé d’applaudir, les bouches étaient restées ouvertes… On avait menotté Armand et il n’avait émit aucune résistance
J’ai essayé d’empêcher les hommes en tenue de l’emmener mais très vite on m’a bloquée… Le regard de Armand sur moi, comme pour me dire de laisser faire
Je me demandais bien ce qui était entrain de m’arriver! Le ciel ne m’avait il pas assez punie ? C’était quoi ce retournement de situation, je n’étais sûre de rien, je me suis écroulée…. La seule chose dont je me souviens étaient des cris pour essayer de me réanimer
Je me suis réveillée dit on des heures plus tard, dans la maison de mes parents, j’ai demandé
BELINDA: Je me suis mariée ?
Personne ne m’a répondu, ils m’ont juste regardé…
BELINDA : Donc ce n’était pas un rêve ?
Ma petite sœur s’était juste mise à pleurer, j’ai compris que ce n’était pas un rêve, mais une réalité… Cette scène où on avait menotté Armand et qu’on l’accusait d’être le meurtrier de mon père passait et repassait en boucle dans ma tête… Je ne voulais pas y croire, tout sauf ça , je voulais suivre sa version, je voulais qu’il m’explique si c’était vrai
On m’avait demandé de me reposer, je ne devais pas beaucoup réfléchir , mais comment ne pas réfléchir après ce genre de nouvelles ? C’était impossible… J’avais de violents maux de tête, je n’arrivais pas à dormir, je voulais voir Armand
Deux jours plus tard sans nouvelles de lui, j’ai demandé à le voir, j’ai insisté mais on m’a fait comprendre que je ne pouvais pas le voir maintenant, qu’il n’était pas en pôle position pour recevoir des visites
Je ne sais pas vraiment ce que je ressentais, pourquoi est ce que je voulais le voir ? Pour l’écouter ou alors parceque il me manquait ? C’était ça le mystère dans ma tête à ce moment
Je regardais mon fils, je revoyais les bons moments passés en famille, lorsqu’il était né, la première fois que Armand l’avait pris dans ses bras, ses premiers pas pour aller tomber dans les bras de son papa… Maintenant encore je revoyais cette scène macabre ce soir de la veille de mon voyage, où on tirait sur mon père comme un vulgaire animal, cette scène était encore plus noire quand je pensais que sûrement ce jour Armand était parmi les meurtriers de mes parents… Lequel était il si c’était vrai ? Celui là qui nous avait épargner ? Celui là qui avait tiré sur eux ? Et pour quelles raisons ? J’espérais savoir très bientôt
Six mois sont passés avant qu’un jour l’on ne m’appelle pour me dire que je pouvais aller lui rendre visite.. oui j’avais fait six mois avant d’avoir le privilège de le revoir… Je n’ai pas hésité une seule seconde quand l’occasion s’est présentée, je me suis rendue à la prison centrale
Ma première fois d’entrer dans une prison, ça faisait pitié, je voyais des femmes enceintes, des enfants, je me demandais bien ce qu’un femme enceinte pouvait faire au point d’être incarcérée , un enfant faisait quoi au milieu de ces quatres murs ? Trop de questions
Donc c’est ici que venaient tous ces gens que mon papa jugeait ? Je n’aimerai jamais aimé être à leur place, c’était dur, c’était horrible!!
On m’a conduit dans une pièce et on m’a demandé d’attendre la qu’on allait l’appeler , je me suis assise et qui je vois… L’inconnu qui m’avait aidé quand j’étais avec mon oncle, celui qui m’avait recommandée à Armand il ya des années, lui aussi était là et pour le même motif, son complice apparemment, sa femme était venue lui rendre visite , il m’avait vue, il m’avait reconnu, il a tourné sa tête sans même me sourire, sans même me faire un signe de la main, ah j’oubliais il était menotté
Je suivis un bruit à côté, la porte s’ouvrait, on entrait avec Armand, je n’avais pas reconnu mon fiancée, je n’avais pas reconnu ce gars charismatique qui m’avait fait craquée
Ses cheveux et sa barbe avaient poussé, il ne restaient plus que ses petits yeux qui ressortaient sur son visage, il était menotté, il s’est assis en face de moi et on nous a laissé seul
Je ne savais même pas comment entamer cette discussion, je le regardais… Sur son visage ça se voyait qu’il culpabilisait car lui il ne me regardait pas, en fait il n’avait pas ce courage
BELINDA: C’est vrai ?
C’est juste ce que je lui avais demandé, il n’a même pas sursauté, il avait toujours son visage ailleurs
BELINDA: Est ce que c’est vrai Armand ? Parle moi
Il a aspiré un grand coup d’air et il s’est mis à parler
ARMAND: J’avais vingt ans par là a l’époque où ma mère s’est retrouvé inculquée dans quelque chose dont elle était innocente, déjà n’étant pas la seule… Pour un raffle suite à un vol elle s’est faite arrêter… On savait que c’était juste pour quelques jours et on devait les relâcher mais non, il a fallu qu’on nous demande une énorme somme d’argent pour la relâcher, commerçante de son métier et veuve ou devait elle prendre une somme de six cent cinquante milles francs ? Voici comment ma mère se retrouva ici, dans cette même prison pour quelque chose qu’elle ne connaissait pas! Les démarches étaient claires, elle devaient être jugée avec le reste, ces personnes là qui n’avaient pas réussi à trouver cet somme… J’avais arrêté les cours pour aider ma mère, chercher l’argent et tout mais en vain… Un jour, j’ai rencontré ton père, il entrait dans sa voiture, j’ai tout fait pour lui dire que ma mère était innocente et qu’il devait convaincre le juger de la libérer, je lui avais dit que je n’avais que ma mère, je l’implorais de l’aider à sortir de là mais il ne m’a pas écouté, sans cœur, sans sentiment, il fut complice de ceux là qui avaient infligé une peine de dix ans à ma mère… Tu t’imagines ? Dix ans ! Ma mère n’a pas réussi à tenir un an et elle est décédée dans ce trou… J’ai vécu le calvaire de toute ma vie, j’ai pris de la drogue, je voulais suivre ma mère, je me suis égaré du bon chemin, je marchais avec des bandits, c’est où j’ai fait la rencontre des mes amis… Toi tu as même eu la chance d’avoir un oncle moi je n’avais personne car après la mort de mon père, ma mère a été rejetée par sa belle famille, sa famille qui n’avait jamais voulu de ce mariage aussi l’a reniée… J’avais déjà vingt et un ans, j’ai décidé de la venger, c’était clair que je voulais venger maman… Cela m’a pris un an pour pouvoir avoir ton père et le jour où un ami avait réussi à se faufiler comme gardien chez vous , c’est ce jour là que sans pitié nous sommes entrés chez vous et c’est moi qui ai tiré sur ton père ce soir!!
Je l’écoutais, j’avais pitié de lui, je ne sais pour quelle raison, l’injustice reçue par sa mère ou alors pour ce qu’il était devenu après la mort de sa mère, sachant ce que c’est , sachant aussi que c’est a cause de lui que je m’étais retrouvée dans cette situation, puis il continua
ARMAND: Avec l’argent volé chez vous, ce soir, j’ai ouvert mon cabinet d’avocat car je voulais défendre les personnes innocentes désormais, j’étais très intelligent donc ça n’a pas été difficile de me faire un nom surtout dans la ville d’Ebolowa… Quelques années plus tard, lorsque je t’ai vu entrer dans mon bureau, j’ai sursauté car je t’avais reconnue, je me suis rassuré si c’était toi, mais quand j’ai vu ton nom, j’ai su que c’était bel et bien toi…. Au départ j’ai voulu vous faire vivre le pire, la souffrance mais je me suis dis que vous n’étiez pas responsable des choix de vos parents, vous ne saviez rien! Sachant encore ce que mon ami m’avait dit, j’ai commencé à vous faire travailler pour gagner votre argent durement mais après j’ai eu des sentiments de par ton comportement, j’ai compris que tu n’étais pas comme tes parents, on accouche l’enfant mais pas le coeur de l’enfant c’est vrai… Je suis tombé amoureux de toi et je t’assure que mes sentiments étaient sincères
BELINDA: Tu comptais me le dire ?
ARMAND: Non jamais!! Après tant d’années je comptais mourir avec ce secret car je t’aime sincèrement et je ne voulais pas que cela nous sépare
J’ai commencé à couler des larmes, le gardien a signalé qu’il restait deux minutes !! Il a terminé en me disant
ARMAND: Dans trois jours je serai jugé! Je ne sais pour combien d’années mais peut-être je ne ressortirai plus d’ici… Sache que je suis désolé et je te demande pardon! Je t’ai vraiment aimé et s’il te plaît prends soin de notre fils! Ne lui dis jamais que c’est moi qui ai tué ses grands parents! Qu’ils vive en toute liberté…
– Monsieur c’est terminé !!
Il s’est levé et il a rejoins sa cellule… Je suis retournée chez moi et je me demandais ce que je devais faire
J’avais droit à un avocat qui m’a posée cette question
– Que veux tu faire Belinda? Ta parole peut rendre libre Armand si tu le décides, comme ta parole peut aussi le laisser périr dans cette prison à vie
Aujourd’hui, a l’heure où je vous parle, je me rends au tribunal, je me demande ce que je dois faire, je suis là, face à ce dilemme… La vie est injuste

PWA build by YOUNG BROWN