CHOIX PATERNEL

Publier le 21 aout 2023 par AJMM

Episode 1

Choix_Paternel ep 1

Lorsque je me suis retrouvée dos au mur, je n’ai pas eu le temps de me poser plusieurs questions mais plutôt une seule : Qu’est ce qui m’avait réellement motivé à faire ce choix ?
 Je n’avais plus d’espoir et je savais que pour moi c’était la fin… Le moment des regrets n’était pas à l’heure de penser, il fallait se poser la question sur les motivations afin de sensibiliser toute personne qui saurait être ou se retrouver dans une situation similaire.
 Ainsi, je pourrai sauver une vie ou plusieurs pourquoi pas…
 ⛅️
– Ton argent pour l’école est dans la chambre… Et dépêche toi tu rattrapes tes frères qui sont entrain de partir
– D’accord maman. Papa il est déjà sorti ?
– Oui, depuis ce matin il est déjà au chantier
– D’accord.
 J’étais allée prendre ma pièce de 100CFA dans la chambre de ma mère, que mes frères étaient déjà entrain de m’appeler pour que je les rejoigne au plus vite pour le chemin de l’école.
– Prochainement nous allons te laisser
– Chaque jour vous dites la même chose.
 Il faut dire que mes frères, puisqu’ils étaient deux m’aimaient beaucoup et on avait presque même âge. Chaque fois que je posais cette question à maman de savoir comment se faisait il que mes frères et moi n’avions point un grand écart d’âge, elle me répondait simplement que nous n’avions pas la même mère.
 Vous comprenez par là que je savais que mon père avait eu une aventure externe d’où la venue de ces deux garçons. Mais ça ne me dérangeait pas, puisque nous vivions dans une harmonie sans pareille et surtout sans distinction.
 Car tous les enfants de cette maison malgré le fait que nous soyons juste des demis frères , nos parents prenaient soin de nous de la même manière. Malgré la difficulté de la vie, ils ne pouvaient pas nous laisser dormir sans manger.
 C’était rare.
Mon nom est Claudine, à ce moment de ma vie, je venais d’avoir 16 ans et j’étais en classe de première… Je grandissais depuis dans une maison avec mes deux parents et mes deux frères. La vie n’était pas rose mais on savait la supporter ainsi selon l’éducation qu’on recevait de nos parents
 Famille pas aisée, papa savait se battre pour sa famille. Il n’avait plus un travail fixe, alors il se retrouvait en train de faire des petits boulots dans des chantiers de constructions pour revenir avec de quoi nous nourrir. Maman de son côté se débrouillait dans le commerce d’un fruit quelconque selon la saison actuelle, ceci devant la porte de la maison.
 Sauf quelques petits détails qui parfois me faisaient me poser de petites questions.
 Par exemple , je ne comprenais pas pourquoi c’est maman qui s’occupait de mon argent de beignet et même de ma scolarité. Tandis que mes frères c’était tout le contraire.
 Je n’osais demander à ma mère, parce que je me disais, l’homme s’occupe des garçons et la femme de la fille.
 Pourtant j’étais loin de la réalité.
Tout allait bien, tout allait vraiment et j’aurai pu tout imaginer sauf ce qui devait arriver dans les prochains jours.
Mais avant cela, une fois les garçons sont revenus très tard de je ne sais où et ils savaient très bien que papa avait toujours refusé qu’ils restent dehors jusqu’à 22h. Lorsqu’ils sont revenus, ils furent sévèrement bas*tonnés et même privé de sortie jusqu’à nouvel ordre.
 Vous connaissez les enfants de nos âges, ça m’avait beaucoup amusé et je ne cessais d’aller me moquer d’eux dans leur chambre… Au départ ça se passait bien car ils en rigolaient mais lorsque la punition avait duré ils avaient carrément arrêté d’en rire au point où ils refusaient même que j’entre dans leur chambre.
 Sauf que moi je ne m’arrêtais pas, j’y allais toujours et c’est où un jour Francis le plus petit me regarda et me dit
– C’est dommage que tu te moques de nous parce que tu n’auras jamais la sensation d’être frap..pée par son père.
 Julien le plus grand le tapota avec son épaule pour lui demander de se taire… Je les avais regardé et pour être honnête, je n’avais pas compris cette phrase sur le coup.
 Je fus quand même mal à l’aise que je décidai de sortir de leur chambre. Et une fois que j’avais traversé le seuil de la porte, j’avais déjà oublié ce que Francis venait de me dire. Oublier au point où je n’en avais parlé à personne.
 Les garçons furent désormais très collant avec moi après la fin de la punition, surtout Francis, qui avait des agissements comme une personne qui tenait à s’excuser.
 Mais très vite, ils s’étaient rendus compte que j’avais oublié et surtout que je n’en avais parlé à personne car c’est où résidait leur plus grosse peur.
 On leur avait interdit  de me donner ce secret.
Mais puisque le destin c’est quelque chose d’écrit , mon histoire et la vérité , j’étais tout simplement destinée à l’apprendre et la vivre.
 A mon école, chaque fois qu’on sortait, j’avais remarqué un homme qui venait toujours se placer devant les vendeurs de sucettes et il achetait à tout ce qui en voulait.
 Moi, mon éducation m’interdisait de prendre quelque chose des mains d’un inconnu du coup , ça ne m’intéressait pas… Juste qu’il attirait beaucoup de monde et voilà comment je vais le remarquer.
 Il avait fait ce geste durant deux semaines et une fois, on me mît dehors pour scolarité impayée… Je dû donc sortir de l’établissement pour un retour à la maison lorsque je suivi quelqu’un m’appeler
– Claudine !
 Cette voix m’était complètement inconnue mais je m’étais retournée et qui vois je ? Le monsieur qui distribue les sucettes qui s’approche de moi tout en courant…
 Dans un premier temps, je me demande ce qu’il fait là à cette heure… Et le voilà déjà près de moi.
Alors je le salue par politesse…
– Bonjour monsieur.
– Bonjour Claudine.
 Ma première remarque fut ce regard qu’il déposa sur moi… Ses yeux avaient scintillé de plaisir et de joie. Je ne savais pourquoi mais une chose est très sûre, j’allais le savoir d’un moment à l’autre….
A SUIVRE ….

Episode 2

Choix_Paternel ep 2

– Pourquoi tu es à l’extérieur de l’établissement ? Les cours sont terminés ?
– Non! Euh je ne me sens pas bien. J’ai demandé une permission pour me soigner.
– On ne dirait pourtant pas que tu te sentes mal. J’ai l’impression qu’il y’a un autre soucis derrière. Mais bon, je ne vais pas insister dessus car je suppose que ça reste personnel.
 Je lui fis un petit sourire et il me le rendit.
 Dans ma tête, je me disais qu’il était là pour me draguer comme tous ces vieux pervers qui passaient leur temps à harceler les petites filles
– Moi c’est Monsieur Louis.
– D’accord monsieur! Vous avez déjà mon prénom donc plus la peine de se présenter.
– Oui Claudine. Tu te demandes sûrement comment je l’ai eu n’est ce pas ?
– Oui
– Je sais lire. Il est brodé sur ta tenue
– Ah c’est vrai! Bon monsieur je vais devoir y aller! Je dois me reposer
– D’accord ! Tu te soignes bien et surtout passe une bonne journée.
 J’étais loin de savoir qui était ce monsieur , j’étais même encore plus loin d’imaginer que ce monsieur allait impacter ma vie.
 Ma mère me vit arriver à la maison tout désespérée et elle comprit que c’était par rapport à la scolarité. N’ayant pas d’argent pour le moment, elle me demanda d’attendre et même si cela prenait combien de temps, elle finirait pas me renvoyer en cours.
– Supporte seulement ! Tu peux même d’abord chercher un ami chez qui tu vas recopier les cours.
– D’accord maman.
 Je ne pouvais mettre de pression quelconque à mes parents par rapport à une telle situation car je savais que à eux même, ça ne les arrangeait point de me voir rester à la maison au lieu d’être en cours.
 Sauf qu’un beau matin, ma mère reçoit un appel de l’établissement… J’étais près d’elle et sa réaction face à l’appel me fit arrêter ce que je faisais.
– Oui, je suis sa mère ! Comment ça ? Payer ? Je ne comprends pas! Ça doit sûrement être une erreur! Ok j’arrive !
 Lorsque ma mère a raccroché, elle m’a regardée et m’a dit
– C’est ton école ! Il se pourrait que quelqu’un ait réglé ta scolarité.
– Comment c’est possible ? Ou alors papa l’a fait et il ne t’a pas dit ?
– Il ne saurait le faire et ne pas m’en informer. De toutes les façons , allons vérifier cela.
 Moi j’espérais que ce soit une erreur de l’établissement et vraiment, je voulais retrouver les bancs. Ma mère avait mis son kaba et nous sommes arrivées à l’école.
 Une fois dans le bureau du principal qui nous avait appelé, il nous a remit des reçus qui confirmaient effectivement le paiement de la scolarité et ceci le jour où j’avais même été renvoyée.
– Si je vous ai appelée madame, c’est simplement parce que depuis elle ne vient pas à l’école et les heures d’absence sont notées.
– Je ne sais quoi vous dire monsieur! Si elle est toujours à la maison comme vous le dites, c’est parce que je ne sais pas… Pfff les mots me manquent.
 Moi j’espérais juste que le principal change d’avis , surtout que j’étais venue en tenue pour rejoindre les bancs une fois.
– Non madame elle est bel et bien inscrit. Donc laissez la regagner sa salle.
 Lorsque je suis sortie pour regagner ma salle, ma mère n’en revenait pas et ceci jusqu’à la fin de la journée, deux à trois jours, je craignais qu’à tout moment, on vienne me foutre à la porte pour même motif.
 Malgré les multiples preuves que j’avais en ma possession, mon cœur n’était pas tranquille.
 Même papa n’avait su expliquer cette situation.  Lui qui croyait beaucoup en Dieu et aux miracles chantaient ses louanges et définissait cette action comme un miracle, une grâce.
 J’avais donc officiellement recommencé à fréquenter sans soucis jusqu’au jour où je tombe à nouveau sur monsieur Louis qui était dans sa voiture…
 Me voyant passer, il m’interpelle, descends de sa voiture et viens me saluer.
– Claudine, tu as repris les cours
– Oui
– Ça veut dire que ça va donc déjà mieux.
– Oui je vais beaucoup mieux monsieur.
– Bon, si ça ne te dérange pas, je peux te déposer chez toi.
– Non merci ! Écoutez moi monsieur, je ne sais pas si je me trompe mais je préfère vous dire que je ne suis pas intéressée par vos avances. En plus de ça, vous avez à peu près l’âge de mon père.
 Sa réaction m’avait surpris quand il a sourit comme si il s’attendait à une réponse pareille…
– Tu as pensé que je te drague ? Hahahaha.. J’essaye juste d’être gentil, j’essaye de faire plaisir.
– Pourquoi moi ?
– Parce que j’ai du temps à rattraper.
 Naïve, je n’ai rien compris jusque là… Jai insisté en lui disant que je n’étais pas intéressée par son offre, il n’a pas insisté et m’a plutôt laissée partir.
 J’ai rejoins la maison et je n’ai pas trouvé nécessaire d’en parler à ma mère… Je l’avais juste fait de manière désinvolte pour accompagner une causerie que j’avais avec elle et bien sûr elle n’y prêta attention.
  Les jours passaient et j’apercevais parfois monsieur Louis mais je faisais l’effort de l’éviter comme je pouvais. Je ne voulais plus qu’il m’approche , il me semblait très louche et j’avais très peur qu’il me fasse même du mal ou alors me kidn**appe.
 Puis un moment, il a disparu et est revenu, le jour où on nous remettait les bulletins. Il était à l’extérieur et lorsque je suis sortie, très fière de mon résultat, il est apparu.
– Claudine, comment tu vas ?
– Monsieur Louis, oui ça va et vous ?
– Je vais bien! Alors , tu as eu quelle moyenne ?
– 15.
– Félicitations
– Merci.
– Tu sais, ça se fête hein. Permets moi de t’offrir une glace.
 Il vu ma crainte directe et me rassura…
– Ne t’inquiète pas du tout. Je ne te drague pas! Tu l’as dit l’autre jour, je pourrai être ton père donc considère que c’est le cas. Un père qui félicite sa fille, c’est tout !! Je ne saurai te faire des avances, puisque je te vois comme ma fille.
 Il avait beaucoup parlé et il réussit à me convaincre… Après tout qui connaît la véritable raison qui me fit accepter sa proposition ce jour ?
– D’accord Monsieur Louis, mais je dois être chez moi avant 15h
– Je te raccompagnerai à 13h.
– Ça marche.
A SUIVRE ….

Episode 3

Choix_Paternel ep 3

Dans ses faits et gestes, je remarquais que monsieur Louis évitait que je me doute de quelque chose, il se comportait très bien au point où moi qui avais des doutes au départ malgré le fait d’avoir accepté, je me sentais désormais en confiance.
 C’est lui qui m’ouvre la portière, me demande si il baisse la vitre, ensuite, il me demande si je connais un bon glacier.
– Oui sur la route de Fouda, je connais un très bon glacier
– Ok je ne connais pas où ça se trouve donc tu vas m’indiquer le chemin.
– Ça marche.
 Il a démarré et on roulait comme j’indiquais. Aucun détour pour penser à un quelconque doute.
 Lorsque nous sommes arrivés au glacier, il m’a demandé de ne pas avoir peur de prendre quoi que ce soit et de choisir où on devait s’asseoir.
 J’ai pris une table un peu discrète et j’ai commandé un pot de glace, il a pris la même chose que moi et voici comment cette première rencontre se passa de la bonne manière.
– Vous n’avez pas d’enfants ?
 Lui avais je demandé, je ne me rappelle plus comment, ni pourquoi
– Oui j’en ai! Une fille
– Où est elle ?
– Euuh… Chez sa mère !
– Du coup , vous allez souvent lui rendre visite ?
– Oui. Après de nombreuses années d’absence, j’essaye de la voir dès que j’ai l’occasion.
– De nombreuses années d’absence ? Où était elle ?
– Disons que, c’est plutôt moi qui n’étais pas là. Pour des raisons encore personnelles.
– Ne vous inquiétez pas, je n’ai pas besoin de savoir
– Lorsque tu seras prête, je vais te dire
– Ne vous sentez pas obligé monsieur.
– Et toi , tu vis avec tes parents ?
– Oui. Et mes deux frères ?
– Ah et ça se passe bien avec tes frères ?
– Oui on s’entend bien! Juste quelques prises de tête parfois mais ça va.
– Je vois.
 Ensuite, il se mit à me fixer dans les yeux avec un visage qui reflétait de la peine et des regrets. C’était tellement flagrant que je n’ai pas pu me tromper sur ce que je voyais.
– Pourquoi vous me fixez de la sorte ?
– Rien! Pour rien ! Tu ressembles juste beaucoup à ma fille mais ce n’est pas important
– Ah bon? Est ce que vous avez une photo d’elle ?
– Malheureusement je n’y ai jamais pensé lorsque je sui avec elle. Mais prochainement je vais le ferai
– D’accord.
– Bon, il est 13h, je dois te raccompagner. Il ne faudrait pas que Yvette te blâme.
– Yvette ?
Yvette en réalité était le prénom de ma mère et jusqu’ici je ne lui avais pas parlé de ça, je ne lui avais rien dit et nous n’avions même pas parlé d’elle. Comment se fait il qu’il connaissait son prénom ?
– Mais comment connaissez vous le nom de ma mère ?
– C’est quel prénom ?
– Monsieur Louis, je ne suis pas une gamine. Vous avez bien dit Yvette
– Ah oui! C’est le prénom de ta mère ?
– …
– D’accord! Non je ne connais pas ta mère! Je vais te dire la vérité
– J’attends!
– Tu te souviens lorsque je t’ai demandé pourquoi tu rentrais de l’école à ce moment? On t’avais mise dehors pour scolarité non payé et toi tu m’as dit que c’est à cause de la maladie.
– Oui je m’en souviens.
– Je suis venu demander pourquoi on t’avait mise à la porte, c’est moi qui ai réglé ta scolarité et c’est ainsi que dans certains documents j’ai vu le nom de ta mère.
– Ah je comprends mieux! Je ne comprends déjà d’où venait ce miracle. Je me suis posée tellement sur ce miracle que je n’ai pas eu de réponse.
– Je ne voulais même pas que tu le saches mais j’étais obligé de le faire là pour te dire où je connaissais le nom de ta mère
– Je ne sais pas mais si c’est une dette…
– Hey!! Une dette ? Mais de quoi ? Je suis entrain de te dire que si ça ne tenait qu’à moi, tu n’aurais jamais rien su. Et je t’en prie, ne dis rien à ta mère. Que ça reste notre secret ! Je n’aimerai pas qu’elle se sente redevable envers moi.
– Ok… J’essaierai de ne rien lui dire.
– Non promets moi je t’en prie!
 Je ne comprenais pas pourquoi il tenait tant à ce que je garde un anonymat sur son identité mais si ça lui faisait plaisir, surtout si il se comportait bien envers moi, alors je n’avais pas de soucis à lui faire une telle promesse…
– Je vous promets monsieur Louis, je ne dirai rien à ma mère !
D’accord ! Maintenant viens et je vais te raccompagner
 Nous nous sommes levés, il était 13h comme il avait dit et il m’a déposée à un niveau puis m’a remis de l’argent que j’ai refusé et il n’a surtout pas insisté.
 Il m’avait dit
– Ta mère t’a bien éduquée. Je me doutais que tu prennes cet argent mais j’ai juste essayé. Sauf que n’ai pas peur! Je te le donne juste pour que tu empruntes un autre taxi
– Non! Enfin c’est vrai que je suis encore un peu loin mais ne vous inquiétez pas, je suis habituée à marcher à pieds
– Tiens et emprunte juste une moto!
 Monsieur Louis respirait de l’assurance et dégageait de la confiance… Je venais de le connaître mais je me sentais assez libre avec lui et même ce sentiment d’être avec un étranger, je ne l’avais pas ressenti.
 J’ai pris cet argent et je suis descendue de la voiture. Il a attendu que j’emprunte une moto pour disparaître aussitôt avec sa voiture.
 Je suis arrivée à la maison à l’heure. Je voulais tellement tout raconter à ma mère mais puisque j’avais promis de me taire, je me suis abstenue de parler .
 Les congés étaient passés et tout se passait bien… Je ne faisais même pas allusion à monsieur Louis, déjà que je n’y pensais même pas en réalité.
 Le jour de la reprise des cours, juste à la fin, je suis sortie de l’établissement pour rentrer comme d’habitude , lorsque je tombe sur monsieur Louis.
 Cette fois, c’est différent, il n’a pas besoin de m’appeler, je vais vers lui et je le salue.
– Comment tu te portes Claudine ? Tes congés se sont bien passés j’espère
– Oui monsieur Louis et vous, comment vous allez ?
– Ça ira! On se bat, je sortais du bureau et j’ai décidé de m’arrêter que peut-être je te verrai. Pour te passer un coucou.  
– C’est gentil. Merci.
 On discutait, je ne sais plus de quoi lorsque je n’ai pas compris, comment , ni pourquoi quelqu’un tira violemment mon bras au point de l’arracher pratiquement
 En une fraction de seconde, je m’étais retrouvée de l’autre côté de la route en train d’être traînée comme un sac d’ignames.
 Le réflexe de lever la tête et je constate que c’est ma mère l’auteure de tout celà…
A SUIVRE ….

Episode 4

Choix_Paternel ep 4

Je n’avais pas réellement compris la réaction de ma mère, j’étais même surpris et apeurée. Au fond, je me disais que c’est parce qu’elle m’avait attrapée en pleine causerie avec un inconnu, qui était sûrement en train de me faire des avances mais pire, qui était âgé.
 J’avais honte en pleine route, la manière dont elle me tirait par le bras. J’avançais à son rythme et elle marchait tellement vite que je n’arrivais même pas à suivre son rythme.
 Elle ne parlait pas et son visage était froissé comme quelqu’un qui avait eu des problèmes toute la journée et moi je n’aurai même pas su lui dire de me lâcher.
 Nous sommes arrivées à la maison à ce rythme et lorsque nous sommes entrées, elle m’a balancée à l’intérieur et s’est tenue devant moi pour me poser des questions.
– Tu parlais quoi avec ce monsieur ?
– Mais maman, c’est juste un gentil monsieur qui passe souvent me dire…
– IL PASSE SOUVENT TE DIRE QUOI ?! DONC C’EST POURQUOI TU ARRIVES EN RETARD CHAQUE FOIS DANS CETTE MAISON!! PARCE QUE TU RESTES CAUSER AVEC DES INCONNUS À LA SORTIE DES COURS !!!! DEPUIS QUAND ? MOI JE T’AI APPRIS ÇA? J’ATTENDS D’ABORD TON PÈRE ICI, COMME TU AS DÉJÀ GRANDI.
– Maman, je t’ai juste dit que…
– TAIS TOI !! QUAND JE PARLE TU TE TAIS ! TU NE ME RÉPONDS PAS ! TU TE TAIS !! ET JE NE VEUX PLUS TE VOIR PARLER AVEC LUI ! PLUS JAMAIS !!
 Je ne comprenais pas toute cette rage qu’elle lâchait, je ne comprenais pas pourquoi elle y mettait autant de colère. En même temps, je ne faisais que parler. J’ai préféré me taire et elle passa son temps à bavarder toute la journée.
Vous connaissez les mamans !
Même ce que je n’avais jamais fait elle prévoyait déjà et sa conclusion était qu’elle devait le dire à papa dès son retour.
 Papa était parfois sévère, très blagueur et calme mais personne ne souhaitait qu’il se fâche. Du coup lorsque je pensais à ce qu’elle allait lui dire, je tremblais.
 Même mes frères sont arrivés et m’ont demandé ce que j’avais fait d’aussi grave pour la mettre dans tout ses états , je ne savais même quoi dire. Comme si il y’avait un autre soucis derrière tout ça.
 Papa rentra donc en soirée et c’est avec cela qu’elle l’avait accueilli. Le pauvre, il semblait fatigué après une journée de travail très dure.
– Je la trouve en train de parler avec les inconnus en route après les cours… C’est pourquoi la bonne dame arrive donc souvent ici à 16h passées.
 Je n’étais jamais arrivée à la maison à plus de 15h30.
Pendant qu’elle m’accusait chez papa, ce dernier la regardait et sa réaction fut différente de ce que je pensais… De ce que nous tous attendions.
 Il lui dit…
– Suis moi dans la chambre Yvette.
 Et il se mit à avancer vers sa chambre sans même me regarder moi.
Maman qui l’avait suivi par la suite, me lança un regard bizarre puis elle entra et ferma la porte.
 Ce qu’ils s’étaient dit, personne ne sait… Mais lorsque les deux sont ressortis, on aurait dit que le sujet était resté à l’intérieur de la chambre.
 Personne n’en parlait plus… Même pas ma mère qui il y’a quelques heures étaient comme une lionne.
 Mais ce qui me marquait c’est le fait que je la voyais se sentir mal. Je ne sais pas ce que papa lui avait dit dans la chambre mais elle avait subit dès ultimatum sûrement venant de lui.
 Je me suis donc sentie coupable de tout cela, je me suis dit que c’est de ma faute et ma mère, je n’aimais pas la voir dans cet état.
Je me suis donc promis de ne plus jamais parler à monsieur Louis.
Plus tard dans la nuit, alors que maman était assise mais surtout triste et pensive, je suis allée la voir
– Excuse moi maman , est ce que je peux m’asseoir avec toi ?
 Elle ne m’avait pas répondu, du coup, j’ai pris cela pour un oui. Je me suis mise près d’elle.
– Je te promets maman que cet homme ne me faisait pas la cours, c’est juste un monsieur que j’ai eu à rencontrer comme ça une fois et il est très gentil. On se saluait juste comme on ne s’est pas parlé depuis les congés mais je te promets qu’il ne parle même pas de drague ou quoi que ce soit. Tu sais très bien que je ne peux pas te faire ça.
 Elle semblait insensible à mon témoignage, jusqu’à ce que je lui dise.
– Je lui ai promis de ne pas t’en parler mais je pense que tu dois le savoir, c’est ce monsieur qui a payé la fameuse scolarité pour laquelle on m’avait mise dehors.
 Elle me regarda brusquement avec étonnement puis elle se leva, alla dans la chambre et de là-bas, j’entendais juste des cris. Elle criait et bavardait sur mon père… je n’arrivais pas à réellement capter ce qu’elle lui disait mais je me demandais quel lien papa lui il avait dans cette histoire.
 Un moment papa est sorti de la chambre, à la recherche d’un peu de paix et il fut surpris de me voir assise et esseulée.
– Claudine, tu ne dors pas encore ?
– Je n’ai pas sommeil et je parlais avec maman
– Ah! Ta mère… Pfff. Elle me fatigue.
 Il s’approcha de moi et s’assît aussi.
– Elle est carrément venue me réveiller. Je ne sais même pas si elle se rend compte de la journée que j’ai eue aujourd’hui. Elle vient elle crie dans ma tête.
– C’est de ma faute. J’aurai dû ne plus parler de ce qui s’est passe aujourd’hui. C’est juste que je me sentais mal de la voir triste.
– Ce n’est pas de ta faute Claudine. J’ai dit à ta mère que tu es une grande fille aujourd’hui et qu’elle ne devrait plus te parler comme un enfant ou te ridiculiser en route. Le pire c’est pour des raisons banales…
 Je n’avais jamais vu mon père aussi sérieux. Il parlait en regardant en l’air…
– Tu sais dans la vie, on retarde juste le destin mais ce qui doit arriver, arrivera de toutes les manières peu importe le temps que ça prendra. La seule chose que nous devons craindre est la capacité à prendre une décision, à faire un choix pour accepter de vivre ce destin. Si tu fais un mauvais choix , tant pis mais par contre , si tu en fais un bon, ( il me toucha le front avec son index ) alors tant mieux. Sois juste très sage Claudine. C’est ce que je peux te dire. Je vais me recoucher , je crois que ta mère est déjà calme. Bonne nuit princesse.
 Il me fit un baiser sur la joue et se leva pour regagner sa chambre….
A SUIVRE ….

Episode 5

Choix_Paternel ep 5

Après ces conseils, je suis allé me coucher sauf que je n’avais pas compris où papa voulait exactement en venir. Mais dans ma tête, il était exactement question que je n’adresse plus la parole à monsieur Louis, de peur de blesser ma mère et de semer la zizanie dans notre belle petite famille.
 Le lendemain avant d’aller à l’école, j’ai encore essayé de parler à maman mais il a été préférable que je m’en aille selon papa car elle aurait été mal toute la nuit.
 Je ne savais même pas si ma journée serait belle à cette allure, rien que le fait d’y penser, j’avais la migraine. Je suis tout de même y aller et j’ai essayé de passer une journée normale même si j’avais hâte de rejoindre la maison pour savoir comment elle allait.
 À la sortie des cours, je savais que je devais voir monsieur Louis, qui était justement là, mais j’ai réussi à me faufiler entre les élèves et je suis rentré à la maison.
 J’ai trouvé ma mère qui était en train de sauter du riz , à cause de la galère car papa n’avait pas ramené grand chose à la veille. Ses yeux enflés , elle semblait très fatiguée.
– Bonsoir maman.
 C’est à peine si elle m’avait répondu. Elle avait juste murmuré quelque chose là. Je suis allée déposer mon sac ensuite, je suis ressortie la trouver
– Je peux t’aider ?
– J’ai presque terminé
– Maman est ce toujours parce que j’ai parlé à ce monsieur que tu me fais la tête ?
– Je ne veux pas en parler ! Tu es grande, tu fais ce que tu veux, tu parles à qui tu veux! Je ne veux juste pas de questions plus tard.
– Je ne comprends pas pourquoi tu t’enflammes autant! De toutes les façons, j’ai décidé de ne plus lui adresser la parole. J’avais juste trouvé qu’il était gentil et tu sais très bien que si ça ne dépendait que de papa et toi, je ne serai jamais retournée en classe aussitôt.
– Mais tu serais retournée. Dis moi en quelle année ici, ton père ne s’est pas battu pour te scolariser ? Une semaine que tu devais faire à la maison ne t’aurait pas tuée
– Maman, je te rappelle que je suis en classe d’examen et une semaine sans faire cours pourrait me porter préjudice.
– Dis moi, si ce monsieur n’avait été là, qu’aurais-tu fais ?
– Je ne sais pas! Et en même temps, pourquoi tu veux faire comme si c’est moi qui suis allée lui demander de l’aide ? Nous étions ensemble lorsque le principal nous a dit que la scolarité était soldée.
– En parlant même de ça, peut-être je ferai mieux de dire au principal de lui restituer cet argent
– Et pour que moi je fasse quoi ? Je reste à la maison ?
 Elle me regarda, sans rien dire…
– Maman, sois humble s’il te plaît ! Ce monsieur ne t’a rien fait et en plus c’est à moi qu’il a fait cette faveur et non toi. C’est moi qui vais à l’école, pas toi. Je ne vois pas pourquoi tu vas décider que je n’y vais plus. Juste parce que je parle à un inconnu ?
– Il n’a pas d’enfants pour aider ?
– Si il le fait, ça veut dire que ses enfants sont déjà à l’aise. Je ne vois pas un homme qui pourrait aider un enfant inconnu dehors sans que ses propres mêmes ne le soient pas.
– Tu es naïve. De toutes les façons, comme je te l’ai dit, tu es grande alors fais comme tu veux
– Comme je te l’ai dit aussi, je ne vais plus lui adresser la parole.
 Cette conversation était sur le point d’aller dans tous les sens. Mais je ressentais un peu de retenu dans les propos de ma mère. C’était sûrement dû à papa qui lui avait donné des limites.
 Elle avait envie d’exploser et de me dire des choses mais elle n’y arrivait pas.
 Toute cette soirée là, personne n’adressa un mot à l’autre… Nous étions là à nous regarder. Même lorsque papa est revenu du boulot, il constata cette atmosphère qu’il ne pu d’ailleurs calmer.
 Chacun regagna son lit plus tard et c’était la fin de la journée.
 Le lendemain et les jours qui suivaient, je me cachais toujours lorsque je voyais monsieur Louis ou alors sa voiture. Or mis cela, papa avait terminé le chantier dans lequel il travaillait et il était en attente d’un prochain, la vie était donc devenue encore plus difficile.
 Je n’allais plus à l’école avec la moindre pièce. Manger était devenu rare mais il se battait à nous trouver quelque chose. Il s’endetait dans plusieurs boutiques du quartier.
 Lorsqu’on refusait de dépasser une limite dans une boutique, il allait dans une autre et ainsi de suite.
 J’étais là, l’examen approchait et le climat ne me permettait pas d’avoir une bonne concentration car le corps était fatigué.
 À l’école, monsieur Louis a envoyé des camarades me demander comment j’allais , si je venais encore en cours. Eux qui répondaient positivement, je leur demandais de lui dire que je n’y venais plus.
 Pourquoi ? Parce que je ne voulais juste pas le voir , c’est tout.
J’avais cette sensation que cette histoire était loin d’être terminée mais je comptais terminer de composer et là je pense que je n’aurai plus jamais eu à faire à ce type.
 Je n’avais aucune raison personnelle contre lui. Il ne m’avait absolument rien fait sauf que je voulais préserver le calme et surtout la paix dans ma famille, car on aurait dit que depuis le jour où maman m’avait attrapée, les choses avaient changé.
 Jusqu’ici donc, mon plan fonctionnait à merveille, jusqu’au jour où pendant que j’étais en classe, on vint me chercher que le principal souhaitait me voir.
 Je n’avais rien fait, c’était la première fois que j’étais convoquée dans son bureau. Je suis tout de même sortie de la salle et lorsque j’arrive dans son bureau, il n’est pas seul mais plutôt avec monsieur Louis.
– Oui monsieur le principal
– Claudine , assieds toi s’il te plaît.
 Je prends place près de monsieur Louis. Le principal me regarde et me demande.
– Tu connaîs ce monsieur ?
– Oui. J’ai l’habitude de le croiser à la sortie des cours
– D’accord. Je vais lui laisser lui même le soin de te parler car il y’a des choses qu’il aimerait te dire
 J’étais perdue , je me demandais bien, c’est quoi ce cirque ? Mais puisque c’était le principal, j’ai tourné mon regard vers monsieur Louis, attendant qu’il me dise pourquoi, j’avais été convoquée dans ce bureau…
A SUIVRE ….

Episode 6

Choix_Paternel ep 6

– Claudine ? Mais pourquoi tu reviens tôt des cours ?
 Après ce que je venais d’entendre, j’avais préféré rentrer à la maison. Et en arrivant, j’avais trouvé ma mère qui était là en train de travailler. Depuis que je fréquentais, je n’avais jamais fuis l’école, normale qu’elle fut surprise et me posa ces questions.
– Tu es souffrante ? Qu’est ce qui ne va pas ?
– Je vais très bien maman.
– Et pourquoi tu rentres ? Il est 11h
– Je ne voulais plus rester à l’école
– Donc tu fréquentes maintenant selon tes humeurs ? L’examen c’est bientôt. Comme tu te permets…
– J’étais avec papa.
– Quoi comme ça ? Papa est arrivé à l’école ? Pour y faire quoi ? Je ne comprends pas ! Je sais qu’il est au…
– Je te parle de mon père, mon vrai père. Monsieur Louis.
 Elle avait reçu comme un choc quand j’avais dit cela, elle qui lavait les habits, elle les jeta dans la bassine et déposa son regard coupable sur moi et là je compris que monsieur Louis m’avait dit la vérité…
 En fait, en arrivant dans le bureau du principal, lorsque je m’étais assise, monsieur Louis me regarda et me dit
– Je ne sais pas pourquoi tu m’évites depuis ! Je ne sais surtout pas ce que ta mère t’a dit mais si moi je n’ai pas osé te dire la vérité depuis longtemps, c’est juste parce que je ne savais pas comment le faire du coup
– Mais désolé monsieur de quoi vous parlez ?
– L’autre fois, enfin la dernière fois que toi et moi étions ensemble, ta mère est venue te tirer devant moi. Je connais très bien Yvette.
 Je n’avais mot dit, juste écarquillé mes yeux… il continua…
– Même si elle ne t’a rien dit , je suis là pour te dire la vérité aujourd’hui Claudine… Yvette et moi, nous connaissons depuis très longtemps. Elle vivait dans la cité de mon oncle a l’époque et moi, j’étais allé fréquenter chez ce dernier. Lorsque je fais la connaissance de ta mère, elle n’a jamais eu de relation avec un homme et moi aussi d’ailleurs. On s’entend super bien même si on vit cette relation en cachette car sa mère, comme mon oncle étaient très strictes. Le jour où j’ai eu des relations sexuelles avec ta mère, ça ne s’était pas arrêté à ce moment de plaisir mais quelque chose nous avait lié. Toi.
 Ici j’avais compris…
– Ta mère tomba enceinte la première fois Claudine. C’était la pire nouvelle qu’on pouvait avoir elle et moi. Jeune comme nous étions, on ne connaissait même pas la route qui menait à l’avortement. Ceci n’étant qu’un problème parmi tant d’autres… Si mon oncle était au courant, je devais quitter sa maison.
 Il me racontait cette histoire avec beaucoup d’émotions… Et j’avais juste une envie, l’écouter jussua la fin.
– Ta mère ne pouvait pas garder le secret, pour une primipare, la grossesse l’avait fortement menacée, au point où sa mère fut au courant. Ils l’ont dit à mon oncle et bien évidemment mon oncle m’a chassé. Mon père lui de son côté, pauvre paysan m’attendait pour me faire souffrir à la machette. Je suis donc sorti de la maison de mon oncle mais je ne suis jamais rentré au village. J’ai décidé de me battre dans la vie afin de m’en sortir et c’est ainsi que je perds ta mère pendant des années. Lorsque je suis revenu quelques mois après où elles habitaient, j’ai trouvé qu’elles ont déménagé. Je l’ai cherché partout mais je ne l’ai jamais revue.
– Et comment tu m’as retrouvée ? Comment tu as su que c’est moi ?
– Je l’ai vue avec toi une fois dans un marché et je t’ai vue tu me ressemblais beaucoup… Tu sais, le sang ne ment pas! Je ne vais pas te dire qui je suis maintenant, mais j’ai commencé à enquêter sur vous. Je sais où vous habitez, je connais le nom de ton père adoptif et t celui de tes frères. J’ai pris du temps et je me suis demandé si la bonne solution serait de revenir vers toi, toi qui ne m’as jamais connu, toi qui ne savais même pas que tu vis avec quelqu’un qui n’est pas ton vrai père. Après un jour, je me suis dit que tu devrais savoir la vérité peu importe comment tu vas réagir après, tu dois savoir la vérité…
 J’avoue que j’étais bouleversée et ce qui me taraudait le plus l’esprit c’était le fait que je me souvenais de certains gestes de mes frères que je voyais désormais comme démi frère, des paroles qu’ils me lançaient parfois et même de cette règle où c’est juste ma mère qui payait ma scolarité parfois.
– Je veux vraiment te demander pardon et avoir une seconde chance tu sais ! Mais tout cela va dépendre de toi. Tu as plus de 18 ans aujourd’hui, tu es une grande femme donc tu peux décider de m’accepter ou pas et je te promets que je disparaîtrai de ta vie une bonne fois pour toute.
 C’est fou, comme il m’avait l’air tellement sincère en reconnaissant ses torts. J’avoue que sur le coup, je ne savais quoi faire… Je l’ai regardé, fixé pendant un moment et j’ai dit au principal
– Monsieur j’aimerai rentrer à la maison pour réfléchir s’il vous plaît. Je ne pourrai plus être concentrée ce jour !
 Il n’a même pas discuté et il m’a remit un billet de sortie lui même et c’est comme cela que je me retrouve à la maison annonçant à ma mère la vérité…
 Après qu’elle m’ait demandé comment j’avais su ça, je lui avait donc raconté l’histoire comme je vous l’ai racontée.
 Subitement elle se mit à pleurer.  
– Pourquoi tu pleures ? Tu te sens coupable de m’avoir menti maman ?
– Toute vérité n’est pas bonne à savoir, je ne sais même pas par où commencer.
– Vas y maman , je t’écoute. Commence déjà par me dire si c’est vrai qu’il est mon père ce monsieur Louis.
 Maman a essayé de reprendre ses esprits ensuite, elle s’est assise et m’a dit…
– Oui ce monsieur est ton père! Ce qu’il t’a dit est vrai mais il ne t’a pas dit toute la vérité… Écoute bien l’histoire !
A SUIVRE ….

Episode 7

Choix_Paternel ep 7

– Tu es le fruit d’un amour d’enfance mais aussi vrai qu’il soit car j’aimais ton père et si je suis sûre et certaine d’une chose, il m’aimait aussi. L’amour n’a pas d’âge, lui et moi, nous vivions comme on pouvait. A cette époque ces cachoteries nous excitaient même. Lorsque je tombe enceinte de toi, effectivement il est chassé de chez son oncle, oui, il ne rentre pas chez son père comme il te l’a dit mais il n’a pas disparu. Cette partie est fausse.
 J’étais donc prêt à écouter deux versions différentes mais rassurée d’une chose, mon vrai père était donc monsieur Louis.
– Pourquoi je dis que ton père m’a aimée ? C’est même pendant la grossesse que j’ai confirmé les paroles qu’il aimait tant me dire… Ma mère avait refusé que j’avorte, elle disait que je devais assumer le fruit de ma têtutesse. Mais rassures toi, je n’avais même pas cette intention.  Deux mois après que Louis ait été chassé de chez son oncle, un soir alors que j’étais assise à la véranda, j’entends quelqu’un qui me siffle de l’autre côté du mur. Je reconnais sa voix lorsqu’il a chuchoté et lorsque je me rapproche, je le vois. J’étais tellement heureuse de le revoir et rassurée qu’il serait donc toujours là près de moi.
— Comment tu te sens Yvette ?
— Louis, je suis fatiguée! Maman ne me donne pas de repos! Tu n’es pas retourné chez ton père ?
— Non! Je ne pouvais pas! Sinon, tu n’allais plus me revoir. Mais là n’est pas le soucis. Le soucis c’est ça!!
— Ça quoi ?
— La grossesse ! Il faut qu’on l’évacue
— Ma mère n’est pas d’accord
— C’est ta mère qui est enceinte ? C’est son enfant ? On n’a pas des moyens pour avoir un enfant maintenant Yvette. Je ne peux rien te promettre concernant un enfant maintenant
— Louis, je m’en fiche. Je ne veux pas avorter
— Yvette, ne sois pas bête s’il te plaît, j’ai trouvé quelqu’un qui pourra te faire avorter. Même si par derrière je vais lui donner de l’argent un peu un peu.
— Qu’est-ce que tu refuses de comprendre ? Je ne veux pas avorter cet enfant
— Yvette, si tu refuses d’avorter cet enfant, alors je ne serai pas responsable
— Cet argent que tu dis que tu vas donner un peu un peu à ton docteur, tu peux me le remettre pour préparer la venue de l’enfant.
— Et lorsqu’il grandira ? Il devra aller à l’école , manger, être habillé. Tu sais sur quoi tu comptes je t’assure mais moi je ne veux pas de cet enfant.
— Et moi je ne vais pas avorter.
— D’accord! Bonne chance et surtout ne me mets jamais ce poids sur les épaules. Bonne suite.
 Et il est parti.
J’avais écouté ma mère mais elle n’avait pas terminé son histoire…
– Je pensais qu’il allait revenir mais Louis n’est plus jamais revenu… Comme il m’avait dit aurevoir, il était réellement parti. J’ai souffert, entre les mots durs de ma mère, la grossesse qui me menaçait et la pauvreté qui ne nous épargnait pas… J’avais décidé que tu viendrais au monde même si je dois laisser ma vie. Dieu merci, j’ai fini par accoucher neuf mois plus tard, et tu es venue au monde. Les difficultés se sont accentuées mais je tenais bon grâce à des petits commerces et aussi des aides parfois de quelques amis qui finissaient même aussi par se fatiguer. Un jour alors que je passais avec des bananes dans un plateau, j’ai aperçu ton père Louis dans un bar avec un groupe d’amis. Si j’ai bonne mémoire, tu avais 9 mois déjà. Quand je l’ai vue, j’ai ressenti comme un soulagement car je me disais que c’était une bonne chose… Je me suis approchée de lui et je l’ai appelé, il m’a regardé, ses amis aussi et là je lui dit…
— Bonjour mademoiselle, on se connaît ?
— Louis, c’est Yvette !
— Quelle Yvette ?
— Arrête ça s’il te plaît! J’ai accouché il y’a neuf mois, une fille. Tu es papa.
 Il regarda ses amis qui étaient sûrement sur le point de se moquer de lui vue mon accoutrement et mon apparence malheureuse, puis il me dit
— Désolé, vous vous trompez! Je n’ai pas d’enfants.
— Louis!
— Je dis , je n’ai pas d’enfants ! Cessez de m’appeler!
 J’avais encore voulu insister, mais il demanda à la sécurité de me virer de là… J’ai attendu qu’il revienne vers moi pendant de longues minutes mais lorsqu’il est même ressorti, il est directement entré dans une  voiture avec ses amis et il est parti.
  C’est avec les larmes aux yeux que maman me racontait cette histoire, mais elle n’avait même pas encore fini.
– Jai donc revu ton père quelques fois et chaque fois que j’essayais de faire cette approche, c’était pareil, il niait. La dernière fois c’est lorsque j’ai dormi en cellule pour harcèlement! J’ai donc arrêté de le déranger, mais je lui avais dit que puisqu’il a décidé d’ignorer son sang, que ce soit ainsi jusqu’à la fin de sa vie. Après ces moments, je ne l’ai plus jamais revu jusqu’à ce jour où je t’ai vue parler avec lui. Ma fille tu ne sais pas comment j’ai eu mal quand j’ai vu cette scène. Je m’étais promis que ce méchant n’écoutera jamais le son de ta voix, qu’il ne verrait jamais tes beaux yeux après t’avoir reniée de la sorte. Je me suis sentie trahie, voilà pourquoi j’ai pleuré et bavardé ce jour là. Quand tu as eu un an, avec mes économies, je t’ai offerte donc un anniversaire et pendant la fête, un ami était venu accompagné d’un autre ami qui est donc ton père adoptif. Nous avons sympathisé et lui il sortait d’une grosse dépression. Il venait de perdre son boulot, quelques mois après la mère de ses deux enfants, tes demi frères,  meurt d’un accident. Il essayait de reprendre goût à la vie et voilà comment on se rencontre et on décide de se mettre ensemble jusqu’à ce jour. J’ai toujours voulu qu’il reste ton seul et unique père. Je ne voulais même pas que tu saches la vérité un jour car pour moi Louis est mort.
 Lorsqu’elle termina à ce niveau… Je décidai donc de lui annoncer la nouvelle…
– Maman, j’ai cru que tu devais encore me mentir qu’il n’est pas mon père. En réalité, je ne suis pas venue seule, je suis avec lui, monsieur Louis, mon père…
 Et il apparu…
A SUIVRE ….

Episode 8

Choix_Paternel ep 8

 Monsieur Louis ou encore celui qui était mon vrai père avait insister pour m’accompagner et tellement il avait été convaincant que je le lui avais accordé. Nous sommes arrivés mais il était resté dans la voiture, jusqu’au moment où je lui ai avais fais signe de s’approcher.
 Il s’approchait tout doucement, craignant que ma mère ne fasse un scandale et je pense qu’il avait plutôt raison car lorsqu’elle le vit.
– QU’EST CE QUE TU FAIS CHEZ MOI ? QU’EST CE QUI TE DONNE LE COURAGE DE T’APPROCHER DE MA FILLE ?
 C’est à peine si elle était au bord des larmes mélangé à de la colère.
– TU AS LE COURAGE! LE COURAGE DE TE POINTER DEVANT MOI APRÈS TANT D’ANNÉES COMME SI DE RIEN N’ÉTAIT. ÉLOIGNE TOI DE MA FILLE!! ÉLOIGNE TOI DE MA FAMILLE.
 Mon père qui jusqu’ici ne disait rien, prit donc la parole mais de manière posée et calme.
– Yvette, je te comprends et c’est normal que tu réagisses ainsi mais tu sais très bien que ça ne dépendait pas de moi.
– Et ça dépendait de qui ? N’est ce pas toi qui m’as demandée d’avorter ? Aujourd’hui tu te pointes devant elle pour lui dire que tu es son père. Qu’est ce que tu as fait pour elle en tant que père ?
– Je ne t’ai jamais demandé d’enlever cet enfant ! Tu sais très bien qu’on ne s’était plus vus et c’est ce qui a causé notre éloignement
– En plus tu es un menteur maintenant! En plus tu oses venir mentir ! Pourquoi ça me surprend même ? Tu as toujours été comme ça.
– Yvette, je ne suis pas là pour discuter. Je pense même que ce n’est pas le moment de le faire. Remets toutes les fautes sur moi si tu veux, comme tu veux ( il mit ses genoux au sol ) mais je veux juste le pardon
– DÉGAGE!! VA T’EN !! QUITTE DEVANT MES YEUX! JE NE VAIS JAMAIS, JE DIS BIEN JAMAIS TE PARDONNER! TU PEUX MÊME TE COUCHER, ÇA TE REGARDE MAIS NE T’APPROCHE PLUS DE MA FILLE !!
– À quoi ça sert d’être orgueilleuse. Ça se voit qu’elle a besoin de moi. Il n’est jamais trop tard pour un père de réparer des erreurs. Aujourd’hui je suis revenu pour me rattraper. C’est tout ce que je veux faire! Je ne suis pas là pour t’arracher ta fille ou quoi que ce soit, mais j’aimerai jouer mon rôle de père ces dernières années.
– Eh bien tu sais quoi ? C’est trop tard! Quelqu’un d’autre le fait déjà à ta place depuis des années.
– Je n’en disconvient pas. Mais je veux juste qu’elle sache qui est son vrai père.
– Louis s’il te plaît, elle n’en a pas besoin. Je t’en prie sors de sa vie ! Disparais comme tu l’as toujours fait je t’en supplie !
 Monsieur Louis, après moultes supplications décida d’abandonner. Il se leva, me regarda comme désespéré, et puis il dit à ma mère.
– C’est compris ! Je vais vous laisser! Au moins aujourd’hui elle sait qui est son vrai père.  
 Il me regarda encore et me dit.
– Ma chérie , sache que papa t’aime énormément et il te demande encore pardon pour ses manquements et sache que peu importe le problème que tu as désormais, tu peux compter sur lui, il est là et sera toujours là pour toi.
 J’étais une jeune petite fille et mon père avait su me toucher avec les paroles. Le voir partir m’avait brisé tout simplement parce qu’une chose est sûre, je n’allais plus voir mon père adoptif comme je le voyais avant.
 Je n’avais pu rien dire, il était parti et ma mère m’avait prise par le bras pour me ramener à l’intérieur de la maison. Elle a refermé la porte.
 Je m’étais sentie très mal, j’étais entrée dans ma chambre et je m’étais mise à réfléchir. Je repensais aux piques de mes frères et peu importe à quoi je pensais, je me faisais toujours la raison que c’est parce que ce n’était pas mon père, parce que c’était leur vrai père à eux. Bref, je me sentais différente et même étrangère.
 Je ne pensais pas à ma mère, je pensais à une famille complète. Eux au moins ils avaient perdu leur mère donc ce n’était pas de leur faute mais moi, qu’est ce que les gens devaient dire ? Que mon père avait fuit ? Que ma mère avait refusé de pardonner ses erreurs ?
 Je ne lui donnais pas raison.
Or mit ça, je m’étais laissée influencer par le mode de vie… Contrairement à mes parents, mon père était un homme aisé et ça se voyait. Je me suis vue dans une vie différente que cette vie de précarité.
 Je me suis mis à comparer cette vie de rêve à ma vie actuelle et sérieusement j’ai voulu expérimenter une meilleure vie. J’avais l’occasion , j’avais la possibilité si moi j’acceptais de pardonner mon père.
 Cette idée de décision me taraudait donc l’esprit depuis un moment et j’étais libre de faire un choix.
J’allais à l’école et chaque fois que je sortais, je ne voyais pas mon père… Ça avait duré des jours et je me suis dit qu’il avait sûrement baissé les bras et moi ça me faisait très mal.
 À la maison, j’ai changé et j’ai cessé de parler aux gens, même à ma mère… je ne mangeais presque plus et je préférais rester toute seule dans mon coin.
 Mon père adoptif avait remarqué mon comportement, je pense qu’il était au courant de la discussion et aussi de la visite de mon vrai père…
 Il ne disait rien , il ne me forçait à rien faire. Je pense qu’il se disait que je prendrai seule ma décision et que personne ne saurait m’influencer dans mon choix.
 C’est vrai que j’avais oublié ses derniers conseils mais pas lui et il était en train de me laisser face à mon destin.
 Le lendemain à la sortie des classes, j’ai vu mon père assis dans sa voiture. Je ne sais pas ce qu’il était venu faire en réalité mais je n’ai pas pu m’empêcher d’aller vers lui…
– Bonjour monsieur… papa.
– Bonjour ma fille.
 Il me serra dans ses bras.
– Je te demande encore pardon! J’ai essayé de t’oublier mais je n’y arrive pas! Aucun lien ne dépasse le lien du sang. Tu es ma fille et je ne saurai te fuir même si je le voulais. J’espère que les choses vont changer avec le temps.
 Je n’avais su quoi dire… mais je retiens que ce jour nous avions longtemps parlé de tout et de rien… Nous sommes allés manger et il m’a remit de l’argent avant de me dire.
– Tu n’es pas obligée de dire à ta mère… prends soin de toi.
A SUIVRE ….

Episode 9

Choix_Paternel ep 9

Comme vous pouvez donc le penser, j’ai commencé à voir mon père en secret… Il me donnait beaucoup d’argent et je n’avais plus besoin des 100CFA que me donnait ma mère chaque matin. Mon père adoptif n’avait toujours rien dit et je vous assure qu’il jouait toujours son rôle. Chaque matin il cherchait un chantier afin de nous ramener quelque chose à manger. Sauf que moi je ne mangeais même plus à la maison.
– Claudine c’est quoi ce comportement ?
– Lequel ?
– Ne joue pas à ça avec moi.
– Maman je ne sais pas de quoi tu parles
– Ça fait une semaine et demie tu n’as pas touché ton argent de beignets
– Je n’en ai pas besoin tout simplement
– Tu n’en as pas besoin ? Et pourquoi tu ne manges pas
– Parce que je n’ai pas faim.
– Écoute moi, je sais que c’est difficile pour toi d’avoir appris cela mais je ne te conseille pas de décevoir ton père
– Lequel ?
– Tu n’as qu’un seul père ! Celui qui s’est occupé de toi
– Hum. Facile à dire quand on a connu ses vrais parents! Facile à dire quand on a caché la vérité à son enfant pendant des années. Maman, écoute ! Je ne savais même pas que mon père était un homme riche. Je ne critique pas tes choix mais lorsque toi même tu regardes le style de vie des deux, tu préfères lequel ? S’il plaît à Dieu bientôt j’irai à l’université, si tu parviens même à me payer la pension, est ce que j’irai encore avec 100CFA ? Je deviens grande maman
– La vie n’est pas toujours comme tu penses tu sais ? Tout ce qui brille n’est pas de l’or. Ton père moi je l’ai connu quand il n’avait pas d’argent. Peut-être si il en avait on serait encore ensemble mais je ne pouvais pas rester avec quelqu’un qui refuse d’assumer ses actes. Je ne sais même pas si tu te rends compte que ton père a essayé de se débarrasser de toi. Il m’a demandé de te tuer.
– Mais si tu ne l’as pas fait, tu aurais tout de même pu lui pardonner.
– Un autre homme a cru en moi et a décidé de m’aimer.
– À dire que tu étais autant désespérée que ça !
 Ma mère ne supporta pas cette phrase et me donna une grosse baffe…
– Tu ne me parles pas de la sorte.
– Maman, je ne suis pas responsable de tes choix et je ne devrais pas subir. A l’école tous mes camarades ont chacun un père, celui là qui les a accouché et moi ? Je vis avec un père adoptif parce que ma mère a décidé de ne pas être patiente.
– Claudine tu me déçois. Je sais que tu vois ton père en secret et qu’il te donne de l’argent mais sache que si j’avais écouté ses conseils comme tu le dis, tu ne serais même pas née.
– Malheureusement ou heureusement je suis née.
– Qu’est-ce qu’il te raconte pour que tu changes autant ?
– Il ne me dit rien! Le lien du sang, tu connais ? C’est naturel maman, c’est mon père et avec lui tout est naturel.
– Et qu’aurais-je tu fais ou penser si il ne revenait pas? Si tu n’avais pas su la vérité ?
– Touhours dans des ‘’ si ‘’ maman. Parlons de la réalité et de ce qui est. De ce qui se passe actuellement et non de ce qui aurait pu se passer.
 J’étais arrogante désormais et je savais pour quoi. Ma vie changeait et je goûtais les délices d’une belle vie. J’avais de nouveaux vêtements, je me nourrissais à l’envie et je ne me plaignais plus de rien.
 Parfois je voulais aider maman mais elle refusait, elle se disait qu’elle ne pouvait pas toucher l’argent de cet homme.
– Lorsque j’avais besoin de lui, il m’a rejetée
– Maud il dit que c’est faux. Qu’il ne t’a jamais rejetée
– Il ne te dira jamais la vérité. Moi je ne vais pas t’empêcher de le voir, je n’ai pas réussi lorsque j’ai essayé. Tu l’as dit, c’est ton père alors vois le, prends ses cadeaux mais moi je n’en ai pas besoin.
 Au moins j’avais essayé… m’étais je dit et j’ai continué à vivre ma vie… Pour être honnête, j’étais déjà à l’aise moralement, même étudier était devenu facile pour moi. J’avais le moral chaque matin que je me réveillais pour l’école.
 Jusque là, mon père adoptif ne me disait rien… Il vivait toujours avec nous comme il avait l’habitude…
 J’ai composé mon baccalauréat et j’étais sûre d’une chose, c’est que, je devais réussir tellement j’avais très bien composé.
 Et pendant que j’attendais les résultats, je réfléchissais aussi sur mon futur.
 J’allais partir à l’université mais est ce que j’allais continuer mes études en restant dans cette maison ?  Je ne sais pas et je n’envisageais même pas vraiment le faire du coup j’ai pris cette décision.
– Oui tu as dit que tu voulais me voir. Je suis là
– Oui papa. Bonjour.
– J’espère que tu vas bien! Ton argent est terminé ou alors tu as besoin de quelque chose ?
– Non! T’inquiète c’est loin de là.
– Je t’écoute.
– En fait, je voulais te demander quelque chose. Si il arrive que j’ai mon examen, est ce que tu pourrais m’aider à être plus concentrée ?
– Comment ça ? Tu n’es pas concentrée ?
– En fait, j’aimerai quitter de la maison car je ne suis plus très à l’aise là-bas à la maison. Tu sais depuis que je t’ai connu, les choses ont changé et on ne me voit plus comme avant.
 Je me suis mis à mentir juste parce que je voulais que mon père m’accepte…
– Il y’a des petites jalousies et des distinctions. Mes frères m’ont même dit que je devrai aussi aller rester chez mon père.  
– Écoute Claudine, tu es tout ce que j’ai et je ne saurai rien te refuser. J’espère juste que tu sais ce que tu fais et ce que tu veux !
– Oui je suis sûr de ce que je veux.
– Ok! Ma maison te sera ouverte. Dès que tu es prête tu me dis simplement.
 Après cette journée, je suis rentrée à la maison. J’attendais le bon moment pour informer maman de ma décision et ce moment fut le jour où les résultats de mon examen furent positifs.
 Alors dans l’euphorie de la réussite, j’ai dit à ma mère et mon père adoptif que j’avais décidé d’aller vivre avec mon père pour la suite…
– TU NE BOUGES PAS D’ICI !! SI ON T’A DÉJÀ PERMIS DE VOIR TON PÈRE, ON NE VA PAS ACCEPTER QUE TU AILLES.
 Et la, il y’a mon père qui lui coupa, mon père adoptif. Toujours posé dans un calme légendaire.
– Pourquoi n’irait elle pas vivre avec son père si elle le veut ? C’est son père ! Tu sais Yvette je t’ai déjà dit qu’il y’a des choses qu’on ne discute pas et qu’on ne peut empêcher. Tu te feras détester par ta fille pour rien. Laisse la vivre comme elle le veut et vous serez en paix, elle est déjà grande et en plus c’est son père.
 Puis il se tourna vers moi et me dit.
– Claudine, je t’aimerai toujours comme mon propre enfant peu importe la décision que tu prendras. Peu importe ce que tu vas penser de moi. Je n’ai jamais fait de distinctions vis à vis de vous car je vous vois tous comme mes enfants, tes frères et toi. Ici c’est ta maison et je saurai toujours t’ouvrir la porte lorsque tu viendras peu importe la raison. Je vais finir en disant, n’oublie pas le conseil que je t’avais donnée une nuit, nous étions deux! Surtout, bonne suite à toi.
A SUIVRE ….

Episode 10

Choix_Paternel ep 10

J’avais pris les paroles de mon père adoptif comme un feu vert. J’étais donc sûre et certaine cette fois que ma mère n’aurait plus su me dire un mot pour m’empêcher d’aller vivre une vie meilleure auprès de mon géniteur.
 De toutes les façons, dans ma tête, il était question que je m’enfuis si ils avaient refusé. J’ai donc fait signe à mon père de venir me chercher lorsqu’il sera libre. Il m’a expliqué qu’il s’était déplacé pour deux jours mais qu’à son retour, avant d’arriver chez lui à la maison, il s’arrêterait d’abord pour me prendre avec lui.
 Il m’a demandé comment ma mère avait pris la nouvelle et je lui ai juste dit que tout allait bien pourtant c’est très faux.
 Mes dernières 48h dans cette maison furent des heures de chantages émotifs. Ma mère essayait à chaque fois de me retenir à la maison.
– Claudine, je ne sais pas pourquoi tu veux me faire ça! Tu es tout ce que j’ai. Pourquoi tu veux me laisser toute seule ?
– Maman ne t’inquiète pas, je passerai te dire bonjour de temps en temps.
– Ce n’est pas de ça qu’il est question ma fille. Tu ne connais même pas ton père. A mon humble avis, tu aurais du attendre encore un peu avant d’aller vivre avec lui.
– Tu penses qu’il est capable de me faire du mal ?
– …
– Maman, y’a t’il une seule chose positive que tu puisses dire au sujet de cet homme ? Réponds moi sincèrement. Parce que je ne te comprends pas, on dirait que tu savais que c’est une mauvaise personne mais tu as quand même eu à être avec lui
– Je n’ai pas dit qu’il est totalement méchant. Mais ça fait des années et les gens changent tu sais ça
– Lui et moi n’avions jamais vécu ensemble pour que je sache si il a changé ou pas. Je vais aussi apprendre à le connaître et si il n’est pas comme je veux, alors je te dirai ensuite je reviendrai.
– Reste avec moi ! Je t’en prie.
– Maman j’aurai bien aimé mais je ne peux pas
– Dis plutôt que tu ne veux pas.
 Maman avait espoir que à tout moment, je puisse changé d’avis mais j’étais très radicale sur ce point.
 Il me fallait partir vivre une nouvelle et meilleure vie. Oui, me voir dans une maison plus luxueuse, une milieu plus aisé furent mes motivations. Je voulais expérimenter et savoir ce que ça fait de vivre ce genre de vie.
 Je voyais des camarades dont les parents étaient des cadres hauts placés et oui je les enviais. Pourquoi si j’avais eu cette occasion, j’allais m’en priver pour des raisons qui entre parenthèses ne me concernaient pas forcément.
– Si tu te sens mal à l’aise, si un seul moment je te manque, n’hésite pas de revenir, je serai là pour toi
– Maman essaye d’être positive je t’en prie! Cesse de penser que ça va mal se passer! Je t’en supplie.
– Je n’y arrive pas! C’est pourquoi je te préviens! Mais mon souhait est que tout aille pour le mieux.
– Merci maman.
 Lorsqu’elle se rendit compte qu’elle ne pouvait plus me stopper, elle se mit à me donner des conseils mais surtout la porte ouverte à un retour malgré moi mais pour dire la vérité, je ne souhaitais même pas que ça se passe mal chez mon géniteur. J’espérais vivre la vie dont j’avais tout le temps rêvé et pensé lorsque j’ai eu cette idée.
 Je suis aussi allée parler avec mes frères. Eux, j’avais l’impression qu’ils étaient plutôt heureux de mon départ mais je ne pense pas. Ils me disaient de leur garder des choses et souvent de venir leur donner un peu d’argent pour leurs besoins.
 Je leur avais promis que ça se fera ainsi.
Puis le dernier, mon père adoptif. Pour être sincère, je l’aimais tellement que c’est la seule personne qui me faisait de la peine lorsque je quittais cette maison où j’avais grandi.
– Il est déjà là ?
– Non, je venais te dire aurevoir
– Ah d’accord. Je prie que tu deviennes une grande femme. Au moins je serai fier et je me vanterai d’y avoir contribué.
– Tu n’auras pas seulement contribué. Tu es le seule responsable. Je ne te dirai jamais assez merci.
– Tu vas me manquer ma fille
– Toi aussi papa.
 J’avais coulé des larmes. Quelques minutes plus tard, le klaxon à l’extérieur, mon géniteur était déjà là. J’ai pris mon petit sac où j’avais mis mes petites choses et je suis allé le rejoindre dans sa voiture.
 Maman avait refusé de le voir , elle resta dans la chambre. Seul mon père adoptif qui vint lui serrer la main en lui disant.
– J’espère que tu prendras soin de cette fille car malgré tout, elle reste aussi ma fille.
– Monsieur, comme vous le dites si bien, c’est votre fille et vous avez le droit de décider sur elle. Je ne saurai jamais vous dire merci pour ces années qu’elle a passé chez vous au point d’avoir son baccalauréat. Merci encore.
– Je vous en prie! Portez vous bien!
 Il me dit un dernier aurevoir et j’étais en route pour la maison de papa, ma nouvelle maison.
– Tu vas bien ? Désolé encore! Je ne savais pas que les négociations avec ta mère se passeraient aussi vite. Donc j’ai pris deux jours pour aller vérifier certaines choses avant de revenir
– Ce n’est pas grave. L’essentiel est que tu sois là et qu’on soit en chemin.
– Exactement !
Il se dit que maman était restée pleurer pendant des jours et je la comprenais. Quand on fait plus de 19 ans avec son enfant, c’est normal qu’on ressente ce vide après la séparation. Mais je me posais la question de savoir si elle se mettait à ma place. J’avais besoin de vivre, et d’avoir de nouvelles sensations et sur le chemin, j’étais.
 Je venais donc d’arriver dans ma nouvelle maison. Après avoir traversé de nombreux quartiers, notre destination finale fut dans un quartier des plus huppés et luxueux de la capitale. C’était bon et on avait l’impression de vivre dans un autre monde rien qu’en respirant l’air qui se dégageait tout autour.
– Je vais ouvrir le portail, attends moi.
 Papa est descendu et il est allé ouvrir son grand portail avant de revenir pour que l’on rentre.
 Je n’ai pas manqué de rester ébahie, la bouche ouverte lorsque j’ai déposé mes yeux sur le manoir qui lui servait de maison…
– Waouh.
– Bienvenue à la maison… Bienvenue chez toi.
A SUIVRE ….

Episode 11

Choix_Paternel ep 11

Tout de suite quand j’ai vu où j’allais entrer et désormais vivre, j’ai compris que ma vie allait changer et oui elle allait vraiment changer.
 Après être descendue de la voiture, j’étais seulement en train de contempler ce château qui était au dessus de mes attentes et même de mes espérances.
– Pourquoi tu es surprise ? Hahahaha. Je me demande comment tu feras lorsque tu verras ta chambre.  Suis moi.
 J’ai voulu prendre ma valise de vêtements mais il me dit
– Laisse ces vieux vêtements, je t’en ai achetée de nouveaux.
– D’accord.
 Nous sommes entrés dans la maison, je ne vais pas vous décrire l’immense luxe qui s’y trouvait, vous pouvez vous même imaginer… le salon était vaste, les couloirs étaient longs et le nombre de pièces, on ne pouvait compter.
– Ta chambre est en haut, sauf si tu veux rester en bas et comme ça, on déplacera tes effets
– Non non ça va ! Je vais rester en haut.
 Le complexe de la maison en étage, je l’avais et je voulais vivre en haut. Nous sommes montés et il a ouvert la porte de ce qui devait être mon jardin secret.
 C’était comme les portes du paradis, la lumière brillait comme celle du soleil. Mon lit, mes placards , les tapis, la grosse télé et l’ordinateur. Sur mon grand lit, se trouvaient des plastiques sûrement les nouveaux vêtements.
 A droite, je vois une pièce, il s’agit de ma salle de bain. J’ai hâte de la découvrir, j’y vais et je découvre le beauté de la pièce.
 Même dans mes rêves les plus fous, je n’aurai jamais imaginé vivre dans un endroit pareil. C’est très beau
– C’est ma chambre ?
– Ella ne te plaît pas ? C’est la plus grande et j’ai fait le…
– Non papa! Elle me plaît énormément, je ne m’y attendais pas. Merci pour tout.
 Je suis allée plonger dans ses bras.
 Cette même soirée, pour fêter ces retrouvailles, nous sommes sortis manger j’ai eu un nouveau téléphone très cher qu’il m’avait offert.
– Oui c’est ma fille Claudine! Celle dont je te parle chaque jour.
 C’est ainsi qu’il me présentait à ses connaissances et ceci avec un énorme et gros sourire. Sur son visage on pouvait lire de la joie et même aussi de la paix.
Quelqu’un qui avait retrouvé sa fille.
J’aimais mon père et je lui avais déjà pardonné donc cette fois, je voulais tout simplement que les choses se passent très bien entre nous et que les doutes de ma mère ne restent que de mauvaises pensées et suppositions.
– Dis moi, tu as déjà choisis où tu vas continuer tes études.
– Il y’a SOA , il y’a NGOA. Je réfléchis encore.
– Tu ne penses pas à une université privée ? Les publics là, je n’aime pas trop
 Les universités privées, je trouvais que c’était les meilleures. Sauf que c’était aussi très cher et je n’avais jamais y penser les fréquenter un seul jour. Si déjà je n’espérais même pas continuer en fac, ce n’est pas fréquenter dans une université privée qui trottait mon esprit.
– Tu peux faire des recherches sur des trucs privés , on se renseigne et on voit comment tu y vas!
– D’accord papa!
– Tu sais, l’avantage avec ce genre de chose, c’est que tu as la possibilité de voyager facilement
– Vo…Voyager ?
– Oui des stages en Europe , des formations ou même les suites des études.
– Je ne savais pas.
– Aujourd’hui tu le sais déjà !
 Avec mon père, je voyais là, une vie dont je n’avais jamais pensé mais dont je rêvais aussi. Et je n’étais qu’au début de mes surprises.
 Nous avons mangé avant de rentrer à la maison ou j’ai donc passé ma première nuit dans ma nouvelle chambre.
 Je ne sais même pas si j’avais dormi, je sais juste que j’étais éblouie par ce que je vivais et je voyais.
 Plus le temps passait, plus je m’habituais déjà à ma nouvelle vie. Ma mère refusait toujours mon aide mais à mes frères , je faisais des petits dépôts #OrangeMoney de temps en temps. Mon père adoptif ne refusait pas, sauf qu’il ne cessait de me dire de prendre soin de moi.
 Mon géniteur aussi s’était habitué à ma présence mais il n’avait pas encore changé.
 Deux ans sont passés comme du vent et avec mon géniteur les choses se passaient toujours bien mais alors très bien. J’avais commencé mes études dans une université de renom et j’évoluais très bien.
 La troisième année alors que j’attendais que papa me remette l’argent de l’école comme chaque année , les choses se mirent donc à changer.
 Je l’attendais depuis trois jours déjà, lui qui ne se déplaçait jamais sans me dire, je n’avais pas de ses nouvelles depuis trois jours. Lorsque je l’appelais, il ne décrochait pas, lorsque je lui laissais des messages, il ne répondait pas pourtant il les lisait.
 Je me retrouvais donc seule dans cette grande maison.
 Le quatrième jour, alors que j’étais insomniaque j’entends le portail s’ouvrir, c’est lui. J’attends qu’il rentre dans la maison. Lorsque je sens qu’il y est, je sors de ma chambre et je vais rapidement à sa rencontre
– Papaaaa!
– Qu’est-ce que tu fais éveillée ?
 Me demanda t’il d’un air surpris mais aussi nerveux. Et c’est ce que je n’avais pas compris.
– Il est 3h du matin et tu es éveillée pourquoi ? Hein ?
– Mais ça fait des jours que…
– Va dans ta chambre.
– Mais papa.
– VA DANS TA CHAMBRE !!
 Je n’avais pas reconnu mon père, même son regard avait changé et je n’avais même pas compris sa réaction.
– D’accord ! Bon arrivée et bonne nuit papa.
– Ne reste plus jamais éveillée jusqu’à cette heure et tu sors quand tu m’entends arriver !
– J’ai compris !
– C’est mieux pour toi!
 Il serra son visage une énième fois, et alla s’asseoir au salon où il prit une bouteille de whisky et se mit à boire… à la boire comme si il essayait de noyer des soucis….
 A SUIVRE ….

Episode 12

Choix_Paternel ep 12

C’est la première fois que je le voyais dans cet état , aussi soucieux et pensif, il était. Pendant des jours par là, il était resté enfermé dans sa chambre, il ne sortait pas. Je savais qu’il y était juste parce que ses voitures, aucune n’avait bougé.
 Je ne sais même pas si il mangeait car lorsque je faisais à manger et que je mettais de côté son plat, je revenais le trouver pareil. Je ne savais même pas à qui me confier, je n’avais pas d’amis, je ne pouvais point en parler à ma mère, elle allait me demander de ne pas la déranger avec ce genre de problème.
 Je supportais donc ce poids toute seule. En plus de ça , je commençais à être très faible financièrement. Moi qui étais habitué à toujours avoir un minimum, je commençais à me sentir un peu diminuée et j’avais peur d’aller demander à mon père car j’ignorais sa réaction.
 La seule chose que j’espérais était que tout ceci lui passe très rapidement…
 Un matin, j’entends le moteur de sa voiture , je regarde par la fenêtre et je l’aperçois, il est au téléphone mais semble embarrassé de par sa gestuelle. Il va sûrement sortir car la portière de sa voiture est ouverte. J’ai bien envie d’aller lui demander comment il va et aussi un peu d’argent mais j’ai très peur.
 Alors que je le regarde par la fenêtre, il m’aperçoit , je tire rapidement le rideau de la chambre et je me cache… Quelques minutes plus tard, j’entends toquer à ma porte.
– Claudine c’est papa.
 J’hésite un instant à aller ouvrir puis je le fais tout de même…
– Comment tu vas ?
– C’est à toi que je demande comment tu vas ?
– Je peux entrer ?
 Je lui donne la voie, il entre et s’asseoit.
– Dis moi papa, tu as quel problème ?
– Tu sais ma fille , dans la vie tout n’est pas toujours rose. Tu peux avoir tout l’argent du monde, les belles maisons, les belles voitures mais ce n’est pas toujours cela qui va résoudre tes problèmes. J’ai tout fait pour ne pas te mêler à ça, sauf que aujourd’hui tu fais partie de ma vie, tu es mon sang et je ne saurai t’épargner des tumultes de ma vie.
– De quoi tu parles ?
 Il se leva et me dit…
– Avec le temps, tu comprendras! Je te fais un virement bancaire avant 13h dans ton compte, tu iras régler tes soucis. Ne m’en veux pas, j’ai juste oublié. Sinon je serai là aux environs de 20h ce soir !
 Lorsque j’ai entendu virement bancaire, non seulement mon cœur s’est apaisé mais aussi, j’ai oublié tout ce qu’il venait de me passer comme message.
 Papa est donc ressorti et il est allé, je ne sais où… À 13h, je suis sorti pour vérifier mon compte et il avait fait un virement. Je suis allé payer mon école et j’ai fais les courses de la maison et je me suis acheté de nouveaux vêtements comme j’aimais, Quelques dépôts #OrangeMoney à mes frères et j’étais contente.
 Je suis allée rendre visite à ma mère et lorsqu’elle m’a demandé comment ça se passait, j’ai essayé de lui parler du comportement de papa et elle m’a dit
– Fais juste attention à toi ! Si tu sens que les choses ne vont plus bien, tu reviens !
– D’accord maman, mais je pense que c’est juste une mauvaise passe qu’il traverse.
– Je l’espère aussi et ça serait mieux
– Bon, je vais te laisser! Je dois rentrer faire à manger! Je sais que toi tu ne veux pas que je te donne de l’argent.
– Je n’aimerai pas toucher à son argent. Je suis désolée.
– Je m’en doutais.
 Je sui rentrée à la maison et j’ai fais à manger , le plat préféré de papa d’ailleurs. J’espérai tellement lui faire plaisir que je m’étais vraiment appliquée.
 J’ai fait la table, j’ai dressé, j’ai mis les couverts et je l’ai attendu.
 J’ai attendu papa ce soir mais il n’était pas revenu d’aussitôt… J’ai mangé un peu et je suis allée dans ma chambre. Je me posais des questions. Qu’est ce qui troublait autant mon père ?
 Combien de fois, j’ai essayé de l’avoir au téléphone et il n’a pas décroché ? Lui qui ne faisait jamais ça. Je n’arrivais pas à l’avoir.
 Il lisait mes messages et me laissait en vue…
Je ne sais à quel moment, je me suis endormie mais quelque chose m’a réveillée. Ma porte qui était toujours fermée quand je dormais était ouverte et les couloirs étaient noires… Un moment, je me suis dit qu’on avait une panne d’électricité mais lorsque c’était le cas, le groupe électrogène prenait directement le relais.
 Après celà, avec plus de concentration, j’ai entendu des légers bruits, on aurait dit des voix, comme si une réunion se tenait dans la maison.
 Mon père en deux ans que j’étais avec lui , n’avait jamais ramené une femme dans la maison, je ne parle même pas de ses amis. Je n’avais jamais aperçu quelqu’un sauf si ils les amenaient lorsque j’étais à l’école.
 J’ai essayé de vérifier l’heure et il était minuit.
 Discrètement je me lève et je regarde à travers la fenêtre pour savoir si sa voiture est garée mais non, sa voiture n’y est pas.
 Je commence donc à avoir peur, surtout que je ne suis pas folle, j’entends vraiment des gens parler dans la pièce… J’avance doucement vers ma porte et je la referme à double tours, je prends mon téléphone, je lance l’appel vers son numéro et je l’entends sonner dans la maison, au même endroit d’où viennent les voix.
 Il renvoie mon appel et lorsque j’appelle de nouveau, il ne sonne plus, il l’a sûrement mis sur silencieux, je ne sais pourquoi mais c’est très bizarre.
 Qui est dans cette maison ? Si c’est lui, avec qui est il ?
 Je reste adossée sur la porte tremblante comme une feuille… Pendant des heures et un moment, les voix se sont stoppées. Je ne sais même pas à quel moment mais une chose est sûre, je n’écoutais plus rien un moment donné…
A SUIVRE ….

Episode 13

Choix_Paternel ep 13

Lorsque je suis reparti me coucher sur le lit, je ne sais quelle heure il était mais le petit levée de soleil pointait déjà le bout de son nez et j’avais cours ce matin.
 Ce qui était bizarre ce matin, c’est que j’étais très fatiguée et je me sentais vide avec la tête qui tournait pourtant il fallait absolument que je me réveille pour aller en cours.
 Sur le coup, je me suis dit qu’il s’agit du fait que j’ai dormi devant la porte à même le sol mais je voulais encore récupéré un petit peu avant d’aller en cours.
 C’est ainsi que je me couche, je m’endors et lorsque je me réveille, j’ai plus d’une heure de retard… Malgré le fait que je sois toujours fatiguée, je me lève rapidement, j’entre dans la salle de bain et je décide de rapidement prendre mon bain.
 Je suis sous la douche et je n’ai rien entendu car la porte est fermée. En frottant mon visage, au moment où je le rince avec de l’eau, je regarde devant la porte et qui j’aperçois ? Mon père.
– Papa ?
 J’ai le réflexe de me couvrir le sexe et les seins.
– Mais qu’est ce que tu fais là ?
– Je me disais que tu es déjà allée à l’école sauf que je ne t’ai pas entendu sortir
– C’est vrai, je suis en retard. C’est pourquoi j’essaye rapidement de prendre un bain.
 Ce qui est gênant c’est que mon père ne se dérange pas. Malgré le fait que je camoufle mon intimité, il est tenue devant la porte, comme si c’était normal.
– Papa , je suis en train de prendre mon bain.
 C’est à ce moment qu’il fait semblant d’être surpris…
– Laisse moi, j’étais loin! Désolé. Finis de prendre ton bain, tu viens me retrouver au salon.
– Merci.
 Au départ, j’avais eu honte de penser à ça mais cette idée là ne m’avait point épargner… Son regard sur moi pendant que j’essayais de cacher mon intimité était extrêmement suspect.
 J’ai terminé de me laver, je me suis rapidement habillée et je devais courir pour l’école… J’avais donc oublié qu’il m’a demandé de le retrouver au salon, donc je sortais rapidement de la maison lorsqu’il m’interpelle.
– Claudine.
– Oui papa.
– Mais je pense t’avoir dit de me retrouver ici
– Papa en fait, je suis déjà en retard.
– En retard ? Mais après c’est moi qui te paye cette école ! Si je te demande de venir, tu peux au moins venir écouter ce que j’ai à te dire.
– D’accord.
 Je suis allé m’asseoir en face de lui pour écouter ce qu’il allait me dire…
 Il s’est encore mis à me regarder de cette manière là, avant de commencer à me parler
– Bref, je voulais juste te demander encore pardon pour mes manquements, je sais que hier, tu m’as attendu mais j’étais très occupé dans une réunion. J’ai tout de même trouvé mon plat et je l’ai mangé.
 C’est lorsqu’il dit cela que, ma mémoire se rafraichit et du coup je me souviens des choses de la nuit. Et je ne me prive pas de lui demander.
– Dis moi papa , tu es revenu vers quelle heure ?
– Moi ? Aux environs de 3h
– Il était minuit et j’ai trouvé ma porte ouverte, ensuite j’avais l’impression que des gens parlaient ici… J’ai même essayé de t’appeler et ça a sonné après plus rien.
– M’appeler ? Je suis sorti dans ce téléphone. Je l’ai oublié le matin.
 Mon père n’oubliait jamais ses téléphones… Et là sur le moment, je me demande pourquoi mon père me ment et à quel moment est ce qu’il a commencé a me mentir ?
– Moi, je suis arrivé aux environs de 3h, j’ai mangé et je me suis endormi
– D’accord. Si tu le dis!
– C’est sûrement la fatigue où tu as fait un rêve.
– Sûrement
 Je ne voulais pas le contredire… Au contraire, je voulais même que sa version soit vraie mais j’étais sur de ce que j’avais écouté cette nuit.
– Papa, il faut que j’y aille.
– D’accord! J’espère que tu as porté un caleçon
 Ici, je n’avais pas compris la transition… Depuis quand ? Comment ? Pourquoi il me posait cette question ?
 J’ai sourit et je suis sortie.
 J’y ai pensé toute la journée mais après je me suis faite une raison que je ne saurai moi même vous expliquer.
 A mon retour à la maison en soirée, il n’était pas seul et je pense c’est la première fois que je le voyais avec quelqu’un. Et cette personne, une fois qu’elle déposa son regard sur moi, j’avais ressenti un truc de différent.
 Tellement différent que j’ai préféré monter dans ma chambre et j’y suis resté.
 Le même soir, je pense lorsque l’ami de mon père est parti, mon père est arrivé dans ma chambre… Il était torse nu et ne portait qu’un short.
– Je pensais que tu dormais
– Non pas encore.
– Ok. Je venais te souhaiter bonne nuit
– Bonne nuit papa.
 Il s’était approché de moi et il me fit une bise sur la joue mais qui frôla mes lèvres … Je pense qu’il l’avait fait exprès, sinon mon père était quelqu’un de très précis dans ses gestes.
 Le temps est passé et mon père multipliait des gestes qui me poussaient seulement à la réflexion… Je n’osais en parler parce que j’avais tout simplement honte mais ça me dérangeait beaucoup.
 Le grand jour fut donc cette fameuse nuit, alors qu’il pleuvait énormément, il entra dans ma chambre, il était en pyjama et moi j’étais allongée dans mon lit
– Papa ?
– Oui Claudine
 Il ferma la porte derrière lui à double tours…
– Tu as besoin de quelque chose ?
 Lui avais je demandé… Il me dit
– Non! Pas vraiment ! Je suis juste venu passer du temps avec toi! Je me sentais un peu seul. Dis moi, je peux me coucher près de toi ?
– Oui vas y.
 J’ai reculé et il s’est allongé… On s’est mis à parler je ne sais plus de quoi mais il ne faisait que se rapprocher… Il se rapprocha jusqu’au point où quelques minutes après, j’ai surpris sa main soulever ma nuisette sur ma cuisse.
– Papa mais qu’est ce que tu fais ? Arrête s’il te plaît. Je suis ta fille !
 Il se redressa et se mit à rire… Ensuite il me dit.
– Tu me demandes ce que je fais !
 Avec un ton bas pour une première, ensuite il repris et cette fois de manière forte, en grondant
– TU ME DEMANDES CE QUE JE FAIS !
 En quelques secondes, j’avais déjà les mains plaquées sur le lit et mon père se trouvait au dessus de moi…
A SUIVRE ….

Episode 14

Choix_Paternel ep 14

Je me suis toujours posée la question de savoir si c’était de ma faute ce qui m’était arrivé ou alors de la faute des autres… Je n’avais jamais eu de réponses qui aurait pu soulager mon esprit et ma conscience.
 J’ai certes fait des erreurs mais est ce que je méritais celà ? Est ce que je méritais cette torture à la fois morale et physique qui venait de mon père, mon propre père.
 J’ai eu le dégoût de ce mot, j’ai regretté un jour avoir prononcé ce mot. C’était quoi un papa ? Cette question je me l’étais posée toute la nuit après cette souillure.
 Oui, mon père m’avait vio**lée, il avait abusé de moi sans scrupule et sans remords…
– Cesse de pleurer ! En plus tu n’étais même plus vierge.
 Me lança t’il alors qu’il cherchait où il avait jeté sa culotte…
– Ta mère sait que tu es déjà autant active ? Je n’ai même pas eu de difficultés à entrer. Arrête de pleurnicher.
 Je ne pouvais m’arrêter , je le regardais seulement et je n’avais qu’une seule envie, retourner chez ma mère. Et là, un moment, il haussa le ton et me dit
– CESSE DE PLEURER !! QU’EST CE QU’IL YA ? TU PENSES QUE TOUT L’ARGENT QUE TU AS SORT D’OÙ ? JE SUIS AUSSI CONDITIONNÉ POUR L’AVOIR ET TOI TU VEUX L’AVOIR JUSTE PARCE QUE TU ES MA FILLE ?
 Je tremblais sur le lit, je ne reconnaissais pas l’homme doux que j’avais rencontré il y’a quelques années. Il s’était transformé en un monstre, non en un démon plutôt et il me faisait extrêmement peur.
– Écoute moi Claudine. La vie ne m’a pas fait de cadeaux. Si je suis arrivé là, c’est parce que c’était la seule issue.
 Il s’approcha de moi pour me prendre par les épaules et j’ai sursauté. Il me rassura, enfin, il essaya de me rassurer.
– N’ai pas peur Claudine! N’ai pas peur ! Je ne te veux pas du mal. A partir de maintenant, tu auras le triplé de ce que je te donne souvent mais… il y’a un mais. Personne ne doit connaître notre petit secret… C’est un échange et c’est du gagnant gagnant. On le fait et tu as énormément d’argent. Par contre, si tu le répètes à quelqu’un… Tu sais, je suis dans une loge très puissante. Tu as sans doute vu un de mes amis la dernière fois, nous sommes dans la même loge. Donc si tu le dis à une personne, tu vas mourir, ainsi que la personne à qui tu l’as dit.
 Je n’avais jamais entendu cette version. Étais je donc obligé de me taire ?
– Je ne t’interdit pas de relation. Je sais que tu as un petit copain mais nous on le fait juste pour une condition. Une condition qui arrange les deux camps. Tu n’aimerais pas retourner vivre dans la pauvreté et moi je n’aimerai pas décevoir ou désobéir mais hiérarchie. Alors on le fait, tu as beaucoup d’argent , et moi je suis en paix avec mes semblables.
 Je n’avais pas vu ça venir. J’étais très loin de m’imaginer un tel virement dans une vie où je me sentais déjà en sécurité et à l’abri de tout, juste parce que j’avais retrouvé mon père…
– Regarde moi Claudine! Regarde moi s’il te plaît.
 C’est avec dégoût et la peur dans le ventre que je parviens à déposer mes yeux sur lui. Sinon j’ai envie qu’il disparaisse, je le méprise presque à la limite.
– Je t’aime beaucoup et si je le fais, c’est pour notre bien! Crois moi.
 Il se pourrait donc que mon père dans sa jeunesse, avait été contacté par la grande et puissante loge BÈS NI BÈS qui signifie ‘’ Entre Nous ‘’. Vue sa vie de précarité extrême, il arriva à un niveau où il n’arrivait plus à boire de l’eau et ces derniers avaient joué sur ce moment de faiblesse.
 Mon père donc ne sachant pas jusqu’où arriveront les désirs et les fantasmes de la loge, se limitait à remplir les petites conditions qui d’ailleurs n’étaient pas si petite que ça comme dormir dans une morgue, coucher avec un mort homme, boire de l’eau de cadavre, des trucs qu’il trouvait degueulasse mais faisable.
 Il avait oublié que le malin aime pousser à bout, mon père avait même oublié qu’il avait une fille, jusqu’à ce qu’on le lui rappelle, jusqu’au jour où on lui avait dit qu’il devrait coucher avec son propre sang. Surpris car il ne savait même pas si je suis encore en vie, il demanda de quel sang on lui parlait.
  Ne vous méprenez surtout pas, le malin est partout et à tout moment avec nous, peu importe où nous entrons, il nous suit, il nous voit et renseigne les autres.
 Ils savaient où j’étais et ils dirigèrent mon père qui me vit pour la première fois… Mon père au départ n’avait pas de sentiments et se disait que ça se passera vite fait mais là force du sang a voulu avoir raison de lui. Je me suis souvenue de ses humeurs changeantes, elles étaient dûes à la pression qu’il subissait de ses semblables et même de sa hiérarchie.
 Jusqu’au soir, où il craqua et décida de commettre l’irréparable…
 J’ai voulu en parler à ma mère mais elle allait mourir si je le faisais. L’accuser serait mettre en danger la personne qui me tendra son oreille.
 Moi, je n’avais plus de vie… En fait ma vie n’avait plus de sens… Si ça ne tenait qu’à moi, j’aurai accepté mourir.
 Qui aimerait se faire viol*er par son propre père ? Pour n’importe quoi au monde, rares sont ceux qui vont accepter cela.
 Je me sentais sale, souillée et perdue… je voulais me donner la mort.
– C’est quoi ces médicaments ? CLAUDINE RÉPONDS MOI!! C’EST QUOI CES MÉDICAMENTS ?
 Avec le temps, j’ai pensé à la mort et j’essayais de me suicider chaque jour mais je n’y arrivais pas. Mon père venait certaines nuits dans ma chambre et abusait de moi. C’était devenu une coutume , une tradition. Je pleurais, je voulais seulement disparaître.
 Ce soir, en entrant il avait trouvé des médicaments sur le lit et il s’est mis à me blâmer.
– Écoute, oublie que tu vas mourir. Tu ne peux pas mourir si je ne le veux pas! Je ne saurai te dire pourquoi mais si et seulement si tu fais remarquer par ton apparence à cause de ces médicaments qui te rendent bizarre, le moindre petit soupçon à qui que ce soit… Crois moi Claudine, tu ne vas pas aimer ce qui s’en suivra…
A SUIVRE ….

Episode 15

Choix_Paternel ep 15

Un an après , j’ai appris à vivre avec cette douleur. N’ayant pas où me confier, j’ai préféré attendre le jour où il sera fatigué de me voir.
 J’étais bloquée de partout… J’étais obligée d’avoir une bonne mine… J’ai donc été hypocrite envers moi même. Je souriais pourtant mon visage était triste et ma vie n’était que tristesse.
 Je me moquais de ceux qui m’enviaient… C’est tout simplement parce que je devais rester belle, sinon je n’aurai plus utiliser l’argent de mon père. Et si je commençais à me négliger, qui sait ce qui me serait arriver ?
– Tu aimes déjà venir ici hein Claudine! C’est quoi ton père n’est pas là ?
 M’avait demandé un de mes frères, un jour…
 Depuis que j’étais allée vivre avec mon père, je venais voir ma famille deux à trois fois le mois. Mais depuis que j’avais découvert qui il était, j’y venais quatre fois la semaine ou même cinq fois.
 Mon frère me fit donc cette remarque qui était d’ailleurs vrai, mais je ne pu me justifier.
– Ou alors ton père n’est pas là ces temps ci ?
– Oui, il voyage beaucoup ces temps et je ne peux pas rester toute seule dans cette grande maison.
– Pourquoi il ne voyage pas avec toi ? Après tout, il a beaucoup d’argent.
– Je fréquente. Donc je vais laisser l’école pour voyager ? Ça viendra.
– Ne nous oublie pas seulement oh !
– Je ne peux même pas vous oublier ! Peut-être je vais même d’abord revenir vivre ici
 Je ne savais pas que tout ce temps, ma mère était en train de nous écouter. Lorsque j’ai terminé la discussion avec mes frères, ma mère m’a appelée vers elle. Tout simplement, elle était en train de couper le maïs.
– Depuis quand vous mangez le maïs ici ? Ça veut dire qu’il y’a l’argent
– C’est ton père qui a eu ça comme cadeau de sa belle sœur. Donc rien.
– Ah d’accord.
– En parlant de père, tu dis que ton père est où ?
– Il à voyagé ?
– Et il est allé où ?
– Aucune idée
– Toi à qui , ton père dit tout là, tu veux me dire que tu ne sais pas où il est parti ? Ne me prends pas pour une folle hein madame. Qu’est ce qui ne va pas ?
– Tout va bien maman ! Toi aussi ! Pourquoi tu demandes ça ?
– Je suis ta mère et crois moi, n’ai jamais peur de te confier à moi. Je ne vais jamais te tuer pour ça.
– Non maman, tout va bien! Tu sais je suis occupée par l’école ces temps ci et malgré le fait que nous ne sommes que deux, il y’a parfois, on fait une semaine sans se voir à la maison.
– J’espère… J’ai fait un rêve l’autre jour. Je me suis retrouvée le fameux jour où je t’accouchais. Et pendant que je poussais, il y’a des monsieurs en rouge et en noirs qui sont venus et ils ont écarté les infirmiers. Dans ce rêve, j’étais propablement la seule personne à voir ces gens car les infirmiers ne les voyaient pas. Ils ont écarté les infirmiers et à peine tu es sortie, ils t’ont pris et sont partis avec toi. J’ai beau crié, hurlé mais comme je te dit, personne ne les voyais sauf moi.
 Je me suis même réveillée en pleurant et en criant grâce à ton père… Ensuite je lui ai raconté le rêve et je lui ai dit que quelqu’un essaye de m’arracher mon enfant, il m’a dit que surement ton père veut voyager avec toi mais je sais que ce n’était pas ça. C’est pourquoi je demande encore si tu es sûre que tu ne me caches rien.
 A chaque fois que je voulais parler, je pensais seulement à ma mère décédée. Du coup, je préférais porter ce poids sur les épaules et assumer mon choix… mon choix paternel.
 Avec mon père adoptif, c’était toujours tranquille. Je me rappelais maintenant de ses conseils. J’aurai tant aimé lui raconté ce que je vivais, mais lui aussi je tenais à lui et je m’étais rendue compte que je l’aimais beaucoup plus que mon géniteur.
– Ça se passe bien à la maison ?
– Ah c’est là. Ça va! Vous me manquez juste.
– Tu nous manques aussi beaucoup. Mais nous sommes heureux de te voir de temps en temps.
– Moi aussi. Je vais demander à mon père si je pourrai venir passer le week-end avec vous
– C’est le chez toi. Fais comme tu veux. Viens surtout quand bon on te semble. Nous, nous sommes toujours pareils. On mange tout le monde quand il y’a pour une seule personne.
 Je venais de me rendre compte du sens de la famille… Ce monsieur était mon véritable père. Ils n’avaient rien mais ils était heureux et en plus, ils voulaient encore partager.
 Je ne sais à quel moment je me suis retrouvé dans les bras de mon père adoptif mais j’y étais déjà en train de pleurer.  Et je me suis rendue compte lorsqu’il m’a demandé si j’allais vraiment bien.
 Je lui ai juste répondu qu’il fallait que je rentre chez moi…
– Je dois y être avant qu’il ne rentre. Je ne lui ai pas fait à manger.
– D’accord… Claudine…
 Il avait répondu en deux temps, tout en me regardant dans les yeux, comme si… j’aurai bien aimé qu’il comprenne que ça allait mal, mais ça aurait été un soupçon. Soupçons d’ailleurs interdit
 Comment allais je sortir de ce gouffre ? Comment est ce que j’allais échapper à mon bourreau de père…
 Une heure passée dans cette maison me semblait interminable. Le voir me dégoûtait, m’effrayait et me rendait triste.
 Plusieurs questions dans ma tête mais aucune solution, aucune réponse. J’étais abandonnée à mon propre sort…
– Qu’est ce que tu fais encore habillée ? Retire moi tous tes vêtements.
 Les paroles de mon père, cette nuit, nu devant ma porte prêt à assouvir ses désirs et remplir ses conditions….
A SUIVRE ….

Episode 16

Choix_Paternel ep 16

A ceux qui passent le temps à envier les autres, ceux qui se demandent pourquoi ils n’ont pas eu des parents riches comme certains, je pense que vous faites une grave erreur.
 Je suis même prêt à parier que tout dans cette vie est prémédité… Dites vous qu’un homme qui dans la jeunesse fuit ses responsabilités envers une femme qui porte son enfant, est un plan de Dieu. La preuve est que vous aurez toujours la force de vous en occuper, même si vous êtes toutes seules.
Dieu éloigne les mauvaises personnes de nos vies, on s’y plaint sans savoir que tout ceci était prémédité pour qu’on ait un destin meilleur.
 Ça , je l’avais compris et appris !!
 Pendant combien d’années ai je subis cette torture ? Pendant le nombre de temps où mon corps a durcit, même mon cœur est devenu plus dur et insensible sauf que mon esprit avait toujours mal et cette blessure causée par la déception était encore plus ouverte que le premier jour.
 Mon père ne s’arrêtait pas, je me demandais encore si c’était toujours une condition ou alors il y avait déjà pris goût. Mais je n’aimais pas penser à la seconde option. Je préférais vraiment restée focus sur la première.
– Claudine est ce que tu trouves normal que depuis que ton père, il est venu te chercher, il ne se gêne même pas de passer ici de temps en temps ?
 Je ne sais pas d’où c’était sorti , mais ma mère m’avait posé cette question ce jour comme si elle se doutait de quelque chose. Elle qui ne souhaitait plus avoir à faire à mon père , subitement elle réclamait ses visites ?
– Mais n’est ce pas toi même qui n’a jamais voulu qu’il vienne ici ?
– Hahahah! Tu sais pourquoi je te demande cela
– Non. Je n’en sais rien!
– Claudine, je suis ta mère hein, ça ne fait que quélises années que tu es avec ton père, moi je suis restée  avec toi pendant plus de 18 ans ! Donc…
 L’envie de parler à ma mère m’étouffait mais je ne voulais pas la perdre… Je ne savais pas comment je pouvais communiquer avec elle, ni comment je pouvais lui dire ce que je vivais.
 J’étais même obligée d’avoir une expression faciale joviale pour éviter tout soupçons…
– je sais quand tout va bien et que tout va mal. Même dans mes rêves, je peux savoir que tu n’es pas bien. Mais peut-être aussi je peux me tromper
– Tu te trompes sûrement maman! Ne t’inquiète pas! Tu m’avais dit , si je ne me sens bien, je n’ai qu’à revenir et t’inquiète…
– Tu sais lorsque tu étais bébé, je savais quand tu devais tomber malade… Je le ressentais dans mon esprit et ça ne me trompait jamais. Même quand tu as commencé à grandir, je savais quand tu avais des problèmes et j’avais toujours raison
– Ah… De toutes les façons, on va en reparler, je dois partir ! Tu diras à papa que j’étais là.
 Je ne pouvais plus supporter, j’étais obligée de partir de la, sinon c’est sûr que j’aurai craqué et j’aurai tout balancé.
 Alors que je quittais la maison, j’avais décidé de marcher à pieds. Je ne souhaitais même pas arriver à la maison. J’aurai même préféré qu’un camion m’écrase , dommage ces gens me surveillaient presque.
  Mais est ce que vous savez ce qui était pire dans cette histoire ?
 Le pire c’est que j’étais ignorante, j’étais ignorante dans le fait que mon père ne faisait pas que coucher avec moi sa fille, mais il implantait en moi des carrefours. Des carrefours dans leur langage, c’est comme des maisons où il ouvre ou alors il donne l’accès aux autres de te posséder comme ils veulent.
 Je n’étais pas seulement la femme de mon père mais j’étais son cobail, son tatamis où il invitait tout le monde comme il le souhaitait.
 Et laissez moi vous dire, une fois que tu te fais maintenant visiter, abuser mystiquement par plusieurs personnes, tu faneras comme une fleur en plein désert.
 La première fois, c’était un rêve et j’avais reconnu juste mon père assis sur une chaise qui disait à ses amis de faire de moi ce qu’ils veulent. Mais il n’y a qu’un seul qui m’avait touché et le matin lorsque je me réveille, je ressens vraiment que quelqu’un était avec moi.
 Même le lit est froissé comme si je n’étais pas seule.
Qu’est ce qui pourrait encore me surprendre ? J’ai tout de suite pensé à un autre tour de magie sauf que cette fois, c’était vraiment le niveau supérieur.
– Papa, excuse moi mais chaque nuit je fais des songes bizarres.
– Lesquels ?
– Tes amis… Tes amis qui viennent me toucher et tu les laisses faire
– Hum Humm! Ton argent de poche est terminé ?
– Mais papa , je te parle d’un problème sérieux
– Rien n’est serieux tant que tu as de l’argent ! Je t’ai demandée de vivre tranquillement. Ne pense à rien! Vis ! Si tu n’as plus d’argent tu me dis et je te fais d’abord un dépôt #OrangeMoney
– Ce n’est pas… De toutes les façons laisse tomber.
Plus les nuits passaient, plus ça se multipliait. Il ne manquait pas un jour où j’avais des couches de nuit et ça devenait insupportable.
 Après quelques mois, je suis devenue cette fleur qui fanait.
– Claudine, tu n’as pas bonne mine pourquoi ? C’est la seconde fois que tu viens ici et je te vois toute pâle. N’essaye même pas de me dire que ça va
 J’étais assise là face à ma mère, j’étais à bout. Honnêtement cette fois, j’étais prête à parler, je ne pouvais plus supporter car à l’intérieur je me sentais vidée de tout.
– Je ne sais pas ce qu’il t’a fait mais tu peux m’en parler. N’ai pas peur. Je suis ta mère. Je t’ai portée dans mon ventre 9 mois. Ce n’est pas lui qui va gâcher ta vie.
 J’ai regardé ma mère, je ne voulais plus reculer… Elle m’avait convaincu. Mais lorsque j’ai dit
– Maman en fait !
 Je ne sais pas trop ce qui s’était passé ce jour là, mais j’ai senti comme si on me frap*paît un bâton au niveau de la nuque, très fort puis, je me suis écroulée…
A SUIVRE ….

Episode 17

Choix_Paternel ep 17

Trou noir !!
 En réalité j’étais dans un coma , mais je vivais dans mon coma… C’était à la fois comme un rêve mais aussi une réalité.
 Dans ce songe si je peux l’appeler ainsi, je me suis retrouvé dans une agence de voyage avec pour nom, la fameuse grande loge de mon père et c’était vraiment comme une agence où il y’avait des gens qui étaient en train de voyager.
 Dans mes mains je me suis retrouvé avec un ticket, je ne sais pas où est ce que ça sortait mais je le tenais en main et devant nous il y’avait des chargeurs, des personnes qui lisaient les chiffres écrits sur les tickets et aussi les noms des appartenants
– Mademoiselle qu’est ce que vous faites là ?! Mais mettez vous dans les rangs, devant votre bus!
 Ces personnes qui chargeaient avec trois yeux, deux yeux normaux et un qui se tenait au milieu du front
 Je n’avais pas répondu, alors il prit ma main, regarda mon ticket et m’envoya où j’étais censée monter
– Va t’aligner là-bas avec les autres
 Le bus dans lequel je devais entrer était justement en train de charger. Sans savoir comment et aussi par quelle motivation, je me suis retrouvée en train d’avancer vers le bus.
 La femme qui se tenait à l’entrée du bus comme les autres avait aussi trois yeux et elle était appelée les noms et chacun était en train d’entrer pour aller s’asseoir au numéro du siège indiqué.
– Madame Claudine, siège 9
 J’étais devant elle, elle prit le ticket et me demanda d’entrer… J’y entre et je trouve mon siège avec justement mon numéro.
 A l’intérieur, il y’avait des femmes et des hommes, même des enfants. Ce qui me sembla bizarre c’est que tous avaient l’air d’être surpris comme moi. Ce qui était tout à fait normal car personne ne savait où on allait exactement sauf les responsables de ces actes.
 Après quelques minutes lorsque le bus fut plein, on démarra, mais il n’y avait pas de chauffeur et le bus s’est mis à rouler. Rouler dans une direction inconnue mais toute sombre, il n’y avait pas de lumière donc nous étions incapables de remarquer le moindre endroit où nous passions.
 Personne ne parlait dans le bus, tout le monde était calme… Je suppose que nous étions en train d’aller où nous devrions travailler éternellement.
 Ça je l’avais su lorsque ma conscience était revenue mais qu’allais je faire ? Sauter ? Stopper le bus ? Je n’avais pas ce courage.
 De longues heures à rouler et là, il y’a un petit garçon qui se met à pleurer au fond. Dans ses lamentations, il demandait à son oncle où est ce que ce dernier était en train de l’amener
– Tonton, ce n’est pas ta voiture ici, tu m’as dit que tu m’accompagnais chez papa mais est ce que c’est où nous sommes en train d’y aller. Tonton je veux rentrer! Tonton je veux rentrer chez papa!
 Il pleurait tellement qu’une voix sèche le gronda sur le coup en lui ordonnant de se taire…
– QUI T’A DIT QU’ON PLEURE ICI ? TAIS TOI RAPIDEMENT ! JE NE VEUX PLUS T’ENTENDRE !!!!
 Le petit se tu directement et le voyage continua son cours…
 À un niveau, le bus gara et on nous demanda de descendre… Lorsque nous sommes descendus, il y’avait un autre bus qui nous attendait, il était ouvert et autour il y’avait toujours cette obscurité.
 Nous y sommes entrés et il était question de toujours respecter le numéro des sièges, ce qu’on avait fait.
 Même processus, pas de chauffeur mais le bus avait démarré. Sauf que cette fois, le bus n’a pas démarré assez loin, le bus s’est arrêté et il a fait comme si il avait une panne.
 On pouvait suivre le contact qui essayait de se connecter au moteur mais en vain! Plusieurs tentatives sans succès et là, la porte s’est ouverte et un monsieur avec quatre yeux cette fois est entré, il a regardé tout le bus et il a dit.
– Qui refuse de partir ici ? Que la personne ne nous perde pas le temps, ce n’est pas le seul tour qu’on a à faire.
 Personne ne répondait. D’ailleurs qui savait de quoi il était question ?
 Le bus essaya encore de démarrer et ce fut la même chose, rien n’avançait. Comme si quelque chose bloquait la voiture…
 Le même monsieur qui n’était pas descendu , commença à vérifier chaque siège où les personnes étaient assises. Il suffisait qu’il te regarde et il savait qui était le problème.
 Et le problème c’était moi…
Lorsqu’il arriva devant moi, l’expression de son visage mais surtout ses deux yeux anormaux se mirent à tourner comme si il avait eu des vertiges, comme si il était en train de convulser et là il me dit
– Pouequoi tu nous perds le temps ? Hein ? Descends de ce bus rapidement.
 Ça me rappelait les contrôles de polices où on te faisait descendre. A la fois j’ai eu peur de descendre et de me retrouver toute seule dans le noir, du coup j’ai même failli refuser de descendre pourtant c’était pour mon bien
– JE NE VEUX SURTOUT PAS ME RÉPÉTER ! DESCENDS DE CE BUS !!
 Je me suis levée car vous n’aimerez pas qu’une personne qui a quatre yeux vous parle ainsi…
 Dès que mon orteil avait touché le sol, le bus démarra à la vitesse lumière. J’ai d’abord compris que nous ne roulions pas à des centaines de kilomètres heures mais à une vitesse lumière.
 Le chemin de la mort est très rapide, vous ne pouvez même pas imaginer.
 Lorsque je me suis donc retrouver au sol, j’ai vu des phares, une voiture en train de foncer vers moi à toute vitesse.
J’ai eu le petit réflexe de courir mais je savais que je n’aurai aucune chance… De toutes mes forces je courais, je courais jusqu’au moment où comme un tourbillon, je n’ai encore rien compris cette fois et là je me retrouve dans une chambre, sur un lit.
 Le premier visage que je vois c’est celui d’un homme qui transpire à grosse gouttes. Lorsque j’ouvre les yeux, j’entends des chants, des louanges et des adorations.
 Et là, le monsieur il dit
– J’ai pu la ramener. Merci seigneur pour ton aide ( en levant les yeux vers le haut )
 Tout à coup j’entends ma mère crier et qui s’approche vers moi, elle est triste et ses yeux sont pleins de larmes… Elle a envie de me prendre dans ses bras mais le monsieur lui dit.
– NON! Ne l’a touche pas! Je n’ai pas encore terminé mon travail ! Elle n’est pas encore totalement revenue…!
A SUIVRE ….

Episode 18

Choix_Paternel ep 18

Je me sentais faible et vide…
 Ma mère se mit à l’écart et le monsieur qui avait l’air d’un exorciste se mit en face de moi , assis sur une chaise et me regarda dans les yeux.
 Il me fixa qu’à un moment donné, je devins aveugle. Oui je ne voyais plus rien. Tout était redevenu noir mais je ressentais la présence des gens qui étaient là c’est à dire le prêtre et ma mère.
 Je pouvais aussi entendre d’ailleurs… Je pouvais entendre l’exorciste dire.
– Ils ne veulent pas la laisser ! Ils refusent de la lâcher ! Ils sont derrière elle. Comment elle s’appelle ?
– Claudine
– Claudine , est ce que tu me vois ? Est ce que tu vois ta mère ?
 La force même de répondre, je n’avais pas et je pense que dans mon silence ou peut-être j’avais eu à faire un geste, il a compris que tout était négatif.
– L’affaire ci n’est pas comme je pense hein. C’est compliqué. Il a trop eu le temps de s’implanter en elle. Même l’argent qu’il lui donnait était travaillé.
 J’écoutais sans voir puis un moment, j’ai cru qu’ils avaient cessé de parler or j’étais aussi devenue sourde. Mon père et ses amis ne lâchaient pas, ils essayaient de me ramener vers eux et l’exorciste était en grande difficulté.
 Je ne saurai vous dire si même ma voix, ils avaient pris puisque je ne parlais pas depuis mais quelques minutes après, je me retrouve une nouvelle fois sur la fameuse route qui conduisait à la mort.
Je suis entourée par des personnes en noir et parmi, s’avance une seule personne qui vient vers moi, il baisse sa capuche et qui vois je ?
– Papa pourquoi tu me fais ça ? Pourquoi me fais tu du mal ?
– Je t’avais demandé de ne rien dire à ta mère mais tu as voulu lui raconter ! Tu manquais de quoi ? Est ce que je ne te donnais pas ce que tu me demandais ?
– Maïs je pensais que c’est parce que je suis ta fille
– Mais justement ! Et tu es censée savoir ce que je fais et comment je fais pour avoir de l’argent. Ce même argent qui te rendait si belle.
– Pas de cette manière papa! Je veux rentrer! Je veux retourner chez maman.
 Il s’énerve sur le champ.
– TA MÈRE ?! ELLE VA TE DONNER QUOI ? REGARDE CHEZ LES GENS QU’ELLE T’AMÈNE. CELUI LÀ PEUT ME DÉPASSER ? DE TOUTES LES FAÇONS…
 Il fit un signe et quatre autre se sont approchés et m’ont liée mains et pieds afin de facilement me transporter.
 De l’autre côté, l’exorciste venait de remarquer qu’il était en train d’échouer son travail. Il remarqua que une seconde fois, j’étais partie dans ce monde
– L’enfant ci est encore parti, elle est encore avec eux! Ils sont même en train de l’amener
 Vous pouvez imaginer l’état de ma mère… La panique totale et les pleures sans oublier la crainte et la tristesse.
 Elle n’arrivait même pas à se retenir, elle suppliait l’exorciste de me sortir de là.
– Meme si vous avez besoin de quoi, je vais vous donner ! Je vous en prie sauvez ma fille mon père.
– J’essaye de le faire, je ne te promets rien.
 Un moment pendant que mon corps était sur le lit et que j’étais inconsciente, il remarqua quelque chose.
– Regardez madame, ils l’ont attachée.
 Mes poignets et mes chevilles étaient devenus tout rouges sang. Des traces qui marquaient le martyr que je subissait de l’autre avec mon esprit.
– Ils veulent l’amener. Cette fois, ils ne veulent même plus qu’elle essaye de courir.
– Mais mon père, vous pouvez quand même la sauver.
 Il la regarda avant de lui dire.
– Je reviens.
 Il secoua la tête et il sortit.
 Mon père s’était préparée et je pense que depuis même le premier jour au lycée, il avait déjà commencé ce travail en moi. Son argent qui n’était pas simple et qui m’aveuglait sur sa vie et la provenance.
 Vous vous rendez compte que je n’ai jamais cherché à savoir ce que faisait mon père. Je me contentais de vivre tout simplement comme une fille de riche.
 Une vie qui devait donc être remboursée…
 Ils , les amis de mon père et lui en tête de peloton m’avaient mis à la malle arrière de la voiture. On aurait dit qu’il était interdit de voir ce chemin si tu ne faisais pas parti de leur cercle.
 Je les entendais parler dans la voiture comme quoi ils iront me donner au grand maître car je suis un esprit assez rebelle et je pourrai leur causer du tort.
 Certains de ses amis lui demandaient si il était sûr que j’étais sa fille.
– Tu doutes pourquoi ? Tu n’as pas goûté son sang et mon sang ?
– C’est vrai que c’était le même goût mais ça peut aussi être une coïncidence. En plus c’était le sang de ses menstrues.
 C’est où je me souviens que mon père m’avait carrément interdit de jeter mes serviettes n’importe qu’à là poubelle de la cuisine. Me rassurant que quelqu’un se chargeait de la vider chaque semaine.
 En plus de trois ans de vie dans cette maison, je n’avais jamais vu cette personne là.
– Que ce soient ses menstrues ou pas, le sang c’est le sang. Ça sort de son corps ou pas.
– En tout cas, arrivons chez le grand maître.
– C’est mieux pour nous.
– Ne dis pas nous! C’est mieux pour toi ! Tu sais le sort qui t’est réservé si elle nous échappe.
– C’est pourquoi je vous ai appelé au secours! Seul, je n’aurai pas pu. Avec sa mère qui est carrément un obstacle. Elle priait et pensait à sa fille chaque jour et chaque nuit. Heureusement que c’était aussi ma fille. Chacun priait son dieu.
 Je réalisais la vérité. Ma mère ne m’avait donc jamais abandonnée. Je venais de comprendre que sans elle, je serai même déjà décédée.
 J’ai eu très mal de l’avoir abandonnée il y’a des années.
 Était il trop tard pour avoir une seconde chance ? J’avais espoir et j’espérais vraiment que la vie m’en donnerait.
 N’est ce pas, nous sommes toujours en train de rouler , lorsque tout à coup, un accident intervint et stoppa notre parcours.
 La voiture avait fait plusieurs tonneaux et deux des amis de papa ont eu un choc, ils sont décédés. Papa n’a rien eu et moi aussi.
 Sauf que ma position a cet instant fut spécial. J’étais désormais partagée entre les deux mondes et je pouvais assister, entendre tout des deux côtés.
 J’ai entendu l’exorciste dire…
– J’ai frappé leur cortège, j’ai aussi attaché son esprit afin qu’il n’avance plus. Le temps pour moi de chercher de l’aide , reste avec elle…
 Ce combat était alors loin d’être terminé…
A SUIVRE ….

Episode 19

Choix_Paternel ep 19

Mon père s’approcha de moi et me dit
– Tu vas me suivre, que tu le veuilles ou pas !
 Il essaya donc de me tirer mais comme l’exorciste l’avait dit, mon esprit était attaché. Lorsque mon père remarqua que c’était le cas, je ne sais comment il l’avait fait mais il fit apparaître son esprit où j’étais.
 J’étais d’ailleurs la seule qui pouvait le voir mais pas ma mère , puisque nous n’étions restées que toutes les deux, le temps que l’exorciste cherchait de l’aide.
 Lorsqu’il arriva donc dans le temple, il contempla le lieu avec un dégoût incroyable… Il méprisa ce lieu sacré et il se posa cette question.
– Donc c’est ici que celui qui me dérange depuis là, fais même ses choses ci ? Un endroit aussi sale ?
 Il regarda ma mère, sauf que directement il ne pouvait l’attendre puisqu’elle était protégée.
 J’aurai bien aimé lui dire qu’il était là, mais je n’arrivais même pas à parler.
Voulant donc à tout prix faire du mal à maman puisque c’est elle qui m’avait amenée là et c’est elle qui était la cause de ses multiples difficultés du moment, il prit le verre d’eau dans lequel maman buvait et l’empoisonna spirituellement.
 Il donna soif à maman qui prit le verre de suite et ingurgita le liquide qui s’y trouvait.
– Je pense que j’aurai un peu de paix.
 Dit il ! Avant de me regarder et dire.
– Toi, tu es à moi et pour la vie! Personne, je dis bien personne ne saurait m’en empêcher.
 Il s’est mis à souiller ce lieu sacré… C’était comme un film d’horreur. Mon père ou alors son esprit sautillait partout et il faisait des selles à tous les endroits, même sur les livres saints.
 Aucun humain simple ne pouvait voir cela sauf des personnes soient initiées, soit appartenant aux deux mondes comme moi, je l’étais.
 Le but était de salir les mains et de contaminer un esprit de malédiction à celui qui y touchera.
 Puis il disparu…
 Ma mère à l’instant se mit à attraper son front, elle avait déjà mal au crâne, le poison commençait déjà à faire effet.
 Le but n’était pas de la tuer sur le coup mais de la rendre très malade… Et il était en train de réussir son plan.
 Pendant ce temps, mon père adoptif lui était assis à l’extérieur et il vivait toute les scènes sans toute fois intervenir. La seule fois qu’il ait intervenu, c’est lorsque je fis mon second coma.
 Il s’était levé et il a cherché la maison de mon père. Il arriva devant le portail et après avoir cogné sans suite, il décida d’entrer par lui même.
 C’est à cet instant que mon père sortit.
Oui il était physiquement chez lui, pendant que son esprit se baladait de partout. C’est comme ça qu’ils procèdent.
– Oui monsieur vous cherchez ?
– Tu ne me reconnais pas ?
 Lui demanda mon père adoptif.
– Suis je censé vous reconnaître ?
– Tu n’as pas besoin de me reconnaître en même temps! Je tenais à te dire d’arrêter rapidement ce que tu fais là
– De quoi est ce que vous parlez ?
– Tu sais déjà quoi je parle ! Je ne suis pas venu jusqu’ici pour causer avec toi ou jouer au clown. Tu m’arrêtes ça.
– Donc ça vous a fait mal que je récupère ma fille ? Vous avez deux enfants, alors prenez soin d’eux. Chacun prend soin de ses enfants.
– Donc maintenant tu m’as reconnu ! Si quelque chose arrive à Claudine, je te promets que je vais scier tes boyaux comme une planche.
– Vous entrez chez moi et vous osez me menacer de mort ? Je pense que je vais appeler la police.
– Appelle qui tu veux! Appelle même le procureur, moi on ne joue pas avec mes enfants! Cette fille même si je ne suis pas son géniteur, elle est ma fille. Alors si un individu irresponsable décide de la mettre en danger, je vais d’abord mourir avant qu’il ne la termine.
 Pendant ce temps mon géniteur était en train d’appeler effectivement la police. Cette dernière qui ne tarda pas à arriver et lorsqu’on questionna mon géniteur, il dit
– J’étais à l’intérieur lorsque je vois des ombres passer, je ne sais pas avec qui il est mais ce monsieur s’est incrusté dans ma maison. Je ne sais pas ce qu’ils venaient me faire.
– Monsieur, comment êtes vous entré ici ?
 Demanda t’on à mon père adoptif.
– J’ai escaladé. Oui je l’ai fait parce que j’avais des choses à dire à ce monsieur et il refusait d’ouvrir la porte
– Vous voyez ? Il avoue qu’il est un voleur !
 Mon père adoptif sachant ce qui devait suivre n’avait pas attendu longtemps, il se précipita vers lui et il asséna un vio*lent coup de poi*ng sur le visage.
 Nul n’avait été l’intervention des policiers, je ne sais pas ce qui se serait passé par la suite…
– MOI JE N’AI PAS BESOIN DE TE CHERCHER CHEZ LES PRÊTRES, AVEC LES MAINS, JE FINIS AVEC ROI TOI
 Lui répétait mon père adoptif pendant qu’on essayait de l’arrêter… Finalement on le maîtrisa et il fut amené dans une cellule de la place sous les ordres de mon géniteur…
 Au temple, les choses se compliquaient , ma mère était dans un mauvais état mais essayait de camoufler car s’inquiétant de ma situation… J’étais là, couchée, je la regardais sans pouvoir dire quelque chose…
 J’avais hâte que l’exorciste revienne… Peut-être lui, il serait apte à l’aider. Je me demandais où il était parti, tellement il avait déjà mis long.
 La maladie est un esprit, si vous ne le savez pas, il s’accapare de votre corps afin de le fatiguer et j’avais eu la possibilité de voir cet esprit roder autour de ma mère.
 Comme une fumée noire , mais alors très noire avec une mauvaise odeur, elle rôdait autour de ma mère afin de l’envahir complètement…
  Je demandais à Dieu d’aider ma mère… Pas elle, elle ne méritait pas cela, tout était de ma faute.
 Tout à coup, la porte s’ouvre et l’exorciste n’est plus seul mais avec un autre monsieur qui a l’air plus vieux et sur son visage on peut lire la sagesse et la puissance.
 Il se tint devant la porte et se mit à regarder partout en se bouchant les narines, ensuite il demande.
– Qui est venu salir ici comme ça ? Ça sent très mauvais!
 Il regarda ma mère et vit l’esprit de maladie qui l’envahissait. Il la prit par la main et elle fut recouvert par une barrière blanche.
L’esprit saint !
 Puis il dit à l’exorciste…
– Je ne peux pas travailler dans cette chambre… Changeons de chambre, l’ennemi était ici et il a tout salit. Heureusement que je suis venu avec mon matériel !
 Ce monsieur n’était d’autre que Le grand et puissant MALEP…
A SUIVRE ….

Episode 20

Choix_Paternel ep 20

Malep ordonna donc qu’on me transporte pour une autre chambre qu’il avait lui même pris la peine d’inspecter et de purifier avant que je ne m’y retrouve…
– Déposez là au sol pas sur le lit !
 On me déposa à même le sol, j’étais toujours inconsciente entre le pseudo coma et la réalité…
Malep me regarda couchée et secoua la tête. Puis il se retira avec l’exorciste et ils se mirent à chuchoter à côté.
 Je ne sais pas ce qu’ils étaient en train de se dire mais ça ne sentait pas bon! Le combat allait être très difficile c’est sûr.
 Pendant ce temps, mon père ne me lâchait pas. Il essayait de me détacher de l’autre côté et de m’emporter… Alors parfois, je perdais vraiment connaissance et parfois je parvenais à ouvrir les yeux!
 Maman était assise à côté de moi, elle n’avait pas le droit de me toucher… Elle me regardait seulement et me demandait de tenir bon.
– Tiens bon mon bébé! Dieu va te sauver!
 Elle me faisait de la peine… Si je l’avais écoutée, c’est clair que je ne serai pas dans cet état aujourd’hui. Mais ce n’était pas le moment de penser au passé, il fallait se battre pour être sauvée.
 Alors que j’avais les yeux rivés sur ma mère, j’ai entendu Malep se mettre en colère en regardant la porte…
– DONC JE VOUS LAISSE DE L’AUTRE CÔTÉ ET VOUS REVENEZ ME SUIVRE ICI ?! JE NE VOUS AI PAS LAISSÉS DANS L’AUTRE CHAMBRE ?! NE M’ÉNERVEZ PAS! NE M’ÉNERVEZ PAS!
 Malep lui il avait un niveau très élevé… Lui il pouvait voir ce que personne de nous ne pouvait voir et je fus surpris de savoir que mon père lorsque je l’avais vu en esprit dans l’autre chambre, il n’était pas seul mais avec d’autres personnes mais je ne pouvais les voir.
– JE SUIS VENU ICI POUR TRAVAILLER ET AIDER L’ENFANT! NE M’ÉNERVEZ PAS. Voilà.
 Même l’exorciste était surpris et le regardais seulement…
 Lorsqu’il avait terminé de gronder ainsi, il se tourna encore vers l’exorciste et ils se remirent à parler de leur chose.
– Voila sa mère on peut lui dire
 Lui dit l’exorciste avant qu’il ne rétorque…
– Non! Elle ne peut pas. Est ce que elle même, ils l’ont laissée ? Quand je suis arrivée là, ils lui avaient déjà lancé la maladie. Elle est encore vulnérable. Le mieux serait qu’elle reste ici pour le moment. Donc toi tu iras acheter tout cela.
– D’accord.
 Il ne nous avait pas demandé de l’argent. Je suppose qu’il connaissait la situation financière de mes parents.
 Il est sorti et Malep s’est approché de moi, il m’a touché au front, il a ouvert mes yeux et il a secoué la tête avant de dire…
– Mince! Tu es loin ma fille! Je ne sais même pas comment tu fais pour être encore vivante! Ton père là est très méchant. Ooorrr!
– Mon père vous allez pouvoir la sauver ?
– Je dois la sauver normalement. Mais je ne sais même pas où il se trouve avec son esprit.
 Puis il me posa la question
– Tu peux décrire où tu te trouves?
 J’ai secoué la tête pour répondre négativement et c’était le cas car comme je vous l’ai dit, je n’arrivais pas à voir les endroits parce que tout était noir autour de moi et je pense que c’était fait exprès pour éviter que les personnes comme Malep ne viennent pour les détruire…
– C’est donc justement ça le soucis! Elle même ne peut pas savoir où son esprit est! Si au moins j’avais un indice j’aurai débarqué là-bas et là récupérer. La seule chose que je sais c’est que son père l’a déjà entraînée très loin. Mais bon je vais essayer.
 Il se leva en regardant vers la porte. Je pense que les personnes qu’il avait chassées il y’a quelques minutes étaient encore revenues.
 Il se leva brusquement, il avança rapidement vers la porte et il est sorti de la pièce. Il est revenu quelques minutes après en sueur.
 Il s’est assis sur une chaise et il respirait très fort.
Quelques minutes encore, l’exorciste arriva à son tour, il avait dans ses mains du sel et des bougies et d’autres trucs.
– Dépose les a côté d’elle s’il te plaît !
 Il déposa les choses à côté de moi… Il prit son sac où se trouvait son matériel et il sorti des choses comme des croix, des crânes, des cauris et un tas de trucs.
  Malep prit le sac de sel, il traça au sol un cercle, un très grand cercle , je n’arrivais pas voir le schéma excate mais je savais que quelque chose de lourd se préparait.
 Dans ce cercle il y’avait des points spéciaux, il alluma les bougies et il les plaça sur ses points
– Déplacez là à l’intérieur du cercle !
 On me porta et on me déposa à l’intérieur du cercle. Dès que mon corps avait touché le sol , j’ai ressenti une extrême chaleur comme si on me brûlait.
 Il me regarda et puisque j’avais réagis à cause de la chaleur il me dit
– C’est bien!  Déshabillez la
 On m’enleva les vêtements et il s’approcha de moi et commença à poser les croix bizarres sur ma tête, mon ventre et mes pieds. Il faisait comme un massage et à chaque fois qu’il déposait sur un endroit il récitait quelques phrases dans une langue étrangère…
 Lorsqu’il termina ce rituel, les petites flammes de bougies comme vous connaissez grandirent. Elles devinrent comme un grand feu de brousse…
 Il se tourna vers ma mère et l’exorciste et il leur dit
– Sortez! Il ne serait pas bien qu’il vous trouve ici
 Je me posais la question de savoir qui on pouvait craindre de la sorte. L’exorciste et ma mère sont sortis et je suis restée avec Malep.
 Il me regarde et me dit.
– Lorsqu’il va arriver, n’ai pas peur ! On doit juste causer avec lui.
– Qui ?
J’avais eu la force de parler cette fois. Lui qui était de dos au moment où j’avais posé ma question se retourna et me répondit…
– Le diable…
A SUIVRE ….

Episode 21

Choix_Paternel ep 21

Je pensais que j’avais mal entendu mais en réalité j’avais très bien entendu ce qu’il avait dit.
 Le diable ? Comment ça le diable ?
Une fois j’ai commencé à ressentir comment il arrivait, la chaleur, la terreur, la frousse, la chaire de poule. Je ne souhaiterai jamais que vous soyez là lorsqu’il arrive…
 Malep me répéta…
– N’ai surtout pas peur sinon il se jouera de ça!
 Après quelques minutes, les bougies qui étaient allumées, se sont éteintes et directement tout est devenu noir, même si on pouvait encore apercevoir un peu l’intérieur de la pièce et puis il arriva…
– Je n’aime pas les lumières. Ça m’aveugle !
 Les ampoules qui étaient accrochées malgré le fait qu’elles étaient éteinte se cassaient d’abord toute seules et là, dans un coin de la pièce, on pouvait suivre quelqu’un ou alors quelque chose se rapprocher…
 Tout doucement, il trainait le pas et tout à coup tout devint calme et il demanda… L’odeur du brûlé, l’odeur des enfers persécutaient les narines
– Qui m’a appelé ici ?
Demanda t’il…
 Malep se retourna vers l’endroit où sortait le son et le diable répéta sa question.
– Qui m’a appelé ici et pourquoi ?
– C’est moi !
– Qu’est ce que tu veux encore ?
‘’ Encore ‘’ ? J’avais une fois compris que Malep et le diable comme il l’avait dit se connaissaient quelque part…
– En fait, j’essaye de récupérer quelque chose qui est en train de venir vers toi.
– Si quelque chose vient vers moi c’est tout simplement parce que ça devrait m’appartenir !
– Je ne suis pas si sûr que cette fois elle t’appartient
– Tu oserai donc me contredire ?
– Pas vraiment ! Si tu es venu, c’est parce que tu connais l’intérêt que tu as pour moi aussi. Même si nous ne sommes pas toujours d’accord. Plusieurs fois je t’en ai fait des faveurs.
 Par là, je comprenais que Malep était en train de nous expliquer qu’il arrivait des moments où il faisait du mal pour servir le diable et aussi du bien pour servir Dieu.
 Malep était donc quelqu’un de neutre ?
Il continua de parler…
– Aujourd’hui je pense que je peux aussi te demander un service et tu me l’accordes.
– Certains sont venus me dire que tu es déjà trop de l’autre côté mon cher. Depuis combien de temps, tu ne m’as pas offert un sacrifice ?
– Je vais y remédier ! Tu sais j’étais aussi en retrait depuis! Je préférais observer !
– Tu as toujours à dire! Bref dis moi ce que tu veux!
– Regarde cet enfant
– Qu’est-ce qu’elle a ?
– C’est elle que je veux !
– Ah!
 Il sorti de l’obscurité et je vis son visage qui m’a été interdit de décrire… Il me regarda de la tête aux pieds comme un vulgaire morceau de viande qui était prêt à être déguster.
 Puis il dit…
– Elle est vraiment déjà très proche de la maison.
– C’est pourquoi je t’ai appelé parce que je ne pouvais pas arriver là-bas sans d’abord te demander
– Maïs qu’est ce que je gagne ? Elle est déjà presque à moi et tu sais comment j’aime manger !
– Qu’est-ce que tu veux ?
– Malep, tu n’es pas un nouveau ! Tu sais ce que tu dois faire !
– D’accord!
 Le pacte que Malep avait signé avec lui me resta inconnu jusqu’à ce jour…
– Comment je fais donc pour la récupérer ?
– Allons-y ensemble
 Lui dit le diable…
 Et il disparu à nouveau dans l’obscurité et les bougies qui s’étaient éteintes se sont rallumées. La preuve qu’il était parti.
 Malep m’a regardé et m’a dit
– Je reviens!
 Il se tint debout et hop, il resta statique. Il ne bougeait plus. Tout simplement parce que son esprit avait quitté son corps pour suivre son précédent hôte.
Les rites de Malep m’avait bloqué l’accès à l’autre monde mais un moment, les douleurs que j’avais aux chevilles à cause des chaînes que mon père m’avait attachée étaient entrain de disparaître, pareils pour les poignets et ensuite je me suis sentie comme une personne qu’on venait de décharger d’un énorme poids.
 J’avais été relâchée et libérée mais ce n’était pas fini…
– Tu te sens mieux ?
 C’était Malep, il était revenu et il semblait très fatigué surtout avec ses yeux qui étaient subitement devenus tout rouges
– Oui je me sens beaucoup mieux!
– Maintenant, l’exorciste prendra la relève avec la prière. Moi j’ai encore quelques petites choses à régler. Et surtout il ne devra pas te libérer tant que je ne lui ai pas demandé.
 Malep avait dû faire un pacte avec le diable qui lui avait coûté et ses dernières petites choses à régler étaient avec mon père. Il avait décidé de se venger sur ce dernier et pas de la plus petite des manières.  
 Lorsque l’exorciste et ma mère sont rentrés, il demanda qu’on me change de chambre et lui, il est resté dans celle ci, il s’est enfermé et il y est resté pendant des jours.
 Personne ne sait ce qu’il y faisait, personne.
L’exorciste m’a ramené dans une chambre et le travail fut désormais plus facile pour lui car le plus dur avait été fait par Malep.
 Les prières s’enchaînèrent avec des jeûnes que ma mère faisait afin d’éloigner vraiment l’esprit de la mort à côté de moi… De jours en jours, je me sentais aussi mieux.
 Quatre jours déjà et je suis toujours en mode prière et récupération. Je recommence à marcher un peu , je fais quelques tours derrière le temple et je mange déjà…
– Il est toujours à l’intérieur ?
– Oui il sortira lorsqu’il aura trouvé celui qu’il cherche.
 Je me posais les questions sur ce qu’il faisait, comment il vivait , est ce qu’il mangeait ou il buvait même de l’eau.
– Ne t’inquiète pas pour lui, il sera ressorti sain et sauf.
– Ça me rassure.
 Le lendemain, alors que nous étions en pleine messe, on vit une voiture garée à l’entrée du temple… Je l’avais reconnue car c’était pour mon père, il descendit et il entra dans le temple…
 Il semblait perdu vue sa façon de regarder…
 Lorsqu’il me vit, il sursauta et s’arrêta de marcher… l’exorciste alla vers lui et lui demanda.
– Pouvons nous vous aider ?
 Mon père n’avait pas enlevé son regard sur moi, il était surpris de me voir vivante et en bonne santé… Il répondit en me regardant.
– Je suis venu voir quelqu’un.
– Qui exactement ?
 Et là, derrière nous, on entendit la voix de Malep
– C’est moi ! C’est moi qui l’ai appelé! Viens Louis et suis moi… Nous devons parler… !
A SUIVRE ….

Episode 22

Choix_Paternel ep 22

 Mon père semblait perdu, il regardait partout comme une personne qu’on était juste venu balancer dans un lieu inconnu… Mais lorsque Malep l’avait interpelé, il avait réagit autrement…
– Claudine qu’est ce que tu fais là ? Hein ? Donc je te cherche depuis et c’est ici que tu te caches ?
– Tu là cherches depuis pour finir de la manger ?
 Rétorqua ma mère pleine de colère… avant de continuer
– Comme vous les sorciers vous ne vous reposez pas, tu es venu en chair et en os pour terminer le travail! Tu as menti le tour ci , même avec les mains je vais te faire quelque chose cette fois ci.
– Yvette, je ne sais pas ce que tu racontes mais ce que tu racontes là peuvent te conduire en prison. Ce sont des grandes accusations que tu fais là.
– Je m’en fou! Mieux de toi on t’accuse ! Tu veux tuer ta propre fille! Donc quand tu venais prendre l’enfant à la maison c’était pour aller manger  avec tes amis! N’est ce pas ?
– Claudine, lève toi on part d’ici c’est toi que je suis venue chercher!
– Elle ne peut même pas te suivre ! Tu veux encore aller vio*ler l’enfant n’est ce pas ?
 Mon père me regarda comme si il était surpris que j’avais fini par dire à ma mère ce qu’il m’avait fait.
 Emma mère aussi de son côté ne se laissait pas faire, elle criait sur lui, elle lui parlait très mal et l’insultait à tout bout.
– Tu kidnappes ma fille, tu l’amènes chez les marabouts pour lui mettre des énormités dans la tête et c’est moi que tu traites de sorciers! Que je voulais manger mon enfant! Ma propre fille ?
– Tu n’as même pas honte! Je savais que tu avais ce fond sorcier en toi mais je ne pouvais pas imaginer que tu puisses arriver jusqu’au niveau où tu fais du mal à ta propre fille… ton propre sang.
– Toi seule tu sais de quoi tu parles! Je ne sors pas d’ici sans ma fille ! Avec tout ce que j’ai investi sur elle, je pense que j’ai le droit de réclamer être avec elle.
 Malep qui depuis ne disait rien, finit par se prononcer et il gronda Louis…
– Mon ami tu me perds le temps ? C’est pour ça que tu es venu ici ? C’est pour quoi je t’ai appelé ici ?
– Toi et moi on se connaît ? Tu me parles ainsi en vertu de quoi ?
 Malep se mit à sourire et il parait que lorsque Malep sourit, ce n’est jamais bon signe… Il lui dit, à Louis.
– Maintenant tu oses dire qu’on ne se connaît pas! Trois jours que je te poursuis partout pour t’attraper tu me tournes. Je t’ai attrapé et je t’ai dit de venir toi même me donner ! Tu arrives ici, tu me demandes où on se connaît! Tu veux que je te montre où on se connaît ? Tu veux vraiment que je te montre où est ce que on se connaît ?
 Mon père avec tout le mépris et le faux courage juste parce qu’il se trouvait devant les gens dit.
– Claudine lève toi on part!
 Malep se retourna comme le vent et alla encore entrer dans la chambre où il sortait…
– Vous voulez m’influencier ?
 Balança mon père avec tout le mépris et l’audace…
– Vous ne pouvez pas m’influencer ! Vos pratiques ci sont même d’abord interdites! C’est parce que nous sommes dans un pays bizarre, il y’a longtemps que vous serez en prison. Vous êtes des prisonniers et toi, Yvette, cet enfant n’est pas le tien à toi seule je te le dit, tu n’as pas le droit de décider sur elle comme tu veux! Regarde… Regarde…Regarde….
 Mon père avait dit ce mont trois fois et il commença tout d’un coup, sans que personne ne le touche à s’attraper la gorge.
 En quelques secondes, il s’était écroulé et il était entrain de faire un geste comme si il essayait de desserrer des liens au niveau de son cou.
 Mon père suffoquait, ses yeux étaient en train de ressortir et il essayait de respirer en même temps demander aussi de l’aide…
– Dites auuu mooonsieur qui était là de revenir ! Jeee vous ennn prieeee! Aidez moi! Aaaiddez moi!!
 C’est la panique qui nous fit aller chercher Malep mais lorsqu’on arriva dans la chambre, elle était ouverte mais lui, il n’était pas là.
 Malep avait disparu…
 On a pensé à une petite absence, qui aurait pu durer quelques minutes, quelques heures mais non, Malep n’était pas aussitôt revenu. Pendant ce temps Louis souffrait, il n’allait pas mourir mais la douleur et la difficulté à respirer ne le quittaient point.
 Il avait réussi à aller se plaquer dans un coin du temple, tout seul et ce qui était pire avec cette scène, c’est que lorsque, par pitié , une personne essayait de l’aider, la personne se retrouvait électrocutée.
 On aurait dit une force électrique autour de lui.
 Premier jour
 Deuxième jour
 Troisième jour
  Malep avait encore réapparu, trouvant Louis dans le même état comme il l’avait laissé. Il s’approcha de lui et lui dit
– Tu comprends qu’on ne s’amuse pas avec moi n’est ce pas ? La prochaine fois que je vais t’attraper, ça sera pour te tuer! Donc où tu es assis là, tu vas te lever et me suivre pour qu’on aille parler maintenant.
 Et comme un morceau de sucre dans de l’eau chaude, la douleur et la souffrance quittèrent mon père Louis!
 Sans rechigner, il s’est levé et il a suivi Malep qui n’avait parlé à personne, il était même d’ailleurs de très mauvaise humeur.
 L’exorciste nous avait expliqués que lorsqu’il était dans cet état, c’est parce que l’esprit de la personne lui perdait du temps! Les esprits rebels.
 Ce qu’ils s’étaient dit ? Personne ne sait mais quelques heures plus tard, mon père est ressorti. Sur son visage se lisait le désespoir, la défaite et débraillé.
 Il marchait cette fois comme quelqu’un qui avait même perdu la mémoire… Qui ne se souvenait de rien.
 Bref, mon père venait de se faire vider, mais alors vider de tout ! Il n’était désormais néant.
 Il s’avança vers moi, et me dit en larmes.
– Je suis désolé.
 Lorsqu’il essaya de me touxher, ma mère l’avait poussé, il alla tomber et frappa sa tête contre le sol, il se blessa…
– NE T’APPROCHE PLUS DE MON ENFANT !
 Mon père regarda ma mère, j’avais pensé à une réaction de sa part, une riposte farouche,égale à l’attaque mais il se leva et sorti du temple comme une vieille épave…
– Où il s’en va là, il va seulement pour mourrir ! J’ai tout pris. Même le dernier petit truc qu’il avait !
 Les paroles de Malep…
A SUIVRE ….

Episode 23

IVOU ep 23

Entre dénonciation et prestation de serments, mon père, mon géniteur avait été anéanti par le grand Malep. De quelle manière ? Seuls les le sauront jusqu’à la fin des temps.
 Mon père, l’homme qui était plein dans ses différents costumes sur mesure, sortait et se présentait comme une personne qui avait prêté ces vêtements qu’il portait. Il marchait comme un maladif, pas d’équilibre, comme une personne ivre, dans tous les sens.
 Je le regardais s’en aller, il avait même oublié qu’il avait une voiture car il l’avait laissée garer là devant le temple. Mon père avait perdu pas seulement ses forces, ses esprits mais aussi sa tête…
– Ça n’a pas été facile ! Ce monsieur occupait un très grand rôle dans leur secte là et c’est pourquoi elle va disparaître! Ils ont mal fait d’essayer de le protéger.
– Protéger ?
– Ils lui ont fait croire que si il arrivait ici et qu’il réussissait à te ramener près d’eux , il serait épargner. Pourtant lorsque moi je le rencontre, je lui demande juste de venir me remettre certaines choses qu’il sait. Il me dit qu’il viendra après il vient retourner sa veste ici. Je suis son enfant ?
 Ça se voyait que Malep n’avait pas supporté cette situation et que jusqu’ici, il était même encore sous les nerfs.
 Mon père avait disparu mais moi, je devais encore être sous traitement… C’est où je fis la connaissance de la parole de Dieu… La seule qui devait désormais me guérir et purifier mon esprit, mon nouvel esprit qui venait tout juste de renaître.
– Tu vas rester ici jusqu’à ce que l’exorciste te le dira ! C’est lui desormais qui prendra la relève et il va bloquer tous les accès de ton corps car avec ces gens là, nous ne sommes jamais si sûrs ! Ils viennent parfois encore essayé.
– D’accord et merci pour tout
– Sinon, je vais encore rester avec vous quelques jours afin de voir comment ça évolue!
 Pendant ce temps, mon père adoptif était sorti de prison ? Par quelle miracle ? On le vit juste entrer dans le temple et c’est lui qui nous narra son histoire de la dernière fois avec Louis.
– Je suis donc seulement en cellule lorsqu’on vient et on me demande de sortir et de rentrer chez moi! Je ne sais même pas pourquoi ! Alors que vous n’étiez pas au courant et ces gens avaient promis me faire la peau, juste parce que j’avais froissé celui qui leur donnait de l’argent.
– Quel argent même ? L’argent sale ? Je ne te dis pas ce qui est resté se passer ici !
 Ma mère se mit aussi à lui raconter. Et il fut aussi stupéfait que nous. Il me regarda et dans ses yeux , je reconnu le regard d’un père , un père qui aimait sa fille. Je ne sais pas, mais je m’étais rendue compte que je n’avais jamais vu un tel regard dans les yeux de celui qui était mon géniteur.
– Et comment tu te sens Claudine ?
– Je veux déjà rentrer avec vous à la maison
– Termine ton traitement et on ira chez nous
– Daccord papa…
 Encore quelques jours que j’avais passé là-bas. Malep lui, était parti sans dire aurevoir. Il était retourné chez lui.
– Ne lâche jamais la prière car une terre qui a autrefois fait des récoltes peut toujours être fertile… Tu sais au moins ce que je veux dire par là !
– Oui, j’ai compris!
 Ce fut l’un des plus beaux jours depuis un moment, je ressortais de la guérie et je devais reprendre goût à la vie. Les derniers conseils de Malep étaient de ne pas s’attarder sur ce qui c’était passé mais plutôt de prendre celà comme une leçon, conseiller les autres et de profiter de la nouvelle vie que les dieux m’avaient donnée.
Ce fut son dernier conseil à mon endroit.
 Sinon que serai je devenue, comment aurai je pu vivre avec dans l’esprit que je le faisais vio*ler par mon propre père, que ce dernier abusait de moi à sa guise ? Malep avait jouer le rôle de docteur et aussi de psychologue.
 Sortie de là, j’avais été une nouvelle femme…
 J’ai décidé de reprendre tout de même mes activités , malgré le fait que je savais que ça serait difficile désormais, j’ai quand même décidé de terminer l’année scolaire.
 Un soir en rentrant de l’école, j’ai vu un homme qui fouillait une poubelle, je n’aurai pas été attentive que je n’aurai pas reconnu mon père. Oh mon Dieu !!
 Il était tout sale, débraillé et mince comme un fil barbelé… Il devenait fou et je ne sais de quelle maladie, il était atteint, mais son ventre était ballonné comme si il y’avait de l’eau à l’intérieur.
 Il chantait et parlait tout seul… Ça se voyait qu’il souffrait. Oui j’ai eu de la peine, car après tout c’était mon père mais je n’étais pas prête à refaire la même erreur que la première fois. Ah ça jamais.
 Mon vrai père était celui qui m’avait élevé et désormais celui ci, je me devais de l’oublier et c’est exactement ce que j’ai fais, lorsque je l’ai vu.
 L’ignorer.
 Même parler de lui me devenait difficile, lorsque je racontais mes histoires à des connaissances, j’avais du dégoût dans ma bouche car prononcer son nom, penser à ces scènes, son visage et tout ce que j’avais vécu me donnaient juste de la migraine.
 C’est plus tard que j’ai su que j’avais une étoile. Car les années suivantes juste après ces événements, j’avais arrêté l’école mais ayant déjà un bon niveau scolaire, j’ai commencé à aider ma mère à ces petits commerce sauf que en déposant des demandes dans des entreprises, je finis par décrocher un job très bien placé et avec le peu que je gagnais, j’ai pu améliorer le niveau de vie de ma famille…
 J’étais heureux de les voir au moins manger chaque jour et ne plus se plaindre de dormir affamé.
 Un mal pour un bien ? Non ! Je dirai plutôt la partie positive du fruit de mon choix! Même si, si c’était à refaire, je ne le referai pas.
 Aujourd’hui, je travaille toujours et je suis là tête de ma famille. Je n’ai plus jamais revu mon père. On dit qu’il est décédé mais certains disent qu’ils le revoient toujours ! Je me suis rappelé de ce que Malep m’avait dit après qu’il m’ait dit que mon père n’était n’avait plus accès ni à l’enfer, ni même au paradis…
 « Son esprit et lui même n’auront jamais de repos et il va errer jusqu’à la fin des temps comme cet égaré qu’il a voulu devenir… Il ne reposera jamais en paix »
#FIN

App build by YOUNG BROWN