PO_CÉDÉ

Publier le 21 octobre 2022 par AJMM

Episode 1

PO_CÉDÉ ep 1

– Vous savez bien que je n’aime pas lorsque vous voyez votre père. Chacun a refait sa vie et s’il vous a ignoré durant des années, pourquoi ces derniers temps, il veut trop vous voir ?
– Maman, nous sommes déjà grandes. Ne t’inquiète pas, nous serons assez sages et je veillerai sur Noura.
– Je l’espère et vous n’avez pas plus d’un mois là-bas. Moi je n’aime pas ça !
– Daccord maman chérie.
 C’était ainsi chaque fois avec maman lorsqu’on était censé ne serait ce que parler avec notre père, elle était toujours réticente et refusait presque.
 Pour elle, c’était un homme méchant qui n’avait plus le droit de nous voir, il ne devait plus être mêlé à notre vie parceque bien auparavant, il avait abandonné maman à une période de sa vie et de la nôtre aussi.
 Vous l’avez compris, nous ne vivions plus ensemble nos parents et nous.
– Votre beau père vous aime énormément et il serait triste que vous lui montrez que votre père est plus important que lui.
 Mes parents , chacun d’eux avait refait sa vie de son côté, maman s’était remariée à un homme d’affaires qui avait pris soin de nous comme ses propres enfants et papa aussi avait fait pareil avec une femme qui normalement ne plaisait pas à maman.
 Deux personnes qui se sont aimées, ne sauraient savoir l’autre dans les bras d’un ou d’une autre. J’estimais donc que maman était unpeu jalouse de la nouvelle femme de papa et qu’elle l’en tenait même d’une part responsable du changement de son ex mari.
Depuis, je vous parle de nous. Oui, en réalité de mes parents sont nés deux belles petites filles avec un écart de deux ans. Sandy qui est moi, j’étais l’aînée de cette belle union, le fruit d’un amour qui n’aurait jamais dû se terminer.
 Deux ans après, un matin, alors que j’étais couchée, j’entendis des pleures près de moi et des légers coups de pieds, j’ai levé la tête et j’ai vu un petit être tout blanc et fragile emballé dans une serviette.
 C’était Noura ma jolie petite sœur.
 Dès l’instant où mes yeux s’étaient posés sur elle, je l’avais déjà aimé… elle me semblait fragile et tout de suite, je voulais la protéger
 Ce sentiment à deux ans d’âge seulement, moi je l’avais ressenti… c’était beau.
 Tout se passa bien, jusqu’à nos dix et douze ans , lorsque les problèmes entre papa et maman avaient commencé.  Tout allait mal, les bagarres et disputes chaque nuit. Papa devenait violent et maman dès la première gifle avait décidé de mettre un terme à tout cela.
 Elle ne reconnaissait plus son mari et pour le bien de ses enfants, que nous étions, elle préféra le divorce et la garde des enfants. Ça n’avait pas gêné le bon monsieur, il avait cela comme un bon débarras, il alla habiter ailleurs attendant qu’on prononce le divorce et l’année qui suivait, il épousa une autre femme.
 Maman au chômage avec deux enfants qu’elle devait envoyer à l’école , se retrouva en difficulté mais cette femme avait su s’imposer à la vie, elle avait su marquer ses empreintes et chaque jour pour elle devint un combat pour nous mettre à l’abri
 Trois ans passèrent ainsi et cette femme n’avait plus jamais eu de nouvelles de son ex mari, mais ça ne la dérangeait pas, puisque désormais sa priorité c’était nous. Elle avait réussi à s’ouvrir un petit commerce de beignets qui nous permettait de vivre dans cette petite chambre toutes les trois… On allait pas dans des écoles chères mais nous étions scolarisées
 Les weekend j’allais l’aider dans son begnetariat à laver les plats des clients et j’avais pu voir la force que possédait ma mère
 L’année qui suivait, j’ai compris que maman le faisait parce qu’elle croyait en Dieu. Oui Dieu, cet être dont maman nous parlait chaque nuit , en nous demandant de poser les genoux au sol et de lui demander ce qu’on voulait et elle nous rassurait qu’il devait nous le donner.
 Maman était pieuse , mais alors très. A ces heures perdues c’était des louanges qu’elle écoutait et chantait ou encore elle lisait la bible. Chaque dimanche, elle allait à l’église et faisait partie de nombreuses associations.
 Sans nous mettre de pressions, maman nous inculquait cet autre aspect de la vie qu’on comprenait au fur et à mesure qu’on grandissait.
 Lors d’un voyage avec une de ses associations, elle tomba donc sur Roger, notre beau père actuel, qui tomba amoureux d’elle et décida de faire d’elle sa femme.
 Lui, il était veuf et avait un seul fils qui vivait au Canada , il était seul ici. Ma mère lui avait parlé de sa situation et lui avait dit qu’elle n’avait pas envie qu’on la détourne de ses filles. Qu’elle n’avait pas besoin d’un homme qui viendrait jouer avec elle.
 Roger a su la convaincre et ils se sont mariés juste un an après leur rencontre… C’est le jour où depuis des années, j’avais encore revu ma mère heureuse, mais alors très heureuse.
 Roger avait tenu à sa promesse, il fit de maman une reine comblée qui n’avait qu’une seule chose à faire à la maison: Manger !
Roger a pris soin de nous comme ses propres enfants et nous avions goûté un autre côté de la vie qui est celle de la décence.
Tout commença aux sorties des cours un jour, je faisais troisième et Noura était en quatrième lorsque on croise un homme. Son visage me dit quelque chose, lorsqu’il se rapproche, je reconnais papa.
 Il a prit un sacré coup de vieux et semble très pâle…
– Sandy
 Il le dit mais s’arrête car il ne connaît pas ma réaction, Noura par contre n’a pas l’air de l’avoir reconnu et elle s’agrippe à mon dos.
 Papa est tenu debout et nous regarde, il attend que je dise quelque chose.
SANDY: Papa…
 Il court vers nous et nous sert dans ses bras, il se met à pleurer comme un enfant, en demandant des excuses à tout moment
Puis la voiture vint nous chercher , c’était notre chauffeur. Nous sommes obligés de monter et de partir. Il nous fait des signes d’au revoir et il a l’air très triste.
 J’avoue que j’aurai aimé moi aussi passer quelques temps avec lui. C’est mon sang , c’est mon père , naturellement je dois l’aimer et vouloir de lui dans ma vie
 Sauf que la vie n’est pas comme l’on pense ou comme l’on veut.
– Sandy qui était avec vous à la sortie des classes?
SANDY: Où ça ? Je ne sais pas de quoi tu parles maman
– Sandy tu peux tout faire dans ta vie mais ne me mens jamais. Qui était avec vous à la sortie des classes ?
 Le chauffeur avait tout raconté à ma mère et je fus obligée de lui dire que c’était papa. Elle peta un câble et toute cette journée, elle avait bavardé et elle maudissait notre père
 Elle disait comment elle ne voulait même plus qu’il nous approche. Deux jours après elle même vint nous chercher et croisa son ex mari qui nous attendait. Elle se mit à l’insulter, c’est à peine si elle ne l’avait pas attraper avec ses mains pour le brutaliser.
 Une scène qui fit un scandale et qui finit par arriver dans les oreilles de Roger. Nous étions toutes sûres qu’il devait réagir autrement que ce qu’il avait dit
– Tu ne pourras jamais enlever que c’est leur père. Sandy est grande et saura faire la part des choses! Je pense que des erreurs ça se pardonne. Alors tu peux tout simplement lui permettre de voir ses enfants de temps en temps sans plus! Ce n’est pas tuant et crois moi, même si elles ne te le disent pas, elles en ont besoin! C’est leur père.
 Cet homme venait de tout dire, on aurait dit qu’il avait lu dans mon cœur. C’est ainsi que nous avions commencé à saluer papa à la sortie des classes malgré que maman n’était toujours pas réceptive, elle nous donnait cinq minutes avec lui, la voiture garée puis elle nous ramenait à la maison
 Jusqu’en première, la relation est devenue plus flexible… Avec papa on passait un samedi où il nous amenait au restaurant et dans des salles de jeux pour enfants.
 Il essayait de se rattraper peut-être, je ne sais pas.
 Ce jour donc, il était question que nous allions passer un mois chez sa nouvelle femme et lui… Roger avait convaincu maman d’accepter, elle l’avait fait malgré elle mais je pense que c’est elle qui avait raison.
 Car ce court séjour de retrouvailles allait gâcher notre vie…
A SUIVRE ….

Episode 2

PO_CÉDÉ ep 2

Nous étions toutes les deux très enthousiastes lorsqu’on partait. On se disait qu’on passerait plus de temps avec papa et honnêtement moi surtout, j’essayais tant bien que mal de ne plus penser à la cause de leur séparation. Et biensur j’aurai tellement eu envie que maman et lui se reparlent , même si c’était juste comme de simples amis. Sauf que maman et radical , elle ne souhaitait plus rien.
 C’est lui même qui était venu nous chercher dans une voiture, il avait parlé avec Roger car maman ne souhaitait pas lui adresser la parole. Je pense que notre beau père était entrain de lui donner certaines recommandations nous concernant comme ce que nous mangeons et ne mangeons pas par exemple et aussi sur la durée de notre séjour.
 Ensuite il entra dans la voiture et nous fit un large sourire à travers le rétroviseur… Je pense qu’il était très heureux lui aussi de passer du temps avec nous.
 Un mois, c’était quand même beaucoup.
– Sandy, Noura ça va ?
 Nous répondîmes en chœur « Oui papa »
 Il a mit de la musique ensuite nous sommes partis… J’avais aperçu maman qui était sur la véranda entrain de nous regarder partir. Quoi qu’on dise son cœur n’était pas en sécurité.
 Maman seule, n’aurait jamais accepté qu’on y aille.
 Le voyage fut assez long, je ne sais pas où on allait mais j’avais hâte d’y arriver. Je voulais voir où réside notre père et bien-Sur curieux de découvrir qui était sa nouvelle femme.
– Nous sommes presque arrivés ! La grande maison en rouge là.
 Il pointa du doigt et la fatigue nous quitta…
 Un très beau paysage, avec en bordure de très belles fleurs qui ornaient le chemin. De beaux arbres fruitiers qui étaient très bien entretenus et on pouvait ressentir une brise fraîche qui était très agréable à respirer.
 J’ai attrapé Noura par la main en souriant car je me suis dis qu’on passerait un très bon séjour
 Pendant qu’on garait, le chien se mit à aboyer , Noura prit peur mais papa nous rassura puis il chassa l’animal loin de nous et voilà qu’une femme sortit de la maison tenant une louche dans ses mains.
– Bon arrivée! Vous arrivez net quand je termine de faire la cuisine!!
 Elle était grande de taille, brune, effilée avec une petite barbe sur son menton.
– Les enfants !
 Elle nous appela ainsi avec une large sourire et ses yeux qui scintillaient… elle nous a ouvert ses bras et nous y sommes allés pour l’embrasser.
 Tout était super au début…
Ils ont installé nos bagages dans une chambre et ensuite nous sommes passés à table… Ils n’avaient pas d’enfants apparemment puisque pour l’instant, je ne voyais qu’eux et leur chien.
– Moi c’est Mama Henriette hein, si vous avez besoin de quelque chose. N’hésitez pas!
C’est ainsi qu’elle se présenta donc à nous et que nous fîmes la connaissance de son nom… Elle prenait soin de nous. A tout moment elle venait nous demander si tout allait bien, si nous n’avions aucun soucis.
 Papa aussi passait du temps avec nous, c’était apparemment sa période de congés d’où sa disponibilité. C’était vraiment super et j’avais hâte de raconter à maman que nous avions passé un bon séjour.
 Deux semaines plus tard, c’est où les choses avaient commencé à changer tout doucement… Henriette ne nous demandait plus si nous avons déjà mangé , si nous avons déjà pris notre bain, la télé elle la monopolisait même si elle était entrain de travailler et avait commencé à se fâcher pour de simples petites choses.
 Je sais que ça peut être des choses assez banales pour un adulte mais pour des enfants qui au départ avaient été chouchouter au départ, ce changement était bizarre pour nous.
 Tellement bizarre que nous avions commencé à avoir peur d’elle, l’ambiance de maman et enfants devenait rare… Parfois lorsqu’elle le faisait, j’avais l’impression qu’elle forçait un peu.
 En fait rien n’était plus fait naturellement et ça sautait à l’œil… J’étais encore plus à l’aise lorsque papa était là, puisque par moment, il allait passer du temps avec ses amis au carrefour autour d’un verre en regardant un match de football.
 Un soir, alors que j’étais dans la chambre avec Noura, on parlait de la prochaine année scolaire, Henriette, elle regardait la télé au salon… Papa n’était pas là.
NOURA: Je vais boire de l’eau. Je reviens
 C’est donc ainsi que Noura sortit de la chambre pour aller boire un verre d’eau. Ce qui s’était passé je ne saurai vous dire… Juste que, pour un verre d’eau, elle mettait du temps et le chien aussi qui s’était mis à aboyer un moment mais ça n’avait pas attiré mon attention.
 En réalité, lorsque je me lève pour aller la chercher, je me dis juste qu’elle est avec Henriette et qu’elles visionnent sauf que en arrivant, Henriette est toute seule, le visage attaché, la bouche serré et le regard nerveux mais surtout pas de Noura.
 Je vais dans la cuisine, je ne vois pas ma sœur. Je commence à l’appeler dans la maison mais personne ne répond. Henriette voit bien mon inquiétude mais ne se gêne pas pour me répondre.
 Moi aussi de mon côté, j’ai trop peur pour lui demander mais je suis extrêmement inquiète. Puis le chien se met encore à aboyer et on toque à la porte, c’est la voix de papa.
 C’est à ce moment que Henriette se lève et va ouvrir, je suis surpris de voir papa entrer avec Noura la tenant dans la main et la question qu’il pose à sa femme
– L’enfant fait quoi dehors sous le froid ?
– Tu pouvais lui demander pourquoi elle s’est retrouvée dehors , elle t’aurait dit
– Noura, tu faisais quoi dehors ?
 Ma sœur est entrain de grelotter et je vois comme si elle va attraper de la fièvre. Comme pour vous dire qu’elle n’arrive même pas à répondre.
 Mon père est dépassé car il n’a pas de réponse… Il me demande de rentrer dans la chambre avec Noura et je suis comment il blâme sa femme.
– Tu ne mets pas l’enfant dehors ! C’est la dernière des choses que tu dois faire dans cette maison
– Qu’elle soit moins têtue donc aussi
– Elle va faire quelle tetutesse au point où tu vas enfermer l’enfant dehors ? Tu sais que qu’est ce qui peut lui arriver ?
– Je m’en fou ! Tu me connais, tu ne me parles pas comme ça en même temps
– Je t’ai dit
 De mon côté dans la chambre, Noura grelotte, sa température augmente or elle était bien portante tout à l’heure.
 Qu’est ce que cette femme a fait à ma sœur ?
Je me pose cette question plusieurs fois. Ses yeux deviennent rouges. Lorsqu’elle me regarde, j’ai l’impression de voir du sang dans son regard.
 C’est décidé on rentre chez nous.
 Le matin je vais dire à papa que nous souhaitons rentrer. Il refuse mais moi j’insiste et je vais plus loin en lui disant que si il ne nous laissait pas rentrer, je serai forcée de dire à maman ce qui s’est passé
 A ce moment il prend peur et me dit d’attendre au moins que Noura aille mieux.
 C’est honnête , car elle ne peut pas voyager dans cet état aussi, donc j’accepte.
 Il faut trois jours à Noura pour récupérer ou alors pour que ce qui devait se passer ait terminé son processus entièrement
 Elle est rétablie, on décide de rentrer.
– Promettez moi de ne rien dire à votre mère je vous en prie.
 On fait la promesse à papa et il va nous accompagner.  
A SUIVRE ….

Episode 3

PO_CÉDÉ ep 3

De retour à la maison, à la question de savoir pourquoi nous avions fait moins d’un mois, on répondait juste que c’est parcequ’on en avait envie…
 Maman a soupçonné quelque chose même si elle était très loin d’imaginer réellement les conséquences, elle s’était dit que la femme de papa ne nous avait guère plu ou alors avait dû nous faire quelque chose de mauvais.
Roger, notre beau père n’avait pas de problème, il disait à sa femme de ne pas trop penser
– C’est toi qui étais inquiète. Regarde comment elles sont rentrées en santé! Pourquoi tu veux même faire des problèmes où il n’y a pas lieu de faire ?
 C’était les mêmes paroles à chaque fois que maman insistait avec sa question «  Qu’est ce qui s’est passé là-bas ? »
 Maman ne lâchait rien surtout… Même si j’étais entrain de l’aider à cuisiner, elle trouvait toujours un moyen pour me poser cette question. Mais moi aussi j’avais promis à papa de ne rien dire et je ne comptais même pas le faire.
 En tout cas, pas pour le moment…
Déjà deux semaines que nous sommes là et jusqu’ici tout est calme. Tout commence lorsqu’un dimanche maman n’avait pas pu se rendre à l’église à cause de certains travaux, elle ordonna donc qu’on mette la célébration de la messe en direct à la télévision.
 D’habitude nous avions tous l’habitude de la regarder ensemble mais ce jour, Noura se leva
– Où vas tu ?
NOURA: Je suis fatiguée. Je vais me reposer
– Tu ne te sens pas bien ou alors tu es fatiguée ?
NOURA: Fatiguée ! Je dors juste un peu et je reviens
 C’était là, le petit échange entre ma mère et elle… Noura entra dans sa chambre et alla se coucher pour ressortir net au moment où la messe était terminée à la télévision.
 Elle prit une bouteille d’eau et la vida. Jamais je ne l’avais vu boire autant d’eau. Ensuite elle alla dans la cuisine se servir et mangea deux plats.
 Tout le monde était ébahi. Noura qui ne mangeait presque pas. Pour notre beau père c’était bien. Je ne sais pas comment il réussissait à banaliser les choses qui semblaient bizarres mais il avait réussi à nous prouver qu’elle avait retrouvé son appétit
– Noura pourquoi tu manges déjà beaucoup comme ça ?
 Ça c’était deux jours après… Elle n’avait pas changé de rythme et il n’y avait pas mieux que ma mère pour nous connaître comme elle même.
NOURA: Tu ne veux pas que je mange ? A une époque c’est toi qui me demandais de beaucoup manger. Aujourd’hui que je mange , tu me demandes pourquoi je mange beaucoup ! Finalement toi la femme ci tu veux quoi ?
 Elle déposa le plat de nourriture et arrêta de manger pour aller bouder au salon.
 Maman se senti coupable et vint la supplier de manger. Qu’elle essayait juste de comprendre ce changement brusque.
NOURA: Je ne mange plus! Tu déranges. Depuis un moment dans cette maison, on dirait que tu discutes quelque chose avec moi.
 Noura était pratiquement entrain de mépriser, de manquer de respect à maman. J’étais assise là et il avait fallu que je l’arrête sur le champ
SANDY: NOURA!! C’est à qui que tu parles ainsi ? Tu es même normale ? Si tu ne veux pas manger tu laisses ! Est ce que c’est dans le ventre d’une personne que ça part ?
 Ce jour, j’aurai dû comprendre que ma petite sœur n’était plus là même. Son regard sur moi était rempli de noirceur , de méchanceté et je n’avais pas reconnu la couleur de ses yeux. Les yeux qui étaient déposés sur moi étaient de couleur jaune or
 Et laissez moi vous dire, cette scène dura juste deux secondes. Noura se leva et alla dans sa chambre. Ma mère resta se lamenter après en me demandant ce qui se passait.
– C’est ta sœur!! Je sais qu’elle ne te cache rien , donc pardon dis moi ce qui la dérange
SANDY: Je ne sais pas quel problème elle a maman je t’assure. Mais elle va se calmer
– J’espère bien. Moi je ne veux pas avoir de problèmes avec vous!
 Même dire à son mari, la façon dont Noura lui avait répondu ce jour là, elle ne l’avait pas fait. Noura resta enfermée dans sa chambre toute la journée jusqu’à ce que tout le monde aille se coucher.
 On avait beau toquer à sa porte mais elle n’avait pas répondu.
 Tard dans la nuit, aux environs de 2h par là, j’étais endormi lorsque subitement un bruit attiré mon attention au salon. On dirait une voix et cette voix je la reconnais c’est celle de ma sœur.
 Elle est entrain de parler. Depuis la chambre, je ne suis pas bien le dialogue. Moi je me lève en disant qu’elle s’est donc enfin décidée de sortir de sa chambre et je suis aussi curieuse de savoir avec qui elle peut parler à cette heure.
 Je descends de mon lit, les carreaux sont très glacés. Ce n’est pas comme d’habitude. Bon jusque là ça ne me dit rien. J’avance vers le salon et je commence un peu à percevoir les paroles de son dialogue qui je pensais était un monologue.
NOURA: Non! Je ne viens pas là-bas. Je pars d’abord avec lui. Tu crois même que quoi ? Tu ne vas rien me faire ! Est ce que j’ai peur de toi? C’est toi qui m’as amenée ici ? Tu sais qui je suis ? Pardon ne bavarde pas là ! Je ne te réponds même plus d’ailleurs.
 Après tout ces mots, je suis déjà en plein salon et ma sœur et assise sur une chaise du salon, elle visage braqué vers le sol entrain de se parler toute seule…
 Rassurez vous, je l’ai déjà appelée trois fois mais elle ne m’a pas entendue. C’est lorsque je dis pour la quatrième fois
SANDY: Noura
 En la touchant sur son épaule qu’elle lève la tête et me regarde. Je revois ces mêmes yeux dans son regard. Jaune d’or vif , noir et rempli de méchanceté
 Mais en deux secondes, ça disparaît et ça laisse place aux yeux de Noura qui redevient subitement normale.
NOURA: Oui
SANDY: Tu parlais avec qui ?
NOURA: Je chantais
SANDY: Tu chantais ? Je suis là depuis hein. Je t’écoute
NOURA: Mais si tu m’as écoutée , pourquoi tu me demandes encore ce que je faisais? D’ailleurs tu as fini de me gronder devant ta mère en journée ?
 Elle se leva et rentra dans sa chambre… Je ne savais même quoi lui dire pour la retenir , ni quoi dire pour la convaincre. Je l’ai laissée partir et moi à mon tour je suis rentrée dans ma chambre.
 Ça aussi, je n’en ai pas parlé à maman. J’ai préféré ne pas la stresser. Et les jours qui suivaient étaient calmes enfin, ce que je crois puisque je n’étais pas tout le temps avec elle…
 Puis ce jour là, Noura insista qu’elle voulait dormir avec moi dans ma chambre. Nous avions déjà arrangé nos petites disputes donc le calme était revenue.
 Je lui ai dit d’accord et c’est ainsi que nous sommes allés nous coucher. Ce qui n’était d’ailleurs pas la première fois.
 Pendant la nuit, alors que j’étais endormie, je ressens un regard sur moi… Vous voyez cette sensation où vous sentez qu’on a des yeux sur vous là… Je sors de mon sommeil, j’ouvre les yeux et je trouve le regard de Noura sur moi. Elle même assise sur le lit
 Je la fixe pour comprendre ce qui se passe et pourquoi ça , elle me dit
NOURA: Regarde moi celle ci là.
A SUIVRE ….

Episode 4

PO_CÉDÉ ep 4

Dans ce genre de situation, la première chose qu’on fait c’est de mieux s’asseoir pour mieux comprendre ce que l’on est entrain de voir…
 J’ai reculé en m’asseyant et je lui ai demandé
SANDY: Noura, c’est comment ?
 Elle m’a sourit. Ce n’était pas un sourire amical ou fraternel… Elle me nargue en me regardant dans les yeux, ses yeux toujours jaunes or sont posés sur moi et dans ce noir dans la chambre, j’ai l’impression qu’ils brillent plus que tout.
 J’ai l’impression que je ne suis pas seulement avec Noura.
 Les quelques secondes où tout ceci se passe, je constate qu’elle redevient normale, si je peux le dire et se met directement à pleurer. Sans aucune raison, toute seule comme ça.
SANDY: Noura c’est quoi ? Noura ?
 Elle pleure en attrapant sa tête des deux mains et la serrant tellement fort. J’essaye de l’arrêter , de savoir ce qui se passe mais je n’y arrive pas.
 Je sors en courant de notre chambre et je vais réveiller maman et Roger notre beau père. Ils arrivent et Noura est toujours entrain de pleurer.
NOURA: J’ai mal à la tête!! J’ai mal à la tête !
 Ce sont ses mots en se tortillant sur le lit comme un ver.
Roger démarre la voiture, on la transporte et on va dans une clinique d’urgence. On nous reçoit, on lui administre une bonne dose de calmants, ensuite des produits pour qu’elle s’endorme un peu et on lui fait des examens.
 Tout le monde est inquiet , jusqu’à ce que le docteur vienne nous rassurer qu’il ne s’agit que d’un excès de palu.
– Elle a un excès fort de palu dans le sang. C’est avec beaucoup de chance qu’elle soit encore debout. Une autre personne se serait écroulée toute seule!
– Et qu’est ce qu’il faut faire ?
 Demanda Roger…
– Nous là suivrons ici quelques jours, le temps pour nous de mieux stabiliser cela et ensuite vous pourrez rentrer avec elle ! Mais ne vous inquiétez pas, elle s’en sortira.
 Tout le monde fut soulagé… Surtout maman!
 À la question de savoir comment ça avait commencé, je lui disais juste que je m’étais réveillée et je l’avais trouvé assise sur le lit entrain de pleurer.
 Je ne sais pas pourquoi, sans rien cacher du tout, je n’arrivais pas à dire l’essentiel à maman.
 Durant les quelques jours, maman restait avec Noura à l’hôpital et moi je m’occupais de la maison. Mais dès que j’avais terminé de faire certains travaux,je courais aussitôt la rejoindre à l’hôpital.
 Les jours dont le docteur nous avait parlés avaient eu une durée d’une semaine… C’est donc ainsi que maman n’ayant pas vraiment fermé l’œil durant déjà quatre jours, je lui ai proposé de rentrer se reposer à la maison et de revenir le matin
SANDY: Je vais veiller sur elle. Ne t’inquiète pas
 Maman avait besoin de repos, donc elle trouva cette proposition super et alla se reposer à la maison. Roger était venu la chercher en soirée après le boulot.
 Je tiens à rappeler que avant tout ceci, depuis notre arrivée à l’hôpital et le réveil de notre Noura, elle était très calme, elle ne dérangeait pas et ne ressemblait pas à une malade. Elle mangeait , causait et riait même sauf que les infirmiers n’avaient pas encore donné le feu vert médical pour qu’on puisse rentrer, donc obligé d’attendre.
Vint donc le cinquième jour, maman vient de partir avec Roger. Je suis dans une chambre avec Noura, à côté de nous, une femme qui vient d’accoucher , ça fait deux jours.
 Je parle toute la soirée avec Noura… On se raconte nos mésaventures et on en rit. Jusqu’au point où on vient nous demander de faire moins de bruits à cause des autres malades et aussi de la femme près de nous.
 Vers 22h30 , je me sens fatiguée et sur la chaise je m’endors… À une certaine heure, l’enfant de la femme à côté de nous, se met à pleurer , ils pleurent tellement que même sa mère ne sait plus quoi faire, c’est donc à ce moment que je me réveille, lorsque j’ouvre les yeux, le lit de Noura est vide.
SANDY: Excusez moi madame vous avez vu où elle est allée ?
– Non! Je ne l’ai pas vue !
Je regarde dans toute la chambre et je ne la vois pas. La porte est légèrement ouverte.
Je sors de la chambre et je constate que le couloir est éteint ou du moins, les ampoules ne donnent plus bien car , tantôt ça s’allume puis ça s’éteint seule.
 Je regarde au bout du couloir du côté droit mais rien, pareil du côté gauche et j’ai l’impression de voir quelqu’un.
SANDY: Noura c’est toi ?
 Personne ne répond… Un moment lorsque la lumière surgit à nouveau, je confirme que c’est elle à cause de son kaba que je reconnais.
SANDY: Noura qu’est ce que tu fais là-bas ?
 Là, je suis déjà sûre et certaine que c’est elle, je longe donc le couloir pour aller la chercher. La lumière est toujours entrain de faire ses multiples jeux mais le couloir n’a pas d’embûches donc je vais y arriver.
 Je marche… Je marche… Et j’essaye en même temps de ne plus faire de bruits car nous ne sommes pas les seules
 Je suis presque au bout du couloir, le couloir est déjà tout noir… J’arrive où j’avais vue Noura mais comme par magie, elle a disparu.
 Je regarde à gauche et à droite puisqu’il y’a un autre couloir qui s’y forme et je ne vois rien. Au même moment où je me retourne, je tombe nez à nez avec ma sœur.
 Elle me regarde, les yeux grandement ouverts et jaunes d’or…
SANDY: Tu fais quoi dehors ?
 Elle me regarde sans rien dire… Comme si elle était entrain de me savourer ensuite elle me dit
NOURA: Je cherchais les toilettes
SANDY: Mais Noura, si tu veux sortir pour aller aux toilettes, réveillé moi et je vais t’accompagner. Pourquoi tu veux marcher toute seule? Je suis là pour ça nooo ?
NOURA: Tu dormais!
 J’ai l’impression qu’on la téléguide dans ses réponses car elles sont sèches et son regard sur moi… Elle ne cligne même pas des yeux. Elle le braque fortement sur moi.
SANDY: Allons, je t’accompagne aux toilettes
 Je prends donc ma sœur par la main et cette sensation je la ressens directement. Cette paume de main n’est pas celle de ma sœur. J’ai l’impression de tenir la main d’une autre personne, elle est dure et ridée…
 Je marche avec Noura, jusqu’aux toilettes où lorsqu’elle était entrée, elle y avait fait une éternité.
 Lorsqu’elle est donc ressortie, nous sommes reparties dans la chambre, elle s’est couchée et en même temps, j’ai remarqué que la dame à côté avait finit par calmer son enfant.
 Noura s’est couchée et moi je me suis à nouveau endormie sur la chaise.
 Le matin, ce sont à nouveau les pleures qui me réveillent mais cette fois, ce n’était pas l’enfant qui pleuraient mais sa mère plutôt
 L’enfant venait de mourir…
A SUIVRE ….

Episode 5

PO_CÉDÉ ep 5

Personne n’en revenait. Il y’a quelques heures cet enfant se portait tellement bien et sa mère était censée sortir dans deux jours. Mais ce matin, il était mort.
 La maman était inconsolable, lorsqu’elle faisait ses témoignages, elle disait juste que l’enfant avait pleuré toute la nuit sans arrêt et que lorsqu’il s’est arrêté, elle s’est dit que ça allait mieux pourtant il était déjà entrain de s’en aller.
 C’était impossible qu’elle te raconte cette histoire sans toute fois se mettre à pleurer. Je pouvais ressentir sa douleur, son mal être. Comme si elle s’en voulait de n’avoir pas assuré quelque part.
 Les médecins essayaient tant bien que mal de la consoler mais il lui fallait beaucoup de temps pour accepter.
 Pendant ce temps revenons sur notre étrange sœur. Elle était endormie tout ce temps. Les pleures de la femme ne l’avaient même pas réveillée. Noura était dans un sommeil profond. Elle n’avait rien entendu de tout ce qui s’était passé là dans cette chambre.
 Maman est même arrivée et Noura était toujours endormie. C’est lorsque la femme qui avait perdu son enfant, quitta l’hôpital que Noura se réveilla et demanda
NOURA: La femme ci est déjà partie ?
SANDY: Enfin tu te réveilles! Donc tu veux dire que tu n’as rien suivi depuis là ?
 Elle était vraiment perdue lorsque je lui ai demandé cela
NOURA: Quoi ?
SANDY: Elle a perdu son enfant.
NOURA: Vraiment ? Je ne savais pas! Je pensais qu’elle était déjà partie. Weerrr.
 Elle commença à se lamenter en parlant de cette femme et de son bébé.
NOURA: Les hôpitaux hein, il faut déjà qu’on s’en aille d’ici. Moi je ne veux même plus d’abord rester ici
SANDY: Mais on a dit que tu vas sortir lorsque le docteur va décider
NOURA: Je te dit que j’ai déjà envie de partir. Tu crois que l’enfant là est mort parcequil était malade ? Hum
SANDY: Qu’est ce qui a donc tué l’enfant ?
NOURA: Sandy ne me pose pas trop de questions! Moi j’ai déjà écouté des histoires sur les hôpitaux hein donc je peux imaginer.
SANDY: En passant , toi même là hier tu m’as fait quelque chose! Tu veux aller aux toilettes , tu te lèves, je suis allée t’attraper au bout du couloir de l’autre côté
NOURA: Laisse seulement, je savais même où je partais, je marchais seulement comme ça.
SANDY: Ça veut donc dire que tu n’es pas totalement guérie, parceque tu agissais seulement là hier comme si tu avais les mauvais esprits
 Elle se mit à rire, puis elle me repondit
NOURA: Tu es sûre que je n’ai pas ça ? Hahahahaha!
 Cette phrase avait attiré mon attention mais pas pour longtemps. Surtout qu’elle même n’avait pas tiré de long en large.
 Elle le disait avec légèreté comme si effectivement, elle était entrain de blaguer.
 Les derniers jours là, Noura était très en forme. Tellement en forme que même ma mère demandait aux infirmiers pourquoi, ils ne nous libéraient pas.
 Elle s’était même plain que c’était une stratégie de l’hôpital pour escroquer de l’argent. Mais Roger lui demanda de rester tranquille, que ce n’est pas elle qui dépensait car il voulait que l’enfant soit en meilleure santé.
 Sauf que ce que nous ignorons c’est que chaque début de week-end , il se trouvait qu’un prêtre venait faire les visites de chambre et causait avec chaque malade.
 C’est en racontant aujourd’hui que je comprends certaines choses… À la veille, Noura avait refusé de manger, elle avait boudé toute la journée parcequ’elle demandait qu’on nous laisse rentrer car selon elle, elle était guérie
 Les docteurs aussi refusaient et maman ne pouvait non plus désobéir à Roger.
 C’est ainsi que le prêtre arriva le lendemain, Noura se mit d’abord à chauffer , sa fièvre était montée. Tout ceci le prêtre était encore en bas.
 C’est elle qui transpire, c’est elle qui se fatigue , c’est elle qui dort. Finalement après quelques minutes, le prêtre entre et lui aussi réagit lorsqu’il l’aperçoit couchée sur le lit.
 Il la regarde bizarrement, il nous regarde et s’approche de nous.
– Elle a quoi l’enfant ? Bonsoir la famille
– Bonsoir mon père, l’enfant est malade et jusqu’à hier ça allait , mais depuis ce matin elle a chuté à nouveau.
 Le prêtre regarde ma mère. Ensuite il lui dit.
– Puisqu’elle dort , je vais passer, je vais revenir après.
 Pourtant même si tu étais endormie, il te réveillait mais lorsque ce fut le tour de Noura, il préféra partir , promettant de revenir , il n’est plus revenu.
 En soirée , Noura reprit ses forces et le lendemain nous sommes retournées à la maison toutes les trois.
 De retour à la maison, Noura n’avait pas fait de convalescence, elle avait repris ses petites activités mais ma petite sœur devenait de plus en plus étrange.
 Mainte fois, je l’ai retrouvée entrain de parler toute seule, face à un mur mais le plus de temps c’était face à un miroir.  Je la connaissais tellement que je ne pouvais affirmer que ceci faisait parti de ses kiffs.
 J’étais la seule à remarquer apparemment et je ne pensais plus à ce qui s’était passé chez mon père, je vous promets.
 Pour moi, il y’avait juste un truc que ma sœur me cachait. Ma sœur dormait de moins en moins.
 A 3h du matin, tu la trouvais au salon entrain de regarder le plafond. Lorsque tu lui demandais pourquoi elle était toujours éveillée, elle te faisait comprendre que c’était des insomnies.
 Des insomnies liés à la forte dose de médicaments qu’elle avait reçu durant son séjour à l’hôpital.
 À la longue, j’ai fini par m’y habituer même. Je pouvais souvent rester avec elle au salon très tard et on causait. Ce sont donc ses causeries qui avaient commencé à me fasciner mais surtout à m’effrayer
NOURA: Le soir où je suis sortie là, n’est ce pas quand je rentre, je croise les gens en blanc devant la maison ? Je demande ce qu’ils font là, ils disent qu’ils m’attendaient
SANDY: C’était tes amis ou bien ?
NOURA: Les amis de qui ? Je les avais seulement vu lorsque nous étions chez papa, une seule fois comme ça.
SANDY: Toi tu les avais vu où ? Pourtant nous étions toujours ensemble Noura
NOURA: Laisse ! Tu es trop distraite Sandy! Tu ne pouvais pas les voir.
 Et puis lorsqu’elle parlait comme ça, elle se mettait à rire comme une cinglée…
 Enfin arriva le fameux jour…
 Roger, notre beau père s’acheta une nouvelle voiture et comme maman était comme elle est, elle appela son prêtre de venir bénir l’engin.
 Nous fûmes juste surpris de voir la maison en mouvement sans trop comprendre, la voiture était là ça faisait deux jours déjà.
– Ils sont déjà là ?
 On vit la voiture du prêtre entrer dans la concession , nous étions tous devant la porte, il descendit et il posa son regard sur Noura.
 Comme si elle lui avait fait quelque chose
Comme si ils se connaissaient quelque part
 Puis d’une voix ferme et sèche, il lui demanda à Noura…
– Qui es tu ?
A SUIVRE ….

Episode 6

PO_CÉDÉ ep 6

Le mauvais esprit…
 Le prêtre avait le regard fixé sur ma petite soeur mais elle avait trouvé le courage de regarder à côté d’elle pour savoir à qui on s’adressait
– C’est à toi que je m’adresse ! Pourquoi tu regardes à côté ?
 En réalité, c’est un phénomène que personne ne pourrait expliquer. Je parle là de nos réactions à nous qui étions à côté… On ne comprenait pas pourquoi il menaçait la petite. Le pire c’est lorsqu’elle a encore simulé avoir peur en se cachant derrière maman et avec sa petite voix, elle lança un
NOURA: Ma…man!
 Celle ci protégea d’abord sa fille en demandant au prêtre ce qui se passait.
– Maïs qu’elle me réponde juste!
– Mais mon père, vous ne reconnaissez pas ma fille Noura ? On assiste souvent aux messes à l’église.
– Elle sait de quoi je parle ! Heureusement que la personne est partie.
– Qui ça ?
– Ella n’était pas seule! Il y’avait quelqu’un à côté d’elle. La personne est partie.
 Ma mère regarda Noura pour essayer de comprendre mais celle ci n’était même pas prête à ouvrir sa bouche pour dire quelque chose.
– De toutes les façons, faisons ce qu’on a à faire!
 On pénétra dans la maison et sans tarder le prêtre commença la messe, il ne faisait que faire des ‘’ Hum ‘’ lorsqu’il est entrain. Il pria tellement fort qu’on se demandait si c’était encore pour la simple voiture qu’il était venu.
 Il prit donc de l’eau bénie qu’il aspergea dans toute la maison mais surtout dans les coins. Oui les mauvais esprits aiment se placer dans les coins des maisons. C’est pourquoi on demande toujours de verser du sel béni au coin des maisons.
– Vous n’habitez plus dans cette maison seuls hein! Pourquoi vous les laissez même entrer ici ?
 Il parlait mais on ne savait pas de quoi il s’agissait. Lorsqu’il termina, il alla aussi dehors et bénit la voiture.
 Puis on passa à table et on mangea… Noura refusa de manger avec nous, sous prétexte qu’elle avait peur de lui.
NOURA: Je vais dans ma chambre.
– Noura tu viens manger avec nous ! Cesse d’être mal éduquée
NOURA: Maman je n’ai pas faim
 En réalité maman savait qu’elle évitait le prêtre et lorsqu’elle voulu insister, celui ci lui dit
– Laisse là aller se reposer ! Elle en a besoin!!
– Mon père vous allez me dire ce qui se passe exactement ? Je ne sais pas pourquoi depuis vous essayez de me parler en parabole! Qu’avez vous vu ?
 Le père nous regarda et dit…
– Cest enfant vit avec quelqu’un qu’elle amène dans cette maison pour faire des choses quand vous dormez ! Je viens de livrer un très rude combat quand je suis entré là. Ils étaient ici avec les dents comme les piquants et ils m’attendaient. Moi on ne me fait pas ça ! Où elle est là, elle sait que si elle s’asseoir sur cette chaise là, je vais brûler ses petites fesses là, donc elle préfère fuir comme ça! Mais c’est mieux pour elle!
 Il finit de dire cela, nous laissant bouche bée et se leva pour partir. Sauf que le prêtre venait de commettre une erreur, il avait été distrait, il ne le savait pas mais je peux le dire, les esprits mauvais avaient réussit à l’avoir.
 Le même soir, nous sommes restés à nous poser de nombreuses questions. Sans le savoir, je ne sais pas pourquoi je ne pensais toujours pas à dire à maman ce qui s’était passé chez papa.
 Ça ne me passait pas dans  l’esprit…
Maman avait essayé de réveiller Noura mais cette dernière avait dormi , et pas que petit. Elle était profondément dans son sommeil. On la secouait dans tous les sens mais elle faisait comme une personne ivre
 L’eau bénie était entrain d’agir et ça la fatiguait considérablement.
– Roger depuis on parle, toi tu ne dis rien?
– Je vais dire quoi ? C’est ton idée, moi je regarde seulement.
 En réalité, je ne vous ai pas vraiment parlé de la vie spirituelle de Roger. C’est à peine si lui il parlait de Dieu, écouter c’était rare, juste lorsqu’on regardait tous à la télévision
 La dernière fois qu’il est entré dans une église , il devait avoir sept ans… C’était rare de le voir faire un signe de croix avant de dormir.
 Il disait croire en Dieu, mais c’est à peine si il vivait comme un croyant.
 Donc les paroles du prêtre pour lui, il n’avait pas de mots à dire… Il ne sait pas s’il croyait à ça ou alors s’il n’y croyait pas.
– Maïs le prêtre parlait ici devant tout le monde nooo ?
 Demanda maman. Et Roger de répondre.
– Oui mais l’enfant dort, tu vas lui demander cela dans son sommeil ? Attends qu’elle se réveille et qu’elle te dise.
– Hum. Moi j’ai peur! Quand le type ci parle c’est qu’il y’a quelque chose. Les maladies bizarres de l’enfant ci. Je dis hein, vous ne voyez pas qu’elle a changé ?
– Ah moi je ne vois rien! La maladie c’est normal, et ses petits égarements, c’est normal, c’est de son âge! Je n’ai rien contre la religion mais ne frustrez pas trop les enfants.
 Rassurez vous, Roger était tout, sauf un sorcier.
 Moi je les écoutais juste mais j’avais peur. Que penser lorsqu’on vous dit que dans la maison où vous dormez , où vous mangez , se cachent des esprits mauvais ?
 Je regardais déjà tous les coins de la maison avec une crainte incroyable. Mon cœur battait mille à l’heure.
 Plus tard, on décida de penser à autre chose… Roger avait coupé court en disant que si il estime donc qu’il a pu les éloigner , parlons d’autres choses.
 Ensuite nous sommes allés nous couchés. C’était difficile pour moi de trouver le sommeil, au moindre petit bruit, je sursautais. Au moindre petit bruit, je regardais dans tous les coins de ma chambre.
 Ils étaient peut-être là.
 Je me recouvre entièrement du drap et après je me dis qu’ils sont sûrement entrain de m’observer , je retire.
 J’étais mal à l’aise… À tout moment je pensais que je devais voir un monstre apparaître devant moi.
 Vers 3h encore, j’entends des bruits dans la chambre de Noura… Je prête bien l’oreille et je reconnais sa voix… Elle semble souffrir
 J’entends des…
– Mon ventre! Mon ventre ! J’ai mal au ventre! Mon ventre !
 N’est ce pas je sors de ma chambre. Puisque nos chambres sont presque à collées. J’aperçois la sienne légèrement ouverte, je guette et elle sur son lit entrain de se tortiller comme un ver de terre.
 J’ouvre et j’entre.
SANDY: Noura c’est quoi ?
NOURA: Mon centre chauffe ! Mon ventre chauffe! Pardon apporte moi de l’eau! De l’eau s’il te plaît
 Je cours dans la cuisine et je lui ramène une bouteille d’eau… Elle se met à la boîte sans s’arrêter. Elle ne s’était arrêtée que lorsque la bouteille fut vide et au même moment, puisqu’elle était en soutient gorge, je suppose à cause de la chaleur qu’elle plaignait, je vis quelque chose de terrible, d’effrayant , d’atroce et de dégoûtant
 Son ventre se mit à faire comme les vagues de l’océan… Son ventre était entrain de bouger comme s’il y’avait des vers de terre à l’intérieur…
 J’ai crié
SANDY: Maaamaaaaannn!!!!
A SUIVRE ….

Episode 7

PO_CÉDÉ ep 7

Je me suis mise à crier , crier comme si on était entrain de me déchiqueter la peau sans anesthésie… Roger et maman sont apparus dans la chambre en catastrophe, et croyez moi ils ont vu ce que j’avais vu.
 La dose de prière du prêtre était très forte et Noura avait très vite réagit. Je ne sais pas, peut-être elle n’était pas prête mais une chose est sure et certaine, elle avait été touchée
– C’est encore quoi ça ?
 Ma mère n’en revenait pas, tandis que le ventre de Noura devant nous était entrain de faire ses ondulations, Roger n’avait encore rien dit.
 Je crois qu’il était subjugué par la peur ou alors la découverte.
 Que faire ?
C’est là, la vraie question que nous nous posions tous.
 Déjà que chacun de nous , personne n’osait poser ses mains sur elle, c’était comme des serpents dans son ventre.
– Sandy, va me prendre de l’eau bénie dans la chambre.
 Je cours aussitôt vers la chambre et je ne trouve rien… En fouillant longtemps, ma mère se met à me gronder car elle m’attend et moi depuis sa chambre, je lui dis que je ne vois pas de bouteille
 Elle même vient cette fois et va regarder où elle a l’habitude de déposer et justement il n’y a rien.
– La bouteille là était ici !
 La bouteille a disparu…
 On va au salon, dans la cuisine, ma chambre, les toilettes, toutes les pièces de la maison sont retournées à la recherche d’une bouteille d’eau bénie mais elle reste introuvable.
 Au même moment, la voix de Roger retentit dans la chambre…
– Venez ! Venez ! C’est grave! C’est grave!!
 On court vers la chambre de Noura et là on la trouve assise, le visage baissé , elle est entrain de rire… Ce genre de rire moqueur un peu comme dans les films d’horreur.
 Et là, elle dit
– Vous dites que vous cherchez quoi ?
 Déjà ce n’est pas sa voix et ensuite, comment sait elle qu’on cherche quelque chose.
– Vous montez , vous descendez ! Même si on vous donne trois jours, vous n’allez plus jamais retrouver ces bouteilles, j’ai d’abord jeté tout ça!! Ça fait quoi ici ? Ça fait quoi dans la maison où je viens souvent avec mes amis.
 Jusque là, sa tête est baissée et lorsqu’elle lève la tête, au même instant comme un tigre, elle bondit sur Roger, qu’elle renverse au sol.
 Noura, pas plus de 55 kilos était au dessus d’un homme qui faisait près de 90 kilos, elle était entrain de l’assommer de coups.
 Le plus étrange, c’était Roger qui appelait à l’aide…
 Ma mère et moi , deux peureuses, on se regarde et on se demande par où on peut bien commencer à attraper Noura pour qu’elle lâche Roger.
 Entre temps, en dessous d’elle, il semble vraiment en difficulté malgré le fait qu’il se bat comme il peut.
– Attrape ses jambes.
 Je contourne le lit et je vais tirer Noura. J’ai l’impression que je tire un camion de plusieurs tonnes. Seule je ne peux pas. C’est impossible de la déplacer
 Maman est obligée de venir aussi à son tour et elle m’aide, Roger aussi qui continue de se battre, nous parvenions à la maîtriser quelques secondes.
 Mais je pense qu’elle avait décidé toute seule de se calmer.
 Puis elle se mit à rire encore… cette fois, c’était encore une autre voix.
 Elle était encore plus grave que celle d’avant. On aurait dit la voix d’un costaud homme.
NOURA: Donc vous pouvez me déplacer ? Vous pensez que je suis votre prêtre de pacotille que vous déplacez comme vous voulez ? Allez encore l’appeler, je vois comment il entre ici, il sort vivant. D’ailleurs même chez lui, je vais le trouver.
 Ma mère est presque déjà en larmes voyant sa fille dans cet état. Moi de mon côté j’ai peur mais alors très peur.
 Je ne sais pas si ceci est une maladie mais là, c’est encore plus grave.
 Elle continue de parler en riant et pendant ce temps, sa voix change. Tantôt ce sont des hommes, tantôt des femmes et les discours viennent d’horizons diverses. Tu ne sais pas de quoi elle parle. Parfois des choses qui n’ont aucun rapport avec ce que nous vivons.
 Puis une phrase attire mon attention.
– Lorsque la nuit la, les gens entraient dans son corps pendant qu’elle était dehors , il était où ? Qu’il ne dérange pas les gens, nous sommes déjà nombreux ici
 Vous savez pourquoi, elle attire mon attention ? Parceque cette voix, je la reconnais
SANDY: Maman je reconnais la voix ci, c’est la voix de la femme de papa.
 C’est à ce moment là tout s’éclaircit dans ma tête. Roger et maman me regardent surprises. Noura qui dit à côté de nous
NOURA: Regarde moi celle ci !
 Et c’est où je me souviens que cette fameuse phrase, Henriette aimait la dire à Noura chaque fois dès lors qu’elle avait changé envers nous pendant notre court séjour.
NOURA: Je ne vous ai encore rien montré. C’est le début. Un à un , je vais vous écraser comme des tomates ! Regardez comme ils sont là-bas.
 Elle se met à nous insulter. Ensuite raconter la vie de maman avec papa.
NOURA: Tu penses que tu le méritais? Regarde comment tu es vide ! Chaque jour, je pars prier , je pars prier ! Regarde comment tu es pâle. Ne vois pas ton corps là, ton intérieur est vide.
 Qu’est ce qu’elle n’avait pas dit à maman ce jour ? Puis elle atterrit sur Roger.
NOURA: Toi, ton serpent qui te donne l’argent là, c’est mon fils! Le jour où tu vas m’énerver , je vais venir le chercher. Je vais voir où tu vas encore crâner ici dehors. Petit vaurien. Tu vas prendre une femme divorcée , tu mets chez toi. Elle va t’apporter quoi ? Avec deux batards.
 Puis ce fut mon tour…
NOURA: Toi, cherche déjà les lunettes! Bientôt tu seras aveugle! Comme tu me regardes avec tes gros yeux là.
 Après ça, Noura ou alors son corps s’écroula au sol et elle se mit à pleurer , à respirer tellement fort. Les esprits mauvais en elle l’avaient quittée.
 Il était déjà 5h.
Et c’est ici que je dis que le prêtre avait fait une erreur en étant distrait.
 Roger, prit de panique, alla démarrer sa nouvelle voiture pour aller chercher le prêtre. Je ne sais pas pourquoi mais maman avait refusé d’aller avec lui , en prétextant qu’elle veille sur nous.
– Sans soucis, je reviens avec lui tout de suite.
 Roger démarra et s’en alla… On essayait de remonter Noura comme on pouvait, cette fois c’était déjà elle, la peur nous avait un peu quittées mais moi, je n’osais pas la toucher
 Roger est parti , ça fait déjà deux heures de temps. Maman essaye de l’appeler mais son téléphone est éteint.
 Elle devient inquiète, elle commence à avoir des ressentiments étranges. Elle m’a dit ce matin
– J’ai un mauvais pressentiment !
 Au même instant , un numéro inconnu l’appelle pour lui dire que Roger venait de faire un grave accident sur la route.
A SUIVRE ….

Episode 8

PO_CÉDÉ ep 8

J’avais maman se mettre à trembler. Elle ne savait plus où mettre la tête. Entre Noura qui était endormie et fatiguée , il y’avait aussi Roger maintenant qui venait de faire un grave accident.
 Personne ne savait si il était mort ou vivant. On lui avait juste demandé de rapidement venir à l’hôpital indiqué.
– Sandy, j’arrive ! Reste avec ta sœur et veille sur elle.
 Dans ma tête directement ce qui se passe, c’est comment on peut me laisser avec une fille dans qui les gens parlent ? Est ce que je vais m’en sortir ? Et si elle recommençait ses crises ? Comment je ferai ?
 Maman avait déjà son kaba sur elle et son foulard attaché sur la tête… Elle était déjà entrain de sortir en criant , en pleurant elle se rendait à l’hôpital.
 Moi j’étais là avec Noura, elle était couchée sur le lit endormie. Enfin, je crois bien!
 Je ne voulais pas la perdre de vue, je me disais que au moment d’inattention, elle m’aurait surprise dans le dos du coup, j’étais là entrain de l’observer.
 Elle dormait et respirait très fort et vite. On aurait dit qu’elle venait de faire un marathon… Après quelques minutes, elle a commencé à tousser comme si c’était chronique.
 Elle ne s’arrêtait plus! Que faire ? J’ai déjà peur de ma propre petite sœur. Lorsque sa toux s’est arrêté, elle s’est mise à rire… Toujours les yeux fermés et elle a dit dans son ‘’ sommeil ‘’
NOURA: Les gens ci ne me connaissent même pas hein! Ils vont voir ! J’arrive là-bas
 Puis elle prit une position sur le lit, elle s’était tordue sur le lit comme un matériel flexible et elle a fait un petit bruit de sa bouche qui avait exactement fait ‘’ Fiiiiuuuuuuu’’
 Puis elle est retombée sur le lit et j’ai su que l’esprit qui était dans elle l’avait quittée… Pour le moment.
 Elle s’est réveillée et elle m’a demandé ce qui se passait, elle a demandé maman, elle a demandé Roger
NOURA: Ils sont venus m’attraper dans la chambre Sandy, ils sont venus me prendre par force et ils sont entrés par ma bouche, par mes fesses. Je ne sais pas ce que je leur ai fais Sandy ! Pardon demande leur de ne plus venir ! Demande leur de ne plus venir entrer dans mon corps.
 Elle pleurait. Je comprenais qu’elle même était juste utilisée… Mais j’avais toujours peur d’elle
NOURA: Ils ont mit le feu dans mon ventre, ils ont mit le feu dans ma tête Sandy ! Je les voyais ! Même la femme de papa était là, c’est même elle qui les commandait… Elle leur disait de faire du mal à papa et eux aussi ils ont fait! Ils étaient dans la voiture, ils étaient dans la voiture.
 Bon là, je ne parviens pas encore à faire le rapport. Tout ce que je sais c’est que ce qu’elle est entrain de me dire est effrayant et je l’écoute juste comme ça avec la peur dans le ventre… je tremble presque mais je ne peux pas m’enfuir et la laisser là.
Puisque malgré tout, elle me fait de la peine, c’est ma petite sœur.
 Je suis avec ma sœur durant un bon bout, je n’ai aucune nouvelle de maman, ni de Roger. Je ne peux que attendre qu’elle revienne. Noura dort depuis longtemps et tout a l’air un peu plus calme.
 Je peux regarder de gauche à droite à des moments mais rien à signaler, même si malgré tout je tremble toujours.
 C’est aux environs de 17h que je suis les bruits dehors, c’est une voiture et c’est le prêtre qui est là avec maman à bord.
 Roger n’est pas là… j’ai peur qu’on m’annonce la mauvaise nouvelle.
 Ils ont l’air pressés lorsqu’ils entrent dans la maison et le prêtre se dirige rapidement dans la chambre de Noura, il la réveille et lui impose des mains en priant
 Maman est à côté, en seulement quelques heures, elle a fondu, elle est devenu toute pâle et noire. Noura semble normale, le prêtre fait tout ce qu’il fait , nous nous ne comprenons rien.
 J’ai tellement envie de demander à maman comment va Roger mais je ne pense pas que l’occasion soit la meilleure. Alors j’attends
– C’est bon pour le moment
 Dixit le prêtre
– Sortons et laissons là se reposer!
 On sort tous et on va au salon et on s’asseoit. Le prêtre a l’air embarrassé tout comme maman. Les mains sur la tête , il semble regretter quelque chose
 Puis il dit
– Roger s’en sortira mais je ne sais pas comment et quand exactement ! Mais par la grâce de Dieu ça ira!
– Amen!
 Là déjà, je comprends que que Roger n’est pas mort et qu’il y’a un espoir pour qu’il reste en vie. Ce léger soulagement dans mon cœur me fait tellement de bien.
– Je ne sais pas comment je n’ai pas réussi à être vigilant! Vous savez c’est comme ça qu’ils font, ils m’ont distrait
 Ajouta le prêtre avant de continuer…
– Tu vois, ils m’ont vu venir pour une mission qui était  celle de bénir la voiture, ensuite ils m’ont fait faire autre chose, j’ai carrément oublié ce que je suis venu réellement faire. En les chassant donc d’ici, ils sont allés entrer dans la voiture et ils ont fait ce qu’ils avaient à faire c’est pourquoi ce qui est arrivé là est arrivé!!
 Il s’en voulait tellement qu’il ne voulait pas se le pardonner.
– D’après ce que tu m’as raconté tout à l’heure, cette situation n’est pas négliger je vous assure
 En s’adressant à maman. Puis il ajouta…
 – Je ne sais pas ce que ces gens là vous veulent mais vous devez rester en prière mes enfants! Vous devez croire en Dieu sinon, quelqu’un pourra laisser sa vie comme un jeu. Ils ne sont pas là pour blaguer. Cette maison doit être minée.
 Maman était seulement triste. Qu’est ce qu’elle allait dire ? Je ne sais pas à quoi elle pensait mais elle était entrain de beaucoup réfléchir.
 Je l’ai su lorsqu’elle a commencé à dire…
– J’avais bien refusé que ces enfants aillent chez leur père, on m’a convaincue ici de les laisser, on m’a dit comment c’est leur père et que je devrais les laisser. Voilà ça aujourd’hui.
 Je m’en voulais d’une part car j’avais voulu être avec mon père, le connaître davantage pourtant c’était une très mauvaise idée.
 Roger devait avoir quelqu’un près de lui et la seule personne adaptée n’était que ma mère. Donc ils ont dû repartir quelques temps plus tard.
 Le prêtre m’avait demandé de veiller sur ma sœur et surtout de ne laisser personne entrer dans cette maison si je ne la connaissais pas.
 Il n’avait pas à s’inquiéter car cette consigne devrait être respectée à la lettre. Aux environs de 20h, ils sont partis et je suis restée toute seule avec Boura qui dormait toujours.
 Ceci jusqu’à midi le lendemain.
 Ne me demandez point si j’avais dormi car je ne sais pas.
 J’étais à la maison assise sur le fauteuil, lorsque quelqu’un toque à la porte.
 Ça m’avait même effrayé. En sursautant je regarde par là vitre, moi qui pensais que c’était ma mère, je vois un jeune homme, très beau avec des valises qu’il traine.
SANDY: Oui c’est qui ?
A SUIVRE ….

Episode 9

PO_CÉDÉ ep 9

En regardant mieux, je me rendis qu’il s’agissait de Yvan, le fils de Roger. Je ne l’avais jamais vu en face mais quelques fois sur les photos oui et parfois quand il parlait par appel vidéo avec son père.
 Je me suis levé pour aller ouvrir quand tout à coup je me souviens des paroles du prêtre.
 Il ne comprend pas lorsqu’il me voit m’arrêter brusquement au milieu du salon.
Il toque et me fais des gestes de la main pour me demander de venir ouvrir, moi aussi je lui fais un signe de la tête pour lui non je ne peux pas.  
 Il ne peut pas comprendre , mais moi je respecte juste la consigne. Il se met en colère , je le sens. Vous savez comment sont ces personnes qui vivent ailleurs.
 Il prend son téléphone et je le vois émettre des appels. Je ne sais pas si il est au courant que son père est dans un état critique. Peut être aussi c’est la raison pour laquelle il est là.
 Je suis devant la porte à l’intérieur et lui a l’extérieur. On se regarde, il devient fou de colère et secoue même déjà la porte.  Je prends même peur mais je reste confiante car pour détruire cette porte faudrait plus de dix hommes.
 Yvan fait des heures devant la porte, il s’asseoit sur ses valises… 20h arrive, 21h , j’allume à l’extérieur parceque l’obscurité a envahi toute la véranda.
 Il est 22h lorsque Noura qui dormait se réveille… J’entends des petits gémissements venant de la chambre comme si elle avait mal, ensuite les gémissements sont déjà entrain de se rapprocher, je la sens elle même venir dans le couloir, elle s’approche de moi toujours en gémissant de la sorte
 Et d’un coup…
 Voilà Noura devant moi en mode possédée. Je le reconnais parceque ses yeux ont pris cette couleur jaune D’or comme d’habitude.
 Elle me fixe avec ça. Si je n’ai pas disparu ce soir c’est que c’est à cause de Dieu…
SANDY: Noura… Noura…
 Je l’appelle car je veux qu’elle me reponde au moins, qu’elle me rassure que c’est elle , et qu’elle ne va pas me faire de mal
SANDY: Noura dis moi que c’est toi je t’en prie!
 Je suis même au bout des larmes, au bout de la mort même je dirai car la peur que je ressens , je ne sais pas si quelqu’un l’a déjà ressentie.
SANDY: Noura… Nou…
 Elle me coupe et la voix qui sort de sa bouche n’est pas celle de ma petite sœur… Je ne la reconnais pas
NOURA: Tu l’appelles pourquoi ? Tu penses que c’est encore elle qui est là ? Noura…Noura…Noura… N’est ce pas votre prête à dit qu’il a béni la maison… Je ris ! Je vais vous montrer dans cette maison , tant que ça ne s’écroule pas, je ne vais pas vous laisser! Le corps de la petite ci est déjà notre temple désormais. On entre ici comme et quand on veut. Personne ne nous interdit! Il vient la
 Elle ne termine pas sa phrase, elle se met à hurler comme si on venait de lui couper un bras, après elle s’avance rapidement vers moi et fais semblant de me donner une claque…
 Je crie, en me protégeant le visage… Puis elle éclate de rires… Elle rit tellement fort car elle se moque de moi.
NOURA: Tu as encore peur ? N’importe quoi! Vous pensez que vous pouvez me faire quoi ? Je vois regarde là je ris ! Je n’ai même pas encore fait ce que je suis même réellement venu faire! Je laisse encore mes frères s’amuser
 Puis elle crie encore à nouveau… Elle crie tellement fort, c’est aiguë, que tu as l’impression qu’elle va te percer le tympan.
 Après je vois son regard se diriger à l’extérieur… Elle fixe l’extérieur et s’avance vers la porte
NOURA: Pourquoi tu laisses mes amis dehors ?
 Me demande t- elle…
NOURA: Regarde comme ils ont déjà froids ! Laisse mes amis entrer!
 La seule personne que moi je vois dehors, c’est Yvan mais elle, elle me parle de ses amis. Je me rappelle que ce n’est plus ma petite sœur qui est en possession de son corps mais une autre personne donc forcément elle voit ce que nous ne voyons pas.
 Elle s’avance vers la porte et lorsqu’elle dépose ses mains sur la clé pour ouvrir, je ne sais pas d’où m’est venu cette force, ce courage mais j’ai bondit sur elle et je l’ai tirée par derrière. Elle est allée tomber sur la table derrière nous puis je me suis placée devant la porte
 Noura s’est relevée et m’a regardée. Elle me menaçait presque. Elle était entrain de me défier.
 Que faire ?
NOURA: Tu oses me touxher ? Tu me connais ? Tu veux que je te fasse du mal n’est ce pas ? Laisse mes amis entrer ! LAIIIIISSSE MES AMIS ENTREEEER !
 Vous pouvez imaginer ce que je ressentais mais à ce moment, je ne sais pas d’où venait ma force… je lui ai dit
SANDY: Qui que tu sois, cette porte restera fermée jusqu’à ce que le prêtre revienne! Personne ne va entrer ici
NOURA: Tu es sûre ? Hihihihihihihi! Je ris ! Je ris oooh!
 Je ne sais pas d’où me sortait donc maintenant cette inspiration, je me suis mis à chantonner une musique religieuse… J’avais les yeux fermés et je chantonnais
 J’ai seulement suivi comment elle a commencé à dire…
NOURA: Arrête ça!! Arrête de crier dans mes oreilles! Cesse de chanter les bêtises là devant moi! Je vais te tordre la bouche hein! Cesse ça!! Tu ne cesses pas de chanter ça ? Les bêtes chansons même comme ça. Ash ! Mes oreilles chauffent!
 Moi, je ne faisais que chanter, plus fort….
NOURA: Reste même! Reste même avec tes chansons bizarres là… je pars! Je m’en vais chez moi! Ash!
 Puis j’ai encore entendu ce bruit « Fiuuuuuuuu»
 L’esprit quitta Noura qui s’écroula au sol… Elle était tremblante et demandait de l’eau en disant que son ventre chauffait.
 J’avais tellement pitié d’elle. J’avais su que à ce moment, c’est elle qui était revenue dans son propre corps et ce fut avec des larmes pleins les yeux que j’allai lui chercher de l’eau pour lui donner.
 Elle bu une grande quantité et tu pouvais voir de la fumée sortir de sa bouche comme si on éteignait réellement du feu.
 Lorsqu’elle reprit ses esprits, elle se mit à me raconter en pleurant ce qui lui arrive souvent lorsqu’on vient la posséder.
NOURA: Je suis souvent comme ça et je les vois devant moi, ils sont souvent nombreux Sandy… Ils se mettent à me gronder en me demandant d’ouvrir largement la bouche. Ensuite tous entre dans mon corps, ils prennent mon esprit et vont l’enfermer quelque part, jusqu’à ce qu’ils terminent ce qu’ils ont à faire. C’est eux qui ont tué le bébé à l’hôpital , ils sont venus le chercher dans la nuit et ils sont partis avec lui. Ils disent qu’ils vont tuer maman, nous ruer tous et tant qu’ils n’ont pas fait ça, personne n’aura la paix. Sandy ils sont très forts et très nombreux. Je ne sais pas si on va pouvoir les gagner.
 De tels mots sortaient de la bouche d’une petite fille. Ça faisait froid au dos.
– VOUS FAITES QUOI DEVANT LA PORTE LÀ ? HEIN?
 C’était le prêtre, il était revenu et il parlait aux esprits qui étaient dehors et attendaient entrer ! Lorsqu’il les chassa, il me fit signe de venir ouvrir.
 Yvan à ses côtés
 J’étais soulagé de le voir, je pouvais un peu respirer… Je suis allée ouvrir la porte.
A SUIVRE ….

Episode 10

PO_CÉDÉ ep 10

Lorsqu’ils sont entrés, Yvan était fou de rage. Sa façon de me regarder, il fallait très bien que je lui explique pourquoi je n’avais pas ouvert la porte depuis. Mais au moment où je voulu parler, le prêtre était déjà entrain de lui expliquer
 Il avait subitement eu peur, qu’il dit.
– Je pense que je prendrai un hôtel à cette allure.
– Le mieux serait de rester ici avec les autres je pense! Tout seul, tu ne sais jamais car maintenant qu’ils sont au courant de ta présence, je pense bien qu’ils vont essayer de te toucher toi aussi.
– Waouh!! Et mon père comment il va ?
– Je ne dirai pas qu’il va bien ou mieux, juste qu’il faut beaucoup prier ! C’est très délicat car ce qui s’est encore passé à l’hôpital là-bas tout à l’heure …
– Est ce que je pourrai aller le voir ?
– Oui! mais c’est mieux demain! Actuellement j’ai mis une barrière spirituelle que personne ne doit franchir. Même sa femme ne doit la traverser car si il y’a faille, c’est très grave.
 Yvan s’est assis, il était fatigué. Je ne sais combien d’heures de vol il venait d’effectuer, mais je pense qu’au lieu d’être accueilli par des problèmes ainsi , il aurait eu besoin d’un bon repos pour sa bienvenue.
 Il dit…
– Je ne savais pas que c’était jusqu’à ce point ! Lorsque sa femme, votre mère m’a appelé pour me dire qu’il avait fait un accident, je ne savais pas que c’était mystique à ce niveau.
– Le diable s’est installé dans cette maison mon fils! Tout le monde qui entre désormais ici est soit en danger ou alors est dangereux elle même. C’est pourquoi je dis il faut être prudent et beaucoup prier! Actuellement, vous même pouvez être un danger pour vous.
 On se mit donc à parler de tout ça , Noura était endormie sous la surveillance du prêtre qui l’avait à l’œil.
– Où je suis là, je suis déjà fatigué et ils le savent. Si je sors là pour retourner à la maison, il y’a de fortes chances que je n’y arrive pas. Autant mieux rester ici.
 C’est donc ainsi que nous passâmes la nuit dans la maison, mais personne n’avait dormi. C’était juste des petits moments où une personne somnolait mais un bruit nous réveillait toujours.
 Très tôt le matin, c’est le prêtre qui nous réveilla… Enfin surtout Yvan qui tenait à voir son père.
– On va à l’hôpital ensuite je vais rentrer chez moi pour me débarbouiller
 Yvan très enthousiaste, le suivit et moi je suis encore restée avec Noura. Sauf que ce matin, elle n’avait pas vraiment manifesté. Lorsqu’elle s’était même réveillée, elle sentait la crainte dans ma respiration et mon regard. J’étais assise loin d’elle. Elle se sentit mal et me dit
NOURA: Sandy, pourquoi tu as peur de moi ? Je ne pourrai jamais te faire du mal. Si ce ne sont pas ces gens là, je ne pourrai pas te blesser. Pourquoi tu me fuis ? Depuis quand est ce que tu t’asseois loin de moi ma grande sœur ?
 Ça me faisait de la peine mais mes craintes étaient au dessus. Je n’ai pas osé m’approcher d’elle. J’ai pensé à tout, et si c’était un mauvais esprit qui essayait de m’attirer ?
 Je n’ai pas voulu courir le risque, je suis restée loin d’elle ce jour là. Aux environs de 12h, Yvan est revenu.
SANDY: Comment il va ?
– Je n’ai pas pu lui parler, juste le voir! Les médecins me rassurent mais moi je suis inquiet
SANDY: J’essaye de comprendre! Ça me fait mal à moi aussi mais je reste confiante. Il reviendra plus fort
– Il y’a des risques qu’il ne puisse plus marcher ! Selon un docteur qui a essayé de me dire la vérité
J’étais mal pour lui. Je voulais tellement que les choses soient différentes mais comment ça ? Je ne trouvais rien.
– Le prêtre a demandé que tu mettes ceci dans les coins de la maison et tu fermes les portes pendant deux heures de temps.
 Ce n’était que du sel, je l’ai pris et j’ai commencé à verser dans les coins de la maison. Nous étions trois et Noura était entrain de me regarder faire cela.
 Lorsque j’ai terminé, elle a commencé a gratter son corps, de façon automatique, puis elle a commencé à transpirer
NOURA: J’ai chaud Sandy, ouvre un peu la porte et les fenêtres pour que l’air entre !
 Je ne lui répondais même pas, j’étais juste entrain de la regarder faire son cinéma comme on appelle communément.
NOURA: Je ne sais pas pourquoi j’ai chaud comme ça, le corps me démange même déjà!
 Elle se grattait la peau au point où après trente minutes, elle s’était déjà griffée et blessée sur ses deux bras…
Yvan a voulu se lever pour aller ouvrir , je lui ai dit
SANDY: Tu ouvres ces portes on est tous morts! Ici lorsque le prêtre donne une consigne on ferait mieux de la respecter! Surtout qu’il sait pourquoi il dit ça.
– J’ai compris!
Un moment, Noura s’est couchée au sol et a commencé à faire comme un serpent… toujours en se grattant le corps, sauf qu’elle ne nous approchait pas.
 On ne sait à quel moment elle avait terminé de faire ça mais on a juste remarqué qu’elle était déjà entrain de dormir à même le sol.
SANDY: C’est comme ça, elle va dormir maintenant jusqu’au matin!
– Vous réussissez à la garder ici avec vous ?
SANDY: Oui! Où veux tu qu’on la garde ?
– Moi je ne sais pas si je pourrai vivre avec une personne pareille, tu sais
SANDY: Elle n’est responsable de rien, ce sont des gens qui utilisent son corps afin d’atteindre des buts précis. Sinon c’est une bonne petite fille
– Si tu le dis !
 Les deux heures passées, nous avons ouvert les portes et tout était calme. Comme je l’avais prédis, Noura avait dormi jusqu’à matin.
 La personne qui nous avait réveillé, c’était le prêtre et maman… Lorsqu’ils sont entrés et qu’ils l’ont trouvée au sol entrain de dormir , maman a crié
– C’est quoi ça sur le corps de mon enfant ?
 C’était comme si on était venu déposer une autre Noura… Toutes les petites blessures qui étaient sorties pendant qu’elles se grattaient à la veille, étaient devenues de grosses blessures
– Les gens ci vont gâter le corps de l’enfant ci !
 Apportez moi une bassine d’eau… On alla prendre la bassine et il se mit à prier dessus… Il concentra une bonne prière dans cette eau puis il demanda qu’on réveille Noura…
 Lorsqu’elle se réveilla , elle posa un regard sur lui, il lui dit
– Tu me tentes où tu es là, je te nois dans l’eau ci ! Tu sais que je suis capable de le faire.
 Au même moment le regard menaçant de Noura avait disparu… Elle devint frêle
– Mettez là sur la véranda dehors.
 On sortit avec elle, il transporta la bassine d’eau et nous retrouva dehors où il se mit à verser sur Noura.
 Je vous assure que ce qui sortait de ces blessures étaient dégoûtant…. Du sang, du pus , des petits asticots et des insectes bizarres
 Puis on suit au portail quelqu’un qui toque. Puisque de la véranda nous pouvions apercevoir ceux qui étaient hors du portail, qui vois je donc ?
 Mon père et sa femme Henriette…
A SUIVRE ….

Episode 11

PO_CÉDÉ ep 11

C’était une chance parceque maman était là et le prêtre aussi… Lorsque ma mère a regardé à l’extérieur et qu’elle avait vu son ancien mari, elle a changé d’attitude, je suppose qu’elle s’était dit que « Enfin ces gens que j’attendais » car elle avait supposé que c’est sa femme.
 En même temps, pour la rassurer, j’ai dit
SANDY: Maman c’est la femme de papa là
 Ma mère a explosé…
– La sorcière la vient chercher quoi chez moi ? Elle a même le courage de venir chez moi pour finir ce qu’elle est entrain de faire ? Attendez !
 Elle est entrée dans la maison et elle est ressortie avec un couteau.
– Je ne veux pas même pas vous demander de ne plus toquer mon portail, car si vous le faites encore, je sens que je vais faire du mal à quelqu’un ici. Sorcière ! Sorcellerie ! Sorcière!! Tu as le toupet de venir ici.
 A l’extérieur , tu pouvais apercevoir Henriette entrain de sourire. Vous voyez ce sourire comme si elle s’entendait à cette réaction mais qu’elle ne se reprochait de rien.
 Ma mère aussi ne laissait pas…
– Je vais finir avec quelqu’un ici, je vais seulement mettre un corps au sol tout à l’heure.
 En même temps ces paroles ne faisaient pas du tout peur à nos invités. Mon père était entrain de dire à sa femme que maman devait se calmer et avait l’air de quelqu’un qui était en mission.
 Il ne faisait que toquer le portail.
 A ce même moment maman descend de la véranda et va vers le portail… Je suis sure d’une chose, si elle arrivait devant eux, elle aurait commis un crime mais heureusement le prêtre lui dit
– Ma fille, laisse ! Calme toi et reviens ! Ne t’approche pas d’eux! Surtout pas! Laisse les entrer!
 J’imagine la rage de ma mère dans son cœur, on venait de stopper son élan et elle était mal à l’aise
– Mon père comment voulez vous que je laisse tomber! Ce n’est pas la femme ci qui parle dans le corps de ma fille ? Ce n’est pas cette femme ci ? Comment vous me demandez de laisser ?
– Ma fille, je suis là n’est ce pas? Fais ce que je te dit.
 Il se tourna vers moi et me dit
– Sandy va ouvrir la porte à ton père!
 J’ai hésité mais lorsqu’il a insisté , je suis allé ouvrir
– Bonjour Sandy, comment vous allez ?
 Me demanda mon père… j’aurai voulu lui répondre de façon très dure mais mon esprit s’est attendrit.
SANDY: Je vais bien papa et toi ?
– Ça ne va pas! Ta mère dit même quoi exactement ?
 Il me bouscula presque avant d’entrer dans la concession.
– Qu’est-ce que tu racontes même ? Pourquoi tu m’as donc appelé depuis pour me menacer si tu savais que tu ne voulais pas que j’entre chez toi ?
 Ma mère là-bas est déjà en feu…
– Ne me prononce pas! Je t’en prie, ne me parle même pas! Je t’ai appelé pour te demander de dire à ta femme de laisser ma fille tranquille, et non te demander de venir ici.
– Ta fille ? Tu l’as faite seule ? C’est aussi ma fille
– Ta fille ? Tu sais comment elles ont fait pour arriver à cet âge ? Tu les as abandonné à quel âge ? Hein ? Tu viens ici que c’est ta fille seule ?
 Elle se tourna vers le prêtre…
– Mon père c’est parceque c’est vous! C’est parceque c’est vous! Sinon j’aurai déjà fait quelque chose ici
 Le prêtre de répliquer…
– Ma fille calme toi! Ça ne sert à rien! Je savais qu’ils devaient être là. Laisse les entrer.
 Ma mère déposa son Couteau, elle alla se placer aux côtés du prêtre. On invita donc nos hôtes à entrer ce qu’ils firent.
– Donnez leurs des chaises. Sandy apporte leurs des chaises.
 Je suis allée dans la maison et je suis ressortie avec des chaises. Lorsque j’ai déposé les chaises , C’est en ce moment que que Henriette avait ouvert sa bouche
– Je ne m’asseois pas !!
 D’un ton sec … Le prêtre se mit à rire… Il lui demanda…
– Tu ne t’asseois pas pourquoi ma fille ?
– Je vais m’asseoir sur une chaise où lorsque j’arrive, on m’a déjà insultée comme ça ? Ça veut dire que je ne suis pas la bienvenue ici. Alors je vais rester debout.
– Ok!
 Lui répondit le prêtre.
 Après beaucoup de bavardage , de querelles et de bruits on réussit à calmer les tensions et place à la causerie.
– Voila! Tout est calme! Je vais d’abord vous dire sans citer qui que ce soit, la personne qui sait qu’elle n’est pas ici pour arranger les choses, n’a qu’à sortir ! Je ne veux pas qu’après on dise que le prêtre là…
 Qui va donc sortir? Personne ne sait même qui est qui ? Même moi a ce moment je doutais encore de ma belle mère…
 Personne n’est donc sorti de la concession… Le prêtre poursuivit…
– Je suppose que nous sommes donc tous ici pour la même chose, le même objectif ! Alors j’écoute ceux qui ont à dire.
 Mon père prit la parole…
– Monsieur
– C’est mon père mon cher ! Ici je ne suis pas là pour qu’on me méprise car je ne veux pas faire du mal à quelqu’un ici…
 Il n’avait pas finit, il était encore entrain de parler mais son ton était entrain de s’élever car il s’est mis à gronder…
– JE NE SUIS PAS ICI POUR FAIRE LES AMITIÉS AVEC VOUS! VOUS ÊTES ASSIS LÀ, JE VOUS AI DEMANDÉ DE SORTIR D’ICI MAIS VOUS ÊTES RESTÉS! ALORS NE ME METTEZ PAS SUR LES NERFS !!!!
 Il fallait juste comprendre que où nous étions assis, il y’avait des personnes qui n’étaient pas du tout simples, des personnes qui étaient en mission.
Mon père reprit la parole…
– Cette femme ( en parlant de ma mère ) m’appelle en me parlant n’importe comment que ma femme que voici, possède sa fille, non , notre fille… monsieur , pardon , mon père, je connais ma femme et je sais qu’elle ne fait pas ce genre de chose… je vis avec elle depuis des années mais pourquoi elle ne me possède pas ? Vous allez dire que c’est parceque je suis son mari ? Non je pense pas!
 Tout le monde était calme, personne ne parlait. Mon père continua.
– Si l’enfant est malade, on l’amène à l’hôpital et on la soigne… Qu’on laisse les choses que tel possède l’enfant , les gens parlent dans le corps de l’enfant.
 Au même moment, Noura qui était couchée sur la batte sur la véranda, se réveille , elle dit, avec la voix de Henriette.
 C’était sa voix, c’était elle qui parlait dans le corps de la petite mais elle était assise là devant nous…
– Que tu dis que tu connais trop qui ? Tu me connais ?
 Sa posture, ses yeux, tout cela était effrayant….
A SUIVRE ….

Episode 12

PO_CÉDÉ ep 12

 La voix de Henriette dans l’enfant. Tout le monde était ébahi. Mon père regarde sa femme, sa femme la regarde. Ma mère pleure, le prêtre lui il essaye de calmer Noura. Moi de mon côté, je suis derrière le prêtre, Yvan est caché derrière une des voitures
– Au nom du Père. Seigneur descends et libère cet enfant. Seigneur pose ta main sur cet enfant et délivre là de cet esprit malin qui la hante.
 C’était les paroles du prêtre. Mais je vais vous faire peur là… Ça n’avait aucun effet sur Noura. Elle s’est levée, elle a pris une posture étrange en regardant le prêtre et lui a dit.
NOURA: Quand tu dis esprit malin là c’est parceque je suis seul dans son corps ? Donc comme tu me vois assise là, tu crois que je suis quittée seule pour arriver ici ? Pardon enlève tes mains sur moi
 Le prêtre insistait en posant ses mains sur la tête de Noura, celle ci ne réagissait pas. Elle devenait même de plus en plus furieuse.
NOURA: Tu n’enlèves pas tes brindilles là sur moi ? Quand je vais te pousser là
 C’était un brouhaha dans la cour… Entre le prêtre qui insiste sur la prière, Noura qui intimide celui ci. Entre ma mère et Henriette, tout c’était gâté.
– Me voici assise ici comment je parle dans le corps de l’enfant ?
– Tu demandes à qui ? Tu demandes à qui ? Ce n’est pas ta voix qui sort de sa bouche là ?
– Donc je suis devenue magicienne hein, je suis ici et je parle dans le corps d’une autre personne.
– Tu n’es pas magicienne, tu es sorcière! Tu n’es qu’une pauvre petite sorcière et crois moi tu vas mal mourrir
– L’école est bien hein. Tu sais que je peux te porter plainte ?
– Porte plainte! Porte ! Tu attends quoi ? Quand on va t’entendre dans le corps de l’enfant tu vas dire ce que tu cherches.
 Ma mère était à deux doigts de l’arrêter avec ses mains mais papa se plaça au milieu d’elles.
– Arrêtez ça ! On n’en a pas besoin! Il faut trouver comment soigner l’enfant.
 Ma mère le prit à son tour.
– Regarde moi celui ci, regarde le. Si tout ceci arrive aujourd’hui c’est de ta faute. Tu n’étais pas obligé de revenir dans la vie de ces enfants Martin. Tu pouvais toujours rester loin d’elles comme tu l’as fait durant toutes ces années. Le diable t’a utilisé pour venir prendre mes enfants! Regarde aujourd’hui.
– Apres aussi ce sont mes enfants! Tu ne vas pas m’interdire ces enfants.
 Rétorqua mon père, sa femme aussi lui dit.
– Tu verras même c’est elle qui possède ses enfants, elle vient accuser les gens.
 Cette fois maman ne supporta pas, elle lui envoya une gifle en plein visage… Henriette s’écroula. Lorsque maman voulu aller continuer à taper sur elle au sol, mon père intervint et poussa maman qui vint s’écraser sur les abords de la véranda
– Tu ne touches pas à ma femme! Tu ne mets pas main sur elle, si tu ne peux pas parler avec la bouche tu te tais et tu te calmes
 Ma mère se mit à répondre…
– Chez moi ? C’est chez moi que vous venez me pousser ? Le brutaliser ?
– C’est toi qui l’as cherché ! Tu n’étais pas du tout obligée de la toucher! Tu es plus forte que qui ?
– Si je pouvais même la blesser, je serai fière !
 Les querelles étaient de partout. Le prêtre lui il n’avait pas encore terminé avec Noura. Le moment où je veux me retourner, j’entends Yvan qui s’exclame…
– HÉ!!
 Je me retourne et je constate que Noura a poussé le prêtre de ses deux mains et il est allé tomber, la tête frappa sur un mur et il se blessa
 Le sang se mit à jaillir, il perdit même connaissance.
 Yvan s’approcha de lui et commença à presser la blessure avec une serviette qui était accrochée là.
 Tout le monde était seulement debout, dépassé par les événements qui se produisaient sous nos yeux.
NOURA: Depuis je te demande de me laisser tranquille, tu n’entends pas! Tu peux lutter contre plusieurs enfants du diable ? Tu sais combien de personnes sont dans ce corps ci ? C’est déjà notre maison, et on sortira d’ici lorsqu’on voudra pas quand des petites personnes comme vous nous demandez de le faire.
 Le prêtre évanoui, elle finit de l’insulter et de se moquer de lui, puis braque son regard sur la première personne près d’elle.
 Cette personne, c’est moi !
 Elle s’approche de moi, je suis comme immobilisée par la peur car je n’arrive même pas à bouger… Elle me regarde, son visage n’est même plus celui de Noura. Je vois une autre personne, une très vieille personne qui a pris possession du corps de l’enfant.
 Même sur le visage, les traits se voient.
 Elle me fixe dans les yeux, puis elle crache sur mon visage… Ça entre dans mes yeux!
 Je nettoie rapidement avec mon t-shirt et là , je me dit que ce ne sont que des crachas.
NOURA: Comme vous ne savez pas accueillir les gens là ! Vous allez voir!
 Elle s’avance maintenant vers ma mère… Elle la regarde et se met à rire.
NOURA: Toi tu seras folle bientôt. Je ne te vois pas quand je fais même mes choses. Tu te places devant moi tu veux aussi parler !
Elle se retourne vers Yvan et lui dit.
– Toi je ne sais pas ce que tu es venu chercher ici au Cameroun, tu ne vas donc plus rentrer! Comme vous aimez entendre que vous mettez vos bouches dans ce qui ne vous regarde pas!! Tu as vu ce qui est arrivé à ton père nooo ? L’autre qui est d’abord couché là, vous allez chercher les poches de sang aujourd’hui pour remplacer ce qui sort de sa grosse tête là et vous n’allez pas voir !
 Ensuite, subitement comme ça, l’esprit se met à pleurer dans le corps de Noura. Comme un enfant , jusqu’à les larmes sortent
 Tu ne comprends pas d’où vient cette transition de l’esprit qui menaçait à celui qui pleure maintenant.
 Puis Henriette dit.
– Martin on part d’ici. Cette famille de sorciers! Avant que leur fille ne vienne aussi cracher sur nous.
 Elle prit mon père par la main et ils sont sortis. Net au moment où ils franchissent le portail, Noura s’écroule de fatigue. Les esprits là quittent et elle est au sol.
– Ça ne va pas, il faut l’amener à l’hôpital
 C’est où on se rend même compte que nous avons un blessé, on le lève, Yvan sait conduire et on va à l’hôpital directement où on interne le prêtre après avoir cousu sa tête.
 Il a perdu énormément de sang et voilà qu’on nous demande du sang.
 J’ai pensé aux paroles de l’esprit dans le corps de Noura qui est restée coucher à la maison et c’est ce qui se passa toute la nuit, jusqu’au petit matin.
 On chercha le sang dans tous les hôpitaux de la ville mais même pour nous vendre, on refusait. Ils nous disaient seulement qu’il n’y en pas!
 A 5h13 minutes, alors qu’on revenait de l’hôpital où nous avions pu trouver du sang même si à un prix surélevé, nous entrâmes dans l’hôpital et lorsque nous donnâmes les poches au docteur , il nous regarda avec cette mine triste et malheureuse.
– Il est décédé !
A SUIVRE ….

Episode 13

PO_CÉDÉ ep 13

Le prêtre avait subit la foudre des ténèbres. C’était difficile d’y croire mais surtout incroyable de savoir que l’esprit dans Noura avait prédit ce qui devait arriver.
 Nous sommes tout de même allés regarder et nous avons vraiment constaté qu’il était décédé… Ce pauvre prêtre qui voulait juste accomplir sa mission et nous aider. Hélas, il était tombé au champ de bataille.
 Ses collègues prêtres aussi, après avoir appris la triste nouvelle se sont rassemblés pour venir porter le corps de leur confrère afin de l’enterrer dignement et à leur manière… Ce fut la dernière fois qu’on vit son corps. Car lors de l’enterrement le cercueil resta scellé jusqu’au fond de la terre.
 Un événement triste qui nous replongea dans le doute et dans la peur… Les autres prêtres après qu’on leur avait narré l’histoire, ils se désolidarisaient seuls sans rien nous dire…
 On savait tout de même que cette histoire était donc loin d’être terminée…
 D’abord , à notre retour de l’hôpital, maman elle, était partie du côté où son mari se trouvait. Moi, je suis revenue à la maison avec Yvan.
 Nous arrivâmes et voilà que la porte était ouverte et de l’intérieur sortait une petit chanson… Quelqu’un était entrain de chanter.
 Plus nous nous rapprochons, on reconnaît la petite voix de Noura qui chantonne un son inconnu du monde entier. Je ne saurai vous la décrire car je ne l’avais retenue.
 Une fois à l’intérieur, on la trouve assise sur la chaise, elle fixe le mur et elle est entrain de chantonner. Mais pas seulement ça, les mouvements de sa bouche sont semblables à ceux de quelqu’un qui est entrain de manger… Quelqu’un qui est à table
 Elle mâche et ses mâchoire n’y bougent comme si réellement elle était entrain de manger. On confirme cela lorsque Yvan l’appelle.
– Noura…
 Elle cesse de mâcher, lentement elle tourne sa tête vers nous et nous regarde…
NOURA: Je mange et vous me dérangez pourquoi ?
– Noura qu’est ce que tu es entrain de manger ?
 Elle nous regarde, puis elle sourit pour enfin dire…
NOURA: Laissez moi manger et je m’en vais.
 On reste devant elle pendant qu’elle fait toutes ces grimaces, elle rit toute seule, elle chante elle mange.
 Puis le pire, elle se met à causer avec des gens que nous on ne voit pas.
 J’ai le courage de prendre du sel béni et de lui verser cela sur le corps en récitant une prière…
NOURA: Les fourmis! Les fourmis !
 Elle lève les pieds, en suspension, elle évite désormais que ses pieds touchent le sol car pour elle, le sol est plein de fourmis rouges.
NOURA: Eh tu verses les fourmis rouges ci sur moi pourquoi maintenant ? Enlevez moi les fourmis ci sur le corps! Si tu ne voulais pas que je vienne chez toi, il fallait me dire. Est ce que moi j’habite ici ? Je suis seulement venue manger et je repars.
 Je ne m’arrêtais pas de la pulvériser du sel… J’ai même calculé un moment où elle parlait et j’ai versé dans sa bouche.
 Elle s’est mise à tout recracher au sol en faisant comme une personne qui venait de manger du piment.
NOURA: Siiiiiiiiii… Aïe ça chauffe. Ma bouche se brûle. Ma bouche est entrain de se brûler. Je pars ! Je pars ! Je pars oooh!!
 Et l’esprit s’en alla… Noura s’écroula encore de fatigue et on s’assît.
 Plus le temps passait, puisque nous veillions sur elle, sa bouche s’est mise à présenter des blessures, sous nos yeux…Un moment plus tard, ses lèvres étaient toutes blessées ainsi que sa langue et même sa gorge.
 Puisque les jours qui suivaient, elle avait du mal à avaler et même parler.
Deux jours déjà sont passés et nous apprenons donc que, l’inhumation de notre prêtre c’est ce jour. Ils n’avaient informé personne… C’est encore j’avais revu maman et aussi qu’elle nous avait donné des nouvelles de l’hôpital.
– Ils refusent que les gens viennent le voir! Il est encore très faible! Ses pieds se fatiguent, ça perd du poids, il ne marchera plus jamais d’après les spécialistes.
Yvan était très triste et je pouvais le comprendre…
Après donc le deuil et que chacun retourna chez soi, une semaine était passée et nous n’avons aucune nouvelle de maman… On ose pas aussi arriver à l’hôpital pour regarder car à tout moment nous devons veiller sur Noura et elle nous avait dit que les visites sont interdites.
 Sauf que Yvan veut voir son père et il veut que je l’accompagne.
– Je préfère marcher avec toi, tu es très courageuse et tu connais beaucoup de choses.
 Il me dit cela parceque il ne se passe pas un soir sans que je n’affronte un esprit qui se trouve dans le corps de Noura.
 Un m’avait dit un jour que c’est parcequ’il ne me voit même pas qu’il ne perd pas son temps de me faire du mal.
 Alors là, je réponds à Yvan…
SANDY: tu veux qu’on laisse Noura toute seule ? Toi même tu sais comment c’est risqué de la laisser ici
– Je ne suis pas sûr qu’on mettra long. C’est juste pour voir comment il va et on revient.
 Je regarde Noura qui est devant la télé… Elle semble normale donc effectivement nous pouvons profiter.
SANDY: D’accord ! Mais sache qu’on a 30 minutes là-bas, passer ce délai, moi je vais rentrer et te laisser
– Sans soucis !!
 Sans dire aurevoir à Noura, nous sortons de la maison pour l’hôpital… On arrive et pour entrer c’est toute un protocole… Pas de visites imprévus du côté des comateux graves.
 On demande alors à voir maman… Elle vient toute pâle et fatiguée. C’est à peine si je l’avais reconnue. Elle était entrain de fondre comme une bougie à petit feu.
– C’est comment ? Vous sortez d’où ? Vous avez laisser Noura toute seule ?
SANDY: Oui, Yvan voulait avoir les nouvelles de son père.
– On est là, je le regarde! Parfois il bouge un doigt mais juste ça. Il n’ouvre plus les yeux.
 Yvan se met à pleurer , puis dans tous ses états où il se met à gronder toutes les infirmières et infirmiers qu’il veut voir son père. Mais les règles sont les règles, la sécurité nous mit à la porte.
 Il était mal et on a décidé de marcher afin qu’il destresse un peu… Alors pendant que nous sommes entrain de marcher, un camion de sapeurs-pompiers passe près de nous et on y prête pas attention.
 C’est lorsqu’on s’approche de chez nous qu’on constate qu’il y’a un feu qui semble sortir de chez nous.
 Avec Yvan , on accélère le pas… Nous croisons les doigts pour que ce ne soit pas ce qu’on pense…
 Dommage…
La maison était incendiée…
A SUIVRE ….

Episode 14

PO_CÉDÉ ep 14

Les malheurs qui s’abbataient sur nous étaient digne d’un énorme film d’horreur… La maison était entrain de partir en fumée… D’ailleurs tout ceci, il y’a un côté de la maison qui était déjà brûlé. Maintenant le feu était entrain d’arriver du côté central.
 Les pompiers étaient là avec leurs longs tuyaux essayant tant bien que mal d’éteindre le feu mais on aurait dit que c’était plutôt cette eau qui était entrain d’attiser le feu.
 Noura ?
 On avait pu la ‘’ sauver ‘’. Selon les pompiers lorsqu’ils sont arriver, ils l’avaient trouvée endormie et qu’elle ne se doutait de rien, alors ils l’ont fait sortir de la maison en catastrophe avant d’essayer d’éteindre le feu.
 Elle était assise là derrière leur camion et était entrain de nous regarder Yvan et moi… Un regard qui nous disait que nous n’avons encore rien vu du tout.
 Après maintes tentatives, le feu parvint à s’éteindre… Une petite partie de la maison avait été épargnée et tout était revenu au calme.
 La cause de l’incendie ? Selon les pompiers c’est un court circuit et il se pourrait même qu’on ai eu beaucoup de chances car ça aurait pu être pire.
 Je me pose la question de savoir si réellement quelque chose pouvait encore être pire que ce que j’avais devant mes yeux.
 Les pompiers qui jouaient avec Noura à la fin de tout cela ne savaient même pas qui était cette fille qu’ils voyaient comme un enfant qu’ils avaient ‘’ sauvé ‘’
 Avant de dire à maman, nous sommes allés faire l’état des lieux. Moi de mon coté et Yvan du sien… Il ne lui avait pas fallu deux minutes pour qu’il constate que tous ses papiers avaient été emportés dans le feu.
– Sandy!! Mon passeport!! Mes papiers !  Tout est parti dans le feu.
 Je me suis rappelée directement de la parole de l’esprit qui avait dit à Yvan qu’il ne devait plus retourner au Canada comme il s’était mêlé des choses qui ne le concernaient pas.
– Je suis fichu.
 Ajouta t il…
– Je devais repartir dans deux semaines. On m’attend au boulot… Comment je vais faire pour refaire en si peu de temps un passeport rapidement ?
 Il s’est assis au sol et s’est mis à pleurer comme un enfant…
SANDY: Pleurer ne changera rien Yvan! Tu dois te dire que tu rentreras! Que tout est possible
– Je regrette d’être venu ici! Je ne savais pas que la sorcellerie était si puissante en Afrique! Mince! Je vais dire quoi à mon employeur
SANDY: Je suis sûre qu’on trouvera une solution. Ton père a beaucoup de contact qui pourront t’aider
– Oui mais je ne les connais pas
SANDY: Moi si!
 On parlait lorsque nous entendions quelqu’un rire à côté… C’était Noura, ils avaient déjà une nouvelle fois pris possession de son corps et c’était la voix d’Henriette.
NOURA: Hihihihihihihi! Je vous avais dit! Toi tu viens ici! Tu quittes où tu es bien là-bas, où on ne peut pas arriver et tu viens toi même entrer dans nos bras! On t’a bien accueillie tu vas donc rester avec nous! Hihihihihihi
 Yvan n’a pas supporté cette fois, il a trouvé une énorme force et il a plongé sur Noura, il a commencé par lui donner de grosses baffes mais elle ne faisait que rire en parlant…
NOURA: Tu penses que c’est moi que tu tapes ? Tu tapes ta sœur ! C’est son corps qui va lui faire mal lorsque moi je vais partir ! Moi je ne suis que l’esprit ici à l’intérieur de son corps.
 Et elle avait raison… Je suis allé tirer Yvan et je le suppliais de laisser tomber car Noura n’avait rien fait si il fallait s’en prendre à quelqu’un.
 Ce ne fut pas facile car Yvan lui disait que si il tuait même Noura, il ne savait pas où elle devait désormais loger, mais je sais qu’en réalité , il ne pensait pas là tuer…
Après tout cela lorsque le calme est revenu… Yvan a décidé de partir de la maison et d’aller rester à l’hôpital avec maman et son père.. Je suis donc restée seule à la maison avec Noura.
 Maman était venue constaté les dégâts de l’incendie le lendemain. Qu’allait t’elle dire ? Qu’allait t’elle faire ? Elle s’est seulement mise à pleurer en suppliant de bon Dieu de l’épargner de ce malheur qui était entré dans sa maison depuis un moment.
 Mais moi je cherchais une solution… Pour avoir cette solution, je devais marcher. J’avais donc compris que surplace, les choses n’étaient pas possible, il fallait que je cherche.
 J’ai vécu presque seule avec Noura pendant deux semaines… Je voyais des choses chaque nuit…
 Une nuit, je dormais… Je ne sais pas pourquoi je m’étais sentie fatiguée de la sorte ce soir là. En plus de ça , je ne dormais jamais sans fermer la porte de la chambre de l’extérieur que j’avais occupée car avec Noura il fallait s’attendre à tout
 Et j’avais raison.
 Je suis couché et je rêve que ma petite sœur est entrain de me suivre avec de gris chiens noirs en me disant.
– Donne moi ta chair , donne moi ton sang! Donne moi ta chair , donne moi ton sang.
 Moi aussi je cours mais c’est comme si je ne suis pas assez rapide, je la supplie surtout de me laisser et de m’épargner la vie mais elle semble engager.
 A un moment dans mon rêve, je trébuche et je tombe… Elle jaillit sur moi avec ses chiens et au même moment pendant que je cris dans mon rêve , c’est aussi ainsi que je me réveille dans la réalité.
 J’ouvre les yeux en me redressant sur le lit, qui vois je ?
Noura.
Je cris encore une seconde fois en me levant du lit et en fuyant… Je suis sortie de cette chambre et je me suis mise à courir dans tout le quartier sans savoir où j’allais…
 Je ne sais pas ce qu’elle voulait me faire mais j’avais peur d’elle désormais… Lorsque je me suis fatiguée, je me suis arrêtée quelque part où j’ai commencé à pleurer en disant
SANDY: Seigneur! C’est quoi cette souffrance ? Qu’est ce qu’on t’a fait ? Seigneur je t’en prie, je sais que c’est toi seule qui peut nous aider. Voici mes larmes ici au sol qui se versent… Donne moi une solution pour sauver ma sœur. Pardon seigneur!
 J’avais terminé de pleurer comme ça , lorsque je sens quelqu’un me toucher à l’épaule…
– Les enfants font quoi dehors à cette heure ?
 J’ai d’abord sursauté dans un premier temps, lorsque je lève la tête, moi qui m’attendait à voir un jeune, je vis plutôt le contraire et je voulu lui poser aussi la question de savoir ce que un vieux de son âge cherche dehors à cette heure…
– Et en plus elle est en larmes! Quel est ton problème ma fille ? Dis moi.
 Je ne sais à quel moment , je me suis mis à marcher avec ce père pendant que toute seule, je lui contais l’histoire… ce fut une longue marche puis, nous arrivâmes devant une maison et il me dit
– Moi je suis arrivé chez moi.
 Il y’avait une maison belle, avec une jolie cour ornée de fleurs et il y’avait une tombe.
– Rentre à la maison, tu te couches. Elle ne va plus rien te faire… Mais tu dois te rendre dans maximum trois jours au Nord du pays, pour rencontrer un monsieur. Il te dira quoi faire, fais ça !! J’étais malade une fois, il m’a soigné. Il est très fort! Mais avant de partir viens me dire aurevoir. Demande à Dieu de te guider.
 Tout ceci avec un léger sourire, il était déjà entrain de longer vers sa maison. Moi aussi j’ai fais demi tour, je suis arrivée à la maison et tout était calme. Je suis dans la chambre, je l’ai fermée, j’ai prie puis j’ai dormi
 Le lendemain matin, je me suis levée et je suis allée à l’hôpital, j’ai omis de raconter ma scène de la nuit à maman mais trois jours plus tard, j’ai choisi y aller.
 Alors comme il m’avait dit, je suis allée chez lui pour lui dire aurevoir.
 Je suis arrivée devant la maison et cette fois, j’ai trouvé des gens devant la maison, des femmes et des enfants.
SANDY: Bonjour madame.
– Bonjour ma fille, tu cherches quelqu’un ?
SANDY: Oui un papa !
– Appelle ton père à l’intérieur là-bas.
 Dit elle à un enfant…
 Mais lorsque le papa en question est ressorti, ce n’était pas lui.
SANDY: Non c’est un autre plus vieux! On s’est croisés il y’a trois jours dans la nuit et je l’ai raccompagné ici
 J’aurai dû remarquer que leur regard avait changé… Jusqu’à ce que le père qu’on était allé appelé avait dit
– Hum! Donc le type ci sort encore de sa tombe hein…
A SUIVRE ….

Episode 15

PO_CÉDÉ ep 15

 – Je crois que décidément on va le laisser rester dehors, s’il veut même il n’entre plus! Je suis fatigué que les gens viennent le chercher ici à chaque fois!
 Avait continué de dire le monsieur avant de me regarder et de me dire…
– Ma fille, le vieux que tu as vu hier là , voilà sa tombe là-bas! Tu n’es pas la première qui arrive et dit qu’il a donné rendez vous ici! Au départ on n’y croyais pas mais lorsque ça a commencé a devenir répétitif, c’est où nous avons pris cette histoire au sérieux! Moi je ne sais pas ce que je dois te dire! Si tu veux , va lui parler dans sa tombe là-bas. Parceque je ne comprends pas comment tu peux donc donner rendez vous aux gens quelque part et toi même tu n’es pas là
 Il parlait déjà beaucoup, tu sentais que en réalité, cette situation l’exaspérait déjà… Qu’il était à bout.
– Avec tous les gens qu’on a vu pour venir sceller le tombeau ci, le gars lui il sort toujours! Pour après demander aux gens de venir le chercher ici.
 C’était déjà comme si j’étais venue réveiller une dernière haine entre le monsieur et le mort…
– Même mort ? Même mort tu déranges ? C’est comment ? Ne m’appelez plus ici pour les choses comme ça.
 Il rentra dans la maison… La femme que j’avais trouvé dehors était juste entrain de sourire en lavant ses habits je pense bien… Moi, j’étais restée debout là dépassée par ce qui se massait car je ne comprenais rien et je voulais bien avoir une suite logique à ce que je cherchais.
– Je demande hein ma fille
 Me dit la dame…
– Quand tu l’as vu là, qu’est ce qu’il t’a dit ? N’écoute pas le père là hein, c’est son fils!
SANDY: En fait, il m’a rencontrée j’étais en route, c’est une autre longue histoire. Mais nous avions marché , jusqu’à ce que nous sommes arrivés ici… Je ne sais d’ailleurs comment ! Mais après il m’a dit qu’il habitait ici et je l’ai bien vu prendre la route de la cours.
– Oui il habitait ici! Mais ce n’est plus sa maison désormais car il est décédé et vit dans sa tombe.
SANDY: Mince! J’ai la chaire de poule.
– Non! Ne t’en fais pas! Mon beau père n’a jamais été quelqu’un de mauvais! Au contraire, toutes les personnes qui viennent ici, c’est parcequ’il t’a laissée un message qui devrait te guider.
SANDY: Exactement, il m’a demandé de me rendre au Nord que je trouverai une solution à mon problème là-bas. Mais que avant ça, je devais venir lui dire aurevoir.
– Ça veut dire que c’est comme avec les autres, tu as d’autres problèmes personnels! Je ne vais pas entrer dans ta vie privée mais ce que je vais te dire c’est d’y aller car tu trouveras la solution.
SANDY: D’accord madame! Merci.
 J’ai tourné mon dos, en regardant cette tombe qui semblait me parler… Je ressentais comme si quelqu’un était assis dessus et était entrain de me parler.
 Je suis arrivé en route, je devais voyager dans la nuit, donc je suis d’abord rentrée à la maison histoire d’attendre…
 Je tiens à rappeler que je n’avais dit à personne.
Lorsque je suis arrivée à la maison, Noura était sur le divan. Une fois que j’ai franchi le seuil de la porte, elle m’a dit
NOURA: Si tu prends le bus, je vais te tuer avec tous les autres passagers. Là où tu étais là et l’homme que tu as rencontré hier, si tu le vois encore, je tue ta mère et tous les passagers du bus.
 J’avais peur. Pas parce qu’elle était possédée mais simplement à cause de ses prédilections qui se réalisaient presque toutes.
 Que faire ? Je devais trouver une solution. Le problème même que je devais éradiquer était devant moi entrain de me parler, de me menacer de ne pas y aller
SANDY: Moi je n’ai plus peur de toi, peu importe qui tu es, un jour, tu vas laisser ma sœur tranquille.
NOURA: Tu vas me faire quoi ? Je vous ai dit que allez meme voir le pape, tant que je n’ai pas terminé ce que je dois faire, je ne la laisse pas. D’ailleurs je vais voir à quoi elle va ressembler quand je vais abandonner son petit corps qu’on suce là chaque jour.
SANDY: Je vais voyager et au nom de Jésus tu ne vas rien faire.
 Elle cria lorsque j’avais dit Jésus.
NOURA: Ne prononce plus le nom là ici… Aïe mes oreilles chauffent.
SANDY: Jésus! Jésus !!
NOURA: Aïe!! Aïe !!
 Elle se leva en courant et alla dans sa chambre, enfin ce qui en restait et ferma à clés… Moi aussi, je me suis placée devant sa porte et j’ai commencé à prononcer le nom de Jésus autant de fois que vous puissiez imaginer.
 C’est lorsque j’ai senti un calme dans la chambre que j’ai abandonné, surtout aussi que mon heure de voyage approchait.
 Il fallait bien que j’aille dire aurevoir à maman à l’hôpital avant de partir même si je ne comptais pas lui dire où exactement j’allais.
 Ce qui fut fait, puis je me rendis à l’agence pour mon train ayant déjà réservé un ticket en journée.
Un voyage périlleux et dangereux. Tout avait commencé à l’agence lorsque mon petit sac où se trouvait ma boîte de sel béni avait mystérieusement disparu… C’est dans mon cœur que je fis cette prière de demander à Dieu de se mettre lui même devant moi afin que l’ennemi soit loin de moi.
 Je suis entrée dans le bus et nous sommes partis… On nous contrôlait à tout moment, les personnes n’ayant pas de cartes d’identité étaient obligés de négocier pour qu’on les laisse passer et ceci nous perdait énormément de temps.
 Ensuite ce fut le monsieur à côté de moi qui se mit à dormir sur moi et lorsque je lui avais demandé de ne plus se coucher sur moi parceque moi aussi j’étais fatiguée, il se mit à m’insulter.
 Combien d’accidents avions nous raté ? Je ne saurai compter mais dans chaque ville on manquait de s’enfoncer dans un camion. J’ai commencé à prier dès qu’on franchissait une ville nouvelle
 De demander a Dieu de nous garder jusqu’à l’arrivée… Merci il avait compris nos prières.
 Nous arrivâmes sains et saufs, tout le monde…
 Me voici donc à Garoua , je ne sais où me rendre exactement… Je n’ai même pas le nom de la personne. Je m’asseoie à l’agence et j’attends un miracle comme d’habitude car au fond moi j’y crois et très fort.
 Mes chers, je passe deux jours, deux nuits dans cette agence où je dors avec les chargeurs. C’est donc un matin que un chargeur me demande si j’étais perdu.
SANDY: Non! On m’a demandé de venir ici pour voir quelqu’un
– Quelquun qui fait quoi ?
SANDY: Quelqu’un qui est censé soigner ma sœur.
– Et on t’a dit qu’il vit où?
SANDY: Aucune idée, même son nom je ne connais pas!
 Voici donc comment , un autre se met à indiquer en citant les quartiers en disant comment je dois aller me renseigner là-bas
 Pour moi c’est déjà quelque chose qui peut me faire avancer, je sors et j’y vais. J’arrive où il m’a dit malgré les difficultés et tout ceci après, trois heures de temps.
 Là encore, je me renseigne et me montre une autre route à suivre pas en me rassurant mais en espérant que c’est peut-être de ce côté là…
 Voici comment, j’ai déjà traversé Garoua sans même le savoir, je suis déjà entrain d’avancer à pieds dans une forêt pour me rendre au pied d’une montagne…
 Je suis à la lettre les instructions Dieu merci, lui aussi il me guide… Je ne sais pas pourquoi mais j’ai cette intuition que je suis sur le bon chemin.
Le chemin pour rejoindre le pied de cette montagne est étroit, je remarque juste par des petits signaux comme des pierres ou des fleurs et je continue d’avancer.
 Mon cœur était en paix. Je n’avais pas soif et je n’avais pas faim… mais aussi je n’avais pas peur.
Je pense que je me rapprochais, lorsque je vis un monsieur assis sur une natte entrain de prier.
 L’imam Mekindidi était son nom…
A SUIVRE ….

Episode 16

PO_CÉDÉ ep 16

Je me suis dans un premier temps arrêter d’avancer et je me suis mis à l’observer.
Je ne sais pas s’il m’avait déjà aperçue mais je sentis que c’était quelque chose… Qu’est ce que quelqu’un pouvait bien venir chercher seul dans une forêt et se mettre à prier ?
Qui était ce ?
 Il priait et sa façon de faire était différente. Je m’avançai doucement vers lui mais à un niveau je ne pus plus continuer. On aurait dit qu’un esprit m’avait bloquée et attrapé par le tronc afin que je n’avance plus.
 Je suis restée figée là pendant de longues minutes, jusqu’à ce qu’il termine sa prière. Lorsqu’il eut donc terminé, il lança son regard vers moi et dit.
– Donc vous avez quand même eu le courage d’arriver ici ! Nooon! Je confirme que le diable est courageux.
 Je ne voyais personne mais puisque j’étais déjà habituée à ce genre de choses, je compris directement qu’il s’adressait sûrement à des esprits malins qui m’avaient suivie.
– Je suis parti de là-bas, je suis venu me cacher ici où je reçois les gens qui veulent mais même ici, vous venez déjà. Ce n’est pas la première fois mais vous, vous allez servir d’exemple.
 Ne me demandez ce qu’il avait fait lorsqu’il ferma ses yeux mais lorsqu’il les ouvrit, j’avais juste entendu un bruit comme un fruit qui tombait d’un arbre. Il regarda vers en l’air et remercia le ciel.
 Puis, il me regarda et dit…
– Toi tu viens ici avec les gens comment ? On ne t’a pas dit que c’est un lieu sacré ici ?
 Je ne savais même pas ce que je devais répondre , il enchaîna…
– C’est toi Sandy nooo?
SANDY: Oui c’est moi.
– J’ai un ami qui est venu me dire de te venir te chercher
SANDY: …
– Donc tu penses que tu marchais la, c’est parceque tu maitrises trop le chemin ? Je suis avec toi depuis que tu es entrée dans le bus. Ici si tu viens me tenter, tu vas te perdre. La route disparaît.
 Que vais je vous dire ? Ou encore, comment je vais vous expliquer cela ? J’étais moi même perdue
– Ta soeur est où?
SANDY: A la maison
– Il fallait venir avec elle une fois! Tu vas donc devoir aller la chercher!
SANDY: Et lorsque je vais la ramener je vous trouve où?
– Ici. Je serai là.
 Il est allé derrière la montagne et il a disparu… J’avais la foi désormais que je n’étais pas seule sur ce chemin périlleux. Malgré cette petite crainte qui me faisait croire que je n’étais pas vraiment toute seule, j’avançais et je retrouvais mon chemin tout doucement.
 Après une quinzaine de minute, je retrouvai la civilisation et je décidai de retourner en ville. Le cœur plein de joie que cette fois, Noura sera libérée de ses esprits malveillants, j’avais hâte d’annoncer à ma maman que la solution, je l’avais.
 Mon voyage retour se passa très bien, sauf que à un niveau, j’ai commencé à ressentir des légers picotements dans mes yeux… Bien évidemment je frottais. Ça me démangeait toutes les dix à quinze minutes mais pour moi c’était négligeable au vue de la nouvelle que j’avais à annoncer à maman.
 Je finis par arriver très tard à Yaoundé, dans la nuit et mes yeux avaient déjà enflés puis rougis. Je suis tout de même arrivé à la maison où j’ai trouvé maman qui était fatiguée
 À la demande de savoir pourquoi , elle me repondit que depuis qu’elle était partie Noura n’arrêtait pas de pleurer et de déranger… Qu’elle avait même vu ce qu’elle n’avait jamais vu avec elle.
– Je t’assure que l’enfant se met à pleurer lorsque je vais pour regarder ce qui se passe, je trouve son ventre gonflé, comme si quelqu’un essayait de sortir de son ventre. J’ai seulement commencé à appuyer pour pousser cette chose dans le ventre de l’enfant.
SANDY: Maman, je sors chercher la solution. Je suis sûr que tout ça sera fini bientôt.
 Je me mis à raconter à maman d’où je sortais et ce qui s’était passé. Elle me dit
– Je ne peux pas refuser de partir parceque tu sais bien que je veux que ta sœur guérisse. Alors on y va même demain.
SANDY: Je vais d’abord me reposer maman! Ça n’a pas été facile pour moi le voyage et les marches.
– Qu’est-ce que tu as dans tes yeux ?
SANDY: Sûrement la fatigue comme je te dis et les yeux la même me démangent déjà.
– Va te reposer! Ça va aller.
 Noura était assise et souriait toute seule. Vous voyez nous étions déjà arrivés à un niveau où certains comportements de Noura ne nous disaient plus grand chose. On préférait observer tant qu’elle ne nous attaquait pas.
 Je suis allée me coucher dans la chambre, j’ai prié et je me suis endormie avec ma foi que tout sera bientôt terminé
 La nuit, j’avais un terrible mal d’yeux et pire je fais un rêve où Henriette me poursuit, je cours mais elle réussit à m’attraper, puis de ses doigts elle appuie mes yeux et les arrache
 Je ne sais pas comment mais je vois mes yeux dans ses mains puis je me suis réveillée en sursaut et de mes yeux sortait du sang que j’ai nettoyé avec du papier hygiénique.
 Je n’ai plus dormi cette nuit, la douleur était très grande… Le matin je dis à ma mère qu’on pouvait voyager mais il nous fallait un homme pour porter Noura, pour la maîtriser et pour qu’on puisse se déplacer.
 Yvan fut celui qu’on avait donc choisi et on alla l’appeler à l’hôpital… Il accepta
 Lorsqu’il arriva à la maison, il regarda Noura qui aussi était entrain de le regarder et il lui dit
– Moi je ne vais pas entendre que c’est ton corps que je détruis, si en cours de route , tu me fais du n’importe quoi, je te fais du mal sans réfléchir.
Noura se mit juste à rire…
 On prit les voitures… Tous me demandaient ce que j’avais aux yeux… Je ne sais pas si eux ils l’avaient déjà compris mais moi si. Je savais que c’était les œuvres de la sorcellerie et il fallait bien que je me dépêche d’amener les miens à la lumière.
 Voyage compliqué mais on parvint à rentrer dans un bus… Premier problème, Noura fit caca sur elle… Le chauffeur fut obligé de garer pour qu’on descende , et qu’on la nettoie.
 Les gens qui se plaignaient comment une fille de son âge pouvait faire ça ne comprenaient pas la réalité. On leur disait seulement qu’elle est malade.
NOURA: Qui est malade ? Je ne suis pas malade. Dites la vérité ! Dites la vérité où vous êtes entrain de m’amener ! Ils partent me tuer! Ils partent finir avec moi.
 L’odeur ne se dissipait point. On fut obligé de reprendre la route dans ces conditions.
 Toutes les une heure, Noura voulait soit pisser, soit faire caca. De véritables tracasseries entre moi aussi que le mal d’yeux ne laisse pas
 Plusieurs heures plus tard, nous sommes à Garoua… Ma vue s’affaiblît, je me souviens encore un peu de ce que les gens me disaient mais une fois dans la forêt , si je perds la vue, je ne saurai guider les miens.
 Plus on avance, plus je perds la capacité de voir… J’essaye d’expliquer à mes parents le chemin à prendre au cas où je n’arrivais plus à voir.
 Complications sur complications… Nous sommes à l’entrée de la forêt et maman me dit
– Comment on marche maintenant ?
 Je sais juste que j’avais entendu mais tout était noir
SANDY: Maman qui a éteint les lumières ? Maman attends!! Je ne vois plus !!!
A SUIVRE ….

Episode 17

PO_CÉDÉ ep 17

J’étais là seule qui connaissais donc le chemin à suivre, j’avais même déjà oublié tellement il y’avait des routes et je ne me rappelais plus exactement de ce que j’avais eu à voir…
 Me voici donc devenue une aveugle…
SANDY: Maman je ne vois plus, maman je ne vois plus!
– Tu ne vois plus comment Sandy ?
 Je la sens près de moi, essayant de se rassurer si réellement je ne voyais pas, mais c’était vrai… Tout était noir.
– On va faire comment maintenant ? On sait qu’on marche donc comment ?
 Nous étions abandonnés en plein milieu d’un endroit désert. Je ne sais même pas si les gens y venaient parfois.
Moi essayant de me souvenir de ce que j’avais vu la dernière fois, je ne me rappelais de rien.
NOURA: Si tu rentres avec moi, tu vas retrouver la vue mais si tu insistes qu’on continue, je ne vais plus remettre tes yeux.
 C’était les paroles dans le corps de Noura… J’avais donc le choix. Maman se mit à dire…
– On rentre !! Je ne peux pas accepter perdre deux enfants ? Pardon rentrons! Si c’est ma malédiction que Dieu m’a donné , je préfère assumer ça.
SANDY: Maman est ce que Dieu donne la malédiction ? Ce sont les gens qui sont dans le corps de Noura qui en sont responsables et pour cela, il faut les bannir , les exterminer.
– Te voilà aveugle… Qui va nous guider maintenant ? Qui va nous montrer le chemin ? Si j’entre ici je me perds on va faire comment ?
 La foi de ma mère était douteuse depuis un moment… Et ce n’était pas de sa faute… Depuis qu’elle s’était laissée distraire par les choses de la terre, elle avait oublié la prière et sa foi avait diminué.
 Moi je n’avais qu’une seule chose en tête, arrivée au pied de cette montagne et rencontrer l’imam. J’avais la foi que chez lui, tous nous devrions trouver guérison.
SANDY: Maman! Laisse moi réfléchir et je te dirai comment marcher.
– Tu réfléchis sur quoi là ? Si quelque chose vient mémé nous tuer ici.
 A chaque fois que j’essayais de me concentrer pour me souvenir du chemin, si ce n’est pas ma mère qui parlait pour ne rien dire, c’était ma petite sœur Noura qui nous maudissait en nous traitant de tout afin de nous décourager de suivre ce chemin.
 Le chemin de la délivrance…
J’essaye de me concentrer, ma mère tient déjà ma main pour qu’on fasse demi tour.
– Si c’est pour rentrer je connais le chemin!! Venez on part.
NOURA: Si elle est courageuse, qu’elle insiste donc on voit ! Elle croit que je suis encore dans ses choses là.
– Sandy écoute ce qu’elle dit! Je ne veux pas que quelque chose de plus grave arrive! S’il te plaît rentrons
 Les bruits , je n’arrivais à réfléchir. L’esprit qui m’avait guidé en réalité s’éloignait de moi a cause des bruits.
 J’ai donc dû crier.
SANDY: MAMAN CESSE DE PARLER!! ARRÊTE!!
 Je suppose qu’elle était surprise vue qu’elle a arrêté immédiatement le bavardage… À côté j’ai suivi deux paires de gifles, c’était Yvan qui venait de menacer l’esprit.
– Je t’ai dit quand on venait ici que moi je ne suis pas là, tu ouvres encore ta bouche là, tu verras! D’ailleurs je te porte même
 Personne des deux n’avait plus parlé. Puisque bien que Yvan soit un nouveau dans cette histoire, il avait compris et il avait bien choisi son camp.
 Il avait compris que c’est la lumière divine qui gagne et que c’est celle là qu’il devrait suivre. Du coup, sans le savoir peut-être, il installa en lui, une petite foi qui avait surtout été importante pour notre évolution.
 A ce moment là, j’ai pris mon temps et j’ai demandé à Dieu, à l’imam même et même aux esprits positifs d’être à mes côtés et de me guider.  Je peux vous assurer ça avait marché… J’entendais comme une petite voix devant moi qui me disait
 «  Viens par ici »
SANDY: Yvan tu as suivi ?
– Suivi ? Non rien.
 Noura voulait parler, il appuya sa bouche… Je pouvais seulement suivre et juger cela par les cris de son étouffement.
« Venez par ici »
SANDY: De toutes les façons, suivez moi !!
 On se mit à avancer donc, c’était incroyable. Une aveugle qui guidaient les voyants… Incroyable mais pourtant vrai… C’est juste que en réalité, j’avais cette voix là qui me parlait tout doucement.
Parfois je me trompais de chemin et il disait.
«  Non pas de ce côté là!! Par ici  »
 Et les autres étaient surpris que je leur dise…
SANDY: Non pas par là, par ici !!
 Ma mère n’osait plus ouvrir sa bouche… Noura s’était mis à siffloter et plus elle le faisait, plus Yvan frappait sur sa bouche afin qu’elle la ferme. Mais l’esprit du mal est tellement têtu que tu ne saurais quoi faire pour la calmer.
 Même Yvan s’est fatiguée, il lui a dit.
– L’endroit que tu veux fuir là, on va arriver là-bas que tu le veuilles ou pas !
NOURA: Tu dis à qui ? Quand les choses vont vous arriver, j’espère que tu sauras encore me menacer et répondre comme tu fais là.
– On verra.
 De mon côté,la petite voix qui me parlait était toujours proche de moi… Je savais que toutes les manigances qui se passaient derrière moi c’était pour me distraire… Ce petit jeu là, je l’avais déjà compris et je ne pouvais y entrer.
 Je restais concentrée.
« on y est presque »
Me souffle la petite voix!!
Noura se mit à s’agiter en disant qu’elle n’avait plus rien à faire ici et qu’elle devait rentrer… Je parle là de la personne qui la possédait à l’instant.
NOURA: Laissez moi partir ! Laissez moi ! Je ne sais pas ce que je fais ici, laissez moi je pars alors !
 Yvan la maîtrisait et malgré le fait qu’elle gesticulait, il l’arrêtait fortement et sereinement tout en me suivant.
NOURA: Vous m’amenez même où là ? Le type là qui m’attend là-bas avec les épées ? Pardon il va me faire du mal. Laissez moi rentrer.
 J’estimais donc que nous étions sur la bonne voie… sur le bon chemin et que tout devrait se décanter tôt ou tard…
 Yvan et maman, qui ne parlait plus depuis, ne faisait que me suivre pour savoir où on devait finalement arriver.
Après quelques marches et de nombreux contours au milieu de cette forêt qui nous étaient plutôt inconnue, nous arrivâmes enfin. Je l’avais su lorsque l’esprit me l’avait dit et aussi lorsque Yvan avait dit
– Sandy, je ne sais pas si c’est lui, mais il y’a un vieux monsieur devant nous
SANDY: Oui c’est lui !
 Pendant ce temps Noura ne faisait que parler, enfin l’esprit qui était en elle ne faisait que faire la gueule, mal parler à tout le monde qui s’y trouvait
 Il se dit que l’imam s’était approché de Noura, tenant son Thsalbi dans sa main droite et avait ouvert la bouche de l’enfant avec sa main gauche puis il enfonça son bras à l’intérieur, jusqu’au niveau du coude. De là, sorti une chauve souris baignée de sang et de salives ,puis il leur dit…
– Celui ci d’abord , je l’ai déjà eu ! Suivez moi !!  
A SUIVRE ….

Episode 18

PO_CÉDÉ ep 18

Je tiens à rappeler avant de continuer qu’à ce moment là, j’étais encore aveugle et c’est ce qui m’a été racontée que je viens partager avec vous…
 L’imam différent en apparence déjà du prêtre tenait la chauve souris dans sa main, cette dernière qui essayait tant bien que mal de s’échapper mais la main de ce dernier était resté ferme mais surtout bien serrée.
 On contourna la montagne et on arriva dans une grande et vaste étendue presque déserte où se trouvait juste un petit endroit qui ressemblait à un lieu de prière et de recueil
 Bien évidemment avec des cases…
Nous ne faisions que le suivre, il arriva dans une case, qui semblait être la sienne et à l’intérieur se trouvait un grand feu, un feu qui brûlait d’un côté de la maison, il jeta l’animal dans le feu et nous dit
– Vous allez apprendre un deuil bientôt dans votre village. C’est lui que je viens de jeter la.
 Personne n’osait parler! Noura était entrain de regarder l’imam, les yeux grandement ouverts et essayaient de le menacer.
 Il dit…
– Ne soyez pas pressés de venir ici maintenant! Je vais moi même faire l’appel et vous appeler un à un! Vous allez venir me dire pourquoi vous torturez cet enfant ! Ce que cette famille, vous a fait!
Puis il s’adressa à maman et lui dit…
– Je vais vous installer et on va commencer le traitement demain.. Ça prendra du temps mais il est important qu’elle guérisse car elle est très malade et ils étaient déjà entrain de gagner.
 On alla donc nous donner une petite case à trois case de chez lui. Les cases étaient faites de pailles mais elles étaient très confortables et grandes à l’intérieur avec des lits en bambous
– Ici vous resterez! Et le matin je viendrai vous chercher !
 Il prit son chapelet et se mit à réciter une sourate je pense bien devant la porte en regardant tous les coins de la case..
– Comme ils sont souvent courageux là, ils peuvent arriver ici dans la nuit pour essayer de me troubler ! Donc je vais d’abord tout bloquer !
 Il prit son Tshalbi et l’enroula au poignet de Noura et nous dit…
– Ça vous protègera vous tous car c’est par elle qu’on passe pour vous atteindre…
– Comment ça ?
– Si une porte est fermée comment est ce que les gens feront pour rentrer ?
Personne ne repondit car nous étions entrain de voir où il devait arriver… Il termina en disant..
– Elle est la porte d’entrée de tout vos malheurs. À demain matin!
 Il sorti de la case après ces paroles et nous laissait… Personne ne trouvait le sommeil… Nous étions entrain de causer et à chaque fois j’entendais seulement Yvan qui disait
– Regarde ce qu’elle est entrain de faire! Regarde!
 Il se pourrait que Noura était entrain de manifester mais n’arrivait pas à agir !
– C’est le visage de qui là ! Regarde sa poitrine! C’est comme si quelque chose veut sortir !
SANDY: Qu’est ce qui se passe ?
– Noura est entrain de changer d’apparence Sandy! Elle ne ressemble plus à Noura elle même, elle ressemble déjà à un homme et sur sa poitrine, il y’a un long vers qui se trace et qui marche dans son corps !
SANDY: Et comment elle fait?
– Elle ne fait rien, elle est seulement entrain de nous regarder!
SANDY: N’ayez pas peur! Rien ne va vous arriver!
 On passa donc tous la nuit , éveillés jusqu’au petit matin où l’imam était revenue… Yvan dit qu’il était tout souriant en entrant et qu’il avait enlevé le Tshalbi sur le poignet de Noura avant de demander
– Ça s’est passé comment ?
– Elle changeait de visage toute cette nuit et quelque chose marchait dans son ventre
– Ils sont venus voir où elle se trouvait, ils ne connaissent pas ici et venaient se rassurer si ils pouvaient faire leurs sorcellerie ici. Dommage que eux même ont compris mais je ne vais pas laisser ! Ils vont se dévoiler un à un.
 J’avais aimé entendre ça…
– Je vais appeler un à un ! Vous avez vu comment le voyage est difficile n’est ce pas? Je le leur rendrai encore plus difficile que ça jusqu’à ce qu’ils me remettent ce qu’ils ont là pour faire la sorcellerie. En attendant commençons d’abord le traitement.
 Son traitement était différent de ce que j’avais l’habitude de savoir et de faire… C’était les prières, c’était le même et unique Dieu mais les pratiques étaient différentes.
 Il avait une ardoise… l’ardoise coranique… il nous demanda de faire asseoir Noura qui semblait fatiguée… il y’avait devant elle une cuvette d’eau.
Il s’assit en face d’elle… il la regardait dans les yeux, en mimant des paroles puis il prit un charbon qu’on appelle Tawada je pense , et il se mit à rédiger des versets coraniques dont lui seul maîtrisait le pouvoir et l’objectif recherché.
 Lorsqu’il termina de rédiger, il rapprocha l’ardoise de la cuvette d’eau et la lava… puis il prit un verre qu’il rempli du liquide dans la cuvette et demanda à Noura d’en boire…
 Elle ouvrit la bouche, et avala tout le liquide… Puis il se leva et commença à prier sur la tête de Noura, toujours avec des versets coraniques qui pour nous étaient inconnus.
 Lorsqu’il termina , il nous dit
– Gardez votre même foi car nous croyons au même être suprême. Sauf que nous avons des démarches différentes pour agir! Priez !
 Ceci se passa durant près d’une semaine, chaque matin c’est ce qu’il faisait à Noura…
 Un soir c’est d’abord le téléphone de ma mère qui sonne, elle décroche et voit le numéro de son ex mari. Elle ne l’avait pas enregistré mais connaissait bien les derniers chiffres…
 Nous étions avec l’imam qui lui avait demandé de décrocher le téléphone et d’écouter ce qu’il devait lui dire…
 Ma mère a décroché…
– Je ne sais pas ce que tu fais mais Henriette dit qu’elle veut te voir. Ma femme dit qu’elle veut te voir! Nous sommes arrivés à Yaoundé et la maison était vide! On nous a dit que vous avez voyagé! Je ne sais pas où vous êtes!
 Puisque le téléphone était sur haut parleur, l’imam lui dit de dire à mon père ceci…
– Dis à ta femme de venir comme elle vient souvent chaque nuit! Elle sait où je me trouve et ce n’est pas moi qu’elle veut voir, elle sait bien qui elle doit voir !
 Son mari raccrocha le téléphone…
 L’imam se mit à rire… Puis il dit
– Les gens m’amusent hein! Est ce que je suis ici pour m’amuser! Elle va chercher la route ci elle va confirmer! Toute sa bande, je les attends ici un à un…
 Il n’avait pas terminé de parler que voilà un esprit qui manifesta dans le corps de Noura…
NOURA: Bonsoir! D’ailleurs je ne vous salue pas!
 L’imam changea, il serra son Tshalbi dans sa main et dit à l’esprit
– On ne gronde pas ici chez moi, je suis le seul à parler fort ! Donc comme tu es venu là, tu te calmes très rapidement
 L’esprit devint subitement doux…
– Moi on m’a seulement envoyé grand frère! Je n’étais même pas là quand ça a commencé! On m’a seulement aussi dit de venir regarder
– La personne qui t’a donc envoyé là, tu iras lui dire ce que je vais te faire ici…
 Personne ne sait ce qui s’était passé, mais l’esprit dans le corps de Noura avait supplié l’imam de le laisser s’en aller, de ne pas le jeter dans le feu toute la nuit…
– Qui m’a même envoyé ici ?
 Et c’était tout!! Noura s’écroula…
 A SUIVRE ….

Episode 19

PO_CÉDÉ ep 19

N’allez surtout pas croire ou penser que c’était une tâche facile… Chaque jour, on avait droit à une nouvelle scène de la part de Noura…
 Comme cette nuit là après les remèdes et les prières, Noura avait vomit toute la journée, elle rejetait presque tout ce qu’elle mangeait ou qui entrait dans sa bouche. Lorsque l’imam est arrivé, elle était assise comme si de rien n’était, il la regardait et tout de suite nous avions compris que Noura n’était pas assise seule…
– Tu viens gâter mes remèdes depuis le matin n’est ce pas ? Voici une journée que tu me fais perdre ! Au lieu même de retourner d’où tu sors, tu trouves mieux de rester pour me montrer que tu m’as dépassé ? Attends alors!
 Son Tshalbi et enroula cela autour du cou de Noura puis se plaça devant elle et dit
– Comme tu voulais rester avec nous ici nooo, tu vas donc rester.
 Jusqu’ici l’esprit dans le corps de Noura n’avait pas encore manifesté… Elle était encore très calme et regardait.
– Tu ne parles plus ? Attends j’arrive même.
 C’est à ce moment là que l’esprit dit à l’imam
NOURA: Attends! Pourquoi tu me m’enchaînes ? Pourquoi tu me bloques maintenant ici ? Moi je ne connais rien dans cette histoire
– Et qu’est ce que tu fais donc là ? Tu ne sais pas que je suis entrain de soigner l’enfant ci depuis ? Tu fais quoi dans son corps ?
NOURA: Je passais seulement pour guetter pardon, moi je ne veux pas les problèmes
– Tu ne veux pas les problèmes mais depuis le matin tu es là et on se voit. Tu sais bien que je ne veux pas que tu sois là mais tu restes. Tu vas donc rester
NOURA: Pardon je dois rentrer ! Je dois retourner trouver ma famille! Je ne veux pas rester ici.
 L’esprit était entrain de supplier mais l’imam lui, n’avait qu’une parole.
– Lorsque vous êtes arrivés ici avec la petite fille ci, je suis allé leur dire que je ne veux voir personne ici et qu’ils me laissent travailler. Ils ne m’ont même pas répondu. Aujourd’hui comme on vous envoie, vous allez payer les pots cassés.
 Se pourrait il que ce dernier fut emprisonner dans le temple pendant de nombreux jours avant d’être relâché pour aller dire aux autres de ne plus songer à venir.
 Mais l’esprit du mal est tellement têtu que ils avaient décidé de ne pas s’arrêter tant qu’ils n’avaient pas atteint leur but
NOURA: Moi alors, je ne suis pas dans vos petites magies la hein, celui qui me tente je te montre! Qui vous a dit qu’on nous commande ? Hein ?
 Ça c’était un matin là, car plus le temps passait, plus ça devenait de plus en plus rude mais l’imam nous avait rassuré que oui, c’est ainsi que ça devait se passer car Noura n’était pas possédée par un ou deux esprits mais plutôt par une légion et il fallait que tous se présente afin qu’il les frappe et qu’ils ne reviennent plus.
– Quand vous venez ici, ne gênez pas mon travail… C’est ce que je n’aime pas avec vous ! Vous êtes là, je veux travailler, vous apparaissez , je n’ai pas que…
 Il n’avait même pas terminé sa phrase, l’esprit lui avait déjà dit un gros « MOUF »
NOURA: Tu te prends pour qui ? C’est toi qui me dis ce que je dois faire ? Ou ce que je dois dire ?
– Donc tu m’insultes ? Tu sais qu’on va te retrouver mort chez toi demain dans ta chambre n’est ce pas ?
NOURA: Parceque qu’est ce qui va me tuer ? Toi ? Petit charlatan
 L’imam se mit à sourire… Il était d’un calme incroyable… C’est tout simplement parcequil savait que sa foi était grande et grâce à ça, il était invincible devant un esprit malin.
NOURA: Jusqu’à tu oses me menacer !
 L’imam s’est levé, il a prit son coran, il est arrivé devant Noura.
NOURA: Tente de lire tes bêtises là devant moi ! Tente seulement…
 Il n’avait même pas terminé qu’il se mit à crier… L’iman était entrain de réciter une sourate, sa main et le coran sur le front de Noura
NOURA: Wooooo! Wooooo! Ça brûle ! Ça fait mal! Ça fait mal ! Enlève moi ça sur la tête ! Ça va j’ai compris! Je pars ! Je vais partir ! Je m’en vais ! Ne me brûle pas comme ça! Toi même tu ne peux pas supporter les flammes ci! Pourquoi tu fais ça ? Pourquoi tu me blesses? Laisse moi partir! Laisse moi m’en aller!!
 Plus il criait, plus la voix devenait encore plus faible que celle du départ et il finit par s’éteindre…
– Donnez lui à manger!!
 C’était toujours comme ça après une délivrance, Noura devait se nourrir… Après donc plusieurs semaines dans ce lieu sacré, l’imam nous avait aidé à  chasser plusieurs esprits et pendant ce temps, tous n’avaient qu’une seule parole… Soit on les avait envoyer , soit on leur avait demandé de venir aider à nuire la petite.
 Comme quoi, ils parlaient de solidarité…
 Ceux qui étaient épargnés étaient ceux qui acceptaient coopérer sans toutes fois faire un bras de fer avec le puissant imam mais ceux qui étaient coriaces et qui voulaient montrer qu’ils étaient supérieur à Allah où Dieu, se faisaient tout simplement brûler par le feu du saint esprit.
Et encore que pour être épargné, tu devais promettre et prendre l’engagement de ne plus jamais te retrouver dans le corps de Noura mais aussi et surtout d’aller dire à la personne qui t’avait envoyé de venir régler tout ses dommages.
Lorsqu’on avait demandé à l’imam quand est ce que l’auteur de tout ceci viendra d’elle même, il nous répondait que
– Elle viendra lorsque tout le monde l’aura abandonné! C’est parceque vous êtes ici, ce qui se passe actuellement où ils sont basés, c’est le feu! Je brûle tout. Même où ils faisaient leur rencontre.
 Vous n’auriez pu imaginer le nombre de personnes, non d’esprits qui habitaient et visitaient le corps de ma pauvre petite sœur
 Le nombre de sorciers qui essayaient de ne pas lâcher prise et ceux qui abandonnaient. Tout ceci nous prit plus de deux mois mais nous étions satisfaits de l’évolution de cette situation.
 Remplies dans la foi, nous sommes restées
 Dans la prière , nous avons persisté
 Unis nous sommes restés
 Lorsqu’il nous annonça que la fin était proche, les derniers jours furent très apeurants mais rien ne nous faisait plus vraiment peur.
 Henriette annonça son arrivée une nuit dans le corps de Noura, en se présentant.
– Vous avez chassé toute ma légion. Toute mon armée mais je reviens dans deux jours.
 Henriette, notre belle mère avait tenu sa promesse… on vit Noura qui se mit à changer tout doucement, son visage se mit à sortir des veines noires, ses yeux rouges ,noirs, le regard et l’apparence d’une vieille puis elle dit
– Je suis donc là, dites moi alors !!!
 L’imam calme comme d’habitude lui avait répondu en souriant…
– Eh tu es déjà là ? Hahahaha ! Je t’attendais ! Attends je m’asseois bien… On cause!!!
A SUIVRE ….

Episode 20

PO_CÉDÉ ep 20

La sérénité de l’iman était à enseigner, il nous montrait qu’il n’avait pas peur, il nous montrait l’intensité de ce qu’on appelle réellement la foi
 Et pendant ce temps, l’esprit malsain avec la voix d’Henriette qui intervenait dans le corps de Noura était plutôt très agité
 Je ne saurai vous dire ce qu’il ressentait, mais il avait l’air bousculé et abîmé
– Pourquoi tu cries beaucoup ? Je suis assis et je t’écoute. On est là pour causer
 Lui dit l’imam.
– Je cause quoi avec toi ? On se connaît ? Tu m’as fait venir ici pourquoi ? Tu sais comment j’ai marché pour arriver ici ?
– Est ce que je t’ai dit que la route était proche ? Je t’ai bien dit quand je suis venu t’appeler de venir dire à cette famille ce que tu veux ce que tu leur demandes
– Tu es d’abord qui pour me demander ça ? Tu es même qui pour venir m’appeler chez moi de te retrouver ici ? J’ai envoyé les gens ici ou pas ?
– Tu as envoyé les gens, je ne refuse pas. Mais c’est toi que je voulais voir! Tu sais quand même que c’est toi qu’inorganisés tout ce qui se passe là
– Je ne sais même pas comment t’appeler mais tu n’es rien devant moi. Tu n’es rien devant mon père.
– Je sais! Je sais! Mais je voulais que toi même tu sois là.
 N’oubliez pas que j’étais aveugle et j’écoutais ce qui se disait, jusqu’à ce que Yvan me raconte ce qui se passait.
 Il se dit que Noura était devenue différente. Elle se tordait dans tous les sens, les yeux fermés, elle parlait et savait exactement à qui elle s’adressait.
– Toi, n’est ce pas tu es venue chercher le renfort ? Même avec ton renfort là, je vais te montrer que moi on ne me défie pas.
 Dixit l’esprit à ma mère… avant de continuer
– Ne tente même pas de me demander pardon après.
 L’imam lui dit…
– Pardon? Pourquoi elle doit te demander pardon ? Elle t’a fait quoi ?
 De façon arrogante, l’esprit demanda et là, l’imam éleva un peu le niveau…
– Tu ne me parles pas comme ça. Tu es ici chez moi et c’est moi qui GRONDES!!
 Le dernier mot avait raisonner comme un tonnerre… L’esprit resta calme et dit
– Ne me parle pas comme ça! Tu m’as appelé ici et je suis là, dis moi ce que tu as à me dire moi je m’en vais
– Tu es sûre que tu vas encore partir d’ici ?
– Je ne pars pas pourquoi ? Est ce que tu m’as appelée ici pour que je reste ?
– Je t’ai appelée ici justement pour qu’on se parle et pour que tu me dises pourquoi tu déranges cette famille
L’esprit repondit automatiquement.
– Par jalousie.
– Jalousie ?
– Oui par jalousie! Elle croit qu’elle est quoi cette femme ci? Si mon mari m’a laissé elle doit accepter que c’est fini !
– Mais est ce qu’elle t’a dit qu’elle était encore avec lui ?
– Meme si elle ne dit pas ! Même si elle ne dit pas! Il ne parle que d’elle mais surtout des enfants! Est ce que c’est parceque je ne peux pas faire d’enfants que quelqu’un va me faire croire que je ne suis pas sa femme! Après tout nous sommes mariés.
– Mais si tu ne fais pas d’enfants , est ce que c’est de la faute de cette femme ? Tu sais pourquoi tu ne fais pas d’enfants ! Tu sors de quelle famille ? Lorsqu’on allait te donner la sorcellerie chez toi, n’est ce pas tu as accepté ?
– Qui ? Qui ? Qui m’a donné la sorcellerie ? Personne ne m’a donné la sorcellerie
– Tu sais bien que ton ventre est perché sur un arbre dans ton village et c’est pourquoi tu ne peux plus accoucher
– Ne te mêle pas des choses de mon village ! Ne parle pas de ma famille !
– Je te demande hein, tu es venue ici me donner des ordres ? Tu sais très bien que où tu es là si je veux couper ta tête , je le fais!
 Il se leva et cette fois, c’était pour en finir. Il s’approcha de Noura et lui dit.
– Maintenant alors, je crois que je dois d’abord faire la force avec toi.
 Il posa sa main sur son front et se mit à réciter des sourates avec son Tshalbi qui faisait défiler entre ses doigts.
 L’esprit se mit à dire..
– Tu ne me laisses pas ? Tu ne me laisses pas partir ? Tu ne me laisses pas ?
 Plus il récitait plus l’esprit était entrain de se rendre…
– Dis moi ce que tu veux! Dis moi ce que je dois te donner et tu me laisses partir !
 L’imam était imperturbable, il faisait ce qu’il avait à faire… Il se dit que Noura se mit à vomir des choses comme des noyaux de fruits, elle fit même caca sur elle, or mis même ça, des choses marchaient dans son corps comme des vers ou encore des serpents.
 L’imam l’avait torturée, elle était déjà mal et ne faisait que supplier… C’est donc ainsi qu’il la laisse, là prends par le bras et l’amène sur la chaise où il était au préalable assis et là déposa dessus
 L’esprit se mit à crier une grosse chaleur au niveau de son fessier mais elle n’arrivait pas à se lever
L’imam lui dit donc…
– Tu sais donc que j’ai assez blagué avec toi. Maintenant tu vas faire ce que je te demande
– Je vais faire tout ce que tu veux! Je vais faire! Aïe mes fesses! Enlevez le feu derrière moi. Enlevez le feu oooh
– Tu connais ce que tu as pris dans cette famille. Tu vas repartir chez toi et revenir avec tout ça et tu restitues à chacun ce que tu as pris. J’espère que c’est encore la. Parceque si ça manque, je vais seulement te faire du mal
– Je pars chercher!! Laisse moi je m’en vais chercher.
 Il se dit que l’imam était devenu un autre personnage qui était méconnaissable
 Yvan me dit que l’homme gentil qu’on avait l’habitude de voir était devenu une autre personne, son seul objectif était de délivrer et de réussir sa mission.
– On va se faire ceci…
Dixit l’imam
– Tu vas aller prendre tout ce que tu as retiré dans cette famille et tu ramènes ça ici et moi je vais redistribuer
 Puis il demanda à ma mère…
– Que réclamez vous ?
 Ma mère se mit à citer. Les jambes de son mari, mes yeux , la santé , la paix, la délivrance… Tout ce que vous voulez
 Et il lui dit
– Tu as une heure, tu reviens avec tout ça et tu viens me donner ! Je t’attends , je suis assis ici!
 Noura s’est évanouie…
A SUIVRE ….

Episode 21

PO_CÉDÉ ep 21

Par les gestes de Noura, on pouvait imaginer ce qui était entrain de se passer entre les entrées et les sorties dans son corps. Lorsque l’esprit d’ Henriette avait exécuté les ordres de l’imam, elle s’était sentie très fatiguée mais surtout extrêmement faible…
 Il demanda alors qu’on lui donne à manger et aussi beaucoup d’eau parceque lorsque l’esprit d’ Henriette reviendra , ça ne sera pas chose facile..
– Elle reviendra avec tout ce qu’elle vous a pris et ceci sera une lourde charge. Le seul endroit où elle pourra donc venir n’est que le corps de Cette petite. Et pour cela, elle doit être pleine car ici il s’agit d’une force physique.
 On nourrit Noura malgré elle, elle n’arrive même pas véritablement à mâcher quoi que ce soit mais tant qu’elle peut avaler, ça va.
 On lui donne tout ce qu’on peut ainsi que des potions pour la remonter et avant une heure, on la revoit qui change brusquement.
– Tu as vite fait hein.
Dixit l’imam en regardant Noura…
– Je me disais que tu vas fuir et ne plus revenir. Comme vous êtes souvent têtus là
NOURA: Tu m’as demandé de venir te remettre les choses et tu me laisses.
– Mais est ce que tu as donc apporté? C’est beaucoup ! Qui t’a aidé à transporter tout ça.
 L’esprit ne répondait pas.
– Je demande que tu es venue déposer tout ça ici avec qui ?
NOURA: Je suis venu avec ma sœur , je suis partie l’appeler qu’elle vienne m’aider sinon tu vas me brûler!
– Donc comme ça , tu viens chez moi avec les gens ! Tu te permets de venir ici avec les gens! Et ta sœur là où est elle maintenant ?
NOURA: Elle est déjà rentrée. Elle n’est même pas entrée. Dès qu’elle m’a laissée à l’entrée, elle m’a dit qu’elle ne peut pas entrer ici, qu’il y’a trop de feu.
– En tout cas, je vais gérer son cas une autre fois! Tu iras encore l’appeler et tu viendras ici avec elle. Comme vous venez jouer avec moi là
NOURA: Est ce qu’on joue avec toi. Toi même tu sais que je ne pouvais pas porter ça seule… Il fallait que quelqu’un m’accompagne.
– TAIS TOI!! La nuit où tu prenais ça, qui t’avait aidé? Tu ne faisais pas les tours ? Pourquoi pour remettre, tu fais maintenant les tours ?
NOURA: Le feu ci chauffe trop. Je ne voulais pas rester ici longtemps
– Et c’est pourquoi tu viens avec les sorciers comme toi.
 C’était une scène drôle… Drôle parceque l’esprit en question était devenue docile… La voix d’Henriette qui était grondante et menaçante au tout début était déjà très douce et suppliait.
– Je vais d’abord encore allumer le feu sur toi pour te punir
NOURA: Non pardon pas ça ! Pas ça s’il te plaît. Voilà les choses que j’ai ramenées.
Lorsqu’il disait, il faisait… J’avais seulement suivi comment l’esprit était entrain de crier, hurler et pleurer de douleur intense.
 Après quelques minutes de tortures, il lui dit.
– Maintenant, comme tu as pris c’est comme ça que tu vas remettre en citant le nom de la personne et en lui disant ce que tu lui remets. Si tu tentes d’oublier une seule chose parceque tu sais toi même que je connais tout ce que tu as pris à ces gens.
NOURA: Oui je vais remettre, oui je vais citer !!
 Un vrai film…
Elle se mit à parler…
NOURA: Toi la mère des enfants, je restitue ta santé… J’avais implanté une maladie en toi qui devait te détruire à petit feu pendant des années , tu devais souffrir pendant longtemps avant de mourir. Ce n’est pas seulement ça, voilà ton mariage que j’arrange encore… Roger t’aime beaucoup , ça n’avait pas été facile de briser votre union, mais j’avais réussi. Il devait te chasser de sa maison un jour sans aucune raison. Voilà ça que je te remets.
– Jespere que tu n’as rien oublié
NOURA: Rien
– Alors, continue!
NOURA: Toi Yvan, je te remets juste ton passeport et ton boulot, j’avais caché l’étoile du travail, tu devais chômer ici au Cameroun parceque tu ne devais plus rentrer! Voilà ton passeport, voilà ton boulot.
– Suivant.
– Sandy, voici tes trompes que je te remets, j’avais enlevé ça dans ton ventre pour que tu n’accouches pas. Je t’avais aussi donné un mari de nuit qui couchait avec toi tous les soirs pour que te transmettre le VIH. Je lui ai demandé de te laisser tranquille maintenant et pour tes yeux, voici aussi ta vue que je restore.
– On continue.
NOURA: Roger, lui je ne le connais pas bien! Il est très simple vrai et gentil, c’est pourquoi il était flou à nos yeux mais malgré cela nous avons pu prendre ses jambes, voici ça ici
– Toi même va d’abord à l’hôpital lui remettre ses jambes tu reviens ici
 Elle s’est envolé et quelques minutes après, elle est revenue
NOURA: Je lui ai remis, je lui ai déjà remis ses jambes, il va recommencer à marcher bientôt.
– Ce n’est pas fini.
– Noura, toi que je possède actuellement, je promets de ne plus jamais mais alors au grand jamais entrer dans ton corps, je ne veux plus avoir les problèmes avec toi. Tous mes amis avec qui je venais te posséder m’ont abandonnée aujourd’hui que c’est moi qui les avais amené sur toi. Je brise tous les liens qui me permettaient de te posséder… Je te soigne et restore aussi ta santé parceque tu devais être très maladive et Roger devait finir son argent sur ta maladie jusqu’à ce que tu meurs. Mais aujourd’hui je te remets tout ce dont tu mérites.
– Enfin…
NOURA: Enfin à cette famille, je remets à chacun de vous son étoile, je vous remets vos destins… Pardonnez moi, c’était par jalousie que j’ai fait tout ça… Pardonnez moi… Vous êtes des enfants de…
 Elle n’arriva pas à terminer sa phrase, l’imam la gronda et l’ordonna de prononcer.
NOURA: De…
– Le nom la doit te brûler… Tu vas prononcer ça.
NOURA: De Dieu… Elle se mit à crier… Waaaa ma langue oooh! Ma langue chauffe! Ma langue brûle…
– Voilà! Je vais te laisser partir et si un jour, j’apprends seulement que l’une de ces personne a rêvé de toi, je sais où je vais te trouver.
 Il lui donna deux bonnes gifles ensuite, il la libéra…
Quand elle est partie, il nous dit
– Elle est finie où elle part là, je ne l’ai même pas un peu ratée, elle est brûlée de partout… Si elle va vivre c’est bien pour elle… Mais soyez en sûrs, elle vous a tout remis… C’est doucement doucement que toutes ces choses reviendront. Mais comme je dis nous allons continuer avec la prière pour tout sceller.
– Je veux savoir, est ce qu’on doit apprendre votre religion ?
 Demanda ma mère… il lui dit
– Pas forcément , c’est le même etre que nous prions et en qui nous avons foi… Tout c’est la foi, lde cœur et tout le reste. Ce n’est pas une histoire de religion.
 Nous passâmes encore cinq jours avec lui, dans les prières et tout… Un beau matin, en me réveillant, ce n’était pas comme les autres jours.
 Cette sensation m’avait manquée… La lumière du soleil m’avait tellement manqué, que c’était beau de retrouver la vue…
SANDY: Maman, je vooooiiiiiis !!!!
A SUIVRE ….

Episode 22

PO_CÉDÉ ep 22

Tout ce que l’esprit d’Henriette avait prédit avait sûrement commencé à se produire… Miraculeusement, je voyais à nouveau… Mes cris de joie étaient énormes face à ce miracle… l’imam lava mon visage avec son eau dont lui seul avait le secret et les blinda ainsi.
 Puis il annonça à ma mère que le traitement était terminée mais que l’ennemi ne dort jamais , alors on se devait de tous rester dans la prière jusqu’à la fin de notre vie car c’est seulement ça qui nous reste pour lutter contre un être qu’on ne peut voir.
 Il nous donna de nombreux conseils mais aussi il nous rassura que tout desormais était brisé et qu’elle serait têtue mais surtout idiote de revenir nous persécuter.
 Il était fier de son combat et nous rassura que c’est aussi grâce à notre foi qu’il avait réussi ce combat et que cette victoire était là notre à tous.
 Il nous béni et nous rentrâmes comme nous sommes venus, sauf que cette fois, nous fîmes victorieux Grace au feu éternel.
 Une fois en ville, on alla à l’hôpital et les infirmiers se mirent à sourire en nous voyant arriver. Lorsqu’on leur avait demandé pourquoi cette joie, l’un d’eux nous dit
– Monsieur Roger est un miraculé… Il s’est réveillé du coma et nous l’avons trouvé assis sur son lit tout seul. Chose qu’il n’était pas censé faire. Aujourd’hui il se déplace avec des béquilles mais avec des difficultés encore. Mais la bonne et merveilleuse nouvelle est qu’il va recommencer à marcher si il suit bien sa rééducation. De quoi louer le seigneur
 On se regarda et on était tous heureux. Pendant qu’on parlait, on vit Roger sortir d’un bureau en béquilles, soutenu par un infirmier, il s’y appuyait et avançait doucement
– Monsieur laissez moi marcher tout seul s’il vous plaît.
 Dit il a l’infirmier qui le soutenait
Il s’avança vers nous et vint nous rejoindre après quelques efforts, puis il dit
– Je suis vivant.
 Nous ne pouvions sauter de joie sur lui mais nous étions tous heureux de le revoir et il n’avait oublié personne.
– Yvan ! C’est toi, tu es là mon garçon.
– Oui papa.
 Il nous avait tous appelés par nos noms même sa femme… Il ne pouvait pas sortir maintenant car on devait encore l’observer mais nous étions sur la voie de la prédilection de la délivrance et de la victoire.
 Nous sommes rentrés à la maison et on s’est réinstallé…
 C’est ainsi que petit à petit dans la restauration physique et spirituelle nous avions donc commencé à nous relever tout doucement.
 Noura par exemple en peu de temps reprenait son corps et devenait de plus en plus calme… C’est vrai qu’elle dormait beaucoup depuis mais c’était normal à cause de toute cette souffrance.
Ma mère aussi se sentait de plus en plus en forme… Elle ne se fatiguait pas, elle était toujours entre la maison et l’hôpital pour le temps où son mari y était encore
Roger lui avait une guérison qui laissait les médecins stupéfaits, sans voix et abasourdis si on peut le dire car en quelques jours, au lieu de deux béquilles, il se déplaçait désormais avec une seule
 Ça avait ému les médecins qu’ils le prenaient pour exemple… Ils ne voulaient même plus le laisser s’en aller, tellement ils aimaient le voir guérir sous leurs yeux.
 Mais on devait le libérer , on le laissa donc rentrer après plusieurs mois de maladie… Notre famille recommençait à se reconstituer petit à petit sous nos yeux et ceci dans la santé, la paix, le bonheur.
Yvan lui avait passé du temps avec son père et lorsqu’il décida de refaire ses papiers, sachant que c’était une stratégie extrêmement longue et difficile, il me demanda un matin de l’accompagner faire ses papiers afin d’avoir dans les plus brefs délais un passeport.
 On arriva donc au commissariat pour commencer lorsque quelqu’un le reconnaît subitement
– Yvan c’est toi ?
– Oui, on se connaît ?
– Mon frère c’est vrai que j’ai pris du poids mais attends, tu ne reconnais plus ton camarade Philippe ?
 Les yeux de Yvan se sont écarquillés et ils s’embrassèrent là fiers de se retrouver
– Mon frère , qu’est ce que tu deviens ?
– Gars, je suis là, dans la police je travaille où on fait les passeports.
– Justement, je suis là pour faire un passeport rapide… Tu sais que je ne suis plus au pays et en venant ici, j’ai perdu mon passeport là récemment en plus je dois déjà rentrer.
– Mon frère avec tout ce que tu as fait pour moi dans la jeunesse , si je refuse de t’aider, je te mens. Viens seulement on va au bureau.
 Comme un miracle, Yvan reçu son passeport en moins de 24 heures grâce à un ami dont il n’avait plus de nouvelles depuis plus de dix années.
 C’est ainsi qu’il réussit à acheter un billet d’avion aussi et programma son voyage dans les semaines suivantes…
 Notre vie allait comme sur des roulettes, bien mieux qu’avant… Tout le monde s’était mis à la prière désormais.
 Un matin on reçoit de la visite, c’est papa. Il est tout malheureux mais aussi inquiet. On le laisse entrer car il supplie qu’il aimerait discuter.
 Lorsqu’on le lui permet donc, il nous fait comprendre que
– Henriette ça ne va pas, elle m’a demandé de venir vous voir que elle s’excuse… Elle ne m’a encore rien dit de concret. Je ne sais même pas si elle le fera mais ce que je dois vous dire c’est que, elle va mal. Elle s’est brûlée récemment dans sa cuisine, personne ne sait comment le feu a fait. Elle est couchée là-bas, elle pleure nuit et jour avec le nom de Noura, qu’elle demande pardon.
 On l’avait écouté et après ça, Roger lui a dit
– Je t’ai laissé entrer ici pour ne pas te manquer de respect mais surtout pour te faire comprendre que désormais oublie cette maison, oublie cette femme et ces enfants! Vous avez assez fait de mal aux gens comme ça et désormais les portes vous sont fermées. Ta femme sait ce qu’elle a fait et avant de mourir, elle te dira la vérité, donc tu iras attendre qu’elle te raconte mais aujourd’hui oublie. Tu ne sais pas de quoi je suis capable mais je t’interdis cette fois de t’approcher de ces enfants!!
 Qu’est ce qu’il allait dire ? Rien du tout ! A part se lever sortir comme un malheureux… j’avais de la peine c’était mon père mais c’était mieux d’éviter tout cela afin de retomber dans le même piège
 Les paroles de l’iman étaient claires: prudence car le diable ne se repose pas.
 Je n’ai plus eu de nouvelles de mon père jusqu’au jour d’aujourd’hui… Il se pourrait que Henriette était décédée quelques mois après… Chacun a retrouvé sa santé et un bon mode de vie. Yvan est retourné au Canada et nous sommes devenus très proches comme des frères.
 Ces événements nous ont appris trop de choses sur le malin mais nous avons compris que sans la prière et la foi, il nous dominera et c’est pourquoi aujourd’hui je vous demande de croire et de savoir que nous ne sommes pas seuls et nous aussi avions des armes…
     Amen!!!
#FIN

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