LES LARMES DE SANG

Publier le 8 fevrier 2023 par AJMM

Episode 1

Les_Larmes_De_Sang ep 1

– Enfin nous sommes là!
– Il faut avouer que ce voyage n’était pas facile du tout
– Très très long!!
– Maman c’est notre maison ici ?
– Oui Jeff, c’est ici notre nouvelle maison.
 J’étais moi même fière de cette maison que je venai de m’acheter pour ma dernière année de service… Elle comportait plusieurs chambres, plusieurs douches, un sous sol et un grenier qui était à l’étage…
 Étant donné que je savais que bientôt j’irai en retraite, j’avais décidé de venir vivre définitivement dans cette ville après avoir vu une annonce de maison en vente sur internet.
 La maison était belle, grande et le prix était abordable… J’avais donc décidé de venir terminer en beauté mes loyaux services au sein de la nation.
– Alors on va découvrir ?
 Je n’y étais jamais entrée. A part sur des photos j’avais pris la peine de découvrir cette vaste villa qui donnait sur la grande route…
– Allons-y !!
 Nous étions impatients de rejoindre l’intérieur surtout après ce voyage épuisant…
 Nous arrivâmes devant la porte et elle n’était point fermée, nous la poussâmes et elle s’ouvrît grandement.
 Dans un premier temps, je fus surprise car l’agent immobilier était censé nous attendre afin de nous remettre les clés mais puisque je ne l’avais pas vu, je décidai d’y entrer par moi même
– Waouh
– Waaouh
– Waoouh
 Ce fut notre réaction à tous, ma sœur, moi et mon fils Jeff.
– Elle est belle.
 On se serait cru dans un palace à la hollywoodienne mais non, nous étions bel et bien en Afrique dans une maison construite avec le plus grand luxe jamais vu de ma vie dans ce continent.
– Ma sœur, je t’assure, tu as fait un très bon coup.
 Oui un très bon coup mais que j’allais sûrement regretter…
 Moi c’est Batomen Sophie, je suis une policière à l’âge presque de la retraite… Cette année là j’avais décidé de venir vivre ma dernière année qui était plutôt paisible dans ma nouvelle maison afin de profiter du calme et de la vie.
 J’étais une mère célibataire, après avoir eu mon fils Jeff, j’avais décidé de me concentrer sur lui et sur mon boulot bien sûr… De temps en temps je vivais avec ma sœur Rickiane qui était d’ailleurs très proche de moi et c’était tout.
 J’aimais bien des aventures, des flirts mais je ne présentais personne officiellement à mon fils car j’estimais que je n’étais pas encore prête.
 Alors pour ne pas subir des questions, je préférais avoir mes aventures loin de ses yeux!
 Ceci n’est pas important…
 Je déménageais d’une ville à une autre… Ça tombait bien je cherchais une maison et lorsque j’avais vu cette annonce, je n’avais pas hésité… Avec toutes ces économies après de nombreuses années de services, j’avais pu me l’avoir et c’est ainsi que je vous annonce que je m’installais à Mbalmayo, une très jolie petite ville du Cameroun pas loin de la route et avec une vue sur le lac.
SOPHIE: Je pense que celle ci sera ma chambre, elle est plus grande et plus responsable.  De toutes les façons, des chambres il y’en a tellement que vous aurez l’embarras de choix.
 Mon fils prit la sienne et ma sœur aussi. Chacun avait devait ses bagages en attendant que le restes des affaires arrivent le lendemain.
 Après donc ceci, je décide d’appeler au moins l’agent immobilier afin de lui informer que j’avais finalement occupé la maison mais son numéro ne passait pas… Et d’ailleurs ne passera plus jamais.
 Pour avoir fait des missions dans cette ville qui n’était d’ailleurs point si grande, je connaissais certains coins où on faisait de bons et succulents repas, alors j’ai invité mon fils et sa tante.
 Du bon ndomba de poisson au niveau du pont, nous nous régalâmes avant de retourner à la maison quelques heures plus tard.
 Une fois à la maison, je suis allée dans la chambre afin de me changer lorsque je remarque sur la fenêtre qui était ouverte une tache rouge…
 Je m’approche de la fenêtre pour savoir ce que c’est, je touche du doigt et je constate que c’est du sang.
 D’où peut provenir du sang ? Tout le reste de la maison est propre mais cette tâche est juste là comme si on l’avait déposée…
 Je sors la tête et je regarde au dessus… On ne sait jamais, ça peut être un oiseau qui est mort ou encore un animal, bref dans un état de questionnement, je me pose milles et une question.
 Sauf que je n’ai pas de réponses…
Je cherche du javel et de l’alcool, je me désinfecte ainsi là fenêtre et très vite, j’oublie cet incident.
 Nous sommes venus avec notre télé et notre appareil pour DVD. Alors on décide de se faire un film comme certains soirs où je n’étais pas de services.
 On branche les appareils et l’on commence à regarder le film qui est d’ailleurs très intéressant… Un choix de mon fils.
 Tout le monde est concentré sur une scène lorsqu’un bruit attira tous notre attention… C’était comme si quelque chose tombait du haut et s’écrasait au sol.
RICKIANE: Ça vient du Grenier
 Avait dit Rickiane…
SOPHIE: Restez là et je vais aller regarder !
 Je me suis levée et j’ai avancé tout doucement vers le grenier qui demandait à monter des marches… Je n’avais rien dans mes mains, je n’étais que moi, une femme de 56 ans prête à aller découvrir ce qui se tramait dans ma maison.
 Doucement et lentement je me dirigeais vers le grenier, la porte fermée, j’ai attrapé le poignet que j’ai tourné
#CLACK
La porte s’est ouverte… Tout était noire… De mes mains, je cherchai l’interrupteur sûrement à l’entrée… Merci, je l’ai retrouvée à ma gauche, une seule ampoule s’est allumé. Ça ne pouvait pas m’aider car je ne voyais rien.
 Je me demandais comment je devais franchir cette obscurité lorsque quelqu’un me touche subitement dans le dos…
 J’ai une grosse frayeur puisque je sursaute avant de me rendre compte que c’est ma sœur qui m’avait suivi.
SOPHIE: Tu m’as fait très peur!!
RICKIANE: Je te rapportais juste une torche
 Belle idée !! Je l’ai prise avant de l’allumer et elle donnait. Nous sommes entrées cette fois toutes les deux, toujours avec la crainte de découvrir ce qui avait fait ce bruit.
 Des coups de torche, à gauche , à droite, en bas, en haut, rien d’alarmant…
 Qu’est ce qui s’était donc passé ? Personne n’avait la réponse.
Puis quelques instants après, c’est le cri de Jeff qui nous interpelle. Lui qui est resté seul au salon, il hurle comme s’il était en danger.
 On sort du grenier en courant, en appelant son nom , nous arrivons et il est devant la fenêtre vitrée qui est d’ailleurs fermée et il nous dit
– Maman, je viens de voir une vieille femme qui me regardait par la fenêtre…
A SUIVRE….

Episode 2

Les_Larmes_De_Sang ep 2

Mon fils, je l’avais eu à mes 46 ans d’âge… Je n’avais pas vraiment voulu d’enfants mais à un moment donné, je m’étais dit que j’en avais besoin et dès que j’avais appris que j’étais enceinte, je l’avais aimé.
 Je pouvais savoir quand il ressentait quelque chose, ses émotions, c’était comme si on partageait le même esprit parfois.
 Il était devant la fenêtre et je pouvais apercevoir ses pieds qui tremblaient encore…
RICKIANE: Un enfant qui adore les films d’horreur, maintenant tu penses que tu vois ce que tu regardes à la télé ?
 Ma sœur avait lancé cela comme ça, parceque au départ, on regardait un film d’horreur et elle s’était dit que c’était sûrement une vision liée au film.
SOPHIE: Bon, ce soir pour les films, c’était bon! Jeff va dans la chambre et couche toi! Rickiane aussi. Éteignez la télé et chacun dans sa chambre.
 Après que tous aient regagné leur chambre… Ce phénomène ou alors ces phénomènes m’avaient plutôt interpellée. Après la goutte de sang, le bruit dans le grenier maintenant Jeff qui supposait avoir vu quelqu’un à travers la fenêtre.
 Après quelques coup d’œil, je décidai aussi d’aller me coucher.
SOPHIE: Merci seigneur pour cette journée et pour toutes les graces que tu m’accordes dans ma vie. Permets moi de me réveiller demain ainsi que ma famille et d’avoir une journée aussi paisible et fructueuse.
 Rassurez vous j’étais une femme très pieuse et très croyante. C’est peut-être pour cette raison que j’ai été choisi pour avoir cette destinée mouvementée…
 Après cette prière, je me suis endormie, j’ai passé une très belle nuit sans soucis et le matin je fus réveillée par les livreurs de l’agence qui venaient me remettre le reste de mes effets qui ne m’était encore parvenue.
 En me levant du lit pour la porte centrale où ils avaient sonné, je remarquais des traces de boue noire au niveau de la porte d’entrée. C’était comme quelqu’un qui avait glissé avant de se reprendre.
 Je ne sais pas ce que j’avais imaginé mais j’ai tout de suite était distrait par l’insistance des livreurs qui voulaient que j’ouvre la porte.
– Bonjour madame, c’est pour le reste de vos effets
SOPHIE: Ah d’accord merci. Excusez moi, est ce que vous pouvez m’aidez à mettre ces choses à l’intérieur. Je ne suis que avec ma sœur et mon fils. Même si je dois vous payer par la suite.
 Ils avaient accepté et très rapidement, ils se chargèrent d’une bonne partie de l’aménagement… Pendant qu’ils étaient en train de ranger, je surveillais certaines choses et aussi les pièces où ils allaient mettre des choses comme le frigo ou encore les armoires.
 Parceque, il faut le dire, pour des effets, j’en avais…
 Je sillonnais donc les couloirs de temps en temps pour garder un œil sur eux… Mon fils était encore dans sa chambre ainsi que ma sœur donc nous n’étions que trois.
 Ils étaient donc dans la cuisine où il fallait installer frigo et clouer certaines caisses sur les murs… Puisque je savais qu’ils y étaient, je suis allé m’asseoir au salon et je me suis mis à visionner.
 Concentrée sur la télévision, j’étais lorsque je vis passer quelqu’un à travers la fenêtre… Ça avait été rapide, je n’avais bien vu de qui il s’agissait.
 Si c’était ma sœur j’aurai su, ainsi que mon fils. Du coup ça ne pouvait qu’être l’une des deux personnes entre les deux travailleurs.
 Puisque je sais qu’il y’a d’autres portes par lesquelles ils peuvent passer en emportant des choses, je me précipite pour aller à l’extérieur mais je ne vois personne.
 Je repars vers la cuisine où ils étaient et ils sont là, toujours dans le même débat où je les avais laissés
– Madame, il y’a un problème ?
SOPHIE: J’ai cru voir l’un de vous à l’extérieur il y’a quelques secondes
– Nous ? Nous ne sommes jamais sortis de cette cuisine. Nous n’avons pas encore terminé
– Et pourquoi passer par une porte qu’on ne maîtrise pas ?
 Je n’ai pas insisté… Je suis repartie à l’extérieur, je n’ai rien vu ensuite, je suis revenue m’asseoir.
 Ils avaient terminé des heures plus tard après avoir réalisé les 90% de l’aménagement… Ce fut du beau travail et honnêtement ils m’avaient beaucoup aidée.
 Je règle la facture et ils s’en vont. Mais avant d’y aller, le plus jeune me dit.
– Madame, on vous a envoyé pour le dossier 93 ?
SOPHIE: Le dossier 93 ? C’est quoi le dossier 93 ?
 Ils se sont regardés, ils n’ont plus rien et ils sont partis.
 Je suis resté réfléchir sur le dossier 93. De quoi ils voulaient parler mais je n’avais aucune piste.
 Mon fils et ma sœur étaient enfin debout. À la question de savoir pourquoi ils ont autant dormi, c’est chacun qui me disait qu’il ne savait pas pourquoi exactement ce sommeil profond.
RICKIANE: C’est comme si j’avais bu du somnifère
JEFF: Pareillement pour moi.
SOPHIE: Je pense que la télé aux heures tardives ça va s’arrêter… Surtout lorsque tu reprendras l’école toi Jeff.
 Pour moi c’était ça et rien d’autre…
 J’étais loin de m’imaginer ce que je devais vivre dans cette maison. Peut-être aussi, je refusais de voir les signes qui se présentaient à moi, pour quelqu’un qui priait comme moi, C’était aussi peut-être une protection.
 J’avais donc une semaine que le service m’avait donné afin de bien aménager et de prendre la température de la ville comme l’on dit communément…
 Après donc ces sept jours, je dû reprendre service et ce fut le cas… Je suis arrivée au commissariat, présentation avec mes nouveaux collègues, des mots de bienvenue et on me présenta mon nouveau bureau.
 Celui des enquêtes…
 Je pris acte , je me suis installé et quelque chose attira mon attention… Une photo… Je la pris pour regarder de plus près, lorsqu’une voix me dit
– Inspecteur Mekok… Enfin feu inspecteur Mekok… Il est décédé, il y’a deux mois.
 C’était sûrement mon collègue, celui avec qui je devais partager le même bureau qui se tenait là et j’avais raison…
– Désolé de m’être présenté, je viens d’arriver, moi c’est Inspecteur Kana. Votre collègue.
SOPHIE: Moi c’est…
– Je sais! Je sais qui vous êtes !
SOPHIE: Dites moi s’il vous plaît, il est mort de quoi ?
– De quoi il est mort ? Il a voulu s’attaquer au dossier 93.
 Encore ce dossier 93 ? Cette fois, j’espérais avoir une réponse franche après avoir demandé
SOPHIE: C’est quoi le dossier 93 ?
– Fouillez dans la caisse au dessus à votre droite.
 J’ai fait comme il m’avait dit et là, je vois une file de fichier alignés et je me mets à chercher le fameux dossier 93, sur lequel je tombe une minute après.
Je l’ouvre et à l’intérieur je trouve une enquête, une enquête jamais élucider
 « Une dame retrouvée sans vie dans sa maison, dans un état déplorable »
 Ce qui m’interpelle c’est que, je vois la photo de la dame qu’on a barré par des traits pour masquer la cruauté à laquelle elle fit face sûrement le jour de sa mort, mais pire, je reconnu la même maison que je venais d’acheter…
A SUIVRE….

Episode 3

Les_Larmes_De_Sang ep 3

– Ce dossier existe depuis de nombreux années aujourd’hui et tout le monde qui a essayé de le suivre… ( Il alluma sa cigarette avant de terminer sa phrase ) sont morts.
SOPHIE: Et pourquoi sont ils morts ?
– Je suis vivant! Je ne saurai vous dire pourquoi ! Ce que je sais, c’est que tous sont liés à ce dossier! ( il tire un coup et en envoyant la fumée en l’air , il dit ) je ne vous conseillerai pas de vous y attarder. Remettez le dans le tiroir et profitez de votre dernière année de service… Il ne serait pas logique que vous perdiez la vie à la dernière minute.
 Sur ce coup, il avait raison et je ne comptais vraiment pas me mêler de ça…
 Monsieur Kana, mon collègue tira encore un grand coup avant d’écraser son mégot dans le vieux cendrier qui était posé sur son bureau.
– Après tout, c’est un vieux dossier… Il y’a longtemps on l’a enterrée et je ne pense pas que sa famille serait même encore engagée à savoir ce qui s’est passée… Reste à savoir combien il en reste même des membres de sa famille.
 A ce moment, j’ai réagis comme tout le monde devait réagir. C’est a dire, me mêler de mon boulot et terminer ma carrière sans problème.
 Avant qu’on ne passe à autre chose, le dossier avait déjà été classé dans le tiroir comme je l’avais trouvé. J’ai aménagé mon bureau à ma convenance et je m’y suis installée.
 Et ma première journée de service à Mbalmayo avait donc commencé…
 C’était bien… J’apprenais à connaître des collègues et aussi je revivais des situations semblables à celle de Mon ancienne ville, je veux par la parler des plaintes et des multiples problèmes semblables de nombreux citoyens.
 Fin des fins, on se retrouve en train de passer une journée bruyante et épuisante.
 Avant de rentrer, on vint me dire que le commissaire  était là et qu’il avait demandé à me voir, moi la nouvelle. Je n’avais pas hésité, je suis allée dans son bureau et nous fîmes connaissance.
– Madame Batomen, j’espère que vous allez bien. Vous m’avez l’air stressée ou alors c’est parce que c’est votre première journée de travail ?
SOPHIE: Oui, on peut dire ! Le changement de ville et aussi de collègues. Mais je sais que ça ira.
– Oh que oui ça ira! Ça ira surtout si vous faites ce que vous avez à faire. Ne vous mêlez pas de ce qui ne vous regarde pas! Ne vous attardez pas sur des banalités. Le commérage, le retard, la discipline et tout. Vous savez, je dirige ce commissariat depuis près de 35 ans et je sais ce que je vous dit et pourquoi je le fais.
 Je ne sais pas pourquoi il m’avait dit cela mais j’avais eu cette impression qu’il essayait de me prévenir de quelque chose…  En me basant juste sur ce qu’il avait dit de ne point faire et surtout de respecter, je me suis dit que nous n’aurions donc jamais de problèmes.
 Moi tout ce que je voulais, c’était de terminer cette dernière année dans la beauté, en guise de mes nombreux et loyaux services à cette nation que j’aimais et que j’aime…
 Après cette journée , je suis retournée à la maison à travers ma voiture… Oui, j’en avais une… J’avais mis une musique pour m’accompagner durant les cinq minutes de trajet.
 Je la chantonnais donc en conduisant, concentrée sur la route, lorsque j’ai l’impression tout à coup de voir une personne assise derrière moi qui me regarde avec des yeux rouges couleurs sang…
 Je freine brusquement car je panique… J’ouvre presque la portière et je descends rapidement de la voiture avant de me rendre compte qu’il n’y a personne derrière.
 Les insultes des motos-taximan à mon égard, les autres propriétaires de voiture qui m’envoient des mots pas gentils car j’ai failli causer un accident.
Je ne suis pas folle…
Je ne suis pas si vieille que ça…
Je ne suis pas non plus malade…
 Mais qu’est ce qui m’arrive ?  Je suis sure et certaine d’avoir vu quelqu’un assis derrière ma voiture.
 C’est avec beaucoup de courage que je rentre dans la voiture pour reprendre la route de la maison… Cette fois j’arrive sans incident… Je sonne à la porte et c’est mon fils qui vient m’ouvrir…
SOPHIE: Où est tantine Rickiane ?
RICKIANE: Je suis là, je faisais à manger. Tu arrives à pique, je viens de terminer.
SOPHIE: D’accord! Mais je pense que je vais d’abord prendre un bain avant de manger.
JEFF: Et nous allons t’attendre maman.
SOPHIE: Sage garçon.
 Je vais dans ma chambre et je remarque un papier sur mon lit… Bref une enveloppe jaune qui a du contenu… Je décide d’abord de prendre ma douche avant de poser toutes questions à ceux qui étaient restés à la maison.
 J’entre dans les toilettes, j’ouvre la douche et je descends sous l’eau qui coule. C’est doux, ça fait du bien, oh comme j’en avais besoin.
 Je me laisse guider par le liquide qui retombe sur ma tête et mes épaules lorsque j’ai l’impression d’avoir des flash back.
 Dés flash-back d’une scène… une scène de crime, un crime horrible, qui fait froid dans le dos.
 Il s’agit d’une femme qu’on p*ignarde à plusieurs reprises, une femme qu’on t*rture, on lui ar*ache les yeux, on scarifie son corps.
 Elle hurle, elle demande à l’aide, elle crie au secours mais ses as*assins ne lui donnent pas la chance de se relever.
 Ces flash back m’apparaissent deux à trois fois et bien sur me font très peur… J’arrête l’eau en fermant la douche et je regarde partout dans les toilettes…
 Tout est calme.  
 Je crois que j’en ai pour ma dose de bain, je sors de la douche et je me nettoie, je vais dans ma chambre et je jette un pyjama sur moi car je ne compte plus sortir.
 Tiens! Je revois l’enveloppe posée sur mon lit et je me rappelle que je dois demander aux deux autres ce que c’est…
SOPHIE: Rickiane, Jeff… l’enveloppe sur mon lit, elle sort d’où ?
 C’est Rickiane qui me répond et ce qu’elle va me dire va encore plus que me surprendre…
RICKIANE: Comment ça elle sort d’où ? C’est toi qui as envoyé quelqu’un venir te la déposer ici.
SOPHIE: Pardon ?
 C’est quand elle voit mon air surpris qu’elle se rend compte que je ne suis au courant de rien…
RICKIANE: Une personne est arrivé et après avoir sonné, je suis allée ouvrir, elle m’a juste dit «  Ta soeur a demandé que tu mettes ceci dans sa chambre » et la personne est repartie.
SOPHIE: Tu l’as au moins remarquée ?
RICKIANE: La personne, non! Elle portait un masque et un large chapeau avec des gants aux mains. Je ne sais pas qui c’était.
 Je sens la chair de poule me traverser la colonne vertébrale lorsque je suis entrain s’ouvrît cette enveloppe qui renferme une autre enveloppe qui à son tour, me fait transpirer lorsque je me rends compte qu’il s’agit du fameux dossier 93…
A SUIVRE….

Episode 4

Les_Larmes_De_Sang ep 4

Je regarde Rickiane qui me regarde aussi l’air surprise mais pour ne pas la faire paniquer, je fais semblant d’être au courant que je devais recevoir ce dossier.
SOPHIE: Oui je me rappelle, c’est vrai! Je pensais juste qu’il devait venir me le remettre au bureau. Ce n’est pas grave.
 Et tout de suite, je change de sujet afin de nous plonger dans d’autres émotions… Je me mets à table et on mange comme prévu…
 Sauf que j’ai hâte de comprendre, j’ai hâte de savoir pourquoi ce dossier est arrivé chez moi et comment… Je les abandonne très tôt au salon prétextant une fatigue et je vais dans la chambre après avoir laissé les consignes de dormir tôt car je n’aimerai pas que quelqu’un une seconde fois me dise qu’il aurait aperçu une vieille dame à travers la fenêtre surtout avec tout ce qui se passe actuellement…
 Je vais dans la chambre et je laisse la porte ouverte au cas où, on ne sait jamais , je m’asseoir sur le lit et je tiens le dossier en main… Le fameux dossier 93.
 Sur la couverture, il est inscrit.
‘’ Si tu m’ouvres tu meurs ‘’
 Ça me rappelle du coup les paroles de mon collègue mais si je ne dois pas donc t’ouvrir , qu’est ce que tu cherches chez moi ? Je me pose cette question et je prends la décision… De l’ouvrir quand même.
 Je ne sais pas par quel esprit je suis guidée en ce moment mais je ne compte pas reculer devant des mots.
 Lorsque j’ouvre le dossier et que les feuilles à l’intérieur me sont visibles, j’entends des cris de détresse s’échapper de l’intérieur.
« AU SECOURS! AU SECOURS ! AIDEZ MOI! AIDEZ MOI!! »
 Ce qui m’intrigue avant de me faire peur au point où j’ai lâché le dossier qui est tombé au sol, c’est que je reconnais ses cris qui me sont apparus dans mes flash tout à l’heure dans la salle de bain.
 Le dossier est au sol et moi sur le lit, je le regarde… Je suis très concentré sur le dossier me demandant ce qui va encore se passer, ce qui pourrait encore me surprendre lorsque la porte que j’avais laissée ouverte se referme brusquement comme si quelqu’un l’avait fait… Le pire est que, j’entends la serrure tourner et se bloquer.
 Quelqu’un, ou alors, un esprit vient de me faire prisonnier.
SOPHIE: Je ne sais pas qui vous êtes ! Je ne sais pas ce que vous me voulez mais je ne suis qu’ici pour faire mon travail.
 Je dis ces mots en regardant partout dans ma chambre… Je suis toute seule, mais je sais que quelqu’un m’espionne, quelqu’un m’observe, me regarde.
SOPHIE: Je ne suis qu’une pauvre policière bientôt en retraite, si je vous dérange dans cette maison, vous me dites alors je partirai. Mais ne me faites pas du mal.
 Je sais qu’elle m’entend car elle est là… Un moment les choses s’empirent, coupure d’électricité… Par ma fenêtre, je constate qu’il y’a le courant dans d’autres maison, c’est même encore très surprenant quand je me rends compte que ce n’est que chez moi qu’il n’ya pas d’électricité.
 J’irai encore plus loin, ce n’est que dans ma chambre que l’obscurité sévit en ce moment…
 Tout est noir, je ne vois rien… on dirait que je suis dans un trou très profond… Subitement j’entends des pas dans la chambre.
 La personne est chaussé puisque j’entends des ‘’ Koss – Koss ‘’
 J’imagine le pire et je me dis que cette fois c’est la fin, cette fois-ci, je suis morte… Elle fera de moi ce qu’elle voudra…
 Je ferme mes yeux et je me mets à prier dans mon cœur… Même si la panique empêche une concentration, je parviens à réciter ces paroles bénies…
 Je suis assise les yeux fermés lorsque je sens une main me toucher, cette fois je crie, je sursaute, je saute du lit. Je pousse un long cri qui alerte ma sœur et mon fils qui surgissent rapidement dans ma chambre.
 Bizarrement la porte s’ouvre lorsqu’ils la poussent, mais la lumière ne donne pas et là, en ce moment que je me rends compte qu’il y’a l’électricité dans les autres pièces de la maison sauf dans ma chambre…
RICKIANE: Qu’est ce que tu fais dans le noir ?
Ils essayent d’allumer mais rien ne se passe…
 De mon côté, Je n’arrive même pas à parler, je tremble dans tout mon corps… Je cherche les mots
RICKIANE: Sophie ça va ? Tu as un soucis
JEFF: Maman qu’est ce qui ne va pas ?
Rickiane se charge de vérifier si l’ampoule est grillée et elle me le confirme.
RICKIANE: Ton ampoule s’est grillée. Attends je vais le changer.
 Elle va dans le magasin et reviens avec une autre ampoule qui prend une fois.
 Dois je leur dire ce qui s’est passé ? Je ne pense pas! Depuis toujours, j’essaye de ne pas installer la panique dans leur esprit.
 Je suis quand même une femme très forte et aussi courageuse, donc je me lève et je leur dit qu’il n’y a rien.
SOPHIE: Ne vous inquiétez pas!
RICKIANE: Tu es sûre ?
SOPHIE: Oui! Allez dans vos chambres et éteignez tout au salon.
 Je sais qu’ils ne me croient mais au moins, ils peuvent m’obéir…
 Je les conduits moi même à la porte de ma chambre et une fois qu’ils sont dehors, je la referme et là ça recommence.
 J’avais l’impression de vivre un film d’horreur ou ce que vous voulez mais c’était très flippant…
 J’essaye de reprendre mon souffle, j’essaye de retrouver mes esprits lorsque je suis face au derrière de ma porte après l’avoir refermée derrière les enfants, lorsque je constate quelque chose d’encore plus effrayant
 Sursauter et reculer furent mes premières réactions… Avant que je ne sois envahi par ce froid de peur et cette chair de poule qui savait bien me prendre…
SOPHIE: Seigneur! Aide moi! Seigneur éclaire moi!
 Ce sont les paroles qui lisent lorsque je vois cela…
 Sur le derrière de la porte de ma chambre, en lettre de sang rouge vif, est inscrit un message qui dit…
A SUIVRE….

Episode 5

Les_Larmes_De_Sang ep 5

Ce message tant bien qu’il fasse peur, est en réalité un appel à l’aide… Mon courage ressort lorsque je lit ces mots de détresse qui disent ‘’ AIDEZ MOI, VOUS ÊTES LA SEULE QUI PUISSE ME VENIR EN AIDE! ‘’
 Je fais directement un lien avec le dossier 93 qui a disparu à nouveau… Car je le cherche mais je ne le vois pas. Je regarde autour de ma chambre et je dis ces mots.
SOPHIE: Qui que vous soyez ce n’est pas en me faisant peur que je pourrai vous aider! Montrez vous et je verrai quoi faire si c’est en mon pouvoir.
 Bien sûr que j’attends une réaction de sa part, ou alors une manifestation mais non, rien ne se passe… Je répète encore ces mots mais toujours rien et là je lui dit…
SOPHIE: Si vous n’avez pas la force de vous montrer pour me dire quel est votre soucis, alors ne me dérangez pas dans mon sommeil cette nuit.
 Je me couche sur le lit et j’entends un long cri qui dura une trentaine de seconde, puis s’arrêta et moi je me suis endormie après ma prière.
 Le matin à mon réveil, tout m’a l’air normal, même les écrits sur ma porte ont disparu. Cette fois, je ne prends ce problème à la légère, je suis même prêt à enquêter de moi même si il le faut.
 Je vais au bureau, je trouve mon collègue
SOPHIE: Bonjour monsieur Kana
 C’est à peine si il me répond, car je le vois concentré sur un dossier, je ne sais pas lequel. Mais ça ne m’intéresse pas. Je vais dans le tiroir des dossiers, j’ouvre la caisse, je fouille et je trouve le dossier 93 où je l’avais classé.
 Je le sors de la caisse et c’est à cet instant que monsieur Kana me parle…
– C’est pour ?
SOPHIE: J’aimerai traiter ce dossier !
– ( En souriant ) Donc avec tous les problèmes qu’on puisse avoir dans cette ville, c’est un dossier qui daté depuis des années que vous essayez de résoudre ?
SOPHIE: Qui date des années, d’accord ! Est ce parce que un dossier datera des années qu’on l’abandonnera ? Juste pour savoir
– Juste que je pense que vous devriez plutôt vous concentrer sur autre chose et n’oubliez pas ce que je vous ai dit… À propos de ceux qui veulent se mêler de ce dossier
SOPHIE: Monsieur Kana. Excusez moi mais j’ai l’impression que vous essayez de m’empêcher de suivre ce dossier
– Pas vraiment! J’essaye de vous prévenir et je pense à votre retraite… Je pense que vous méritez mieux que de finir dans un cercueil à l’aube d’une retraite bien méritée.
SOPHIE: Alors, cela n’engagera que moi.
 Je m’assois et j’ouvre le dossier.
 C’est atroce !
 Les photos
 Les écrits
 Les suppositions
 Les éléments
Les causes de la mort.
 Je me mets à lire les détails sur la défunte.
 ‘’ Une certaine madame Amougou Geneviève, mariée qui aurait été retrouvé morte dans son domicile en 1993. Les causes de sa mort après l’autopsie révèle qu’elle aurait été t*rturée, vi*lés par plusieurs personnes avant d’avoir les yeux percés, p*ignardée à plusieurs reprise au niveau du cœur et certaines parties de son corps comme son sexe et ses seins auraient été emportés par les assaillants.
 Dans sa vie privée je me rends compte que son mari était décédé, deux ans avant elle, c’est à dire en 1991… Monsieur et madame Amougou avaient trois enfants qui vivaient chacun de leur côté car déjà grand ils étaient.
 Madame Amougou était une jeune greffière au tribunal de Mabalmayo mais déjà retraitée et profitait de sa petite vie au calme dans sa maison.
 Après reconstitutions des faits, il s’en est sorti que aucune piste ne puisse être retrouvé pour suspecter une personne… Car ils estiment que madame Amougou, ne s’ouvrait presque jamais aux gens, personne ne savait lorsqu’elle avait des problèmes ou alors lorsque ça allait…
 Ses enfants auditionnés, ils dirent à la police qu’ils ne savaient que maman avait des soucis avec une personne, qu’elle ne leur avait rien dit de ce côté.
 Des voisins qui n’avaient rien entendu, rien suspecté du tout, à part l’odeur du corps en putréfaction qui avait attiré leur attention avant d’alerter la police qui avait donc bel et bien découvert ce qui restait du corps de cette dame ‘’
 Je ne savais pas que Monsieur Kana, mon collègue m’observait… Il me dit…
– Je sais les questions que tu vas te poser maintenant! Et je vais te répondre… Cette famille a toujours été une famille assez compliquée je dirai… Laisse moi te dire que cette femme, n’avait pas vu le corps de son défunt mari et c’est ce qui l’avait rendue très réservée, sinon au départ, c’était une femme très gentille… Son mari avait voyagé et quelques jours après, on vint juste lui annoncer qu’il était mort noyé… Qu’est ce qu’il allait chercher en mer ? Personne ne sait car elle même n’en savait rien, ce n’est pas ce qu’il lui avait dit avant son départ. Ses enfants ne restaient pas avec elle, car elle estimait que les meilleurs établissements étaient dans les grande périphériques, du coup chacun choisissait une ville et s’en allait. Il y’a une seule personne qui aurait pu nous donner une piste…
SOPHIE: Qui est ce ?
– Son meilleur ami, qui a même été soupçonné d’être son amant. Sauf que lorsque la police l’avait interrogé, il est devenu fou dans la salle d’interrogatoire. C’est fou mais cette histoire est réelle…
SOPHIE: Il vit toujours ?
– Oui à l’autre bout de la ville avec son dernier fils.
SOPHIE: Comment s’appelle t’il ?
– Isidore Yaba…
SOPHIE: D’accord.
 J’ai noté le nom et j’ai promis faire un saut chez ce Isidore afin d’avoir un peu d’éléments. Je ne le savais pas peut-être mais j’étais déjà en train de me lancer dans une enquête qui allait s’avérer être très risquée.
 Je me suis renseigné sur ce Isidore toute la journée, j’ai enrichi mon enquête d’information et je suis rentrée à la maison très fatiguée.
 Merci pour moi ce jour, j’ai trouvé que tout était calme à la maison, même si c’était pour quelques heures…
 Je salue RicKiane et Jeff puis je vais dans la chambre… J’essaye d’allumer mais hélas, je me dis que l’ampoule s’est encore grillée une fois de plus.
 Je lance le sac sur le lit, lorsque la porte se referme brusquement comme hier, l’ampoule s’allume et s’éteint… Un vrai jeu de lumière qui dura au moins cinq minutes… Lorsqu’il s’arrêta et que la lumière resta allumée…
 Je la vis
  En face de moi
    Le visage couvert de sang
      Du sang qui sortait de ses yeux, ses narines et des oreilles
 Elle me regardait et son visage définissait la pitié mais aussi la soif , la soif de la justice et de la vérité…
 Je venais de voir le fantôme ou alors l’esprit en liberté et pas en paix de madame Amougou.
 Qu’allait elle me dire… ?
A SUIVRE….

Episode 6

Les_Larmes_De_Sang ep 6

J’étais comme figée , non j’étais figée… Face à elle, je n’arrivais pas à bouger… J’avais su que c’est elle parceque j’avais reconnu ses ses blessures… Son esprit était revenu comme son corps avait été martyrisé par ses assaillants.
 Je n’avais pas peur, je ne sais pas ce que je ressentais mais l’écouter était quelque chose dont j’avais envie…
 Elle ne disait rien, elle me regardait juste et de ses yeux sortaient des larmes, des larmes de sang.
SOPHIE: Madame Amougou ? Madame Amougou est ce vous ?
 Seules les émotions de son visage changeait et me faisaient savoir ou alors imaginer ce qu’elle pensait ou ressentait.
SOPHIE: Je ne sais pas mais je sais que vous ne voulez pas me faire du mal, après votre dernier passage dans ma chambre l’autre nuit, j’ai lu ce que vous avez écrit et je sais que vous ne me voulez pas de mal… Mais si vous voulez vraiment que je vous aide, je vous en prie dites moi quelque chose.
 Elle m’a regardée pendant quelques secondes ensuite, elle a ouvert sa bouche… C’était écœurant ce que je voyais, sa langue était coupée et elle était entrain de me faire comprendre qu’elle ne pouvait pas parler, qu’elle ne pouvait rien dire.
SOPHIE: Mais madame Amougou, j’ai besoin de pistes, si je n’ai pas de pistes, je ne saurai vous aider.
 Au même instant, mon fils était entrain d’arriver dans ma chambre… Puisqu’il m’avait appelée à distance, Madame Amougou ou encore son esprit avait disparu.
 Quand est ce qu’elle devait encore m’apparaître ? Je n’avais aucune idée… Je suis plutôt restée tranquille, espérant que ça pourrait se faire meme cette nuit, mais dommage, ça n devait pas arriver d’aussi tôt.
 Quelque chose que j’évitais il y’a quelques jours, j’avais déjà envie de voir cette femme… je pouvais ressentir sa souffrance, surtout cette nuit où je l’avais vue de mes propres yeux… Je pouvais la voir demander de l’aide et du repos.
 Je vous ai dit au départ que j’étais une personne assez unique… Il se dit que avant ma naissance, on avait déjà annoncé à ma mère qu’elle serait enceinte, jusqu’à lui donner la date à laquelle j’avais ouvert les yeux dans ce monde pour la première fois… On lui avait ajouté que j’étais une enfant assez spéciale et que j’avais une grande destinée…
 Peut-être ma vie était donc cette destinée qui m’avait été prodiguée puisque je n’avais pas vraiment connu la souffrance et on aurait dit que ma vie se passait sur des nuages, sauf jusqu’à ces moments.
 Deux jours sont passés et tout est calme… Je n’ai pas de visions, je ne vois pas madame Amougou mais tout de même, j’avance dans mon enquête…
 Je parviens à avoir des détails plus claires sur la maison de monsieur Isidore Yaba. D’après mes indiques, il serait toujours considéré comme un fou et parfois il se met à dire des choses que personne ne saurait comprendre…
 Je me dis donc que je pourrai aller vers lui et ces choses dont on parle, pourraient m’intéresser et je tirerai sûrement une autre piste.
– Tu es engagée sur le dossier là hein, ne viens pas seulement dire après que monsieur kana m’avait prévenue…
SOPHIE: Oui je suis engagée et ce vendredi j’irai voir monsieur Yaba Isidore chez lui.
 Monsieur Kana éclata de rire, il se mit à rire tellement que j’étais surprise au point je le regardais.
– Ne t’y hasarde pas! Il vit avec son fils et son fils n’accepte même pas qu’on s’approche de son père. Je ne sais même pas si tu pourras franchir la concession. Et crois moi ( il alluma sa cigarette comme d’habitude, tira un coup ) il pourra te faire du mal.
SOPHIE: Et pourquoi il refuse qu’on s’approche de son père ?
– Madame Sophie, je t’ai dit que ce monsieur était le meilleur ami de cette dame. Alors lorsqu’elle est décédée, il a essayé de faire des enquêtes dessus et c’est ainsi qu’il devint fou… Ses enfants se sont en pris à la police, leur tenant responsable de l’état de leur père. Malgré leurs différentes procédures, l’affaire s’est éteinte et ils ont décidé de faire rentrer leur père chez lui et c’est ainsi qu’ils détestent les policiers et toutes personnes qui oseraient s’approcher de lui avec l’histoire du fameux dossier 93.
SOPHIE: Alors, je ne perds rien. J’irai quand même voir de mes propres yeux!
– Alors courage!!
 Le dossier 93 était encore plus compliqué que je ne le pensais car, en réalité la mort de cette femme n’avait pas que été physique mais aussi spirituelle.
 La disparition de ses organes, ses yeux , sa langue et tout ce que vous voulez n’était pas anodine, ils s’étaient servis d’elle pour faire des rites. Sauf que Madame Amougou n’était pas un esprit assez facile, ils n’avaient pas réussi à l’avoir totalement et le combat qui s’en suivait était physique et aussi spirituel. À la seule différence que madame Amougou elle , n’était que spirituelle, elle avait besoin d’un support physique, elle avait besoin de quelqu’un qui devait la soutenir physiquement et cette personne, c’était bel et bien moi.
 Avant de rejoindre monsieur Isidore, j’avais un petit qui travaillait à la police avec nous, mais ce n’était pas un policier. Vous voyez le genre de garçons serviables qui s’occupaient de plusieurs tâches et dont le commissaire payait de temps en temps.
 On avait bien sympathisé depuis mon arrivée. Il nettoyait mon bureau, ma voiture et je ne manquais de lui donner un peu de sous.
Je fis donc ma première erreur de l’utiliser dans mes investigations. Deux jours avant la descente chez monsieur Isidore, je lui ai demandé d’aller inspecter les lieux et si il pouvait voir le fils de ce monsieur dont l’identité était connue, il pourrait essayer de lui parler et de lui dire que je serai là
 Toujours serviable, il a accepté et il est allé voir ce monsieur à l’autre bout de la ville… Sauf qu’il ne reviendra pas vivant.
 J’attendais son rapport ce matin là, mais il n’était toujours pas là… J’étais inquiète car il n’était jamais arrivé en retard même si il n’avait pas de boulot fixe…
 Les gens se demandaient déjà où il était, des collègues surtout.
 Là demain journée arrive et ce qui nous alarme plu tard , ce sont les pleures, les pleures de sa petite femme qui vient nous annoncer qu’il avait fait un accident de moto sur la route…
A SUIVRE….

Episode 7

Les_Larmes_De_Sang ep 7

A l’annonce de cette nouvelle, je me suis sentie exagérément mal… Oui, je me sentais tellement coupable que je m’en voulais.
 Tout le commissariat était surpris et ceux qui ne savaient pas se demandaient ce que ce pauvre jeune garçon était allé chercher de ce côté là.
 Après avoir interrogé sa femme, cette dernière même ne savait rien, elle répétait juste que son copain lui avait dit qu’il avait quelqu’un à rencontrer et il revenait, pourtant c’était des adieux ?
Je suis allée rester dans mon bureau, j’étais perdue et j’essayais de comprendre dans quel engrenage j’étais entrain d’entrer.
– On s’en veut n’est ce pas ?
 Encore ce monsieur kana devant la porte avec sa cigarette entre les doigts et la fumée qui sort de sa bouche…
– Madame Sophie, à cause de vous, cet enfant a trouvé la mort. Vous savez quand même que c’est à cause de vous n’est ce pas ?
 Je savais que c’était à cause de moi, mais je n’arrivais même pas a dire un seul mot, si ce n’était de l’écouter me chambrer.
– Lorsque vous arrivez quelque part, et que des anciens qui vous estiment vous donnent des instructions, je pense que vous devez les suivre afin d’avoir un peu de paix. Regardez cette pauvre femme que vous venez de mettre dans une situation difficile. Bofff…
 J’avais toujours la tête baissée et je regrettais d’avoir mis cet innocent sur cette piste, dans ce dossier…
– Imaginez que le commissaire apprenne que vous êtes celle qui a envoyé ce garçon de l’autre côté de la ville… Quand tout déjà nous savons qu’il ne vous a pas donné la responsabilité d’un quelconque dossier… J’espère pour vous que vous terminerez cette année dans de bons termes.
 Il tourna son dos et s’en alla…
 C’était insupportable pour moi de rester dans cette atmosphère au commissariat. Tout le monde était abbatu , on aurait dit que nous avions perdu un de nos collègues, même si on le prenait pour l’un des nôtres.
 Je suis allée demander à rentrer et on me l’a accordé… Je devais attendre la suite concernant cette mort demain. J’ai démarré ma voiture et je suis rentrée chez moi.
 Tout abbatue, la seule direction que j’ai prise était celle de ma chambre. Je suis entré dans les toilettes et devant le miroir, j’avais mon reflet.
 J’étais figée sur la personne que j’étais , cette personne coupable qui venait sûrement d’être responsable de la mort d’un innocent…
 Oui je m’en voulais.
 Au moment de quitter devant le miroir, quelque chose de très anormal et étrange se produit. Mon reflet sur le miroir et immobile, malgré le fait que moi je bouge, le reflet est statique dans le miroir.
 Grosse est ma frayeur et ma surprise… Mais le phénomène va plus loin lorsque mon dit reflet se met à se transformer. Ce visage qui était là avant change et se met à devenir un autre visage.
 Ce visage quand il finit de m’apparaître, je le reconnais, c’est une collègue au service… Je ne comprends pas le rapport, je ne sais pas pourquoi son visage apparaît et après deux minutes par la, le miroir se brise complètement…
 Normalement je vais réfléchir par rapport à ce signe… Le pire c’est que je n’ai aucune information sur cette femme, elle et moi on ne se parle pas vraiment. Quelques fois on se croise juste dans les couloirs et c’est tout… Qui est elle ? Je me pose des questions.
 Mais peut-être je suis même très loin de me douter de la vérité…
 La même nuit, je suis couchée, c’est difficile de trouver le sommeil quand tout à coup j’entends cette voix qui m’interpelle
– Sophie ! Sophie ! Sophie !
 La voix, j’ai l’impression qu’elle est lointaine mais aussi très proche de moi..
– Sophie ! Sophie ! Sophie !
 Je me redresse, j’essaye d’allumer et comme d’habitude pas de lumière. Je commence à m’y habituer car cette femme de madame Amougou n’aimait sûrement pas la lumière de son vivant..
SOPHIE: Madame Amougou vous êtes là ?
 Je regarde partout dans la chambre et je sens ce courant d’air passer dans ma chambre comme si une fenêtre était ouverte.
Mais hélas tout est fermée
SOPHIE: Madame Amougou si c’est vous, dites moi quelque chose et manifestez vous!
 En réalité, j’ai besoin de pistes… La mort de ce garçon à encore enrichie ma soif de justice et de vérité et ce n’est sûrement pas ça qui va m’arrêter.
 Madame Amougou ne se manifeste pas plus que ça, je dors difficilement et je suis surprise que le jour est arrivé…
 Je me lève comme tous les matins, je m’apprête pour le boulot et j’y vais après m’être rassurée que tout va bien à la maison.
 J’arrive au bureau et je trouve un chahut assez intriguant… Des gens qui montent et des gens qui descendent. Je ne sais pas ce qui se trame mais il y’a quelque chose qui ne va pas.
SOPHIE: Bonjour monsieur Kana
– Madame Sophie, ah vous êtes là
SOPHIE: Qu’est ce qui se passe ?
– Ce qui se passe ? J’ai bien peur que entre autre, vous ne soyez pas responsables de la mort de ce garçon
SOPHIE: Et pourquoi ? Qu’est ce vous avez découvert ?
– J’ai bien dit entre autre, sinon, c’est à cause de vous qu’il s’est retrouvé mêlé dans ces histoires.
SOPHIE: Monsieur Kana soyez plus explicites
– Suivez moi!
 C’est ainsi que nous entrâmes dans notre bureau, il ferma la porte et me dit.
– Tu vois parmi nous? Il y’a des personnes qui sont mêlées au meurtre de madame Amougou depuis des années et ces personnes sont prêtes à tout pour en découdre avec tous ceux qui aimerait fouiner dans ce dossier. C’est ce que je te disais, de faire attention car tes ennemis sont ici, avec nous chaque jour et nous écoute…
 Il se rassura avec une oreille collée sur la porte avant de continuer en disant
– Et pourquoi tu vois ce raffut ? C’est tout simplement parceque le petit qui est soit disant mort par accident, a été en réalité assassiné par des gens et crois moi des gens de cette maison.
 J’étais restée bouche bée, je n’avais rien à dire…
Au même moment, quelqu’un toqua à la porte et lorsqu’il ouvrit, c’était la femme, celle qui m’était apparu dans le miroir
 Elle nous regarda et demanda…
– Que faites vous là tous les deux ? Le rassemblement va bientôt commencer !
 Elle était officier, officier Tabi Joséphine….
A SUIVRE….

Episode 8

Les_Larmes_De_Sang ep 8

 Kana et moi avions rejoint les autres au rassemblement… Après le fameux rassemblement où on avait observé une minute de silence pour le jeune disparu, des groupes se formèrent et des chuchotements se remarquèrent.
 Moi, j’étais encore perdu dans toute cette mascarade… Je me suis rapprochée de la femme du défunt et je lui ai dit de me donner tous les détails sur la mort de son mari, les gens qui l’approcher ont et ce que les gens lui diront finalement. Bref, question d’avoir une ou alors des pistes.
 Je suis retournée au bureau pour essayer de me poser et de surtout réfléchir face à tout cela… Je devais recommencer tout à zéro, affronter certaines personnes toute seule désormais pour ne plus mettre des innocents en danger.
 Est ce que moi même, je n’étais point en danger ?
J’ai continué mes enquêtes…
 Dans ce dossier 93, je me rends compte que madame Amougou fut enterrée par l’état comme mentionnée car disent ils, ils ne pouvaient pas garder un corps qui avait déjà mis long dans cet état.
 Ses enfants avaient donc juste fait un deuil avant de repartir après qu’on leur ait présentés l’endroit où leur mère était enterrée.
 Chose déjà suspecte, le lieu exacte n’est pas mentionné dans le dossier… Ils ont survolé cet aspect , cet aspect que je ne manque point de noter d’ailleurs.
 Puis je demande à monsieur Kana, lui qui semble tout savoir sur cette affaire…
– Le lieu ? Je ne sais pas Madame Sophie. Je n’y étais pas! Ce que je sais, c’est que ce jour là, ils ont pris une poignée de personnes pour y aller, ils étaient environs 7 par là.
SOPHIE: Et ces personnes sont encore là ?
– Non! Certains en retraite, d’autres affectés et morts aussi… Ce qui me semblait bizarre c’est comment le deuil d’une greffière de ce rang fut confié à la police ( Il se mit à rire, avant d’allumer sa cigarette ). J’oubliais , le commissaire y était et aussi euuuh madame Joséphine.
SOPHIE: Ah au moins!
– Maïs où est ce qu’ils l’ont enterrée ? Je n’en sais absolument rien.
 J’avais déjà deux noms qui pourraient sûrement m’aider mais pour dire la vérité, je me méfiais beaucoup de tout le monde désormais.
– Cette femme, n’a jamais eu d’honneurs comme elle le méritait. Ses enfants furent frustrés et le pire c’est qu’ils ne savaient pas comment les choses se passent ici, ils ont dû accepter tout simplement ce qu’on leur disait. Si tu leur demandais d’aller à droite, ils y allaient sans discuter. C’est pourquoi je vous demande de laisser ce dossier, sinon vous entraînerez beaucoup de personnes.
SOPHIE: Monsieur Kana vous voulez savoir la vérité ?
– Quelle vérité ? Voisine détenez aucune vérité. Vous êtes juste une petite fouineuse qui veut gâcher sa vie
SOPHIE: Cette femme que vous voyez sur ces photos, me hante chaque nuit. Elle me demande de l’aider à retrouver la paix et que justice soit faite. Elle m’a dit que je suis la seule qui puisse l’aider. Je n’ai pas de choix. Ce dossier est arrivé chez moi pourtant je l’ai laissé dans le bureau. Mon fils a vu cette femme la première fois que je suis arrivée dans cette maison. Vous voulez que j’arrête ?
 Il avait arrêté de fumer et me regardait d’un air concentré puis il me dit
– Où allez vous chercher ces inspirations ? On dirait un livre !!
 Il ne m’a pas cru. J’ai même eu l’impression d’être tellement ridicule que je suis sortie pour boire un verre d’eau au couloir.
 Il fallait que je retrouve un chemin par où reprendre, par où recommencer. J’ai repensé à monsieur Isidore, lui je devais le voir quoi qu’il arrive.
 La journée est lourde et difficile. Le commissariat est nase. On remarque une succession de réunion dans le bureau du commissaire. Pensant être conviée, je ne le serai jamais.
 Cette réunion m’a l’air très suspecte au point où je relève les noms de tout le monde qui y entre.
Monsieur Kana est interpelé et il ressort cinq minutes après. Je lui demande ce qui se passe, il me dit qu’en fait, on lui demandait si il savait qui était responsable de la présence de ce jeune gars sur cette route.
SOPHIE: Et qu’avez vous dit ?
 J’étais sûre qu’il aurait pu me dénoncer mais non, il n’avait rien dit.
 La journée est passée, je suis retournée chez moi, j’ai mangé et j’ai eu une migraine, j’ai rejoins ma chambre.
 Au cours de mon sommeil donc, je me retrouve dans un deuil, au milieu des personnes en tenue. Au centre il y’a un trou qu’on a creusé et devant le trou devinez qui est assise? Madame Amougou.
 Elle me regarde, je crois qu’elle est la seule d’ailleurs qui me voit, toujours des larmes de sang, des émotions tristes sur son visage.
 On porte le cercueil et on met dans le trou qu’on recouvre de terre… Tout le monde se lève, tout le monde s’en va, elle reste seule assise là.
 J’essaye de comprendre le message qu’elle veut me faire comprendre mais c’est difficile et c’est ainsi que je me réveille.
 Je pense et repense à ce rêve mais je n’arrive pas à le déchiffrer. En tout cas pas encore…
 Les jours passent et je suis en contact avec la femme du jeune garçon décédé. Au départ, elle me dit tout.  
 Comment tel policier est venu lui rendre visite, comment tel lui a donné de l’argent et même les questions qu’on lui pose. Sauf que le cinquième jour, lorsque je vais chez elle, elle ne veut plus rien me dire. Elle me cache des choses, je le sens.
 Je lui mets la pression, je vais même jusqu’à la menacer puis elle me dit.
– Ils m’ont donnée beaucoup d’argent pour ne rien dire, si je parle, ils vont me tuer ! Je ne peux plus rien vous dire madame. J’ai des enfants à nourrir. Ne venez plus rien me demander.
 Je viens d’être la cause de la mort de son conjoint, autant mieux la laisser. C’est comme ça que je coupai les ponts avec cette jeune femme.
 Le jour d’après, je décide d’aller voir monsieur Isidore, puisque entre temps, c’est une visite que je préparais…
 Je prends la route, un vendredi après le boulot et je fonce à l’autre bout de la ville. Je connais la maison d’après les indications du défunt.
 J’y suis au portail … je sonne… Je sonne… Je sonne…
 Finalement quelqu’un ouvre la porte et me demande.
– Oui, vous cherchez !
SOPHIE: Bonjour monsieur. Je cherche monsieur Isidore Yaba.
– Qui êtes vous ? Et que lui voulez vous ?
SOPHIE: Je suis… Je suis l’inspecteur Sophie et…
– Dégagez !!
 Il ne me laisse même pas terminer qu’il me demande de partir.
– Si j’entends encore votre voix, c’est votre cadavre qui retrouvera la ville. Alors dégagez rapidement !!
 Mon courage m’a fait rester devant le portail encore quelques secondes et je l’ai vu venir vers moi avec une énorme machette. Et dans ses yeux, il n’avait pas l’intention de s’amuser avec moi.
 J’ai commencé à reculer pour rejoindre ma voiture… La panique me faisait trembler tandis qu’il se rapprochait.
 J’essaye de démarrer, la voiture ne démarre pas. Je lève la tête et il est déjà à la vitre. Je sais que cette fois, je suis finie…. Que c’est la fin  
– Mon père souhaite vous parler. J’espère que vous êtes seule ?
 C’était ses mots dans une voix aussi douce qui me surpris…
A SUIVRE….

Episode 9

Les_Larmes_De_Sang ep 9

J’étais surprise que c’est celui qui me demandait tout à l’heure de dégager qui était donc entrain de me dire aussi gentiment que son père, celui que je souhaitais rencontrer depuis tout ce temps, monsieur Isidore Yaba souhaitait me parler ?
– N’ayez pas peur ! Au départ, je me suis dit que vous n’êtes pas seule c’est pourquoi je vous ai demandée de partir. Sinon, mon père m’a dit ce matin qu’il attendait quelqu’un.
SOPHIE: Et comment savait il que je serai là ?
– On vous a sûrement dit qu’il est fou n’est ce pas ? Qu’il est malade mental ?
SOPHIE: Oui
– Ce n’est trop vrai. Mon père n’est plus comme quelqu’un de ce monde en réalité et du coup pour ne pas que des gens viennent l’importuner j’ai lancé cette rumeur en disant que toutes personnes qui oserait se présenter ici pour lui poser des questions, je n’hésiterai pas à me servir de ma machette. Les rumeurs qui disent que j’ai eu à tuer dont fausses. La vérité c’est que personne n’a osé s’aventurer ici et bien même quand quelqu’un ose, il suffit que je le regarde ou que je lève ma machette, il détale.
SOPHIE: Waouh! Et moi qui ai failli ne pas venir.
– Si il ne m’avait pas aussi dit qu’il vous attendait, je vous aurait chassée tout simplement.
 Nous étions entrain de marcher vers la maison, il a ouvert la porte et nous sommes entrés. C’était sombre à l’intérieur. Il m’expliqua que c’est son père qui avait demandé que celà soit ainsi car ça lui permettait d’avoir des visions plus claires.
– Il est là.
 Il me montra son père, qui était assis sur un fauteuil , le regard évadé vers le bas.
– En passant, ne faites pas attention à son incapacité de voir, il peut voir une fourmi à l’autre bout de la terre quand il décide.
 En réalité son père était aveugle mais il pouvait voir ce que nous, nous ne pouvions pas voir.
– Papa, madame Sophie est là.
 Il sursauta comme quelqu’un qui sortait d’une lointaine pensée mystique.
– Eh! Elle est finalement arrivée ? Madame Sophie.
 Il me tendit ses deux mains en me cherchant dans la pièce.  C’est moi qui me rapprochai de lui et j’attrapai ses deux mains comme nous le faisons en Afrique et il sourit avant de dire.
– Oui c’est elle. C’est vraiment elle.
 Il demanda que son fils me remette une chaise sur laquelle je devais m’asseoir en face de lui. Ce fut fait…
 Et la conversation avec le meilleur ami de madame Amougou devait débuter à l’instant.
– Tu sais pourquoi tu es là. Ce que tu dois déjà savoir c’est que je ne connais pas tout, je vais te dire l’essentiel et j’espère que ça pourra te guider.
SOPHIE: C’est pourquoi je suis ici
– Ok! Madame Amougou était ma meilleure amie… Nous étions très intimes professionnellement et c’est peut-être ça, je suppose qui a causé sa mort. Je n’ai rien vu venir, je n’ai rien senti. Comme tout le monde, j’ai été surpris un matin par la nouvelle macabre de la découverte de sa dépouille. Je fus inconsolable, surtout quand je pensais à ses projets et les nôtres. Je te rappelle que deux ans son mari venait de disparaître.
SOPHIE: Oui, j’ai appris qu’il était décédé.
 Il sourit et me dit
– Ma fille, j’ai fréquenté.. Je sais encore faire la différence entre disparaître et mourir. Même si dans certains cas on peut employer les deux qui auront le même sens! Mais ici je vous dis ce monsieur à cette période était porté disparu. Il est peut être mort aujourd’hui mais en 1991 lors de l’annonce de sa mort, il était vivant.
 J’ai cru que j’entendais mal… J’ai décidé d’écouter
– Alors quand Madame Amougou est décédée, je décide d’en savoir plus, je suis même au bout de mes pistes, mais à la dernière minute, je suis frap*pé par quelque chose qui m’oblige à tout arrêter. Je plonge vers la folie mais l’esprit de mon ami me ramène à la raison dans un autre sens en échange de ma vue. Elle n’est pas en paix, elle a soif de justice… le faux agent immobilier qui vous a contacté c’était moi car elle était venu me voir de vous faire venir dans cette ville, que vous avez une grande destinée qui pourra à travers vous, étendre la lumière sur ce dossier.
 Je le regardais parler et même si j’avais déjà une piste, j’en voulais encore…
– Votre esprit était contrôlé à venir ici et cette mission vous l’avez!! Cherchez cet endroit appelé « SOKOTO- SOKOTO » lorsque vous allez le trouver, vous saurez quoi faire, vous allez vous retrouver
SOPHIE: Monsieur Isidore, pourquoi madame Amougou ne me parle pas à moi ?
– Vous êtes son support physique et non spirituel. Dans ce cas d’espèce, seuls les esprits et les initiés peuvent communiquer. Vous, vous ne pouvez qu’être guidé. N’ayez crainte car votre esprit et votre destinée seront vos accompagnateurs et j’ai foi que vous réussirez cette mission qui vous ait confiée.
SOPHIE: D’accord monsieur Isidore. Est ce qu’il y’a encore autre chose ?
– Non. C’est tout !
SOPHIE: D’accord. Je vous remercie pour tout monsieur Isidore. Merci beaucoup et croyez moi je viendrai vous voir lorsque tout sera au clair.
– Je ne serai plus en vie ! C’est toi que j’attendais pour aller me reposer. C’est Madame Amougou qui bloquait mon esprit ici sinon je ne suis plus de ce monde. Je vous ai donné des pistes, faites en bon usage.
SOPHIE: D’accord monsieur Isidore. Merci encore.
 Son fils, me raccompagna jusqu’à ma voiture et moi je prie la route.
 Je me retrouve donc avec deux nouvelles pistes…
Celle où avec de fortes chances, le mari de cette femme aurait menti sur sa mort et celle où je devais rejoindre une Zone appelée SOKOTO-SOKOTO.
 Je roulais donc sur le chemin retour. Puisque la nuit m’avait trouvé là-bas, sur une route où les voitures ne roulaient presque pas, je rentre en écoutant de la musique.
 Toute concentrée au volant, je commence à entendre des bruits comme un chat qui ronronne. Ce bruit me suit sur presque deux kilomètres, lorsque tout à coup, je vois une petite fille en blanc au milieu de la route, de mon chemin. En voulant l’esquiver, il y’a aussi un camion qui vient sur l’autre voie…
 Je perds le contrôle….
A SUIVRE….

Episode 10

Les_Larmes_De_Sang ep 10

Pour être honnête , après cette perte de contrôle, j’ai vu la mort. Je vous parle de la vraie mort, celle là qui vient vous arracher de la vie, je l’avais vue de mes propres yeux se diriger vers moi afin de venir me prendre mais au même moment, elle fut éblouie par une lumière qui l’aveugla presque avant de s’enfuir.
 Je ne sais pas qui était cette lumière, mais elle venait de me sauver la vie car malgré les nombreux tonneaux, je sorti de là, juste avec quelques égratignures et une légère ouverture au front.
 Le chauffeur du camion avait garé et a couru vers moi. Grande fut sa surprise de me voir sortir du véhicule comme si de rien n’était.
– Madame ça va ? On vous amène à l’hôpital ?
 J’étais encore sous le choc, surtout lorsque je voyais ma voiture dans un état irrécupérable.
SOPHIE: Je veux juste rentrer chez moi.
 Peut-être je m’étais évanouie, mais je ne me souviens plus de rien… Jusqu’à ce que je me réveille dans une clinique à Mbalmayo quelques heures plus tard.
 J’étais seule dans une chambre avec des machines branchées sur moi. J’ouvrais petit à petit les yeux en regardant dans la pièce. Tout allait bien, je n’avais pas perdu la mémoire, j’étais consciente et je me rappelais de tout malgré les légers maux de tête.
 La clinique était calme, je ne pouvais imaginer l’heure qu’il faisait mais il semblait se faire tard… Tandis que je regarde partout, je vois en bas de la porte des ombres de pas, je me dis que c’est sûrement un infirmier ou une infirmière qui vient voir mon état mais non.
 L’ombre des pas devant la porte est arrêté et fait pratiquement deux à trois minutes sans bouger. Je ne ressens même aucune voix juste ce que j’aperçois.
 Un moment la serrure de la porte tourne et la porte s’ouvre, il n’y a personne. Chose très étrange.
Je ne vois rien mais après tout ce que j’ai déjà vécu dans cette ville, rien ne pourra plus me surprendre…
 Tout d’un coup, la lumière s’éteint d’abord comme d’habitude et j’ai l’impression que quelqu’un marche dans la pièce car je ressens une certaine énergie se propager près de moi.
 Puis soudain, tout est calme. Je ne ressens plus rien… Je perds mon regard devant moi quand je la sens subitement à mon chevet, je lève la tête et j’aperçois madame Amougou qui se tient au dessus de ma tête.
SOPHIE: Madame Amougou.
 Comme d’habitude, elle ne dit rien mais cette fois, elle va me toucher. De ses mains frisées , de sang, elle touche mon front au niveau de ma blessure et à l’instant T , cette petite douleur que je ressentais, disparu.
 J’avais senti comme un soulagement. Pourquoi un soulagement? Parceque en réalité, les auteurs de cet acte, avaient pour but d’aggraver cette blessure pour m’atteindre afin de me stopper dans ma mission. Puisque le processus était déjà en marche, madame Amougou vint le stopper.
 Après cela, elle a disparu de nouveau et moi, je me suis encore endormie. Le lendemain j’étais apte à sortir lorsque ma sœur et mon fils vinrent me chercher.
 Qui leur avait dit que j’avais fait un accident ? Ils me dirent un collègue à moi pourtant c’est moi qui informai le commissaire lorsqu’il m’avait appelé pour savoir pourquoi je ne venais pas au boulot depuis deux jours.
 Qui l’avait donc fait ? Encore et toujours des mystères.
 La nouvelle de mon accident prit de l’ampleur au commissariat très rapidement… Dès questionnements mais aussi des méfiances s’installèrent si elles ne l’étaient pas déjà.
 Dès mon retour, je fus convoquée directement au bureau du commissaire qui doutait ou alors faisait semblant, de mon accident
– Madame Batomen, mais comment se fait il que vous soyez debout après le rapport que j’ai eu et les photos de votre véhicule ?
SOPHIE: Mon commissaire, je ne saurai moi même expliquer cela car… c’est un miracle.
– Miracle ? Des miracles ça existe ? On aurait dit que c’est une mise en scène tout ça. Sinon, qu’est ce que vous êtes allés chercher de ce côté de la ville ce jour ?
 D’un coup, j’ai voulu dire la vérité mais, bizarrement je me suis retenue et ma langue a tourné dans ma bouche…
SOPHIE: J’ai entendu dire qu’il y’avait de bons terrains à vendre de ce côté là , alors je suis allé visiter. En rentrant, un camion m’a foncée dessus.
– Maïs selon le conducteur d’après le rapport de l’hôpital, c’est vous qui êtes allées de son côté avec votre véhicule. Il explique que vous étiez entrain d’éviter quelque chose, mais cette chose n’était pas sur la route.
SOPHIE: Mon commissaire, je ne sais plus ce qui s’est passé je vous promets. Juste que c’est arrivé.
– De toutes les façons, si vous allez bien c’est important. C’est ce que je voulais savoir. Vous pouvez disposer.
 Je lui donne son café comme on dit et au moment où je me retourne, il me demande
– Vous travaillez sur quel dossier actuellement? J’ai appris que vous avez fouillé la caisse.
 Ici, je ne peux pas mentir et si il se rend compte plus tard, j’aurai des problèmes à une ampleur
SOPHIE: Le dossier 93
 Il s’arrête de faire ce qu’il faisait et son regard surpris se braque sur moi
– Le dossier 93?
SOPHIE: Oui mon commissaire.
– Mais qui vous a parlé de ce dossier ?
SOPHIE: Personne, je l’ai trouvé et il m’a juste intéressée.
– Du coup, vous voulez me faire comprendre qu’avec tous les dossiers enfouis dans ce coffre, ce n’est que celui là
SOPHIE: …
– Ok! Allez y !
 Je m’attendais à beaucoup plus de questions mais ce ne fut le cas.
– Et appelez moi monsieur Kana. Demandez lui de venir!
SOPHIE: D’accord mon commissaire…
 Je suis retournée dans mon bureau où j’ai aussi trouvé monsieur Kana avant de lui dire que le commissaire l’attendait.
– Tu as encore dit quoi là-bas Madame Sophie ?
 Me demanda t’il avant de se lever et partir…
 Monsieur Kana avait passé des heures et des heures dans le bureau du commissaire… Je faisais des tours au couloir pour essayer de savoir ce qu’ils se disaient, mais pas moyen.
 De temps en temps, je voyais madame Tabi Joséphine entrer et sortir aussi, lorsqu’elle me voyait, son regard changeait.
 Monsieur Kana finit par sortir du bureau du commissaire et ce fut net au moment où je traversais le couloir. Nos regards se croisèrent, il me regarda, sans rien dire, il prit la direction du bureau.
Je l’ai suivi
SOPHIE: Qu’est ce qui se passe ?
 Il ne disait rien.
SOPHIE: Monsieur Kana… Qu’est ce qui se passe ?
 Il me regarda et me dit.
– Il se passe que je dois vous accompagner en mission dans l’une des zones les plus dangereuses de cette ville. Et tout ceci à cause de vous.
A SUIVRE….

Episode 11

Les_Larmes_De_Sang ep 11

Une mission ? Je ne comprenais pas jusqu’à ce qu’on m’appelle dans le bureau à mon tour et qu’on me donne ces instructions.
 Il était question qu’on aille veiller sur une haute personnalité qui allait en voyage dans une petite localité juste à quelques kilomètres de Mbalmayo.
 Le voyage en réalité n’était pas une simple visite pour lui mais une manière d’aller se faire protéger par des marabouts et des charlatans.
– Vous serez accompagnés de monsieur Kana.
SOPHIE: D’accord mon commissaire.
 Je reviens au bureau que monsieur Kana est déjà parti. Mais bien avant, il m’avait laissé des instructions sur notre point de rencontre.
 C’était prévu à 5h le lendemain au carrefour où certaines voitures devaient nous transporter.
Je suis rentrée à la maison et j’ai fais mon petit sac car il était question que nous y fassions trois jours et trois nuits. Tout était calme, aucun signe ce soir là, jusqu’au matin où je dû sortir pour emprunter une moto.
 J’avais reconnu la présence de monsieur Kana à travers la fumée qui s’élevait dans les airs… il était entrain de fumer en étant adossé sur un mur.
SOPHIE: Bonjour monsieur Kana
 Il me repondit par un signe de la tête et continua de tirer sa cigarette.
 Quelques minutes plus tard, un cortège s’approchait de nous… Sans bruits , juste avec les doubles clignotants, nous étions entrain de les voir arriver vers nous.
 Sans s’arrêter, les premières voitures étaient passées, ensuite celle qui était dernière s’arrêta et nous demanda de monter.
 Nous n’étions qu’avec le chauffeur…
 Le voyage était lancée…
– Toi qui aimes être curieuse la, je t’en prie, si tu vois quelque chose là-bas, ne parle même pas! Pire, n’essaye pas de savoir ce que c’est
 Je me demandais pourquoi monsieur Kana essayait de me mettre tout le temps en garde mais je ne comprenais pas.
 Je ne lui avais même pas répondu. Le voyage a continué. Ce voyage était long ou alors ce sont les chemins que l’on prenait qui n’étaient pas bons à cause des routes qui le rendait ainsi.
 Des secousses et des endroits étranges que nous étions entrain de traverser. De temps en temps, le cortège s’arrêtait et devant se passait une transaction avec des personnes afin de continuer.
 Le chemin chez le charlatan était périlleux et il fallait payer pour y arriver.
 N’allez pas penser que cette échange se faisait avec de l’argent, non! Il s’agissait de choses pour des rituels. Des enfants vivants, des organes humains et tout ce que vous pouvez imaginer.
 Nous étions dans le monde des rituels…
 En traversant un niveau, à travers la vitre, je vois une grande cours avec des gens habillés tous en blancs, debout comme si on les avait juste placés là. Ils ne bougeaient pas, ils étaient là comme si ils attendaient quelque chose et pourtant c’était des cadavres que les habitants de cette zone avaient placé là.
 Lorsque j’ai voulu demander à monsieur kana si c’est bel et bien ce que j’avais vu, il m’a dit
– Je t’ai dit de ne pas chercher à savoir! Ce que ton esprit te dit, c’est ça ! Ne cherche pas à comprendre ce que tu as vu! Nous ne sommes plus sur ‘’ terre ‘’ ici.
 J’ai fermé ma bouche.
 Nous sommes arrivés vers 16h mais nous fûmes, par ordre de la hiérarchie bloqués dans les voitures, jusqu’à 19h…
 C’est à cette heure qu’on vint nous demander de sortir.
 Lorsque je lis mon pied dehors, j’ai tout de suite reconnu un nom sur une grosse plaque « SOKOTO-SOKOTO »
 Ce nom !! Je m’en suis directement rappelé directement et ma réaction, monsieur Kana l’avait remarquée. Il s’est douté que je venais de voir quelque chose, mais j’ai essayé de m’arranger pour ne pas paraître suspecte.
 Mais une chose était dès à présent clair je devais visiter. Oui, je devais le visiter parceque SOKOTO SOKOTO était en réalité un vaste cimetière. Je dis cela, parceque je voyais des tombeaux sur toute la zone.
 Juste l’air frais de cet endroit pouvait te paralyser à cause de la peur.
 On nous demanda de suivre les autres… Devant c’était le monsieur qu’on escortait qui devait aller dormir dans une maison avec le marabout toute la nuit et nous notre mission était de surveiller les alentours car la zone était très dangereuse.
 Chacun de nous prit son poste bien défini afin de veiller toute la nuit.
 La nuit était agitée.
Pendant que vous êtes là à regarder où à vous rassurer que tout va bien, vous ne manquerez point d’entendre certains bruits de la nuit.
 J’ai tout entendu… Des bébés qui pleurent, des femmes qui crient, des bruits d’animaux. Comme si, ça ne suffisait pas, tu pouvais voir des ombres défiler devant toi. Moi j’ai même eu à voir quelqu’un placé devant moi entrain de me fixer.
 Je ne le connaissais pas, mais il était là entrain de me regarder.
SOPHIE: Qui es tu ?
 Lui avais je demandé, d’une voix sèche.
SOPHIE: Je ne suis pas venu ici pour toi, donc laisse moi tranquille. Va t’en.
 Et je vis la magie cette nuit là, lorsque le type qui me regardait se transforma en serpent devant moi et grimpa sur un arbre pour disparaître entre les branches.
 Mais ça n’était rien par rapport à ce que je devais affronter dans quelques instants.
 J’avais un plan comme je vous l’ai dit, du coup, lorsque la nuit fut vraiment tombée, je simulai un malaise et je me dirige ainsi vers le grand cimetière SOKOTO-SOKOTO
 Un cimetière confondu à une ville car les morts y vivent comme nous vivons sur la terre, ils ont leur heure à laquelle ils se réveillent pour se balader, la preuve celui que j’avais vu.
 Seulement en m’approchant, j’avais déjà aperçu du mouvement mais ce ne m’avait point stopper, j’ai continué de marcher avec cette fois que madame Amougou veille sur moi même si je n’étais pas sûre.
 Après avoir traversée, une bonne partie, j’ai commencé à me faire suivre par des fantômes, des esprits. Je ne connaissais pas leurs intentions, mais dites moi qui aimerait se faire suivre par des personnes qui n’ont pas de pieds et se déplacent en volant ?
 J’étais toujours entrain de marcher vers où j’allais.
 Je suis à l’entrée du cimetière, qui est juste représentée par une ouverture lorsque j’entends une grosse voix qui me demande.
– Qui es tu et où vas tu ? Pourquoi tu viens nous perturber ?
 C’était le chef du cimetière, un fantôme lui aussi…
A SUIVRE….

Episode 12

Le sol était déjà dur, pour une tombe qui avait déjà mis du temps c’était quand même normal, du coup je ne pouvais creuser ceci seulement en quelques heures. Mais je n’avais point tardé, j’ai commencé tout de suite. En même temps, il ne fallait pas qu’on se rende compte de mon absence au lieu de service, aussi qu’il ne fallait pas que les esprits du cimetière me croisent là.
Sinon j’étais perdue…
 J’avais besoin d’être couverte mais aussi d’être très rapide car la fin des rites sur l’homme qu’on avait accompagné chez le marabout, se terminait demain dans la soirée.
 Je creusais avec de grands coups de pèle que j’essayais d’intensifier à chaque fois.  
 Je me rendais compte que ce n’était pas une activité pour mon âge… Mes bras se fatiguaient déjà et mes forces aussi qui me lâchaient. Je n’avais même pas encore creusé la moitié de cette tombe que la soirée était déjà entrain de tomber…
 Je dû abandonner un moment donné et rentrer reprendre service pour la nuit… Monsieur Kana, le mystérieux avait remarqué mon absence et son regard en disait long, il me regardait comme s’il me soupçonnait de quelque chose, comme s’il sentait que je préparais quelque chose.
 Et moi aussi je ne voulais rien lui dire… Je ne voulais pas qu’il sache que j’étais entrain de creuser une tombe.
 Mais malgré cela, il finit par revenir vers moi et me demander.
– Qu’est-ce que tu prépares encore ?
SOPHIE: Comment ça qu’est ce que je prépare ? Rien du tout
– Hum. Je ne t’ai pas vue durant cette journée. Je suppose que tu es repartie où il y’a cette tombe…
 Au départ, j’avais voulu lui cacher cela mais seulement son regard qu’il avait posé sur moi, je ne parvins pas à lui cacher que effectivement j’étais entrain de creuser la tombe
– Madame Batomen, j’ai vu des gens venir ici et vouloir en savoir sur le dossier 93, personne n’a jamais été obstiné comme vous l’êtes… Je me demande bien pourquoi car je ne sais pas pourquoi vous êtes si engagée.
SOPHIE: Monsieur Kana , cette femme a besoin de se reposer! Son esprit ère car elle n’a pas de repos! Et je la vois! Je vous ai dit que je la vois! Elle me demande e l’aider
 Il me regarde et me dit
– J’aurai tellement aimé ne pas vous croire encore moins vous suivre et vous aider.
SOPHIE: Pardon? M’aider ?
– Vous avez réussi à creuser ?
SOPHIE: Non, je n’ai pas atteint la moitié!
– D’accord! Je reviens
 Il s’est éclipsé et il est allé vers le cimetière où il mit du temps avant de revenir.
– Ils ne sont pas sûrs mais ils disent qu’il n y’a pas quelqu’un de ce nom là-bas ?
SOPHIE: Qui ça ils ?
– Les gardiens du cimetière
SOPHIE: Ah bon ?
 Les gardiens du cimetière sont censés savoir tout le monde qui y est enterré. Et puisque Monsieur Kana avait la possibilité de discuter avec eux, il est allé leur demander si madame Amougou était bel et bien dans ce cimetière et ces derniers lui avaient répondu par la négative.
– Mais ils sont entrain de creuser… Demain tu pourras vérifier.
 J’avais en face de moi , un monsieur Kana différent de celui que je pensais, celui qui me semblait suspect dans cette histoire, celui dont je me méfiais.
 Nous passâmes la garde cette nuit même si elle fut différente de la dernière… Car un moment, le grand marabout qui s’occupait de l’homme d’affaire dans sa maison, sortit et nous dit.
– Cette nuit sera la dernière ici et la plus difficile. Hier, vous ne les avez pas vu, parcequ’’ils étaient en chemin, ils sont arrivés ce soir et viendront ici vous mettre à l’épreuve. Ne leur parlez pas, ne les regardez pas dans les yeux sinon vous serez emportés avec eux.
 De qui parlait il ? Je ne sais pas! Tout ce que je sais, c’était qu’il fallait respecter les consignes cette fois ci…
 Lorsqu’il rentra dans sa case et qu’il se mit à faire des incantations à haute voix, nous les entendîmes arriver. Le sol tremblait presque quand ils approchaient. Combien étaient ils ? Personne ne savait car on ne les voyait même pas.
 Un moment, chacun de nous avait la même réaction, on aurait dit qu’on le sentait près de nous,.. j’avais même senti quelqu’un me toucher. Une main sur mon épaule qui était descendu jusqu’au dos.
 Je ne connaissais pas ce qui me touchait mais je ne devais et pouvais rien dire de peur d’être emporté par l’un d’eux. La preuve est qu’un collègue avait demandé en souriant, lui qui pensait que c’était une blague de savoir quel est le mauvais esprit qui le touchait.
 On le vit juste s’envoler sans rien comprendre et il fut emporté dans la forêt par la suite avant de disparaître à tout jamais.
 Je crois que c’est où tout le monde fut conscient et réaliste que ce qu’avait dit le grand marabout était vrai.
 Cette séquence durera des heures avant qu’ils ne s’en aillent au petit matin et que le marabout ouvre sa case pour nous annoncer que c’était terminé.
 Le regret d’avoir un disparu qui ne retrouvera point sa famille et que l’on ne reverra jamais.
 Sa conjointe fut informée mais celle ci refusa tout ce qu’on lui avait dit et exigea à voir le corps afin de se calmer et d’aller enterrer son cher mari dans son village car il l’avait toujours demandé.
 Lorsqu’elle essayera plus tard malgré ses petits efforts de mettre une pression à ces personnes de mauvaises intentions, on lui glissa quelques billets pour acheter son silence et ce fut ainsi que cette affaire brusquement changea son cours…
Avant de rentrer , nous fîmes, Monsieur Kana et moi un tour au cimetière avant et bien évidemment, ils avaient creusé, je me suis approché de la tombe et laissez moi vous dire qu’elle était toute vide.
– C’est vraiment vide ?
SOPHIE: Qu’on t’ils fait de son corps ?
– Cettz histoire n’était donc vraiment pas simple…
 Une preuve formelle que madame Amougou n’avait pas été enterrée là.  Mais si elle n’avait pas été enterrée là, où était elle alors ?
 Même monsieur Kana n’en revenait pas…
A SUIVRE….

Episode 13

Les_Larmes_De_Sang ep 13

Le sol était déjà dur, pour une tombe qui avait déjà mis du temps c’était quand même normal, du coup je ne pouvais creuser ceci seulement en quelques heures. Mais je n’avais point tardé, j’ai commencé tout de suite. En même temps, il ne fallait pas qu’on se rende compte de mon absence au lieu de service, aussi qu’il ne fallait pas que les esprits du cimetière me croisent là.
Sinon j’étais perdue…
 J’avais besoin d’être couverte mais aussi d’être très rapide car la fin des rites sur l’homme qu’on avait accompagné chez le marabout, se terminait demain dans la soirée.
 Je creusais avec de grands coups de pèle que j’essayais d’intensifier à chaque fois.  
 Je me rendais compte que ce n’était pas une activité pour mon âge… Mes bras se fatiguaient déjà et mes forces aussi qui me lâchaient. Je n’avais même pas encore creusé la moitié de cette tombe que la soirée était déjà entrain de tomber…
 Je dû abandonner un moment donné et rentrer reprendre service pour la nuit… Monsieur Kana, le mystérieux avait remarqué mon absence et son regard en disait long, il me regardait comme s’il me soupçonnait de quelque chose, comme s’il sentait que je préparais quelque chose.
 Et moi aussi je ne voulais rien lui dire… Je ne voulais pas qu’il sache que j’étais entrain de creuser une tombe.
 Mais malgré cela, il finit par revenir vers moi et me demander.
– Qu’est-ce que tu prépares encore ?
SOPHIE: Comment ça qu’est ce que je prépare ? Rien du tout
– Hum. Je ne t’ai pas vue durant cette journée. Je suppose que tu es repartie où il y’a cette tombe…
 Au départ, j’avais voulu lui cacher cela mais seulement son regard qu’il avait posé sur moi, je ne parvins pas à lui cacher que effectivement j’étais entrain de creuser la tombe
– Madame Batomen, j’ai vu des gens venir ici et vouloir en savoir sur le dossier 93, personne n’a jamais été obstiné comme vous l’êtes… Je me demande bien pourquoi car je ne sais pas pourquoi vous êtes si engagée.
SOPHIE: Monsieur Kana , cette femme a besoin de se reposer! Son esprit ère car elle n’a pas de repos! Et je la vois! Je vous ai dit que je la vois! Elle me demande e l’aider
 Il me regarde et me dit
– J’aurai tellement aimé ne pas vous croire encore moins vous suivre et vous aider.
SOPHIE: Pardon? M’aider ?
– Vous avez réussi à creuser ?
SOPHIE: Non, je n’ai pas atteint la moitié!
– D’accord! Je reviens
 Il s’est éclipsé et il est allé vers le cimetière où il mit du temps avant de revenir.
– Ils ne sont pas sûrs mais ils disent qu’il n y’a pas quelqu’un de ce nom là-bas ?
SOPHIE: Qui ça ils ?
– Les gardiens du cimetière
SOPHIE: Ah bon ?
 Les gardiens du cimetière sont censés savoir tout le monde qui y est enterré. Et puisque Monsieur Kana avait la possibilité de discuter avec eux, il est allé leur demander si madame Amougou était bel et bien dans ce cimetière et ces derniers lui avaient répondu par la négative.
– Mais ils sont entrain de creuser… Demain tu pourras vérifier.
 J’avais en face de moi , un monsieur Kana différent de celui que je pensais, celui qui me semblait suspect dans cette histoire, celui dont je me méfiais.
 Nous passâmes la garde cette nuit même si elle fut différente de la dernière… Car un moment, le grand marabout qui s’occupait de l’homme d’affaire dans sa maison, sortit et nous dit.
– Cette nuit sera la dernière ici et la plus difficile. Hier, vous ne les avez pas vu, parcequ’’ils étaient en chemin, ils sont arrivés ce soir et viendront ici vous mettre à l’épreuve. Ne leur parlez pas, ne les regardez pas dans les yeux sinon vous serez emportés avec eux.
 De qui parlait il ? Je ne sais pas! Tout ce que je sais, c’était qu’il fallait respecter les consignes cette fois ci…
 Lorsqu’il rentra dans sa case et qu’il se mit à faire des incantations à haute voix, nous les entendîmes arriver. Le sol tremblait presque quand ils approchaient. Combien étaient ils ? Personne ne savait car on ne les voyait même pas.
 Un moment, chacun de nous avait la même réaction, on aurait dit qu’on le sentait près de nous,.. j’avais même senti quelqu’un me toucher. Une main sur mon épaule qui était descendu jusqu’au dos.
 Je ne connaissais pas ce qui me touchait mais je ne devais et pouvais rien dire de peur d’être emporté par l’un d’eux. La preuve est qu’un collègue avait demandé en souriant, lui qui pensait que c’était une blague de savoir quel est le mauvais esprit qui le touchait.
 On le vit juste s’envoler sans rien comprendre et il fut emporté dans la forêt par la suite avant de disparaître à tout jamais.
 Je crois que c’est où tout le monde fut conscient et réaliste que ce qu’avait dit le grand marabout était vrai.
 Cette séquence durera des heures avant qu’ils ne s’en aillent au petit matin et que le marabout ouvre sa case pour nous annoncer que c’était terminé.
 Le regret d’avoir un disparu qui ne retrouvera point sa famille et que l’on ne reverra jamais.
 Sa conjointe fut informée mais celle ci refusa tout ce qu’on lui avait dit et exigea à voir le corps afin de se calmer et d’aller enterrer son cher mari dans son village car il l’avait toujours demandé.
 Lorsqu’elle essayera plus tard malgré ses petits efforts de mettre une pression à ces personnes de mauvaises intentions, on lui glissa quelques billets pour acheter son silence et ce fut ainsi que cette affaire brusquement changea son cours…
Avant de rentrer , nous fîmes, Monsieur Kana et moi un tour au cimetière avant et bien évidemment, ils avaient creusé, je me suis approché de la tombe et laissez moi vous dire qu’elle était toute vide.
– C’est vraiment vide ?
SOPHIE: Qu’on t’ils fait de son corps ?
– Cettz histoire n’était donc vraiment pas simple…
 Une preuve formelle que madame Amougou n’avait pas été enterrée là.  Mais si elle n’avait pas été enterrée là, où était elle alors ?
 Même monsieur Kana n’en revenait pas…
A SUIVRE….

Episode 14

Les_Larmes_De_Sang ep 14

A l’intérieur de la tombe vide, se trouve des choses étranges comme des cauris, des vêtements, ça ressemble à ceux d’une femme, sûrement ceux de Madame Amougou. Ses vêtements de service aussi sont dans cette tombe et à chaque coin du rectangle, il y’a des fioles des fioles avec des contenus indétectables à l’œil nu.
 Je veux toucher et monsieur Kana me l’interdît formellement…
– Ne touche rien… Il ne fait rien toucher!
 Je m’arrête et il me dit
– Rentrons retrouver les autres… Je pense que… bref retournons nous!!
  Cette fois, c’était clair que nous avions là une affaire assez compliquée et qui était manipulée par des personnes en qui on avait confiance à la limite.
 Monsieur kana n’en revenait pas et bien sûr, il commença lui aussi par se poser des questions. Pire, il s’était même sentie en danger.
 Il ne faisait que être pensif durant tout le restant de temps et même sur le chemin du retour. Je n’osais lui poser de questions car j’estimais qu’il allait désormais prendre un bonne décision.
 Je me suis dit que si il cache des choses, alors il pourra m’en parler désormais et qui sait ce que ça pourrait ouvrir comme pistes. Surtout que après la decouverte de la tombe, nous etions revenus presque a la case depart.
 Lorsque nous sommes arrivés à destination et que chacun était censé reprendre le chemin de sa maison, monsieur Kana m’avait dit
– Si j’ai du nouveau, je t’appelle. Je vais vérifier des anciens documents que j’ai chez moi.
 Il venait là d’accepter de m’aider désormais.
 Ce soulagement d’être désormais avec quelqu’un que d’être toute seule… Je suis rentrée à la maison avec l’espoir que tout allait bien continuer désormais.
 Il était 2h du matin lorsque je prenais le chemin de la maison et là, j’ai l’impression de me faire suivre par une voiture… J’étais sur une moto et cette voiture ne se gênait pas à vouloir nous traverser. Elle roulait à son rythme et toujours derrière nous.
 Si je demandais au chauffeur de moto d’accélérer, la voiture aussi accélérait. Si je lui demandais de ralentir, elle aussi ralentissait.
 Malgré tout, je suis arrivée à la maison et le conducteur de la moto a demandé à me voir rentrer dans la maison avant de partir. Pour cela, je lui avais dit merci
 Aucune voiture dans les alentours jusqu’à ce que je rentre à l’intérieur de ma maison. Tout le monde dort déjà. Je ne vais pas les déranger, je me change, je prends une douche bien chaude et je viens au salon pour réfléchir un peu.
 Je me sers un verre de whisky et je bois en lisant certains documents concernant le dossier 93.
 Ce dossier m’obsédait et je voulais en finir le plus rapidement possible même si je savais que ça devait prendre du temps.
 Je buvais mon whisky lorsque j’entends la porte des toilettes s’ouvrir toute seule. Bon, au départ je me suis dit que c’est sûrement quelqu’un de la maison qui s’est réveillé. J’ai appelé les deux noms mais personne n’a répondu.
 Je n’ai pas tardé a comprendre que effectivement j’avais de la visite et pas n’importe laquelle…
 Je suis assise lorsque sur les escaliers qui mènent au grenier, j’entends des pas, les pas de quelqu’un qui les montent à toute vitesse avant d’ouvrir le grenier et d’y entrer.
 Ça c’est ce que je me dis, sinon je ne vois rien, je n’entends que ce que je vous raconte là…
 Que faire ? Il y’a quelque chose dans mon grenier… Quelque chose qui peut sûrement m’avancer dans mes recherches et mes questionnements.
 Je me suis levée, j’ai vidé mon verre et j’ai pris les escaliers à mon tour… Tout doucement, je devais entrer dans ce grenier et connaître qui se permettait de troubler ce calme.
 Je montais calmement les escaliers, je suis arrivée devant la porte, elle n’était pas fermée, je l’ai aussi ouverte avec le plus grand calme, ensuite j’y suis entrée.
 Tout était noir , très noir et t l’ampoule ne donnait pas… J’avais mon téléphone, j’ai allumé la torche et j’ai continué à avancer en demandant.
SOPHIE: Madame Amougou c’est vous ?
 Personne ne répondait…
SOPHIE: Madame Amougou, si c’est vous, montrez vous !
 Subitement j’entends dans un coin du dit grenier une sorte de respiration, donc quelqu’un qui est en train de respirer très fort… Comme si , il était en difficulté.
 Je m’y dirige avec prudence, tout en éclairant l’endroit en question. Lorsque je pense que je suis près du but, la torche de mon téléphone s’éteint et je ne vois plus rien, j’entends juste cette respiration à deux mètres de moi, puis devant moi car je peux la sentir sur mon visage.
 Je n’ai pas le temps de poser la question que je sens mon cou qui est attrapé par la main de cette chose, elle me soulève presque car mes pieds ne touchent plus le sol.
 Crier à l’aide , je n’y arrive pas… Je souffre, j’ai mal. L’esprit mauvais me balance de tous les côtés avant de me récupérer et de me faire subir la même chose.
 A chaque fois que je veux prononcer le nom de Dieu, je reçois comme une toile d’araignée qui ferme ma bouche… Je suis balancée de partout, je n’arrive même pas à canaliser mon esprit pour demander une aide divine.
 Je me demande ce qui pourra bien me sauver cette fois ci, je ne vois aucune issue, aucune solution.
 Je ne sais combien de temps dure cette tor*ture , mais l’esprit mauvais gagne sur moi et n’est pas prêt de me laisser maintenant.
 Peut-être que c’est jusqu’à la mort…
 Je ne sais aussi quelle heure, il est lorsque j’entends un coup de feu en bas… Mes enfants, je suis tellement inquiète. J’entends quelqu’un venir en courant sur les escaliers et la porte du grenier qui s’ouvre. Net à ce moment là lumière revient et l’esprit qui m’infligeait ce supplice, s’enfuit à travers le mur
 Qui vois je ?
SOPHIE: Monsieur Kana ?
– J’espère que j’arrive à l’heure ! Vous n’êtes pas encore de l’autre côté.
 Je lui souris… Il m’aide a descendre et il m’explique qu’on serait allé lui dire que j’étais en danger et qu’il devrait venir m’aider. Qu’il est à l’origine du coup de feu sur la porte qui refusait de s’ouvrir mais aussi que il a une information qui devrait nous aider.
 Moi de lui demander laquelle, il me dira.
– Rassure toi que d’après mes sources, le mari de madame Amougou, n’est pas encore décédé.
A SUIVRE….

Episode 15

Les_Larmes_De_Sang ep 15

SOPHIE: Comment ça il n’est pas décédé.
– Sophie, je pense que depuis toujours je me faisais manipuler mais après avoir vu ce que j’ai vu, j’ai l’impression que je devrai te suivre.
SOPHIE: Toi tu as l’air de m’avoir caché des choses.
– Pas forcément. Mais beaucoup plus, j’avais pour mission de t’empêcher de connaître la vérité.
SOPHIE: Et qui était ton commanditaire?
– Je préfère encore ne rien dire par rapport avant d’avoir rassemblé toutes les pièces du puzzle.
SOPHIE: Si tu le dis. Maintenant comment tu sais que le mari de madame Amougou n’est pas mort comme on le prétend.
– Sophie, j’ai un grand frère qui fut dans la police autrefois avant sa retraite. Il était du même village que ce monsieur. Lorsqu’il est pris sa retraite, je suis tout de même resté en contact avec lui. Mais comme je te le dis, je ne devais pas parler de ce dossier, encore moins travailler dessus, c’est pourquoi je n’ai jamais eu de conversation sur ce sujet avec lui. Ce soir je l’ai appelé et il m’a confirmé que ce monsieur vit bel et bien.
SOPHIE: Tu connais le village ?
– Oui bien évidemment
SOPHIE: Qu’est ce qu’on attend pour y aller ?
– Une voiture ! Tu sais que je n’en ai pas et la tienne tu l’as perdue.
SOPHIE: C’est vrai. Nous allons emprunter une voiture demain au commissariat pour se rendre le plus tôt possible.
– D’accord.
 Nous avions passé toute la nuit à enquêter encore sur ce sujet… Depuis nous n’avions pas enquêté sur les enfants de cette dame, et même si la piste sur son mari était une grosse piste, il fallait tout de même rassembler plusieurs éléments afin d’avoir des plus d’éléments et ainsi ça aurait été plus facile.
 Le dossier sur ses enfants étaient extrêmement vides mais on apprit par là que le second était ou avait gardé le contact avec un homme inconnu pendant des années après le décès de sa mère.
– Je suis sur que cet homme c’est son père.
SOPHIE: Tu veux dire qu’il était au courant de la mascarade ?
– Sophie en ce moment, tout est possible. Pourquoi les autres sont portés disparus mais lui, il a fait tout pour obtenir les biens de sa mère avec l’aide d’un inconnu. Qui est cet inconnu ?
SOPHIE: Vivement qu’on retrouve ce monsieur.
 Le soleil était entrain de se lever lorsque nous étions déjà prêts à retrouver le mari de madame Amougou. Une fois au commissariat, on emprunta rapidement une voiture et Monsieur Kana fonça.
 Il ne connaissait pas vraiment la maison du monsieur qui fut son collègue à l’époque, il fallait arriver et se renseigner ou alors appeler.
 Le voyage durait mais ça ne nous empêchait pas de réfléchir en même temps…
 Je ne sais pas à un moment ce qui s’est passé mais on aurait dit que le camp adverse avait été alerté et ils n’avaient pas tardé à opérer.
 La voiture signala une panne d’essence pourtant, Monsieur Kana avait pris celle donc le réservoir était plein.
 Nous étions à 35 kilomètres de la prochaine station. On décida donc d’y aller. Sous un soleil brûlant, nous avançâmes, il tenait le bidon et moi le plan de localisation.
 Nous marchâmes de longues bonnes minutes avant de trouver cette station où le carburant était plus cher. Presque deux fois, le prix de la ville où nous sortions.
 Monsieur Kana profita pour aller aux toilettes et moi qui contrôlais le bidon d’essence en l’attendant, je vis à toute vitesse passer une voiture, nette comme celle qui me suivait la veille.
 Elle était tellement rapide que je n’ai pu remarquer la plaque d’immatriculation, mais j’ai senti quelque chose de suspect et j’ai eu ce mauvais pressentiment.
Lorsque monsieur Kana est ressorti, je n’ai pas manquée de le lui faire part, il m’a juste dit
– Faisons vite. Je pense que nous n’avons plus assez de temps. C’est à petits trots que nous regagnâmes notre voiture qu’on trouva dans un autre état.
– Ils nous ont suivi ?
 La voiture avait la quatre roues percées… C’était la meilleure cette fois. Qu’allait on faire ?
– Je crois que j’ai quelque chose dans la boîte à gang
 C’était comme si Monsieur Kana avait tout prévu… Je ne sais pas comment on appelait ce qu’il avait sorti de la boîte à gang mais ça nous avait aidé. Même si ça nous avait pris du temps, mais alors énormément de temps, il avait réussi à coller les roues et c’est ainsi que nous reprîmes la route…
 Il se faisait déjà très noir et plus on avançait , plus là brume couvrait le chemin…
 Monsieur Kana somnolait déjà au volant, tandis que moi j’avais essayé de l’aider, il avait refusé.
SOPHIE: Mais tu es fatigué
– Ca va aller!
 Il conduisait mais je remarquais que à tout moment, il se laissait emporter par la fatigue… Ce qui est normal car nous étions déjà dans un intervalle de combien de jours sans véritable repos.
 Je n’avais même pas terminé d’y penser qu’un camion nous rata, ensuite un grumier. Des dépassements qu’il faisait sans s’en rendre compte.
– Sophie, si je te remets ce volant, nous n’allons pas arriver, crois moi ! Je vois des choses que tu ne vois pas sur cette route. Mais ne t’inquiète pas, on finira par arriver.
 J’avais la confirmation que ce monsieur n’était pas simple mais laissez moi vous dire, je n’étais qu’au bout de mes surprises.  
 Nous sommes arrivés dans ce village très tard, une chance pour nous, le monsieur nous attendait, donc dès que nous sommes arrivés et que Monsieur Kana l’a appelé, il a réagit et il nous a indiqués le chemin.
 Lorsque nous sommes arrivés chez lui, il nous dit que la maison du monsieur était à trente minutes de sienne…
 Sans tarder, nous avons démarré le véhicule pour arriver chez lui. Tout se passa bien jusqu’à ce que nous arrivâmes chez lui et qu’on nous annonça que cette fois monsieur Amougou avait été assa*ssiné dans son champ en journée et qu’on avait déjà enterré
 Je compris donc que ce monsieur en réalité n’était pas mort mais il venait de se faire t*ure juste parcequ’il connaissait certaines informations et que ces gens savaient qu’on arrivait.
 Sauf que avant de poser toutes ces questions, monsieur Kana m’avait encore surpris, pour ne pas dire ébloui.
– Où l’avez vous enterré ?
– Pardon ?
– Où est ce que vous avez déposé son corps ?
 Les gens de la maison sont allés montrer, effectivement on venait de mettre quelqu’un sous terre… monsieur Kana demanda deux chaises
 On les lui apporta, il plaça les deux chaises face à face et dit aux villageois.
– Creusez et faites le asseoir ici.
 Tout le monde était surpris, même moi je ne comprenais pas où il voulait en venir.
– Exécutez !!
 Les villageois se mirent à creuser puis ils sortirent le corps du pauvre monsieur qui était moche à voir. Plusieurs coup de couteaux dans la poitrine, deux balles au niveau de la tête et des scarifications au dos.
 Monsieur Kana dans un calme olympien dit.
– Je ne veux pas causer avec le corps, je vais causer avec l’esprit. Faites le asseoir et laissez nous.
A SUIVRE….

Episode 16

Les_Larmes_De_Sang ep 16

Lorsque le corps de ce monsieur fut déposé sur la chaise et que monsieur Kana ordonna à tout le monde de partir, de quitter dans les alentours pour ne pas voir ce qui devait se passer car pour les membres de la famille, ce n’était pas une bonne chose, moi je me suis cachée derrière un mur pour observer la scène.
 Le cadavre qui pénait à garder l’équilibre sur la chaise, finit par se redresser comme si quelque chose, un esprit avait pris possession de son corps.
 Les deux se redressèrent, on aurait dit un dîner.
 J’avais du mal à écouter ce qu’ils se disait mais je sais que monsieur Kana au départ lui avait dit qu’il voulait connaître la vérité sur l’assassinat de madame Amougou…
 Une longue discussion s’en suivait et parfois, je pouvais voir monsieur Kana étonné ou encore avec des mains sur la tête. Que pouvait bien être ce monsieur en train de lui raconter ?
 Ça faisait peur en même temps, mais j’avais atteint un certain niveau de courage qui n’avait sûrement pas de nom.
 Une causerie qui durera près de deux heures de temps avant que le cadavre lui même ne regagne sa tombe et que ses gens ne reviennent rambler le trou ouvert.
 Monsieur Kana sortait de là épuisé et demanda à manger. Il se pourrait que la connexion avec un esprit déjà parti dans l’autre monde demandait beaucoup d’énergie, et il en avait suffisamment épuisé au point où il dû chercher quelque chose pour combler ce vide.
 La chance, une femme de la maison avait fait à manger, elle alla remuer ses marmites, racler le fond et servit monsieur Kana.
 Il mangeait pendant que tout le monde le regardait pour savoir, pour connaître ce qu’ils s’étaient dit tous les deux.
 Il prenait son temps mais finit par terminer et il s’assît mieux et dit.
– Ce que j’ai causé avec le père ne vous concerne pas tous… Soyez sages et faites ce qu’il vous a toujours demandé de faire, c’est tout ce qu’il m’a demandé de vous dire… Pour le reste, c’est professionnel et je vais devoir vous laisser.
 On lui dit même que le village était dangereux à certaines heures, qu’il devrait attendre le matin… Il leur repondit
– Vous avez déjà vu quelqu’un causer avec un cadavre ? C’est votre village qui me fera peur ? Sophie allons y !
 Nous sommes remontés dans la voiture et direction, la maison de son ami retraité avant de continuer.
 Dans la voiture, il ne faisait que réagir de manière étrange… Comme si il était dépassé par certains événements. Puis il lâcha.
– Maïs grand frère, tu ne m’as pas dit que votre service ci est comme ça. Ce que l’esprit de ce père m’a raconté est affreux.
– Tu ne m’as non plus demandé. Nous , nous avons eu la chance de sortir de là indemne. Sinon on a eu des propositions.
– Ils sont venus le tu*er car ils savaient qu’on arrivait. Il ne sait pas qui c’était car ils étaient masqués mais il soupçonne quelqu’un.
– Qui ça ?
– Le commissaire.
– Pourquoi ?
– Parcequ’il se pourrait qu’on lui avait dit deux ans avant la mort de sa femme que ça devait arriver et puisqu’on avait pas besoin de lui, on lui a demandé de s’éloigner d’elle, de partir et de ne pas revenir. De simuler sa mort et de vivre très loin d’elle. Bien évidemment, il a reçu une très grosse somme d’argent. Alors, pour que les soupçons ne soient concentrés sur lui, ils laissèrent deux ans passées pour finir avec madame Amougou.
– Le commissaire, je suppose.
– D’après lui oui, mais les gens qui lui donnaient ces instructions étaient des policiers et sûrement c’était sous les ordres du commissaire. Les rites leurs permettent de garder leurs postes et leurs grades. Augmenter leur pouvoir et leur influence. Madame Amougou avait ce qui pouvait les aider mais ils ne savaient pas qu’elle ferait couler autant de liquide rouge.
SOPHIE: Il t’a dit où ils ont enterré cette dame ?
– Comment le saurait il ? Il ne devait plus se faire voir mais il me dit que Adrien peut savoir
SOPHIE: C’est qui Adrien ?
– Leur premier fils! Comme nous l’avions lu, il m’a dit que son fils était le seul qui savait qu’il vivait et qui savait où il était. Il lui rendait visite de temps en temps, puis il a arrêté
SOPHIE: Il t’a au moins dit où il vit
– Pas à Mbalmayo en tout cas.
SOPHIE: Et tu comptes faire quoi ?
– Le retrouver pour qu’il nous dise.
 Avec un léger sourire… Une remarque que je venais aussi de faire, monsieur Kana n’avait pas fumé depuis quelques heures…
 Nous sommes arrivés chez son ami qu’il déposa avant qu’on ne continue notre route…
 Tout le long du trajet c’était des éléments qui devaient nous permettre de tomber sur le fameux Adrien. J’espérais tout de même que avec lui, on arrivera au terme de cette enquête.
– Pour que madame Amougou repose en paix, on doit trouver où ils l’ont enterrée, la sortir de là et ensuite l’enterrer dans la cour de sa maison, c’est ce qu’il m’a dit de faire.
 Nous arrivâmes en ville au petit matin, monsieur Kana sachant ce qui devait se passer au commissariat me demanda de rentrer et de ne revenir que lorsqu’il m’aura appeler.
 Je lui avais demandé pourquoi, mais il insista et me dit
– Meme pour venir travailler, ne viens pas si je ne t’appelle pas! Nous ne sommes plus en sécurité. Ils savent qu’on sait. Enferme toi chez toi et attend mon appel.
 Quelqu’un qui déterre les corps et cause avec eux, vous dit quelque chose comme ça , je n’ai pas eu d’autres choix que de respecter sa parole. Je suis retournée chez moi et j’ai attendu son appel.
 Sauf que cet appel…
Ce jour passa, puis le second jour, ensuite le troisième jour. Je ne reçois aucun appel de monsieur Kana, ni même celui de mon commissaire qui a sûrement dû se rendre compte de mon absence…
 Où est donc passé monsieur Kana ? Qu’est ce qui lui est arrivé à ce cher monsieur Kana ?
A SUIVRE….

Episode 17

Les_Larmes_De_Sang ep 17

Combien de temps allais je rester sans rien faire ? Combien de jours encore allais je rester à attendre que monsieur Kana me fasse signe?
Et si il lui était arrivé quelque chose ?
 Je refusais de mûrir en moi cette idée. Mais, sachant dans quoi nous étions désormais embarqués depuis peu de temps, j’ai trouvé mieux de désobéir et de savoir pourquoi ce silence.
 Alors, tout naturellement, le lendemain matin, je suis arrivée au boulot et chose curieuse, le commissaire ne m’a rien demandé. Même pas pourquoi j’avais manqué depuis tout ce temps. Mais ce qui depuis paraissait suspect , à l’instar de madame Joséphine Tabi qui ne faisait que lancer sur moi des regards suspects.
 On aurait dit ou alors j’étais sûre qu’elle était au courant de quelque chose.
 Je suis entrée dans notre bureau et il était vide. J’ai même pu constater un peu de poussière sur la table de mon collègue avant de comprendre que ça faisait longtemps qu’il n’était plus arrivé dans ce bureau.
 J’ai aussi compris de ce pas que je devais faire attention mais alors très attention car c’est dans ce commissariat que se trouvaient les gens qui étaient aux commandes de tout ce qui s’y passait comme mal.
Où était donc monsieur Kana ?
 Je me suis enfermé au bureau et j’ai mis mes mains sur la tête afin de réfléchir et de remettre toutes les idées et les pièces du puzzle en place afin de continuer.
 Je tournais en rond dans le bureau, je me posais des questions qui ne tournaient que autour d’une et une seule personne: Monsieur Kana  
 Où êtes vous monsieur Kana ? Où êtes vous ?
Cette question me taraudait l’esprit mais je n’avais pas de réponses…
Toc toc toc !!
 On frappe à la porte, je sursaute et je demande qui c’est.
– Le commissaire souhaite vous voir
Je prends mon souffle avant de répondre que oui j’arrivais… Dix minutes plus tard, je sors et je vais le retrouver dans son bureau… Je toque et il me demande d’entrer car il m’attendait.
– Entrez madame Sophie.
SOPHIE: Bonsoir mon commissaire.
– Bonsoir madame Sophie. J’espère que vous allez bien.
SOPHIE: Oui je vais bien monsieur le commissaire et vous ?
– Ce n’est pas important. Je voulais vous demander où est votre collègue, car ça fait un bail, je n’ai aucune nouvelle et sa femme qui est venue le chercher il y’a deux jours.
SOPHIE: Je ne sais pas! Je n’ai aucune nouvelle de lui non plus!
– J’espère qu’il va bien. J’espère surtout qu’il ne s’est pas mêlé de ce qu’il ne fallait pas.
SOPHIE: …
 Lorsqu’il voit que je ne dis rien, il sourit…
 Au même moment, la pire nouvelle de la journée, Ce que je craignais le plus, arriva…
– Mon commissaire !!
– Oui
– Nous avons retrouvé la voiture. Au fond du lac.
– Et le corps?
– Sûrement au fond de l’eau. Nous n’avons rien retrouvé pour le moment !
 Le corps de qui ? J’espère que ce n’était pas celui de Monsieur Kana… Je pensais ainsi jusqu’à ce que le commissaire dise…
– Pauvre monsieur Kana… J’espère qu’on retrouvera au moins son corps… C’est ce qui se passe lorsqu’on veut seulement en faire à sa tête.
 J’étais entourée des ennemis, je ne pouvais pas m’exprimer sur le coup… Mais j’étais entrain de comprendre qu’ils étaient bel et bien les commanditaires de la mort de ce monsieur.
SOPHIE: Monsieur Kana est mort ?
– Ne faites pas semblant de ne pas être au courant madame Sophie! Vous êtes celle qui est proche de lui plus que tout le monde et vous n’allez pas me faire croire que vous n’êtes pas au courant que ce dernier a pris une voiture de service à ses fins personnelles. C’est à moi de vous poser la question de savoir ce qu’il cherchait exactement.
SOPHIE: Je…Je n’en sais rien! Je ne l’ai pas vu depuis la dernière fois.
– Ok si vous le dites. Vous ne reverrez donc que son cadavre!! Disposez!
 Je ne sais pas pourquoi ces gens m’épargnaient mais je savais que ce n’était pas pour longtemps.
 Ils étaient sûrement entrain de chercher un moyen pour m’avoir de la bonne manière.
 Je devais donc être très prudente et me mettre sur mes gardes.
 Je suis retournée chez moi mais cette même nuit là, j’ai commencé à ressentir ce danger… Le fait d’être partagé entre la douleur de la disparition de monsieur Kana et la peur de subir les foudres de ces assassins, je ne savais pas où mettre la tête.
 Je pouvais apercevoir des gens m’espionner, des personnes cagoulées , cachées derrière la petite broussaille, j’étais en danger et peut-être même ma famille.
 J’ai chargé mon arme et je me suis dit, ce qui arrivera, va arriver.
 Je n’ai pas fermé l’œil de toute cette nuit agitée et je passais mon temps à les observer. Je sais aussi qu’ils me voyaient mais puisque j’étais à l’intérieur, je me sentais en sécurité
 A l’aube, lorsque je regarde encore à travers la fenêtre, ils ne sont plus là et tout m’a l’air calme … Un sixième sens me demande de ne pas me rendre au lieu de service.
 J’ai envie d’insister mais les signes ce jour me confirment que je dois rester loin de ces gens sinon, ils me feront du mal.
 Je passe du temps avec ma petite famille mais je ne suis pas tranquille, je surveille les alentours de la maison et j’interdis à tout le monde de mettre son nez dehors.
 Je sors et je décide de me rendre chez la femme de monsieur Kana qui tient un petit bistrot à l’entrée de la ville.
 Mais lorsque j’arrive, c’est fermé. On m’indique sa maison et on me dit pourquoi elle n’est pas venue. Elle aurait appris la nouvelle de la mort de son mari.
 Je la trouve chez elle en larmes et elle est désespérée. Elle me dit qu’elle était vraiment inquiète et qu’il ne lui avait rien dit.
 Je passe presque toute la journée avec cette femme jusqu’à ce que je décide de rentrer.
 Je sors de la, une maison qui se trouvait au fond du quartier… Je remonte doucement à pieds et j’ai l’impression d’avoir oublié le danger.
 Mais ça ne tarde point, je suis suivie par deux hommes très costauds. Je les observe qui font semblant de ne pas me suivre mais toutes les pistes que je prends, ils sont derrière
 En essayant de les semer, j’ai fini par m’éloigner de la population et puisque je suis pris au piège, il ne me reste plus qu’une seule chose à faire…
 Courir !!
 Je me mets à courir. Ne vous inquiétez pas, pour mon âge j’étais très sportive… Je cours, j’entre ici, je sors par là et ils sont derrière moi.
 Moi même je ne connais pas les chemins que j’emprunte mais il en va de ma survie. Je me retrouve dans un bosquet, j’entre dans la petite broussaille, les assaillant sont derrière moi.
 Mes cris à l’aide n’étaient entendus par personne. Après de longues minutes, je ne savais plus où j’étais, il n’y avait plus personne derrière moi.
 J’avais peur, je tremblais, je voyais la fin de ma vie proche de moi. J’avais le regard perdu dans la nature à la recherche de mes ennemis lorsque je sens une main ferme, dur et rugueuse qui me bloque la bouche….
A SUIVRE….

Episode 18

Les_Larmes_De_Sang ep 18

Si je ne suis pas morte d’arrêt cardiaque à cet instant, c’est sûrement à cause de mon courage.
– Shuuut!!
 La personne qui m’arrêtait me faisait reculer en arrière, en m’empêchant de crier. Nous finîmes par arriver au pied d’un arbre et il parla
– Ne crie pas! Reste très calme.
 Je me suis senti soulagée mais aussi effrayée. Vous savez pourquoi ? Tout simplement parceque j’avais reconnu la voix… La voix grave de mon collègue de toujours monsieur Kana.
 Il me permit de me retourner et je le vis, c’était bel et bien lui.
SOPHIE: Monsieur Kana.
– Shuuut!!
 J’ai failli me laisser emporter par la joie et les émotions.
Il se mit à chuchoter.
– Ils ne sont pas encore partis. Ils ne doivent pas nous écouter sinon nous sommes morts.
J’avais envie de savoir si il n’était pas mort ou alors si c’était son fantôme car avec ce monsieur, il fallait s’attendre à tout.
 Nous étions cachés au pied de l’arbre et voilà les deux qui me suivaient qui viennent passer, ils me cherchaient. Monsieur Kana avait son arme au cas où les choses devaient dégénérer.
 Mais nous avions eu cette chance, ils sont partis. Nous passâmes encore plusieurs minutes là avant de sortir enfin de notre cachette.  
 Monsieur Kana vivait dans ce quartier justement mais chez un ami qui avait des maisonnettes derrière.
 Il m’y a amenée et c’est là-bas qu’il me raconta le film de sa disparition.
– Je savais qu’il devait me chercher et me faire du mal alors moi même j’ai disparu. J’ai jeté la voiture au fond du lac et j’ai disparu. Ils ont cru à ma mort car des gens leur ont dit qu’ils avaient bel et bien vu quelqu’un à l’intérieur de la voiture qui se faisait suivre par des gens mais c’est faux! J’ai payé ces gens pour le faire. Étant donc un disparu, j’ai commencé à mener mes enquêtes comme un fantôme et laisse moi te dire que ce que j’ai découvert est incroyable.
SOPHIE: Dis moi.
– Le commissaire est dans une grosse loge où l’essence est les organes des personnes ayant des postes élevés et aussi des personnes influentes. Ils sont à la cause de plusieurs disparitions et aussi ils ne s’arrêteront jamais. J’ai pu voir leur siège mais pour l’instant ce n’est pas ça qui est important. Ils ont de longs bras et il faudrait qu’on ai des preuves assez solides pour pouvoir les rendre coupable.
SOPHIE: Et comment on fera.
– Retrouver le cadavre ou alors les restes de madame Amougou. C’est à dire savoir où il est enterré. Pour ça, on doit retrouver Adrien.
SOPHIE: Mais est ce que tu sais où il reste ?
– J’ai mis des éléments à sa recherche! Dès que j’ai les informations, on s’y rendra et c’est toi qui passera devant et moi je serai en couverture.
SOPHIE: D’accord. Mais maintenant j’ai peur que ces gens aillent me chercher à la maison.
– Ils savent que tu ne rentreras pas. Ils ne sont pas idiots, ils vont pas y aller mais ça n’empêche que Les enfants doivent juste rester sagement à l’intérieur.
SOPHIE: Je te fais confiance.
– Dementeler leur secte avec des preuves convaincantes et je pense que tu auras réussi.
SOPHIE: D’accord.
 Nous sommes restés ensemble. Même si tout bruit me faisait sursauter, j’avais quand même l’impression d’être en sécurité à ses côtés.
 Il me rassurait, il semblait savoir ce qui se passait et maîtriser tous les plans de nos ennemis.
 Dans un petit sommeil, j’ai eu une vision. Dans cette vision, je voyais le corps sans vie de madame Amougou transporté par des personnes dans un sous sol et gardé dans une caisse.
 Ce qui m’intriguait c’est que, je n’arrivais pas à voir qui étaient ces personnes…
Je me suis réveillée et j’ai raconté à monsieur Kana qui m’a dit que c’était une bonne piste
– Madame Amougou te parle et je pense que c’est exactement où elle se trouve. Mais est ce que tu as reconnu la maison ?
SOPHIE: Non! Juste le sous sol
– D’accord.
On a attendu des jours, j’appelais juste au téléphone pour prendre des nouvelles à la maison et leur demander d’être prudent.
 Une nuit, je suis sortie pour prendre un peu d’air et madame Amougou m’apparaît… Elle me sourit même si ses larmes de sang apparaissent toujours.
 Elle est en face de moi à quelques mètres mais ne s’approche pas… Je la regarde et je lui dis
– Bientot vous serez en paix madame Amougou.
 Elle disparaît. Au même instant Monsieur Kana sort et me dit qu’il vient d’avoir les nouvelles de ses éléments et qu’il croit savoir où Adrien le fils de madame Amougou vit.
 C’est sur la route de Yaoundé, à quelques kilomètres de Mbalmayo. Il aurait acheté une maison la, il y’a des années mais se fait très discret.
 Comment donc s’y rendre ? Nous sommes recherchés et il serait risqués de prendre la route pourtant nous devions nous rendre de toutes les façons.
 Alors qu’on réfléchissait comment traverser les deux postes de police pour se rendre chez Adrien, l’ami de Monsieur Kana chez qui on se cachait nous proposa de nous accompagner dans son pickup mais on devait se camoufler derrière comme des bagages.
 Il était connu sur cette route, lui qui effectuait des aller et retour pour lâchant du matériel de construction.
 C’était donc ça ou rien.
 On se coucha derrière le pickup et il nous couvrit de bâches et nous prîmes la route le lendemain matin très tôt espérant que ce serait plus facile de passer.
 Monsieur Kana et moi on se regardait, on croisait les doigts pour pouvoir passer sans être inquiétés. C’était un risque énorme, surtout qu’on ne connaissait point notre sort, si ces derniers nous voyait.
On roulait, sans savoir où nous étions. A chaque fois qu’il s’arrêtait, nos cœurs battaient.
 Après une bonne trentaine de minute, la voiture s’arrêta et lorsque j’ai suivi la voix du policier qui exigea les dossiers du véhicule et la fouille complète du derrière, j’ai su que nous sommes cuits comme des rats.
 Les papiers étaient propres. L’ami de monsieur Kana essaya de les empêcher de continuer la fouille, mais ils avaient l’air déterminés.
 Ils sont arrivés derrière et la lumière de leur torche avait transpercé la bâche. Il a défait les cordes et d’un coup , il souleva la bâche…
A SUIVRE….

Episode 19

Les_Larmes_De_Sang ep 19

Cette fois, c’était la fin. Même monsieur kana avait perdu espoir et il était entrain de paniquer au bruit de la bâche qui s’était soulevée pour nous découvrir.
 Il m’a serré très fort dans ses bras et j’ai ressenti de la peur et de la panique. De la crainte et du désespoir.
 Sauf que cette fois, quelque chose d’étrange s’est produit… Déjà lorsque le policier souleva la bâche, je vis derrière lui, madame Amougou qui nous regardait. Je ne sais pas si monsieur Kana aussi la voyait mais moi si.
 On n’avait pas bougé, nous étions couchés attendant qu’il nous demande de nous lever mais rien, il éclaira tout le derrière de la pickup avec sa grosse torche qui nous aveuglait presque mais on aurait dit qu’il ne nous voyait pas.
 Oui, nous fûmes invisibles à ses yeux.
 Lui de crier à son collègue.
– C’est bon. Il est clean !!
 Moi de regarder monsieur Kana qui aussi était entrain de me regarder essayant de comprendre ce qui était entrain de se passer. Madame Amougou venait de nous permettre de passer inaperçus aux yeux de ces personnes afin de continuer notre chemin et accomplir cette mission.
 Le policier recouvrit la bâche et nous reprîmes notre chemin après qu’ils aient demandé presque des excuses au chauffeur.
 L’état de stupéfaction et étonnement dans lequel lui même se trouvait était drôle car il ne comprenait pas comment ils n’avaient point réussi à nous voir.
 Nous restâmes cachés sous la bâche durant tout le trajet. Après encore avoir traversé des contrôles, là nous demandaient juste de passer sans rien vérifier et c’est ainsi que notre voyage fut paisible.
 A quelques kilomètres de la dite maison, nous constatons que la voiture ne roule plus… Tous les éléments étaient réunis pour nous faire rembourser chemin, mais notre détermination était grande comme l’univers.
 Le chauffeur rassuré d’être dans une zone assez discrète vint soulever la bâche et nous annonça la mauvaise nouvelle.
– Le moteur a coulé. Impossible d’avancer
Nous sommes descendus de la voiture, effectivement, c’était impossible de continuer avec cette voiture dans cet état et il y’avait encore du chemin à faire…
– Nous allons continuer à pieds. Tu peux chercher un garage pour ta voiture.
 Mi chemin avec notre ami qui s’arrêta devant un garage avant de nous laisser continuer, c’est comme ça que notre voyage continuait de suivre son cours.
 Dans un chemin, à la tombée du petit matin où reviennent tout genre d’esprit de leur voyage nocturne, nous étions entrain de longer pour retrouver la maison de Adrien, le fils de madame Amougou.
 Cette nuit, sur cette route, nous vîmes tout genre de chose effrayante… Monsieur Kana avait la possibilité de les voir en avance et lorsqu’il les sentait , il me prévenait de ne plus faire un pas et voici comme je pouvais apercevoir une créature semblable à un gros serpent mais au niveau du tronc, son corps était celui d’un homme ou d’une femme. J’en avais vu plusieurs. Des totems les plus utilisés par les gens de cette localité.
 Une autre fois, je vois des sorcières sur des balais. Moi qui pensais que ce n’était juste que des fables pour enfants… J’en ai vu au dessus de ma tête, dans le ciel. Elles étaient entrain de rentrer de leurs différentes pratiques.
 Ce fut un parcours de plusieurs kilomètres où la peur fut mon compagnon. J’avais peur du moindre petit bruit de grillon et je me méfiais de tout ce que je voyais.
 Des hiboux, des chauves souris et même des serpents.
 Lorsque le soleil fut entièrement sorti, nous aperçûmes à l’horizon, la toiture rouge de la maison qui apparaissait. Exactement comme on nous l’avait décrit , nous étions donc presque arrivés.
 Je ne savais pas comment on devait s’y prendre maintenant mais monsieur Kana proposa un plan… un petit plan
– Arrivés tous les deux serait une mauvaise idée, je propose que moi j’y vais et toi tu passeras par derrière pour essayer de voir si il y’a quelque chose de suspect.
 C’est notre boulot, du coup on sait ce qu’on fait, ce que l’on recherche.
 Tout discrètement, nous nous sommes approchés de la dite maison, le portail était ouvert et le gardien s’était endormi ainsi que ses deux gros chiens
 Je n’avais pas droit à l’erreur, le simple petit bruit à cet instant m’est fatale… Je passe sur la pointe des pieds à côté du gardien et des chiens.
 Tout se passe bien et je réussis à me faufiler dans la concession, je passe par derrière et j’y trouve refuge.
 Pas très loin du portail, je peux suivre monsieur Kana arriver à son tour , lui il ne se cache pas, il réveille plutôt le gardien qui sursaute ainsi que ses chiens qui se mettent à aboyer sur lui mais sans toutes fois l’approcher.
 Ils ne peuvent pas, ils savent qui est monsieur kana alors , ils ne feront que aboyer.
– Bonjour monsieur, c’est bien la maison de Adrien Amougou ici ?
– Le patron ?
– Oui le patron
Avant que le gardien ne veuille répondre, c’est une voix aussi familière que jamais qui répond à monsieur Kana en l’appelant collègue.
– Collègue Kana, comment allez vous! Quel bon vent vous amène chez moi ?
J’ai d’abord l’impression de rêver , sauf que même dans l’expression du visage de monsieur Kana je sais que c’est ce à quoi je pense… Le pire encore c’est que cette voix, au milieu de milles, je saurai la reconnaître.
Monsieur Kana perd sa langue en essayant de répondre car lui aussi est surpris par ce qu’il voit mais en bon flic, il retrouve ses esprits et dit.
– Madame Joséphine Tabi ? Chez vous ? J’ai cru que c’était la maison de…
– Oui! C’est mon mari.
 Au même moment, je suis une voix masculine, c’est sûrement celle de monsieur Adrien.
– Qu’est-ce qui se passe chérie ?
– On a un étranger à la maison.
 Cette fois, monsieur Kana n’a pas le temps de parler. Je vois venir derrière lui le gardien qui tient un gros gourdin.
 Si j’essaye de prévenir, on se fait prendre tous les deux car je je vois aucune issue. Si je laisse qu’on le frappe, je risque perdre un coéquipier.
 Un choix qui doit se faire en une seconde… Je n’ai pas le temps de réagir que monsieur Kana reçoit sur sa tête le gourdin et il s’écroule dans un bain de sang.
 Il le transportent pour où ? Je n’ai aucune idée…
A SUIVRE….

Episode 20

Les_Larmes_De_Sang ep 20

C’était tout un film d’horreur qui était entrain de se préparer à l’instant. Si je vous dit que je n’avais pas regretté d’être venue ici, c’est un mensonge.
 Je ne savais pas où ils traînaient le corps de monsieur Kana mais c’était sûrement pour aller l’attacher quelque part. Quelque part , mais où donc ?
 J’étais toujours caché derrière la maison lorsque je les entendais parler et donner des directives au gardien.
– Sois vigilant, il n’était sûrement pas seul.
 Avait lancé madame Tabi.
 Sauf que le gardien ne savait pas que moi j’étais déjà à l’intérieur depuis longtemps. Il jeta des coups d’œil à l’extérieur pour vérifier si il y’avait peut être une voiture ou quelqu’un mais il ne vit rien.
 Ses chiens éveillés désormais n’avaient pas non plus senti ma présence.
 Je me suis adossée contre le mur et je me suis posée la question de savoir ce que je devrai maintenant faire… J’étais toute seule face à cette situation désormais, en ma possession, une arme chargée et la torche de mon téléphone . Il fallait faire quelque chose avant qu’on ne me découvre.
 J’ai commencé par observer la maison et je me suis rendue compte que cette maison avait un sous sol et en quelque sorte j’étais au dessus du dit sous sol.
 Alors, j’ai pensé que s’il y’a un sous sol, alors il y’a une entrée derrière où je me trouvais forcément, il fallait à tout prix là fouiller.
 C’est avec prudence et méfiance que je touchais le sol pour trouver une issue qui me mènerait à l’intérieur. Les murs je touchais, il fallait éviter le moindre petit bruit de peur de se faire bouffer par les chiens.
 Je marchais à quatre pattes, je trouvais mieux. J’ai avancé dans une partie du derrière où c’était répugnant avec les déchets de chiens et tout. Je ne sais pas ce qu’ils versaient là-bas, mais l’odeur et la saleté qui s’y trouvaient, donnaient d’énormes dégoût.
 Mais avais je le choix ? J’ai dû accepter le salir. J’avançais toujours à quatre pattes, lorsque je vois une sorte de trappe. Je prie pour que ce soit ce à quoi je pense et Dieu merci lorsque je me rapproche, c’est effectivement une trappe qui mène vers le bas de la maison. Tout en espérant que ce soit le sous sol, j’essaye de l’ouvrir.
 C’est dur mais alors très dur et j’ai l’impression que depuis qu’on a fermé cela à la construction de cette maison, on ne l’a jamais ouvert.
 C’est le seul chemin par lequel je peux passer car à l’intérieur, avant même que je n’y arrive, je serai déjà en morceaux.
 J’essaye de toutes les forces, peut-être alors je n’en ai pas assez, mais je n’y arrive pas. C’est très dur, c’est très solide. Ça a longtemps duré dans cet état.
 Pendant que je m’efforce à ouvrir cette trappe, j’aperçois madame Amougou à distance, elle me regarde sans rien faire. Je ne manque pas de lui demander de m’aider car si je suis là, c’est à cause d’elle.
 Elle ne réagit pas sur le champ mais après elle s’approche et soulève la trappe qui s’ouvre.
 L’odeur !!!
Ça ressemble au conduit des toilettes. Vais je m’aventurer dans ce conduit ?
 Oui je vais le faire!!
 Il fait extrêmement noir… Je me lance et je commence à ramper dans le canal odieux qui empeste le sang, les déchets et je ne sais même quoi dire.
 J’ai à faire aux souris, rats, cafards et toutes ces choses crades mais ça ne m’arrête pas. Je suis entraîné pour ça.
 Jusqu’ici je ne vois pas aucune lumière, la seule est celle de ma torche.
 Devant moi j’aurai encore plus de dégoûts quand je tombe sur des crânes, des ossements. Cette maison est loin d’être un château, c’est plutôt un cimetière.
 C’est encore plus dégoûtant quand je me trouve entrain de ramper sur du sang.
 Rien ne va tout de même m’arrêter , même pas un esprit. Après avoir contournée , après être descendue dans le conduit, je vois une petite lumière dans une sorte grillage.
 Je m’y approche et là, j’ai devant moi un spectacle des plus m’accables. Ce sous sol est tout simplement un laboratoire humain où se passent des trafics d’organes.
 C’est à peine si je ne gerbe pas… C’est à peine si je ne m’évanouie même pas. Après autant d’années de boulot, je n’ai jamais vu quelque chose de telle. J’ai fais des missions et des missions mais ceci ? Je n’étais pas prête.
 Au fond à gauche de la pièce qu’ils appellent sous sol, je vois monsieur Kana attaché sur une chaise. Je pense qu’il est prêt à se faire enta*iller par les assaillants. Ces assaillants qui entrent à l’instant.
 Madame Tabi Joséphine, Adrien et le commissaire. Accompagnés de quelques autres policiers dont les visages me sont familiers.
 Avant qu’ils ne s’approchent de monsieur Kana, je me dis qu’il faudrait que j’ai des preuves. C’est ainsi que j’éteins d’abord la torche dans un premier temps et je me mets à filmer toute la scène qui suivra.
 Le commissaire s’approche de monsieur kana et lui demande…
– Donc tu n’es pas décédé. Je ne sais pas pourquoi mais je le savais ! Et j’ai su que tu finiras par te montrer. Pourquoi ? Pourquoi tu t’es mêlé de ça ? A cause de madame Batomen! Tu aurais dû la convaincre de ne pas s’y mêler car ce dossier était très délicat. Regarde comment tu vas finir maintenant ! On aurait pu éviter ça mon cher Kana.
 Monsieur Kana, je ne sais pas, mais il m’a l’air inconscient. Le commissaire demande à madame Tabi ce qu’ils feront de lui et elle de répondre.
– Puisque tout le monde sait qu’il a disparu dans le lac, autant mieux en finir ici et le jeter à l’intérieur du lac après.
– Bonne idée. Puisque de toutes les façons, il ne nous sert à rien.
 J’étais entrain de filmer lorsque mon téléphone vibre, ça m’effraye et par mégarde je le laisse tomber
 Il fait un bruit et tous lèvent la tête pour regarder dans ma direction. C’est ainsi qu’ils se rendent compte que je suis là.
– La petasse.
 Lança Madame Tabi et tous se mirent à courir pour venir m’attraper derrière la maison…
 En même temps, je dois me sauver, je ne sais pas si j’ai le temps de reprendre le téléphone. Je rampe dans les conduits à toute vitesse afin de sortir avant eux.
 En quelques minutes, je suis presque à l’extérieur mais lorsque je sors la tête du trou, je tombe sur l’un des chiens.
 Immense il est , rien que sa respiration me fait comprendre que les carottes sont cuites….
A SUIVRE….

Episode 21

Les_Larmes_De_Sang ep 21

Le sang d’un innocent devrait agir pour se venger je pense. Même s’il devrait choisir des personnes afin de les aider , il serait très important que au moins la justice divine ou alors la vengeance agisse face à ces assassins.
 Madame Amougou était une femme bien et c’est pourquoi même son esprit, aussi muselé qu’il était avait réussi à trouver cette petite faille pour nous aider, pour nous guider afin de la sortir de cette torture qu’elle subissait depuis sa mort.
 Elle n’avait demandé que deux choses, justice et le repos de son âme afin de retrouver la paix.
 J’étais face à un gros chien qui pouvait arracher ma tête d’un seul coup de mâchoire mais qui ne l’avait pas fait.
 Pourquoi?
Pendant que j’étais dans le trou et que les propriétaires de la maison approchaient pour m’attraper ? Madame Amougou avait apparu.
 Que ce soit le chien, les propriétaires, tous avaient reculé. J’avais vu le commissaire ralentir ses pas au point d’en tomber.
 Je ne sais pas si ils avaient déjà vu cette femme apparaître à leurs yeux mais je sais une chose, ils n’avaient point aimé la voir, surtout dans cet état
 L’état dans lequel, ils l’avaient condamnée.
– Maman c’est toi ? Mais tu es décédée.
 Le commissaire de lui dire…
– Ce n’est pas elle, ça doit sûrement être un esprit mauvais qui a pris son apparence.
 Mais madame Amougou se mit à couler, à couler des larmes de sang. Elle ouvrit sa bouche et leur montra sa langue qu’ils avaient arrachée, ses doigts qu’ils avaient coupés et pleines d’autres traces de torture qu’ils lui avaient fait subir à cette dame.
Adrien, se laissa tomber à genoux et se mit à pleurer. Je ne sais si il regrettait mais ça en avait tout l’air jusqu’au moment où il se mit à demander à sa mère des excuses.
– Ils m’avaient trompé maman. C’est après que j’avais compris que je n’aurai pas dû le faire.
 Adrien était le principal commanditaire de la mort de sa propre mère. Sachant sa mère puissante, avec l’éducation qu’elle leur donnait, Adrien avait préféré vivre une vie facile et pour cela, après sa rencontre avec Joséphine à l’époque où ils n’étaient que des copains et copines, celle ci très avancée dans la loge qui était au commissariat, lui propose donc ce deal de liquider , de sacrifier sa mère afin d’avoir la vie qu’il désire.
 Comme quoi , on accouche l’enfant mais pas le cœur…
Adrien piégea donc sa propre mère ce fameux soir de l’année 1993 et des professionnels vinrent finir le travail. Il est là dernière personne que sa mère avait vu et il est celui qui avait arraché sa langue car c’était ça la condition.
 Adrien se mit donc à vivre la vie qu’il avait demandé et pour remercier Joséphine, il épousa cette dernière et c’est ainsi qu’ils vécurent sur l’argent du sang.
 Sa maison conditionnée devint le siège de la secte et c’est là-bas que se passait désormais toutes les opérations macabres.
 Des trafics d’enfants , de femmes et même d’hommes… Le sang était l’essence principale de cette loge où pour évoluer, il fallait adhérer.
 De l’assassinat au deuil, Adrien fut celui qui éloigna ses frères pour éviter les soupçons. Ceux ci d’ailleurs ne l’avaient jamais revu depuis la mort de leur mère et ils ne s’inquiétait pas pour leur frère qu’ils supposaient grand et responsable
 Ils n’auraient jamais pensé un seul instant que leur statut d’orphelin venait de lui.
 Tandis que Adrien suppliait sa mère de lui pardonner, je ne sais pour quelle raison ou motivation, sa femme eut marre de ses supplications et d’une balle tira dans sa tête.
 Adrien s’écroula à jamais et sur le champ, mourut.
 Madame Amougou, enfin son esprit entra dans une colère indescriptible, elle disparu d’abord pour commencer et se mit à détruire la maison.
 Les fenêtres vitrées se brisaient, les murs s’écroulaient. Elle poussait un cri, on aurait dit une sirène. C’était à se fermer les oreilles.
 Les chiens tombèrent et moururent.
C’était quelque chose d’incroyable pour ne pas dire effrayant.
 Se sentant donc en danger, eux aussi avaient plusieurs tours dans leur sac… Ils réussirent à rentrer dans le sous sol où se trouvaient le cadavre de madame Amougou afin de faire des pratiques pour encore la calmer.
 Ils étaient sur le point de réussir leur coup pourtant…
 Je sortais du trou pour les suivre… Toute prudente, je me dirigeais vers le sous sol, il ne fallait que suivre les escaliers pour y arriver.
 En même temps, il y’a madame Amougou qui saccage la maison. Tu pouvais apercevoir son esprit qui courait et apparaissait dans toute la maison détruisant tout sur son passage.
 Moi j’allais doucement vers le sous sol, je savais et j’avais espoir qu’elle soit de mon côté.
 Une fois arrivé au sous sol, j’ai trouvé le corps du commissaire et de Joséphine au sol, sans vie. Personne ne sait ce qui c’était passé mais ils étaient tous morts.
 Monsieur Kana encore attaché sur la chaise, je suis allée vers lui et je l’ai détaché. Il a essayé de reprendre ses esprits et à cet instant précis, des hommes en tenue sont entrés.
 Monsieur Kana avait un émetteur et il était sur écoute. Ils n’avaient plus rien à faire juste prendre soin de leur collègue.
 Je ne sais même pas si ils étaient au courant du véritable problème mais ils portèrent leur collègue, constatèrent les différentes morts.
 Moi de mon côté, j’ai fouillé l’endroit où était enterré madame Amougou dans ce sous sol. Je l’ai retrouvé en dessous de la table où ils effectuaient tous les sacrifices. C’est sur elle que coulait tout le sang de leurs victimes.
 Lorsqu’on la fit sortir de là, on aurait dit quelqu’un qui venait à peine de mourir, elle était encore toute chaude et son sang encore frais.
 Un cadavre qui datait pourtant, personne ne sait ce qu’ils avaient fait comme rites sur ce corps pour que ceci se produise.
 Au sorti de la, avec toutes les preuves accablantes, le plus dur était fait… Monsieur Kana était allé à l’hôpital et madame Amougou était censé retrouver la paix cette fois.
 On garda le corps dans une morgue et on informa ses enfants pour les obsèques. Oui il fallait l’enterrer cette fois. On convoqua un homme de Dieu très puissant pour la messe et les prières afin que nul ne puisse la perturber désormais dans son repos éternel.
  J’ai retrouvé le calme avec ma petite famille, quelques mois après, je prenais ma retraite bien mérité avec des félicitations du chef de la police.
 Monsieur Kana était devenu mon meilleur ami même s’il avait continué de travailler, nous sommes restés très proches.
 J’ai profité de ma retraite et tout se passait bien.
 Cette nuit dans ma chambre, en entrant je la trouve assise sur le lit. Elle avait un sourire joyeux sur son visage et elle était vêtue d’un blanc éclatant.
 Elle m’a regardé et m’a dit ‘’ MERCI ‘’ ensuite elle a disparu à nouveau.
 J’étais fier d’avoir rendu ce service à cette dame que je lui ai répondu ‘’ De rien ‘’ bien qu’elle n’était plus là mais je savais qu’elle m’avait écouté.
Le dossier 93 fut le plus difficile de ma carrière mais aussi celui qui m’avait beaucoup appris, celui qui m’avait fait comprendre certains mystères de cette vie et même les voir.
 Après plusieurs années, la justice avait retentit et tout le monde fut éclairé dans cette histoire qui n’avait selon eux, aucune issue.
 Je ne dirai pas grâce à moi, même si elle s’est servie de moi, je dirai que ça a été un sacré travail d’équipe.
 Alors que justice soit faite…
#FIN….

PWA build by YOUNG BROWN