Publier le 3 aoùt 2020 par AJMM
Episode 1
#AU_TÉLÉPHONE
TATA CLOTIDE: Allô.. Youpiiiiii… Elle a accouché de quel sexe? Ah bon? Une fille? Super..
Je ne sais pas si elle avait raccroché le téléphone mais elle était juste venue me serrer dans ses bras et dire
TATA CLOTIDE: Ton père m’a appelé que ta mère a accouché d’une fille
ORNELLA: Youpiiiii, je voulais une petite soeur, là ça me fera un petit frère et une petite soeur..
TATA CLOTIDE: Eh oui, on ira la voir demain
ORNELLA: D’accord Tata..
Peut-être ce jour était l’une des dernières fois où j’avais souris.. Je me souviens encore comme ci c’était hier du haut de mes 9 ans à cette époque.. Je devais faire la classe du cours moyen un et j’étais déjà la grande soeur d’un petit frère Ivan et d’une petite soeur
Je me nomme Ornella Nemba, fille de Marie Madeleine et Théophile Nemba… Je viens d’une famille pas très aisée, mais je suis le produit d’un papa et d’une maman qui savent se battre dans la vie
Papa et maman travaillent dans une boulangerie du coin, ils avaient presque les mêmes heures de travail donc du coup, on les voyait au même moment et lorsqu’il fallait travailler, ils allaient tous les deux.. Sauf lorsque maman était déjà presque a terme qu’on lui accorda un congés…
TATA CLOTIDE: Allez vous coucher maintenant, c’est la nouvelle qu’on attendait..
Tata Clotide c’est la petite soeur de papa, c’est d’ailleurs la seule tante que nous avions, le reste on ne les avait jamais vu, car papa interdisait les visites au village, c’est justement pour cela qu’il avait fait venir sa soeur, non seulement pour qu’elle prenne soin de nous puisque ils n’avaient pas assez de temps mais aussi pour qu’elle cherche quelque chose a faire en ville pour prendre soin d’elle… Une très belle femme…
C’était en plein mois de juillet, lorsque la nouvelle tomba a la maison que maman venait de mettre au monde une petite fille, j’avais hâte de partir la voir a l’hôpital, je n’avais pas dormi cette nuit, je priais que la matinée arrive vite pour que Tata, Ivan et moi prenions la route de l’hôpital
TATA CLOTIDE: Je sais que tu n’as même pas dormi, apprêtez vous on va partir
Mes habits était déjà prêts, j’ai fouillé une culotte et un t-shirt a Ivan qui avait 5 ans et nous sommes allés dire a tata que nous sommes prêts pour partir..
On a emprunté un taxi et nous nous sommes rendus a l’hôpital.. J’étais excité à l’idée de voir maman mais surtout ma petite soeur… Lorsque nous sommes arrivés a l’hôpital, on a croisé papa…
PAPA: Eh vous êtes déjà la ? Je comptais déjà t’appeler » Clo « .. Orny, Ivan ça va?
Nous avions répondu en choeur..
– Oui papa
PAPA: D’accord.. Bon euh Clo moi je vais déjà au boulot, j’ai dit a Marie que tu vas arriver la, elle est là-bas avec le bébé.. Chambre 44
TATA CLOTIDE: D’accord
PAPA: Eh vous deux, je vous retrouve tout à l’heure.. Allez saluer votre mère et voir votre petite soeur
Il n’avait pas terminé de parler que moi je tenais déjà la main de Tata pour qu’elle nous amène à maman.. Finalement papa nous a abandonné et nous sommes allés rejoindre maman.. Lorsque nous sommes entrés maman lui donnait du sein, mais à distance, je pouvais déjà voir sa fragilité..
MAMAN: Eh vous êtes déjà là ? Théophile vient juste de partir
TATA CLOTIDE: Oui oui on l’a croisé
Je me suis approché de ma mère, les yeux braqués sur l’enfant, ses mains étaient toutes blanches, ses petits yeux fermés, et le geste qu’elle faisait de sa bouche, comme ci elle voulait toujours manger
ORNELLA: Maman.. Comment est ce qu’elle s’appelle ?.
MAMAN: On ne lui a pas encore trouvé de noms, tu voulais qu’elle s’appelle comment ?
ORNELLA: Je veux qu’on l’appelle.. ASMA!
Et c’est comme cela qu’on avait adopté ce nom a ma petite soeur… Ce jour à l’hôpital, je voulais seulement jouer avec elle, la porter, la toucher à tout moment, je ne savais rien de la famille mais je réagissais inconsciemment par amour pour les miens.. C’était naturel, mon esprit et mon corps avaient directement aimé mes deux frères sans qu’on ne m’explique comment faire ou de quoi est ce qu’il est réellement question
On avait passé presque toute la journée a l’hôpital, maintenant il fallait bien qu’on rentre à la maison, même si on ne voulait pas, on était tout de même obligé…
MAMAN: Vous allez revenir demain
ORNELLA: D’accord maman!
MAMAN: Et dans quelques jours, je vais rentrer moi même et on va rester avec le bébé..
ORNELLA: D’accord
TATA CLOTIDE: Bon Marie, je n’ai même pas préparé, je sens que je vais seulement acheter quelque chose pour les enfants ci
MAMAN: Tu as encore l’argent là, n’est ce pas?
TATA CLOTIDE: Oui oui!!
MAMAN: D’accord .. Demain alors!!
On a repris la route et avec Tata Clotide, nous nous sommes arrêtés à la boulangerie où papa travaillait mais pas possible de le voir puisqu’il travaillait au four, c’est lui qui fabriquait du pain.. On a acheté des gâteaux et nous sommes rentrés à la maison
Les divers entre Ivan et moi, chacun discutait avec qui Asma devait dormir lorsqu’elle sera là, pendant ce temps Tata était au téléphone comme d’habitude mais avec je ne sais qui…
Encore quelques tours à l’hôpital, jusqu’au jour où maman était rentrée, la joie à la maison, je discutais pour porter Asma pourtant je ne savais pas la tenir, Ivan lui aussi de son côté pleurait qu’il voulait la prendre dans ses bras mais je refusais.. Malgré les pleures non stop D’Asma, j’essayais de la calmer comme lorsque je faisais avec mes poupées auparavant
MAMAN: Viens me la donner, elle tête d’abord après tu vas la reprendre
Je ne voulais pas, parce-que chaque fois que Asma tétait, elle s’endormait et elle dormait pendant longtemps pourtant nous on voulait juste jouer avec elle..
Quelques jours plus tard, les amis de papa et maman sont venus voir le bébé, avec beaucoup de présent, une belle petite fête, ils avaient aussi pensé à nous, on avait eu droit aux bonbons , gâteaux, bref quelques friandises là
2 mois plus tard, il fallait qu’on reprenne l’école, avec maman qui ne travaillait pas depuis, ce fut une lourde charge pour papa mais comme un guerrier qu’il savait être, il n’a pas montré sa faiblesse et il nous a mis à l’école
PAPA: Tu es très intelligente et je pense que cette année, tu feras le CEPE, Je sais que tu peux le faire Orny
ORNELLA: Bien sur papa
Effectivement, j’étais sage et j’étais intelligente, du coup je ne doutais pas de mes capacités à réussir, je savais que je pouvais..
Ivan par contre était au Cours Préparatoire, lui aussi doué mais très turbulent, il n’y avait que mon père qui savait le calmer à des moments
On a donc commencé l’école et bien évidemment je fréquentais la même école que mon petit frère donc on allait ensemble et on rentrait ensemble.. Mais jusqu’au mois de Novembre, lorsque la fin d’année approchait déjà les choses avaient commencé à devenir très difficiles à gérer a la maison.. Papa n’arrivait plus à gérer le loyer, les factures et notre gouter sans compter le repas à lui tout seul, mais orgueilleux comme il était, il avait refusé de l’avouer.. Je me souviens encore bien de leur conversation ce soir alors qu’ils pensaient que je dormais maman et lui
PAPA: Non.. Asma est encore trop petite, tu dois encore prendre soin d’elle.. Je vais m’en sortir
MAMAN: Théophile, je comprends très bien que tu ne veux pas que je commence à travailler mais tu sais que si je ne travaille pas, on ne va pas s’en sortir.. Voilà trois mois sans payer la maison, tu n’as que payer la première tranche de ces enfants, tu penses que toi seul tu peux le faire?
PAPA: Et si tu commences à travailler, qui va s’occuper de l’enfant ?
MAMAN: Clotide est là !
PAPA: Même pour téter, elle va lui donner le sein?
MAMAN: Même le biberon ça peut aller.. Mais accepte que sans nos forces réunies, on va manger du sable ici
Un moment de silence et il lui dit
PAPA: Si à un moment, l’enfant a besoin de quoi que ce soit tu arrêtes..
MAMAN: D’accord
C’est donc ainsi que maman s’apprêtait pour reprendre le boulot.. C’était la veille des résultats et il était 20h
PAPA: Bon, on se voit le matin, je vais vous accompagner chercher vos bulletins.. Vous restez sage avec tata et Asma
MAMAN: Je vous garde d’abord le pain le matin
– D’accord…
Mes parents sont sortis, nous sommes restés avec As ma et on jouait , jusqu’aux environs de 23h.. Je me souviens on avait suivi un très grand bruit, on aurait dit une explosion.. On s’est tous regardé mais après on a continué ce qu’on faisait, quelques minutes après, le téléphone de Tata Clotide sonna..
TATA CLOTIDE: Qui m’appelle a cette heure?
#AU_TÉLÉPHONE
TATA CLOTIDE: Allô
Je ne saurai expliquer, mais j’avais ressenti quelque chose, lorsque Tata a dit Allô, elle a mis l’autre main sur la bouche en criant
TATA CLOTIDE: Mon Dieu!!
Le téléphone est tombé de ses mains..
ORNELLA: Tata! C’est quoi?
Elle m’a regardé et je n’ai vu que des larmes couler de ses yeux, mais toujours jusqu’ici sans vraiment savoir pourquoi…
A SUIVRE….
Episode 2
TATA CLOTIDE: Ornella, allez vous couchez! Venez! Entrez dans la chambre avec Asma, je reviens
J’étais petite mais je sentais quelque chose qui n’allait pas, elle a pris une écharpe et l’a enroulée au cou, nous sommes entrés dans la chambre et j’ai guetté a travers la porte et je l’ai vue sortir, je me sentais bizarre comme ci on venait d’enlever quelque chose en moi.. Ça n’a pas tardé et voilà Asma qui s’est mise a pleurer, tellement fort comme ci on avait battu sur elle.. En grande soeur j’essayais de la calmer mais en vain..
IVAN: Ornella où est Tata Clotide ?
ORNELLA: Je ne sais pas mais elle arrive
IVAN: Il faut qu’elle vienne calmer Asma qui pleure
ORNELLA: Oui elle va venir..
C’était quand même bizarre, jamais Tata Clotide n’était sortie a cette heure, il était déjà près de 3h du matin et elle n’était pas là, je n’avais pas pu dormir a cause des pleures de Asma, j’avais demandé à Ivan d’aller dormir dans la chambre des parents car le lendemain, il devait être debout très tôt
Asma avait pleuré pendant des heures et des heures, c’est a 5h que j’entendis la porte s’ouvrir, je suis sortie en vitesse pensant que c’était peut être papa et maman mais non, c’était Tata Clotide qui avait l’air complément abbatu
TATA CLOTIDE: Tu es déjà réveillée ?
ORNELLA: Où est maman?
TATA CLOTIDE: Maman? Elle est encore au travail, elle va durer aujourd’hui, toi pourquoi tu te réveilles tôt ?
ORNELLA: Je n’ai pas dormi, Asma a pleuré toute la nuit et j’ai passé mon temps à la calmer
TATA: Et Ivan ?
IVAN: Me voici Tata
Dans toute cette inquiétude, je ne m’étais même pas rendue compte que Asma avait arrêté de pleurer.. La réponse de Tata de tout à l’heure me laissait perplexe, elle vint vers nous et nous prit dans ses bras.. J’ai senti sa respiration accélérer et puis une goutte de larme me toucha.. Tata pleurait
Ce matin on avait pas eu droit à un déjeuner normal, Tata nous a demandé de nous apprêter et ensuite elle nous a accompagné a l’école, il était 9h, je n’avais aucun signe de mes parents, c’était rare qu’ils fassent ça et les rares fois où ça arrivait, ils se rassuraient en appelant Tata et on parlait avec eux.. J’avais tout de même un mauvais pressentiment
ORNELLA: Tata
TATA CLOTIDE: Oui
ORNELLA: Est ce que tu peux appeler papa?
TATA CLOTIDE: Je n’ai pas le crédit mais dès qu’on descend du taxi, je vais l’appeler
ORNELLA: D’accord
Pour quelqu’un qui passait son temps au téléphone mais qui n’avait pas de crédit, c’était quand même bizarre n’est ce pas? Avec notre taxi nous sommes passés près de la boulangerie où travaillaient mes parents et voilà que a distance je vois de l’affluence, un camion de sapeur pompiers et des policiers, des gens qui pleurent et tout le reste mais tata s’est arrangé a ce que je ne vois pas ce qui se passait.. Elle s’est courbée comme ci elle voulait me nettoyer quelque chose dans les yeux et le taxi a traversé..
Nous sommes arrivés a l’école, Ivan qui ne comprenait rien jouait partout, Tata était assise sous les tentes où on recevait les parents avec Asma dans ses mains, a chaque fois que je voulais venir près d’elle, elle me demandait d’aller jouer avec mes camarades en attendant
Je voulais bien mais je n’y arrivais pas du tout a me concentrer, je sentais comme ci elle me cachait quelque chose… On a passé des heures avec les cérémonies et tout ce qui va avec, puis nous sommes rentrés
Bien sur nous avions tous réussi, j’étais impatiente d’annoncer cette nouvelle a mes parents car je savais qu’on aurait droit a beaucoup de cadeaux, on a repris la route de la maison et cette fois quand on passe devant la boulangerie, elle était fermé avec des banderoles tout autour, et le pire c’est qu’elle était noire de brûlure.. J’ai regardé Tata qui cette fois ne m’a rien caché et je l’ai trouvé elle aussi qui était entrain de me regarder.. Cette fois, j’ai senti les chances pour une bonne nouvelle réduite.. Je me suis dit que si en arrivant a la maison je ne trouvais pas mes parents, alors elle devait me dire la vérité…
Nous sommes arrivés a la maison et la porte était fermée comme on l’a laissée..
ORNELLA: Tata!! Où sont mes parents ?!
Cette fois dans mon regard, elle a lu quelque chose qui lui avait empêché de me raconter des mensonges, elle m’a juste dit
TATA CLOTIDE: Maman et Papa ont eu un accident et ils Sont a l’hôpital mais ne t’inquiète pas…
ORNELLA: Je veux les voir.. Je veux voir mes parents
J’avais senti mon coeur se déchirer, j’ai attrapé tata par son kaba et je l’ai serré, elle avait failli tomber avec Asma.. A ce moment je ne croyais même plus a ce qu’elle disait, avec ce que j’avais vu, c’était difficile que mes parents soient encore en vie
J’ai pleuré que je voulais les voir, et à un moment donné, elle m’a dit
TATA CLOTIDE: OK allons y! Mais on ne dure pas, tu salues papa et on rentre!
ORNELLA: Oui
TATA CLOTIDE: Tu vois je vais laisser Asma, il ne faut pas
Je devais me poser la question de savoir pourquoi elle avait seulement parlé de papa mais pas de maman, mais après tout, ce n’était pas ça la principale priorité..
Nous sommes sorties Tata et moi, elle faisait tout pour me faire changer d’avis et nous ralentir mais moi j’étais déterminée a voir mes parents ce jour.. Après quelques minutes on était devant un hôpital, j’avais trouvé des mères, des filles, des garçons, des hommes, des femmes tous en pleure.. L’hôpital était comme un deuil.. Ce qui me fit être surprise c’est lorsque ces gens avaient vu Tata, ils ont commencé a la regardé et a chuchoter
– C’est la soeur du type là
– Qui ça ? Le seul qui a survécu à l’explosion là?
– Oui elle était la hier… Ça doit être sa fille sûrement
– Ouaaairr la pauvre.. Pourvu qu’il se réveille , car j’ai appris qu’il n’était pas seul
– Oui j’ai suivi qu’il travaillait la avec sa femme
Je ne comprenais pas très bien mais ce que je sais c’est que ce n’était pas bon signe.. Nous sommes entrées dans l’hôpital
TATA CLOTIDE: Bonjour madame
Dit elle à une infirmière…
– Oui bonjour
TATA CLOTIDE: J’aimerai voir le docteur Kempess
– Il est occupé.. C’est pour?
TATA CLOTIDE: Je suis la soeur de…
– Ah monsieur Nemba, vous voulez le voir
TATA CLOTIDE: Oui je suis avec sa fille, c’est elle qui aimerait voir son papa
– Hummmm..
TATA CLOTIDE: S’il vous plait madame..
Le regard que cette infirmière avait déposé sur moi reflétait déjà mon futur.. Un futur de souffrance.. Mais naïve et apeurée, je ne mesurais l’ampleur..
– Suivez moi
Nous l’avons suivi, nous sommes arrivés dans une chambre et sur un lit j’ai vu mon papa avec des fils de courant sur tout le corps, une machine a côté de lui qui sûrement mesurait son rythme cardiaque ou je ne sais trop quoi, avec un masque d’oxygène.. Moi qui croyait avoir tout vu? Quand je me suis approchée, il avait tout le côté gauche brûlé jusqu’à sa mâchoire qui était visible, les dents étaient dehors, je me suis crue dans une cauchemar, crier m’avait dépassé, pleurer m’avait dépassé, j’étais devant papa et je tremblais, j’ai même uriné sur moi et Tata m’a dit
TATA CLOTIDE: Viens!! On rentre
Je n’ai pas résisté et nous sommes sorties.. Au couloir quand je lui ai demandé où était maman
ORNELLA: Je veux aussi voir maman
TATA CLOTIDE: Ornella, il est temps qu’on rentre.. Asma s’est sûrement réveillée déjà
ORNELLA: Tata, je veux voir maman
L’infirmière et Tata se sont regardées, Tata m’a laissé avec elle… Elle s’est courbée vers moi et m’a annoncé la nouvelle..
– Ornella c’est ça? Tu sais dans la vie on ne prévoit rien, tu es appelée à être une grande dame et très forte, tu as l’âge de ma fille et je sais ce que ça peut te faire, la seule chose que je peux te dire c’est que nous allons tout faire pour essayer de sauver ton papa pour qu’il te retrouve à la maison.. Mais pour maman.. Elle ne reviendra plus….
A SUIVRE …
Episode 3
Certes, j’avais 9 ans mais après je connaissais quand même a mon niveau la valeur d’une vie, je n’allais plus jamais revoir ma mère, c’était un fait, elle était partie et pour toujours.. Je ne saurai vraiment expliquer ce que j’ai ressenti là a l’instant, le mal était extrême, je pensais a moi, je pensais a Ivan, je pensais a Asma qui n’avait que 6 mois environs..
– Va a la maison t’occuper de tes frères, bientôt papa va guérir et il va revenir vous trouver
Je n’arrivais même pas à marcher, j’étais placée là debout comme une statuette, elle a du me guider vers la sortie pour que je puisse me déplacer, je suis allée retrouver Tata Clotide et nous avons pris la route pour la maison.. Je ne parlais pas, j’essayais encore de réaliser ce qu’on venait de me dire, Tata essayait de me toucher pour me consoler mais j’étais insensible à tout.. Nous avons encore traversé la boulangerie et je revoyais les cendres, je revoyais l’endroit où mes parents avaient eu un accident et où maman avait péri..
Nous sommes arrivées a la maison et je suis directement allé dans la chambre, je ne sais pas si Ivan était en âge de comprendre mais je ne lui ai rien dit, pour Asma elle ne savait même pas de quoi il était question du coup, Tata s’occupait juste d’elle..
J’avais fait des jours sans manger, je n’avais pas d’appétit, je voyais maman chaque jour dans mes rêves, elle me parlait en me demandant de m’occuper de mes frères, je lui demandais pourquoi elle m’avait laissé et qu’elle devait revenir car je n’étais pas prête, a elle de me dire qu’elle ne pouvait plus revenir
TATA CLOTIDE: Ornella viens manger, tu vas tomber malade, mange d’abord
Tata me suppliait pour manger, c’est vrai qu’elle prenait soin de nous, c’est après 3 jours que Ivan avait commencé a ressentir le manque des parents, il a commencé a demander a tata où nos parents étaient mais elle lui disait qu’ils avaient voyagé et qu’ils allaient beaucoup durer
TATA CLOTIDE: Quand ton père va se réveiller et guérir, il ne faudrait pas qu’il te trouve Toute maigre, je t’en prie maman, viens manger
Tata nous aimait beaucoup, elle n’était pas vieille, elle avait juste 23 ans, je me suis dit qu’elle ne méritait pas tout ce mal, j’ai alors fait l’effort d’aller manger un peu.. Manger même quoi? Un reste de riz qu’elle avait sauté il y’a quelques jours.. Bien sur que ça avait commencé a devenir difficile, je sais que j’avais juste vu quelques frères et soeur de maman venir a la maison puis ressortir avec Tata, ce qu’ils avaient fait, ce qu’ils s’étaient dit, je ne saurai dire car je ne pouvais gérer aucune responsabilité a cet âge.. La preuve où on avait enterré maman je ne sais pas, j’avais suivi même dans des rumeurs que son corps était irrécupérable et qu’on ne voulait pas nous traumatiser d’avantage…
Déjà deux semaines que je n’ai aucune nouvelle de papa, tata est la seule qui va a l’hôpital de temps en temps et lorsqu’elle rentre elle me dit seulement que les docteurs disent que ça ira..
ORNELLA: Il s’est déjà réveillé au moins tata ?
TATA CLOTIDE: Non! Mais on est entrain de tout faire pour .. Ne t’inquiète pas ça ira!
ORNELLA: D’accord.. Mais je veux qu’on aille le voir la prochaine fois que tu vas a l’hôpital
TATA CLOTIDE: D’accord on ira!
C’est comme cela que la fois qui suivait, nous sommes donc allées ensemble, mon père avait la même position de la dernière fois que je l’avais vu.. Le docteur a appelé Tata dans son bureau, je l’ai suivie et elle n’a pas pu me repousser.. Nous sommes entrés et les nouvelles n’étaient du tout bonnes
– Madame, la famille de monsieur Nemba se trouve où ?
TATA ORNELLA: Docteur, il n’a personne, vous même vous voyez depuis qu’il est ici, c’est moi qui viens le voir, le nettoyer, vous avez déjà vu qui ici ?
– Je vous comprends mais la ça devient délicat, l’hôpital ne peut plus gérer certaines charges et vous savez ce que vous devez ici, on ne va plus vous demander cela mais une seule chose, en fin de semaine venez le récupérer
TATA ORNELLA: docteur…
– Votre frère est victime d’un coma profond, encore appelé coma carus, c’est une perte de réaction a tout stimilu, c’est tes grave, il peut a tout moment arrêter de respirer ou faire un arrêt cardiaque.. Et pour le maintenir ça demande beaucoup mademoiselle, nous ne pouvons plus je suis désolé…
Tata avait essayé de supplier mais le docteur était catégorique, il fallait qu’on transporte papa pour la maison.. Tata a demandé 3 jours de plus et ça quand même on les lui a accordé..
Nous sommes rentrées et elle était toute triste, cette fois c’est moi qui essayait de lui remonter le morale
ORNELLA: Merci tata, merci pour tout ce que tu fais pour Ivan et Asma
TATA CLOTIDE: Je t’en prie Ornella, je ferai tout mon possible pour que vous soyez bien.. je serai toujours là
La situation devenait compliquée, moi j’étais repartie a l’école mais bien-sûr pour manque de frais de scolarité, Ivan et moi on nous avait chassé de l’école…
TATA CLOTIDE: Pour l’école là, il faut d’abord laissé Ornella, on verra ça après, restez d’aoes a la maison avec Asma quand je ne suis pas là..
On était triste de ne pas continuer l’école mais est ce que l’on avait alors le choix ? il fallait que Tata trouve de l’argent pour qu’on aille porter Papa a l’hôpital, je la voyais sortir plus qu’avant, parfois elle rentrait très tard avec des gâteaux, de la viande, du poisson et même du lait pour Asma.. Je ne savais pas où elle prenait tout cet argent
TATA CLOTIDE: Demain j’irai chercher papa et on va le mettre dans sa chambre, donc il faudra l’arranger
ORNELLA: D’accord
Même si papa était dans le coma comme avait dit le docteur, je préférais qu’il soit proche de nous, peut-être nos cris devaient un jour le réveiller.. On s’est endormi et le lendemain matin à 6h, quelqu’un toqua a la porte, on se demandait tous qui ça pouvait bien être, Tata est allée ouvrir et je reconnu notre bailleur..
– Bonjour Clotide
TATA CLOTIDE: Bonjour tonton
– C’est comment vous avez bien dormi ?
TATA CLOTIDE: Oui et vous même ?
– Ça ne va pas! Ma dernière fille que tu connais là a chauffé toute la nuit et moi je n’ai plus d’argent.. Je compte sur mon loyer pour m’occuper de ma famille.. J’ai trouvé quelqu’un qui va me donner l’argent de 6 mois et je lui ai dit que vous allez libérer
TATA CLOTIDE: Libérer ? Mais…
– Votre papa me devait plus de 5 mois et je supportais parce qu’il me disait toujours qu’il va me donner, j’ai appris la triste nouvelle et vraiment je suis désolé mais moi aussi j’ai une famille et un malheur ne doit pas entrainer un autre.. Donc vraiment chercher a partir dans les deux jours qui suivent
Il a dit ça et il est parti chez lui.. Tata a refermé la porte, elle nous a regardé et elle a commencé à pleurer… Je n’aurai pas aimé être a sa place, elle qui pour le moment avait toute cette charge.. Je l’ai vu composer un numéro, elle est sortie et je la voyais causer a l’extérieur, puis elle est rentrée et m’a dit
TATA CLOTIDE: Quand je reviens, c’est pour vous prendre une fois, on va partir d’ici, je viendrai prendre les choses après, mais vous ne devez pas dormir ici, je vais vous amener ailleurs.. Compris ?!!
On devait discuter en comptant sur quoi? On a simplement dit oui et c’est comme cela que Tata est parti je suis restée apprêter Ivan.. Elle est revenue quelques heures plus tard dans un camionnette, elle est entrée dans la maison
TATA CLOTIDE: Vous êtes prêts?!
ORNELLA: Oui
TATA CLOTIDE: Allez entrer dans la voiture là
Nous aussi nous sommes allés entrés, elle est allée a son tour dans la chambre, pour prendre les effets de Asma.. En entrant dans la voiture il y avait quelqu’un couché, j’ai reconnu papa et a côté de lui on a serré, Ivan lui il croyait que Papa était endormi quand il a vu, il a crié mais notre père était toujours dans son état comateux
TATA CLOTIDE: On y va!
La voilà qui était entré dans la voiture et on démarrait pour une destination que je ne connaissais pas Mais elle était quand même au téléphone et elle était très en colère apparemment
#AU_TÉLÉPHONIQUE
TATA CLOTIDE: Vous êtes des sorciers tout simplement, aucune compassion pour votre frère ? Votre propre frère ? Ne vous inquiétez pas moi Théophile a bien pris soin de moi et même si je dois l’amener ou avec moi j’irai.. Avec ce que vous m’avez même dit là, si je viens même avec lui là-bas vous allez manger son corps, c’est pourquoi la famille de sa femme est d’abord venue prendre le corps de leur mère… Dégagez !! Foutez le camp!! Bande de vampires, ne restez pas mourir.. Ça c’est même quoi ça
Et elle raccrocha…
Je ne pouvais a cet instant lui demander où est ce qu’on allait mais après une durée de 2h30, je vis une plaque » BIENVENUE A SANGMELIMA »
ORNELLA: Sangmelima ?!
A SUIVRE…
Episode 4
Nous sommes arrivés dans un petit village dont le nom m’était inconnu, la voiture a garé et Tata a crié
TATA CLOTIDE: Pablo je suis là!!
Et la je vis un homme sortir de la petite maison tombante qui était à côté, il était torse nu, un peu sale , avec une culotte déchirée et très vieille.. En main il tenait un verre de vin blanc
PABLO: Vous êtes déjà là? Attends j’arrive
Il rentra a l’intérieur pour aller déposer son verre et ensuite il sorti, ils ont ouvert le côté de la voiture où papa était et avec l’aide du chauffeur, ils l’ont transporté a l’intérieur pour le déposer sur un lit en bambou..
PABLO: Voilà.. Je ne savais pas que vous viendrez si tôt.. A modzang ( Mon frère ) voici un verre de vin que tu peux couper avant de reprendre la route
Proposa t il au chauffeur qui ne se fit prier d’avantage.. C’est au moment où ils se Sont assis que les présentations avaient donc commencé
PABLO: Ce Sont ses enfants ici hein? Weerr les pauvres petits enfants, a cet âge
TATA CLOTIDE: Je te dis.. C’est même eux qui me font mal dans toute l’histoire ci, regarde le nouveau né, je vais faire comment? Je ne peux même pas les abandonner, la façon dont leur père a pris soin de moi quand je suis arrivé chez eux lui en ville
PABLO: Vraiment! Quand tu m’as appelé et après que tu m’ais expliqué, je n’ai même pas hésité à t’aider.. C’est vrai que quand toi même tu me quittais ici, je ne voulais pas mais après quand j’ai appris comment il s’occupait de toi, j’ai laissé
TATA CLOTIDE: Non!! Mon frère m’a toujours aimé c’est pourquoi tu n’étais que la seule personne à qui je pouvais demander de l’aide
PABLO: Les enfants? Ça va aller hein.. Papa va guérir.. Tu t’appelles comment?
ORNELLA: Ornella
PABLO: Et toi?
IVAN: Ivan
PABLO: Voilà.. Vous êtes chez tonton hein.. N’ayez pas peur
La maison était vieille, il y’avait juste une chambre et une cuisine, nous nous sommes assis, Pablo nous a demandé si on avait faim et évidemment qu’on n’avait rien mangé depuis
PABLO: Clo regarde dans la marmite là, si il y’a encore un peu de Kpeum, c’est ce que j’ai fait.. Les piègent ne donnent pas depuis donc je me nourris comme une chèvre..
Tata est allée ouvrir la marmite et je l’ai vue la diriger vers le feu de bois qui était dans la cuisine pour rechauffer.. On était la perdu et même apeuré dirai je.. Ils buvaient et causaient en même temps, pendant que notre nourriture était au feu
Après avoir mangé, le chauffeur a décidé de rentrer, c’était quelqu’un du village apparemment, vu leur complicité et leur causerie, ils avaient vraiment l’air de Se connaitre
PABLO: D’accord tu rentres bien! Merci encore
– Je t’en prie
Nous sommes alors restés, la soirée approchait déjà et jusqu’ici je me demandais bien comment est ce qu’on allait dormir.. Je vis Pablo aller dans une sorte de panier et sortir de la une bâche qu’il étala au sol du salon et jetta quelques vieux draps avant de dire
PABLO: Vous allez dormir ici hein.. Voilà des draps pour vous couvrir.. Toi et moi on va dormir la chambre
Dit il a Tata qui ne discuta pas.. Aux environs de 20h ils étaient déjà dans la chambre, j’étais couchée sur la bâche avec Ivan, Asma a côté et papa sur le lit d’en haut et ceci durant une semaine..
Après une semaine, où on avait quand même pu s’adapter à ce rythme de vie, on ne se plaignait plus vraiment..Jusqu’ici Tata s’occupait de papa, je veux dire lorsqu’il faisait par exemple ses besoins surtout quand il urinait, elle le nettoyait, elle le lavait même parfois… Pablo lui, était allée voir une vieille maman qui venait chaque matin faire des choses avec des herbes et des écorces sur le corps de papa, nous jusqu’à ce moment on regardait seulement..
TATA CLOTIDE: Ornella, il faut que tu viennes voir aussi où on va souvent au champs, le temps que je m’occupe de ton père comme ça, tu peux aussi aller chercher du manioc pour que tes frères mangent, je ne vais pas me diviser et moi aussi je me fatigue
ORNELLA: D’accord tata..
TATA CLOTIDE: Ce n’est facile pour personne, on doit s’entraider, tu n’es plus si enfant que ça, je peux encore comprendre pour Ivan et Asma mais pas toi .. S’il te plait aide moi
Je comprenais bien tata et je comptais vraiment l’aider car elle abattait un travail énorme, en plus de s’occuper de papa, elle s’occupait de Asma, je ne sais où elle allait prendre du maïs mais c’est avec cela qu’elle nourrissait ma petite soeur
Deux semaines après j’avais commencé a partir aux champs avec Pablo le matin qui avant d’aller plus loin en brousse, coupait du bois, déterrait du manioc et des feuilles qu’il mettait dans un hotte que je portais maintenant Jusqu’au village.. Malgré le poids ce panier, je faisais les efforts de le porter et d’arriver au village avec, je le faisais non seulement pour aider tata mais surtout pour Ivan qui ne se rendait pas encore vraiment compte de la situation qu’on vivait
TATA CLOTIDE: Tu es déjà la? C’est bien! Je viens de finir de nettoyer ton père après ses remèdes, maintenant je dois aller chercher le maïs pour la bouillie de l’enfant
ORNELLA: D’accord Tata
TATA CLOTIDE: Reste alors éplucher le manioc le temps que je vais chercher le maïs pour Asma
ORNELLA: D’accord tata
J’ai pris un couteau et pour ma première fois je me suis mis a éplucher le manioc, je ne m’y connaissais pas vraiment et a côté de moi, Ivan qui pleurait la faim
A l’époque où on vivait avec nos parents, je voyais parfois papa manger du manioc cru pendant que maman le faisait, j’ai aussi pris un morceau et je l’ai donné à Ivan qui l’a bien mangé…
Pablo lui rentrait toujours tard, j’avais fini par comprendre qu’il était le petit ami de Tata lors de leurs différentes nuits agitées, il était chasseur et en même temps cueilleur de vin, ainsi lorsqu’il tuait du gibier, il allait sur la route pour vendre et le vin il allait livrer a une femme qui revendait au village.. Parfois il faisait même des jours en brousse…
Voilà un mois plus tard encore, la vie suit normalement son cours et tout va bien pour l’instant, comme d’habitude maintenant lorsque je rentre du champ, je suis censée éplucher le manioc ou préparer une partie de ce qu’on va manger, il s’agissait parfois de piler des noix ou râper un truc tout ceci pendant que Tata est allée chercher du maïs pour Asma.. J’étais donc en pleine action mais sauf que cette fois Asma pleurait tellement que j’étais obligée de la porter, elle gesticulait tellement, Ivan aussi qui a coté de moi, ne faisait que pleurer à côté de moi qu’il meurt de faim.. J’étais a bout et en voulant gronder Ivan pour lui dire de me laisser
ORNELLA: AÏE:
Je n’avais pas encore vu l’origine de la blessure mais le sang avait envahi toute ma main, quelques secondes ou je ne ressentais rien, le sang était déjà partout sur le manioc et Asma et ensuite la douleur.. Je venais de me faire une sévère entaille, il n’y avait plus moyen pour moi de faire quoi que ce soit a ce moment la.. Pleurer me dépassait même, j’ai cherché du sel et j’ai mis.. La douleur me donnait même les maux de tête, malgré tout je tenais toujours Asma et j’essayais de raisonner Ivan
ORNELLA: Si je me suis blessée c’est a cause de toi, tu ne peux pas attendre qu’on prépare une fois et tu vas manger ? Tu as déjà dormi ici sans manger? Ne dérange pas souvent!! Maman n’est plus la.. Arrête les caprices, tu n’es plus un enfant.. Maintenant que je me suis blessée tu vas faire comment ? Tsuips
Il n’a pas supporté et lui aussi s’est mis a pleurer jusqu’à ce que Tata rentre
TATA CLOTIDE: C’est quoi ici? Qu’est ce qui est rouge sur vous comme ça ?
ORNELLA: Tata, je me suis blessée en faisant le manioc
TATA CLOTIDE: Toi tu faisais comment? Ça c’est quand tu ne veux pas travailler, quand tu veux souvent travailler ici, tu ne te blesses pas! En tout cas hein, j’écrase d’abord le maïs de Asma.. Vous allez manger quand je vais finir..
Elle était très en colère et la je pouvais la comprendre, a son âge les filles profitaient de leur jeunesse mais elle était entrain de s’occuper de son frère et des ses enfants
Elle a fait comme elle avait dit et c’est aux environs de 19h que nous avions ce soir mangé, Pablo n’étant pas rentré, le matin c’est Tata qui était allée au champ me laissant les instructions de nettoyer papa..
TATA CLOTIDE: Tu nettoies bien entre les jambes là.. Les aisselles, il faut le faire avant que la maman qui lui fait souvent les remèdes la ne vienne
Je me demandais comment j’allais commencer pour déshabiller mon père, mais il fallait que je le fasse bien
ORNELLA: D’accord Tata
Après de longues minutes de réflexion et avec le temps qui passait, j’ai quand même pris mon courage, un seau d’eau et un gant, j’ai déshabillé papa et je me suis mise a le nettoyer presque en pleurant… Et ceci durant 2 mois je le faisais et a chaque fois que je le faisais, je lui chantais une petite chanson
» Mon petit papa, je te nettoie..
Pour que tu sois tout beau quand tu vas te réveiller
Mon petit papa, je t’habille
Pour que tu sois tout frais quand tu vas te réveiller
Mon petit papa, réveille toi «
Une petite chansonnette que j’avais inventé moi même et elle était toujours accompagnée de petites gouttelettes de larmes..
Une nuit papa est venu me dire au-revoir dans mes rêves, on était assis dans une agence de voyage et il me portait sur ses cuisses et il m’a dit…
PAPA: Orny, Je pars avec maman, la voilà dans le bus
J’ai regardé et j’ai vu maman, elle m’a salué a distance
PAPA: Tu es une grande femme, tu seras une grande dame par la suite, prends soin de tes petits frères et garde les très bien..
ORNELLA: Mais papa, donc tu ne vas plus revenir ?
Il m’a sourit, il m’a fait un gros bisous sur le front et il est allé entrer dans le bus, il s’est assis a côté de maman, les deux m’ont dit au-revoir et le bus a démarré…
Le matin des bruits me réveillèrent près de moi, je me suis réveillée et je vis papa emballé dans un drap blanc, Pablo qui le transportait avec un de nos voisins.. C’était la fin.. J’étais orpheline cette fois de père et de mère.. 😔😔
A SUIVRE…
Episode 5
Papa n’avait pas reçu un deuil digne de l’homme qu’il était, papa avait été mis sous terre comme un vulgaire chien, juste un trou creusé et mon père y avait été balancé…
Des nuits je me demandais si je devais vivre pire, j’aurai bientôt 10 ans et je n’avais plus de parents, moi qui parlais tout le temps de mon avenir d’avocat avec papa, je n’avais même pas eu le Premier diplôme, à l’allure où allaient les choses, l’aurai je même un jour?
Chaque jour je me réveillais dans l’espoir de voir maman me dire que j’avais juste fais Un cauchemar, et que papa était au boulot, que tout allait bien mais non.. Chaque jour je me reveillais et je vivais les mêmes choses, les mêmes souffrances, les mêmes peines… 2 années déjà passées et j’ai 12 ans
TATA CLOTIDE: Ornella!! ORNELLAAAAA!!
ORNELLA: Tata
TATA CLOTIDE: Tu es où ? Tu fais quoi?
ORNELLA: Je fends le bois
TATA CLOTIDE: Après tu vas suivre ton oncle au champ hein, moi je dois aller vendre le vin de palme ci, la femme la quand on lui demande même de vendre, elle pense que c’est parce-que on a peur d’elle ou alors que ça nous dépasse.. Je vais commencer moi même a vendre ça
ORNELLA: D’accord Tata..
Les choses avaient beaucoup changé après la mort de papa, Tata se concentrait maintenant beaucoup plus sur les activités de son petit ami Pablo lorsque Asma avait eu 1 an et marchait déjà, tata m’avait donné la responsabilité de m’occuper de ma petite soeur, sous prétexte qu’elle avait déjà beaucoup fait et pour cela je lui donnait entièrement raison, Car sans elle je ne sais, si Asma aurait survécu.. Mais malgré tout ça, elle était devenue plus proche de son petit ami et parfois nous délaissait même comme elle venait prendre des nouvelles mais pour que ces derniers ( mes petits frères ) mangent, c’est moi qui devait casser le bois, aller déterrer du manioc, cueillir les feuilles de manioc, les noix et enfin venir préparer
TATA CLOTIDE: Aujourd’hui fais le kpeum avec sel, il y’a un peu de poisson fumé là-bas dans le vieux panier, tu mets quand même dans ça, les enfants la mangent
ORNELLA: D’accord Tata…Merci
Mais dans ce changement, il n’y avait pas que les choses qui avaient changé, moi aussi d’ailleurs j’avais beaucoup changé, malgré mon âge, mon corps s’était très vite développé.. A me voir, l’on pouvait même me donner 18 ans alors que j’en avais 7 de moins
Tata est donc partie a son commerce et moi je suis restée, j’ai terminé de fendre le bois, j’ai réchauffé la petite sauce tomate que j’avais faite hier, eh oui j’étais devenue par contre une très bonne cuisinière, je l’ai donnée a mes frères et j’ai dit a Ivan
ORNELLA: Tu restes surveiller Asma, je vais au champ, je reviens
Ce dernier aussi avait déjà grandi, 7 ans déjà et il avait essayé de comprendre que notre vie n’était pas facile, mais toujours trubulent, papa qui n’était plus la pour le calmer, il fallait que j’assume ce rôle..
ORNELLA: Donc ne la laisse pas seule ici, pour commencer à aller jouer partout dans le village, sinon quand Tata rentre je vais t’accuser et tu connais comment elle te tape souvent
IVAN: J’ai compris
Il s’était déjà fait des amis dans le village, il sortait le matin et il rentrait le soir seulement pour se laver, manger et dormir.. Parfois Tata ne tolérait pas cela et le tapait correctement mais ça n’empêchait pas Ivan de recommencer..
Je suis donc allée au champs et je les ai laissé, je savais où me diriger, j’ai trouvé Pablo qui était entrain de faire je ne sais quoi…
PABLO: A moins un tu n’allais plus me trouver hein.. Et tu allais apprendre a déterrer les gros manioc ci aujourd’hui
ORNELLA: J’étais d’abord entrain de fendre le bois
PABLO: D’accord, mais en même temps, tu sais? Tu ne dois plus vraiment attendre que quelqu’un vienne t’aider a déterrer ce que tu vas manger.. Tu dois être capable de venir ici a tout moment le faire toi même..
La façon dont ce Pablo me regardait quand il me parlait, je la trouvais vraiment bizarre, il ne me regardait jamais au visage, il regardait mes seins et mes fesses et je pouvais voir ses yeux scintiller
PABLO: Bon! Regarde ce qu’on va faire, tu vas faire ce que je te dit.. Prends la machette
J’ai ramassé une machette..
PABLO: Commence a aller la terre délicatement de peur d’abimer le manioc
Je le faisais timidement, il vint derrière moi, m’arreta par les hanches en me faisant courber pour me dire
PABLO: Voilà comment tu dois te placer…
Et moi aussi j’obéissais, pendant ce temps il était derrière moi a me regarder pas parce-que je detérrais comme il disait mais parce-que dans cette position il avait une meilleure vue
PABLO: Voilà.. C’est comme ça…oui.. C’est comme ça.. Après maintenant tu tires le manioc et ça sort
Puis il s’est approché de moi pour me montrer et voilà que je sens son érection sur mes fesses et je m’effraie en me dégageant de là
ORNELLA: Eh tonton
PABLO: C’est quoi? Hein?
Mon regard vers son entre-jambes..
PABLO: Tu as peur de quoi? Hein? Que qui va savoir? Tout ce qu’on fera va rester entre nous!
ORNELLA: Non! Je ne veux pas!!
PABLO: Hum hummm en tout cas…porte ton manioc et tu pars
C’était la première fois et je ne pouvais pas imaginer que quelque chose comme ça pouvait arriver, je suis rentrée et j’étais traumatisée, même préparer je n’y arrivais pas.. Et voilà Tata qui est arrivée
TATA CLOTIDE: C’est quoi ici? Ornella tu n’as encore rien fait depuis là ?
Je n’ai pas hésité et je lui ai tout raconté de ce qui s’est passé au champ, net au moment où je lui disais tout, voilà Pablo qui entra..
PABLO: C’est mon nom que la petite fille ci gaspille comme ça ? Elle dit que j’ai fait quoi avec elle au champ ? Tu vois Clotide? Tu vois les enfants de la ville nooon.. La télé a gâté leurs têtes, une petite fille que moi j’ai pris ici comme ma fille et c’est encore moi qui veux la toucher? Tout ça c’est de ta faute, moi je savais bien que ce mépris un jour devait arriver mais ne t’inquiète pas j’ai tout prévu hein, a un certain âge, elle va quitter de ma maison avec ses frères, si tu n’es pas d’accord tu pourras les suivre…. Mon père a construit c’est pour moi, et mes futurs enfants, mais les inconnus que j’ai acceptés dans ma maison veulent déjà me montrer que c’est eux qui commandent.. Vous allez partir où votre père a aussi construit..
J’avais mal au coeur, de la façon dont j’avais senti papa insulté, mais jusque là, j’avais cru que Tata devait réagir en ma faveur, tout ce qu’elle m’a dit c’est
TATA CLOTIDE: Essuie moi tes larmes, tu vas préparer et tes frères mangent.. Fais vite!!
J’ai tout de suite compris que j’étais en mauvaise posture et que je ne devais plus avoir la paix dans cette maison.. De toutes les façons j’avais obéis a Tata, je suis allée, j’ai fait a manger et on a mangé…
Les jours suivants étaient devenus un cauchemar, j’étais victime de harcèlement, Pablo me pourrissait la vie, cette fois il ne faisait plus semblant, lorsqu’il me croisait a la cuisine, il ne manquait pas de me toucher les seins, me tâter les fesses, parfois lorsque je me lavais, il venait faisant semblant de ne pas savoir que je suis aux toilettes, juste pour me voir toute nue, tout simplement parce qu’il savait que je n’avais non seulement où aller mais aussi que je ne pouvais pas dire a Tata ce qui se passait, elle n’allait jamais me croire…
TATA CLOTIDE: Bon je vais a la veillée du mari de la femme là…
PABLO: C’est aujourd’hui ?
TATA CLOTIDE: Donc tu as oublié hein
PABLO: Je te dit! Mais je suis même fatigué, je ne peux pas aller là-bas.. Vas nous représenter
TATA CLOTIDE: D’accord.. Tout a l’heure, je sens quand même que je vais durer là-bas
PABLO: Prends tout ton temps
Il y’avait eu deuil au village, le mari d’une des femmes avec qui Tata faisait le commerce, il était 21h quand Tata partait, nous par contre non était déjà étalé sur notre bâche pour dormir.. Tata partie, Pablo est entré dans la Chambre et 15 minutes plus tard..
PABLO: Ornella.. Ornella
J’ai senti mon coeur battre mais j’ai fini par répondre..
ORNELLA: Oui tonton
PABLO: Viens me donner un verre d’eau s’il te plaît
Ivan ne dormait pas, il m’a regardé.. Je me suis levée, j’ai puisé un verre d’eau et je suis entré dans sa chambre, il était en bermuda.. J’ai tendu le verre d’eau et il m’a pris par le bras, je n’ai pas eu le temps de crier qu’il a mit sa main dure sur ma bouche et m’a fait
PABLO: Shuuuut!! Ne réveille pas les autres.. Tu te laisses faire sinon demain matin je vous chasse de ma maison
Les larmes ont commencé a couler, il a commencé a m’appuyer les seins, quand il a descendu son bermuda, j’ai fermé les yeux… Cette fois je m’attendais au pire, c’était la fin.. Puis un moment j’entends
PABLO: AAAAAAAAAAHHHHHHHHHH….AAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHH!!!!
Le voilà qui quitte sur moi quand j’ouvre mes yeux, je vois Ivan avec un bois en feu et de braises, il avait administré toute cette chaleur a Pablo au dos et aux fesses, ce qui l’avait atrocement brûlé… Je me suis levée j’ai pris le morceau de bois, je l’ai jeté.. Je savais que si on restait encore une heure dans cette maison, on devait rejoindre papa dans la terre…
ORNELLA: Porte tes babouches et on part…
Je suis allée réveiller Asma, je l’ai porté, nous sommes sortis et nous avions commencé a courir sans une direction fixe dans la nuit noire du village…
A SUIVRE…
Episode 6
C’est dans une nuit glaciale que nous étions entrain de courir, on pensait que Pablo serait sûrement entrain de nous suivre.. Ivan a un niveau est tombé parce qu’il courait, mais je suis allée le relever et on a continué notre chemin… A un niveau on avait déjà trop couru, parfois je portais Asma, parfois elle même courait mais pour combien de temps
IVAN: Ornella, je suis fatigué.. Je ne peux plus courir
ORNELLA: Si tu t’arrêtes, Pablo va nous attraper
IVAN: Je ne peux plus courir, je suis fatigué, j’ai mal aux pieds, je me suis blessé en tombant
il s’est assis, Je ne pouvais pas l’abandonner là, je lui ai dit de me suivre juste a côté,nous sommes entrés dans la brousse mais tout en ayant la vue sur la route, je ne sais quelle heure il était mais ce n’était pas vraiment ça le soucis, entre le froid et les petits insectes qui nous piquaient on voyait pire..
Je portais Asma et la voilà qui s’est endormie, je voulais qu’on se repose quelques heures et qu’on continue de marcher, en même temps je me posais la question de savoir où est ce qu’on ira, et l’idée de rentrer a la maison me survolait.. Mais avec ce que Ivan avait fait à Pablo, on devait voir pire que ce qu’on vivait avant..
Ivan aussi s’est mis à dormir mais à lui, je lui ai dit
ORNELLA: Ne dors pas Ivan! on doit arriver a l’agence où on prend les voitures, on va partir d’ici
Pendant que je lui disais cela, J’ai entendu des voix, des voix de femmes, sûrement elles rentraient du deuil, j’ai reconnu la voix de Tata
IVAN: Voilà Ta..
J’ai fermé sa bouche, je ne savais pas si c’était une bonne idée de retourner là-bas, une chose est sûre si on disait à Tata, elle devait nous ramener a la maison, je ne voulais plus vivre une telle situation avec Pablo et je parie que coûte que vaille, il devait chercher à se venger..
ORNELLA: Dès qu’elle est loin, on court, on part! Attends je nettoie ton genou
J’ai pris le bout de mon t-shirt et j’ai nettoyé son genoux saignant, dès que Tata fut loin au point où on ne l’entendait plus, nous sommes sortis de la brousse, je portais Asma au dos et on s’est mis à courir, Ivan boitait mais je faisais l’effort de le motiver..
Je pensais a mes parents, à mon dernier rêve, on n’avait pas une vie facile de leur vivant mais jamais au grand jamais, cette heure de la nuit nous aurait trouvé dehors en pleine difficulté pareille.. Mais je me suis vite ressaisie, ce n’était pas le moment d’être émotionnelle, ici on devait s’en sortir c’était d’abord l’essentiel..
ORNELLA: On arrive bientôt.. Supporte encore
Ivan était déjà fatigué et ça se voyait, il pleurait même mais faisait l’effort de courir avec son genoux saignant qui devait lui faire un mal de fou…
A un niveau on senti une voiture venir derrière nous, elle était à vive allure, je n’avais eu le temps de me cacher avec mes frères que les phares nous avaient déjà éclairés.. Elle nous a traversé, puis on l’a vu s’arrêter, j’ai mis Ivan derrière moi et je me suis placé devant.. La voiture a fait marche arrière et est venue garer devant nous
A chaque fois que je suivais un bruit je me disais que c’était Pablo qui nous cherchait, la peur que j’ai eue quand j’ai vu cette voiture.. Mais après, au dessus je vis des filets de vivres, des régimes de plantains et des feuilles
– Vous cherchez quoi dehors dans la nuit ?!
Nous demanda le chauffeur… À l’intérieur, il y avait deux femmes, des commerçantes, l’une d’elle dit
– L’autre est même blessé
Le chauffeur est descendu..
– Vous ne parlez pas?! Vous habitez où ?
ORNELLA: On n’a pas de maison!
– Vous n’avez pas de maison et vous sortez donc d’où ?
Je devais commencer par où ? Je ne savais pas! Je le regardais seulement parler
– On va aller vous laisser à la brigade alors.. Vos parents vont venir vous chercher là-bas
Il me prit par le bras et me fit entrer dans la voiture, ainsi que Ivan.. Je m’étais laissée faire parce-que je trouvais le commissariat mieux que retourner à la maison.. Mais quand nous sommes entrés dans la voiture, la femme qui avait remarqué la blessure d’Ivan dit
– Quand tu vois les enfants ci, ils sont entrain de fuir quelqu’un.. Les enfants ci souffrent.. Ma fille tu t’appelles comment?
ORNELLA: Ornella
– Et vous fuyez quoi?.
ORNELLA: Le mari de notre tante, il a essayé de me violer et mon petit frère est venu avec le feu pour le brûler
– Ekie!! Vos parents sont où ?
ORNELLA: Papa et maman sont décédés
– J’ai bien dit que les enfants ci ne peuvent pas marcher seuls comme ça dans la nuit , il y’a quelque chose.. Regarde la plus petite ci.. Weerrr , les oncles à qui on laisse souvent nos enfants ci.. Si tu vas même les laisser a la brigade là, les mêmes gens vont encore venir les chercher pour les ramener là-bas
L’autre femme à côté dit
– Tu es d’abord sûre qu’elle dit la vérité ?
– Quand tu vois les enfants comme ça, ils vont mentir pourquoi? Avec un petit enfant en plus! Moi je les amène a la maison..
– Hum..
– Oui je les amène, si j’apprends qu’on les cherche, je les ramène mais la personne va me prouver que ce sont ses enfants.. On sait tous ce qui passe lorsque tu es une orpheline, surtout orpheline..
A ce moment je pouvais faire même confiance au diable mais retourner chez Pablo et Tata, ça, jamais!
C’est comme ça qu’après des discussions, j’ai revu la plaque que j’avais vu au début mais cette fois c’était écrit » SANGMELIMA VOUS DIT AUREVOIR « .. Mon coeur s’est apaisé et c’est à ce moment que j’ai ressenti toute la fatigue du monde, quand je me suis endormie, je ne sais pas, je quittais enfin ce village de peine…
On m’avait juste réveillée lorsque bous sommes arrivés, nous étions dans un marché et les gens déchargeaient les marchandises de partout, le jour tombait a peine..
– Placez vous là.. Je décharge mes filets
Nous avait dit la dame, elle est allée décharger ses choses sur la voiture, elle est allée dans un magasin en face et les a déposé.. Puis elle est revenue..
– Allons a la maison.. Vous allez bien vous reposer là-bas
Elle a stoppé un taxi vide et nous sommes entrés, ce n’était pas très loin, nous sommes arrivés chez elle… Une maison assez modeste, elle semblait vivre seule, elle a ouvert sa porte et nous sommes entrés..
– Moi je vais aller au marché hein.. Vous restez ici… Je vais envoyer un enfant la vous donner du pain
ORNELLA: Merci Tata
– Moi c’est Tata Suzanne.. ou Mama Suzanne
ORNELLA: D’accord Mama Suzanne
Bon voilà la chambre.. Je reviens en journée..
Elle est ressortie et a tiré juste la porte, j’étais la avec Asma et Ivan, on était assis on se regardait, je ne savais même pas où on était, je mourrais de faim..
Quelques minutes après, un jeune gars est venue avec 3 pains, chargés de haricot et de spaghetti.. Depuis des années je n’avais plus mangé du pain.. Ivan a couru quand il a vu ça
– C’est Mama Suzanne qui m’a envoyé te remettre ça
ORNELLA: Oui oui elle m’a dit
Le gars a déposé en souriant et il est ressorti.. On a terminé de manger, ensuite j’ai remarqué que la maison de mama Suzanne était en désordre et les assiettes sales.. J’étais déjà habituée a travailler, je me suis donc mis a la tâche.. En quelques heures j’avais rendu sa maison nickel
Aux environs de 14h, j’ai entendu sa voix dehors…
MAMA SUZANNE: Non aujourd’hui je n’ai pas duré, avec le marché qui est même dur là.. J’ai des choses a faire
Elle expliquait a sa voisine pourquoi elle était rentrée tôt..
MAMA SUZANNE: Je te dis.. Et je quis rentrée de sangmelima le matin..
Elle a terminé et elle est entrée, on était tous là, elle vit d’abord l’éclat de sa maison, les choses bien rangées ensuite dans la cuisine tout était propre
MAMA SUZANNE: C’est toi qui as fait le ménage?
ORNELLA: Oui maman!
MAMA SUZANNE: Merci, je regardais souvent les trucs la comme ça, je rentre du marché a 17h.. Fatiguée.. Merci ma fille
Elle s’est assise et m’a demandé ce qui se passe et que je lui raconte tout, ce que j’ai fait, il restait juste un peu cette dame coulait des larmes quand elle a écouté mon histoire.. elle m’a dit
MAMA SUZANNE: Tu vois? Moi je n’ai pas grand chose, même pour manger c’est moi qui cherche, je ne peux pas dire que je vais t’envoyer a l’école, je paye ma maison, je me soigne a l’hôpital et je mange.. Et tout ça c’est moi qui cherche.. Moi je n’ai pas de problèmes pour vous garder mais sache que nous tous on doit seulement mettre la main dans la pâte, tu es déjà grande, tu comprends, tu sais ce que je veux dire..
ORNELLA: Oui
MAMA SUZANNE: Voilà! Mais pour l’instant, vous vous reposez, quand tu seras prête là, on va souvent aller au marché ensemble, tu vois comment ça se passe…
ORNELLA: D’accord Mama Suzanne
MAMA SUZANNE: Maintenant, je vais nous faire a manger …
A SUIVRE….
Episode 7
Mama Suzanne était tellement gentille et ouverte, elle nous parlait d’elle, elle n’avait pas fait d’enfants et son mari était décédé, elle avait donc ainsi commencé a vivre toute seule et a se battre pour pouvoir manger et survivre.. Mais dans tout ceci…
MAMA SUZANNE: Quand mon mari est décédé, j’ai tellement souffert que j’ai contracté une maladie cardiaque et c’est comme cela que chaque 3 mois je dois me faire consulter a plus de 100.000frs et tout cela c’est encore moi qui paye.. Si j’ai même décidé de faire ce commerce, c’est surtout pour mon problème de santé mais après je gagne quand même pour pouvoir aussi payer la maison et a manger.. Je sais ce que c’est d’être seule, quand je vous ai aperçu sur la route, j’ai su que vous êtes des enfants avec des problèmes
ORNELLA: Mama Suzanne, je serai la pour t’aider, je te promets
MAMA SUZANNE: Merci ma fille..
Elle était trop gentille, en une semaine je l’aimais déjà, pas comme maman mais je me sentais au moins en sécurité, elle m’a amené au marché un jour pour me montrer comment ça se passe, elle m’apprenait en fait et au fil du temps pour ne pas toujours rester seulement assise près d’elle, j’ai commencé a l’aider en vendant des oranges ou des ananas dans un seau, je marchais au début dans tout le marché, puis j’ai commencé a élargir mon terrain de vente…
Je le faisais surtout pour pouvoir nourrir mes frères chaque matin, je ne voulais pas que toutes les charges aillent seulement sur Mama Suzanne et elle avait apprécié car c’est elle même qui m’avait remis un fond… Elle s’occupait du loyer et de la nourriture pour la maison
– Eh! Oranges!
Je passais près du quartier quand il y’a le voisin qui m’interpella, normalement pour vendre je me suis approchée..
– c’est combien tes oranges là ?
ORNELLA: 100frs!!
– Mince! Les petites oranges comme ça à 100frs? Tu veux seulement construire l’immeuble ?
ORNELLA: C’est petit? Ce n’est pas petit
– Attends ce n’est pas toi la fille de mama Suzanne?
ORNELLA: Oui c’est moi! Pourquoi?
– Et tu viens me vendre les oranges comme ci tu ne me connaissais pas?!
ORNELLA: Est ce que les oranges connaissent quelqu’un? Quand on me vend ça au marché là-bas, est ce qu’on ne me connait pas?!
– Hahahhaha tu as le langage hein.. C’est moi ton voisin.. Le jour où tu étais arrivée là, on m’a envoyé vous remettre du pain
Je savais que c’était lui, car je le remarquais toujours la quand je sortais très tôt avec mama Suzanne mais moi aussi je faisais semblant, surtout que j’avais même su qu’il ne comptait vraiment pas acheter les oranges
ORNELLA: Ahn je vois! D’accord
– Fais moi alors 2 oranges même a 150frs.. Je suis ton voisin je vais compléter les 50frs la après
ORNELLA: Hum.. Quand je vais t’arrêter pour les 50frs hein.. Prends!!
– Mais tu ne mets pas dans le plastique?
ORNELLA: Le plastique c’est pour ceux qui payent bien..
En disant cela, j’étais déjà entrain de partir…
– Hahahaahahah.. D’accord on se reverra, je vais bien acheter, je vais prendre tous les plastiques là…
Je n’ai plus répondu, je suis partie continuer mon marché…
Le temps passait tellement vite, déjà 8 mois avec Mama Suzanne, le climat est tranquille mais la vie reste extrêmement difficile, la saison des oranges est terminée, il me faut chercher autre chose a faire.. J’ai donc ainsi opté pour la vente des prunes et du plantain, je faisais braiser a la maison et je marchais toujours avec, jusqu’ici je ne connaissais pas le prénom de mon fameux voisin qui me saluait chaque fois qu’il me voyait et a un niveau c’est devenu drôle pour moi, j’aimais le voir s’agiter quand il voulait me parler mais a chaque fois je traversais
ORNELLA: Quand on te laisse a la maison c’est pour prendre soin de ta soeur, c’est pour la surveiller, tu sors on ne sait même pas où tu pars, tu la laisses seule ici
ORNELLA: Ivaaannn!!
IVAN: Oui!
D’un air orgueilleux
ORNELLA: Il y avait 100frs dans le sac ci, qui a prit ça ?
IVAN: Ce n’est pas moi!
ORNELLA: Tu peux d’abord accepter ?! Tes compagnies là, voilà que tu commences déjà à voler .. Je suis rentrée là, tu n’étais pas là
IVAN: Je jouais seulement dehors la avec mes amis
ORNELLA: Dehors?! Je rentre et je te cherche partout tu dis là dehors? La prochaine fois tu vas m’entendre et si je cherche encore mon argent tu vas me sentir
IVAN: Donc moi je dois rester prisonnier dans la maison pendant que toi tu es dehors tout le temps et pour ton argent je n’ai rien pris
ORNELLA: Tu veux que je te donne ce que je fais ? Tu sais même que si je marche dehors partout comme ça, c’est pour que tu puisses manger? C’est pour que Asma puisse manger? Ivan ne m’énerve pas!
À part lui, qui d’autre pouvait entrer dans mon sac et prendre 100frs? Personne évidemment… Ivan était devenu plus turbulent qu’avant, j’ignore par quel moyen il s’était fait des affinités avec les gars du quartier mais il faisait des jours où il sortait et enfermait Asma seule dans la maison, il part et revient tard avant que Mama Suzanne ne rentre…
Les fois où elle rentrait tôt avant qu’il ne soit là, elle bavardait au point où elle manquait parfois d’air
MAMA SUZANNE: Tu ne connais personne ici, je ne veux pas savoir chez qui tu vas, mais je ne veux plus!! Même si ta petite soeur n’était pas là, ce quartier n’est pas un bon quartier, je ne me collabore pas avec les gens ici, je ne veux pas entendre qu’un jour qu’on m’appelle que tu es enfermé ou alors tu as cassé quelque chose chez quelqu’un.. Reste a la maison.. Reste à l’intérieur.. Je n’aime pas bavarder
C’était ça les paroles de Mama Suzanne.. Les paroles d’une mère.. Parfois, je prenais Ivan à côté et je lui disais de faire attention…
ORNELLA: Mama Suzanne est malade,quand tu la fais beaucoup bavarder comme ça, ce n’est pas bien.. Si elle tombe là, je ne sais pas comment on va faire, je te dis déjà et cette fois moi je vais vous abandonner
Il faisait semblant de comprendre mais après on savait tous qu’il allait toujours voir ses amis qui étaient de loin ses aînés…
Mais malgré tout ça, on faisait ce qu’on avait à faire, chacun jouait son rôle, le mien était de prendre soin de mes frères comme me l’avait demandé papa et je le faisais à ma manière et mon niveau…
– Eh je dis hein.. Oh!
C’était mon voisin qui m’appelait pendant que je marchais avec mon plateau de prunes
– On t’appelle tu te vantes?
ORNELLA: Toi tu m’appelles souvent, après même tu n’achètes rien, si ce n’est pour discuter les prix
Mais ce jour là, il était bizarre, en sueur et il respirait très fort comme quelqu’un qui venait de faire un 100 mètres
– Est ce que je t’appelle pour ça ? Il y’a mama Suzanne qui est tombée au marché là-bas, on l’a transporté pour l’hôpital
Mon plateau de prunes est tombé
ORNELLA: Tombée? Mais comment?
– On tombe comment? Moi je te cherche parce qu’elle a dit que tu sais où il y’a son argent , que tu pennes ça on part à l’hôpital
Dieu merci, elle vivait encore, j’ai couru a la maison et j’ai pris l’argent car exactement je savais où elle le gardait..
ORNELLA: On y va!!
– Tu nous payes le taxi hein.. Moi je n’ai plus rien!!
ORNELLA: il n’y a pas de soucis..
On s’est empressé de vite trouver un taxi et nous avons pris la route
ORNELLA: Pourtant elle vient de faire ses examens?
– Est ce que c’est ça le problème ? La mère la est têtue, elle veut même mourir depuis, on lui avait dit de ne plus aller où il y’a trop de bruits, qu’elle peut engager quelqu’un pour ça mais elle refuse.. Quand moi je t’ai vu arriver chez elle, j’ai cru qu’elle avait compris, mais moi je suis surpris que c’est toujours elle qui vend au marché, toi tu marches avec les plateaux partout sur la tête
Ça je ne le savais pas, mama Suzanne me l’avait caché, mais pourquoi? N’avait elle pas confiance en moi ? Ou alors il y avait d’autres raisons.. ?
– Et le docteur disait maintenant comme elle est têtue, si elle continue un jour même arriver à l’hôpital, elle ne va pas arriver!
Je le regardais parler, je ne savais quoi dire même, mais je lui ai juste demandé..
ORNELLA: C’est quoi ton prénom
Il fut surpris par la question mais il me répondit quand même…
– FRANCK…
A SUIVRE…
Episode 8
Je suis arrivée avec Franck a l’hôpital et effectivement Mama Suzanne y était, je l’avais trouvé très fatigué, elle était endormie.. Nous sommes allés chez le docteur et je lui ai remis l’argent et lui les factures et ordonnances
– Vous êtes sa fille?
ORNELLA: Oui en quelques sortes
– Humm.. De toutes les façons, votre maman est vraiment malade, hors mis les consultations trimestrielles elle court un grand danger lorsqu’elle s’expose ainsi et pour la soigner ça nécessite une opération qui coûtera extrêmement chère mais pour le moment avant que vous ne trouviez cet argent, il serait mieux pour vous de la garder tranquillement a la maison, loin des bruits, loin des tensions car a tout moment vous pouvez la perdre
J’avais peur et en même temps je remerciais le docteur en lui disant que j’avais compris..
– Donc vous allez attendre qu’elle reprenne quelques forces et vous la pouviez la ramener à la maison
ORNELLA: Merci docteur!
Avec Franck on est allé s’asseoir dehors pour attendre qu’elle se réveille
FRANCK: Mama Suzanne c’est ta tante ou bien c’est qui pour toi au juste ?
ORNELLA: Ah je n’ai pas envie d’en parler mais sache que c’est ma mère
FRANCK: Ta mère? Tout le quartier sait qu’elle n’a pas d’enfants! Depuis que son mari est mort elle est seule
ORNELLA: Elle était seule.. Et puis à quoi ça va te servir de savoir si c’est ma mère ou pas?
FRANCK: Toi la petite ci hein.. En tout cas ça va!
ORNELLA: Voilà.. Maintenant je vais entrer regarder si elle est réveillée et on rentre..
Je suis allée et elle était réveillée, quand elle m’a vu entré elle m’a appelée toute souriante..
MAMA SUZANNE: Ornella, tu es là ?
ORNELLA: Oui mama Suzanne, c’est Franck qui est venu me chercher au quartier que tu as eu un malaise
MAMA SUZANNE: Ah ma fille, laisse seulement, j’étais assise comme d’habitude mais cette fois il y’avait tellement de bruits et le soleil qui frappait, j’ai commencé a ressentir une douleur a la poitrine, j’ai bu de l’eau mais rien, j’ai commencé à avoir des vertiges.. Ensuite je ne sais plus
ORNELLA: Mais Mama Suzanne, apparemment tu étais censée ne plus t’exposer comme ça! Tu étais censée ne même plus aller dans les milieux bruyants et affluents
MAMA SUZANNE: Pour que je mange quoi? Pour que je vive comment? Qui devait le faire à ma place?
ORNELLA: Mais je suis là, pourquoi tu ne m’as pas dit? Tu connais mon histoire mama Suzanne et je n’aimerai pas perdre une deuxième maman car tu es ma deuxième maman
Elle m’a regardé dans les yeux et m’a dit
MAMA SUZANNE: Personne ne m’avait jamais appelé maman avec autant d’amour, je n’ai pas eu d’enfants mais en ces presque un an je sais que si j’avais eu une fille, ça devait être toi..
On s’est prise dans les bras puis, je lui dis de puiser ses dernières forces pour qu’on sorte d’ici
ORNELLA: Je n’aime pas l’hôpital hein mama Suzanne, ça me rappelle trop de mauvais souvenirs, je n’ai pas aimé te voir coucher là tout a l’heure
MAMA SUZANNE: T’inquiète c’est passé, ça ne se reproduira plus
ORNELLA: Oui et pour cela, je vais m’occuper de ta marchandise au marché et je vais rapporter l’argent tu vas continuer de gérer comme d’habitude
MAMA SUZANNE: Tu es de pouvoir t’en sortir ?
ORNELLA: Je vais m’en sortir et puis que de risquer te perdre, mieux on prend le risque de savoir si je pourrai m’en sortir
MAMA SUZANNE: Hahahaha. Là tu as raison!!
Nous sommes sorties retrouver Franck, il a cherché un taxi et nous avons pris la route.. Encore une fois où je pensais avoir trouvé une partie de mon réconfort, je me retrouvais encore entrain de m’occuper des personnes
Il m’arrivait parfois, lorsque je voyais des filles de mon âge jouer a la corde, avec des poupées, je me demandais si j’étais un enfant normal, si j’étais une fille comme les autres.. Voir les enfants aller à l’école ne me disait plus rien, je m’étais forgée dans la tête que je n’ irai plus un jour.. Mes objectifs étaient clairs, m’occuper de mes frères et de mama Suzanne, même de moi, je n’y pensais pas..
Ainsi j’avais commencé à vendre où mama Suzanne faisait habituellement son commerce, pendant ce temps elle restait a la maison avec les deux autres, enfin beaucoup plus avec Ivan car pour lui, la présence de mama Suzanne à la maison était comme une clé de sortie.. Il ne disait pas au-revoir mais s’éclipsait pour aller où personne ne savait.. Moi j’avais dit à Mama Suzanne de laisser et qu’elle ne devait plus bavarder car elle pourrait choquer et je pense qu’elle m’avait entendu..
FRANCK: Quand je pense que au début, tu me méprisais, aujourd’hui chaque soir c’est moi qui vient t’aider à ranger les choses
ORNELLA: Mais, mama Suzanne c’est aussi ta mère du quartier comme tu as dit, ne fais pas comme ci c’est trop pour moi que tu fais ça
FRANCK: La petite fille ci, tu as la bouche hein.. Hahaha mais c’est ce que j’aime sur toi
ORNELLA: Pardon arrête la table là-bas
Franck me tenait compagnie, j’avais appris à le connaitre, lui aussi dans une famille très pauvre, il vivait avec sa tante qui ne s’occupait presque pas de lui, il n’allait pas a l’école, si il n’était pas à la maison ou assis avec certains de ses amis lorsqu’ils rentrent de l’école, il était avec moi au marché, on vendait ensemble et le soir on rangeait tout avant de rentrer
Je le trouvais sympa mais jusqu’ici je ne connaissais rien des garçons et je ne voulais même pas qu’il se prononce car je voyais quand même qu’il était très intéressée.. J’étais quand même Ornella Nemba, la fille aux formes généreuse qui ne faisait pas son âge.. 😏
FRANCK: Mais moi hein je Ne peux pas faire ce que tu fais là
ORNELLA: Quoi comme ça ?
FRANCK: Qui vend au marché ? Moi ci ? Même si je ne fréquente pas hein, je sais que un jour un jour Dieu va me donner ma part de chance, et je saurai la saisir
ORNELLA: Donc tu seras couché chez toi et la chance la va tomber du ciel ? Moi j’ai vu mes véritables parents se battre dans la vie, ma mère me disait toujours qu’un homme ne dort pas, il faut travailler pour manger
FRANCK: Oui il faut travailler mais il y’a travail et travail.. L’autre ci laaa.. Moi je viens seulement la pour rester avec toi, je ne peux même pas servir une tomate a quelqu’un là
ORNELLA: Ça c’est ton problème, est ce que ça me dépasse? Je vais servir
FRANCK: C’est bien! C’est le comptoir de ta mère, ou c’est ta tante ou c’est même qui.. Toi seule tu sais
C’était donc le seul comportement avec lui que je n’aimais pas: La paresse
Franck était un grand paresseux qui attendait toujours que tout le trouve surplace..
FRANCK: Ornella, s’il te plaît même si c’est 100frs, donne moi je vais acheter le pain et le sucre, je mange, je ne sais même pas si on a préparé chez moi et même, tu n’es même pas sûre qu’on va me donner..
parfois quand il m’aidait comme ça, je sortais 100frs et je lui donnais, ce n’était que 100frs Mama Suzanne n’allait pas quand même savoir mais pour que lui même cherche comment avoir ces 100frs dont il a besoin, il ne voulait pas..
ORNELLA: Demain ne me demande pas.. Ce n’est pas d’abord mon argent en plus il faut chercher comment on gagne ça.. Vends les oranges comme je faisais
FRANCK: Hehehe… Franck vend les oranges.. Le monde a l’envers.. Mieux je vole on me tue
ORNELLA: OK tu vas donc voler et on va te tuer
Je suis rentrée a la maison lorsque Franck et moi on s’est séparé et comme d’habitude j’ai versé la recette a mama Suzanne… Me battre pour préserver la santé de cette femme qui avait pris soin de mes frères et moi, cette femme qui avait su nous aider, nous donner un toit et une possibilité de croire, de vivre, me battre pour mes frères, les voir sourire, manger, dormir paisiblement, étaient mon objectif de vie, je l’ai fait durant trois bonnes années avant que tout ne recommence à chambouler… J’avais presque 15 ans…
SUIVRE….
Episode 9
J’avais presque 15 ans, la vie était difficile, mais alors très difficile mais je faisais tout pour prendre soin des miens.. Ces miens qui étaient mes frères et bien sur mama Suzanne…
J’étais comme le chef de famille de la maison car c’est moi qui sortaient tous les matins très tôt pour aller ouvrir le comptoir et commencer les ventes.. Il fallait parfois se réveiller le matin pour profiter des premiers clients car c’est eux qui payaient gros.. Je me levais donc parfois a 5h sous le froid ou parfois sous une fine pluie pour rejoindre le marché, je ne parlerai des risques d’agressions, ce n’était pas ça qui allait quand même me stopper
Mama Suzanne, cette fois avait respecté les consignes du docteur et aussi avec ma pression et ma volonté elle avait accepté que je me charge de sa petite » entreprise » , surtout que Jusqu’ici je savais gérer… L’argent du loyer ne manquait jamais, chaque trimestre Mama Suzanne se faisait consulter et c’était moi qui faisais tout cela..
FRANCK: Mais tu peux aller garder l’argent et tu viens on cause nooon
ORNELLA: Oui si elle ne me bloque pas de rester a la maison, toi même tu sais comment la femme la est parfois
FRANCK: Va tu lui dis que tu as oublié de faire quelque chose en route, on ne dure pas
ORNELLA: En tout cas je vais voir
Franck avait commencé a me draguer, je le trouvais sympa malgré ses petits défauts, c’était un gars bien et en plus on s’entendait bien.. C’était mon seul ami après mes frères et mama Suzanne.. Je ne sais pas si c’est parce-que c’était vraiment ma première fois que je cotoyais quelqu’un qui n’était pas de ma famille, mais je me sentais bien quand j’étais avec lui, j’aimais lu parler, lui raconter mes anciens rêves d’ingénieur et tout, lui aussi me parlait de ses rêves.. Il voulait aller en Europe…
FRANCK: Moi je dois aller en Europe même si c’est comment, je serai là bas.. C’est là-bas qu’il y’a le vrai argent pas les choses du FCFA là
ORNELLA: Donc c’est là-bas que tu ne seras pas paresseux ?!
FRANCK: Non quand tu es en » Mbeng » tu es obligé de travailler pour manger
ORNELLA: Et ici?
FRANCK: Ici, tu vas travailler de 7h a 17h, quand tu finis, on te donne 1000frs! C’est l’argent là-bas ? Pourtant en Mbeng quand tu travailles une heure, c’est au moins 100€ d’abord
C’était a peu près ça ses causeries, il rêvait mais il était déterminé a realiser ces rêves..
FRANCK: Moi hein, même si je dois faire quoi pour aller en Mbeng je vais partir
ORNELLA: Pardon quand tu seras riche la, ne m’oublie pas
FRANCK: T’oublier comment pourtant tu seras ma femme
ORNELLA: Mais est ce que quand tu vas partir, on va aller ensemble ?
FRANCK: Je pars et je reviens te chercher nooon
ORNELLA: C’est ça même
Franck avait donc commencé a me draguer, je ne lui avais pas du non, je ne lui avais jamais dit oui.. Mais on était juste la et ça ne me dérangeait pas qu’il le fasse, au contraire ça me faisait plaisir de savoir que je lui plaisais.
Ce soir là, j’avais réussi à convaincre mama Suzanne pour sortir, Je suis allée rejoindre Franck.. On s’asseyait toujours dans un vieux hangar qui servait de benetariat en journée et en soirée et on passait la des heures à bavarder de tout et de rien
FRANCK: Tu sais pourquoi je t’aime?
ORNELLA: Pourquoi ?
FRANCK: Parce-que nous sommes pareils, on traverse presque les mêmes choses, en plus de ça, tu es une fille battante
ORNELLA: Merci
FRANCK: Tu es le genre de fille que si Dieu te permet d’émerger tu seras une grande dame
Je ne sais pas Franck me flattait mais une chose était sûre, moi j’aimais ça…
Avec Franck jusqu’ici on avait encore rien fait, c’était juste des simples causeries mais je lui promettait de réfléchir, même si au fond je comptais lui dire oui..
MAMA SUZANNE: Tu es encore rentrée tard, les choses que tu oublies souvent de faire là Ornella.. Si tu mens sache que je saurai
IVAN: Mais quand c’est moi ici, elle connait ouvrir la bouche
MAMA SUZANNE: Toi tu respectes ta grande soeur et même si ta petite soeur, tu ne dois pas lui parler de cette manière et quant a toi Ornella, j’espère que tu ne sors pas avec quelqu’un de ce quartier parce-que ce que tu ne dois pas oublier c’est que si tu me mens je saurai
ORNELLA: Ehh Mama Suzanne, sortir avec qui?
MAMA SUZANNE: Sortir avec qui hein?..? Je t’ai seulement dit
C’est la première fois que j’avais commencé à mentir à mama Suzanne, je me sentais mal lorsque je le faisais mais après quelques minutes j’oubliais tout
MAMA SUZANNE: Parce-que quand une fille est avec un homme, le résultat a toujours été la grossesse.. Si tu tombes enceinte ici, je ne vois pas qui va s’en occuper..le père de l’enfant? Je ne sais pas!
ORNELLA: Mama Suzanne il n’y a personne, je t’ai dit que j’avais oublié le filet de manioc ton livreur la a apporté c’est ça que j’étais mettre dans le magasin.. Je vais te mentir pourquoi ?
MAMA SUZANNE: OK!! J’espère que c’est vrai
Les jours passaient et tout était pareil, sauf que un jour alors qu’il menaçait de pleuvoir, j’ai du arrêter de vendre, je suis allé mettre les choses au magasin, avant que la pluie ne finisse, j’ai couru pour rentrer a la maison.
Je me souviens ce matin là, Franck ne m’avait pas accompagné et je ne sais pour quelle raison, j’étais donc entrain de courir vers la maison quand je le vois de l’autre côté avec une fille, il la mettait dans le taxi et honnêtement ils avaient l’air très proche.. Lui il ne m’avait pas vu et depuis que je connaissais Franck je n’avais jamais vu cette fille, alors qui était elle ?
C’est la première fois que j’ai été jalouse, je ne savais pas ce que c’était mais je ressentais de la colère en moi et aussi je voulais qu’il se justifie pourtant nous n’étions pas un coiple même si il me draguait
Je suis arrivée a la maison et j’étais de très mauvaise humeur, je faisais les choses sans parler, j’attendais juste l’heure pour retrouver Franck où on avait l’habitude de se voir.. Je sais qye même Mama Suzanne avait remarqué que quelque chose ne va pas.. Dès que l’heure avait sonné, je suis allé au lieu, mais ce soir alors il mit du temps pour arriver.. 30 minutes après c’est où je le vis arriver
FRANCK: Bonsoir princesse
ORNELLA: Princesse? Quelle ? Celle que là que tu mettais aujourd’hui dans le taxi?
FRANCK: Qui ? Moi taxi ?
ORNELLA: En plus tu veux nier!!
FRANCK: Ahnn.. Qui ça Laure? C’est une fille la que je venais de rencontrer dans mes matches et aujourd’hui comme mes oncles ont voyagé là, elle est venue a la maison. Mais on a juste parlé
ORNELLA: Tu te justifies vite? Tu n’as même pas peur que je peux vous voir hein
FRANCK: Peur de quoi ? Est ce que tu es ma copine Ornella? ‘Depuis des années que je te drague, tu fais comme ci, tu ne comprenais pas ce que je veux, tu me tournes seulement
ORNELLA: Et c’est pourquoi tu dois aller chercher une autre fille, jusqu’à vous vous affichez dans le quartier, tu veux montrer quoi aux gens?!
FRANCK: Attends! Tu es jalouse là?
ORNELLA: Jalouse? De qui? juste que respecte moi au moins.. Ce n’est pas parce-que je ne t’ai pas encore dit oui que tu vas aussi courir sur celle que tu vois, si je ne voulais pas être avec toi, tu penses que je serai ici tous les soirs a parler avec toi, chaque soir je rentre et mama Suzanne crie sur moi, tu crois que…
Je n’avais pas fini de parler, je ne l’avais vu venir, j’ai seulement senti mes lèvres qui subissait une pression, lorsque j’ai reprit mes esprits pour savoir ce qui c’était passé, j’ai réalisé que je venais d’embrasser Franck.. La première fois que je le faisais
FRANCK: Dis moi oui et je te promets que je ne vais plus jamais la revoir
J’étais la devant lui, je ne savais quoi dire, au fond de moi, je voulais qu’il revienne encore m’embrasser mais moi j’étais trop timide pour demander..
FRANCK: Viens on va a la maison, mon oncle et ma tante ne sont pas la..
Il m’a tendue la main et comme une automate, j’ai attrapé sa main et je l’ai suivi….
A SUIVRE….
Episode 10
MAMA SUZANNE: Ornella
ORNELLA: Oui mama Suzanne
MAMA SUZANNE: Avant de sortir viens d’abord!
Ce matin là, mama Suzanne c’était très ville réveillée contrairement aux autres jours, ce qui m’avait surpris encore plus lorsqu’elle m’avait appelé..
MAMA SUZANNE: Ça fait plus de 4 ans que nous sommes ensemble dans cette maison, je n’ai pas connu tes parents mais je suis sûre qu’ils étaient de très bonnes personnes avec une âme pure, je suis aussi sûre d’une chose ce n’est pas le hasard qui m’a fait vous rencontrer tes frères et toi, je me dis que c’est Dieu qui vous a envoyé pour que je prenne soin de vous, vous aurez pu mourir ce soir, mais il a fallu que je passe par là.. Alors ce que je veux te dire c’est que je te vois tu es entrain de changer, je ne sais pas ce qui se passe mais je veux que tu arrêtes ça très vite ma fille, la vie ce n’est pas la course, tu as quel âge ? Tu vas faire tout ce que tu veux faire là mais pour le moment occupe toi de tes frères, qui sait ce que la vie te réserve.. Sois sage.. Le gars qui te fait changer là, est entrain de tromper Ornella
ORNELLA: Mama Suzanne, quel gars? Il n’y a aucun gars, a part Franck qui m’accompagne souvent au marché pour m’aider, je parle encore avec qui?
MAMA SUZANNE: Je te parle chaque jour mais tu vois aujourd’hui je me suis réveillée tôt pour te parler et ça sera la dernière fois, comme tu dis qu’il n’y a personne c’est bien! Vas
ORNELLA: D’accord Mama Suzanne
Je suis sortie, j’ai trouvé Franck qui m’attendait déjà dehors pour qu’on y aille
FRANCK: Mais depuis la?
ORNELLA: Désolée, c’est mama Suzanne qui me parlait
FRANCK: De quoi tôt le matin comme ça ? Ivan a encore dérangé?
ORNELLA: Non cette fois ci ce n’est pas Ivan.. C’est de moi qu’elle parlait .. Enfin de nous si je puisse me permettre
J’avais donc commencé à sortir avec Franck, on avait décidé d’être très discret mais je n’avais pas compris comment faisait mama Suzanne, pour soupçonner qu’il y avait quelque chose de louche.. Elle me parlait en paraboles mais je savais que c’est de Franck et moi qu’elle parlait
FRANCK: Mais comment elle fait pour savoir que toi et moi on est ensemble ? Peut-être elle te sonde et c’est par toi qu’elle veut que la vérité sorte même
ORNELLA: Non!! Je connais mama Suzanne, elle sait et c’est Peut-être une de ses amies qui lui a dit
FRANCK: Je dis hein.. Et puis même si elle sait, ça fait quoi? Tu es libre en même temps, ah voilà alors ce que moi je te dis parfois Ornella, ce n’est pas parce-que tu aides quelqu’un que tu vas commencer à faire comme ci c’est toi qui lui donne le souffle de vie.. Avec tout ce que tu fais pour elle, même les petites balades, tu ne dois pas faire..?
C’était ma première relation et mine de rien je m’y plaisais bien mais en même temps puisque n’est parfait, je n’étais pas assez totalement épanouie et je ne sais pas pourquoi.. Au début je pensais que, mon non épanouissement concernait seulement le fait que mama Suzanne ne devait pas savoir mais je me rendais compte que Franck et moi lorsqu’on essayait de vouloir se comprendre sur un sujet, on n’y arrivait pas, il avait toujours des réactions et des avis très opposés au miens mais après pour sa disponibilité, sa serviabilité et sa présence, je l’aimais beaucoup tout en l’appréciant et je faisais passer ces qualités avant ses défauts.
ORNELLA: En tout cas, on va encore devenir plus discret.. C’est aussi pour ton bien.. Si ton oncle apprend que tu dors avec les filles chez lui quand ils ne sont pas là, toi même tu sais ce qu’il peut te faire
FRANCK: Bref.. Changeons de sujet..
ORNELLA: Voilà.. C’est mieux! Mais ne me parle pas de ton » Mbeng «
FRANCK: Hahahaha non pas aujourd’hui
Il avait une obsession folle pour L’Europe, son futur il le voyait en Europe et parfois j’avais même peur de simplement lui demander où est Ce qu’il adviendrait de nous quand il partira, toute naïve j’espérais être dans ses projets de rêve…
On a marché, personne ne parlait jusqu’à ce qu’il me demande
FRANCK: Tu passes a la maison avant de rentrer ?
ORNELLA: Ton oncle et ta tante ne sont pas là ?
FRANCK: Non ils sont sortis, ils vont revenir un peu tard
ORNELLA: Bon mais tu sais aussi que je ne dois pas trop rentrer tard a la maison, avec tout ce que je viens de te dire que mama Suzanne se doute de quelque chose et je ne veux pas qu’elle soit au courant de nous pour l’instant
RANCK: Tu ne vas pas durer, ce que tu peux faire c’est de fermer même à 16h.. Là on aura un peu de temps.. Ce ne sont pas les 1h que tu vas rater au marché là qui vont te donner les millions
ORNELLA: De toutes les façons, on verra! Tu es avec moi nooon
FRANCK: Oui oui je suis là
ORNELLA: D’accord
Ce jour là, nous sommes restés ensemble au marché, il m’avait beaucoup aidé le jour là, mais c’était aussi des flatteries pour que j’accepte sa proposition
FRANCK: Bientôt 16h.. Ornella
ORNELLA: Tu n’oublies pas?
FRANCK: Tu sais que c’est rare que mes tuteurs ne soient pas là, quand il y’a la faille comme ça c’est mieux qu’on profite à fond
ORNELLA: Aide moi alors à ranger on part mais sache que à 17h30 je rentre à la maison
FRANCK: D’accord
On a tout fermé, j’avais quand même vendu et moi aussi depuis ma première fois avec Franck, on l’avait refait une fois et ça me manquait.. Oui j’avais aimé…
En cours de route pendant qu’on partait, j’entendis une voix derrière une maison en chantier..
ORNELLA: Attends!
FRANCK: Quoi?
ORNELLA: Tu ne suis pas la voix là ?
FRANCK: Mais ce sont les petits fumeurs du quartier, c’est eux qui se cachent derrière là-bas pour fumer les joins
ORNELLA: FUMEUR? Mais ça c’est la voix de Ivan..
Je n’ai pas hésité, je suis allée derrière là-bas et Ivan était bel et bien là, je ne sais pas si il avait déjà fumé à son tour mais il n’avait rien en main à ce moment..
ORNELLA: Tu fais quoi là ?!
L’odeur de l’endroit, Ivan n’a pas eu peur de m’avoir vu, il était assis au milieu des autres qui étaient ses ainés..
ORNELLA: Tu ne réponds pas?!
IVAN: Tu me demandes quoi? Quand toi tu pars où tu pars là, je suis venu te Déranger? Je ne suis plus un enfant hein, ne me surveille plus comme ça
ORNELLA: Tu parles comme ça à qui? OK! Attends le soir quand je vais dire à Mama Suzanne où je t’ai vu
IVAN: Dis lui.. Tu crois que moi je ne te vois pas souvent passer ici avec Franck ?! Je vais aussi lui dire ce que je sais
Mon frère qui me faisait du chantage, je suis restée là un moment je le regardais, puis je suis repartie, Franck ne m’avait même pas suivi, je suis venue le retrouver en route..
FRANCK: C’était lui?
ORNELLA: Je rentre à la maison Franck
FRANCK: Ekieh pourquoi ?
ORNELLA: Je vais te dire! Mais aujourd’hui là je ne peux pas venir chez toi
J’ai pris la route de la maison et je suis rentrée.. Je suis arrivée et j’ai expliqué a mama Suzanne que j’avais plutôt fermé tôt pour d’autres raisons.. Aux environs de 18h, Ivan est rentré, on s’est regardé, il a jeté un coup d’oeil chez mama Suzanne pensant que j’avais craché le morceau
MAMA SUZANNE: Toi, j’ai dit que je ne parle plus! Le jour où ça va sortir, où qu’on vienne me dire que tu as cassé quelque chose chez quelqu’un tu restes seulement là-bas
IVAN: Mama Suzanne, est ce que j’étais même loin, j’ai même vu Ornella quand elle rentrait, n’est ce pas Ornella?
J’étais dépassée par le culot que ce garçon avait, mais en même temps, peut-être je courais plus gros que lui si on apprenait que je sortais avec Franck.. Mama Suzanne était capable d’aller dire à ses tuteurs et il aurait passé un mauvais quart d’heure.. Je ne parle pas de moi…
ORNELLA: Oui oui mama Suzanne, il jouait juste là à côté avec ses amis, je l’ai vu
IVAN: Voilà
Il est allé a la cuisine se servir a manger..
IVAN: Asma tu as mangé ? Viens!
Asma qui l’aimait beaucoup l’a suivi… Je venais la de céder au chantage, c’était le risque de tout perdre, de faire perdre tout a une autre personne contre la liberté malsaine de mon petit frère…
A SUIVRE…
Episode 11
Le quotidien de notre vie avait continué comme toujours, mais maintenant, des secrets y étaient.. Lorsque Ivan avait compris qu’il était maintenant libre en quelques sortes, il ne se retenait plus, il savait que même si Mama Suzanne le blâmait, je devais essayer de le défendre, alors il se croyait tout permis..
ORNELLA: Tu sais Ivan, ne nous mets pas dans les problèmes s’il te plait, pourquoi c’est seulement avec ces gars que tu dois marcher ? Tu penses que ce sont de bonnes compagnies? Chaque fois je prends ta défense ici mais toi aussi n’abuse pas, lorsque mama Suzanne saura ça, tu auras les problèmes et s’il te plait tache de les assumer tout seul
IVAN: Elle saura si tu le lui dis, moi je suis souvent avec mes amis cachés derrière la maison là, je ne vois pas ce que mama Suzanne viendra faire là-bas..
ORNELLA: Je t’ai seulement dit, peut-être tu as oublié d’où l’on vient
IVAN: Et toi? Tu ne t’es pas empêché d’aller sortir avec un gars sans que mama Suzanne ne sache.. Pourtant chaque jour elle te parle de ça, imagine quand elle saura que tu lui as menti depuis tout ce temps
ORNELLA: Ivan sois sage.. C’est tout ce que je peux te dire
Un jeu très dangereux, je ne mesurais pas encore l’ampleur de ce que je faisais.. Papa m’avait demandé de prendre soin de mes frères mais a ce moment inconsciemment j’étais entrain de lui désobéir.. Moi qui pensais a cette époque que prendre soin de mes frères étaient juste de pouvoir faire en sorte qu’ils mangent et qu’ils aient un toit, j’avais oublié que j’étais chargée de l’éducation de ces derniers et j’avais fait passé mes sentiments avant eux..
De nous 3, Asma était la seule qui n’avait pas de soucis, elle aimait beaucoup mama Suzanne et toutes les deux restaient parfois a la maison, même quand mama Suzanne devait aller voir une de ses amies, elle l’amenait avec elle.. Le grand soucis était Ivan et moi
FRANCK: Mais ton petit frère là, pour son âge, il fait déjà les choses pareilles ? Ce sont les gars la qui lui montent les choses comme ça dans la tête..
IVAN: Tu veux que je fasse alors quoi?
FRANCK: Moi franchement je n’aurai préféré que tu en parles a mama Suzanne, je te promets que ce groupe d’enfants que tu vois là, ce sont des bandits et parfois la police vient comme ça et on les rafle.. Je n’aimerai pas que ton frère se retrouve dans cette situation un jour, parce-que quand les parents partent souvent payer là-bas, c’est a partir de 500.000FRS pour qu’on libère ton enfant hein..
J’ai commencé a avoir peur et si vraiment tout ce que Franck me disait la arrivait, qu’allais je faire? 500.000frs? Non, mais après j’essayais encore de voir l’autre côté des choses, ce que je devais gérer avec mama Suzanne lorsqu’elle allait savoir pour Franck et moi et aussi..
ORNELLA: Supposons que je le dise a mama Suzanne et elle vient ensuite le dire a tes tuteurs ?! Tu feras comment?
FRANCK: Là c’est compliqué, je sens que avant de me foutre a la porte, ce que les gens la va d’abord me faire n’aura pas de noms.. Mais tout ça c’est de ta faute, le jour la, tu ne devais pas aller le menacer
ORNELLA: Franck tu sais quoi? Prions juste qu’on ne les rafle pas ou bien tout ce que tu dis la n’arrive.. Moi je ne peux pas accepter qu’on te chasse de chez toi a cause de moi, tu vas dormir où ? S’il te plait
FRANCK: C’est comme tu veux…
Nous étions au marché ensemble comme d’habitude et on parlait de ce qui nous arrivait, je restais maintenant avec une pression chaque soir quand je rentrais et que je ne trouvais pas Ivan, parfois il revenait tard mais avant je disais dès qu’il vient je dis tout , une fois que je le voyais entrer a la maison tout en forme, je laissais tomber cette idée, mama Suzanne était déjà fatiguée de parler alors elle le regardait seulement..
Je ne savais pas ce que Ivan trouvait de bien là-bas, moi au moins j’étais amoureuse, mais lui quel plaisir avait il de trainer avec des voyous ? Je n’arrivais à comprendre…
Le temps passait et je vivais avec ces secret, cette pression mais jusqu’ici tout allait bien à ce niveau, sauf que je n’étais qu’au bout de mes différentes surprises..
FRANCK: Tu peux me dire pourquoi tu es triste et calme depuis? Tu n’es jamais comme ça, qu’est ce qui ne va pas?
ORNELLA: Franck, je ne sais pas! Mais franchement je ne veux pas encore dire ce que je pense
FRANCK: Dis moi ce qui se passe! Mama Suzanne est au courant?
ORNELLA: Hum.. Elle est au courant et tu ne sais pas encore?! Ce n’est pas ça!
FRANCK: C’est donc quoi?
ORNELLA: En fait ce qui se passe, c’est que, Je devais normalement voir mes règles depuis trois jours et depuis la je ne les vois pas! J’ai même du cacher mes serviettes pour que mama Suzanne pense que je les utilise mais en réalité ce n’est pas le cas
FRANCK: Attends! C’est pour me dire que tu es enceinte ?
ORNELLA: Ça je ne peux pas encore te confirmer, parce-que parfois ça a du retard mais je ne sais pas pourquoi cette fois ci je tremble par rapport à ça
FRANCK: Non! Tu trembles pourquoi? C’est le retard, tu ne peux pas quand même être enceinte .. Toi aussi
ORNELLA: Pourquoi je ne peux pas être enceinte ? Je suis une femme normale
FRANCK: Oui mais je n’imagine pas ça Ornella, on n’a pas les moyens pour entretenir un enfant la et toi tu penses a la grossesse?! Pardon autre chose mais pas ça
ORNELLA: Imaginons donc que c’est la grossesse, on va faire comment?
FRANCK: Cesse de dire que c’est ça.. Ce n’est pas ça.. Point barre
ORNELLA: Hum.. Je vais faire un test même demain ou après demain et je vais te dire
FRANCK: Hum
Ce jour, il n’a même pas terminé la journée avec moi, il est rentré et tellement il était de mauvaise humeur que je n’ai même pas voulu le retenir..
Le même soir j’ai acheté un test de grossesse, je savais quand même m’en servir donc je n’ai pas eu de mal mais il fallait être très discrète.. Je l’ai fait le matin avec mes urines et quelques heures après j’avais le résultat
Je suis sortie comme d’habitude et Franck m’attendait dehors pour m’accompagner au marché..
ORNELLA: Bonjour
FRANCK: Tes règles sont arrivées?
ORNELLA: C’est ton bonjour ?
FRANCK: Bonjour
ORNELLA: Maintenant, tu m’aides d’abord à transporter les sacs pour le marché
FRANCK: Hum
Nous sommes arrivés au marché, on a installé et quand on a fini, il m’a encore posé la question
FRANCK: Maintenant est ce que tu peux me répondre? Tu as vu tes règles ?
J’ai sorti le test de grossesse et je le lui ai donné
ORNELLA: Tu sais au moins lire un test de grossesse
FRANCK: Oui
Il l’a pris, il l’a regardé…
FRANCK: C’est ton test ?
ORNELLA: Tu veux que ce soit le test de qui Franck?
FRANCK: Et tu es calme comme ça depuis le matin?
ORNELLA: Si tu savais comment j’ai pleuré quand j’ai su que j’étais enceinte ce matin mais je suis obligée de garder cette humeur sinon cette fois je crois que mama Suzanne va aller me laisser au village où elle m’a prit..
FRANCK: Mais!! Mince!! Mince!! C’est quoi cette poisse?! Tu ne sais pas compter ton cycle toi ? Mince!
ORNELLA: Donc c’est de ma faute? Qui de nous deux est accro au sexe et n’aime pas le préservatif
FRANCK: Tu n’avais qu’à me dire que tu es en période féconde et on n’allait se protéger.. Mince! Ornella tu es enceinte .. On est mort cette fois
ORNELLA: Je t’assure qu’on est mort Franck… je ne sais quoi faire la.. Comment vais je expliquer cela a mama Suzanne?
FRANCK: Bon attends! J’ai une idée
ORNELLA: Laquelle?
FRANCK: On ira voir un de mes amis là le soir, il va nous amener chez quelqu’un dans son quartier
ORNELLA: Pour quoi faire?
FRANCK: Ornella, tu ne peux pas garder cet enfant.. Tu dois l’avorter!
A SUIVRE….
Episode 12
ORNELLA: Avorter?!
FRANCK: Tu vois une autre solution à ça?! Tu penses que où nous sommes là, on peut s’occuper d’un enfant maintenant? Tu as quel âge, j’ai quel âge? Je ne te parle même pas de ce qui peut se passer si Mama Suzanne apprend ça, ou alors tu veux encore te retrouver dans la rue? Je ne pense pas que tu veux vraiment ça.. Ou bien tu penses que même si tu accouches, l’enfant sera facile a élever?
Je le regardais parler sans rien dire parce qu’il avait raison malgré tout, j’étais contre l’avortement mais après est ce que j’étais capable de gérer tous ce qui devait se passer après cela..
FRANCK: Ornella on peut encore stopper ça, je t’assure que ce n’est pas le moment de faire un enfant, n’oublie pas d’où tu viens.. Si on te met dehors maintenant moi je n’ai pas là où je peux te dire d’aller d’abord rester hein.. Je ne parle pas de moi qu’on va aussi chasser sûrement.. Donc s’il te plait penses y
Je pensais juste a ce côté des choses mais je ne pensais pas aux risque de l’avortement, quand j’y ai pensé, je lui ai demandé ou est ce qu’il compte le faire précisément, quand je l’ai fait, à lui de me dire
FRANCK: Je t’ai dit que j’ai un ami la, il est a l’école de médecine, il n’est pas encore sorti mais il peut quand même gérer ça, il fait souvent les stages la dans les hôpitaux, il m’avait même dit comment ça se passe mais j’ai oublié, il m’avait parlé de whisky en sachet là mais bref.. J’ai oublié
ORNELLA: Et si ça se passe mal Franck ?!
FRANCK: Weerr Ornella, ça va bien se passer, toi aussi , est ce que mon ami la c’est un enfant? Ça va bien se passer! C’est mieux de courir le risque de ce côté que de courir le risque en disant à now parents.. Tu sais que de ce côté là on aura aucune chance de survie mais par contre en allant avorter on est sur a 99.9% que mon ami la va réussir et bienvenu la paix
ORNELLA: OK! On y va quand alors?!
FRANCK: Je dois d’abord aller le voir et lui dire, il va me dire ce qu’il faut et ensuite on ira
ORNELLA: D’accord
Il était prévu qu’il aille après la fermeture du comptoir, donc nous sommes encore restés là jusqu’en soirée, ensuite il m’a aidé a fermer comme d’habitude et il est parti
FRANCK: Je te fais le compte rendu le matin car je sais qu’on ne se verra pas ce soir
ORNELLA: OK!
Moi aussi j’ai pris la route de la maison, lorsque je suis arrivée à la maison, je suis encore redevenue très stressée, mon coeur qui tremblait, a chaque moment je regardais mon ventre pensant qu’on pouvait déjà le remarquer, même l’appétit je l’avais perdu
MAMA SUZANNE: Pourquoi tu es même calme comme ça, depuis que tu es rentrée ? Il y’a un problème ?
ORNELLA: Non mama Suzanne
MAMA SUZANNE: Ton plat est encore posé là-bas, tu ne manges pas?
ORNELLA: Je suis juste fatiguée et je n’ai pas faim..
MAMA SUZANNE: Humm.. OK!
Le regard qu’elle m’a lancé..
Je n’avais fermé l’oeil de toute cette nuit, je voulais que le lendemain arrive très vite, je suis sortie plus tôt et c’est moi qui attendait même Franck.. Quelques minutes après il est sorti et il m’a trouvé
FRANCK: Bonjour
ORNELLA: Bonjour
FRANCK: Tu as même dormi ?
ORNELLA: Justement non! Dis moi tu as vu ton ami là hier?
FRANCK: Oui.. Il a dit qu’il faut qu’on lui donne 15.000frs pour qu’il achète le matériel et les remèdes que tu devras boire après ça que c’est seulement les week-end qu’il est libre
ORNELLA: 15.000frs? On va prendre ça où ?
FRANCK: Laisse seulement, je le regardais comme ça.. Mais après c’est même parce qu’il me connait qu’il m’a dit 15.000frs
ORNELLA: Mince! On ne travaille pas! Rien!
FRANCK: Mais tu peux prendre l’argent dans ce que tu vends et tu dis a mama Suzanne que c’est perdu
ORNELLA: Non! C’est avec le même argent là que mes frères mangent , c’est avec l’argent là que je mange, c’est aussi avec l’argent là que mama Suzanne…
Il me coupa..
FRANCK: Je n’ai pas dit le contraire mais actuellement n’est ce pas?! On n’a pas de choix et plus le temps passe, plus ça sera plus chère et à un niveau on ne pourra vraiment plus rien faire.. Ornella moi je n’ai pas envie de me retrouver dans la rue,je te dis d’abord
Je n’avais pas répondu, ça devenait encore plus dur que ce que je pensais, toute la journée là, j’ai réfléchi, je me demandais si c’était une bonne idée de voler mama Suzanne, elle devait le savoir c’est sur, mais en même temps aussi une petite voix me demandait si j’avais le choix
ORNELLA: Dis moi ça fait mal ?
FRANCK: J’ai déjà avorté ?
ORNELLA: Mais tu pouvais lui demander
FRANCK: Ce n’est pas ça le plus important! Le plus important c’est l’argent Ornella
ORNELLA: Hum.. OK!
FRANCK: Moi je ne sais même pas où trouver l’argent.. j’ai même dit à mon ami la si il peut t’aider d’abord, je vais payer après, il a refusé
ORNELLA: Hum
J’avais pris une semaine pour réfléchir et quand le week-end était passé, Franck ne me parlait plus, même m’accompagner il ne le faisait plus, il m’avait dit que je le désobéis et que c’est mieux qu’on ne se voit plus.. Qu’il préférait attendre qu’on le mette dehors et que je devais être responsable de ce qui lui arriverait
A un moment alors, j’ai craqué et je ne pouvais plus supporter son absence, je me suis convaincue qu’il avait raison depuis le début et qu’il fallait que j’expulse cet enfant de mon ventre.. Je l’ai trouvé où il avait l’habitude de s’asseoir..
ORNELLA: Bonsoir Franck
FRANCK: Bonsoir
ORNELLA: J’ai réfléchi et je suis d’accord.. Dis à ton amie qu’on sera la samedi matin
FRANCK: Tu as déjà l’argent ?
ORNELLA: Non! Mais vendredi je vais prendre et dire a mama Suzanne qu’on m’a agressé
FRANCK: OK!
ORNELLA: J’espère que tu n’es plus fâchée
FRANCK: Oui ça va!!
ORNELLA: Demain tu m’accompagnes alors?!
FRANCK: On verra!
J’étais petite, j’étais amoureuse, c’était quand même ma première relation, je ne pensais pas que je pouvais aimer une autre personne que Franck, alors j’aimais la paix entre nous.. Jamais, je n’aimais lorsqu’il est fâché..
A la maison Mama Suzanne me regardait bizarrement, au point où j’avais peur qu’elle soit au courant, elle avait des agissements suspects mais elle ne parlait plus juste observer.. Moi de mon côté j’essayais de me comporter normalement mais ça se voyait que je forçais
MAMA SUZANNE: Ornella, si il y’a un problème, tu sais que tu peux m’en parler?! Pourquoi tu es bizarre depuis une semaine ?! Je t’ai fait quelque chose?
ORNELLA: Non mama Suzanne.. Tu ne m’as rien fait
MAMA SUZANNE: Tu n’as alors rien à me dire?!
ORNELLA: Non.. Rien
Sans hésitations c’est comme cela que je lui avais répondu, elle m’a dit OK
Le lendemain matin j’avais trouvé Franck dehors comme d’habitude, j’ai souris, il m’a aidé et nous sommes allés au marché..
Le restant de jours, je n’avais plus de doute, j’avais décidé de le faire et j’étais prête pour.. La veille du jour est arrivée et comme convenu j’ai pris l’argent de mama Suzanne 15.000frs et j’ai caché dans mon caleçon, je suis rentrée en pleures…
MAMA SUZANNE: C’est quoi?!
L’inquiétude de mama Suzanne sur son visage…
ORNELLA: Quand je rentrais, il y’a un gars qui m’a agressée
MAMA SUZANNE: Agressé à quel niveau?
ORNELLA: Je ne sais pas! Juste après le marché
MAMA SUZANNE: Tu n’as rien eu j’espère
ORNELLA: Non! Il a seulement pris 15.000frs et il est parti
MAMA SUZANNE: Donc il n’a pas tout pris?
ORNELLA: Non
MAMA SUZANNE: Humm.. Ça va! Mange et dors!
J’étais pourtant sûre que ma comédie avait marché, mais comment on peut t’agresser et prendre seulement 15.000frs et laisser le reste d’argent.. Je n’y avais pas pensé.. Je me suis couchée et j’ai commencé a penser au lendemain puis je me suis endormie
Le lendemain je me suis réveillée comme d’habitude, je faisais semblant de rassembler les choses quand mama Suzanne m’appelle dans sa chambre..
MAMA SUZANNE: Ornella! Viens!
Net au moment où j’entre, Que vois je? Mama Suzanne qui tenait en main toutes mes garnitures que je cachais pour faire croire que je les utilisais
MAMA SUZANNE: Tu comptais me dire que tu es enceinte ou bien l’argent que tu as pris hier c’était pour faire ce que je pense ?
A SUIVRE….
Episode 13
J’étais devant elle, je ne parlais plus, mon coeur battait extrêmement fort, je voulais disparaître, comment avait elle fait? Comment avait elle su ? C’est vrai qu’on apprend pas à un vieux singe à faire la grimace…
MAMA SUZANNE: Tu ne parles pas?! Ornella?!
ORNELLA: Mama Suzanne..
MAMA SUZANNE: Je t’ai posé une question nooon.. Tu comptais me dire que tu es enceinte?
ORNELLA: Oui Mama Suzanne, je devais te dire
MAMA SUZANNE: Tu devais me dire et l’argent que tu as pris hier c’était pour faire quoi? Toujours pour me dire?! Qui t’a enceinté ?
ORNELLA: C’est Franck
La stupéfaction sur son visage, quand elle a entendu le nom de celui qui était l’auteur de ma grossesse…
MAMA SUZANNE: 😳 FRANCK?! Quel Franck?! Le fils de la voisine?
ORNELLA: Oui mama Suzanne
MAMA SUZANNE: A nti .. Ça a commencé comment les enfants ci? Donc les choses que chaque matin il t’accompagne là, tu rentres tard, tu me dis comment c’est lui qui t’a aidé à fermer donc c’est parce-que vous étiez mari et femme hein.. Va me l’appeler
Je voyais déjà ma vie défiler, je savais que pour moi c’est une nouvelle chute dans la souffrance absolue et cette fois avec un bébé dans le ventre.. Qu’allais je devenir?
Je suis sortie et j’ai retrouvé Franck qui m’attendait
FRANCK: Mince! Toi tu es même comment? Depuis la? Tu sais que on devait vite aller faire ça pour que après tu rejoignes le marché, les choses sont où ?
ORNELLA: Mama Suzanne t’appelle
FRANCK: Quoi? Pour?
ORNELLA: Tsuips! Elle a découvert
FRANCK: Pardon ne commence pas! Elle a découvert comment? Tu lui as dit où elle a découvert seule
ORNELLA: Elle a retrouvé mes serviettes non utilisées
FRANCK: Mince!! Mince! Mince!! La fille ci!! Tu es même comment ? Mince! Et pardon j’espère que tu ne lui as pas dit que c’est moi le père
ORNELLA: A ton avis, elle t’appelle pourquoi ? Je lui ai tout dit
FRANCK: La fille ci m’a tué.. Mince! Tu ne peux pas mourir seule?! Tu Étais obligée de prononcer mon nom là-bas ? Je dis hein, tu réfléchis même? Excuse moi hein mais tu es très bête et idiote même.. Mince! Maintenant on m’appelle là-bas pour aller faire quoi?
ORNELLA: Elle dit qu’elle va dire à ton oncle si tu fuis!
Il fallait qu’il vienne où mama Suzanne l’appelait, je ne voulais plus gérer ce retour toute seule, alors j’ai usé des intimidations
ORNELLA: Toi même tu sais que je voulais avorter, ce n’est pas de ma faute si on…
Il me coupa
FRANCK: Mon problème c’est mon nom… C’est mon nom.. Ornella mon nom! Tu n’étais pas obligée de lui dire que c’est moi
ORNELLA: Et je devais lui dire que c’est qui?
FRANCK: Tu pouvais lui dire que tu ne sais pas tout simplement.. Si mon oncle apprend ça, je suis fini dans la maison ci, on va même me chasser
ORNELLA: En tout cas, allons!
Finalement il décida de venir, nous sommes entrés et mama Suzanne était au salon, elle était vraiment en colère, je ne l’avais jamais vu comme ça, son regard était noir, ses yeux rouge de colère
MAMA SUZANNE: Franck! C’est à moi que tu fais ça ?
FRANCK: Non mama Suzanne
Il était devenu timide et lui aussi avait extrêmement peur..
MAMA SUZANNE: Tu me gâtes l’enfant pourquoi alors? Donc ton aide que tu faisais là, c’était pour aller m’enceinter l’enfant? OK! J’espère alors que vous avez les moyens pour vous occuper de votre enfant car ici chez moi, je ne peux pas nourrir une cinquième bouche, je n’ai pas le budget là
Qu’est ce qu’on pouvait même bien dire? On était juste là à la regarder bavarder, très silencieux
MAMA SUZANNE: Maintenant vous êtes la calmes, toi Ornella, tu connais la situation dans laquelle tu es et tu vis mais tu pars te coucher chez un homme.. Vous faisiez même ça où ?
….
MAMA SUZANNE: VOUS FAISIEZ ÇA OÙ ?!!!
FRANCK: A la maison
MAMA SUZANNE: Quand tes parents voyageaient hein… C’est bien ça.. Je vais d’abord leur dire ça
FRANCK: Pardon mama Suzanne ne fais pas ça, pardon mama Suzanne, je vais faire tout ce que tu veux mais ne dis rien a mon oncle
MAMA SUZANNE: Je dis, je vais dire.. Vous êtes déjà grands, vous allez habiter ensemble.. C’est comme ça quand on est responsable
FRANCK: Mama Suzanne s’il te plaît.. S’il te plait mama Suzanne
MAMA SUZANNE: J’ai dit je vais dire! Et maintenant rentre chez toi, tu vas m’attendre là-bas..
FRANCK: Mama Suzanne…
MAMA SUZANNE: SORS!!
Malgré les supplications de Franck, elle ne voulait rien entendre, au point même de le menacer pour qu’il sorte de chez elle.. Quand il est parti, nous sommes donc restés
MAMA SUZANNE: Toi, je ne sais même pas ce que je peux faire de toi, tu me caches les choses, tu me mens, tu voles mon argent pour aller avorter! Tu vas accoucher l’enfant là.. Tu vas sentir comment ça sera aussi bon comme lorsque tu étais couchée sur le lit les pieds ouverts
Je ne parlais pas, j’avais la tête baissée, Ivan et Asma étaient déjà réveillés et essayaient de comprendre ce qui se passait
MAMA SUZANNE: Et tu vas continuer de travailler, la grossesse ce n’est pas la maladie, avant d’aller habiter avec ton mari.. Moi je vais rester avec les deux ci.. Ça c’est quoi même? Je suis là, je bavarde si je tombe ici on va dire quoi?
Mama Suzanne avait tellement bavardé ce jour là que à un moment c’est son état de santé qui m’inquiétait déjà, je n’y avais pas pensé c’est vrai mais je regrettais, je voulais tellement rentrer le temps mais c’était impossible, je devais assumer
3 jours sans se parler mama Suzanne et moi, elle ne sortait ainsi que moi mais on ne se parlait pas, une situation qui m’avait tellement fait mal au coeur que je ne pu supporter et un soir je l’ai affrontée
ORNELLA: Mama Suzanne, je veux te parler
MAMA SUZANNE: Oui je t’écoute
ORNELLA: Mama Suzanne, je venais te demander pardon, je ne savais pas que ça devait arriver, mais c’est arrivé, j’avais peur de ta réaction et c’est pourquoi j’ai voulu avorter un moment, mama Suzanne je sais que je t’ai fait du mal mais s’il te plait pardonne moi..
Elle me regardait, j’avais la tête baissée, je pensais qu’elle devait me chasser devant elle mais cette femme avait un très bon coeur pour agir ainsi, j’ai suivi une voix douce me répondre..
MAMA SUZANNE: Ma fille, tu sais dans la vie avant de faire quelque chose, rassure toi que tu pourras assumer les conséquences, regarde comment on vit, toi même regarde, voilà 3 jours où personne n’est allée vendre, tu vois comment on vit.. Quand un voyou comme Franck te dit même d’aller dans sa chambre , tu pars aussi tu te couches.. C’est vrai que vous êtes les enfants mais tu dois quand même réfléchir avant de faire certaines choses.. Moi je ne vais pas te chasser mais tu vas accoucher et tu vas toujours travailler comme d’habitude, la grossesse n’est pas la maladie, on va seulement encore se battre et tu ne seras pas seule.. Ton Franck là, dis lui que je veux encore le voir
J’étais tellement contente, j’ai cherché a voir Franck pour lui dire que Mama Suzanne le cherchait
FRANCK: La femme la veut encore me torturer?
ORNELLA: Tu n’es pas fier qu’elle ne soit pas venue voir ton oncle..
FRANCK: C’est encore pour me dire quoi? En tout cas allons y!
Nous sommes arrivés a la maison et on l’a trouvé.. Avec Franck elle était sévère car il fallait le mater pour qu’il obéisse..
MAMA SUZANNE: Tu vois comment je ne suis pas encore venue chez toi n’est ce pas?!
FRANCK: Oui mama Suzanne
MAMA SUZANNE: C’est parce-que comme j’ai dit, vous allez vous occuper de votre enfant.. Toi, sauf si tu veux tu fuis, je ne sais pas comment tu vas faire mais chaque deux semaines tu viendras ici me remettre une somme de 5000frs et je vais garder .. Si tu sautes je viens donc dire a ton oncle cette fois.. Je ne te surveille pas hein , si tu veux fuis mais comme tu fuis là… Ne reviens plus !! Vous serez responsables
A SUIVRE….
Episode 14
MAMA SUZANNE: Ornella c’est quoi?
Parler me dépassait, je n’arrivais même pas à articuler un seul mot, comment est ce que je devais annoncer à Mama Suzanne qu’il était possible que Franck nous ai volé de l’argent ? Par où est ce que je devais commencer ?
MAMA SUZANNE: Tu ne parles pas? Il y’a quoi?
ORNELLA: C’est.. C’est Franck!
MAMA SUZANNE: Franck a fait quoi?
ORNELLA: il est venu me voir que la police a arrêté Ivan et qu’il fallait absolument que je me rende sur les lieux, avant qu’on ne l’amène, je suis arrivée et il n’y avait personne
MAMA SUZANNE: Et le problème est où ? Donne moi l’argent je vais aller en pharmacie
ORNELLA: Mama Suzanne, c’est justement ça le problème, j’ai pris l’argent la, j’ai donné à Franck de venir te remettre parce qu’il venait te remettre ses 5000 et je ne voulais pas arriver en retard.. Donc je…
MAMA SUZANNE: Attends! Attends! Donc tu as comme ça pris mon argent de l’hôpital et tu as donné a Franck? Il est où ?
ORNELLA: Je ne sais pas
Je ne l’avais jamais vu dans un était si colérique lorsqu’elle s’est levée pour commencer à me crier dessus, je me demandais bien comment elle ne me frappait même pas vu la rage qu’elle avait
MAMA SUZANNE: TON FRANCK LÀ ET TOI, VOUS ALLEZ ME REMETTRE MON ARGENT, VOUS NE POUVEZ MÊME PAS VOUS AMUSER AVEC MOI JE VOUS DIS ÇA.. TU PRENDS MON ARGENT TU DONNES A TON.. TON JE NE SAIS MÊME QUOI ET MAINTENANT TU VIENS ME RACONTER QUOI LÀ.. SORS!! SORS D’ICI TU PARS ME CHERCHER MON ARGENT, SI C’EST LE PLAN POUR ME TUER, VOUS AVEZ MENTI
A un moment elle a commencé a avoir de la peine a respirer, elle s’est assise et a serré très fort sa poitrine, j’ai appelé les docteurs qui l’ont pris en charge a l’instant sans d’abord rien demandé.. Moi après cela, je me suis mis a marcher dans tout le quartier pour retrouver Franck mais il était introuvable.. Je ne sais pas mais je voulais aller dire a son oncle et sa tante ce qui s’était passé mais j’avais peur, mais après autant de recherche, je me suis dit qu’il fallait mieux peut-être pour moi que j’y aille..
J’ai pris la route de leur maison, le coeur dans les talons, je suis arrivée devant la porte et j’ai toqué
– C’est qui?
Une grosse voix imposante seulement à l’entendre..
– C’est qui?!!
J’ai failli rentrer la deuxième fois qu’il a posé la question mais un courage m’a pris et d’une faible voix toute tremblante, j’ai dit
ORNELLA: C’est moi!
– Toi c’est qui?
ORNELLA: Ornella
Silence… Et j’avais seulement entendu les serrures des portes qui se deverouillaient et quelques secondes après, voilà son oncle qui était devant moi
– Oui.. Tu cherches quoi?
ORNELLA: Bonsoir Tonton, je suis la fille de votre voisine mama Suzanne..
– Tu cherches qui? Elle veut quoi?
ORNELLA: Elle ne veut rien.. C’est jusque que aujourd’hui j’ai donné l’argent de son hôpital à Franck et jusqu’à pré…
– Attends! Attends! Franck a disparu avec, c’est ça ?
ORNELLA: Oui
– Ma fille, je ne vais rien faire pour toi, tu n’as qu’à retourner où vous vous voyiez souvent, tu prends l’argent de ta mère, tu remets a un bandit et maintenant tu viens toquer chez moi, il t’avait un jour dit que son parent habite ici? Ne toque plus ma porte
Il a refermé la porte avec une violence phénoménale, j’ai même cru qu’elle devait se casser.. Qu’allais je faire?..? J’étais là sans savoir où mettre la tête, je marchais comme ça la tête en l’air.. Les réflexions se Sont encore plus noircies lorsque j’ai pensé à mama Suzanne qui n’avait que moi et vice versa..
Je suis retournée à l’hôpital pour aller la voir, j’ai trouvé Ivan et Asma
ASMA: Ornella j’ai faim..
Même 100frs je n’avais pas et voilà ma petite soeur qui pleurait la faim..
ORNELLA: Attends tu vas manger! Attends
Des simples promesses juste pour la calmer
ORNELLA: Le docteur est où ?
IVAN: Sûrement dans la chambre avec mama Suzanne
Je les ai rejoins et effectivement ils y étaient, mama Suzanne avait choqué mais ils avaient pu la ramener car elle dormait maintenant et avait vraiment besoin de repos selon le docteur..
– Donc tu n’es que sa seule personne alors si je comprends bien
ORNELLA: Oui docteur
– Et tu fais quoi dans la vie?
ORNELLA: Je suis commerçante, en fait je l’aide à vendre au marché
– Humm j’ai vu qu’on la suit ici et moi je suis nouveau…
Ce qui était vrai car je n’avais jamais vu celui ci tout le temps où j’accompagnais mama Suzanne avant
– Et c’est à cause de cela qu’on l’a même vite prise en charge, sinon.. Bref ma fille, la situation de ta mère est délicate, si il n’y a pas d’argent, non seulement on ne pourra jamais laisser ta mère rentrer à la maison dans cet état mais aussi sache que sa vie est très risquée actuellement, moi je vais te dire la vérité, tout ce qu’on fait là actuellement, c’est juste pour la maintenir, sinon dans quelques temps même aussi, je te promets que ces calmants n’auront plus aucun effet et on devra s’attendre au pire..
ORNELLA: Docteur prenez soin d’elle, je promets venir verser l’argent ici chaque fin de semaine en attendant
Je me suis mis à pleurer, le docteur m’a regardé, il a eu pitié de moi et il m’a dit
– Ma fille, je prends en charge le maintient de ta mère, je ne sais pas comment tu faisais pour payer ses anciennes consultations mais fais encore l’effort, dans un mois,viens avec l’argent
ORNELLA: Merci docteur! Grand merci
– Je t’en prie!
Je suis sorti, j’ai pris Asma et Ivan, nous sommes rentrés, j’ai fait un petit riz juste avec de l’huile, ils ont mangé et je suis retournée a l’hôpital pour passer la nuit près de mama Suzanne..
Ce n’était pas facile, les moustiques, le froid, les pleures dans différentes chambres lorsque quelqu’un perdait la vie.. Ça faisait horriblement peur, ça m’a fait pensé à mes parents.. Je me suis à pleurer en pensant à maman.. Je me suis mise à parler toute seule
» Maman pourquoi ? Pourquoi tu m’as abandonné, regarde moi, c’est ce que tu aurais voulu que je sois?! Tu m’avais pourtant promis que tu ferais de moi une grande femme.. Mais tu n’as pas tenu ta promesse.. Pourquoi maman ? »
Je ne sais à quelle heure je me suis endormie sur les chaises destinées au patient mais le matin lorsque je me suis réveillée, je suis allée voir comment elle avait dormi, je l’ai trouvé endormie et toujours extrêmement faible.. Le docteur en faisant la ronde m’a trouvé et m’a dit qu’elle devait manger
ORNELLA: Docteur le problème c’est que je n’ai pas d’argent
Il m’a encore regardé et il m’a remit 1000frs de lui acheter un truc léger..
– Même de la bouillie..
ORNELLA: Merci docteur! Grand merci
Je suis allée acheter ce qu’il m’avait demandé et je suis revenue, j’ai essayé de nourrir Mama Suzanne même si c’était difficile de le faire.. Ensuite aux environs de 10h, je suis d’abord allée à la maison vérifier si tout allait bien, avant maintenant d’aller au marché aux environs de 11h essayer de collecter quelques CFA pour pouvoir cotiser l’argent qu’on me demandait
Ce qui n’était pas facile, car a l’heure où j’allais au marché, les vrais clients étaient déjà partis, même quand je n’allais pas à la maison j’arrivais très tard au marché, avec cet argent, il fallait nourrir mama Suzanne et mes frères.. C’était impossible de faire des économies..
Des soirs je restais comme ça au chevet du lit de mama Suzanne et je pleurais seule, je ne voulais pas qu’elle me laisse maintenant, elle me rappelait mon père mais ce soir, ça avait été plus fort que moi lorsque je l’ai vu convulsée
ORNELLA: DOCTEUR!! DOCTEUUUUR!!!
Ils sont entrés en courant et vu leur manœuvre j’ai compris que l’heure était grave
– Ma fille, rentre d’abord a la maison et reviens demain
ORNELLA: Mais docteur
– Fais d’abord ce que je te dis!
Il avait fallu l’intervention de la sécurité pour m’accompagner dehors, étant là-bas, je savais que c’était la fin pour mama Suzanne, et je ne pouvais même pas assister.. Pourquoi vouloir même assister? J’avais merdé, c’était de ma faute, je voulais mourir mais je pensais à mes frères, la vie est dégoûtante, les gens sont cruels, pourquoi c’est seulement à moi que tout cela arrive.. ? Je n’avais aucune réponse, juste des questions en traversant une route, je ne l’ai pas vu venir.. C’est le bruit de ses roues qui essayaient de freiner qui m’ont fait le voir, le temps de m’en rendre compte….
A SUIVRE ….
Episode 15
MAMA SUZANNE: Ornella c’est quoi?
Parler me dépassait, je n’arrivais même pas à articuler un seul mot, comment est ce que je devais annoncer à Mama Suzanne qu’il était possible que Franck nous ai volé de l’argent ? Par où est ce que je devais commencer ?
MAMA SUZANNE: Tu ne parles pas? Il y’a quoi?
ORNELLA: C’est.. C’est Franck!
MAMA SUZANNE: Franck a fait quoi?
ORNELLA: il est venu me voir que la police a arrêté Ivan et qu’il fallait absolument que je me rende sur les lieux, avant qu’on ne l’amène, je suis arrivée et il n’y avait personne
MAMA SUZANNE: Et le problème est où ? Donne moi l’argent je vais aller en pharmacie
ORNELLA: Mama Suzanne, c’est justement ça le problème, j’ai pris l’argent la, j’ai donné à Franck de venir te remettre parce qu’il venait te remettre ses 5000 et je ne voulais pas arriver en retard.. Donc je…
MAMA SUZANNE: Attends! Attends! Donc tu as comme ça pris mon argent de l’hôpital et tu as donné a Franck? Il est où ?
ORNELLA: Je ne sais pas
Je ne l’avais jamais vu dans un était si colérique lorsqu’elle s’est levée pour commencer à me crier dessus, je me demandais bien comment elle ne me frappait même pas vu la rage qu’elle avait
MAMA SUZANNE: TON FRANCK LÀ ET TOI, VOUS ALLEZ ME REMETTRE MON ARGENT, VOUS NE POUVEZ MÊME PAS VOUS AMUSER AVEC MOI JE VOUS DIS ÇA.. TU PRENDS MON ARGENT TU DONNES A TON.. TON JE NE SAIS MÊME QUOI ET MAINTENANT TU VIENS ME RACONTER QUOI LÀ.. SORS!! SORS D’ICI TU PARS ME CHERCHER MON ARGENT, SI C’EST LE PLAN POUR ME TUER, VOUS AVEZ MENTI
A un moment elle a commencé a avoir de la peine a respirer, elle s’est assise et a serré très fort sa poitrine, j’ai appelé les docteurs qui l’ont pris en charge a l’instant sans d’abord rien demandé.. Moi après cela, je me suis mis a marcher dans tout le quartier pour retrouver Franck mais il était introuvable.. Je ne sais pas mais je voulais aller dire a son oncle et sa tante ce qui s’était passé mais j’avais peur, mais après autant de recherche, je me suis dit qu’il fallait mieux peut-être pour moi que j’y aille..
J’ai pris la route de leur maison, le coeur dans les talons, je suis arrivée devant la porte et j’ai toqué
– C’est qui?
Une grosse voix imposante seulement à l’entendre..
– C’est qui?!!
J’ai failli rentrer la deuxième fois qu’il a posé la question mais un courage m’a pris et d’une faible voix toute tremblante, j’ai dit
ORNELLA: C’est moi!
– Toi c’est qui?
ORNELLA: Ornella
Silence… Et j’avais seulement entendu les serrures des portes qui se deverouillaient et quelques secondes après, voilà son oncle qui était devant moi
– Oui.. Tu cherches quoi?
ORNELLA: Bonsoir Tonton, je suis la fille de votre voisine mama Suzanne..
– Tu cherches qui? Elle veut quoi?
ORNELLA: Elle ne veut rien.. C’est jusque que aujourd’hui j’ai donné l’argent de son hôpital à Franck et jusqu’à pré…
– Attends! Attends! Franck a disparu avec, c’est ça ?
ORNELLA: Oui
– Ma fille, je ne vais rien faire pour toi, tu n’as qu’à retourner où vous vous voyiez souvent, tu prends l’argent de ta mère, tu remets a un bandit et maintenant tu viens toquer chez moi, il t’avait un jour dit que son parent habite ici? Ne toque plus ma porte
Il a refermé la porte avec une violence phénoménale, j’ai même cru qu’elle devait se casser.. Qu’allais je faire?..? J’étais là sans savoir où mettre la tête, je marchais comme ça la tête en l’air.. Les réflexions se Sont encore plus noircies lorsque j’ai pensé à mama Suzanne qui n’avait que moi et vice versa..
Je suis retournée à l’hôpital pour aller la voir, j’ai trouvé Ivan et Asma
ASMA: Ornella j’ai faim..
Même 100frs je n’avais pas et voilà ma petite soeur qui pleurait la faim..
ORNELLA: Attends tu vas manger! Attends
Des simples promesses juste pour la calmer
ORNELLA: Le docteur est où ?
IVAN: Sûrement dans la chambre avec mama Suzanne
Je les ai rejoins et effectivement ils y étaient, mama Suzanne avait choqué mais ils avaient pu la ramener car elle dormait maintenant et avait vraiment besoin de repos selon le docteur..
– Donc tu n’es que sa seule personne alors si je comprends bien
ORNELLA: Oui docteur
– Et tu fais quoi dans la vie?
ORNELLA: Je suis commerçante, en fait je l’aide à vendre au marché
– Humm j’ai vu qu’on la suit ici et moi je suis nouveau…
Ce qui était vrai car je n’avais jamais vu celui ci tout le temps où j’accompagnais mama Suzanne avant
– Et c’est à cause de cela qu’on l’a même vite prise en charge, sinon.. Bref ma fille, la situation de ta mère est délicate, si il n’y a pas d’argent, non seulement on ne pourra jamais laisser ta mère rentrer à la maison dans cet état mais aussi sache que sa vie est très risquée actuellement, moi je vais te dire la vérité, tout ce qu’on fait là actuellement, c’est juste pour la maintenir, sinon dans quelques temps même aussi, je te promets que ces calmants n’auront plus aucun effet et on devra s’attendre au pire..
ORNELLA: Docteur prenez soin d’elle, je promets venir verser l’argent ici chaque fin de semaine en attendant
Je me suis mis à pleurer, le docteur m’a regardé, il a eu pitié de moi et il m’a dit
– Ma fille, je prends en charge le maintient de ta mère, je ne sais pas comment tu faisais pour payer ses anciennes consultations mais fais encore l’effort, dans un mois,viens avec l’argent
ORNELLA: Merci docteur! Grand merci
– Je t’en prie!
Je suis sorti, j’ai pris Asma et Ivan, nous sommes rentrés, j’ai fait un petit riz juste avec de l’huile, ils ont mangé et je suis retournée a l’hôpital pour passer la nuit près de mama Suzanne..
Ce n’était pas facile, les moustiques, le froid, les pleures dans différentes chambres lorsque quelqu’un perdait la vie.. Ça faisait horriblement peur, ça m’a fait pensé à mes parents.. Je me suis à pleurer en pensant à maman.. Je me suis mise à parler toute seule
» Maman pourquoi ? Pourquoi tu m’as abandonné, regarde moi, c’est ce que tu aurais voulu que je sois?! Tu m’avais pourtant promis que tu ferais de moi une grande femme.. Mais tu n’as pas tenu ta promesse.. Pourquoi maman ? »
Je ne sais à quelle heure je me suis endormie sur les chaises destinées au patient mais le matin lorsque je me suis réveillée, je suis allée voir comment elle avait dormi, je l’ai trouvé endormie et toujours extrêmement faible.. Le docteur en faisant la ronde m’a trouvé et m’a dit qu’elle devait manger
ORNELLA: Docteur le problème c’est que je n’ai pas d’argent
Il m’a encore regardé et il m’a remit 1000frs de lui acheter un truc léger..
– Même de la bouillie..
ORNELLA: Merci docteur! Grand merci
Je suis allée acheter ce qu’il m’avait demandé et je suis revenue, j’ai essayé de nourrir Mama Suzanne même si c’était difficile de le faire.. Ensuite aux environs de 10h, je suis d’abord allée à la maison vérifier si tout allait bien, avant maintenant d’aller au marché aux environs de 11h essayer de collecter quelques CFA pour pouvoir cotiser l’argent qu’on me demandait
Ce qui n’était pas facile, car a l’heure où j’allais au marché, les vrais clients étaient déjà partis, même quand je n’allais pas à la maison j’arrivais très tard au marché, avec cet argent, il fallait nourrir mama Suzanne et mes frères.. C’était impossible de faire des économies..
Des soirs je restais comme ça au chevet du lit de mama Suzanne et je pleurais seule, je ne voulais pas qu’elle me laisse maintenant, elle me rappelait mon père mais ce soir, ça avait été plus fort que moi lorsque je l’ai vu convulsée
ORNELLA: DOCTEUR!! DOCTEUUUUR!!!
Ils sont entrés en courant et vu leur manœuvre j’ai compris que l’heure était grave
– Ma fille, rentre d’abord a la maison et reviens demain
ORNELLA: Mais docteur
– Fais d’abord ce que je te dis!
Il avait fallu l’intervention de la sécurité pour m’accompagner dehors, étant là-bas, je savais que c’était la fin pour mama Suzanne, et je ne pouvais même pas assister.. Pourquoi vouloir même assister? J’avais merdé, c’était de ma faute, je voulais mourir mais je pensais à mes frères, la vie est dégoûtante, les gens sont cruels, pourquoi c’est seulement à moi que tout cela arrive.. ? Je n’avais aucune réponse, juste des questions en traversant une route, je ne l’ai pas vu venir.. C’est le bruit de ses roues qui essayaient de freiner qui m’ont fait le voir, le temps de m’en rendre compte….
A SUIVRE ….
Episode 16
Jusqu’au jour d’aujourd’hui, je ne sais pas comment est ce que j’ai pu échapper ce jour.. Je n’avais pas vu venir cette voiture qui transportait des jeunes qui sortaient tous d’une virée en boite sûrement, mais je suis sûre et certaine d’une chose c’est que quelque chose m’avait enlevé sur le chemin de cette voiture et m’avait projeté de l’autre côté
– Gars, elle est sûrement die
– Quoi?! Non pas décédée, et si on nous arrête?
– On nous arrête comment? Montez dans la voiture on part, qui nous a vu ?
J’étais couchée dans une touffe d’Herbes au bord de la route et voilà ce que j’entendais.. Une série de discussion entre le fait de rester me secourir ou alors partir sans laisser de traces.. Je ne sais pas mais je n’arrivais pas a bouger pourtant je n’avais pas du tout mal
– Non! Moi je ne peux pas la laisser là, si elle vit encore c’est mieux de l’amener a l’hôpital, on peut encore l’aider
– Gars si tu vas là-bas, nous on démarre.. Brice!! BRICE!!
Et j’entendais quelqu’un s’approcher de moi…
– Gars Brice! Reviens!! Si quelqu’un passe là, on est fini en plus le pater ne sait pas que j’ai pris sa voiture.. Brice!!
– aka…démarre, il aime entendre qu’il est trop gentil
– Brice quand on va te prendre, ne dis pas que tu nous connais.. On est avec les filles des gens et tu veux les mettre dans les problèmes
J’ai seulement entendu le bruit de la voiture qui démarrait, ensuite je vis quelqu’un qui me regardait avec peur, j’avais les jeu ouverts
– Bonsoir.. Vous..vous allez bien ?!
Je le regardais sans répondre, je le regardais juste
– Vous m’entendez ?! Attendez je vais appeler un taxi et on vous amène a l’hôpital, ou bien qu’est ce que je dis même? Je vais vous aider a vous Lever et je vais vous conduire..
Il n’avait pas terminé sa phrase et je me suis assise tout simplement
ORNELLA: Ne vous inquiétez pas pour moi, tout va bien!
Il sorti ses yeux pour me demander avec stupéfaction
– Attendez! C’est vous qu’on vient de percuter tout a l’heure n’est ce pas? Mais vous n’avez rien?
ORNELLA: Non tout va bien!
– Hahaha.. Attendez! C’est vous qui étiez entrain de traverser la route tout a l’heure et puis la voiture vous a cogné ou je me trompe
ORNELLA: Votre voiture ne m’a pas touché puisque je vous dit que je vais bien
Il a essayé de me lever et je me suis mise debout, il me regardait comme quelqu’un qui allait peut être s’écrouler, il ne croyait pas et c’est vrai moi même je n’y croyais pas
– Peut-être ce n’est pas vous! Sinon même que fais tu dehors a pareil heure au point de traverser la route sans regarder
Il me décrypta du regard de la tête au pieds..
ORNELLA: Je rentre chez moi
– Tes yeux, on dirait que des larmes ont coulé
ORNELLA: Ça ne te regarde pas! Laisse moi rentrer chez moi.. Et la j’ai commencé a marcher pour la maison, il a essayé de me retenir mais je n’ai pas voulu l’écouter et je suis parti.. Il est resté derrière moi je suppose car je ne me suis pas retournée..
Je suis arrivée a la maison et j’ai trouvé Ivan et Asma qui avaient très faim, mais je n’avais même pas un radis pour acheter ce ne reste que un beignet pour qu’ils puissent se le partager.. J’ai commencé a pleurer en expliquant surtout a Ivan qui était en âge de comprendre
ORNELLA: Mama Suzanne est sûrement décédée a l’heure où je te parle, quand je venais d’ailleurs qu’on m’a chassé de l’hôpital, les docteurs essayaient de la réanimer mais je n’y crois plus.. Qu’allons nous devenir…? Tout cela c’est de ma faute, j’ai fais confiance a un bandit pourtant c’est la vie de mama Suzanne que je mettais en danger
IVAN: Le problème n’est pas de savoir qui a raison qui a tort Ornella, je Ne saurai quoi te dire mais si Mama Suzanne meurs maintenant et nous laisse, on n’aura pas de choix que de continuer a vivre
Ivan avait aussi changé, depuis la nouvelle avec Franck, je ne le voyais plus sortir pour aller n’importe où, il restait avec Asma a la maison et s’occupait d’elle a son niveau, Jusqu’à ce que je rentre par exemple du marché
Nous avons parlé cette nuit mais mon coeur était seulement occupé a penser a mama Suzanne, j’avais hâte que 6h sonnent pour que je puisse me rendre a l’hôpital.. Insomnies, je voyais les aiguilles de la montre défiler devant moi jusqu’à 6h où j’ai seulement nettoyer mon visage avec un gant et j’ai pris la route de l’hôpital..
La trouver en vie devait révéler un mystère non, un miracle pour moi, je savais que je partais faire face a la mauvaise nouvelle et j’étais préparée.. Je marchais et je me demandais même ce que j’allais faire.. Organiser ses obsèques ? Allez l’enterrer où ? Trop de questions qui m’étaient même impossible a répondre sans parler de réaliser
6h42, j’étais a l’entrée du portail et la je vis le docteur qui aussitôt m’aperçu a son tour, mais je fus surpris qu’il m’afficha plutôt un sourire.. Pourquoi un sourire ? Je me suis quand même approchée de lui
ORNELLA: Bonjour docteur
– Comment tu vas ma fille ? Tu as même dormi?
ORNELLA: Pas vraiment docteur, vous m’avez l’air très content.. Comment va ma mère
– Votre mère se porte très bien..
ORNELLA: pardon??
– Vous n’êtes pas au courant ? Votre frère est passé ici cette nuit et par chance car on la perdait, le seigneur a permis qu’on la transfère dans un autre hôpital mieux qualifié et là-bas, à temps elle a reçu les soins qui l’ont maintenu
ORNELLA: Docteur, avant de vous demander de quel frère, il s’agit, je vais d’abord vous demander si vous êtes sûr de ce que vous dites, c’est moi la fille de la maman qui était très mal hier…
– Et je vous ai demandé de rentrer
ORNELLA: Exactement, mais de quel frère est ce que vous parler? Je suis sa seule fille et mon petit frère était avec moi a la maison ou bien c’est Franck
– Il ne m’a pas donné son nom, il m’a dit qu’il sera là-bas a l’hôpital en soirée, et moi aussi je vais passer vers là-bas
ORNELLA: C’est quel hôpital et a quelle heure s’il vous plait docteur
Il m’a donné toutes les informations et je suis d’abord allée au marché, car il m’expliqua aussi que les visites n’étaient que pour 20h..
Toute la journée mon esprit était tourmenté, donc Franck était finalement revenu et avec tout l’argent ? Mais connaissant le gars avec qui j’ai fais des années, était il vraiment Capable? C’est vrai que les gens changent, de toutes les façons je ne comptais même par lui pardonner, il avait le devoir de sauver mama Suzanne, c’est lui qui avait volé son argent donc ce n’était pas une aide en tout cas
J’ai vendu jusqu’à une certaine heure, a un moment j’avais déjà tellement réfléchi que ma tête me faisait même déjà mal, j’avais même oublié mes frères qui avaient déjà fait deux jours sans manger, j’ai fermé le marché et je suis d’abord aller leur faire a manger..
Ivan fut surpris de me voir entrer toute posée mais stressée..
IVAN: Des nouvelles de l’hôpital? Tu n’y étais pas ?
ORNELLA: Hum.. Je ne sais quoi te dire, je ne l’ai pas encore vu mais le docteur m’a dit qu’elle est en sécurité
IVAN: Ah ils ont fini par la soigner alors
ORNELLA: Parait il son fils serait venu là-bas et l’a aidé
IVAN: Son fils? Mais elle n’a pas d’enfants
ORNELLA: C’est ce qu’elle nous a dit, mais je soupçonne Franck, sûrement il est revenu
IVAN: Et tu iras quelle heure ?
ORNELLA: 20h..
J’ai attendu les heures passées puis j’ai emprunté la route le moment venu, j’avais croisé le docteur qui descendait de sa voiture a l’entrée.. Dieu merci, nous sommes entrés ensemble
– Tu es ponctuelle..
ORNELLA: Oui docteur , ça vaut la.peine
Nous sommes entrés et ses collègues nous ont dirigé vers la chambre de mama Suzanne.. Lorsque nous sommes entrés, c’était donc vrai!.. Mama Suzanne m’a souri, elle était bel et bien vivante, et avait l’air plus en forme.. Je ne me suis pas empêchée de couler des larmes avant d’aller dans ses bras.
– Doucement!! Hahaha
Dixit le docteur..
ORNELLA: Mama Suzanne
MAMA SUZANNE: Ma fille.. Je vais mieux maintenant
ORNELLA: Mais je ne comprends pas!
MAMA SUZANNE: Moi aussi.. On m’a juste dit que c’est grâce a mon fils que je suis la et que je vais mieux .. Mais quel fils? Ivan?
ORNELLA: Moi aussi j’aimerai bien savoir mama Suzanne
Pendant qu’on parlait, voilà la porte qui s’ouvrit et quelqu’un entra, quelqu’un que je connaissais, un visage qui m’était familier… Son nom je l’avais retenu.. Brice!!
A SUIVRE….
Episode 17
ORNELLA: Brice?
MAMA SUZANNE: Tu le connais?
BRICE: Eh donc tu as retenu mon prénom?
ORNELLA: Tu fais quoi là ?
BRICE: Je suis venu rendre visite à ma mère
Il tendit un grand plastique qui contenait des fruits et bien d’autres choses pour une bonne récupération
ORNELLA: Ta mère ?
Demandais je En regardant mama Suzanne..
MAMA SUZANNE: Moi ta mère ? Comment ça ?
BRICE: Hahaha maman j’espère que tu vas mieux
MAMA SUZANNE: Hum Ornella tu me dis où tu connais ce jeune homme?
Vu la façon dont mama Suzanne me l’avait demandé, j’ai compris qu’elle ne le connaissait vraiment pas et il fallait que je passe aux aveux, alors je me suis mise a tout narrer sur ce qui c’était passé cette nuit la et quand j’ai terminé Brice a enchaîné..
BRICE: Lorsque tu es partie, je t’ai suivi, il était près de 23h mais je n’avais pas peur, je ne comprenais pas comment est ce que c’était possible de survivre à un tel choque.. Mais moi ce qui me rendait encore plus curieuse c’était ta mine, lorsque j’ai vu tes larmes je me suis dis que tu avais des soucis alors j’étais tout juste derrière toi et puisque tu ne te retournais jamais tu n’as sûrement pas pu m’apercevoir.. Je t’ai vu entrer dans une maison et je suis venu a la porte et la j’ai tout écouté ta conversation avec un certain Ivan.. Sûrement ton petit frère.. Je l’ai suivi dire qu’il avait très faim et toi de lui répondre que tu n’avais pas d’argent.. Mais je me suis demandé ou étaient vos parents et c’est a ce moment que tu lui dis que mama Suzanne est entre la vie et la mort, j’ai écouté longtemps et je me suis dis, a l’endroit où l’on t’a renversé il y’a qu’un seul hôpital alors je suis parti là-bas.. Lorsque je suis arrivé c’était difficile de me retrouver mais il a fallu que je tombe sur ce docteur…
Puis le docteur a son tour pris la parole
– J’étais dans mon bureau quand j’entends des bruits a la réception, des voix qui grondent.. Alors je sors et je trouve ce jeune garçon qui demande a voir sa mère.. On lui demande le nom de sa mère mais tout ce qu’il disait c’est qu’il veut voir une certaine Suzanne, une femme gravement malade, a ce moment vous n’êtes que la seule qui soit malade, je comprends que déjà il ne vous connait pas et honnêtement je dois demander a ce qu’on le mette dehors mais je le prends par la main et je l’amène dans mon bureau, il me dit qu’il veut voir sa mère, qu’on l’a appelé et on lui a dit qu’elle est gravement malade.. C’est sa mère et il veut qu’on la soigne même si on demande quoi.. Je comprends qu’il veut aider, l’important n’est plus au niveau de Savoir qui est le fils de qui ou pas.. Je lui donne le feu vert, il signe les papiers, fais un chèque et c’est comme cela qu’on vous transfère ici.. Comme quoi Dieu ne nous abandonne jamais
BRICE: J’ai une maman et quand j’ai entendu cette fille parler hier, j’ai eu très mal, je me demande ce qui se serait passé si tu perdais ta mère et que tu restais avec tes frères
Je le regardais parler, qu’est ce que j’allais dire? Si une seule seconde même, il savait que j’étais orpheline et que c’est le retour de la perte de mes deux parents que je gerais comme ça
BRICE: Je ne veux pas de merci mama Suzanne, quand j’ai dit a l’hôpital ma mère c’est parce que ayant écouté votre fille, je ne voulais pas qu’on perde encore le temps, je voulais que tout soit vite fait..
Même Mama Suzanne le regardait, elle a juste exprimé sa joie par des pleures.. Le temps était tellement vite passé qu’on est venu nous annoncer que les visites étaient terminées..
ORNELLA: Mama Suzanne tu passes une bonne nuit, je viendrai encore te voir le matin
MAMA SUZANNE: D’accord.. Mon fils.. Brice.. Tu as refusé le merci mais que Dieu te bénisse
BRICE: Merci maman je reçois
Nous sommes sorties, le docteur était resté causer avec certains de ses collègues, Brice et moi sommes sortis, je n’avais pas vu qu’il avait une voiture, jusqu’ici je l’évitais car je ne savais même pas quoi lui dire, il refusait qu’on lui dise merci.. Lorsque j’ai voulu emprunter un taxi, Brice m’a demandé de monter dans sa voiture..
BRICE: On va acheter a manger a tes frères et puis je te dépose a la maison
Dire non, n’est même pas passer dans ma tête, je suis monté dans la voiture et il m’a demandé
BRICE: Vous allez manger quoi?
ORNELLA: Pardon?
Pourtant j’avais bien suivi, combien d’années on ne m’avait pas posé cette question ?
BRICE: Je demande ce que vous allez manger
ORNELLA: Je ne sais pas!
BRICE: Hahahaha.. OK! Bon je vais t’amener quelque part
Il a roulé et nous sommes arrivés dans un endroit où on vendait presque tout et il a acheté mais alors des plastiques et des plastiques ou il y avait viande poissons et tout type de compléments
BRICE: Voilà… Je crois que ça, ça va vous suffire pour la nuit, on se verra le matin si je passe a l’hôpital
ORNELLA: Merci
BRICE: Je t’en prie
Il m’a déposé a la maison.. Il m’a remis 5000frs
BRICE: Tu prends le taxi pour aller voir maman Suzanne demain.. OK?
ORNELLA: OK!
Il a tourné et il est parti.. Lorsque je suis entrée dans la maison avec les plastiques, la joie de mes frères qui sautaient partout rien qu’en humant les bonnes odeurs qui nous avaient manqué depuis belle lurette..
Nous avions mangé ce soir a notre faim, nos ventre étaient ballonnés, on était tous content et ça nous avait manqué
Les jours passaient et je continuais le commerce comme d’habitude malgré le fait que Brice avait commencé a s’occuper de nous, cela n’empêchait pas que je fasse toujours mon commerce.. un jour alors qu’on avait annoncé que mama Suzanne devait sortir car elle allait mieux, on était tellement content que Brice m’a amené Ivan et moi dans un bar.. Hahahaha c’est la première fois que j’avais bu une bière… Et c’est ce jour que je lui ai parlé de ma vie quand il m’a dit
BRICE: Excuse moi mais est ce que tu es enceinte? Tu vas m’excuser pour la question mais je ne pouvais pas m’empêcher
ORNELLA: Hahahaha.. Ne t’inquiète pas! Oui je suis enceinte de 2 mois déjà..
BRICE: Waouh!! Je m’en doutais bien.. hummm
ORNELLA: Je suppose que tu veux savoir où est le père?
BRICE: Humm pourquoi pas?!
Je lui ai donc tout raconté mon histoire depuis la mort de mes parents jusqu’au jour où je l’ai lui rencontré…
BRICE: Bon sang! J’aurai juré que Mama Suzanne c’est ta mère.. Mince.. Donc je parlais d’orpheline pourtant tu l’es
ORNELLA: Oui et quand elle m’a sorti des griffes du mari a ma tante, elle est devenue ma maman et je l’ai aimée tel que
BRICE: Je ne vais pas te mentir mais je n’aimerai pas être a ta place.. Tu es une future grande femme et tu passes juste par des difficultés mais je sais que Dieu finira par te donner ton heure et ta chance et tellement tu auras vécu des choses que tu sauras comment bien gérer ta chance.. Moi je te promets, je serai la pour vous.. Si vous avez un soucis, je ferai tout pour intervenir et vous aider.. Je ne demande rien en retour
ORNELLA: Merci
Une bière m’avait donc tellement saoulée que il a du nous déposer a la maison et je me suis endormi…
Le lendemain on a arrangé la maison et il est revenu avec mama Suzanne, il l’a déposée.. La joie qu’on ressentait, elle était encore parmi nous, il lui a donné de l’argent avec un téléphone
BRICE: Mama Suzanne, un soucis et tu m’appelles.. Voilà un peu d’argent si tu as besoin de quelque chose vite fait
MAMA SUZANNE: Mon fils que Dieu te bénisse
D’où sortait ce garçon ? Je ne savais pas.. Je savais juste qu’il travaillait dans une société pétrolière… Ce n’était pas que des mots, il avait tenu sa promesse.. Un soir il est venu a la maison et en rentrant il m’a remis 200.000frs et m’a dit
BRICE: Ivan et Asma doivent aller a l’école cette année.. Inscris les ou tu voudras, je ne le fais pas parce que je veux que tu continues a être responsable.. Toi dès que tu accouches tu me diras ce que tu veux faire et l’on verra.. Tu passes une bonne nuit
Il est entré dans sa voiture et il est parti…
A SUIVRE….
Episode 18
À près de 16 ans, je commençais à oublier certains malheurs, l’on ne ressentait plus vraiment la souffrance comme avant mais elle n’était pas totalement finie.. Je sortais toujours chaque matin pour aller au marché vendre quelques petits trucs pour pouvoir compléter certaines charges puisque Brice malgré son aide, ne palliait pas tout.
MAMA SUZANNE: C’est Dieu qui sait faire ses choses en son temps, on ne sait jamais d’où viendront les personnes destinées à nous aider.. Qui sait ? Peut être c’est toujours ce même Dieu qui a fait en sorte que Franck s’enfuit pour que tu rencontres Brice..
J’entendais parler d’un Dieu mais je ne savais pas de quoi il s’agissait, jusqu’à ce que mama Suzanne m’éclaircisse dessus
MAMA SUZANNE: Tu sais qu’on dit que Dieu est aussi le père des orphelins, j’espère juste que tout va bien se passer
ORNELLA: Mama Suzanne auprès de toi, j’ai retrouvé une mère..
Je l’aimais beaucoup mama Suzanne, elle comblait une bonne partie du vide que m’avait laissé maman et pour ça je lui était très reconnaissante..
A l’approche de la rentrée scolaire, j’inscrivais Ivan et Asma a l’école.. Ça n’avait pas été facile après plusieurs années sans avoir arrêté un stylo ou ouvert un cahier pour Ivan, mais la vie l’avait forgé et il était prêt a tout pour recommencer.. Asma je l’avais mise à la maternelle, pas aussi facile mais très vite elle s’est adapté. Moi je me partageais toujours entre commerce, parfois les tâches à la maison et aussi ma grossesse qui était bien suivi.. Le docteur qui avait pris soin de mama Suzanne avait décidé de prendre une fois encore en charge toutes les dépenses hospitalières que comportaient ma grossesse , j’étais donc chargée de simplement m’occuper de la layette
– Votre grossesse évolue très bien madame, faites un peu de sport en même temps, de la marche de temps en temps
ORNELLA: Merci docteur
– Comment va votre maman ?
ORNELLA: Elle va super bien!
– OK! Vous la saluerez de ma part
ORNELLA: Comptez sur moi docteur
La vie commençait à me sourire mais j’avais encore très peur, moi je ne souriais pas encore à la vie.. J’étais même à la limite très fragile..
Le temps passait très vite et je commençais déjà à me fatiguer à cause de la grossesse, je ne pouvais plus rester longtemps sous le soleil assise du coup, j’avais donc arrêté d’aller au marché et je restais à la maison pour attendre le grand jour mais de temps en temps ça m’arrivait bien de marcher peut-être pour aller au dit marché mais cette fois pour acheter ce qu’on devait préparer
Ce jour là, j’étais allée très tôt, j’étais courbée pour choisir les tas de tomates lorsque je sentis une présence derrière moi.. Au premier moment j’ai pensé à un bandit, ces petits garçons qui nous dérobent des sacs ou alors des chaines, mais là quand je me retourne.. Surprise
ORNELLA: Tata?
TATA CLOTIDE: Ornella, donc c’est vraiment toi?!
Ma Tante était devant moi, ce n’est que parce-que je la connaissais que je l’avais reconnue.. Tata avait changé, elle était devenue très vieillie, elle avait même perdu des dents sûrement a cause de l’alcool non contrôlé qu’ils passaient le temps à boire au village où elle était
ORNELLA: C’est moi.. Tu fais quoi ici ?
TATA CLOTIDE: Ornella! Tu es enceinte?!
Elle me regardait et regardait mon ventre en même temps, dans un état de stupéfaction, elle était vraiment très surprise de me voir et bien sur que moi aussi
ORNELLA: C’est une longue histoire mais oui je suis enceinte
TATA CLOTIDE: Orny, je t’ai cherché partout pendant des années et des années, le soir là quand je suis rentrée du deuil, ce sont les cris à l’intérieur qui m’ont alerté, j’ai pensé que quelque chose de mauvais s’est passée mais quand j’entre je le vois se tordre de douleur, son dos brûlé , à cet instant je vous cherche d’abord et je ne vous vois pas, je t’appelle et je ne te vois pas.. C’est où il m’explique que c’est l’acte de Ivan parce que vous ne vouliez plus rester à la maison.. Ivan l’a brûlé
ORNELLA: Hum..
TATA CLOTIDE: Ma fille, je ne sais mais je n’ai pas cru en ses mensonges, toi même Tu sais que quand tes parents sont décédés, j’ai fait tout mes efforts pour que vous soyez bien, si un jour j’ai douté de ce que tu m’as dit c’est parce-que je ne voulais pas nous mettre en difficulté, on avait nulle part où aller, on devait faire le bras de fer avec qui? C’était ça ma réflexion mais j’oubliais que je mettais votre vie, surtout la tienne en danger
Honnêtement je l’écoutais juste parce-que je ne voulais pas la couper, sinon cette histoire passée ne m’intéressait pas, c’était déjà un mauvais souvenir, encore venir me le rappeler, Non merci
ORNELLA: Et qu’est ce qui s’est passé durant ces années, tu es devenue étrangement bizarre Tata
TATA CLOTIDE: Quand on vous a cherché en vain, c’est devenu comme ci c’est moi qui vous cachait quelque part, qu’est ce que je n’ai pas subi de sa part, bastonnade , abus sexuel, j’ai du fuir et aller m’installer dans une petite localité où j’ai commencé la vente de vin, puis j’ai aussi commencer à en boire… C’est ça qui m’a rendu comme ça.. Je suis même venue comme ça acheter certaines choses pour la préparation, je suis entrain de rentrer
ORNELLA: OK.. Moi je suis enceinte, je fais même mon petit commerce dans ce même marché mais comme je suis déjà fatiguée, je me repose
TATA CLOTIDE: D’accord ma fille.. Tu n’imagines pas comme je suis content de te revoir en bonne santé, Dieu veillera sur toi éternellement..
ORNELLA: Merci beaucoup Tata
TATA CLOTIDE: Comment Vont Ivan et Asma?
ORNELLA: Ils vont bien, ils sont à l’école
TATA CLOTIDE: Eh! Ils fréquentent ? c’est super.. Tu vois tu as toujours été une bonne grande soeur, je dirai même une bonne maman pour eux.. Je te félicite Orny.. Continue comme ça et tu verras!
ORNELLA: Merci Tata
Mine de rien, j’aimais très bien ma Tante Clotide, elle avait quand même pris soin de nous depuis la mort de nos parents, même si parfois elle s’égarait, je pouvais comprendre que c’était le fait qu’elle se protégeait d’abord, question de sécuriser un toit où elle pouvait reposer sa tête..
J’aurai bien voulu l’aider mais je n’en étais pas encore capable, elle m’a dit où elle vivait désormais et l’on s’est séparé.. Ça me faisait de la peine de la voir ainsi mais qu’allais je faire
Je suis rentrée à la maison et j’ai trouvé Brice qui était passé nous faire un coucou
BRICE: Ornella, bonjour.. Tu as duré, moi je rentre déjà
ORNELLA: Désolée.. J’ai eu un contre temps là
BRICE: Pas grave.. Je vais repasser de toutes les façons, je venais juste vous rendre visite et vous dire bonjour
ORNELLA: Merci c’est gentil
Il ne repartait jamais sans nous laisser quelque chose, même un 10.000frs.. C’était vraiment un ange gardien, il était là pour nous à son niveau et il nous le prouvait ..
Quelques mois plus tard, une nuit alors que j’aidais Asma à faire ses devoirs, j’ai ressenti quelque chose de bizarre au bas ventre, je perdais les eaux..
ORNELLA: Mama Suzanne
Elle avait tout compris lorsqu’elle m’a juste regardé..
MAMA SUZANNE: Tu accouches déjà ? Ivan sors vite chercher un taxi
Ivan est allé chercher un taxi, mama Suzanne a appelé Brice qui était entrain de revenir de Douala.. Très vite le taxi est arrivé et nous sommes allés à l’hôpital…
Pas de complications, Dieu merci, après quelques heures de travail, de douleur, je donnais naissance à une merveilleuse petite fille, Divine Grâce
A SUIVRE….
Episode 19
L’on m’a remis mon bébé, je l’ai pris dans mes bras, j’avais 16 ans et j’étais maman.. Bizarre mais j’étais content d’être mère, j’avais aimé Grâce Divine dès le premier jour, j’ai ressenti l’amour d’une mère, j’ai un peu ressenti ce que maman ressentait pour nous.. C’était un réel plaisir
Mama Suzanne était a côté, les larmes de joie aux yeux, je l’ai regardée et je lui ai donné son » Homonyme » , oui je l’avais surnommée
ORNELLA: Allez va chez grand mère
Mama Suzanne en tendant les bras pour accueillir sa petite fille louait le seigneur pour ses grâces
SUZANNE: Merci seigneur, que Dieu soit loué.. Elle est belle..
Quelques heures après Brice est arrivé, lui aussi a porté Grâce, il m’avait rapporté certains cadeaux..
BRICE: Mes félicitations nouvelle maman..
ORNELLA: Merci..
BRICE: Ah je suis fier pour toi..
ORNELLA: Merci Brice.. C’est gentil
BRICE: Mama Suzanne tu es grand mère, enfin
MAMA SUZANNE: Je te dit mon fils.. C’est Dieu qui est grand.. Je revois encore le jour où j’avais découvert qu’elle était enceinte.. J’ai failli mourir, mais comme on dit souvent, rien n’arrive au hasard, Dieu a fait en sorte que je vois ça tôt avant qu’elle ne parte avorter je ne sais où
BRICE: Hahahaha.. Effectivement comme tu as dit mama Suzanne, Dieu sait comment il fait ses choses..
MAMA SUZANNE: Et le temps qui passe tellement vite
Et effectivement le temps passait très vite, il y’a quelques temps je pensais a enlever ce bébé, aujourd’hui je devenais une jeune maman et j’avais aimé mon bébé de tout mon être.. On a bavardé puis Brice est rentré se reposer car il sortait d’un long voyage..
BRICE: Vous passez une bonne nuit, je vais passer vous voir de temps a autre
ORNELLA: Merci et pareillement à toi
Comme d’habitude, il avait tenu sa promesse et il passait tous les deux jours, il appelait mama Suzanne chaque jour pour prendre des nouvelles jusqu’au jour où nous sommes sorties de l’hôpital
C’était quelques jours après, tout se passait bien, on ne manquait de rien, mama Suzanne avait ouvert devant la maison une caisse où chaque matin elle vendait du pain haricot, spaghetti, bonbons etc.. Histoire de maintenir le déjeuner de Ivan et Asma et Brice aussi qui nous aidait toujours de temps en temps, elle vendait bien car certains parents qui allaient accompagner leurs enfants passaient par la pour acheter leur goûter
Moi de mon coté, après 3 mois, j’avais recommencé a aller vendre au marché, mama Suzanne restait avec Grâce a la maison pendant que moi aussi je cherchais l’argent au marché histoire de compléter les petits vide malgré que la vie n’était plus tellement difficile comme avant, on n’avait pas baissé les bras
Un soir alors que Brice est venu nous rendre visite, en rentrant il m’a appelé dehors et m’a dit
BRICE: Tu te rappelles que je t’avais demandé de me dire ce que tu comptes faire après que tu aies accouché?
ORNELLA: Oui
BRICE: Dis moi alors! Sinon moi je t’aurai conseillé de reprendre d’abord avec les études, tu vois? Essayer d’acquérir un certain niveau scolaire et le reste suivra.. Ne te sens pas obligée de reprendre les classes comme Ivan, il y’a des cours du soir par exemple et à la fin d’années tu composes comme tout le monde
Je trouvais qu’il avait raison, je n’avais même pas le CEP et c’était vraiment mieux pour moi de reprendre l’école alors j’ai accepté sa proposition..
BRICE: Voilà, tu pourras ainsi planifier ton emploi de temps, genre en journée soit tu es au marché, soit tu t’occupes de ton enfant et le soir tu vas au cours, le marché tu n’es pas obligée d’y aller chaque jour, puisque tu devras étudier
ORNELLA: D’accord
BRICE: Faudra t’y mettre.. Je vais chercher une école et je te donnerai suite le moment venu
ORNELLA: D’accord… Merci
Brice était très gentil, à un moment je me demandais pourquoi il le faisait, avait il des intentions de me draguer, de sortir ou de coucher avec moi Ou alors il le faisait juste de bon coeur.. Mais bon pour l’instant c’était le cadet de mes soucis..
7 mois plus tard, une nouvelle année scolaire commençait, la vie nous souriait, Ivan avait réussi, Asma aussi, le bonheur frappait déjà a notre porte, ma petite fille avait grandi et commençait ses premiers pas
BRICE: Je t’ai trouvé une école pas loin de la maison, j’ai tout payé et tu pourras commencer les cours de répétitions le plus tôt possible
Il m’avait tout achetée jusqu’aux fournitures, Les bords et les livres j’en avais Avant ça, il m’avait amené dans un magasin d’habits histoire de choisir, il était tellement gentil avec moi que parfois je voulais qu’il me drague, je voulais qu’il me propose de sortir avec moi, je n’attendais que ça en tout cas mais il ne faisait jamais allusion à ça.. Il ne me parlait même jamais de sa vie amoureuse, et dans sa vie privée, il n’entrait jamais dans les profondeurs et moi aussi je ne savais pas demandé encore moins prendre les devants
J’avais donc commencé mes cours, ce n’était pas facile après tant d’années mais je n’avais pas de choix, je faisais beaucoup d’efforts, je tenais à faire plaisir à tous ceux la qui s’étaient sacrifié pour m’aider, alors je n’avais pas droit a l’erreur, je devais seulement réussir
MAMA SUZANNE: Tu sais quoi Ornella, je préfère que tu te concentres sur ton école, laisse le marché, tu ne peux pas te concentrer quand c’est toi qui vends le matin et a l’école le soir, le corps a besoin de repos.. Ça ira on va se battre avec ce que je fais là
Elle avait aussi raison, à un moment je voulais tellement me rendre utile que j’oubliais l’objectif.. Sans me donner le choix , elle m’imposa donc une seule tâche, l’étude..
J’ai commencé à m’occuper seulement de ma fille, étudier et tout a commencé à aller mieux, j’assimilais mieux les cours, je comprenais mieux les explications a l’école, lorsque je rentrais je relisais encore pour mieux comprendre et définitivement…
Tout commençait vraiment à aller, un soir alors que je sortais des cours, il était environs 21h30, après avoir traversé le portail, je n’avais prêté attention au gars qui était placé à côté du portail adossé au mur, j’ai commencé à marcher pour rentrer chez moi, lorsque je sens une force retenir mon bras, lorsque je me retourne , qui vous je ?
FRANCK: Salut Ornella.. Comment tu vas?!
ORNELLA: Franck ?
FRANCK: Shuuuut!!
Il avait une casquette qui recouvrait son visage jusqu’aux yeux, il m’avait l’air très suspect vu son attitude, il regardait de gauche à droite, devant derrière, comme quelqu’un qui ne voulait pas qu’on le voit
FRANCK: Quittons où il y’a les lumières s’il te plaît
Je ne sais même pas pourquoi je le suivais mais je l’avais suivi juste à côté..
FRANCK: J’ai appris que tu as accouché, comment elle va ma fille?
ORNELLA: Ta fille? Humm
Je me suis mise à rire..
ORNELLA: Ta fille!! Déjà pour commencer est ce que je peux avoir l’argent de ma mère ?!.
FRANCK: Quelle mère? C’est ta Mère? Ornella je sais que je t’ai fait du mal mais c’était pour la bonne cause.. Je te promets te rembourser dès que les affaires là marchent, je suis sur un très gros coup qui va Me rendre hyper riche , je dis hyper riche et je viendrai te chercher avec notre fille, on ira loin d’ici
ORNELLA: Voilà plus de deux ans que tu es parti en volant l’argent de l’hôpital de mama Suzanne, tu ne t’es même pas inquiété pour elle, si elle devait mourir ou pas, ce n’était pas ton problème, tout pour toi c’était de fuire avec son argent
FRANCK: Ornella je comprends que ça t’avait mis en colère mais sache un truc, je n’ai pas fuit, j’ai investi et depuis on attend, je ne peux pas t’expliquer le truc mais fais moi confiance.. Je n’ai jamais été irresponsable, tout ce que j’ai eu à faire c’est pour toi et notre fille, et je saurai me rattraper, donne moi juste le temps et comprends moi..
ORNELLA: Franck, on va faire simple, je ne vais pas dire a mama Suzanne que je t’ai revu, je ne veux plus que tu m’adresses la parole, toi et moi on n’a plus rien à se dire, tu n’as pas de fille avec moi, elle ne connaîtra jamais un bandit, je ne sais même pourquoi je me suis arrêtée là.. Et c’est la dernière fois que tu me vois, tu me stoppes, la prochaine fois tu verras toi même.. Voleur!!
J’ai tourné mon dos et je suis partie, il est resté placer là à m’appeler d’attendre et de l’écouter mais je ne me suis jamais retournée
A SUIVRE….
Episode 20
Arrivée a la maison, j’avais tout dit à Mama Suzanne qui m’avait blâmé de m’être même arrêté pou seulement l’écouter et que a l’avenir elle n’aimerait plus que ça se reproduise, chose que je lui avais promis… C’est donc ainsi que tout simplement je continuai mon école en toute tranquillité, je croisais constamment Franck qui essayait a chaque fois de me parler mais je ne répondais pas
FRANCK: Ornella respecte moi quand même, je suis entrain de te parler et toi tu ne fais que marcher ? Qu’est ce qui ne va pas?! Ornella!! Je reste après tout le père de ta fille et si ma fille a un autre père aujourd’hui, ca ne changera rien que c’est mon sang qui coule dans ses veines et crois moi je te l’ai dit, des que mes affaires marchent là, je viens la récupérer même si je dois payer combien
Je voulais tellement parfois lui répondre, je me demandais aussi comment j’avais fait pour être avec un rêveur comme lui, quelqu’un qui aimait tant la facilité
FRANCK: Je ne peux pas encore venir chez vous parce-que je n’ai encore rien mais d’ici peu là, tout ça va finir et j’aurai le droit de voir mon enfant.. Ne me réponds pas comme tu marches la quand je te parle .. Sache que c’est ma fille et rien ne va changer ça.. elle n’aura qu’un seul père et la personne qui voudra s’y opposer le moment venu, je vais lui montrer que j’ai tous les droits sur cet enfant
Malgré le fait que je ne répondais pas, je me demandais si il avait raison et j’avais en même temps peur, car il parlait comme quelqu’un qui connaissait tellement la loi et qui était si sûr de lui
FRANCK: Voilà.. et tu me verras chaque fois que je vais vouloir.. Et toi même fais gaffe
Moi, de toutes les façons, a chaque fois que je rentrais a la maison, je racontais tout a mama Suzanne, parfois même a Brice j’en parlais et ils me demandaient juste de garder la même attitude quoi qui se passe et de rester calme que rien ne devait m’arriver mais j’avais peur quand même..
Un autre soir pendant que je rentrais de l’école, Franck sorti de nulle part et recommença son bavardage à côté de moi mais cette fois, il me pris par la main de force
FRANCK: Calme toi quand je te parle.. Tu t’arrêtes parce-que depuis là, je te laisse? Tu te crois même où?
J’ai senti une forte pression sur sa main, ses yeux qui étaient tout rouges et sa bouche qui dégageait l’odeur du chanvre.. Franck se droguait maintenant
ORNELLA: Lâche moi, tu me fais mal
FRANCK: Si c’est ce qu’il faut pour que tu t’arrêtes je le ferai chaque jour
ORNELLA: Si tu ne me lâches pas, je vais crier
FRANCK: Hahaha crier? Vas y.. Crie!! Crie
Je n’avais même pas la force pour crier tellement la peur m’envahissait mais une fois de plus comme un super héros, il apparu
BRICE: Qu’est ce qui se passe ici?
Quand j’ai vu Brice, j’étais soulagée , j’ai eu espoir..
FRANCK: Monsieur, on vous a demandé quelque chose?
BRICE: Ornella, tu causes maintenant avec les garçons en sortant des cours?
ORNELLA: Je ne causais pas avec lui, c’est lui qui m’a prise par la main de force
Brice jusqu’ici ne s’est pas adressé à Franck, il s’approche de nos mains et delie la pression qui s’y fait et maintenant a son tour me prend la main et on se dirige vers sa voiture sous le regard étonné de Franck qui reste presque bouche ouverte
BRICE: Ça devient dangereux je pense.. Mais bon si il continue je crois que je serai obligé d’utiliser un autre moyen
ORNELLA: J’ai eu peur, si tu ne venais pas, je me demande ce qui se serait passé
BRICE: Non! Il ne va rien te faire
ORNELLA: Tu n’es pas sûr
BRICE: De toutes les façons, je verrai le cas de ce garçon
On a démarré et nous sommes partis..
Les quelques jours suivant je n’avais pas vu Franck, une à deux semaines, je ne le voyais pas, je me suis dit que il avait finalement compris Jusqu’au jour où il avait ressurgi
FRANCK: Donc comme ça, c’est le gars la qui est le nouveau père de ma fille Ornella? Et c’est pourquoi tu te vantes quand je te parle? Parce qu’il a la voiture? Hahaahah Ornella, toi et moi on était ensemble quand on marchait a pieds, Comme quelqu’un est venu te tromper avec la voiture, je te parle tu me méprises.. On verra donc qui est qui.. C’est ce que je voulais te dire
Il a dit tout cela et il est parti, j’avais peur que quelque chose n’arrive a Brice avec toutes ces menaces là, je suis vite rentrée et j’ai dit a mama Suzanne qui a directement averti Brice au téléphone en lui expliquant, il avait donné une seule réponse, c’était qu’il avait compris
Deux jours plus tard, c’était au tour de Brice de nous appeler de le retrouver de toute urgence au commissariat de police ce qu’on fit , on arriva et je reconnu Franck assis a même le sol, les mains menotées
MAMA SUZANNE: Franck ?
Demande mama Suzanne, et a Brice de répondre
BRICE: Hahahaha les enfants je ne sais pas, n’est ce pas me voici qui sors manger et L’Idiot sort devant moi et commence a me menacer avec un couteau, soit disant que je quitte a côté de sa copine.. Hahahaha.. Quand même je le maîtrise, j’arrive avec lui ici je constate qu’il est recherché par la police depuis des mois pou escroquerie et arnaque, c’est où je leur dit même que c’est son habitude…
MAMA SUZANNE: Franck tu as pris mes 100.000frs tu es allée je ne sais où avec, tu ne t’es même pas soucié de mon état de santé
FRANCK: Mama Suzanne pardon.. Je te demande pardon, s’il te plait je ne vais plus recommencer
MAMA SUZANNE: Maintenant regarde comment tu pleures devant les gens, tu as mis Ornella enceinte et tu as fuit, j’ai voulu vous rendre responsable, mais toi tu n’as pas voulu, maintenant tu me demandes pardon.. Moi je t’ai pardonné et je ne sais pas si les autres auront le même coeur que moi
Franck pleurait, il implorait le pardon mais moi, je n’avais aucune mais alors aucune pitié, on nous a demandé si on souhaitais aussi porter plainte mais vu pour tout ce qu’il était déjà accusé, ça ne valait pas la peine, on a préféré rentrer a la maison et c’est comme cela que je n’avais plus jamais vu Franck.. Quelques jours plus tard j’apprenais malheureusement qu’il avait été déféré dans une prison.. Pour moi il le méritait et peut-être même ce n’était rien comparé a ce qu’il avait fait
Le temps est passé, a la fin d’année, j’ai composé, quelques mois après on annonçait les résultats et j’avais réussi mon CEP, Une joie immense et c’est ainsi que je voulais simplement continuer avec l’école..
Mes années scolaires car j’en ai eu avaient été très difficile car je ne fréquentais pas comme tout enfant, je sautais des classes mais les cours que je faisais étaient plus corsés car je devais assimiler beaucoup de choses
A 20 ans j’avais mon BEPC après deux tentatives et là je me suis intéressée a la mode , comme toujours Brice était là pour nous soutenir et bien-sûr j’en étais tombée amoureuse
C’était après mon choix pour une formation pour la mode, Brice m’invita dans un restaurant
#AU_TÉLÉPHONE
BRICE: J’ai une nouvelle à t’anoncer et aussi un truc a te demander
ORNELLA: d’accord.. Je serai là
Je me suis faite belle car je me disais enfin il allait me déclarer sa flamme peut-être, j’étais toute excitée au point où mama Suzanne l’avait remarqué, j’ai emprunté un taxi et j’ai trouvé Brice qui était déjà là
BRICE: Bonjour Ornella, Tu es toute jolie, c’est toujours pour venir ici ou alors tu as un rendez vous quelque part ? 😏
ORNELLA: Je n’ai aucun rendez vous
BRICE: OK! C’était pour te déranger.. Bon en fait je t’appelais pour te dire que j’ai démissionné de mon boulot
ORNELLA: Quoi? Mais pourquoi ?
BRICE: Bah parce-que j’en ai eu un autre
ORNELLA: Ah d’accord.. Je comprends mieux
BRICE: Mais le soucis c’est que ce n’est pas ici au Cameroun.. Je dois voyager et me marier dans quelques années… Tu sais j’ai une fiancée qui vit en Russie depuis et avec elle on a décidé de s’installer là-bas, mais il fallait bien que j’ai un boulot et ça été fait, j’irai d’ici la fin de ce mois, avoir le temps de m’intégrer et me marier comme je te l’ai dit
Vous ne saurez jamais imaginer la déception que j’ai ressentie en l’écoutant… Mon coeur qui s’est déchiré…
BRICE: Vous avez été une seconde famille pour moi et vous le resterez, je ne saurai m’arrêter de vous aider car peu importe la distance, je prendrai soin de vous jusqu’à ce que toi Ornella tu puisses t’occuper de tes frères, de ta mère de ta fille.. Je vais m’occuper de ta formation comme convenu, dès que tu as les détails tu me le dis
ORNELLA: D’accord! Merci
Je sais qu’il avait ressenti la déception sur mon visage mais il essayait de me remonter.. La soirée ne fut plus belle comme je l’avais imaginé, j’avais perdu l’appétit, Brice m’énervait même a la limite, oui j’étais jalouse
BRICE: Je vous ai aidé et je continuerai sans jamais attendre quelque chose en retour, tu es une amie, une petite soeur et je prendrai soin de toi.. Dis toi que tout ce qui t’arrive maintenant est la décision de Dieu
ORNELLA: D’accord.. C’est compris
Et si il avait raison que notre relation ne pouvait pas aller au delà de cette amitié ? Et si en devenant sa copine je souffrais au contraire.. La fin du mois est tellement vite arrivée et c’était vrai que Brice s’en allait, je l’ai accompagné a l’aéroport avec Mama Suzanne ..
BRICE: Maman vous prenez soin de vous, je serai toujours là, au moindre soucis vous m’appelez et je vais voir ce que je peux faire
MAMA SUZANNE: D’accord
BRICE: Tiens!
Il me tendit une carte
BRICE: Je t’ai ouvert un compte bancaire, ne l’utilise que lorsque c’est urgent ou alors si je ne réponds pas vite aux attentes..
ORNELLA: Merci Brice
BRICE: Vous allez me manquer
ORNELLA: Toi aussi
Et je me suis jetée dans ses bras où j’ai pleuré au point de mouiller sa chemise.. Cette séparation était tellement difficile… Mais elle était réelle, quelques minutes plus tard.. Brice s’envolait pour la Russie….
A SUIVRE….
Episode 21
Il s’était en allé pour de vrai, je n’avais pas de choix que de l’accepter et si vraiment il n’était pas pour moi? Et si c’était mieux que je respecte cette relation amicale, cette relation de grand frère, petite soeur..
ORNELLA: Mama Suzanne tu savais que Brice était fiancé ?
MAMA SUZANNE: Oui il me l’avait dit mais il ne voulait pas que tu le saches, il savait que tu étais amoureux de lui
ORNELLA: Ah bon? Ça se voyait autant?
MAMA SUZANNE: A ton avis! On avait qu’à te regarder lorsqu’il venait a la maison, lorsqu’il t’invitait à sortir, tu faisais toujours l’effort d’être la plus belle.. Hahaha n’oublie jamais qu’on a toutes été jeune
ORNELLA: Ah oui tu as raison
MAMA SUZANNE: Tu sais ma fille, dis toi que tu as reçu la plus belle chose qu’il était censé te donner, un amour amical ou dirai fraternel pure.. Combien de personnes peuvent le faire? Combien de personne peuvent aider sans intérêt de nos jours? On les en compte, mais lui il l’a fait et continue de le faire.. Sois fière de ça, un autre aurait couché avec toi et te laisser parce qu’il t’aide par exemple..
Après tout elle avait raison quand j’y réfléchissais.. Je pouvais aussi me tromper sur mes sentiments, et si il ne m’avait jamais aider, serais je tombée amoureuse? Une grande question qui n’aura jamais de réponse
MAMA SUZANNE: Concentre toi et fais ce que tu as à faire, tout viendra le moment venu..
D’ailleurs c’est tout ce qu’il me restait à faire, je me suis concentrée sur ce que j’avais choisi qui était la mode, je me suis adonnée car j’aimais bien en même temps
Après un an et demi de formation, je commençais à gagner un peu d’argent grâce des petites agences pour lesquelles je travaillais, je commençais à prendre soin de moi même si Brice continuait se nous aider
Des stages dans certaines villes , ça me permettait de découvrir d’autres villes.. Une fois je suis arrivée dans la localité où Tata Clotide m’avait dit qu’elle se trouvait et j’ai appris qu’elle était décédée.. Ça m’avait beaucoup rendu triste mais je ne pouvais plus rien faire que ce soit maintenant ou a l’époque
En deux ans de formation lors d’un petit concours, je gagnais le prix de la meilleure création dans la région du centre, une victoire qui m’avait valu une belle et ma toute première opportunité
#AU_TÉLÉPHONE
BRICE: Félicitations petite, je viens de rentrer du boulot là, et j’ai trouvé tes messages, waouh! C’est super, je suis très fier de toi
ORNELLA: Merci Brice
BRICE: Et vous partez pour le Sénégal quand?
ORNELLA: Dans deux semaines.
Eh oui, hors mis les 500.000frs que j’avais gagné, il était aussi question pour moi de faire deux semaines au Sénégal pour travailler avec un styliste célèbre africain au nom de Sophie Nzinga qui devait nous recevoir
BRICE: C’est super! J’ouvre une bouteille de vin pour fêter ça.. Madame te passe le bonsoir
Bien sur aussi qu’au fil du temps, j’étais devenue très amie avec la fiancée de Brice, j’avais appris sur elle, elle était vraiment sympa comme son fiancé, comme le dit l’adage qui s’assemble se ressemble, ils étaient vraiment fait pour être ensemble, Mariam était son prénom
MARIAM: Tu vois? Je t’avais dit de croire en toi, grâce a ton talent te voilà qui va voyager.. Je suis vraiment fière de toi et je te féliciterai un jour à ma manière
ORNELLA: Merci Mariam
MARIAM: Je t’en prie, on va boire a ton honneur, ça se mérite
ORNELLA: Hahaha bon appétit
MARIAM: Bon, tu te portes bien et surtout à plus! Tu me salues les autres
ORNELLA: Merci, vous passez une belle soirée
C’était parfois comme ci je rêvais, je ne croyais pas en ce qui m’arrivait, mes frères ne manquait de rien, on avait déménagé pour une maison plus luxueuse, ma fille se préparait pour une entrée a l’école l’année qui devait suivre et mama Suzanne suivait son traitement et surtout ne manquait de rien
Ça m’arrivait de penser à mes parents lorsque quelque chose de bien m’arrivait et je me disais que c’est eux qui m’avaient guidé et c’est eux qui avaient envoyé Brice sur mon chemin et ils étaient les premiers à qui je disais merci à chaque fois que j’étais contente
MAMA SUZANNE: Tu voyages bien et que tout se passe bien
ORNELLA: Merci mama Suzanne..
Deux semaines plus tard, je m’envolais pour le Sénégal, la frousse, j’avais peur en même temps mais j’étais aussi très excitée de le faire ce voyage mais aussi a l’idée de rencontrer ce styliste célèbre que j’aimais bien
ORNELLA: Mama je reviens hein et je vais te garder, Ivan tu prends soin des autres
IVAN: Ne t’inquiète pas et surtout bonne chance a toi
ORNELLA: Merci
Toute la famille m’avait accompagnée, j’ai pris mon vol et je suis arrivée au Sénégal, un très beau pays, les sénégalais étaient très accueillant.. En dehors de ma formation , j’ai découvert des plats comme la thiéboudienne qui est le plat national, le mafé , le caldou et bien d’autres choses, des boissons comme le jus de ditakh etc..
Après deux semaines je rentrais au Cameroun après avoir bien assimilé, ça avait été une excellente expérience, j’avais rapporté quelques présents à mama Suzanne, mes frères et ma fille.. Deux semaines loin d’eux et ils m’avaient manqué.. La joie de les revoir
GRACE: Mamaaaaan!!
ORNELLA: Mon bébé, ça va ?
GRACE: Oui oui
ORNELLA: Mama Suzanne
MAMA SUZANNE: Ma fille, c’est comment?
ORNELLA: Ça va et vous
MAMA SUZANNE: On se porte bien
Les autres étaient a l’école donc on s’était juste vu lorsqu’ils sont rentrés.. J’ai partagé les différents présents et j’étais prête a continuer ma formation car il me restait juste une année
Avec le temps passé, les nouvelles difficultés étaient maintenant plutôt professionnelles, c’est vrai que avec le talent que j’avais , je pouvais décrocher un boulot avec n’importe quelle agence et c’est ce qui était censé être car déjà j’avais des propositions, mais mon rêve était d’avoir la mienne et j’y croyais.. J’en ai parlé à Brice et sa femme et ils m’ont dit qu’ils verront mais que ce n’était pas chose facile
#AU_TÉLÉPHONE
MARIAM: Mais ce que je peux te dire c’est de ne pas être pressée, si c’est. destinée alors tout va se passer comme ça se doit
ORNELLA: Merci Mariam
MARIAM: Mais comme on t’a dit, on ne va pas hésité de t’aider si l’occasion se présente
ORNELLA: D’accord ..
Quelques mois plus tard je terminais ma formation avec mention » TRÈS BIEN » J’étais donc officiellement une styliste dans le monde de la mode… Ça avait valu une fête bien sur.. J’ai appelé Brice et sa fiancée pour leur annoncer la bonne nouvelle et leur cadeau avait été le plus beau
#AU_TÉLÉPHONE
MARIAM: Tu sais bien que dans 6 mois je me marie avec Brice n’est ce pas?
ORNELLA: Oui oui
MARIAM: On aurait aimé que Tu sois une invitée spéciale à ce mariage
ORNELLA: Ah oui. Ça m’aurait donné l’occasion de te connaitre
MARIAM: Oui on n’est désolé mais tu ne peux pas venir comme invitée mais tu viendras ici comme ma styliste pour mon mariage
J’ai d’abord pensé que j’ai mal entendu, je lui ai demandé..
ORNELLA: Pardon?
MARIAM: Oui c’est ma façon de te féliciter, je vais porter tes oeuvres ce jour qui représentera le plus beau de ma vie.. On te fera part des dossiers à suivre et tu devras être là d’ici le mois prochain
C’était comme un rêve, je suivais Brice rire a côté lorsque je criais au téléphone
ORNELLA: Merci vraiment de me faire honneur Mariam
MARIAM: Le plaisir pour moi sera de porter tes oeuvres Ornella
J’ai annoncé la nouvelle a mama Suzanne qui a sauté crié de joie, Ivan pareil même Asma..
La suite de mes dossiers se passaient comme sur des roulettes, avant la date prévue même , mon visa était sorti.. Une fois de plus les séparations furent difficiles.. La je partais pour au moins 6 mois .. Enfin ce que je pensais.. Alors j’ai promis revenir et je suis monté dans le gros oiseau en fer
Des heures de voyage avec des escales et je foulais la territoire Russe, Mariam et Brice étaient venus me chercher.. Il s’était un peu vieilli, Mariam par contre était très jolie, plus que sur les photos
MARIAM: Bienvenue Ornella
ORNELLA: Merci
Je n’avais pas manqué de sauter dans les bras de Brice, je n’étais plus amoureuse de lui mais je l’aimais comme un bon ami ou un grand frère.. Ils m’ont conduit à la maison et j’ai débuté une nouvelle vie
5 mois plus tard, je sortais un style vestimentaire à Mariam pour le mariage a la mairie qui fit parler, j’étais heureuse de les voir ensemble
BRICE: C’est elle
– Ah c’est elle… Bonjour madame
ORNELLA: Bonjour monsieur
– Il se pourrait que c’est vous la créatrice de ces oeuvres
ORNELLA: Oui c’est bien moi
– D’accord.. Moi c’est Monsieur Terry et je souhaiterai vous rencontrer lorsque vous serez plus posée, je suis un très grand ami de Brice et je suis propriétaire d’une agence de mode
ORNELLA: D’accord
Tout s’était tellement vite passé, quelques jours plus tard, je signais un contrat de 4 ans qui me valait des millions et des millions de FCFA , c’est comme cela que je ne suis plus rentrer et j’ai commencé à bosser dans cette entreprise
Aujourd’hui cela fait deux ans que je suis en Russie et je m’occupe de ma famille, je compte faire venir Asma et ma fille bientôt, je suis dans un projet d’ouvrir ma propre boite, après ma maison et ma voiture que je me suis offerte.. J’ai rencontré un homme avec qui je partage ma vie et jusqu’ici tout se passe très bien.. J’espère qu’on va se marier si Dieu le veut
BRICE: Tu te rappelles, une fois je t’ai demandé, ce dont tu avais le plus besoin?
ORNELLA: Oui
BRICE: J’espère que tu l’as maintenant
ORNELLA: Oui! J’ai ce sourire qui me manquait .. Merci
Aujourd’hui je souris et je compte faire sourire d’autres personnes.. J’ai compris dans la vie qu’il faut se battre pour vivre malgré la pire des choses qui pourra nous arriver, j’ai compris qu’il y’a encore des personnes bien sur cette terre et je rendrai ce que l’on m’a fait a mon niveau.. J’ai demandé a sourire et aujourd’hui je souris.. Une sourire difficile qui m’a valu beaucoup de souffrance.. L’essentiel était d’y croire et d’y arriver
#FIN