JE BOIRAI TON SANG JUSQU'A LA DERNIERE GOUTTE

Publier le 18 septembre 2023 par AJMM

Episode 1

Je_Boirai_Ton_Sang_Jusqua_La_Derniere_Goutte ep 1
Je venais de me marier. Avec mon mari, nous vivions une vie de paix malgré le hauts et les bas qu’une vie de couple normale pourrait avoir mais l’amour était au dessus de tout.
Lorsque nous avions eu notre deuxième enfant, mon mari a demandé qu’on aménage dans la maison qu’il était en train de construire… Une grande maison bâtie sur le terrain que lui avais légué son feu père avant de mourir…
Même si les finitions n’étaient pas à la fin, il avait préféré qu’on y entre afin de faire des économies.
C’est ainsi que nous avions rejoins notre duplex, mon bébé avait une à deux semaines par là.
Une fille…
– J’ai l’impression qu’on veut m’affecter dans une autre ville.
– Et pourquoi ?
– Le nouveau patron veut faire venir toute son ancienne équipe et l’ancien évidemment veut monter avec la sienne aussi.
– Et nous ? Qu’est ce qu’on devient ?
– Ce n’est pas encore acté et même si ça le devient, crois moi tu ne ressentiras pas mon absence car je serai ici presque tout le temps.
– D’accord. Mais je préfère que tu essayes de voir comment tu peux rester avec nous! Les enfants sont encore très petits pour pouvoir être loin de la chaleur de leur père.
– Je ne sais pas pourquoi tu stresses… Je suis encore là.
Je connaissais très bien Mateo , si il parlait déjà de cette façon alors ça veut dire qu’il allait partir. Il ne me parlait jamais d’un problème tant qu’il n’était pas sûr et là j’étais sûre qu’il était déjà en train de partir…
Ma deuxième fille, en cette période venait d’avoir 3 ans et elle était censée commencer l’école l’année qui suivait… Ce qui fut le cas mais Mateo n’avait pu assister au premier jour de classe de sa fille.
– Je te fais confiance! Tu sauras gérer ! Moi je dois partir! Depuis une semaine je n’ai pas pris service.
– Mateo tu m’avais promis faire en sorte que tu restes.
– J’ai tout essayé mais je n’ai pas pu convaincre mon nouveau chef.
– Mateo…
– Je serai ici tous les week-ends.
– Tu me promets ?
– Je te le promets !
N’ayant pas le choix , je dû laisser mon mari s’envoler vers de nouveaux cieux, plus précisément dans la ville de Douala.
Il me manquait pourtant ça faisait 5 minutes que je venais de le voir partir dans ce bus aux vitres fumées. J’étais triste mais je me devais d’accepter son départ et de réaliser toutes les promesses que je venais de lui faire.
Notamment, celle de prendre soin de notre petite famille….
De retour à la maison , j’ai essayé de m’occuper pour oublier. Le vide était déjà présent dans la maison. Les armoires vides dans sa chambre t’éloignaient le départ de mon mari.
On aurait dit que je me retrouvais seule dans une grande salle de fête et pourtant ce n’était qu’une personne qui n’était plus là.
Gaby, mon premier fils qui venait lui aussi d’avoir 7 ans , m’aidait à faire leurs sacs et aussi d’apprêter leurs vêtements pour le lendemain, jour de classe, lorsque mon téléphone sonne et je vois l’appel de mon mari.
Je me dis qu’il est sûrement arrivé et c’est ce qu’il essaye de vouloir me dire et évidemment j’avais raison.
– Je suis arrivé! Je viens juste aussi de m’installer dans mon hôtel en attendant que l’entreprise me trouve un appartement.
J’étais sans voix, je ne parlais pas…
– Tu es là?
Silence…
– Je sais que tu m’écoutes Louise , mais si je ne fais pas ça, on ne va pas manger !!
– Je sais !
– Alors cesse d’être triste. En plus devant les enfants.
Il avait raison car , à côté de moi, il y’a Gaby qui était déjà en train de regarder car, inconsciemment j’avais laissé échapper une larme de mes yeux.
– D’accord chéri, j’ai compris. Un moment je te passe Gaby.
J’ai passé le téléphone à mon fils et il s’est mis à parler avec son père… Pendant ce temps, je suis allée dans la salle de bain, je me suis regardée dans le miroir et c’est ce jour où j’ai décidé d’être très forte…
Le temps passait et tout allait très bien… Je faisais de mon mieux pour mes enfants, bien qu’il n y avait pas grand chose à faire mais je prenais soin d’eux à l’extrême afin d’honorer mes promesses.
Les trois premiers mois, Mateo était présent chaque week-end comme il l’avait dit et promis lui même… C’était un plaisir fou pour moi lorsque je voyais le vendredi soir arrivé, car je savais qu’il allait arriver.
Je lui faisais son repas préféré et je me mettais une lingerie qui n’allait pas le laisser insensible…
Du coup, les wee-kends , je profitais à fond et les enfants aussi… Il y’avait des balades et le dimanche soir il était obligé de rentrer pour le boulot.
Au début, c’était difficile mais avec le temps, j’ai commencé à m’y habituer. Ceci pendant ces quelques mois et puis d’un coup, tout commença à changer.
– J’ai énormément de boulot.
– Mateo, déjà deux semaines que tu n’es pas venu nous voir.
– Parce que je travaille.
– Et si tu travailles, tu ne peux pas quand même trouver un week-end sur deux et venir ?
– Ce n’est pas évident.
– Si tu ne viens pas la semaine qui suit là, je vais débarquer à Douala avec les enfants.
– Ne fais surtout pas ça Louise.
– Alors, tu viens ici ce week-end !!
Mateo n’avait rien dit, il a raccroché le téléphone. Tout simplement parce qu’il savait, il connaissait que j’étais capable de débarquer à Douala, de me renseigner et de me pointer à son lieu de service.
Puisqu’il n’aimait pas de scandale, alors je m’attendais à ce qu’il réagisse la semaine qui suivait.
La semaine la plus longue de ma vie… Mais on finit par arriver un vendredi et je ne faisais que compter les heures. Je ne l’avais pas appelé, je ne voulais pas lui parler, juste le voir.
J’étais avec les enfants au salon, lorsqu’on frappe à la porte.
Les enfants sautillent de partout en criant ‘’ papa , papa !! ‘’. Moi même mon cœur est en train de s’agiter dans mon ventre. Je sens l’excitation de voir mon mari Mateo.
Je cours pour ouvrir la porte et là, je me rends compte que ce n’est pas mon mari…
– Maman ?
Mais plutôt sa mère…
– Mais qu’est ce que tu fais là ?
– Mon fils ne t’a pas dit ? Laisse moi d’abord entrer , le voyage m’a épuisée…
Et elle entra…
A SUIVRE ….

Episode 2

Je_Boirai_Ton_Sang_Jusqua_La_Derniere_Goutte ep 2
Pour une surprise , alors c’en était une… Moi qui m’attendais à voir mon homme, j’avais devant moi sa mère. Cette femme avec qui nos relations étaient délicates et vous allez comprendre pourquoi.
Elle qui était déjà en train de saluer les enfants en leur faisant de petites blagues quand moi , devant la porte j’étais toujours ébahie et surprise sur sa présence soudaine.
– Je dis hein Louise, tu vas rester longtemps là-bas devant la porte à me regarder comme un fantôme ? Ce n’est pas de ma faute si mon fils ne t’a pas dit que j’arrivais.
Je n’avais pas répondu et elle ajouta…
– Peut-être aussi il n’a pas trouvé nécessaire de te dire ce que sa mère doit faire…
A ce niveau , vous pouvez un peu imaginer qui était cette femme…
– Je mets mes bagages où? Ou alors je dépose ça ici ? Au salon ? Ok !
Elle les déposa avant que toujours sans rien dire, je ne vienne les transporter pour la chambre…
Elle était déjà dans la cuisine à fouiller et remuer les marmites. Moi , toujours j’étais calme…
Après avoir déposé toutes ses affaires, je suis allée dans ma chambre, j’ai écrit à mon mari pour lui demander bien évidemment mais il ne répondait pas. Ensuite j’ai décidé de l’appeler.
Après plusieurs tentatives d’appels, il a fini par décrocher et évidemment sans lui dire bonsoir , je lui demande ce que fait sa mère à la maison.
– Ah chérie, je ne t’ai pas dit! Désolé , ça m’est complètement sorti de la tête.
– Écoute moi Mateo, tu ne joues pas cette carte avec moi. Ça ne peut pas te sortir de la tête, le fait que tu ais demandé à ta mère de venir à la maison et tu oses me dire que tu as oublié.
– Louise, qu’est ce qu’il y’a ? Je t’assure que je suis submergé et parfois je pense t’avoir dit des choses. Bref , là n’est pas le soucis… J’ai compris que tu te sentais seule alors j’ai demandé à ma mère de venir rester avec toi pendant un moment.
– Je ne t’ai jamais dit que je me sentais seule. Je t’ai dit que tu me manques! Et c’est toi que je veux voir.
– C’est impossible pour moi de me déplacer ces temps ci , je te l’ai dit! Louise, je suis occupé s’il te plaît! Maman est déjà là, je sais que tu ne la portes pas à cœur mais je t’en prie fais des efforts.
Et il a raccroché.
Il savait qu’il avait merdé ! Mateo était le genre d’homme qui aimait mettre les gens devant les faits accomplis et je le lui répétais toujours que c’est la seule chose que je lui reprochais.
Ça ne servait à rien de le rappeler pour terminer de sujet car il n’allait plus jamais décrocher.
J’étais donc devant ce fait accompli et il fallait que je puisse gérer…
Je ressors de la chambre et je vais la trouver au salon en train de nourrir ma fille dans son plat, celui qu’elle avait pris la peine de se servir sans mon aval.
– Bonsoir maman.
– Enfin! Où tu crois souvent que quand je viens ici c’est pour arracher ton foyer je ne sais pas. Je sais que tu étais en train d’appeler Mateo pour lui demander ce que je fais ici.
– Maman ce n’est pas ça! Je lui demandais juste pourquoi il ne m’a pas fait signe que tu arrivais, j’allais te faire à manger.
– Louise , laisse! Laisse ce que tu dis! Tu n’allais rien faire! Est ce que j’ignore que tu ne m’aimes pas ? Depuis que tu as accouché, pourquoi tu n’es pas venue au village avec l’enfant ?
– Je n’avais pas eu le temps tout simplement et je ne pouvais pas venir sans Mateo comme il était aussi très occupé dans son affectation.
– Oui c’est ça même, depuis deux ans aujourd’hui, tu n’as jamais eu le temps! De toutes les façons…
Maintenant il y’a ma fille qui n’arrivait plus à manger, elle était déjà pleine. Mais vous connaissez les enfants face à des étrangers, la peur de refuser. Je ne sais même pas comment elle avait réussi à convaincre celle ci de venir manger.
Lorsque je remarque donc que l’enfant est à bout , je lui dis.
– Maman, je crois qu’elle est rassasiée!
– Tu ne veux plus que je donne à manger à l’enfant tu me dis! Louise tu me défends mes petits enfants ?
– Maman je veux juste te dire qu’elle ne peut plus manger !
– Ok! J’arrête de lui donner à manger alors.
Moi mes enfants avant tout. Du coup j’ai retiré ma fille entre ses jambes et je lui ai demandé de rejoindre son frère.
Je ne sentais pas cette nouvelle visite, je me disais que ça n’allait pas bien se passer et vraiment j’en voulais énormément à mon mari pour avoir fait ça.
Je lui ai montrée sa chambre qu’elle a accepté sans dire un mot et moi j’ai continué mes occupations. Elle y est entrée ce jour et n’est que ressortie le lendemain dans la soirée.
Ce qu’elle faisait, je ne sais pas.
Mais j’étais curieuse de savoir pourquoi elle ne sortait pas… Elle n’avait rien mangé depuis, ni même un bain, elle était seulement là bas à l’intérieur.
Un moment avant qu’elle ne ressorte, je passe devant sa chambre puis je tends l’oreille car j’avais entendu des bruits et là je l’entends parler en dialecte avec quelqu’un.
Je ne comprenais pas bien leur dialecte, l’une des cause de nos soucis car elle disait que je refusais d’apprendre, pourtant c’est son fils qui refusait que je m’y implique.
Sauf que la seule chose qui m’intriguait durant son échange, c’était le fait que je suivais mon nom après chaque deux phrases…
Je restais perplexe et j’ai eu à un moment, voulu toquer pour lui demander ce qu’elle faisait mais j’ai laissé.
Je suis retournée à mes occupations jusqu’à ce que je la vois sortir de la chambre avec un seau en main, elle se dirige vers la grande cours et ouvre le seau qui est rempli d’excréments et verse tout le contenu dans la cours.
Comme si c’était une condition, je n’ai rien compris à l’instant…
A SUIVRE ….

Episode 3

Je_Boirai_Ton_Sang_Jusqua_La_Derniere_Goutte ep 3
Le temps pour moi de sortir pour constater ce qu’elle venait de faire, toute la cours était embaumée de mauvaises odeurs.
– Maman ? Des cacas ?
– Tu voulais que je verse où ? Dans la chambre ? Je suis arrivée ici c’est la seule pièce que tu m’as montrée nooo ?
– Maud maman , tu peux me demander les toilettes ? Qu’est ce que ça veut dire ?
– Donc dans la maison de mon fils, je dois aussi te supplier pour me montrer les autres pièces?
– Mais maman, qu’est ce que tu essayes même d’insinuer ? Tu es arrivée hier , tu es directement allée dans la cuisine te servir. Est ce moi qui t’ai montrée la cuisine ?
– La cuisine n’était pas cachée donc, je l’ai vue et j’y suis entrée!
– Maman, et comment on fera pour nettoyer la cours ?
– Je dors là? Moi je suis dans la chambre.
C’est ainsi qu’elle entra encore et s’enferma…
Pour moi, il était impossible de toucher ces excréments de mes mains. L’odeur seule était insupportable.
J’ai appelé Mateo pour lui dire… Il m’a dit qu’il devait appeler sa mère pour lui parler…
– Oui, il faut l’appeler et qu’elle cherche à nettoyer ça rapidement.
– Cherie , si tu peux le faire, fais le !
– Pardon ? Tu es normale ? Mateo je demande si tu es fou ! Tu me demandes de nettoyer les cacas de ta mère ?
– Louise c’est ta maison. Imagine tu reçois de la visite maintenant.
– Je dirai aux visiteurs que c’est la mère de mon mari qui a chié dans la cours.
– Ta belle mère !
– Je m’en fou! Je ne vais même pas m’approcher de ça ! Ça n’a qu’à rester là-bas !
– En tout cas!
Moi j’étais à l’intérieur avec les enfants. Interdiction formelle à quiconque de sortir tant qu’elle refusait de nettoyer.
A cet instant précis, moi je voyais juste des excréments. Je n’avais pas réfléchi autrement, je vous assure que j’aurai pris la peine de nettoyer pour empêcher certaines choses.
Mais le mépris et la haine que j’avais eu à l’instant envers cette femme m’ont trompé et tout ce que j’ai voulu faire était de l’humilier pourtant j’étais exactement en train de faire ce qu’elle voulait.
De toute la soirée, elle était restée dans sa chambre… Je suis allée me coucher avec les enfants après avoir laissé une tonne de messages à Mateo, lui disant que sa mère n’avait pas l’intention de venir nettoyer.
Il n’avait pas répondu et lorsque j’ai insisté, là seule chose qu’il a trouvé à me dire c’est que.
– Si ça vous dépasse, alors laissez ça là ! Je viendrai ce week-end uniquement pour nettoyer cela et que personne de vous ne m’adresse la parole.
Je ne sais pas si c’était du chantage ou alors une forme de menace mais ma réponse fut celle ci…
– Si tu n’as pas d’argent de transport, alors je serai ravie de t’en donner afin que cette pourriture dégage de ma cours.
Il n’a plus répondu après ça.
La colère empêchait le sommeil de se manifester mais à un moment, lorsque les nerfs ont commencé à me faire très mal, j’ai commencé à penser à autre chose et c’est ainsi que j’ai commencé à somnoler.
Le sommeil arriva avec une très grande force au point où, je ne me suis même pas rendue compte à quel moment je me suis endormie.
Alors, pendant que j’étais dans mon sommeil, j’ai commencé à suivre des bruits à l’extérieur, comme si des gens étaient entré dans la concession et qu’ils étaient en train de travailler.
Je n’arrivais à ouvrir les yeux pourtant je voulais savoir ce qui se passait. Je m’efforçais à ouvrir les yeux mais c’était comme impossible.
Finalement, j’ai continué le sommeil.
Au petit matin, puisque le plus grand allait à l’école, je m’étais donc réveillée pour veiller à ce qu’il n’oublie rien. Dans ma tête, j’avais même oublié qu’il y’avait des excréments dans la cours à la veille et je vous assure, j’avais déjà fait plusieurs aller-retour entre le salon et la cours mais je ne m’étais pas rendue compte que tout avait disparu.
C’est à enieme tour que la conscience me revient, je m’arrête devant la porte, je regarde la cours et je me rends compte que tout a disparu.
Même la simple odeur était partie.
A ma place , qu’allez-vous ,vous dire ?
Moi je n’avais eu aucune explication à part le fait que ce soit elle même qui était venue nettoyer.
Pourtant la porte de la sorcellerie qu’elle avait ouvert en versant ces déchets, les sorciers étaient venus se nourrir de ça afin qu’ils soient mieux en connexion , entre elle et eux…
Toujours dans sa chambre, j’ai essayé de comprendre ce phénomène mais je n’ai pas pu… Je ne savais comment l’aborder , ni lui demander si c’est elle qui avait nettoyé.
Je toque tout de même sa chambre et elle répond en disant.
– C’est qui ?
– Maman c’est moi !
– Oui tu veux quoi ?
– Maman depuis hier tu n’as rien mangé ! Je t’ai fait le petit déjeuner! Il faut venir manger.
Elle n’a pas répondu… Elle est restée silencieuse quelques minutes après, j’ai entendu la serrure de la porte s’ouvrir et son visage apparaître devant moi.
– Le petit déjeuner est où?
– À la cuisine! Allons-y!
Je ne sais pas mais j’avais changé sur le coup et j’avais même oublié ce qui s’était passé. Pire, j’ai voulu qu’elle et moi soyons en paix.
Nous sommes allés à la cuisine et avons pris le petit déjeuner ensemble… Je pense que c’était la première fois que je me sentais proche de ma belle mère.
Nous avons parlé de tout et de rien, c’était bien et fluide surtout… Elle me parlait de ses difficultés au village et même aussi de certains sorciers qui l’attaquaient en disant que son fils a de l’argent et qu’elle devrait donner à manger aux villageois.
– Je leur ai demandé si quand j, élevais mon enfant, ils étaient là.
– Je te dis! Heureusement que toi même tu n’es pas facile.
Elle a sourit et m’a dit…
– Louise, excuse moi si je t’ai offensée hein, c’est juste que je ne sais pas comment nous les belle mère nous sommes! Parfois même ta belle fille ne t’a rien fait mais tu cherches seulement les problèmes! Ma fille prends moi comme ça, comme ta maman que tu appelles souvent ! Je vais changer. Je te promets.
Mon erreur ? Était d’avoir cru à ces mots hypocrites qu’elle me disait…
A SUIVRE ….

Episode 4

Je_Boirai_Ton_Sang_Jusqua_La_Derniere_Goutte ep 4
Ma belle mère ne m’avait jamais apprécié. Même si de sa propre bouche , elle ne le disait pas , c’est par des gestes qu’elle le démontrait tout le temps.
Mais n’allez pas croire que cette situation m’enchantait. Jamais ! Je me retrouvais à l’écart lorsque j’allais au village et que les autres faisaient quelque chose mais à moi on faisait semblant de me montrer que j’étais la femme d’un boss qui vit en ville comme ils l’appelaient , pourtant c’était une façon de me démontrer qu’on n’avait pas besoin de moi.
Il fallait que je force ou encore que mon mari, d’une certaine manière me demande de rejoindre les autres femmes à la cuisine.
Parfois lorsque j’arrivais , je les trouvais toutes en train de causer et de rire mais dès que j’arrivais, c’était ma belle mère qui était la première à demander aux autres de sortir et de s’asseoir à l’extérieur.
Tout cela, je voyais mais je me disais que ça finira par s’arrêter. Jusqu’à ce que je décide de couper les ponts et jusqu’à ce jour où elle avait sourit avec moi en me leurrant une paix d’illusions…
– Dis moi Louise, tu sais déjà faire le met dont tu m’avais parlé là? Celui que tu cherchais la recette comme ça !
– Où même maman ? Que qui m’a appris ça? J’ai même essayé de chercher sur internet, je n’ai pas trouvé.
– Est ce que les recettes de ce genre on trouve ça sur internet ? Tu sais d’abord que ça s’appelle comment en français ? Laisse hein, je vais te montrer comment on cuisine ça.
Ce changement soudain dont l’allure d’une certaine manière me plaisait m’avait empêché de demander à belle maman où étaient passés les excréments qui se trouvaient dans la cours.
Je n’allais pas lui poser cette question pour éviter de revenir sur ce sujet qui aurait pu plomber l’ambiance. Donc j’ai préféré passer dessus tant que la paix allait demeurer.
Elle me donna les ingrédients à acheter , elle même sorti pour aller derrière la maison où elle cueillit une herbe et me dit.
– Voici l’ingrédient magique qui donne du goût à ce repas !
– Comment on appelle ça maman ?
– Va d’abord au marché, quand tu rentres je te montre comment on cuisine.
Je suis allée au marché, j’ai acheté tout ce qu’elle avait demandé et je suis revenue à la maison.
J’ai trouvé qu’elle avait déjà apprêté la cuisine , elle avait mit de l’eau au feu et elle m’attendait.
– Tu es déjà là… Sors les tomates et les oignons.
C’est ainsi que avec l’aide de ma belle mère, j’ai pu maîtriser un repas dont je cherchais depuis longtemps la recette.
Après cuisson, nous avons mangé avec les enfants, nous avons parlé un peu et ensuite nous sommes allés dans nos chambres respectives chacun.
– Vous dormez bien !!
Nous lança t’elle…
Je ne me doutais de rien. Bien au contraire, tellement j’étais soulagée que j’ai même fait un message à mon mari pour lui dire que tout allait subitement bien entre sa mère et moi.
– Je t’avais bien dit qu’il faut juste savoir comment prendre ma mère. À la base ce n’est pas une mauvaise femme.
– Je pense que tu as raison! Elle n’est pas mauvaise. Aujourd’hui j’ai vu une autre version d’elle.
– Crois moi, tu es au bout de tes surprises. Je serai propablement là ce week-end. De toutes les façons je te dirai.
– D’accord chéri.
Plusieurs jours sont passés et oui, ma belle mère ne faisait que me surprendre de par son comportement… Je ne savais pas qu’elle avait un si bon fond. Même mes enfants l’aimaient déjà.
Ils ne voulaient même plus se séparer d’elle. Surtout qu’elle avait de belles histoires qui réussissaient à les transporter.
Il arrivait des nuits, où il fallait qu’ils dorment mais elle les tenait en haleine avec ses histoires palpitantes de mamie.
Arriva donc le jour où Mateo était censé arriver… il m’avait appelé à la veille et il m’avait dit qu’il arrivait le lendemain. Moi, toute naïve, je ne savais pas qu’il n’avait rien dit à sa mère.
Alors pendant qu’on découpait les feuilles pour faire des légumes, je lui avait annoncé la nouvelle.
Et tout de suite, sa mine changea, elle arrêta de couper. Ce n’était pas de la joie, mais une surprise qui ne l’égayait pas.
C’était assez flagrant…
– Maman, il y’a un soucis ?
– Mateo viens faire quoi ?
– Quoi comment ? Il vient nous rendre visite noo ?! Depuis que tu es là , il n’est pas encore arrivé ici.
– Est ce que je fuis ? Il ne travaille pas ? Je lui ai dit de se concentrer sur son boulot. Qu’il laisse les aller et retours là… l’axe lourd tue hein.
Moi je ne comprenais pas comment une maman n’arrivait pas à être joyeuse de savoir que son fils arrivait.
Elle s’est mis à parler à voix basse et seule, comme si en réalité c’était un problème.
Je me demandais pourquoi.
– Normalement, il doit même souvent faire deux mois avant de venir ici ! Si il voulait trop faire des tours ici pour vous voir , il aurait dû vous prendre avec lui. Moi, je ne conçois pas ça.
Je ne savais pas encore que l’arrivée de Mateo allait gâter tous les plans machiavéliques de sa mère… Et c’est pourquoi elle était ainsi dans tous ses états.
En un temps, la maison est devenue froide, glaciale, un moment, on a même coupé l’électricité. On aurait dit que des esprits étaient en train de danser.
Moi, je ne disais plus rien, surtout qu’elle avait déjà changé. Alors que je préparais la table, mon téléphone a sonné et c’est mon mari qui m’appelle.
– Oui chéri.
– Oui chérie , comment vous allez ?
– Ça va! Et toi ? Tu es où?
– Je vais bien ! Sauf que j’ai eu un soucis pour voyager et j’ai dû annuler.
– Comment ça ?
– J’arrive à la maison et je t’explique… Je voulais juste te prévenir que je ne serai pas là aujourd’hui.
A SUIVRE ….

Episode 5

Je_Boirai_Ton_Sang_Jusqua_La_Derniere_Goutte ep 5
Lorsque j’ai annoncé la nouvelle à ma belle mère et aussi aux enfants, je vous assure, tout le monde était triste. Même elle qui était tout à l’heure contre la venue de son fils, trouvait que Mateo dérangeait.
Un retournement de veste qui n’avait pas de nom…
– Mais lui aussi, quand il abandonne sa famille ainsi, est ce que c’est bien ? Tu peux te concentrer au boulot mais tu trouves quand même du temps pour venir voir ta famille.
Je me demandais si c’était la même personne, il y’a quelques heures qui demandait à ce que son fils se concentre sur sa carrière.
– Parce que c’est comme ça que ça commence ! Après tu vas entendre que c’est une femme qui est derrière tout ça.
Tout à coup, mon cerveau a enregistré cette phrase… j’étais comme téléguidée , c’était comme si on me pilotait en ce moment.
J’ai directement pris mon téléphone et j’ai laissé des messages à Mateo.
‘’ j’espère que tu n’as pas de femmes là-bas qui t’empêchent de voir ta famille. Tu as envoyé ta mère ici et tu n’es jamais venue la voir ! Mateo tu exagères. En tout cas, j’attends les explications ‘’
Je voulais écouter ce qu’il allait me dire qui allait me convaincre… Un moment, ma belle mère avait déjà changé de sujet, elle ne parlait plus de Mateo, elle parlait déjà des choses du village.
– Il faut amener les enfants au village hein Louise. C’est important ! Ils doivent savoir d’où ils sortent.
– Est-ce que ça dépend de moi maman ? C’est Mateo qui décide.
– Ce sont ses enfants lui seul ou ce sont aussi les tiens ? Je dis, tu dois faire visiter le village aux enfants.
– En tout cas, j’ai compris… On verra !
Je n’imaginais pas encore le degré de méchanceté que cette femme avait envers moi. Je ne saurai expliquer si elle m’avait envoûtée afin que je ne puisse rien voir venir.
Cette soirée, j’ai attendu un signe de Mateo, une réponse mais il ne m’a pas répondu. Pour venir m’écrire le matin et me dire qu’il était simplement désolé.
Lorsque je lui demande pourquoi il n’a pas voyagé, il me dit que ce n’est pas important et que ce n’est pas ce que je pense…
Pour me calmer, il m’a rassuré qu’il avait déjà réservé un voyage pour vendredi prochain , c’est ce qui m’a calmée. Mais je lui ai dit, si il ne venait pas, alors je viendrai à Douala le même jour.
Il m’a rassurée…
J’ai normalement annoncé la nouvelle aussi aux autres, question de rassurer tout le monde, puisqu’ils étaient tous tristes.
Cette fois, elle n’a pas manifesté…
Les quelques jours passaient et il n’y avait aucun soucis entre nous… Sauf son insistance sur la visite des enfants au village.
Pour me debarasser de cette pression, ce jour là, je lui avais dit qu’on viendra.
– Quand je vais rentrer , on peut partir ensemble ensuite vous, vous allez revenir.
Je n’avais pas répondu à ceci parce que j’attendais que Mateo même soit là pour valider.
Nous étions donc à la veille du vendredi où Mateo était censé arriver et là je suis allé me coucher avec la plus petite tandis que mon fils a rejoins sa chambre et biensur ma belle mère aussi…
Très rapidement, je me suis endormie.
Je ne sais quelle heure, il était lorsque j’entends mon fils hurler dans sa chambre… Je me réveille brusquement et je cours vers lui… Je le trouve endormi mais dans un cauchemar, il transpire à grosses gouttes.
J’essaye de le réveiller mais c’était comme si quelqu’un était en train de le maintenir dans le rêve afin qu’il ne se réveille pas.
Il répétait entre ses cris cette phrase.
‘’ Je vais tomber ! Je vais tomber ! Je vais tomber ‘’
Moi aussi, à côté de lui, je le secoue comme je peux mais il refuse de se lever. Ça dure déjà quelques minutes, lorsque je sens une présence derrière moi, je me retourne et c’est ma belle mère.
– Qu’est-ce qui ne va pas ?
– C’est Junior qui refuse de se réveiller.
– Il fait un cauchemar. Recule toi un peu !
C’est comme ça qu’elle me demande de pousser , elle sasseoit près de lui, elle fouille une poudre emballée dans son pagne au niveau de ses reins…
– Qu’est-ce que c’est ?
Lui ai demandé…
– C’est la prise ! Il va éternuer quand je vais la lui mettre au nez !
C’est ainsi qu’elle prend la poudre avec son pouce et son index, elle s’approche des narines de l’enfant et elle l’envoie à l’intérieur.
Elle fait cela deux fois et tout d’un coup , Junior se calme et éternue trois fois avant de se réveiller.
Ses yeux rouges, avec des larmes qui coulent… Sans tarder la morve est déjà en train de dégouliner de son nez.
Sauf que lorsqu’il prend conscience , et qu’il voit sa grand-mère, il sursaute, s’effraye et s’agrippe à moi.
Il regarde sa belle mère comme une inconnue qu’il craint.
Je connais mon enfant, je le sens me serrer comme si il n’allait plus jamais me lâcher…
– Junior c’est quoi ?
Aucune parole ne sort de sa bouche… il hésite même à regarder sa grand-mère dans les yeux. Pourtant des personnes qui devenaient des complices.
– Je te sauve, maintenant tu me tournes le dos ? Tsuip! Reste avec ta mère.
C’était ainsi les paroles de ma belle mère avant qu’elle ne se lève et qu’elle regagne sa chambre.
J’ai tout de même trouvé cela suspect mais je me suis dit que c’était normal car j’étais la mère de Junior.
J’ai passé le reste de la nuit avec lui et il n’a plus eu de cauchemar. Bien sûr j’avais veillé sur lui.
Le matin à mon réveil, je suis allée sarcler les alentours de la maison. Des mauvaises herbes qui recouvraient déjà le portail.
C’est ainsi que une voisine, alors qu’on se limitait juste à des bonjours et des bonsoirs si et seulement on s’apercevait , s’approche de moi.
Au départ, je ne sais pas pourquoi et je me dis même qu’elle va juste passer.
– Voisinée bonjour.
– Bonjour voisine. C’est comment ?
– Ça va et toi ?
– Je vais bien! Pardon je ne veux pas me mêler de ta vie mais j’ai une préoccupation.
– Laquelle ?
– Moi chaque nuit , aux environs de 4h , je me lève pour une prière avec mes enfants et mon mari. Et comme parfois on ouvre la fenêtre , j’ai remarqué quelque chose.
– Quoi comme ça ?
– Tu as une femme âgée chez toi ?
– Oui! La mère de mon mari.
– Hum. Et elle sort souvent d’où à cette heure ? Ça fait aujourd’hui près d’une semaine que je l’aperçois devant la porte, elle ouvre et elle entre.
Je suis bouche bée… Je ne comprends rien!
– Je voulais juste te dire que le quartier est parfois dangereux. Du coup, il faut faire attention avec les personnes de cet âge. Peut-être elle est habituée à sortir ainsi au village mais ici c’est très risqué. quelque chose pourrait lui arriver dehors à cette heure là…
A SUIVRE ….

Episode 6

Je_Boirai_Ton_Sang_Jusqua_La_Derniere_Goutte ep 6
Ma voisine termine de me dire celà et elle retourne chez elle… Je reste tout de même étonnée et je me demande comme est ce possible… Je n’ai jamais entendu le moindre bruit d’une porte qui s’ouvre ou se ferme après que tout le monde soit allé au lit.
J’arrête ce que je suis en train de faire et je rentre à l’intérieur… Je trouve ma belle mère qui est en train de jouer avec ma fille tout normalement mais Junior est assis à l’extérieur sur la véranda.
– Qu’est-ce que tu fais assis sous le soleil ?
– Je ne veux pas rester à l’intérieur avec grand-mère.
– Et pourquoi ça ?
– Elle n’est pas gentille… La nuit, elle venait me mettre la langue dans les oreilles et elle me poussait de la toiture.
– Junior ça va ?
Je m’approche de lui et je touche son front. Il n’a pas de fièvre, il est même très en santé, sauf qu’il est un peu fatigué.
– Ta grand-mère est venu te réveiller hier alors que tu étais en train de faire un mauvais rêve. Comment tu expliques qu’elle te mettait la langue dans les oreilles et te poussait ? Tu étais juste en train de rêver.
Junior n’a plus rien dit par rapport à ça. D’un coup j’entends l’enfant qui pleure à l’intérieur, la plus petite et c’est où Junior me dit.
– C’est la même chose qu’elle est en train de faire à l’enfant.
J’entre en catastrophe pour voir de mes propres yeux ce qui se passe et je trouve que l’enfant est couché sur le canapé et ma belle mère sur une chaise, profondément endormie.
Je ne comprenais même pas comment les cris de l’enfant n’arrivaient pas à la réveiller. Tout simplement parce que son esprit n’était pas dans son corps, mais plutôt en train d’exploiter l’enfant qui était couché.
Moi, n’étant pas comme eux, je ne pouvais juste que voir une maman endormie…
J’ai pris l’enfant dans mes bras et nous sommes sorties. A peine on franchit la porte, elle se réveille et commence à dire.
– Werrr, je me suis endormie. Je n’ai même pas contrôlé que l’enfant pleurait.
Elle s’était déjà levée et venait pour porter l’enfant. Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai immédiatement refusé qu’elle touche ma fille.
Elle était surprise de ma réaction. Dans son regard, j’ai vu qu’elle ne s’y attendait pas. Mais le fait était déjà fait.
Elle m’a dit…
– Ah calme là alors ! Je pensais que comme tu travaillais, je pouvais t’aider.
– Non! J’ai presque fini.
L’avais je répondu. Serrant d’ailleurs très fort mon bébé dans mes mains. Junior assis à quelques mètres , nous regardait mais surtout méfiant vis à vis de sa grand mère.
Alors que nous étions même là, je me suis rappelée des mots de ma voisine… Alors, je profite pour demander à ma belle mère…
– Maman, dis moi, tu sors souvent dans la nuit ?
– Sortir dans la nuit ? Sortir comment ?
– Je veux dire si tu sors souvent de ta chambre pour aller à l’extérieur ?!
– Je vais chercher quoi à l’extérieur ? Moi, dès que je suis dans la chambre, je ne sors plus.
– Humm.
– Pourquoi ? Tu m’as vu dehors ?
– Non pas moi! Mais la voisine d’en face !
– Comment ça ?
– Elle dit qu’elle te voit aux environs de 4h , tu ouvres la porte et tu entres.
– Hum! J’ai d’abord les clés ? Je sais qu’on ouvre vos genres de portes ci comment ? Pardon. Dis à ta voisine de bien te dire qui entre souvent chez toi dans la nuit.
Elle est repartie s’asseoir…
Je n’avais pas remarqué mais ma fille s’était endormie et je suis allée la mettre au lit.
Quelques heures plus tard, un bruit devant le portail, et j’ai entendu Junior crier…
– Papa ! Papa !!
Je me suis empressée d’aller guetter et c’était bel et bien Mateo qui était là… J’ai senti de l’émotion dans mon cœur et aussi beaucoup d’amour.
Mon cher mari m’avait beaucoup manquée et j’étais très heureuse de la voir…
– Mon amour !
– Cheri, tu m’as trop manqué.
– Toi aussi tu m’as beaucoup manqué.
– Où est maman ?
Alors que Junior et moi on est avec Mateo , en train de l’embrasser, nous n’avions pas constaté que maman n’était pas avec nous.
– Sûrement elle est endormie !
On entre dans la maison et elle ne se trouve pas au salon… On arrive devant sa chambre et son fils se met à toquer en l’appelant.
– Maman! Tu es là ??
Elle ne repond pas… Il insiste et de l’intérieur , elle lui dit.
– J’ai compris ! J’arrive. Je suis en train de faire quelque chose.
Qu’est ce qu’une femme de son âge pouvait bien faire dans une chambre toute seule… Au point de suivre la voix de son fils et de ne pas sortir ?
Elle a passé près d’une trentaine de minute avant de sortir, trouvant déjà que son fils était déjà bien installé.
– Mateo.
– Maman ? Enfin tu sors !
– J’étais fatiguée et je me reposais. Tu viens me toquer que est ce que pour te voir, j’ai besoin d’être pressée ?
Ils se sont salués là mais moi son comportement m’intriguait. Je ne sais depuis combien de temps elle avait vu son fils mais pour des retrouvailles, alors c’était très mou.
Je ne m’y suis pas attardée.
J’ai terminé la cuisine quelques heures plus tard et nous devrions passer à table… Alors qu’on s’installait, belle maman avait encore disparu.
Croyant qu’elle était dans sa chambre, moi je suis entrée dans celle de la petite pour la réveiller car elle était toujours endormie.
A peine j’entre dans la chambre de ma fille , je trouve belle maman debout , statique , elle ne bougeait pas , elle fixait l’enfant et la chambre était glacée jusqu’aux carreaux.
Je ne sais pas ce qu’elle faisait, ni si elle m’avait vu venir mais je lui ai demandé…
– maman, qu’est-ce que tu fais là ?
Elle a sursauté et elle m’a répondu.
– Elle pleurait, alors je suis venue la regarder.
Directement elle est sortie…
Je m’approche de l’enfant qui ne présente aucun signe de ce que belle maman avait dit… Je la réveille tout de même et je rejoins les autres.
Je n’avais pas osé le dire à Mateo à l’instant. Je ne voulais pas plomber l’ambiance qui était d’ailleurs cool.
Nous avons fini de manger et à une certaine heure chacun est allé se coucher. Ainsi que mon mari et moi.
Il était 3h par là , lorsque des cris nous réveillent. Des cris externes.
Mateo se lève et guette par la fenêtre du salon puis il vient me dire…
– La maison de la voisine est en train de brûler…
A SUIVRE ….

Episode 7

Je_Boirai_Ton_Sang_Jusqua_La_Derniere_Goutte ep 7
Le feu avait tout ravagé en quelques minutes, une chance pour cette famille qui était désormais sans toi, il n’y avait eu de pertes en vies humaines.
Arrivés sur les lieux avec Mateo pour constater ce qui s’était passé, la voisine nous rassura qu’elle même ne connaissait pas la cause…
– J’ai eu l’impression que le feu est sorti de nulle part ! Je sortais des toilettes et j’ai juste aperçu une lumière devant la porte. En ouvrant bien les yeux, j’ai vu que c’était le feu. J’ai juste eu le temps de réveiller mon mari et les enfants que la maison avait déjà pris feu.
Qui pour consoler cette famille qui avait tout perdu dans les flammes ? Elle est allée passer le reste de la nuit chez une connaissance et nous , mon mari et moi sommes rentrés à la maison.
– C’est dommage !
Me disait mon mari …
– Ils n’ont rien pu récupérer ! J’espère qu’ils s’en remettront rapidement.
Alors qu’on arriva devant la porte, on remarqua que la porte qu’on avait fermé derrière nous en sortant était ouverte… Pour dire vrai, sur le coup, on s’est dit qu’on avait oublié de la fermer mais une fois qu’on entre , on la ferme de l’intérieur et qu’on rejoins notre chambre , on entend toquer à la porte.
Nous nous sommes dit que c’était forcément les voisins mais après, ils venaient tout juste de partir devant nous.
Mateo s’est levé et m’a demandé de rester coucher… Il arrive devant la porte et il voit sa mère à l’extérieur.
– Maman ? Qu’est ce que tu fais dehors à cette heure ? Tu n’es pas dans ta chambre ?
Elle ne répondait pas… Elle était placée devant la porte sans mots dire.
Mateo a rapidement ouvert la porte et elle est entrée…
– Maman tu sors d’où ? À quel moment est ce que tu t’es réveillée et sortie de la maison ?
Elle avait traversé son propre fils, les deux mains croisées au dos, elle s’est dirigée vers sa chambre.
Mateo resta figé, bouche bée et ce n’est pas cette nuit qu’il m’avait dit ce qui s’était passé.
Je l’avais juste revu arriver dans la chambre, se coucher et dormir.
Lorsque je lui demandais qui c’était, il me répondait juste que je devais dormir , qu’il était fatigué.
Le lendemain matin, ce sont des bruits de portes qui me réveillent.
– Maman ouvre cette porte ! Maman ouvre moi cette porte sinon je vais la casser !
Je me lève et je trouve Mateo devant la porte de la chambre de sa mère qui toque mais elle ne répond, ni ne réagit comme d’habitude…
– Qu’est-ce qu’il y’a ? Peut-être elle dort encore !
C’est à ce moment qu’il se mit à me narrer l’histoire de la nuit… Dès qu’il avait terminé, on entendit la porte s’ouvrir.
Sa mère devant la porte l’invitait donc à rentrer comme il voulait… Je ne les avais pas suivi mais eux ils sont allés dans la chambre.
Ils avaient mis du temps, j’ai même essayé d’écouter ce qu’ils se disaient mais je n’y arrivais pas.
Après près d’une heure de temps, je vois mon mari qui ressort de la chambre… Il a un air plutôt tranquille et il me demande ce qu’on mange aujourd’hui.
Lorsque je veux lui répondre, il me dit qu’il nous amène tous au restaurant pour manger en famille. L’idée me plaît bien mais à sa mère non.
– Restaurant de quoi ? J’ai encore l’âge pour manger au restaurant ? Donne l’argent à Louise, elle nous fait à manger.
J’aurai pensé que Mateo aurait essayé de convaincre sa mère mais sa réaction m’avait surpris. Sans dire un mot, il m’a appelée dans la chambre et il m’a tendu l’argent.
– Fais nous alors le marché, on ira manger en famille une autre fois.
– Mateo , pourquoi ? Tu avais déjà décidé ! Et si moi je suis fatiguée ?
– Fais l’effort je t’en prie ! C’est la maman, elle est vieille…
Je ne sais pas pourquoi, mais quelque chose m’a dit sur le champ que mon mari ne réagissait pas de lui même…
Pour éviter que le week-end se passe mal, je suis allée au marché et je suis rentrée cuisiner toute seule.
Lorsque Mateo me rejoins dans la cuisine, il se met à me faire des petites blagues mais le connaissant, je sais qu’il veut me dire quelque chose…
– Dis moi ce que tu es venue me dire …
– En fait, je pense que les enfants ont besoin de changer un peu d’air…
– Ah tu veux qu’ils viennent à Douala rester avec toi pendant les congés ?
– Non! Pas chez moi ! Mon studio est tout petit, on ne pourrait même pas suffir tous là-bas… Tu iras avec eux au village.
– Mateo, ce n’est pas toi qui disais souvent que tes enfants n’iront plus au village ?
– Ah je peux changer d’avis ! Et il serait mieux que les enfants sachent d’où ils viennent ! En même temps maman sera avec vous.
– Tu es sûr de cette décision ?
– S’il te plaît fais ce que je te dis Louise.
Il est sorti de la cuisine…
Durant le reste d’heures qu’il avait encore à passer avec nous, Mateo parlait uniquement avec sa mère… Jusqu’à ce que le lendemain lorsqu’il devait rejoindre son boulot, il me répétait simplement de faire ce qu’il m’avait demandé de faire.
Je l’ai raccompagné et à chaque fois j’évitais simplement de lui demander si il était sûr de ce qu’il me demandait de faire…
C’est ainsi que Mateo prit son bus et rentra sur Douala pour le boulot.
Les congés étaient presque là. Du coup , une ou deux semaines après, il fallait donc aller au village.
Mateo nous a envoyé de l’argent pour le transport. Moi ce qui m’intriguait, c’était l’excitation de ma belle mère, elle était contente et joviale de nous voir au village.
Tout simplement parce qu’elle souhaitait qu’on entre dans la gueule du loup puisque jusqu’ici son plan diabolique fonctionnait à merveille…
A SUIVRE ….

Episode 8

Je_Boirai_Ton_Sang_Jusqua_La_Derniere_Goutte ep 8
Sous les instructions de mon mari, j’étais donc en train d’aller au village avec les enfants pour les fêtes de Noël bien évidemment. Nous étions en plein décembre et il était question que nous allions fêter en famille avec les autres , histoire de les connaître aussi.
Belle maman était joviale, elle semblait être très contente de retourner chez elle pourtant sa motivation venait d’ailleurs.
Après quelques heures de trajet, nous sommes arrivés au village…
Ça faisait longtemps, je n’étais plus revenue par ici et j’avais l’impression qu’il était devenu tout petit mais toujours non développé malgré les personnalités qui y étaient originaires.
Alors qu’on descendait à pieds vers la grande maison familiale, grande fut d’abord ma surprise de trouver que la maison était bondée de monde, comme si ils nous attendaient.
Alors qu’on s’approchait , ils se sont levés pour venir nous accueillir. Même ceux que je ne connaissais pas. Au lieu de nous aider à transporter les bagages, ils étaient plutôt concentrés à parler aux enfants.
Surtout Junior, ils lui demandaient si il avait bien voyagé , comment ça faisait un bail, rares sont ceux qui s’intéressaient à moi.
Ma belle mère avait retrouvé son environnement, il fallait les voir embrassé tous ces sorciers qui étaient venus au rendez vous pour confirmer que le colis était bel et bien arrivé à destination.
On nous a donné une grande chambre et avec les enfants nous avons déposé nos bagages…
Nous sommes ressortis et on avait cuisiné ce jour là, je pense une antilope et nous avons mangé sauf Junior à qui on proposa autre chose.
Moi, après avoir revu quelques beaux frères et belles sœurs que j’avais perdus de vue depuis des années, je me suis fondu dans la masse et je me suis mis à dialoguer avec tout le monde.
On parlait de tout et de rien. De la vie et de la famille.
Je me doutais de rien, avec cet accueil, je me suis même posée la question de savoir pourquoi je n’y venais pas depuis. Je fus celle qui avait voulu à ce que la soirée ne se termine pas.
Nous restâmes donc jusqu’à 1h du matin par là.
Après , je suis allée rejoindre les enfants qui étaient déjà endormis dans la chambre à cause de la fatigue du voyage.
Je me suis allongée près d’eux et je me suis endormie.
Le lendemain matin, lorsque moi je me réveillais, tout le monde était déjà éveillé… Je pouvais entendre les cris des enfants dans la cours ainsi que les causeries des beaux frères.
Je me lève et je décide de me joindre à eux… En sortant de la maison, je trouve le paysage très beau. Au fond de moi, je me dis que j’avais sûrement besoin de changer d’air.
– Louise tu es déjà debout ? Ça tombe bien, accompagne moi.
Je vois ma belle mère avec un panier au dos et une machette à la main… À côté d’elle son chien et un petit garçon.
– Allons-y au champs, je vais te montrer ma plantation de maniocs.
Puisque je n’ai rien à faire, je décide de l’accompagner normalement. C’est donc ainsi que nous entrons dans la broussaille.
Elle me présente les plantations de chacun de ses belles filles. Car oui elle en a qui vivent là au village avec certains de ses fils.
On marche , et pendant qu’on avance, elle, derrière nous, ne fait que parler, le petit garçon est devant moi avec le chien.
J’étais très concentrée dans ses causeries que je n’ai pas su à quel moment exactement elle a cessé de parler.
Je me suis rendue compte lorsque je lui ai posée une question à laquelle elle n’a pas répondu. C’est donc à ce moment que je me retourne et je la cherche.
– Maman ?
Elle n’est plus là… Je me retourne encore pour voir le petit garçon et lui aussi il a disparu, ainsi que le chien.
Me voici toute seule en pleine forêt , je me mets à l’appeler en haussant le ton mais aucune réponse.
Là, je décide de faire chemin arrière. Une chance, le chemin n’avait pas aussi disparu à son tour et c’est ainsi que je me retrouve au village, belle maman n’est pas là.
Lorsque j’explique aux autres, ils me disent et réussissent à me persuader que c’est moi qui me suis trompée de route.
Une heure après, belle maman revient avec le chien et le petit garçon et elle me dit la même chose… Pire, elle m’accuse que je ne la suivais pas.
Elle ira même plus loin en me disant que.
– Si quelque chose venait t’arriver ici, tu devais dire quoi ?
Je prends peur malgré tout et je me dis , si ce n’est pas arrivé alors tant mieux.
Je ne sais pas pourquoi elle faisait tout cela mais ça faisait parti de son plan.
Une semaine plus tard…
Un matin je me lève et je cherche Junior… Je demande et on me dit qu’il serait allé avec sa grand-mère à la rivière. Mon cœur n’était pas en sécurité, lorsqu’on me l’a dit. Du coup , je ne faisais que demander à quelle heure, ils vont revenir
Vous savez ce lien qui unit la mère et son enfant… J’avais cette impression que quelque chose allait arriver à mon enfant , qu’il n’était pas en sécurité avec elle.
Ils ont mis du temps et moi je ne faisais que tourner en rond. En même temps je ne pouvais pas les suivre puisque je ne sais même pas de quel côté exactement ils se trouvaient.
J’ai attendu et ils sont revenus dans l’après midi sauf que j’avais raison de m’inquiéter.
– Qu’est-ce qui lui est arrivé ?
– Rien de grave. Juste un nid d’abeille et il a eu la malchance.
Devant moi, j’avais mon fils qui avait la gorge enflé et toute rouge…
A SUIVRE ….

 

Episode 9

Je_Boirai_Ton_Sang_Jusqua_La_Derniere_Goutte ep 9
C’est à ce moment exactement que mes problèmes allaient commencer.
Ma belle mère me répondait avec une assurance et un calme absolus… Pour elle ce n’était rien de grave mais pour moi je voyais un enfant qui souffrait.
– On va masser avec un peu d’eau tiède et il boit, ça va baisser !
J’ai commencé à regretter d’être venue. Oui, le cœur d’une mère était en panique… Je m’approche donc de Junior et je lui demande ce qui s’est passé, l’enfant ne me répond pas.
Ses yeux sont rouges, et sur ses joues on aperçoit des traces de larmes, comme si il avait seulement passé son temps à la rivière.
– Tu sens comment ?
Il touche seulement légèrement les abords de la gorge avec ses mains…
– Ça te fait beaucoup mal ?
J’approche mes mains pour toucher sa gorge , mais il me repousse brusquement, parce que la douleur qu’il ressent ne peut même pas permettre d’appuyer plus fort.
– Viens !
C’est ainsi que je l’amène rapidement derrière la maison, dans l’une des cuisines où le feu était encore allumé et je dépose une casserole au feu afin de prendre soin de lui.
Ma belle mère n’a plus notre temps. Elle qui était responsable de l’enfant est plutôt en train de parler avec ses autres belles-filles, je ne sais de quoi exactement.
Je me retrouve seule avec Junior qui n’arrive même pas à parler… L’eau prête, je le fais asseoir sur un banc et je me mets à le masser légèrement à l’aide d’un gant de toilette.
Il a mal , car à la simple petite pression il gesticule de douleur.
Je réussis à faire de mon mieux et je le ramène dans notre chambre pour qu’il se repose.
– Tu as faim ?
Il répond positivement de la tête…
– Je te cherche alors à manger ?
Il répond négativement de la tête…
C’est où je comprends que c’est parce que en fait, il n’arrivera pas à avaler.
Même de l’eau , il la boit avec une grosse difficulté…
Ici , je préfère encore faire confiance aux mots de ma belle mère… Même si je ne dors pas cette nuit à cause de Junior qui bouge à tout moment, elle est là première qui vient nous réveiller le matin en prétextant savoir si l’enfant a bien dormi.
Je suis assis sur le lit et je regarde Junior, le coup toujours enflé qui a essayé de trouver cinq minutes de sommeil.
– C’est toujours comme ça… Ça ne diminue même pas !
Lui avais je répondu, à ma belle mère…
– D’accord! Je pars au champs, je vais profiter pour trouver quelques écorces là et ça va passer.
– D’accord maman !
Elle va au champs comme elle le disait, au même instant Junior se réveille et je commence à lui demander comment il se sent.
Il n’a pas besoin de répondre car sur son visage, tu vois de la souffrance… L’enfant a mal
Je chauffe encore un peu d’eau et je le masse encore mais jusque là aucun changement…
Il ne mange toujours pas, c’est à peine si il boit même de l’eau…
Toute la journée j’attends belle-maman. Je me dis qu’avec elle, ça serait le dernier espoir lorsqu’elle viendra avec ses écorces.
Belle-maman fera des heures et des heures dans la forêt, pour revenir le soir et me dire qu’elle n’a pas trouvé ce qu’elle cherchait.
Je suis avec Junior et lorsque belle-maman me dit ces mots, j’observe sur le coup de Junior , au niveau de sa gorge, quelque chose qui rampe de l’intérieur.
Je sursaute et je crie même à la limite.
Maman là, me demande ce qui ne va pas…
– J’ai vu quelque chose ramper dans sa gorge.
– Parfois c’est le venin qui fait ça, ça va partir !
– Le venin ? Maman je vais rentrer avec l’enfant sur Yaoundé, je l’emmène à l’hôpital .
– À Yaoundé, l’hôpital va prendre plus de temps! Ici on soigne ça rapidement ! C’est seulement parce que je n’ai pas vu. Et comme il se faisait tard, je me suis dit que ça irait demain.
– Maman, regarde le, il n’arrive pas à manger depuis hier.
– Mais c’est normal, il est malade ! C’est pourquoi on doit trouver une solution pour le soigner.
Ma belle mère m’a donc rassurée ce jour que tout irait pour le mieux une fois qu’elle aurait trouvé les écorces qu’il fallait du coup , j’ai décidé d’attendre.
– N’informe pas son père! Ça pourrait le déconcentrer à son travail.
M’avait elle dit.
Le lendemain, elle arriva tôt le matin, aux environs de 5h30 avec certains herbes et elle le frotta sur la gorge de l’enfant.
– Tu vois, je suis allée en brousse à 4h pour trouver ça… Il y avait encore la rosée dessus… Ce sont les premières feuilles.
Elle m’avait même donné le nom mais je ne l’avais pas retenu. Tout ce que moi je voulais c’était que mon fils se porte mieux.
Elle a terminé de frotter ces feuilles et elle m’a promis que ça devrait aller sauf que plusieurs heures après , jusqu’au lendemain rien n’avait changé.
Et c’est où j’ai décidé de rentrer sur Yaoundé.
Je décide de prendre la route ce matin là avec mes deux enfants malgré l’opposition de ma belle famille… Junior ne parle plus. A cause de son manque de nutrition, mon enfant perd déjà des kilos. Je vous épargne son état de fatigue.
Il est impossible pour moi de faire encore deux heures dans ce village.
Je réussis à trouver une voiture qui me ramène à Yaoundé. Je vais directement à l’hôpital et pendant qu’on avance pour trouver un infirmier ou un docteur , je sens Junior qui me tire le vêtement.
Je me retourne vers lui et là, il me fait un signe de sa main vers sa bouche, comme pour me dire que quelque chose veut sortir.
Je le maintient et je lui demande ce qui se passe…
Il peine à retenir ce qui arrive, ses yeux rougissent, son visage se crispent et là, il finit par lâcher…
Junior lâche un tas d’asticots noirs sur le sol de l’hôpital…
A SUIVRE ….

Episode 10

Je_Boirai_Ton_Sang_Jusqua_La_Derniere_Goutte ep 10
Lorsque j’ai vu moi même, ce qui sortait de la bouche de mon fils, j’ai d’abord fait un pas en arrière… Les personnes qui étaient autour de moi, étaient en train chacun soit de sortir , soit de reculer.
Parce que il ne l’avait pas fait d’un coup, il l’avait fait à plusieurs reprises qu’à un moment, le sol de l’hôpital était devenu noir d’asticots vivants.
– C’est quoi ça ?
Mes yeux sont figés vers le sol et je regarde ce qui est en train de ramper au sol… Je n’ai jamais vu ce genre d’asticots et en plus vivants.
Étaient ils vivants dans le corps de Junior ? C’est la question que je me pose…
Junior ne fait que rejeter, et apparemment ce mouvement lui donne des douleurs atroces à la gorge…
Je suis à la fois apeurée mais aussi inquiète car l’enfant qui n’a même plus de force, se retrouve en train d’utiliser les dernières énergies qui lui restaient pour vomir ces bestioles nauséeuses…
Au bout de quelques minutes, lorsqu’il s’arrête et s’écroule, je m’approche de lui pour le soutenir mais il s’est evanoui…
Je crie à l’aide avant que les infirmiers n’accourent pour venir secourir l’enfant. Ils le transportent et le conduisent dans une salle.
Les bestioles vivantes qui essayent de se propager dans la salle sont très vite exterminer par le service de nettoyage de l’hôpital.
Je suis mon fils et on me dit d’attendre qu’on essaye de le réanimer. Quelques minutes plus tard, un infirmier ressort et me demande ce qui se passe.
J’explique l’histoire telle que je la connais , il me dit
– Ce genre d’asticots , on n’en a jamais vu! En plus ils sortent vivants du corps d’un enfant ?
– Je vous dit aussi.
– Ok! De toutes les façons, on vous tient informer.
Je vais m’asseoir à la salle d’attente et j’appelle Mateo…
– Oui chérie ! Comment tu vas ? Et le village ?
– Je n’y suis plus Mateo. Je suis rentrée.
– Ah déjà ? Tu n’as pas aimé ton séjour ou quoi ?
– Mateo , ça ne va pas !
– Qu’est-ce qui ne va pas ?
– Junior est gravement malade. Nous sommes comme ça à l’hôpital où il vomit des asticots noirs en plus vivants.
– Pardon ? Qu’est-ce qui s’est passé avec mon fils là-bas ?
– Appelle ta mère et tu lui demandes! Moi je suis vraiment fatiguée d’expliquer.
Il raccrocha sur le champ et je suppose qu’il avait appelé sa mère…
Une trentaine de minutes plus tard, on vint me dire qu’on avait réussit à stabiliser l’enfant mais que son corps était vide et qu’il fallait des nutriments afin que les médicaments qu’on lui administrerait prennent effet.
Et croyez moi, lorsqu’un méchant souhaite vous détruire , il peut ne pas toujours s’attaquer personnellement à vous, il peut passer par ces personnes que vous aimez pour vous détruire… Il peut décider de vous épuiser mentalement , psychologiquement, physiquement et moralement.
J’avais peur et j’étais à bout. Jamais de la vie , je n’avais vu quelque chose de pareil…
Les factures se sont donc mises à pleuvoir à l’hôpital, une chance j’avais accès au compte de mon mari et j’avais la carte, du coup je suis allé prendre de l’argent hors mis ce que j’avais sur moi.
Ils ont commencé le traitement…
Je suis à la banque quand mon téléphone sonne… C’est ma belle mère qui m’appelle.
Moi je me dis qu’elle m’appelle sûrement pour savoir comment je suis arrivée, si l’enfant se porte bien et tout le reste. Mais lorsque je décroche…
– C’est toi qui dis à ton mari que je rue ton enfant ? Je ne t’ai pas proposé ici de le soigner tu as décidé de le porter et d’aller avec lui chez toi ? Maintenant tu appelles Mateo , tu oses lui dire que je tue ton enfant ! Sache que Mateo est avant tout mon enfant , ton esprit de division que tu as là ne va pas m’éloigner de mon enfant. Petite sorcière ingrate ! J’avais bien dit à mon fils que je ne te sentais pas, il a insisté , aujourd’hui voilà ça. Comme tu sais qu’on ne fait pas la sorcellerie ici, tu as porté l’enfant pour aller tuer une fois toi même.
Je suis bouche bée, scandalisée et ébahie par autant de mots choquants de sa part. Elle finit de parler ainsi puis elle se met à m’insulter.
– Sorciere ! Petite ingrate que mon fils est allé prendre dans la rue. Aujourd’hui tu veux me séparer de mon enfant , de mes neufs mois ! Si tu tues ta part, moi j’aime ma part ! Sorcière.
Et elle raccrocha…
Je n’avais même pas placé un mot… À la banque, j’ai même failli m’écrouler , nulle n’avait été l’intervention du vigile qui était venu me soutenir
– Madame, ça va aller ? Vous semblez mal en point !
Je l’avais juste regardé et je lui ai dit.
– Merci mon frère !
J’ai repris le chemin de l’hôpital…
J’ai fait un message à Mateo et je lui ai dit que sa mère venait de m’insulter, il m’a pas répondu de suite… Il avait appelé sa mère et lui avait dit qu’elle ne m’appelle plus jamais.
Apparemment, il avait carrément dit à sa mère qu’elle devait me respecter car j’étais la mère de ses enfants et que ce n’est pas quelqu’un qui m’avait choisit à sa place.
Selon ce que j’avais entendu, il avait mis sa mère à sa place et lui avait dit que c’est elle qui avait insisté pour cette histoire de village et que si quelque chose arrivait à son enfant, il l’en tiendrait responsable.
Chose qu’elle n’avait pas appréciée…
Chose qu’elle avait prise pour un manque de respect et un défi.
Mon mari me rappelle et me dit…
– J’ai demandé une permission, je serai là demain.
– D’accord.
Sans savoir que cette permission allait lui coûter, mais alors lui coûter très cher…
A SUIVRE ….

Episode 11

Je_Boirai_Ton_Sang_Jusqua_La_Derniere_Goutte ep 11
Pendant ce temps à l’hôpital, je ne m’en sortais pas avec les inquiétudes à tout moment. Je comprenais que l’argent ne fait pas toujours le bonheur. En quelques jours j’étais déjà à plus de 500.000 FRS de dépense mais la santé de Junior devenait de plus en plus degradante.
Je ne me reposais pas… Il fallait toujours monter et descendre… L’hôpital avait toujours quelque chose qu’il m’imposait à acheter… Lorsqu’il n’y avait Pa’a un produit dans leur pharmacie, je me devais de parcourir toutes les pharmacies de la ville afin de trouver le dit produit.
Je me retrouvais parfois à arriver à l’autre bout de la ville pour avoir enfin ce que je cherchais.
Je reviens à l’hôpital et on n’utilise jamais le produit. On me fait comprendre que ce n’est pas pour maintenant.
– Mais pourquoi m’avoir mise autant de pression ?
– Est ce que c’est lorsqu’on voudra l’utiliser qu’on vous demandera d’aller le chercher madame ?
C’est comme ça que je préférais seulement laisser tomber et leur donner raison…
Il fallait nourrir Junior, je ne parle pas de ma dernière fille dont je me devais aussi de prendre soin.
Puisque je ne pouvais pas être constamment avec elle à l’hôpital, je suis allé la laisser chez une amie d’enfance qui avait accepté de la garder.
Je n’avais vraiment pas de choix… Au fait, j’étais à bout.
Cette nuit dans sa chambre d’hôpital , alors je commençais à fermer les yeux pour dormir au moins une heure, Junior se mit à ronronner comme un chat.
Au départ, je me suis dit qu’il s’agissait sûrement d’un rêve ou alors que j’entendais mal. Je lève la tête et effectivement mon fils fait comme un chat.
Lorsque je veux allumer pour voir ce qui se passe, il se met à parler et ce qu’il dit c’est le nom intégral de la clinique où on se trouve.
Je décide de rester tranquille et d’observer… Il parle, il ronronne en même temps…
Après pour finir, il dit…
– Je vais donc venir, comme c’est moi que vous envoyez !!
Et il s’arrête là…
Cette fois, je me lève, j’allume et je le regarde… Il est endormi mais de sa bouche dégouline de la bave mélangé à un liquide noir…
J’appelle les infirmiers en catastrophe qui arrivent aussi immédiatement… Ils se mettent à vérifier et ils me disent que Junior fait une allergie à un médicament qu’ils ont injecté dans sa perfusion.
– Et là qu’est ce qu’il faut faire ?
– Il faut acheter un autre produit pour calmer.
Il est 1h du matin, le produit est indisponible à la pharmacie de la clinique… Je suis obligé de sortir pour aller chercher comme d’habitude…
C’est donc ainsi que je me retrouve en train de fouiller des pharmacies de garde dans la ville une énorme fois.
Je parviens à trouver le médicament, il est 3h du matin… Je reviens à l’hôpital et je le donne aux infirmières qui l’administrant à Junior.
Une simple soit disante piqûre d’abeille est en train de m’essouffler littéralement.
Toute la nuit, je ne parviens plus à fermer l’œil, c’est à peine si les larmes ne coulent pas de mes yeux… Je surveille Junior à chaque minute, j’ai aussi hâte que son père arrive en même temps.
Peut-être je pourrai souffler.
Alors que le jour pointe le bout de son nez, une infirmière arrive et me dit que quelqu’un me cherche.
Il est à peine 6h et je me dit que c’est Mateo. Sauf que je me demande à quelle heure, il est quitté de Douala pour arriver aussitôt.
Je sors de la chambre pour aller voir de qui il s’agit et devinez sur qui je tombe.
– Maman ? Tu fais quoi ici ?
– Je fais quoi ici comment ? Tu quittes du village avec l’enfant qui n’est pas en santé, tu viens avec lui ici et tu ne donnes aucune nouvelle comment ?
– Mais , qui t’a dit où nous sommes ?
– Donc tu te caches ?
Dans ma tête, j’ai milles et une questions… Je n’arrive même pas à toutes les poser à cette femme.
– Où est l’enfant ?
Elle me traverse et se met à avancer vers le couloir des chambres… Moi je la suis derrière et je suis surpris lorsque je la vois ouvrir net la porte où se trouve l’enfant.
Cette fois, je n’ai pas supporté. Surtout que lorsque j’entre à mon tour, je trouve qu’elle est en train de fouiller son sac en main où elle sort une bouteille avec un liquide dont elle seule connaît la provenance.
– Maman qu’est ce que tu fais ?
– Je dois lui oindre ça.
– Non! Non! Je refuse! Ne touche pas mon enfant !
– Quoi ?
– L’hôpital s’occupe déjà de lui, il n’a plus besoin de quoi que ce soit.
– Vos choses des blancs ci , laisse moi oindre l’enfant il guérit. si vous étiez restés au village c’est que l’enfant ci va déjà mieux.
En parlant elle est déjà en train de s’approcher de l’enfant, c’est où j’interviens, j’arrache sa bouteille et je balance ça hors de la chambre.
– Maman s’il te plaît sors ! Un malade n’a droit qu’à un seul garde malade.
– Tu m’empêches de voir mon petit fils ?
– Je ne t’empêche pas mais ce n’est pas le moment des visites.
– C’est mon petit fils, ou ce n’est pas mon petit fils ?
– Maman je ne refuse pas mais personne d’autre n’entre ici à part moi. Il faut donc sortir.
Je ne sais pas où je puisais cette colère mais j’étais prête à la mettre dehors de moi même , de mes propres mains.
– Je ne sors pas ! Tu vas me dire si je n’ai pas le droit de veiller sur les enfants de mon enfant !
– Maman, c’est mon enfant , je n’aurai pas besoin d’appeler les infirmiers pour qu’on te mette dehors. Car moi même je vais le faire.
Elle s’est donc mise à parler, à bavarder en me lançant des mots injurieux à la limite, jusqu’à ce qu’elle dise…
– C’est quand il va mourrir que tu vas me chercher.
J’ai puisé mes derniers forces en moi et je l’ai attrapée , je l’ai tirée vers la porte. Malgré sa résistance, elle était déjà vieille donc il n’y avait pas match, une fois devant la porte, je l’ai mise dehors…
A SUIVRE ….

Episode 12

Je_Boirai_Ton_Sang_Jusqua_La_Derniere_Goutte ep 12
Derrière elle, j’ai refermé la porte et je me suis enfermé avec l’enfant qui était endormi… Je pense que c’est la première fois que j’ai pensé à Dieu mais sans concrètement lui parler.
Étais je dans un nuage flou qui m’empêchait de comprendre certaines choses ? Je pense que oui.
J’avais la tête levée vers le plafond et je me demandais pourquoi moi et qu’est ce qui m’arrive…
Je décide après d’appeler Mateo afin de lui faire part de la situation, sauf que son numéro ne passe pas… Alors je comprends qu’il est forcément en chemin pour Yaoundé.
Après un moment, je décide de sortir de la chambre lorsque Junior s’est réveillé et qu’il voulait boire de l’eau… Puisque je n’en avais plus, je décide d’aller acheter, J’arrive dans la cour de la clinique et je trouve ma belle mère assise dans un coin de la cour.
La main sur la joue, elle tape un pied un sol comme si elle n’était pas prête de laisser tomber ce qui vient de se passer. Alors moi je passe sans même la calculer…
Je sens son regard noir sur moi mais je daigne me retourner afin de le croiser…
J’achète ma bouteille d’eau et je rentre dans la chambre…
Je fais pratiquement une à deux heures à l’intérieur sans plus sortir lorsque j’entends dans le couloir la voix de mon mari puis celle de sa mère…
– Ta femme m’a brutalisée parce que je veux sauver l’enfant ! Regarde comment elle m’a fait mal au bras. Elle m’arrête hein! Louise m’arrête et elle me met dehors ! Ça ne peut pas se passer comme ça.
J’ouvre la porte de la chambre et je les aperçois à quelques mètres de la porte… Elle me voit et dit à son fils.
– La voila!
Puis elle s’adresse à moi…
– Mon fils est donc là , dis encore ce que tu disais ! Touche moi encore !
Mais je connais Mateo, c’est le genre de personne qui ne prend pas les choses telles qu’on lui dit mais ce jour quand même il me surprend.
– Quest ce qui s’est passé avec maman ?
– Donc tu ne me salues pas! Tout ce qui t’intéresse , c’est ce qui s’est passé avec ta mère ?
– Mais comment elle peut arriver et tu la laisses sous le soleil pourtant vous êtes ici pour la même cause.
– Je surveille mon fils seule désormais! Il est dans cet état parce qu’elle l’avait amené au champ ou je ne sais où… Si elle l’avait laissé a la maison, il ne serait pas dans cet état.
– Louise, ce n’est pas de ça qu’il est question! Si elle peut aider alors laisse la faire!
– Mateo , tu t’amuses même toi tu ne vas pas entrer dans cette chambre je te promets. Cette fois j’ai dit que ta mère n’entre pas ici!
– Pourquoi ? C’est toi qui payes ?
– Entre alors je vois! Tu vas me dire si c’est ton nom qui est ici !
– Je te demande si c’est toi qui payes !!
– Si tu veux ne payes pas! C’est mon fils à moi seule ? Dès qu’il meurt, on va pleurer ensemble et ça va passer !
Mateo me regarde, il est dépassé. Il regarde sa mère qui attend qu’il réagisse différemment mais il sait qu’il n’a pas le droit…
– Maman, je regarde l’enfant et je viens !
– Donc toi aussi tu vas me laisser dehors ? Sous le soleil ? Donc maintenant c’est comme ça ? Quand je dis que la femme ci t’a déjà envoûté ! Une sorcière! Regarde comment tu me traites déjà.
– Maman j’arrive !
– De toutes les façons, je rentre! Comme j’ai pensé bien faire mais vous etês là vous me traitez comme une vulgaire sorcière.
Mateo est entré avec moi, j’ai refermé la porte à double tours car on ne sait jamais… Elle pouvait entrer là.
On entre et la , il voit son fils qui s’est encore endormi… Sa mine change… Il devient triste et des larmes se mettent à couler de ses yeux.
– Vous dites même que qu’est ce qui s’est passé avec mon enfant ?
– Il est allé en brousse avec ta mère et il est rentré comme ça ! Il n’a plus jamais parlé.
– Je ne comprends pas cette histoire et l’hôpital dit quoi ?
– L’autre là je suis déjà fatiguée.
Je me mets tout de même à lui raconter mes différentes transactions et aussi mes déplacements épuisants.
– Mais je demande hein Mateo , c’est toi qui as demandé à ta mère de venir ?
– Qui ça ? Moi ? Jamais ! Je ne lui ai pas parlé depuis !
– Et comment elle est arrivée ici jusqu’à connaître l’endroit exacte ?
– Comment ça ?
– Jusqu’à la chambre comme je te dit là.
– Mais moi j’ai cru que puisque vous étiez ensemble, alors tu as dû lui dire…
– Je ne lui ai rien dit! Je lui dit et je la chasse encore comment ? Elle arrive et directement elle veut déjà oindre l’enfant avec je ne sais quoi dans la bouteille.
Mateo me regarde et ne dit rien… Il sort de la chambre pour aller chercher sa mère, sauf qu’il revient quelques minutes après et me dit.
– Elle est partie ! Elle est vraiment partie comme elle disait.
On sort ensemble, on cherche la maman mais elle n’est plus là… On demande aux agents de sécurité et ils nous disent qu’ils l’ont aperçue en train d’emprunter un taxi.
Mateo me demande de laisser passer et qu’on devrait plutôt réfléchir sur le cas de Junior qui ne fait que s’empirer.
Il va voir le médecin qui lui explique des choses mais le rassure que tout ira pour le mieux bientôt…
C’est ainsi qu’on décide encore de rester à l’hôpital.
Avec la présence de Mateo ces deux ou jours selon lui, je suis un peu libre et je peux prendre soin de ma fille… Donc je passe un peu plus de temps avec elle à la maison avant de faire des tours à l’hôpital.
Un matin, alors que j’arrive à l’hôpital , je rejoins Mateo dans la chambre… Il est en train de frotter son genou.
J’observe de plus près et je vois une blessure avec des ampoules.
– Tu as eu quoi au genou ?
– Ah c’est rien!
– C’est rien et il y a la blessure ?
– En voyageant, dans le bus, il y’a les hôtesses là qui nous servent souvent du café. C’est comme ça qu’il y’a eu un frein bizarre là et l’eau chaude s’est versé sur mon genou. Je ne sais même pas comment ça a fait pour devenir la blessure…
– Hum
– Je me suis seulement réveillé avec…
A SUIVRE ….

Episode 13

Je_Boirai_Ton_Sang_Jusqua_La_Derniere_Goutte ep 13
Je pense que mon caractère avait commencé à éveiller en moi certaines choses… Était ce un appel ? Fallait il que je comprenne ?
Tout ce que je sais c’est que la première idée qui m’était venu à l’esprit était de changer d’hôpital dans un premier temps car ne sachant pourquoi depuis rien n’évoluait.
– Bref Mateo, je pense qu’on devrait changer d’hôpital. On a déjà trop dépensé ici et je ne vois pas de changement.
– Non! C’est l’une des meilleures cliniques. Tu n’es pas venue ici au hasard et tu le sais ! Alors attendons! J’ai parlé avec le médecin et il m’a rassuré que ça ira.
– Mateo je suis ici depuis et crois moi, ils tiennent le même discours !
– Tu veux changer pour aller où après ? Où on ne prend pas soin des malades ? Je pense que l’enfant est bien ici, faisons confiance à ces gens.
Il parlait et il ne faisait que se toucher la jambe, net au niveau où il y’avait la blessure. J’observais le geste qui était encore banal pour moi jusqu’ici sans rien dire…
– J’ai compris! Mais honnêtement si ça n’évolue pas! Tu vas juste constaté que j’ai changé d’hôpital.
– Attendons voire! Moi je rentre demain et je veux que tu veilles à ce que tout ailles bien.
– D’accord. Ne t’inquiète pas.
Je suis allée faire le petit déjeuner que j’ai apporté à Mateo et il a mangé… À midi, je suis allé faire à manger pour qu’il rentre manger avant de revenir comme il aimait bien.
Avant même de revenir à l’hôpital pour qu’il aille à la maison, j’ai fait son sac afin qu’il ne se dérange plus. Déjà que ce n’était pas un si grand sac , car tout était resté à Douala.
Je finis la cuisine et tout ce que j’avais à faire quand je décide de me rendre à l’hôpital et puis là , je trouve Mateo entouré de deux infirmières qui sont penchées sur sa jambe…
– Qu’est-ce qui ne va pas ?
Avais je demandé…
– Je sais que le pied ci me fait mal pourquoi depuis tout à l’heure…
– Le pied qui a la blessure ?
– Oui
– Ça à commencé à faire mal à quel moment ?
– Depuis que tu es partie à la maison.
On était en train de lui injecter des calmants!
Biensur comme tout le monde, nous nous sommes dit que ça devait aller…
– De toutes les façons, tout est prêt a la maison, quand tu vas y aller !
– J’attends un peu que la douleur ci diminue !
Pendant ce temps, je me rapproche de Junior pour voir comment il va et je constate que sur son corps des petits trous sont en train de se former sur son corps.
Des petits retours noirs comme si effectivement on avait creusé son corps.
– Mateo tu as vu ce qui sort sur le corps de Junior ?
– Quoi ça ?
J’ai compris que Mateo était plutôt distrait de la matinée donc il n’avait rien remarqué.
Je fais appel aux infirmières qui s’occupent de Junior et elles aussi arrivent et elles me garantient qu’elles n’ont rien vu depuis leur dernière inspection. Pire , elles sont même encore plus surprises que moi qui reviens de la maison.
Nous ne sommes pas au bout de nos surprises…
Alors que nous sommes en train de chercher une solution et que les infirmières se battent pour savoir ce qui a bien pu causer ces trous, j’aperçois quelque chose d’étrange qui en ressort…
Lorsque je me rapproche, je vois des asticots , les mêmes qu’il avait rejetés lorsque nous sommes entrés dans l’hôpital.
Ils sortent des petits trous comme des fourmis ou encore des termites.
J’interpelle encore en urgence les infirmières qui accourent une fois après avoir vu avec des mouchoirs et se mettent à les prélever à mains nues.
Je ne comprends rien… Ils sortent certains avec du sang et lorsqu’ils sortent , les trous s’agrandissent.
Même les infirmiers confirment qu’ils n’ont jamais vu quelque chose de la sorte depuis qu’ils sont dans ce métier.
– Madame, cette histoire n’est pas simple! Je vous assure !
– Vous allez perdre de l’argent ici pour rien. Amenez cet enfant chez un homme de Dieu.
– Un homme de Dieu, il soigne.
– Le mystique ça existe et la seule arme c’est le seigneur.
– Essayez tout de même d’abord d’arrêter ce qui sort de son corps s’il vous plaît.
– On fera de notre mieux mais madame dès que ça ira mieux, je vous en conjure qu’il serait préférable de partir avec votre fils où on vous demande.
Ceci était les conseils des femmes infirmières.
Des femmes de ma génération ou même encore des aînées…
Pendant ce temps, je ne vois pas Mateo alors je me dis qu’il est allé manger avant de revenir du coup ça ne sert à rien de l’appeler car de toutes les façons il reviendra.
Le plus important ici reste bien sûr , le cas de Junior qui ne cesse de me surprendre et de me faire peur.
On appelle les docteurs et d’autres infirmiers plus expérimentés, ils arrivent , essayent d’examiner l’enfant mais ils ne comprennent pas d’où est ce que tout ça sort…
– Madame, on fera des examens et on vous dira quoi acheter.
Les infirmières me font signe des yeux de refuser et de faire ce qu’elles m’ont demandé de faire…
– Non monsieur , je pense que je vais amener mon enfant ailleurs !
– Ailleurs c’est la même chose qu’on vous dira sûrement que je vais vous dire ici
– Je préfère quand même y aller! Je n’ai plus d’argent ! Je n’ai plus de forces. Je suis épuisée.
– Mais votre mari m’a dit qu’il n’y a pas de soucis d’argent.
– Monsieur le docteur, je vous dit que je ne peux plus acheter un seule paracetamol ici! Laissez moi rentrer avec mon enfant. Qu’il vienne mourir à la maison !
– D’accord ! Si vous le dites !!
Alors que je suis prêt à ramener l’enfant , c’est à ce moment que j’essaye d’appeler mon mari pour lui demander de venir nous chercher avec le véhicule de la maison…
Et au moment où il décroche le téléphone , il me dit…
– Je ne suis pas à la maison
– Tu es où ?
– Je suis toujoirs à l’hôpital là
– Et comment ça je ne te vois pas !
– Je suis dans un bureau là. Ma jambe… Ma jambe ça ne va pas chérie.
J’arrive où mon mari se trouve et j’ai le malheur de constater que sa jambe est déjà presque paralysé.
A SUIVRE ….

Episode 14

Je_Boirai_Ton_Sang_Jusqua_La_Derniere_Goutte ep 14
Les événements sont tellement rapides que à peine je constate la paralysie de la jambe de mon mari, quelques minutes plus tard, il faut une intervention pour pouvoir libérer le nerf dit-on.
Entre temps, j’ai aussi Junior dans sa chambre qui est presque en train de pourrir… À un moment je ne sais plus quoi faire… Je ne sais même plus à qui me confier.
J’étais pourtant censé le ramener à la maison mais je me retrouve encore en train de prolonger mon séjour car je ne peux pas laisser mon mari tout seul.
J’ai donc désormais deux malades dans le même hôpital.
Mon mari entre au bloc opératoire après plusieurs heures car on attendait un spécialiste et entre temps, il fait un choc et entre dans un coma.
– Madame qu’est ce qui s’est passé avec la jambe de votre mari ?
– Il m’a dit que c’est juste de l’eau chaude qui s’est versée dessus.
– Juste de l’eau? On ne dirait pourtant pas.
Mon mari est dans un coma. Je le constate lorsqu’on me demande de remplir certains papiers pour l’amener au bloc.
Je suis abasourdie , pour ne même pas dire épuisée…
Je vais voir Junior dans sa chambre où des infirmières prennent soin de lui et la situation n’a pas du tout changer… Son corps est à l’image d’un nid de poules… Les asticots noires en sortent de partout.
Il me voit et il me dit…
– Maman… Je suis fatigué mais je ne veux pas mourir!
Pour la première fois que nous sommes dans cet hôpital , Junior a sorti un mot de sa bouche.
Je suis au bord de l’émotion…
Je le regarde et je fonds en larmes , au point où les infirmiers me demandent de sortir afin qu’ils continuent leur boulot.
Je reste pendant des heures à attendre qu’on viennent au moins me donner une bonne nouvelle mais rien n’évolue …
– Ma fille !
Je lève la tête et je vois cette dame qui m’avait conseillé de sortir de l’hôpital et de trouver une autre solution.
– Pourquoi tu es autant combattue ? Qu’est ce que tu as fait aux gens ?
Je la regarde et je ne sais même pas de quoi elle parle… Je ne sais même pas quoi dire…
– Cherche une solution! Cherche à rencontrer quelqu’un qui va t’aider.
Elle me tapote à l’épaule et elle s’en va…
Je n’ai pas d’appétit…. on vient tout de même me signaler que les asticots ont cessé de sortir du corps de l’enfant… Je vais le regarder et c’est horrible son corps…
Il est endormi mais son corps, je ne saurai décrire exactement… On dirait une passoire…
– Docteur, j’espère qu’il va s’en sortir.
– Nous n’avons jamais eu un cas de ce genre depuis que nous travaillons ici.
– Promettez moi seulement que ça ira!
– Je l’espère aussi pour vous! Soyez fortes et priez beaucoup.
On me demande de le laisser se reposer car il s’est beaucoup fatigué entre temps…
Je ressors et je vais attendre au hall les nouvelles de mon mari aussi…
Il est presque une heure lorsqu’on ressort avec Mateo du bloc opératoire… Je me lève pour m’approcher de lui, on me demande d’attendre…
– Mais madame c’est mon mari ! Je veux savoir comment il va !
– Attendez ! Nous viendrons vers vous.
Sa jambe est déjà complètement enveloppée dans une bande et elle est suspendu en l’air à l’aide d’une corde assez solide.
Mateo est sous oxygène et ses yeux sont fermés…. j’ai ce pressentiment que rien ne va pour le mieux… On me demande de m’asseoir et d’attendre.
Quelques minutes après, un docteur arrive et me dit.
– On sera honnête madame mais j’ai bien peur que votre mari perde sa jambe.
– Quoi ? En quelques heures seulement et vous me parlez déjà de perdre sa jambe ? Mais comment est ce possible ?
– C’est long à expliquer! Mais c’est possible que ce que j’essaye de vous dire arrive.
Je n’ai même pas eu de mots , j’avais juste mes cheveux pour tirer et me défouler dessus…
Je vais rejoindre Junior dans sa chambre et il est éveillée… Sauf qu’il ne parle plus.
L’odeur qui se dégage de son corps…
– Mon bébé, ça va aller ! Je te promets !
Alors que je suis entré de lui tenir ces paroles de motivations, j’aperçois un phénomène étrange. Sur son ventre , un visage commence à se former en le faisant gonfler.
Je prends peur et je recule mais le phénomène est toujours présent… Je veux informer les infirmiers mais je me souviens des paroles de la dame.
Je reste tout de même à distance et je regarde ce qui va se passer…
On dirait qu’il y’a quelque chose dans le ventre de Junior, quelque chose qui essaye de transpercer son ventre et de sortir.
Je vous assure que je peux apercevoir la bouche, les yeux et le nez qui se forme sur le ventre de mon fils…
Après environs cinq minutes, ça disparaît.
Cette fois, c’est de trop pour moi, je porte Junior, je sors avec lui de l’hôpital, je ne sais pas dans quelle direction je suis en train de me rendre mais je ne veux plus rester dans cet hôpital tout simplement.
Il est presque 2h du matin, je suis en train de marcher avec mon enfant que je porte sans savoir où je vais…
Je marche en pleurant, demandant de l’aide à la nature, au ciel. J’aimerai tellement trouver une solution.
Alors que je suis en train de marcher au bord de la route dans cette nuit glaciale, j’aperçois des phares de voitures venir droit devant moi.
Épuisée comme je suis , je me suis arrêtée de marcher. J’avais une mine de désespérée… Sur mon visage, tu apercevais de la souffrance.
Je ne saurai vous dire combien de kilos j’avais perdu depuis tout ce temps.
La voiture en s’approchant de moi est en train de ralentir. Puis elle s’arrête à mon niveau et là vitre se baisse.
J’ai dit…
– Aidez moi!
Je me suis écroulée.
A SUIVRE ….

Episode 15

Je_Boirai_Ton_Sang_Jusqua_La_Derniere_Goutte ep 15
Je me retrouve dans un endroit où je suis attachée et sur moi il y’a des tuyaux. Des tuyaux par lesquels mon sang passe… Au bout de ces tuyaux, se trouvent des personnes qui sont en train de boire mon sang.
Je n’ai pas le temps de les remarquer car je suis épuisée mais alors très épuisée… Je lève à peine la tête et je me sens vidée.
– Tu vas mourir ! Comme tu te crois forte là ! On va finir de boire tout ton sang après on va te jeter avant de continuer avec tes enfants !
Je ne reconnais pas cette voix mais je me sens très concernée par ses paroles… J’ai même l’impression que plus je l’entends plus elle m’épuise…
J’ai aussi cette impression de voir une jauge de sang. Il s’agit du mien qui diminue et il ne m’en reste plus beaucoup juste quelques litres et pour moi, ça sera la fin.
Qu’ai je fais pour mériter autant d’injustice ?
Pourquoi est ce que je dois mériter autant de mal ?
A qui vais je me confier ? Qui va m’aider ?
Je me pose tellement de questions mais je n’ai pas de réponses.
Alors que je suis consciente d’être au bout du gouffre, je ressens subitement un arrêt. Ils ont cessé de boire de mon sang. Ils ont subitement cesser de m’absorber.
– Qui t’a invité ici ?
Demanda la voix à je ne sais qui…
– Personne ne t’a appelé ici ! Laisse nous! Laisse nous nous nourrir! C’est notre viande.
La personne a qui elle s’adresse ne réagit pas… enfin, la personne ne parle pas mais plus la voix s’exprime plus je ressens de la panique.
– Tu ne nous feras pas de mal. Tu n’es pas plus fort que nous! Tu n’es personne.
Un moment même, les personnes qui sont en train de m’absorber se lèvent et certains s’enfuient.
Sauf quelques qui restent…
Ceux là qui sont en train de faire le bras de fer.
– Tu n’as aucun droit sur elle , ni sur personne car c’est moi qui commande.
La voix qui essaye de se convaincre mais je la sens en panique jusqu’à ce qu’elle commence à s’éloigner et là je me réveille dans une chambre entourée d’inconnues.
– Elle se réveille , elle se réveille !
Je regarde tout le monde qui se trouve déjà dans piece qui m’est aussi inconnue et je ne reconnais personne.
Les femmes , autour de moi, puisqu’il s’agit d’elles ont pour la majorité les yeux fermés et récitent des paroles bibliques et des mini prières.
Au coin de la chambre se tient une jeune petite fille qui asperge de l’encens dans la pièce.
L’encens qui a pour but de chasser les mauvais esprits, dit on !
– Où est Junior ?
C’est la première personne que je demande lorsque la mémoire me revient. Je veux me lever pour savoir où elles ont mit mon fils que je ne vois pas et elles me disent.
– Calme toi ! Ton fils va bien ! Inquiète toi pour toi car tu vas plus mal que lui.
– Comment ça ? Est ce que je peux le voir ?
J’insiste au point où elles me prennent la main et m’amènent vers mon fils qui est assis avec d’autres enfants en train de parler.
Il me voit et crie…
– Maman !
Il court vers moi et saute dans mes bras…
Honnêtement je n’en crois pas à mes yeux et on m’aurait dit que je rêvais , j’allais accepter.
– Comment tu vas ?
Je regarde son corps qui a nettement évolué contrairement à ce que je connais… Il a noirci et maigri mais il a l’air d’aller bien mieux…
Les petits trous où sortaient les asticots sont devenus des petites blessures qui cicatrisaient d’ailleurs.
– Qui êtes vous ? Que s’est il passé?
C’est où l’une des femmes me raconte qu’elle revenait d’une mission de prière où elle a eu une révélation qu’elle devra aider une femme désespérée. Elle alla même plus loin en disant que la révélation lui avait dit ce qu’elle devait faire pour aider cette femme qui était moi.
Alors lorsqu’elle me rencontre sur le chemin retour, et que je m’écroule, elle me transporte jusqu’ici où elles sont un groupe de croyante chrétiennes.
– Tu as dormi pendant une semaine car tu étais vraiment attaquée par une femme. Je ne sais pas qui est cette femme pour toi mais elle est âgée.
Je demande qu’on me décrive cette femme et c’est net ma belle mère…
– Elle à mit des choses dans votre chambre et sous votre lit. Des choses que tu dois enlever rapidement.
Elles me disent un tas de choses et moi aussi je ne manque pas de leur dire ce que je vis afin de mieux éclaircir leurs vision et faciliter les solutions.
– Tu iras chez toi et tu nous rapportera ces choses!
Me disent elle…
Je décide donc de partir à la maison, chez moi pour vérifier ce que cette femme me disait.
J’arrive chez moi, je trouve d’abord des serpents morts à l’entrée de la porte. Des serpents noirs…
J’entre tout de même, j’arrive dans la chambre et je vais au coin de la penderie comme on m’a dit et je trouve une statuette attachée avec des épingles dessus, je soulève le lit et je trouve une bouteille transparente avec un liquide rouge à l’intérieur qui se vidait.
Ce liquide représente mon sang…
Je transporte ces éléments et je les ramène où se trouvent les femmes.
Elles prennent le soin de les brûler après avoir prier dessus , ensuite l’une, celle qui m’a transportée pour là me dit.
– Ils sont déjà venus rendre visite à ton mari. Ils sont en train de me faire le chantage que puisque je suis en train de t’aider , ils vont se venger sur lui.
– Et qu’est-ce qu’on va faire ?
– Allons-y à l’hôpital! Je vais t’accompagner.
C’est ainsi qu’on se met en chemin pour l’hôpital et là quand on arrive, je demande à voir mon mari quand on me répond que.
– Madame vous n’avez pas le droit de le voir !
– Et pourquoi ?
– C’est sa mère qui s’occupe de lui qui a dit qu’elle ne veut personne.
– Je suis sa femme, je vous le rappelle.
– Et moi je suis juste les consignes madame !
La sorcière m’avait devancée…
A SUIVRE ….

Episode 16

Je_Boirai_Ton_Sang_Jusqua_La_Derniere_Goutte ep 16
Alors qu’on refusait catégoriquement qu’on rejoigne Mateo à l’intérieur , j’étais en train d’essayer de négocier afin de trouver une solution et d’y entrer.
J’avais presque vu tout le monde. Ces mêmes personnes qui m’avaient tous remarquée lors de mes nombreux jours passés dans cet hôpital, mais personne n’était capable de m’aider.
Sauf que parmi eux, je n’avais pas encore vu la fameuse dame qui m’avait donné des conseils depuis, l’infirmière, celle qui me demandait de sortir avec Junior. Il se pourrait donc que ce jour là, elle était censé travailler en soirée. J’étais assise devant la porte d’entrée lorsque je la vois arriver, elle me voit et sourit puis s’avance.
– Madame, comment vous allez ?
– Moi ça va et vous ?
– Ça va !
– Et le petit ?
– Il va super bien!
– C’est important. Mais qu’est ce que vous faites ici ?
– Je suis venue voir mon mari.
– Votre mari ? Il se trouve encore ici ?
– Mais comment ça s’il se trouve encore ici ?
– Sa mère était censé sortir avec lui disait elle.
– Non! J’espère qu’elle ne l’a pas encore amené. Sinon, elle va le tuer.
Cette dame était très spirituelle. Je n’avais pas eu besoin de lui expliquer , qu’elle même avait compris en regardant l’autre dame qui m’accompagnait.
– Laissez moi guetter.
En elle, je vis l’espoir…
Elle entra dans l’hôpital et quelques minutes après, elle sorti et vint me dire…
– Ils sont encore là, mais ton mari…
– Comment il va ? Je veux le voir.
Elle m’arrête par la main pour me conduire à l’intérieur lorsque les agents de sécurité veulent l’en empêcher.
– Vous êtes fous ?
Leur demanda t’elle…
– Vous ignorez cette femme ici ? Donc elle doit laisser son mari mourir parce que vous dites qu’elle ne doit pas entrer ? Ne me tentez pas !
– Madame c’est que …
– Elle ira voir son mari.
C’est ainsi que nous sommes entrées toutes les trois… La chambre où j’avais laissé Mateo, il n’y était plus.
On arriva dans une chambre cette fois commune…
Une fois qu’on avait franchi la porte, ma belle mère s’est levée…
– Tu fais quoi ici ?
Au moment où je veux répondre, je regarde sur le lit et je ne vois pas Mateo.
– Où est mon mari ?
La femme qui m’aidait à prier me répond…
– Mais tu ne le vois pas couché là?
– Mais où donc ?
En me rapprochant de quelques centimètres, j’aperçois une bosse au niveau du drap qui était sur le lit et c’est où je me rends compte qu’en fait, il y’a quelqu’un qui s’y trouve.
Mateo était couvert…
Mateo n’était pas seulement couvert mais il était aussi devenu comme un vulgaire petit paquet de bonbon… Il avait maigri et j’avais l’impression qu’il s’évaporait.
Mon cœur s’est fendu, il s’est déchiré , oui j’ai eu de la peine, j’ai eu très mal que répondre à ma belle mère de manière calme est devenu impossible.
Alors que j’essayais de comprendre comment Mateo était arrivé à ce niveau, elle, ma belle mère ne faisait que me lancer des mots.
– Femme indigne. Tu es partie d’ici et tu as abandonné ton mari, maintenant que je viens pour l’aider, tu surgis parce que tu n’arrives plus à l’atteindre. Dès que tu as remplacé la vie de ton enfant qui n’est même pas de mon fils avec le mien, vous êtes partis. Tu pensais que Mateo n’a pas de mère ?
Elle essayait à tout prix de me faire passer pour la mauvaise et honnêtement son plan était en train de réussir car les gens étaient déjà en train de me regarder de façon étrange.
Ceux qui m’avaient donc vu depuis que j’étais arrivée là, se disaient que exactement elle avait raison.
– Je suis venue prendre soin de mon fils comme je l’ai toujours fait! J’avais bien parle de ce mariage. Lui même il est seulement têtu. Si il meurt même c’est de sa faute. Tu es une sorcière !!
Je n’ai pas supporté cette dernière phrase, j’ai levé la main et je l’ai envoyée sur le visage de ma belle mère. Elle est presque tombée.
Nul n’avait été l’intervention des gens, j’aurai bondit sur elle comme une lionne.
Alors qu’on me maîtrise afin que je laisse tomber. Lorsque certains demandent qu’on me mette dehors et que je laisse la mère prendre soin de son fils, Mateo bouge…
Sa mère se met à lui parler.
– Voila ta femme qui est venue me taper ici à l’hôpital ! Je sais que tu n’es pas encore mort mais dis quelque chose.
Je regarde Mateo qui est éveillé et ça me rassure qu’il dira la vérité à sa mère comme il a l’habitude de faire.
Il parvient à sortir quelques mots depuis l’intérieur de son drap et dit…
– Tu mets main sur ma maman pourquoi ? Ne m’as tu pas abandonné ici ? Je ne veux plus te voir !
J’ai senti une déception et une seconde colère monter en moi… Mais je ne pouvais plus rien faire… Même la dame qui m’accompagnait m’a conseillée de sortir…
C’est avec de la peine que je sortais de cette chambre sachant le sort qui était réservé à mon mari.
– Cette femme est très puissante et me soucis c’est qu’elle n’est pas seule. Ils sont nombreux!
– Que faire? Je ne peux pas abandonner mon mari !
– Mets juste ta foi en Dieu… Allons prier !
– D’accord !
Nous sommes retournées chez elle et elle m’a dit…
– Si cette femme réussit à sortir avec ton mari de cet hôpital, elle laissera son esprit à la morgue avant d’aller avec le corps.
– C’est à dire ?
– C’est à dire que ton mari ira au village où je ne sais où avec elle mais ça ne sera plus qu’une coque vide car son objectif c’est d’aller le finir avec ses collègues au village et si il prend seulement la route, oublie.
Je pense à nouveau aux paroles de l’infirmière qui me disait que ma belle mère était sur le point de sortir de l’hôpital ce soir…
Ça craint…
A SUIVRE ….

Episode 17

Je_Boirai_Ton_Sang_Jusqua_La_Derniere_Goutte ep 17
J’étais très loin de me douter de ce qui m’attendait… Des difficultés qui m’attendaient… J’aimais tellement mon mari que je ne voulais pas donner raison à sa mère , je ne pouvais pas abandonner ce combat pour autant. Alors j’ai décidé de ne pas baisser les bras.
– Que faire ?
– De mon côté, je vais essayer de les retenir pour quelques jours encore à l’hôpital mais tout le reste viendra de toi. Voici une pièce où tu pourras t’entretenir avec celui qui sauve.
On me remit une chambre déjà bien équipée où il y avait des bouquins autant spirituels qui étaient censés m’ouvrir l’esprit.
La dame chez qui je priais a fait son possible pour maintenir encore Mateo et sa mère a l’hôpital et croyez moi , ça avait marché.
Alors qu’elle voulait sortir avec lui et l’amener au village pour en finir, Mateo entra dans un coma et l’hôpital décida qu’il n’était pas bon pour lui de sortir avant qu’on le réanime et qu’il récupère.
Sa mère n’avait pas de choix, elle accepta. Pensant déjà dans son cœur qu’elle avait réussi son coup.
Moi dès la première nuit, j’ai fait naturellement ce qu’il fallait faire.
J’étais au bord du gouffre et la seule chose qui me restait à faire était de demander de l’aide à celui en qui je croyais.
Dieu..
– Seigneur, je suis aussi ta fille… Je n’ai plus personne dans ma vie à part toi et aujourd’hui j’ai besoin de toi seigneur ! Aujourd’hui je me retourne vers toi et je te demande de l’aide.
Je demandais à l’aide, les larmes de mes yeux qui noyaient mes genoux au sol…
– Je ne suis pas parfaite mais est ce que je mérite ceci. Je suis épuisée , je n’ai plus de force… Sauve ma petite famille, aide mon mari et délivre le de ce mal, je sais que tu en es capable, je sais que tu as juste voulu que je te demande et aujourd’hui c’est ce que je fais…
J’ai tellement prié, j’ai tellement demandé pardon au point d’avoir des crampes aux genoux… Je me suis levée et je me suis couchée.
La nuit ne fut rose… Je n’avais point ferme l’œil… Je pensais seulement à mes difficultés.
Je me demandais quand est ce qu’elles avaient même commencé , comment elles étaient arrivées là et ce qu’on me reprochait finalement.
Le lendemain, la dame est arrivée dans la chambre et m’a dit qu’elle avait encore eu une révélation…
– Ils nous espionnent !
– Qui ça ?
– Les complices de ta mère. Ils savent que tu es où tu trouveras la solution, alors ils veulent accélérer le processus pour vite éliminer ton mari.
– Ça se complique encore plus !
– Tu ne dois pas lâcher ! Si j’avais peur d’eux , je t’aurai déjà chassé d’ici mais je veux que tu saches que tu as à tes côtés , celui qui est plus fort qu’eux.
Elle ajouta qu’ils étaient venus lui rendre une petite visite cette nuit mais qu’ils n’avaient point réussi à entrer.
– Je le sentais dehors, ils voulaient savoir où tu étais et ce que tu faisais. Sauf qu’ils ne sont pas si idiots que ça, ils savent que tu recherches une solution.
Après qu’on ait terminé de parler, je me suis encore enfermé dans la chambre et j’ai prié toute la journée.
Je me suis même retrouvée en train de converser avec Dieu comme si je le voyais… Je lui parlais de tout ce qui m’arrivait et je lui demandais pourquoi il permettait celà.
Lorsque je sors pour chercher de l’eau à boire, il est 22h… Je n’en crois pas ! Je viens de faire une journée sans manger et jusqu’ici je n’ai même pas faim.
Je me suis nourrie de la parole…
Je vais dans la cuisine qui se présente derrière au couloir, j’entre et je me dirige vers un verre pour me servir.
A peine je tiens le verre, il se brise tout seul entre mes mains, comme si je l’avais serré ,au point de m’ entailler la paume de la main.
Je veux rincer ma main mais l’eau ne coule pas…
Je suis donc en train de saigner et mon sang tombe sur le sol. Sauf que je remarque quelque chose,mon sang qui tombe sur le sol disparaît instantanément, comme si quelqu’un était en train de l’aspirer.
Et pour une entaille de ce calibre, je suis étonnée de saigner autant…
Je marche de la cuisine à ma chambre et tout mon sang se fait aspirer par un esprit invisible , je ne sais qui c’est.
A peine quelques minutes, je suis en train de me fatiguer… Je parviens à rentrer dans la chambre et je me couche sur le lit après avoir bandé ma main avec un de mes vêtements.
Le vêtement qui est censé absorber le sang garde son éclat mais pourtant je saigne…
Subitement sur la toiture , j’entends quelque chose qui court, accélère et un bruit comme si la chose avait atterrit.
Des petits bruits s’avancent vers ma chambre.
Ce que je fais c’est de prier et de demander au ciel de me venir en aide… Alors que je suis à fond dans ma foi, l’électricité se coupe.
Je me presse pour allumer une bougie mais à peine , le feu s’allume, aussitôt la bougie s’éteint.
Bizarre encore et effrayant, chaque fois qu’il y’a un peu de lumière, j’ai l’impression de voir des visages.
Mais après dans le noir, je ne vois rien mais je ressens des présences…
– Seigneur protège moi de tout ça ! Protège moi de ces méchants ! Je suis innocent et je ne leur ai rien fait ! Je veux juste aider et sauver mon mari. C’est tout ! Qu’ils nous laissent en paix.
Depuis deux minutes, je ressens un truc qui me chatouille au niveau des hanches puisque je suis couchée et fatiguée.
Au départ, je repoussais juste. Jusqu’au moment où ça devient sérieux et que je décide d’attraper ce qui marche sur moi et sur le lit depuis ces deux minutes.
Lorsque je parviens à attraper, je ressens quelque chose de mou, glacé et écaillé…
– Qu’est-ce que…
Je n’ai pas terminé ma phrase que j’ai reçu la morsure de ce serpent à deux têtes sur ma main…
A SUIVRE ….

Episode 18

Je_Boirai_Ton_Sang_Jusqua_La_Derniere_Goutte ep 18
Le temps de réaliser que j’avais été mordue, le serpent était accroché sur ma main comme un fil et ne faisait que injecter son venin à l’intérieur de mon corps.
La force même pour le dégager , je n’en avais point.
Entre la blessure sur la paume de ma main qui m’affaiblissait et cette nouvelle blessure qui allait sans doute être mortelle.
Je me souviens que je me suis écroulée et en regardant la toiture , j’ai commencé à dire ceci dans mon cœur.
– Puisque tu as décidé que je serai celle qui abandonnera ses enfants en les rendant orphelins, je te demande donc de rester veiller sur eux et de devenir leur maman. Éloigne ainsi leur père de toute cette malédiction car elle m’a eu. J’aurai bien voulu que tout se passe autrement mais je respecte ta décision.
Alors que me voyais en train de mourir, une partie de la toiture s’est mise à briller… J’ai pensé que c’était d’abord le reflet de la lune , puis j’ai pensé aux portes du paradis qui s’ouvrent souvent comme dans les films.
La lumière a formé un trait et m’a éclairée au niveau de la poitrine… À cet instant, j’ai senti un soulagement comme si mon esprit quittait mon corps qui souffrait mais ce n’était pas ça, c’était plutôt une régénération.
Tout d’un coup la douleur sur mon main qui avait été coupée par le verre était en train de s’estomper, elle a cicatrisé devant mes yeux.
Chose normale car cette blessure n’était que mystique et j’étais en train de vaincre les forces mystiques.
La morsure de serpent par contre a un peu fait mal puis elle a commencé a rejeté un sang de couleur noire à travers les trous que les dents du reptile avait causé.
Le sang tombait au sol, il était noir et sortait de la fumée dès son contact avec le sol… On aurait dit de l’acide…
Lorsque le mauvais sang mystique, échangé contre le bon, censé m’empoisonner et m’ôter la vie finit donc de s’écouler , je retrouve ma force et ceci je ne saurai vous expliquer mais j’ai eu une révélation, une vision.
Celle de vaincre l’ennemi de mes mains.
Une voix m’a dit ‘’ Attrappe de tes deux mains ce serpent et tue le ‘’
Au même moment, la lumière éclaira le serpent qui était allé se cloîtrer dans un coin de la chambre. Mais la pièce tellement petite, il n’a pas pu disparaître de ma vue.
La foi est grande…
Je me sentais plus que David face à Goliath… J’avais l’impression que je pouvais marcher sur du feu.
Je me suis levée et j’ai avancé vers le reptile qui essayait de disparaître en se renfermant sur lui. Sauf qu’il était pris au piège.
Pour lui, la fin était proche.
Je me suis courbée et malgré ses menaces, je n’avais aucune crainte…
Il m’a mordu une fois, deux fois, et le venin n’avait aucun effet dans mon organisme… Même la simple petite blessure sur ma main ne se formait pas.
Le reptile était en difficulté mais refusait d’accepter sa défaite. Alors il essaye de mz mordre une troisième fois et cette fois, ses crochets étaient restées scotchés sur ma main.
Des petits aiguilles que j’ai pris le soin d’écraser avec mon pied… Il resta maintenant sans défense… La seule et unique chose qui lui restait, c’était essayer de s’enfuir…
Mais où ?
Je l’ai pris dans ma main, j’ai serré ses deux têtes et j’ai appuyé. J’ai appuyé tellement fort que je pouvais sentir la douleur du reptile. Je me demandais si c’est lui qui avait mal ou alors c’était la personne qui l’avait envoyé.
Plus les secondes passaient plus la pression augmentait. Au point où je vis le reptile se fatiguer et mourir.
Au même moment la lumière était revenue , la femme qui m’aidait à prier a ouvert la chambre et me trouva avec le serpent mort dans mes mains.
Elle hurla…
– Qu’est-ce que c’est ?
– Un serpent à deux têtes !
– J’ai entendu un grand bruit.
Donc depuis ce combat, elle n’avait rien écouté.
J’ai conclu que c’était mon combat et il fallait que je prouve que je méritais vivre et gagner pour ma famille.
Dans l’espoir que c’était fini, on brûla le reptile et je finis par raconter tout à cette dame.
Si elle ne connaissait pas ma mission, si elle ne savait pas pourquoi j’étais là , ce que je recherchais ou encore ce que je combattais, elle ne m’aurait pas cru.
Je n’avais aucune trace, aucune blessure et je n’étais même pas fatiguée.
Elles m’écoutaient avec attention et me disaient n’avoir jamais vécu une pareille histoire.
– Tu es vraiment une fille de Dieu.
– Amen!!
Nous sommes en train de parler , d’attendre ce qui suivra lorsque mon téléphone sonne. Je vois le numéro de l’infirmière.
Nous nous étions changées de numéro lors de mon séjour à l’hôpital. Je décroche et ce qu’elle me dit est scandaleux , pour ne pas dire effrayant.
– Tu es où?
– Je suis à la maison.
– Je dis hein, si tu peux vite arriver ici.
– Il y’a quoi ?
– C’est ta belle mère! Elle est en train de se déshabiller ici , elle raconte des choses qui n’ont pas de sens et ton nom sort à chaque fois.
Je ne sais pas si je m’y attendais… Moi tout ce que je voulais , c’était la guérison de ma famille et aussi ma liberté.
Mais là, je fus curieuse…
– Ok j’arrive ! J’arrive!
J’ai raccroché le téléphone et j’ai demandé à la dame si elle pouvait m’accompagner à l’hôpital et que je lui expliquerai en chemin.
Elle m’a répondu…
– Tu es encore assise là? Allons y rapidement!
A SUIVRE ….

Episode 19

Je_Boirai_Ton_Sang_Jusqua_La_Derniere_Goutte ep 19
J’avais hâte d’arriver à l’hôpital. Je sentais l’excitation en moi et je voulais voir dans quel état dit on que ma belle mère se trouvait.
Plusieurs longs mois de souffrance où j’ai failli laisser ma vie et perdre ma famille… Nous entrons dans la voiture pour l’hôpital et celle ci est pleine de traces de sang. Les pneus sont toutes ensanglantées, les sièges.
Comment c’est arrivé ? Personne de nous n’a la réponse… Juste une supposition, le combat n’était pas qu’à l’intérieur.
On y entre tout de même puisque c’est la seule voiture et l’hôpital est à une bonne distance… On arrive à l’hôpital et c’est l’infirmière qui vient m’accueillir.
Elle est à la fois contente mais aussi apeurée…
– Ce que ta belle mère a fait ici !
– Elle est où ?
– Je ne sais pas où on l’a amenée ! Elle délirait , cassait tout et criait seulement le feu , le feu !
– Quel feu là brûlait ?
– Qui sait ?
– Et mon mari ?
– Il est dans sa chambre… Il est là.
Une fois au hall de l’hôpital, une pièce attire l’attention et l’affluence de la plupart des infirmiers et médecins… Plus les minutes passent, plus les infirmiers y accourent.
– Attends je vais regarder !
Me lance l’infirmière… C’est vrai que l’accès n’est pas vraiment autorisé mais elle dit qu’elle va essayer d’y aller et de revenir avec des informations.
Mes douleurs s’estompent… Même la fatigue que je ressentais il y’a un moment est en train de disparaître… Je sens comme si j’étais en train de récupérer une force invisible… Je suis en train de me régénérer.
– T’inquiète ! Tu vas récupérer plus que ça ! Lorsque le mal enleve et que Dieu te restaure , il le fait en triple !
– Amen!
L’infirmière revient et elle nous fait comprendre que l’heure semblerait être grave.
– Et comment ça ? Elle est morte ?
– Pas encore ! Il se peut que sa peau est en train de quitter !
– Comment ça ?
– C’est ce qu’on me dit, qu’elle est en train de se brûler mais sans être tombée dans le feu.
L’infirmière m’explique que en fait, ma belle mère est en train de se brûler pourtant elle n’est pas tombée dans le feu… Sa peau quitte comme pour une personne qui a été brûlée et que la douleur selon les infirmiers est incommensurable.
– Ils essayent de lui injecter des calmants mais son corps rejette tous les médicaments!
– Hum! Le mal que tu fais aux gens !
– Ils savent que c’est la sorcellerie! Je ne sais pas pourquoi ils font semblant d’essayer de l’aider.
– Peut-être parmi, il y’a des complices! C’est pourquoi ils essayent.
On réussit à tourner ce sujet à la blague et on se met à rire… Moi je décide d’attendre de voir ce qui va se passer.
Pour être sincère, j’espère qu’elle va mourir , qu’elle va s’en aller.
Mais ma belle mère sera résistante… Alors qu’elle se trouve dans la chambre des personnes qui sont brûlées puisque son cas présente les mêmes symptômes, elle essaye une dernière fois de s’échapper.
À côté de son lit, il y’a deux lits. Après ces deux lits, se trouve une petite fille qui a été brûlée dans un incendie mais qui est en train de guérir.
Ses blessures sont presque terminées et bientôt elle sort… Alors, mystiquement ma belle mère essaye de procéder à un échange d’énergie d’une manière dont elle seule avait le secret.
Alors que les infirmiers sont en train de s’occuper d’elle, la petite fille à l’autre bout de la pièce se met à convulser, c’était tellement flagrant… Les infirmiers s’approchent d’elle , et remarquent une hausse immédiate de température et elle qui crie que ses blessures sont en train de chauffer.
La petite qui tout à l’heure était en santé est en train de crier de douleur.
C’est à ce moment que les infirmiers disent à ma belle mère d’arrêter.
– Arrêtez le jeu que vous faites la madame!
Elle regarde le médecin et lui demande de quel jeu il parle.
– Nous sommes ici pour soigner les gens. Ne nous faites pas croire que notre travail est nul. La petite au fond là est déjà guérie alors laissez la.
– Quel est le rapport entre la petite et moi ? Me voici moi même qui souffre ici ! Vous voulez insinuer quoi ?
– Vous vous êtes d’abord brûlée comment ? Je vous demande de la laisser !
Ma belle mère ne se laisse pas faire et continuer de nier… Jusqu’à ce qu’on dise qu’on fera appelle à un homme de Dieu.
Elle n’y croyait pas , jusqu’à ce qu’on demande à une ’infirmière de le faire, même si c’était une astuce…
– Vous n’avez pas besoin d’appeler les gens ! L’enfant va guérir ! L’enfant va guérir !
Au même instant, l’enfant commença à se calmer tout doucement…
– Pourquoi vous faites ça madame ?
Ma belle mère qui répondait il y’a quelques minutes au médecin, n’y arrivait plus! Elle respirait déjà comme quelqu’un qui préparait ses derniers instants sur terre…
– Madame vous ne répondez plus ?
Moi j’étais à l’extérieur avec l’infirmière qui était mon ami et une autre qui nous racontait justement les agissements de ma belle mère dans la dite chambre…
Je ne sais pas si c’est de la pitié que je ressentais mais je n’avais aussi aucune compassion en même temps pour elle… Quelqu’un qui a failli tuer mon enfant… Un enfant qui ne lui avait rien demandé , pour moi elle était juste la réincarnation de la méchanceté.
Je suis assise à écouter l’infirmière lorsque le médecin atterrit dans la salle d’attente et demande…
– C’est qui Madame Louise ici s’il vous plaît ?
Il demande deux fois…
– Madame Louise, c’est qui ?
– C’est moi !
– Suivez moi !
Et on prit la direction de la chambre où ma belle mère se trouvait…
A SUIVRE ….

Episode 20

Je_Boirai_Ton_Sang_Jusqua_La_Derniere_Goutte ep 20
J’avais un peu de frousse lorsque j’allais la voir, je marchais derrière le médecin comme si ma vie en dépendait. Et lui aussi qui ne faisait que vite marcher comme s’il y’avait une urgence…
Arrivés devant la porte, certaines infirmières étaient en train de sortir de la chambre, le médecin me dit.
– Madame Louise, entrez !!
J’entre et je vois ma belle mère couchée sur le lit en train de suffoquer, elle avait mal et elle n’arrivait pas a bien respirer.
Ce n’était pas tout d’ailleurs…
Puisqu’on ne devait ou ne pouvait la couvrir d’un drap, son corps était exposé et ce que je voyais était immonde.
Ma première réaction fut de boucher ma bouche et mes narines avec ma main car ce que je voyais était atroce…
Son corps était comme un habitat où il n’existait que de la pourriture.
J’apercevais la chair et la graisse qui bougeait comme si il y’avait des microbes à l’intérieur et tout ceci qui dégoulinait du sang.
Le médecin me regarda comme si je savais quelque chose de ce qu’elle allait me dire… Mais puisque j’avais aussi l’air plus surpris que lui, c’est à ce moment que le médecin me dit.
– Elle ne fait que demander à vous voir.
– Me voir ?
– Elle a quelque chose à vous dire apparemment.
Il dit cela et il referma la porte me laissant seule face à cette femme et les autres malades qui étaient couchés sur leur lit.
Alors je m’approche de ma belle mère , puisque je suis au niveau de la porte en ce moment.
– Ma fille ça va ?
Je la regarde mais là, je ne réponds pas…
– Excuse moi… vraiment pardonne moi!
Alors que j’essayais de bien me placer pour l’écouter , je lui demande…
– De quoi est ce que tu t’excuses maman ?
– Je t’ai fait du mal ! J’ai même voulu aller plus loin mais je me suis rendue compte que tu ne méritais pas cela.
– Humm
– Peut-être je ne me suis pas rendue compte que tu étais une bonne personne , ou alors je le savais mais je ne sais pas ce qui m’a emmenée à vouloir te tuer.
Quand vous entendez une personne qui vous dit devant vous qu’elle a essayé de vous ôter la vie… Je ne sais pas ce que je ressentais même exactement…
– Je voulais te faire du mal pour protéger mon fils.
– Mais maman, ton fils est mon mari, le père de mes enfants ! De quoi est ce que tu voulais le protéger ? Est ce que je suis une bandite ?
– Je ne sais pas quoi t’expliquer mais je ne voulais pas te voir avec mon fils! Depuis le début je ne t’ai jamais aimée ! Ne me demande pas ce que tu m’as fait , parce que oui, tu ne m’as rien fait! Tu as aimé mon fils mais c’est ce que je n’ai pas aimé.
Et pendant qu’elle parlait, elle ne faisait que souffrir de douleur car elle avait de petits gémissements là, lorsque la douleur pénétrait en elle…
– Je ne concevais pas le fait que mon fils aime une autre personne comme moi pourtant nous mères, sommes toutes appelées à laisser partir nos enfants afin qu’ils fondent leurs propres familles. J’ai eu des petits enfants, mais je n’ai pas voulu qu’une autre femme le rendre heureux que moi.
– Maman! Est ce que ton fils est méchant ou alors est ce que moi même je suis méchante ?
– Ah laisse ma fille, ce sont les choses de la nuit, tu ne vas pas comprendre. Je ne vais pas rejeter la faute sur des gens mais ils m’ont incité à te faire du mal même lorsque je n’avais plus ces intentions! Labas, ce sont les choses de la nuit. Si je te raconte même ce que je faisais à ton mari mais à cause de toi ça ne marchait pas.
– Comment ça ?
– Est ce que tu sais que j’étais la femme de nuit de mon fils afin qu’il t’empoisonne et tu meurs ?! Mais lorsque j’ai constaté que je ne pouvais pas t’attendre de cette manière c’est où je suis venue le faire directement.
Elle prit une pause… ensuite elle continua…
– Aujourd’hui je souffre toute seule, pourtant quand ils m’envoyaient , on venait ensemble! Je leur ouvrais la porte de ta maison et ils entraient. C’est chacun qui implantait ses choses… Mais dès que le feu a commencé à me brûler, ils étaient les premiers à me jeter dans les flammes. Maintenant me voici toute seule.
– Maman tu parles de qui ? Qui sont ces gens ?
– Tu ne peux même pas imaginer mais je t’assure que nous étions nombreux ! Aujourd’hui j’ai vu qu’ils essayaient en fait de m’induire en erreur et pour cela je vais assumer ce qui m’arrive.
A ce moment j’ai commencé à avoir un peu de compassion pour elle car dans cette vie on est parfois manipulé par des gens qui à la fin nous abandonne, mais elle m’a dit.
– Aujourd’hui je ne sais même plus combien de temps je vais vivre… Je ne demande pas votre pardon ton mari , tes enfants et toi… je vais payer pour ce que j’ai eu à faire… Tu restes une bonne personne et je vais te dire…
– Dire quoi maman?
– Le chemin que tu as emprunté là, restes-y car c’est le bon! C’est celui qui est et encore plus puissant que nous tous réunis! La preuve quand c’est arrivé n’est ce pas, ils ont fuit ? N’est ce pas ils m’ont poussée dans les flammes ? N’est ce pas, ils m’ont abandonnée ? Je suis seul aujourd’hui et je suis sure et certaine que si c’était une simple maladie, tu aurais été la première à me secourir , ton mari parce que c’est ton mari et toi. Restez bien et surtout protège ta famille comme tu l’as toujours fait.
Lorsqu’elle termina ses paroles, la bouche de ma belle mère s’était fermée et ceci jusqu’à son dernier jour.
Alors qu’elle entra dans un coma profond, je n’avais pas su que Mateo était entrée dans la chambre et écoutait ce qu’elle disait depuis un moment.
J’ai senti une main se poser sur mon épaule et lorsque je me retourne, je vois mon mari avec une béquille qui me regarde et on se comprend.
L’intervention des infirmiers après cela n’avait servi à rien. Par honneur pour sa mère , mon mari avait continué de payer les factures dans l’espoir de la maintenir mais hélas , deux semaines après, belle maman s’en est allée.
Lors de ces derniers jours, il y’avait des petits serpent qui sortaient de ses orifices… On en a tué et brulé des vingtaines mais on nous rassura que c’était ainsi ses petits enfants du monde astral qui était en train de sortir d’elle car n’ayant plus de toit pour vivre.
C’est comme des oiseaux dans leur nids qui ne reçoivent plus rien de leur mère , qui n’ont plus de quoi manger et toujours dans l’espoir de la revoir, ils finissent par périr…
C’était exactement ce qui se passait…
J’ai appris avec cette histoire que parfois dans la vue certaines personnes, parfois même vos proches vous veulent du mal sans que vous n’ayez fait quelque chose.
Des personnes innocentes sont malades, d’autres meurent chaque fois sans avoir offensé qui que ce soit… C’est pour quoi il fait demeurer dans la prière, dans la foi au créateur , notre Dieu.
Je n’imagine pas où j’aurai été si je n’avais pas eu cette foi , si je n’avais pas cru en Dieu, si je n’avais pas compris qu’il existe un seul être puissant qui est lui…
Nous avons accepté la disparition de notre maman, nous avons même pardonné selon les consignes et quelques mois plus tard, la vie, notre vie avait repris son cours normal.
Une famille soudée s’est réunie et Mateo était revenu à Yaoundé pour rester auprès de nous…
J’ai inculqué la prière dans mon foyer dès lors et nous n’avons plus jamais eu une attaque mystique jusqu’aujourd’hui…
Mateo a appris à m’écouter, il m’a encore plus fait confiance et nos enfants aujourd’hui sont grands et évoluent très bien dans leurs vies respectives….

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