BONGO

Publier le 30 décembre 2022 par AJMM

Episode 1

BONGO ep 1

« Il me disait que son cœur avait juste cessé de battre une minute et lorsqu’ils ( Sa famille ) avaient perdu espoir, comme par miracle, il s’était réveillé. Ou alors, je dirai , il avait ressuscité.
 Ce qu’ils ne savaient pas, c’est que ces une minute qu’il avait passé mort, représentaient plus d’une heure de dialogue avec le diable afin que ce dernier lui redonne une seconde chance, une seconde vie, encore un peu de temps…
– Je ferai tout pour retourner sur terre, je n’ai encore rien accompli.
 Lui avait il dit
– Mais ce n’est pas tout le monde qui accomplit des choses… Dans votre monde beaucoup sont juste des figurants et rien d’autres.
– Je pense que j’ai une destinée
– Oui c’est celle d’être ici en ce moment
– Peu importe ce que vous allez me demander, je vais vous le donner. Pourvu que je retourne sur la terre.
 Qui était il même au juste ? Un paresseux qui n’avait pas d’ambitions , encore moins de projets. Il ne pleurait pas pour revenir prendre soin de sa femme et de ses enfants: Il n’en avait pas.
 Il s’en foutait de ses parents. Ces derniers lui étaient  juste utiles lorsqu’il fallait qu’on lui donne des sous afin qu’il aille dépenser.
 Il pleurait et suppliait le diable parcequ’il voulait juste revenir faire la fête et coucher avec des filles à tort et à travers. Il se disait bien que où il se trouvait, ça n’existait pas.
 Vue la chaleur et l’atmosphère, il ne comptait pas y rester!!
 Bongo était prêt à lui vendre son âme afin de revenir sur terre.
– Ce que tu me demandes, es tu prêt à respecter les conditions ?
– Oui
– Es tu prêt à assumer les conséquences au cas où tu ne respectes pas les conditions ?
– Oui.
– Ton âme m’appartiendra et je serai désormais maître de ta destinée
– Oui
– Sache que on ne me dupe pas! Une fois que tu acceptes de me servir, je fais de toi ce que je veux par la suite.
 Bongo n’avait pas peur de ces paroles… Il se disait que ça devrait être facile pourtant le diable c’est quelqu’un de très rusé. Je ne sais pas si il m’avait parlé de toutes les conditions, mais celles qu’il avait mentionnées étaient cruelles
 Vous le saurez justement au cours de mon témoignage.
 Il continua donc à me raconter son histoire…
Il dit qu’après ces conditions, le diable lui donna un souffle, un nouveau souffle qui n’était pas celui du saint Dieu , mais un souffle des ténèbres, un souffle extrêmement noir avant de le renvoyer sur terre.
 Il toussa en revenant et trouva sa famille dans les pleures et la tristesse. Mais son réveil calma et surprit tout le monde.
 La joie et la stupéfaction étaient mélangées sur les visages de certains. Bongo qu’on croyait et qu’on avait surtout déclaré mort était revenu à la vie.
 Même les infirmières n’en revenaient pas… On le traita de miracle de Dieu… sauf que sans tarder, les manifestations à l’entente du nom divin agissait sur lui.
 Les infirmiers qui disaient « Gloire à Dieu » ne plaisaient point à Bongo qui fronçait le visage avant de demander à sa mère de leur demander de se taire ou alors de sortir.
 Quel démon pourrait résister à ce nom ? Aucun. Bongo était devenu un démon.
 Il poursuivit son récit…
Il me dit alors que à sa sortie de l’hôpital où il avait été conduit après avoir fait un accident de circulation du retour de ses ambiances, Bongo avait eu des fractures des 2 pieds et son bras droit. Son crâne avait été ouvert et on constatait par là un traumatisme crânien très grave.
 Vous pouvez imaginer à quel point, ses chances de survivre étaient minimes. Mais non seulement Bongo n’était pas ‘’ mort ‘’ , ses blessures avaient guéri très rapidement.
 Les fractures devinrent des entorses, le crâne s’était refermé. Plus de séquelles…Une semaine plus tard, Bongo devait sortir de l’hôpital afin de commencer ses œuvres diaboliques.
 Le diable c’est quelqu’un qui a faim , c’est quelqu’un de pressé, en plus d’être même un menteur , c’est aussi quelqu’un qui sait mettre la pression sur ses agents.
 Bongo sorti de l’hôpital acclamé comme un miraculeux… Les docteurs disaient ne pas être responsables de sa guérison. Qu’il devait prier et remercier Dieu.
 Seul Bongo savait qui il devait vraiment remercier.
 De retour chez lui, il avait changé. C’est clair que son âme avait été changé , il n’était plus le Bongo d’avant , il était déjà celui là qui avait des choses à accomplir
 Même pas trois jours plus tard, sa première victime fut son frère… Il fallait nourrir l’âme du démon avec du sang et de la chair
 C’était l’une des conditions.
Bongo prémédita la mort de son frère qui sortait des cours et se fit heurter par une voiture… lui , il mourut sur le champ.
 Attendaient ils encore un miracle ? Peut-être oui , peut-être non! Une chose est sûre, le garçon lui n’était plus revenu des morts.
 Si ce n’était pas le sang, c’était autres choses comme des chances , des années de vie qu’il fallait aspirer et revendre au maître qui s’en servait pour satisfaire ceux qui le servaient.
Bongo dans sa vie de dehors, rencontrait des filles avec qui ils couchaient et implantait des choses mystiques dans leur ventre. Des amis qu’il commença même à empoisonner mystiquement aussi.
 En quelques deux ans, Bongo perdit dans son entourage près de huit personnes. Autour de lui, des choses commençaient à se dire mais personne n’était totalement sûr des soupçons qu’ils avaient.
 Aussi que les parents de Bongo le défendaient bec et ongle. Combien de personnes ont été condamnées pour diffamation? Il suffisait qu’on te suive entrain de soupçonner Bongo et tu servais d’exemple au prochain.
 Dans sa ville natale alors, la dernière victime de Bongo fut son père… Il me dit qu’il s’était dévoilé à son père avant d’en finir.
– Bongo c’est toi ? Qu’est ce que tu fais ?
 Il avait surpris son père aux toilettes et il s’est mis à avancer vers lui sans cligner des yeux et sans parler.
 Son père remarqua le danger mais au moment de crier, une chose étrange serra sa gorge tellement fort qu’il s’écroula. Bongo s’approcha de lui et aspira tout son aura pour être influent, puis il tua son père et l’envoya chez son maître.
 Le diagnostic révéla un AVC quand on trouva ce dernier couché sans vie dans les toilettes de la maison.
 Ce fut une période difficile pour les autres mais pas pour Bongo, il avait déjà d’autres objectifs.
 C’est ainsi qu’après cela, puisque tout le monde l’évitait désormais dans la ville, surtout après la mort de celui qui était son bouclier , Bongo décida de changer de ville. Il arriva à Kribi.
 Et c’est ainsi que moi Amandine Baneba , je vais faire la rencontre de Bongo… »
A SUIVRE ….

Episode 2

BONGO ep 2

Moi je venais donc d’arriver à Kribi, après un mariage qui avait failli me pousser dans la tombe, j’avais finalement réussi à m’en sortir avant en divorçant de mon mari… Les gens m’ont conseillée de quitter la même ville que lui et d’aller m’installer ailleurs avec ma fille car mon ex mari désormais n’avait pas encore avalé la pilule.
 Voici donc comment je me retrouve à Kribi avec ma fille de 7 ans… Malika… La chance que j’ai eu est que j’avais trouvé une de mes copines là-bas qui vivait avec son copain et lorsqu’elle avait appris que je viendrai, elle m’a dit qu’elle serait mon guide.
– Amandiiiiiiine!
 Lorsqu’elle me voit descendre du bus, elle se mit à crier et vint sauter sur moi. C’est normal car ça faisait des années que l’on ne s’était pas revue.
– Maaaama! Le gars voulait seulement te finir ou bien? Tu ne ressembles même pas aux photos que tu postais sur Instagram
AMANDINE: Je suis même déjà entrain de récupérer. Tu sais le peu de temps que j’ai passé chez ma mère là ça m’a un peu aidé
– Yeush! Les hommes! En tout cas, j’espère que tu vas reprendre tes couleurs !
AMANDINE: Je l’espère aussi!
 J’avais déjà pris un studio en avance par le biais d’un ami à distance donc je suis juste venu et je me suis installée. Les premiers jours, il fallait bien que je mette de l’ordre dans la maison, ensuite je pouvais maintenant commencer le tourisme.
 C’est donc ainsi que je commence à sortir avec ma copine de temps en temps en journée, je découvre des restaurants, de jolis petits coins de buvette et elle me fait visiter la plage.
 Puisque c’est en journée, je préfère parfois sortir avec ma fille mais lorsqu’elle me propose des sorties de nuit, je refuse.
 Je ne sais pas pourquoi mais mon ex mari m’a tellement frustrée et traumatisée que je n’étais plus habituée lorsque 18h me trouvait dehors.
 J’avais toujours envie de rentrer à la maison.
 Je prenais toujours pour prétexte que je devais m’occuper de ma fille pourtant ce n’était pas ça… l’habitude était déjà restée.
– Amandine tu sais quoi? Tu es venue ici pour refaire ta vie et si tu continues de vivre comme quelqu’un qui respecte les consignes d’une personne qui a failli te tuer, eh ben ça veut donc dire que tu l’aimes toujours
AMANDINE: Tout sauf l’aimer! Ne dis même plus jamais ça
– Mais pourquoi lorsque je t’appelle tu refuses de venir ! Même dehors là, tu ne sais même pas qui tu peux rencontrer.
AMANDINE: C’est pourquoi tu veux me faire sortir ? Pour rencontrer des gens ? Je ne suis pas ouverte à une relation maintenant là
– Alors, fais toi quand même plaisir et change tes habitudes de femme frustrée que tu étais.
 Je me suis donc dit que c’était peut-être elle qui avait raison… J’ai pris du temps mais j’ai fini par accepter une sortie nocturne avec ma copine.
 C’était un week-end… J’ai mis une de mes robes que je n’avais plus portée depuis des années , pas parce que je ne voulais pas mais juste parce que l’occasion ne se présentait jamais. Avec mon ex mari, c’était la dictature et pour lui une femme ça ne sortait pas.
 Je suis donc toute belle dans ma robe lorsque je sors rejoindre ma copine dans un snack-bar de la place… Elle m’y attend depuis avec son copain et d’autres amis que je vais rencontrer.
 Il est 22h, le ciel est noir et bien sûr le diable se balade car c’est son moment, c’est son temps.
 J’arrive devant le snack en question et je l’appelle, elle sort me chercher. J’entre et je les vois assis. Il y’a son copain, l’ami de son copain , une autre fille et elle. J’arrive et je les salue.
Les présentations se passent bien et la soirée débute… C’est cool, ça m’a manquée et je me sens bien. Je commence par un jus mais après motivation, je finis par boire de l’alcool et je me mets à danser.
– Regarde comme tu t’amuses bien !
AMANDINE: Ah oui ça m’a manquée énormément.
 Le gars que j’ai trouvé, se met à me faire des clins d’œil sauf que ce n’est pas mon style et je ne suis pas sortie pour cela, je compte juste m’amuser , me défouler un peu.
 Ça fait combien d’années que je ne me suis pas autant amusée ? Sans savoir que c’est à partir de cette nuit qu’une histoire devait s’écrire…
 Il est , je pense 2h du matin lorsque mon téléphone sonne et qui m’appelle ? Ma mère !
 Je ne comprends pas le but de cet appel nocturne. Mais je pense directement à une urgence sinon pourquoi elle va m’appeler à cette heure.
 Ne pouvant donc pas décrocher à l’intérieur à cause de la forte musique, je décide de sortir du snack pour mieux l’écouter.
 Je me mets devant une voiture et je décroche.
#AU_TELEPHONE
– Allô Maman ?
– Amandine, comment tu vas ?
– Je vais bien maman , il y’a un soucis ?
– Non! Je dormais et j’ai fait un rêve sur toi, je me suis réveillée et j’ai voulu savoir si tu allais bien.
– Oui je vais bien maman. Ne t’inquiète pas
– D’accord! En passant, dis moi, tu as toujours la chaîne que je t’avais remise ?
 Maman m’avait remise une chaîne pendant les problèmes avec mon ex mari, elle me disait que ça me protègerait de tout mauvais sort. Elle parlait surtout du cas où mon mari avait été ensorcelé par une autre femme, alors il vaudrait mieux que moi je sois épargnée.
 Du coup, je l’avais donc toujours autour de mon cou.
– Oui maman je l’ai
– D’accord. Comment va Malika ? Elle dort déjà je suppose.
– Oui, elle dort déjà maman.
 Pendant qu’on parlait, j’avais remarqué une fumée qui s’élevait dans le ciel, une personne était entrain de fumer mais je n’avais pas vraiment prêté attention jusqu’à ce que j’entende cette voix derrière moi qui me dit
– Ce n’est pas prudent pour une si jolie femme de rester seule dehors peu importe ce qu’elle fait.
 C’est donc où je me retourne , je le vois.
 Je ne sais pas si ce soir, cet homme s’était transformé spécialement pour moi, je ne sais pas si c’était l’effet de l’alcool mais j’avais vu l’homme de mes rêves.
 Ayez peur du diable… Il sait ce qu’on aime tous, il sait ce qu’on veut, ce qu’on désire.
 Lorsqu’il a dit cette phrase, il m’a traversée et il est rentré à l’intérieur… J’ai directement abrégé la conversation avec ma mère au téléphone. J’ai voulu le suivre, le rattraper mais on aurait dit qu’il s’était volatilisé devant la porte.
 Je suis entrée dans le snack, j’ai regardé dans les coins où il y’avait des gens, mais je ne l’ai pas vu.
A SUIVRE ….

Episode 3

BONGO ep 3

Durant tout le reste de la soirée, je ne faisais que regarder de partout pour voir si je pouvais l’apercevoir mais apparemment il était invisible dans la salle. Même si je me disais que c’est parceque je ne pouvais pas voir l’intégralité du snack, sûrement il était plaqué dans un coin sombre.
 La soirée se termina trente minutes plus tard et pendant que nous étions entrain de ranger nos effets et vérifier si personne n’avait rien oublier , j’ai entendu cette voix.
– Eh donc tu es même ici avec nous depuis ?
 Ça c’était ma copine qui parlait avant que la voix de tout à l’heure ne lui réponde.
– Oui, je vous ai vus mais bon je n’ai pas voulu vous déranger! En même temps, j’étais aussi avec quelqu’un.
– Une fille ?
– Non, un ami… Il est même sorti là, il est rentré.
 J’avais déjà levé la tête et je le vis une nouvelle fois, c’était bel et bien lui. Les effets de l’alcool me faisaient déposer mon regard inconsciemment sur lui sans même m’en rendre compte.
 Je ne savais même pas quoi dire, je le regardais seulement, jusqu’à ce qu’il se rendit compte et me lança aussi le regard puis il s’adressa à moi en parlant à ma copine…
– Ce n’est pas la fille ci qui causait seule au téléphone dehors tout à l’heure ?
 Ma copine me regarda car elle ne comprenait rien… Mais je pris le courage de répondre.
AMANDINE: Oui c’est moi.
– Voila. Il faut faire attention hein… On ne sait pas sur qui on peut tomber lorsqu’on est seule quelque part.
 Ici, il devait sûrement parler de lui. Car pendant qu’il disait cette phrase en me tendant la main, il afficha un sourire narquois au bord de ses lèvres roses.
 Il s’approcha de moi et son parfum me laissa bouche bée… Était ce le manque ou alors, j’avais flashé sur cet inconnu.
 Il me salua et se redressa à nouveau pour dire aurevoir à ma copine et s’en alla à son tour.
 Nous sommes sortis une minute après lui, mais il avait déjà disparu. Je ne sais pas comment il faisait ça mais il avait l’art de disparaître.
 Je suis rentrée chez moi et durant tout le trajet, je faisais l’effort de ne pas montrer à ma copine que cet homme m’avait frappée à l’œil. Dieu merci ça avait fonctionné et elle n’avait rien remarqué.
 Quelques jours après, je me reposais de la fête encore. Comme ça faisait longtemps, j’avais perdu le rythme… Ma copine décide donc de venir me rendre visite.
 Dans l’aprem elle est arrivée, avec des petits paquets et on s’est mis à causer pendant qu’on buvait les yaourts qu’elle avait rapportés
– Voila, je voulais même te demander. Tu as vu Bongo où et quand ?
AMANDINE: Bongo ? C’est qui ?
– Le gars qui était avec nous au snack nooo ?
 D’abord, j’ai pensé à celui qui était assis avec nous car j’étais loin d’imaginer que ça pouvait être l’autre monsieur.
AMANDINE: Sur notre table ?
– Tsuip! Je te parle de celui qui a dit que on ne sait jamais sur qui on peut tomber
AMANDINE: Ahn! Mais c’est comme tu as suivi nooo? J’étais dehors entrain de parler avec ma mère et il est passé là. Il m’a dit de faire attention, que je ne devais pas rester toute seule isolée dehors
– Ah je comprends !
AMANDINE: Pourquoi cette question ?
– Parce qu’il m’a fait comprendre que vous avez parlé mais pas assez et qu’il aimerait te revoir
AMANDINE: Parler ? Lui et moi on ne s’est pas parlé du tout.
– Il aimerait donc te revoir.
 Pour dire la vérité, j’étais trop sur la défensive… Et à ce moment ci, j’avais exprimé ce que mon cerveau voulait mais pas ce que mon cœur avait voulu.
AMANDINE: Non! Je le vois pourquoi ?
 Ma copine était surprise par mon NON brusque
– Tu refuses pourquoi ?
AMANDINE: Je ne veux pas! Je ne veux plus qu’un homme vienne déranger ma tranquillité, je suis bien comme ça.
 Pourtant au fond, ce n’est pas ce que je voulais. Cet homme m’avait marqué juste ce soir et oui, je voulais bien le revoir.
– Tu crois que les yaourts que tu manges la, qui a donné ça ? Lorsque je lui ai dit que je venais ici, il m’a demandé de te rapporter quelque chose.
AMANDINE: Est ce que c’est question d’argent ou de yaourt ? Toi même tu sais comment je suis !
– Amandine, tu exagères ! Tu me fais croire que tu aimes encore ton mari. Tout pour toi c’est la défensive… Tu n’es plus mariée , fais toi une nouvelle vie. Essaye un peu d’évoluer ! Tu fais seulement là comme quelqu’un qui a tout perdu. Tu n’es pas vieille, tu es jeune, profite de la vie à fond.
 Les paroles de ma copine savaient me faire comprendre que je devais encore vraiment profiter de la vie.
AMANDINE: Pour l’instant , laisse moi m’adapter et accepter mon divorce… Tu penses que c’était facile ? J’ai aimé mon mari. Même pas un an et je vois déjà quelqu’un d’autre ? Je n’ai jamais été infidèle durant mon mariage.
– Tu es donc encore mariée ?
AMANDINE: Bref…
 On changea de sujet et plus tard, elle décida de partir mais avant de partir, je lui fis la promesse de réfléchir à sa proposition. Une réflexion qui n’existait pas en réalité car coûte que coûte , je devais le revoir et écouter ce qu’il voulait autant me dire, même si j’avais déjà ma petite idée…
 Une semaine est passée et ma copine me demande de l’accompagner au restaurant, en journée. Je lui dis d’accord et on y va.
 Je ne savais pas qu’elle avait déjà manigancé son plan.
 Nous sommes arrivés au restaurant, elle ne m’a pas parlé de Bongo et moi qui voulait tellement lui demander où il était , elle me parlait de ses problèmes de couple. Nous avions mangé et un moment elle se lève prétextant une envie pressante et c’est ainsi qu’elle y va avec son sac et son téléphone.
 Déjà ça me fait bizarre qu’elle y aille avec tous ses effets mais bon, je reste tout de même calme et je ne m’y attarde pas.
 Sauf que quelques deux minutes plus tard, ce n’est plus elle qui vient s’asseoir à sa place mais plutôt Bongo.
 Je suis surprise, je regarde derrière moi quand il s’asseoit, je regarde à gauche à droite et je lui dis
AMANDINE: C’est la place de ma copine, elle est aux toilettes, elle revient.
 Il me regarde , sourit et me dit
– Elle ne reviendra pas! Elle est rentrée et m’a demandé de veiller sur toi
 C’est à ce moment que je comprends que c’est un plan depuis, je lui fais un message où je la traite de garce et elle me répond ‘’ Profite bien de ton rendez vous et écoute le ‘’
 Je me retrouve donc devant Bongo, face à face… Ce si beau diable…
A SUIVRE ….

Episode 4

BONGO ep 4

 Et voilà comment ma rencontre avec Bongo s’était passé jusqu’à ce que nous nous parlions pour la première fois… Certes j’en avais envie mais si un seul instant, je l’avais trouvé mal éduqué selon moi, je serai partie de là mais non, c’était tout le contraire…
 Il était éloquent et sa façon de parler… Sa gestuelle, son regard et ce charme qui se dégageaient me forçaient plutôt à rester.
BONGO: Ça n’a pas été facile de m’asseoir près de toi… Il a fallu que je passe par ce plan. J’espère que ça ne va pas diminuer mes chances.
AMANDINE: Les chances de quoi déjà ?
BONGO: De donner à nouveau mon cœur à une femme. J’ai tellement peur qu’on le brise encore, tu sais, je suis tellement fragile.
AMANDINE: On ne dirait pas pourtant. À te voir, on penserait plutôt le contraire, comme quoi tu es celui qui brise plutôt les cœurs.
BONGO: Non, je ne brise pas les cœurs, je possède l’âme. Je préfère cela.
 J’avoue que je n’avais rien compris ici. Je me suis dit, j’ai sûrement mal compris, la flemme de lui demander, j’ai continué de l’écouter et pourtant ce qu’il disait était vrai, et avait un sens propre.
BONGO: Si ça te dit, j’aimerai que tu me donnes ton âme afin que je le façonne à ma manière. Tu ne regretteras pas. Depuis je erre sur les plages de Kribi, je n’ai pas vu une femme aussi belle que toi. Je suis désolé si j’ai été curieux, mais j’ai forcé ta copine à me raconter un peu de ta vie et tout ce qu’elle m’a dit c’est que tu as un enfant et tu es divorcée. C’est vrai ?
AMANDINE: C’est possible que ce soit vrai.
BONGO: Le destin voulait absolument qu’on se rencontre, j’ai l’impression.
 Vous devez savoir que le destin peut être guidé aussi par le diable lorsqu’il nous tente et ce moment là, c’est ce qui m’était arrivée.
BONGO: Je ne vais pas entrer dans les détails pour savoir ce qui s’est passé. Tout ce que je vais te dire c’est que j’aimerai bien que tu me fasses confiance et je serai là pour toi. Je sais que tu veux oublier ton ex mais ce n’est pas ce rôle que j’aimerai jouer. J’aimerai être celui là qui a rencontré une jeune et belle femme, a voulu faire d’elle sa copine et ils vécurent la plus belle histoire chacun d’eux.
 Je ne saurai vous dire si c’était juste ses paroles qui me faisaient du charme ou alors lui même. Sa façon de parler, sa façon de me regarder, je ressentais de l’assurance et pour dire vrai, j’étais très à l’aise avec lui et je pouvais passer toute la journée à l’écouter.
 C’était ce style de gars avec qui on ne s’ennuyait pas et croyez moi, je ne devais pas m’ennuyer.
 Il a fallu que je constate que la nuit tombait déjà pour demander à rentrer.
BONGO: D’accord… Permets moi de te déposer s’il te plaît.
 Je ne pouvais refuser , il était tellement gentleman en plus d’être élégant.
 Nous sommes sortis et nous sommes entrés dans sa voiture. Je ne me suis pas très bien sentie lorsque mes fesses ont touché le siège. J’ai eu l’impression que quelqu’un me tirait et ce fut aussi étrange quand il entra et essaya de démarrer la voiture.
 Elle refusa de démarrer.
 Il fut très gêné un moment après avoir essayé et réessayé, il me regarda et se mit à balader son regard de la tête à mes pieds, comme si il cherchait quelque chose. Et à un moment son regard se focalisa sur mon collier, en deux secondes, il a réagit comme si il venait de comprendre ce qui se passait.
BONGO: Ah j’ai oublié de faire quelque chose.
 Il descendit de la voiture et alla je ne sais où. J’étais toujours dans la voiture entrain de l’attendre. Lorsqu’il est revenu, il y’avait une mauvaise odeur sur lui , et là , je lui demande
AMANDINE: C’est quoi cette odeur ?
BONGO: L’odeur du tuyau d’échappement, il fallait que je débouche pour que la voiture démarre.
 Je ne m’y connaissais pas en voiture mais là déboucher le tuyau d’échappement pour faire une voiture ? Je n’avais jamais entendu ça.
 Il démarra rapidement et me ramena à la maison… Il n’avait plus dit un mot et n’osait même pas me regarder dans les yeux. Il agissait comme si la même odeur le dérangeait lui aussi.
 Kribi n’étant pas une ville aussi grande, nous arrivâmes rapidement après juste quelques minutes. Il gara devant la maison
AMANDINE: Bon merci pour la soirée. On se revoit alors prochainement si tu veux.
 Il n’avait rien dit à part hocher la tête et ceci sans me regarder. Je suis descendue et je n’avais même pas encore fermé la portière que Bongo avait déjà démarré comme si on avait eu une dispute, comme si je l’avais chassé.
 Je n’avais rien compris du tout à cette réaction.
Qu’est ce que j’avais bien pu faire à cet homme ? Était ce ma question sur l’odeur ? J’étais restée debout un moment, réfléchissant sur la scène de la dernière minute.
 Une soirée qui était pourtant belle au départ, c’était dommage qu’on se séparait de la sorte.
 Pire, je me rendis compte que je n’avais même pas eu son numéro et lui pareil. J’avais maintenant trop d’orgueil pour dire à ma copine de me le donner, j’ai préféré attendre que lui, il le prenne chez elle.
 J’étais chez moi et je prenais soin de ma fille, tout en réfléchissant quand subitement, j’eus sommeil plus que jamais.
 Ce n’est même pas dans la chambre que je me suis endormie, mais sur le divan au salon sans savoir à quel moment.
 Et là, ce n’était pas comme un rêve mais plutôt une réalité car je pouvais le ressentir.
 J’étais avec Bongo sur un lit et on s’embrassait , lorsqu’il cesse brusquement de m’embrasser et va s’asseoir au bord du lit. J’étais nue, alors je me redresse et je vais dans son dos et je lui demande
AMANDINE: Pourquoi subitement chaque fois que nous sommes ensemble, tu changes brusquement?
 Il ne m’a pas répondu, lorsque j’ai posé la question pour la seconde fois, il m’a bousculée et s’est jeté sur moi, ses yeux sont devenus comme celui d’un serpent , ses dents et sa langue pareille et il m’a dit
BONGO: Je t’ai déjà dit que je n’aime pas ton collier ci , mais tu es là, tu es toujours entrain de porter ça.
 Il se mit à tirer sur le collier comme si, il voulait le couper mais le collier était tellement dur qu’il me dit
– Je vais donc te tuer !!
 A ce moment, il ouvrit sa bouche et je vis ses dents pointues venir vers moi pour me transpercer le corps. J’ai fermé les yeux et je me suis réveillée en sursaut transpirante, grelottante comme une feuille…
 Il était 3h45…
A SUIVRE ….

Episode 5

BONGO ep 5

Net à mon réveil, mon téléphone sonna… Je m’étais même effrayée avait de me poser la question de savoir qui pouvait m’appeler à pareille heure.
 Je prends le téléphone et je vois un numéro inconnu. Normalement je ne décroche pas d’appels à cette heure mais il y’avait comme une force qui me demandait, qui me poussait de décrocher.
 Alors je l’ai fait. Je l’ai fait sans imaginer qui ça pouvait bien être.
#AU_TELEPHONE
– Allô.
– Amandine, bonjour c’est Bongo
– Bongo ? Mais qu’est ce qu’il y’a ? Pourquoi tu m’appelles à cette heure ? Où as tu eu mon numéro ?
– Ce n’est pas important! Il faut que je te parle ?
– Me parler ? Mais dis moi, je suis là, je t’écoute.
– Non en face !
– En face ? Mais il est 3h47 minutes… Tu veux me parler en face comment ?
– Sors, je suis là dehors!
– Quoi ? Tu es garé où?
– Devant ta maison! Juste où je t’ai déposée avant de rentrer. En réalité, je ne suis même pas rentré, j’ai juste tourné et je suis venu rester là. J’hésitais si je devais t’appeler ou pas
– Et mon numéro tu l’as eu où?
– Ta copine, elle me l’a donné depuis le premier jour mais j’attendais ton accord pour t’appeler. Amandine, le temps presse, ce n’est pas le moment de poser des questions. Est ce que tu peux sortir ?
 Pour quelqu’un que je ne connaissais vraiment pas, j’ai eu la présence d’esprit de ne pas sortir. Mais il fallait que j’invente quelque chose.
– Ok j’arrive.
– D’accord je t’attends !
 J’ai raccroché le téléphone et j’ai commencé à réfléchir… J’ai commencé à me demander ce que je devais lui dire.
 Je suis restée assise sur mon lit pendant quelques minutes puis il m’a rappelée, j’ai décroché et je lui ai dit
#AU_TELEPHONE
– Bongo, je ne retrouve pas les clés! Je ne sais pas où est ce que ma fille les a déposées.
– Comment ça tu ne retrouves pas les clés Amandine ? Et moi comment je fais ?
– Je ne sais pas! Je ne peux pas sortir si je n’ai pas la clé! Je suis entrain de la fouiller comme ça
– S’il te plaît fais vite et retrouve là.
 Cette pression me faisait peur et je tremblais pour de vrai… Une chose est sûre, quoi qu’il arrive, je ne comptais pas sortir de ma maison ce jour là.
 Cette idée ne m’enchantait même pas un tout petit peu.
 Je l’ai fait tourné pendant de longues minutes… Il alla même jusqu’à me proposer de casser ma porte et que le matin il viendrait remplacer la serrure , c’est là où je lui ai dit non.
– Alors comme ça tu refuses de me voir ? De me parler ? Tu sais que je veux bien te dire quoi ?
– Bongo ça peut attendre ce matin, peu importe ce que tu souhaites me dire
– Ce matin c’est loin… Si je ne te parle pas, je serai dans de sérieux ennuis !
– Bongo , dis moi tu es sorcier ou alors on t’a demandé une personne ?
– Je t’en prie Amandine sors de cette maison!
– Bongo, Je vais devoir te laisser. Porte toi bien. On parle ce matin si tu es d’accord.
– Amandine ! Amandine ne raccroche pas s’il te plaît ! Je t’en prie Amandine !
 J’ai raccroché et pas seulement ça , j’ai éteint mon téléphone.
 Je n’ai plus dormi, j’ai réfléchi toute la nuit. Je suis même allé jusqu’à guetter par la fenêtre pour voir si je devais voir ou suivre le bruit d’une voiture mais je n’ai rien vu.
 Ma cour était obscure comme toujours.
 Où était il garé ? S’était il volatilisé ? Je ne comprenais pas car je ne le voyais pas.
 Je réussis donc à me convaincre qu’il soit parti… Je me pose tellement de questions que j’ai envie de ne plus le revoir.
 Je vais m’asseoir sur le lit, les mains sur mon visage entrain de penser à tout ça quand je suis des courses folles autour de la maison. Oui, comme si on était entrain de suivre quelqu’un, ce n’est plus autour de la maison, c’est déjà sur la toiture. On dirait vraiment comme si quelqu’un était entrain de courir
 J’ai l’impression que la toiture va s’effondrer sur moi. Je panique, j’ai peur puis d’un coup ça s’arrête.
 Plus rien.
 Je tremble tellement que je ne pense qu’à une chose, celle à qui je vais glisser deux mots ce matin: ma copine. Je compte lui demander de dire à Bongo de ne plus m’appeler , que je n’aimerai plus rien à voir avec lui.
 La matinée tombe et elle est la première personne que j’appelle. Elle me dit qu’elle va passer aux environs de 10h. Elle ne sait pas encore pourquoi car je ne lui ai rien dit, j’attends la mettre une fois devant le fait accompli.
 Je me lève et avec l’aide ma fille on fait le ménage… Elle nettoyait les toilettes lorsqu’elle m’appelle et me dit que le grand miroir de la salle de bain est cassée
 J’arrive et je confirme que c’est vrai. On dirait quelqu’un avait donné un coup au miroir et il s’était brisé.
 Au même moment où je constate les choses, ma copine aussi arrive… Ça tombe bien, j’ai presque terminé. Donc je vais m’asseoir avec elle et bien-sur je lui parle de ce qui s’est passé cette nuit.
– Et il t’a dit que c’est moi qui lui ai donné ton numéro ?
AMANDINE: Je te dit la vérité
– Jamais! Est ce que je peux faire ça sans te demander ? Moi je vais prendre ton numéro comme ça et donner à quelqu’un pour rien ?
AMANDINE: Qui lui a donc donné mon numéro si ce n’est pas toi ?
– Montre moi même un peu le numéro qui t’a d’abord appelée là
 Je sors le téléphone et le numéro a disparu. Dieu merci j’avais fait une capture d’écran comme si je savais, je lui montre et elle me dit que ce n’est pas le numéro de Bongo
– Non ce n’est pas son numéro! Sauf s’il a d’autres numéros que moi je n’ai pas !
AMANDINE: Finalement je ne comprends plus rien! J’espère qu’il n’est pas marié.
– Que qui lui a donné la femme ? Donc tu penses que moi je peux t’envoyer chez un gars qui est marié ? Il ne l’est pas
AMANDINE: Je dis seulement parcequ’on peut faire comme ça que c’est sa femme qui monte les gens.
– Non! Il n’est pas marié et je sais qu’il n’a pas de copines!
AMANDINE: Ok.
 Le mystère demeure donc… Moi qui espérais avoir une réponse par rapport à l’appel de ce soir,  Je ne sais même plus réellement qui m’a appelée…
 Je décide de rester calme et d’attendre… Une chose est sûre, ça se saura
 C’est ainsi que trois jours sont passés… Je suis avec ma copine dans un bistrot et j’entends derrière moi la voix de Bongo.
 Je me retourne et je le regarde… Il est devenu tout propre et plus beau encore mais surtout plus jeune… Comme s’il était allé se ressourcer
 Il s’approche de nous et nous salut , puis même il prend place comme si de rien était, il est tout souriant.
 Je le regarde et je me pose la question de savoir d’où il sort mais pas encore celle de savoir qui il est réellement….
A SUIVRE ….

Episode 6

BONGO ep 6

J’avais hâte de l’écouter, je voulais à tout prix savoir d’où il sortait mais surtout avoir des explications sur cet appel reçu cette nuit là.
 Alors après qu’il se soit bien assis et qu’il soit posé, je lui demande où il était passé, il me répond.
BONGO: Tu m’as cherché ? Je ne savais pas que je devais te manquer si tôt.
AMANDINE: Non ce n’est pas de ça que je parle! En fait si je te demande c’est parcequ’un numéro m’a appelé le même soir où tu m’as déposée chez moi…
 Je me mets donc à narrer l’histoire à Bongo… Il a l’air surpris quand il m’écoute mais aussi ça semble parfois l’amuser… Il me demande le numéro, je lui montre. Il ne le reconnaît pas… Il me fait signe avec son numéro devant moi et exactement ce ne sont pas les mêmes chiffres.
 Qui est ce que ça pouvait bien être…
BONGO: Tu n’avais qu’à sortir
 Me lança t’il en souriant
BONGO: Et tu aurais su qui c’était
– Sortir comment ? Et si on la tuait
BONGO: La mort n’est pas une fatalité en même temps! On n’est tous appelés à mourir ou bien ?
– C’est pourquoi tu vas sortir de chez toi en pleine nuit parce que quelqu’un te le demande ?
BONGO: Non! Mais parce que tu veux savoir qui t’appelle dehors
– Tu es un salop.
 On avait en parler au point où ça a viré à la rigolade et à l’intrigue…
AMANDINE: Et pendant tout ce temps, tu étais passé où toi ?
BONGO: Su tu remarques ce jour, je n’étais pas dans mon assiette juste après notre rendez vous. Lorsque la voiture nous a lâché là
AMANDINE: Ouais!
BONGO: Ce jour là, pendant que je gérais la panne , on m’a appelé pour une mauvaise nouvelle c’est pourquoi j’ai changé de mine brusquement et j’en suis désolé. Du coup cette nuit, j’ai voyagé de toute urgence et je suis allé dans ma famille.. J’y ai fait trois jours et je suis revenu.
AMANDINE: Hum..
BONGO: Je n’avais pas ton numéro et je ne voulais pas le demander à ta copine… J’avais omis de le prendre la dernière fois. Dommage !! Je ne savais donc pas comment te dire que je m’étais finalement déplacé.
AMANDINE: Mais dans la voiture, tu étais déjà au courant.
BONGO: Oui mais j’étais très mal pour en parler c’est tout
AMANDINE: Si tu le dis.
 Tout ceci, il parlait et de temps en temps son regard se baladait sur ma chaîne… Croyez moi, j’avais oublié le rêve où on m’appuyait le cou.
 On finit par passer dessus et on parlait maintenant d’autres choses… Il se remit à me draguer, à me faire des petits compliments avec la complicité de ma copine, je finis par oublier tout ça et je refis confiance à Bongo, ce beau démon.
 Après cette petite journée, je suis retournée chez moi… Je me sentais un peu fatiguée, j’avais besoin de repos. Il se proposa de me raccompagner mais j’avais préféré emprunter une moto.
 Ayant déjà chacun le numéro de l’autre, nous avons donc commencer à nous écrire de temps en temps mais je n’acceptais pas trop le voir.
 Je réfléchissais et je voulais être sûre de la décision que je devais prendre car j’avoue , il me plaisait beaucoup. Il était attentionné, comme un prédateur qui attire une proie dans ses filets.
 Un soir j’appelle ma mère pour prendre de ses nouvelles et on se met à parler de tout et de rien… Puis elle me pose la question de savoir si je vois quelqu’un. Je lui demande pourquoi cette question, elle me dit qu’elle me voit depuis deux jours dans ses rêves avec quelqu’un de très bien mais que cette personne cache quelque chose qu’elle ne sait pas. Sauf que maman me rassure que elle me voit heureuse et comblée.
 Je n’ose lui dire que j’apprends à connaître quelqu’un , je préfère encore lui cacher cela, auss qu’elle n’insiste pas, elle me dit d’être prudente et de prendre du temps avant toute décision
 Je lui réponds que j’ai compris, elle me dit d’accord et on se sépare. Après quelques instants c’est Bongo qui m’appelle , il me dit qu’il est devant la maison.
 Je lui demande ce qu’il fait là , pourquoi il ne m’a pas dit qu’il arrivait, il me fait comprendre qu’il voyait un de ses amis juste en haut de chez moi et qu’il ne pouvait passer sans me faire signe.
 J’ai la certitude que cette fois ci c’est bel et bien lui car je reconnais sa voix et aussi son numéro de téléphone. Je guette par la fenêtre et oui, j’aperçois sa voiture.
 Je décide de sortir…
Souvent quand on se voyait devant la maison, j’entrais dans sa voiture et on parlait a l’intérieur mais ce soir là, je suis arrivée devant la voiture, les vitres étaient d’abord toutes levées, j’essaye dans un premier temps d’ouvrir la portière mais elle est aussi bloquée, je toque donc la vitre pour lui demander de débloquer mais il est statique à l’intérieur de la voiture, comme s’il ne me voyait pas ou alors comme s’il n’entendait rien.
 Je toque, je toque mais il est toujours pareillement installé, son regard figé devant lui, il ne fait même pas attention à moi.
 Ça commence à m’énerver, alors je décide de rentrer   Net au moment où je tourne le dos, il baisse la vitre et me dit
BONGO: Ekieh, je ne t’ai pas vue et j’étais au téléphone avec ma mère. Désolé.
 Je ne comprends même pas d’abord ça. Les vitres ne sont pas pourtant fumées et même , je pense que c’est de l’extérieur qu’on constate que les vitres le sont.
AMANDINE: Ouvre alors j’entre !
BONGO: Non ça ne vaut pas la peine… Je dois filer. Je venais juste te voir et te dire que demain on prend un verre. Je dois vite aller envoyer de l’argent à ma mère avant que mon ami ne rentre.
 Je n’essaye même pas de savoir de quoi il parle, je lui dis.
AMANDINE: Ok! Bonne nuit alors!
 Il me répond aussi froidement et me dit bonne nuit à toi aussi. Puis il lève sa vitre, démarre sa voiture et s’en va.
 Je retourne à l’intérieur et je trouve des sms de lui, où il s’excuse de s’être mal comporté. Je lui demande que donc, il sait qu’il s’est mal comporté ? Lui de me répondre que en fait il savait que si j’entre dans la voiture, on aurait mît beaucoup de temps.
 Je lui dis OK car parfois c’est ce qui se passe…
 Le lendemain arrive et il ne me fait pas signe juste en soirée pour me demander si je suis prête , il vient me prendre. Je lui dis que je ne savais plus que c’est d’actualités car il ne m’a pas relancée
BONGO: Apprête toi,  j’arrive !
 Je prends vite un bain, j’enfile une robe et il vient me chercher… On va dans un petit coin juste tous les deux… Je pense que c’était notre premier rendez vous officiel.
 La soirée est superbe et je remarque qu’il fixe une petite fille depuis au moins trente minutes mais je ne parle pas car pour moi nous ne sommes pas encore ensemble officiellement.
 Un moment il se lève et lorsque je regarde où la fille était assise, elle aussi n’est pas là.
 Je prends donc la décision de les suivre car je sais qu’il allait aux toilettes… Je longe le couloir des toilettes et l’ampoule est entrain de s’éteindre et de s’allumer comme si elle veut se griller.
 Mais je continue mon chemin…
 Et là quand j’arrive au niveau des toilettes, je le trouve face à la fille entrain de la fixer, personne ne touchait l’autre, il était juste entrain de la fixer, il était tellement concentré et elle aussi son regard était perdu dans le sien sauf qu’elle maintenant semblait étourdie.
 Comme si il était entrain d’aspirer un truc en elle, ce qui était d’ailleurs le cas.
AMANDINE: BONGO !!
 Il seffraye et la fille s’écroule en même temps… Je regarde le corps de la fille au sol, il me regarde et il est entrain de transpirer , ses yeux sont tout rouges
AMANDINE: Qu’est ce qui se passe ici ?
 Il commence à mâcher la bouche et ce qu’il trouve à dire c’est que
BONGO: Elle faisait un malaise et j’étais entrain de l’aider …
 Je regarde la fille, je regarde Bongo… La fille est au sol entrain de convulser et quelques minutes plus tard, plus rien…
Elle décède sous nos yeux….
A SUIVRE ….

Episode 7

BONGO ep 7

Ce qui m’avait encore rassuré et avait fait en sorte que j’épargne tout soupçon sur la personne de Bongo c’était sa manière de réagir après le décès de cette jeune fille.
 Il se précipita sur sa dépouille et essaye de la ramener. Il appuyait sur sa poitrine et essayait des bouches à bouches.
 Il était vraiment paniqué… Jusqu’à me demander d’appeler quelqu’un. Moi aussi dans la panique, je suis allé appelé le portier qui est venu en courant , mais à son arrivée, même Bongo avait arrêté de se battre pour la ramener.
– Qu’est-ce qui s’est passé?  
 Demanda le portier.
BONGO: C’est elle… Je l’ai vu entrer aux toilettes et j’ai voulu lui dire que ici c’était ceux des hommes et c’est ainsi qu’elle perdit connaissance. Au départ elle était debout et son regard était entrain de disparaître, je ne savais pas quoi faire, jusqu’à ce que ma copine arrive et elle s’est écroulée.
Le videur me regarde pour savoir si ce que dit Bongo est vrai et moi oui je confirme.
– Elle était avec qui ?
BONGO: Ses copines.
 On alla appeler ses copines qui sont arrivées toutes affolées et en panique avant de découvrir l’horreur. Elles même se demandaient ce qui s’est passé.
 Normalement ce genre de questions devait rendre Bongo suspect mais il a fallu qu’une de ses copine dise que depuis la journée Estelle, celle qui est décédée, ne se sentait pas bien… Elle affichait des petits malaises et qu’elles lui avaient même demander de rentrer mais elle avait refusé.
 C’est ça quand la mort t’appelle en même temps…
Ils prirent des dispositions pour transporter le corps, informer la famille et on vida le lieu pour enquêtes.
BONGO: On va ailleurs! Ces événements m’ont donné chaud et soif
 Je n’étais pas contre… Moi même j’avais eu très peur et je ne comptais pas rentrer toute seule maintenant.
BONGO: Dis moi , pourquoi tu m’as suivi ?
AMANDINE: Suivi ? Non, je ne t’ai pas suivi ! J’avais juste une envie pressante
BONGO: Hahahaha. Tu n’arrives même pas à mentir ! Je lis dans ton cœur que ce n’est pas cette raison. De toutes les façons, tu aurais pu voir des choses pas bien hein tu sais
AMANDINE: Des choses comme ?
BONGO: Tu étais dans le compartiment des hommes
 Directement lorsqu’il a dit ça, je me suis dit qu’il parlait des différents sexes que j’aurai pu voir là-bas, pourtant Bongo en quelque sorte me parlait en paraboles de sa vraie et véritable nature.
 Et jusqu’ici j’étais loin de m’imaginer la réalité.
 C’est ainsi que nous allâmes donc ailleurs, il semblait encore plus beau et plus jeune que tout à l’heure… Il dégageait une véritable énergie, il était en pleine forme.
 On se mit à boire, il commanda beaucoup de vins et se mit à consommer. J’étais dépassée car jamais je ne l’avais vu boire de cette façon et chose étrange, il ne titubait point, il ne saoulait guère.
 Il était très lucide et concentré.
 Puis un moment, il m’attrapa entrain de le regarder…
BONGO: Pourquoi tu me regardes ainsi ?
AMANDINE: Pour rien! Dis moi si je ne dois plus te regarder et je ne le ferai plus
BONGO: Qui pourrait détourner son regard sur quelque choses qui l’attire ?
AMANDINE: En plus tu es prétentieux ?
BONGO: Non! Réaliste! Je suis capable de faire en sorte que tout le monde s’intéresse à moi car ils ne me verront pas moi, ils verront ce qu’ils désirent le plus.
AMANDINE: …
BONGO: Qu’est ce qui te fait croire que c’est ma véritable identité là sous tes yeux ? Tu ne penses pas que d’autres personnes voient autre chose que ce que toi tu vois ?
AMANDINE: Qu’est-ce que tu racontes ?
BONGO: Laisse tomber! Profite de la soirée. Bientôt on va partir
 Je n’ai pas aussi voulu insister en me disant que sûrement, il était déjà ivre et ne savait plus ce qu’il disait.
 Nous avions terminé la soirée aux environs de 2h30 du matin comme ça et nous sommes montés dans sa voiture… Une fois à l’intérieur après qu’il ait démarré, je constate qu’il ne va pas dans ma direction.
 Je lui demande où est ce qu’il m’amène
BONGO: Désolé!! J’ai cru t’avoir dit ! Je vais remettre un paquet à un ami à quelques kilomètres là devant ensuite on va rentrer.
AMANDINE: Bongo, donc tu veux me dire que tu ne pouvais pas attendre le matin avant de lui remettre ce paquet ?
BONGO: Il voyage à 5h et je ne pourrai pas être debout à cette heure
AMANDINE: On aurait dû finir donc plus tôt. Moi je suis déjà fatiguée
BONGO: Supporte encore un peu on arrive !
 Je vous assure que ce n’était pas la porte d’à côté, c’était extrêmement loin… A un moment j’ai commencé à avoir peur , j’étais quand même sur une route inconnue avec quelqu’un que j’apprenais encore à connaître et si quelque chose partait à m’arriver ?
 J’espérais de tout cœur que ça n’arrive pas et que je rentre saine et sauve.
 Après environs 45 minutes de route, il s’arrêta.
AMANDINE: Nous sommes arrivés ?
BONGO: Oui sors de la voiture
AMANDINE: Mais pourquoi ? Je peux t’attendre à l’intérieur, de toutes les façons ce n’est qu’un paquet que tu lui remets et…
BONGO: Amandine… Sors de la voiture!
 Il avait changé, ici j’ai su que j’étais morte et que j’avais à faire à un tueur… Sa voix, son aspect et son visage n’était plus celui de l’ange que je trouvais mignon.
 J’avais en face de moi, un méchant qui était sur le point d’accomplir sa sale besogne.
 Je suis descendu de la voiture… Il a enlevé sa chemise, il était de dos. Pendant qu’il ôtait son vêtement, il me dit
BONGO: moment est arrivé
 Je tremblais comme une feuille au point où même courir , je n’y arrivais pas
BONGO: Je vais te montrer qui je suis en réalité et d’où je viens.
 Le ciel s’est obscurcit, la brume a envahit les alentours et nous n’étions que deux au milieu.
BONGO: Je ne suis pas celui que tu crois, mais je suis celui que tu veux que je sois et aujourd’hui tu seras aussi celle qui me servira…
 Bongo s’est retourné et j’ai vu un démon, un monstre, une horrible créature qui avait bondit sur moi. Déchirer mes vêtements et se mettre à me violer comme une bête sauvage.
 Je sentais mon corps se vider mais en même temps, comme si il faisait entrer quelque chose dans mon ventre et il disait
BONGO: Tu es à moi ! Tu es à moi désormais et tu feras ce que je te demande!!
 Un moment je n’ai plus senti mes forces , je ne saurai vous dire ce qui s’est passé mais il était 8h30 lorsque je me suis réveillée dans ma chambre sur mon lit , sans aucune douleur, comme si rien ne s’était passé.
A SUIVRE ….

Episode 8

BONGO ep 8

Tout avait l’air plutôt normal lorsque j’avais ouvert les yeux sur mon lit. Je regardais de partout, je me touchais pour savoir si c’était un rêve.
 Sauf que dans mon subconscient, tout cela m’avait bel et bien paru réel. J’étais prêt à parier ma vie que ce n’était pas seulement un rêve mais quelque chose qui s’était réellement passée.
 Je décide de prendre cette décision de ne plus voir Bongo. Pour dire vrai, je me promets d’arrêter. Cet homme est trop mystérieux pour moi… Je pense qu’il me fait plus peur que je l’aime bien.
 Je prends mon téléphone et j’efface toute trace. Son numéro, nos échanges et même quelques photos qu’on avait eu à prendre et s’envoyer.
 Je supprime tout.
Ce ‘’ rêve ‘’ me traumatise… J’ai encore la chair de poule lorsque je pense à ce visage hideux qui s’était approché de moi. Je ne vous parle pas de ce qu’il m’avait fait, le fait d’y penser seulement me donne l’envie de vomir.
 Ce que j’essaye aussi de comprendre en même temps, c’est comment j’ai fait pour me retrouver ici pourtant aux derniers souvenirs, j’étais avec Bongo dans sa voiture avant de me retrouver face à lui transformer.
 Ce qui me fait même encore confirmer que ce n’est pas seulement un rêve , c’est lorsque j’essaye de me lever et que je me ressens fatiguée, légère et vidée de tout.
 Je peine à marcher, je titube même presque mais devant ma fille j’essaye de rester droite. Tiens! Ma fille!! Elle au moins peut m’expliquer comment elle m’a vue revenir cette nuit, puisque c’est elle qui a sûrement dû ouvrir la porte.
AMANDINE: Malicka, dis moi! Je suis revenu à quelle heure et avec qui ?
– Je ne sais pas maman, j’étais couchée mais je t’ai suivi entrer.
AMANDINE: J’étais seule ?
– Non! Je ne pense pas! Tu étais avec quelqu’un.
 Ça ne peut qu’être Bongo !
 Cette situation est très intrigante et pour dire la vérité, je suis curieux de savoir ce qui s’est passé. J’appelle ma copine et je lui demande le numéro de Bongo, elle me le passe et là c’est moi qui l’appelle.
 #AU_TELEPHONE
– Allô Amandine, tu es déjà debout ? J’ai cru hier que tu ne devais pas te relever ! Hahahaha! Tu ne tenais plus sur tes jambes
 D’entrée, il veut me faire croire que j’étais super ivre or moi depuis que je suis née, je n’ai jamais abusé sur l’alcool. Ce qui m’amène même beaucoup plus dehors parfois ce sont les ambiances, le fait de danser et de voir les autres le faire.
– Je ne sais même pas si tu te rappelles que je t’ai dit que je devais rapporter un paquet à un ami, c’est ce que je suis entrain d’aller lui remettre.
 Jusque là, moi je ne dis rien et je l’écoute. Il a plutôt l’air jovial et dégagé… Comme quelqu’un qui ne se reproche de rien.
– Alors je comptais t’appeler en sortant de là et peut-être passer à la maison pour savoir comment tu as dormi parceque hier là quand je t’ai déposée dans ta chambre, tu étais comme une épave.
– Comment tu as fait pour entrer chez moi ?
– Justement je comptais t’en parler… Tu ne fermes jamais ta porte ? Ou alors c’est ta fille qui a oublié la porte ouverte ? Il faut faire très attention s’il te plaît, on pourrait rentrer chez toi et ramasser tous tes appareils
– Attends Bongo tu veux me dire que la porte était ouverte quand nous sommes arrivés ?
– Je te promets! Je t’ai fouillée au début pour voir si tu avais ta clé mais hélas ! Alors j’ai juste essayé d’appuyer sur le poignet et c’est ainsi que la porte s’ouvrît.
– Hum! D’accord.
– C’est quoi ? Il y’a un soucis ?
– Non! C’est tout ce que je voulais savoir!
– Humm! Je vais m’arrêter chez toi en rentrant!
– NON! Ne t’arrête pas !
– Pourquoi ? Qu’ai je fais ?
– Je dis juste que ne t’arrête pas! J’attends des gens et je ne veux pas qu’ils te trouvent.
– Tu ne m’as pas dit ça hier pourtant
– Bongo, j’ai dit ne t’arrête pas! Bonne journée.
 J’ai raccroché mon téléphone et j’ai encore supprimé son numéro.  Pour dire vrai, je ne comptais plus vraiment le voir…
 Déjà une semaine que je l’évite , il m’appelle je ne décroche pas… Lorsque je sais qu’il est avec ma copine et qu’il passe par elle pour me voir, je n’y vais pas!
 Même à ma copine je n’avais encore rien dit !
Lorsqu’ elle me pose la question de savoir pourquoi j’évite Bongo, car ce dernier se plaint chez elle, je lui réponds que je ne veux pas juste de relation amoureuse pour le moment.
 Déjà deux semaines , je n’ai aucune trace, ni aucune nouvelle de Bongo. Il a arrêté de m’appeler mais une fois, il m’a fait un message où il avait juste dit
« Tu vas me chercher! Ne t’inquiète pas! Finis de faire ton One man show… Hahahahahaha »
 J’avais banalisé le message et j’ai continué à faire ce que je fais.
 Ce matin là donc pendant que j’étais entrain de faire la lessive, j’ai ressenti une douleur au bas ventre… Déjà je tiens à vous rappeler que depuis trois jours , j’avais des maux de tête légers, des nausées, et j’avais constamment chaud.
 J’étais loin d’imaginer ce qui devait arriver, je ne pensais même pas à ça…
 Après donc ma douleur au bas ventre, je suis allée dans un premier temps m’asseoir sur le canapé, histoire de récupérer et de voir la suite.
 Les nausées se sont accentuées, les maux de tête, le dos qui fait mal, le bas ventre pareil. Je dois donc aller à l’hôpital.
 J’ai encore une petite force, donc je sors et j’emprunte une moto et je vais à l’hôpital le plus proche.
 J’arrive et je vais expliquer au docteur ce que je ressens… Il me dit
– Les femmes enceintes on ne les consulte pas ici
AMANDINE: Pardon docteur ?
– Mais ce sont les symptômes d’une femme enceinte! Qu’est ce que vous faites ici ?
AMANDINE: Docteur, je n’ai pas eu de rapport ça fait très longtemps! Comment est ce que je serai enceinte ?
– Ah bon ? Ok! Nous allons verifier cela
 Il m’obligea donc à faire le test.
 Il est bien vrai que ces symptômes ressemblaient beaucoup à ceux que j’avais eu à la grossesse de Malicka mais c’était impossible parce que je n’avais eu aucun rapport sexuel.
 Forcément le docteur se trompait.
 J’avais fait le test. Assise à attendre le résultat, je vois le docteur venir vers moi avec son visage de celui qui avait raison, il me tendit le papier où était écrit le résultat.
 J’attendais un enfant de deux semaines….
A SUIVRE ….

Episode 9

BONGO ep 9

 C’était impossible que je sois enceinte… Par quel moyen est ce que ça avait été possible ? Je ne comprenais pas.
AMANDINE: Docteur est ce que vous êtes sûr de ce que vous me dites ?
– Des tests fiables ! Vous êtes bel et bien enceinte madame.
 Je suis allée m’asseoir et j’essayais de comprendre… De comprendre comment je portais un enfant sans avoir eu de rapport sexuel avec qui que ce soit.
 Sauf si en me déposant ce soir, Bongo avait profité de moi.
 J’étais toute soucieuse et pensive à l’entrée lorsqu’une dame qui avait pour habitude de venir où on s’asseyait souvent pour boire le vit. Elle m’appela et me demanda ce que je faisais là et pourquoi j’étais si pensive.
AMANDINE: Bonjour madame. Je suis enceinte.
– Et pourquoi ça te rend triste ? Tu ne veux pas être maman ?
AMANDINE: Ce n’est pas ça ! Le soucis c’est que je n’ai eu aucun rapport sexuel
– Comment ça ? Est ce que tu ne voyais personne ? Je te voyais monter descendre avec Bongo nooo
AMANDINE: Mais on n’a jamais fait l’amour lui et moi. Nous n’avions même jamais couché ensemble.
– Tu es sérieuse ?
AMANDINE: Je te promets maman.
 Dans l’attitude de cette dame, j’ai compris qu’elle essayait de me dire des choses mais elle s’abstenait. Tout ce qu’elle me conseilla ce jour là, c’était d’aller réfléchir.
AMANDINE: Je ne comprends rien! Je ne comprends rien du tout !!
– Ma fille, va te reposer et je pense que tu finiras par te rappeler avec qui tu as eu à coucher ma fille ! Si tu ne t’en souviens pas, reviens faire un autre test.
AMANDINE: D’accord madame.
 Je suis rentrée à la maison toute troublée et j’ai demandé le numéro de ce dernier à ma copine… Elle me repondit que Bongo lui avait interdit de me donner son numéro au cas où je demanderai
 J’ai tout fait mais elle m’a dit qu’elle ne souhaitait avoir de problèmes avec ce dernier. Moi qui me rendais donc compte maintenant que supprimer ses contacts avait été une mauvaise idée.
 J’avais besoin de lui parler… Je souhaitais qu’il me dise ce qui s’était passé ce soir là mais hélas, je n’aurai pas revu Bongo d’aussi tôt.
 Pire, je ne connaissais pas sa maison!
J’essaye chaque nuit de me convaincre que cette grossesse n’existe pas, que c’est une erreur mais les symptômes sont de plus en plus présents et puissants. Même à ma première grossesse, je ne vomissais pas autant comme ça.
 Je me déplaçais presque avec un récipient… Ma copine est venue me rendre visite et je sais qu’elle ne m’a pas cru lorsque je lui ai dit que je n’ai jamais couché avec Bongo et que pire, je n’ai pas eu de rapports avec un homme.
 Elle hésitait juste de me mettre mal à l’aise, sinon au fond d’elle, je lui cachais quelque chose or je ne cachais absolument rien.
 Je suis repartie voir la dame comme elle m’avait demandée pour un nouveau test… Elle m’attendait et avec pris soin de moi jusqu’aux frais et le résultat n’avait pas changé.
 J’étais bel et bien enceinte !
 C’est où elle m’appela dehors et me dit.
– Tu n’es pas malade, j’ai envie de te croire et tu sais pourquoi je veux croire que tu n’as couché avec personne ?
AMANDINE: Pourquoi madame ?
– parceque… En fait j’hésitais de te le dire mais tu aurais dû faire très attention à ton compagnon. Lorsque je vous voyais ensemble, je ne voulais juste pas te décourager car je voyais la façon dont tu le regardais. Ce gars n’est pas d’ici mais il a reusssi à s’imposer et il ne marche pas avec n’importe qui. Bref hein, on dit qu’il pratique beaucoup.
 J’ai eu peur et je me suis dit que sûrement mes rêves n’étaient juste pas que des rêves mais plutôt des révélations. Il fallait à tout prix que je me débarrasse de cet enfant.
AMANDINE: Madame je veux avorter !
Elle n’avait rien car j’estime qu’elle pensait la même chose…
– Tu as l’argent je t’arrange un rendez vous avec le médecin.
 L’argent n’était point un problème… J’ai pris rendez vous pour le lendemain soir. Je suis rentrée chez moi pour attendre…
 J’arrive à la maison et malgré la fatigue, j’essaye de mettre tout à jour… La fatigue me prend et c’est ainsi que je m’endors quand subitement, je vois Bongo dans mon rêve.
 Il est tenu devant moi tout énervé et il me dit
BONGO: Les décisions que tu prends là, tu iras là-bas seul sans mon enfant
AMANDINE: Donc tu reconnais m’avoir enceintée ?
BONGO: Ce n’est pas un enfant de votre monde! Tu veux l’enlever pourquoi ?
AMANDINE: Comment tu sais que je veux l’enlever ?
BONGO: Partout où tu es, je suis là. Tu penses que tu peux me fuir comme ça ? Ne touche pas à mon enfant
AMANDINE: Bongo, je ne veux pas un enfant de toi! Je vais l’enlever
BONGO: Il ne sera pas là! Je vais voir ce que tu vas donc enlever de ton ventre! Et tu insistes ce sont peut-être tes intestins qui vont sortir.
AMANDINE: D’accord on verra!
 En même temps, toujours dans le rêve, il m’arrache un bébé des mains… Je ne savais même pas que je tenais un bébé, j’avais juste vu lorsqu’il me l’avait arraché et a dit
BONGO: Quand tu vas rentrer , je vais revenir avec lui
 Il a commencé a partir le dos tourné. J’essayais de le rattraper mais on aurait dit que quelque chose me forçait à rester surplace. Bongo a disparu et je me suis réveillée de mon côté.
 J’ai eu envie de boire de l’eau , j’étais dans le noir… Je me lève du lit et lorsque je pose les pieds au sol, j’ai l’impression de piétiner quelque chose, de gluant et de degueulasse… J’arrive tout de même au niveau de l’interrupteur et lorsque la lumière jaillit, au sol, il y’avait énormément de sang, ce n’était pas tout, il y’avait un bébé assis entrain de manger des intestins et je ne sais quoi d’autres.
 Le temps de crier, le bébé que je ne pouvais imaginer entrain de marcher, s’est levé et m’a tendu les bras en disant ‘’ maman ‘’ il s’est mis à venir vers moi.
 Je sors de la chambre en courant et je vais dans celle de ma fille que je trouve endormie. Elle se réveille et me demande ce qui ne va pas. Je tremble comme une feuille. Je n’ai jamais eu autant peur dans ma vie.
 Je n’arrive même pas à parler… Les mots ne sortent pas… Je parviens à m’endormir un peu quelques heures après dans la lumière.
 Mais entre temps, je fais un court rêve toujours avec Bongo qui a le bébé dans ses mains et qu’est ce qu’ils sont entrain de manger ? Les intestins et autres que j’ai vu l’enfant manger dans la chambre.
 Il me dit.
BONGO: C’est de ça qu’il se nourrira , une fois qu’il viendra dans ce monde.
 Je me réveille de ce rêve et je ne trouve plus le sommeil… Je reste éveillée jusqu’au matin et je vais directement à l’hôpital.
 Même si ce n’est pas l’heure de mon rendez vous, j’y vais quand même et je supplie qu’on extrait le Foetus dans mon ventre…
 On appelle le docteur qui vient d’urgence, il était en train de m’examiner pour commencer le travail, lorsqu’il me dit
– Je ne vois rien! Je ne vois rien dans ton ventre !!
A SUIVRE ….

Episode 10

BONGO ep 10

Je venais de m’embarquer dans un tourbillon qui devait me coûter trop de souffrances. Je n’étais qu’au début de mes peines et aussi de mes surprises.
AMANDINE: Mais docteur, il n’y a rien comment ? C’est vous même qui aviez dit ici dernièrement que…
– Je sais! Je sais! Mais là, je ne vois rien! Ton ventre est vide. Je ne sais pas ce qu’on va enlever
AMANDINE: Docteur, je n’ai pas envie de retourner avec cet enfant dans mon ventre. Je vous en prie, extrayez le de moi
– Je veux bien et c’est même pourquoi je suis là mais il n’y a rien à extraire ma fille. Tu veux que je fasse quoi ?
 Le docteur commença même à avoir peur, il transpirait déjà et j’ai compris que à ce moment, même s’il devait encore travailler, il ne pouvait plus car n’étant plus concentré.
 Je sors de la salle et je vais voir la dame de la dernière fois et je lui en parle, elle me dit que cette histoire n’est pas simple.
– Je ne sais pas ce que tu as traité avec ce gars mais cherche le et arrangez ! Cette histoire est très compliquée et j’ai peur pour toi
 Je commence sérieusement à avoir peur… Je me demandé comment c’est seulement à moi que ce genre de chose pouvait arriver.
 J’ai donc d’abord préféré rentrer à la maison et attendre revenir. Une chose était sûre et certaine, extraite cet enfant était ma priorité désormais.
 J’arrive chez moi, la porte est ouverte… J’entre et je ne vois personne. J’appelle ma fille mais personne ne répond.
AMANDINE: Malicka !! Malicka tu es là? Pourquoi tu laisses la porte ouverte ?
 Personne ne répond, c’est très rare ce genre de comportement de la part de ma fille… J’ai peur que quelques chose lui soit arrivée, pourtant je suis loin d’imaginer ce que je vais voir.
 En entrant, j’avais laissé la porte ouverte mais une fois à l’intérieur , la porte se referma toute seule en faisant un gris et grand bruit.
 Là je commence à comprendre que les choses deviennent sérieuses… Je suis tenue debout en regardant toute la pièce lorsque j’aperçois une silhouette traverser devant moi pour aller à la cuisine.
 Je vais vers la porte pour sortir mais celle ci est carrément fermée.
 Subitement des bruits proviennent de la cuisine… des bruits de marmite puis s’en suivent des pleures de bébés… Que vais je faire ?
 J’avance vers la cuisine pour aller regarder… J’espère que c’est ma fille… je marche lentement sur la pointe de mes pieds tout en espérant que je ne vais pas tomber sur quelque chose d’étrange pour ne pas dire flippant.
 Je suis à l’entrée de la cuisine et là j’aperçois des traces de pas de sang, on dirait justement un bébé… Mon regard suit la direction des pas et là je vois un tout petit bébé assis de dos entrain de jouer avec les ustensiles de cuisine.
 Qu’est ce que c’est ? Je ne m’enfuis pas… je reste figé devant la porte tout en regardant cet étranger dans ma cuisine.
 Je ne dis rien quand il arrête de jouer et se retourne. Lorsque je dis qu’il se retourne, ce n’est pas avec tout son corps mais c’est juste sa tête qui pivote sur elle même comme une roue.
 Il me regarde.
 Ses yeux sont rouges comme pour un démon, il sourit et me dit maman ensuite, il se lève et s’approche de moi. Cette fois, je hurle de toutes mes forces et je sors de la cuisine en courant pour aller vers la porte centrale qui est d’ailleurs toujours fermée.
 De toutes mes forces en criant, j’essaye de l’ouvrir mais en vain… Je ne sais même pas ce qui va m’arriver car l’enfant est toujours en train de s’approcher de moi.
 Après plusieurs tentatives, l’enfant proche de moi, je me rends, je ferme les yeux, je couvre mon visage de mes mains, je crie tellement fort que je sens une main me toucher et une voix qui m’appelle
– Maman.
 Je reconnais la voix de Malicka ma fille, j’ouvre les yeux et c’est elle devant moi. Elle me demande
– Maman tu vas bien ?
 Je regarde à côté d’elle, de gauche à droite, en bas en haut et tout est normal.
– Maman tu me fais peur
AMANDINE: Non ne t’inquiète pas mon bébé! Ne t’inquiète pas ! Tout va bien
 J’ai les larmes aux yeux, je sais qu’elle ne croit pas car ma peur et ma peine sont assez visibles.
 Je me relève et je vais me coucher sur le divan… Elle m’apporte un verre d’eau… J’essaye de me convaincre que tout ce que j’ai vu n’est que des illusions mais intérieurement je sais et je suis persuadée que ce n’est pas une illusion.
 Je suis dans de sérieux problèmes en réalité.
 Tout est calme durant la soirée. Le regard de ma fille  sur moi est très inquiétant , j’espère que ça pourra lui passer, c’est la première fois que je la vois ainsi.
 J’essayais tant bien que mal de la rassurer quand ce que je venais de voir était peut-être dangereux pour elle, je ne parle même pas de moi qui étais sûrement  et directement concernée.
 La nuit arrivait et ma fille s’était endormie en train de veiller sur moi, je l’ai portée et je l’ai mise dans sa chambre. Je me suis dis puisque tout est calme, je vais aussi aller dormir
 Autant que les nausées et les douleurs ne me laissaient pas, il fallait que je me couche sur un lit.
 Je dépose ma fille dans la chambre et je vais vers la mienne, j’entre j’allume pour vérifier tout est calme, j’éteins et lorsque je regarde encore dans la chambre, je vois un visage hideux plein de sang avec les dents pointues recouvert de tartre qui m’effraye , je crie et j’allume , le visage disparaît.
 Vous pouvez imaginer dans quel état de peur je me trouve à ce moment… Je décide de laisser la lumière, peut-être que ça pourrait m’aider sauf que je suis même loin d’imaginer jusqu’où mes souffrances vont arriver.
 Je n’ai même pas pu dormir cette nuit car j’avais toujours l’impression qu’un regard était braqué sur moi , j’avais toujours cette impression que des gens marchaient dans la chambre, je ne vous parlerai pas peut-être des bruits de bébés que j’écoutais et de la voix de Bongo qui me répétait que je vais seulement accoucher, quoi qu’il arrive.
 Le matin à 5h , je me lève et je vais aux toilettes histoire de me brosser les dents… pendant que je me brosse donc les dents, je sens quelqu’un attraper ma main.
 Je me dis que c’est ma fille car parfois elle a l’habitude de me retrouver dans les toilettes.
AMANDINE: Malicka tu t’es réveillée ? Tu as bien dormi ?
 Je lui pose ces questions sans regarder en fait mais ce qui m’intrigue c’est qu’elle ne répond pas. Je baisse donc mon regard et qu’est ce que je vois ?
 Le bébé vampire ou fantôme qui tient ma main…
 Comment j’ai réagis est inexplicable….
A SUIVRE ….

Episode 11

BONGO ep 11

Ce que je vivais désormais était pire qu’un traumatisme… Je ne pouvais plus rester seule sans voir ou apercevoir quelque chose… Je ne saurai vous dire pourquoi je n’osais en parler à quelqu’un si ce n’est parceque Bongo me manipulait même à distance… Je ne sais pas comment il faisait ça mais il m’empêchait de penser.
 Cette situation s’empirait de jour en jour… Il ne se passait une nuit où je ne voyais ce bébé là. Parfois couvert de sang noir , il avait le don d’apparaître lorsque je m’y attendais le moins.
Il m’arrivait de voir des choses que personne d’autre ne pouvait voir… Je voyais des créatures sur les murs, des objets qui me regardaient et j’avais aussi parfois cette impression que quelque chose bougeait dans mon ventre.
AMANDINE: Malicka tue les cafards qui sont sur le mur là s’il te plaît. Je ne veux pas les voir !
– Des cafards ? Mais il ny’en a pas maman
AMANDINE: Comment ça, il n’y en a pas ? Je vois les cafards toi tu me dis qu’il n’y en pas ?
 Je me mettais à crier sur elle, je me lève et je commence à frapper sur le mur pour tuer des choses que je voyais seule.
 Ma fille se mettait juste à pleurer quand je réagissais ainsi comme une presque malade mentale.
 Quand ce n’était pas des cafards, c’était des serpents que je voyais… Comme ce jour où j’ai passé toute la journée au dessus de la table car en bas, je voyais un tas de serpent qui avait envahi mon salon.
AMANDINE: Malicka, quitte ! Ils vont te mordre! Tu ne vois pas les serpents là?
 Ma fille ne comprenait rien… Elle me regardait seulement avec ses yeux tristes et de larmes
– Maman pourquoi tu fais ça ? Maman qu’est ce qui t’arrive ?
C’était ses questions auxquelles je n’arrivais point à répondre.
 Une autre fois, celle qui me fit prendre la décision de me séparer de ma fille, c’est le jour où j’étais entrain de nettoyer lorsque j’aperçois Bongo devant la porte.
AMANDINE: Bongo c’est toi ?
 Ma fille était assise là, elle ne voyait personne devant la porte mais moi je voyais quelqu’un que j’avais reconnu par sa silhouette.
AMANDINE: Bongo pourquoi tu me fais autant souffrir? Je t’ai fait quoi ? Regarde comment je deviens , qu’est ce que tu me veux Bongo.
 Ma pauvre fille me demande…
– Maman à qui tu parles ?
AMANDINE: A qui je parle comment ? Tu ne vois pas le tonton qui est devant la porte là?
– Quel tonton maman ? Il n’y a personne devant la porte
AMANDINE: Mais moi je te dit qu’il y’a quelqu’un.
 Je discutais avec ma fille, lorsque je décide de m’approcher pour voir qui c’est car la personne ne bougeait pas, elle était juste placée devant la porte
 Je m’approche quand subitement j’aperçois juste des  vêtements débout, comme si quelqu’un les portait mais en réalité, personne ne les portait
Le temps de m’exclamer n’avait pas suffit , les vêtements foncèrent sur moi pour m’enlacer au point où je respirais à peine car plus je me débattais plus je m’étouffais.
 Ma fille me voyait seule m’enrouler au sol car pour elle, ce que je voyais était invisible à ses yeux.
 Je ne sais combien de temps ça avait duré tout ça, mais j’ai repris connaissance devant ma fille toute tremblante qui avait déjà pleuré pensant que je suis sûrement morte.
 C’est où je décidai donc de ne plus lui faire vivre ces atrocités, si je devais mourir, autant mieux mourir mais pas devant elle…
 J’ai pris mon téléphone et j’ai appelé ma mère…
AMANDINE: Allô maman.
– Amandine comment tu vas ?
AMANDINE: Je vais très bien maman! Je t’appelle pour te demander un petit service s’il te plaît.
– Oui je t’écoute.
Je lui ai donc dit  que j’aimerai que Malicka vienne passer quelque temps avec elle car je devais chercher un boulot
– Tu veux déjà travailler ?
AMANDINE: Oui maman, je m’ennuie beaucoup et ça ne me dérange pas de travailler
– Ok! Je comprends
 Maman n’a pas été contre ça , bien au contraire ça faisait un bail qu’elle n’avait pas vu sa petite fille. J’ai demandé à Malicka de ne rien lui dire sur ce qui se passe, que c’était juste une maladie et que à son retour j’irai mieux.
 Elle me promis effectivement de ne rien lui dire… Je suis allée la mettre dans le bus très tôt le lendemain matin et je suis rentrée  vivre mon calvaire.
 J’arrive à la maison et j’ai ce sentiment que je vais voir quelque chose de très anormal comme d’habitude… J’ai tout de même le courage d’entrer lorsque j’aperçois une silhouette qui fait comme si elle va se cacher dans le couloir, je la suis et je la vois entrer dans ma chambre.
 J’avance tout doucement, je ne sais même plus si j’ai peur … je suis devant la chambre que cette chose vient de refermer derrière elle, j’ouvre lentement la porte , la chambre est toute noire, j’essaye d’allumer mais rien. L’ampoule ne s’allume pas.
 Je veux éclairer avec mon portable mais toujours rien… Je suis déjà à l’intérieur de la chambre , dans le noir, je ne vois rien et là je sens comment quelque chose touche mes jambes.
 Cette chose était froide… Elle caresse mes pieds tout lentement, c’est comme des fils au départ ensuite j’ai l’impression que ce sont des mains. Je reste immobile, croyant que ça va me lâcher d’un moment à l’autre mais non, je me trompe.
 La chose me renverse et me tire dans une direction de la chambre… Mes cris ? Je ne sais pas si quelqu’un va pouvoir m’écouter. C’est peut-être aussi la fin pour moi.
 Une fois au sol, je sens des mains sur moi et une voix qui répète.
– Cet enfant doit naître ! Cet enfant doit naître !!
 Les mains sont sur mon ventre, j’ai même l’impression qu’elles sont dans mon ventre… Je n’arrive même plus à me battre, je suis fatiguée, ma voix ne sort plus, j’ai déjà assez crié.
 J’ai perdu mes forces et la suite, je ne me souviens de rien… Trou noir !!

A SUIVRE ….

Episode 12

BONGO ep 12

A mon réveil, lorsque j’ai ouvert mes yeux qui pesaient, je n’ai pas reconnu l’endroit où je me trouvais exactement… J’essayais de me souvenir de ce qui s’était passé, et aussi où j’étais mais de violents maux de têtes s’emparaient de moi subitement.
 J’étais obligé de plisser mes yeux pour atténuer la douleur sauf que ça ne mettait pas long et je ressentais du tournis et des vertiges.
 Après cela, ce sont des flash qui ont commencé à passer dans ma tête… Des démons avec des dents qui essayaient de me manger, des gens qui essayaient de m’attraper. J’étais consciente et je vivais cela dans ma tête.
 Je me suis mis à crier, hurler en demandant de l’aide…
AMANDINE: Ils veulent me tuer! Ils veulent me manger! Ils veulent ouvrir mon ventre pour que je meurs.
 C’est à ce moment que j’ai senti des mains m’attraper les bras… Mais ces mains, ce n’était pas des hallucinations ou mes flashs comme je pensais, mais cette fois c’était réel. Je me suis dis que c’est fini pour moi…
 Ils m’ont eu…
 J’ai poussé un violent cri de rage et de peur. Puis j’entends une voix qui dit.
– Amandine calme toi! Calme toi Amandine! Je suis là
 C’était la voix de ma copine… Mon cœur a pris du temps pour être soulagé mais j’ai fini par me calmer.
 Lentement j’ouvrais les yeux pour la voir, la lumière du jour me faisait très mal à la tête mais j’essayais de forcer. Cette douleur à la tête était encore mieux que ces flash de monstres que je subissais les yeux fermés.
– Calme toi, je ne te veux pas du mal ! Calme toi!
 Je ne sais pas ce qu’elle avait mis sur ses mains mais cette chaleur était entrain de m’apaiser et de me rendre moins stressée.
 Lorsque j’ai fini par ouvrir les yeux, ma copine était devant moi… je ne sais pas depuis combien de temps j’étais là, mais apparemment elle avait l’habitude de me voir en crise.
– Tu as enfin ouvert les yeux ce soir! Dis moi comment tu vas ?
AMANDINE: De l’eau , je veux de l’eau s’il te plaît.
 Je ne demandais que de l’eau mais, ma copine semblait ne pas vouloir m’en donner.
AMANDINE: S’il te plaît , apporte moi de l’eau ! J’ai très soif.
– Amandine…
 Elle ne se levait pas
 Elle essayait de ne pas en parler
 Elle était gênée de me voir lui demander simplement de l’eau.
AMANDINE: Pourquoi tu me refuses de l’eau ? Je veux juste boire de l’eau.
– Amandine je ne peux pas te donner de l’eau, on m’a strictement interdit de t’en donner.
AMANDINE: Interdire de l’eau ?
 Je sentais mon ventre gargouiller, j’avais une envie de boire de l’eau qui devenait grandissante. Je ressentais comme si quelqu’un était entrain de réclamer à boire dans mon ventre. Ce qui était le cas , car l’enfant que je portais était un démon qui avait besoin de se ravitailler et le punir à l’intérieur de moi faisait parti des consignes.
 Avant de savoir tout ça, je ne sais pas d’où m’étais sorti cette force ce soir, je me suis levée du divan où j’étais allongée et j’ai voulu moi même aller me servir de l’eau.
 Ma copine s’est interposée !! Ce fut un véritable affrontement entre nous. Elle qui essayait de ne pas me laisser arriver à la cuisine et moi qui essayait de forcer à tout prix le chemin.
 Ma copine était très forte physiquement par rapport à moi et je pense que ça m’avait sauvée de la suite ou du pire…
 Elle finit par alerter des voisins qui arrivèrent et ensemble, ils se sont mis pour me maîtriser.
 Je tiens à vous rappeler que j’étais chez ma copine et selon ses dires, elle était venue me trouver chez moi à moitié morte et m’avait ramenée chez elle.
 Une fois chez elle, elle fit appel à une femme guérisseuse qui lui avait dit que j’avais connu un homme qui m’avait mystiquement fait du mal, elle avait ajouté que cette femme lui avait dit que je portais l’enfant d’un démon dans mon ventre et que aucun hôpital ne pouvait le détecter sauf les esprits.
 Pire, il était question que lorsque je mettrai cet enfant au monde, je mourrai.
Enfin, elle m’a dit que depuis une semaine que j’étais chez elle, j’avais toujours des crises et je criais que des gens me suivaient et voulaient me déchirer le ventre mais que je n’avais jamais réouvert les yeux jusqu’à ce fameux jour où je m’étais réveillé.
 Ça c’est que j’avais appris une fois que la guérisseuse était arrivée et m’avait mis des produits , des huiles sur le corps afin que je me calme.
 Ma soif avait disparu et j’étais plus lucide et plus calme jusqu’à ce qu’on me raconte donc toute l’histoire.
– Je ne peux pas te guérir ma fille…
 Me lança la guérisseuse…
– Je peux juste les éloigner de temps en temps mais à un moment, ça ne servira plus à rien car plus je les repousse, plus moi aussi je me mets en danger! Il est très puissant et si il décide de me faire du mal, il ne me ratera pas!
AMANDINE: Qu’est ce que je dois alors faire pour guérir ?
– Il t’a pris un objet de valeur. Je ne sais pas ce que c’est mais pour t’atteindre comme il l’a fait, il a dû te rendre vulnérable
AMANDINE: Un objet ? Mais quel objet ?
– Si je le savais, je te l’aurai dit ! Je ne sais pas!
 J’essayais de réfléchir, j’essayais de savoir quel était cet objet qu’on n’avait bien pu me dérober et qui avait permit l’accès à ma souffrance mais je ne me retrouvais pas.
 J’avais réfléchi toute la nuit, durant des jours. Sous l’assistance de la guérisseuse qui m’aidait malgré tout car disait elle, l’ennemi était déjà entrain de se préparer pour riposter à la hauteur de l’attaque…
– Je ne serai plus là pour longtemps!
 M’avait elle dit, le dernier jour. Que c’était la dernière fois qu’elle venait m’aider.
 Je me disais que cette fois, rien ne pouvait me sauver, rien ne pouvait m’aider. J’étais morte cette fois. Encore des nuits agitées désormais ? Encore des visions, des apparitions et des nuits de peur non stop ? Rien qu’à y penser, j’avais affreusement peur de revivre ça.
 Le lendemain matin, assise avec ma copine entrain de pleurer… Je la vis sortir de la maison disant qu’elle attendait un étranger qui venait lui rendre visite…
 J’étais loin d’imaginer que cet étranger et moi étions proches mais alors très proche…
 Je les entendais recevoir et lorsqu’elle écarta le rideau de la porte centrale, qui vois je ?
AMANDINE: Maman ? Mais qu’est ce que tu fais là ?
 Elle ne m’avait pas répondu sur le coup, ses yeux s’étaient directement déposés sur mon cou et elle s’écria…
– Amandine où est ton collier ?!!
A SUIVRE ….

Episode 13

BONGO ep 13

 La question de maman avait fait dans ma tête comme un rappel mémoire… J’avais eu l’impression d’avoir loupé plusieurs épisodes dans ma propre vie… J’ai tout de suite touché mon propre cou et oui je n’ai rien ressenti. Mon joli collier qu’elle m’avait offert avait bel et bien disparu.
 Et une fois ce constat fait, je me suis rappelée des paroles de la guérisseuse qui m’avait dit que j’avais perdu un objet de valeur qui était censé me protéger.
– Pourquoi es tu négligente Amandine ? Je t’avais pourtant demandé de ne jamais te séparer de ce collier ! Es tu meme seulement un peu consciente de ce que tu encoures où tu es là ?
 Je ne sais si maman était déjà au courant de ce qui m’arrivait même mais, j’avais déjà subit sauf si il existait pire que ça. Ah oui, la mort !!
– Ce n’est pas possible !
 Je la voyais paniquer et jusqu’ici moi même je n’avais jamais compris le réel rôle de ce collier pourtant il me protégeait énormément.
– Tu l’as déposé où ?
AMANDINE: Je ne sais pas! J’ai dû le perdre lors de mes différentes crises! Je ne l’ai jamais enlevé
– Impossible qu’il quitte tout seul. Quelqu’un te l’a enlevé sans que tu ne t’en rendes compte.
AMANDINE: Bongo !
– C’est qui Bongo ?
Je n’avais même pas de force pour répondre… c’est ma copine qui lui conta un peu l’histoire à ma mère…
– Et il est où ?
 Personne n’avait de réponses à cette question. Nous tous étions entrain de nous regarder tandis que maman attendait une réponse.
 Ayant constaté qu’elle ne l’aurait sûrement pas, elle abandonna et en posa une autre.
– La guérisseuse, qu’est ce qu’elle a dit ?
– Qu’elle ne reviendrai plus pour soigner Amandine car…
– Ça va ! J’ai compris ! Levez vous on part d’ici
 Personne ne comprenait où elle voulait en venir
– LEVEZ VOUS !!
 Ma copine qui voulait prendre sa carte fut tout de suite interceptée par ma mère qui lui dit.
– La seconde que tu perds en cet instant est précieuse comme ton souffle de vie…
 Ma mère n’était pas si vieille, elle avait 50 ans et son histoire était assez incroyable car elle m’avait eu très tôt avec un notable d’une chefferie dans un village dont elle avait toujours caché le nom.
 Nous sommes sorties toutes les trois sans rien prendre derrière nous et on suivait ma mère. Ce qui était curieux c’est le fait qu’elle marchait comme si elle savait où elle allait.
 J’ai su que nous n’étions pas entrain de nous enfuir parceque nous n’étions pas entrain de courir mais de marcher vers une direction très précise.
 Un moment, nous prîmes un chemin et ma copine s’arrêta , elle dit à ma mère…
– Maman à cette heure ? Ici ? Personne n’entre ici ? Personne. Même en journée ce n’est pas n’importe qui, qui prend ce chemin.
 Ma mère se tourna et lui dit.
– Si tu veux , tu restes derrière mais ne dis pas après que c’est de ma faute. Toi, Amandine tu me suis.
 Ma copine agit elle donc le courage de rester toute seule ou d’avancer avec nous, courant un risque inconnu ?
 Le chemin continuait et nous voici qui avions déjà marché deux kilomètres par là lorsqu’on voit une ombre assise sur un rocher tenant dans sa main un trident.
 On s’est encore approchés , il n’était pas seul, ils étaient tous assis là et lorsqu’ils attendirent des pas, ils eurent peur et voulurent s’enfuir.
 Ma mère leur dit.
– N’ayez crainte c’est moi !
 Ils s’arrêtèrent et se mirent à faire des petits grincements qui en réalité étaient des langages.
 Ma mère se tourna et dit.
– Attendez moi ici, peu importe ce que vous verrez, ne vous éloignez pas sinon, ils vont vous emportez !
 Qui ils ? Une chance j’étais avec ma copine qui avait pris la bonne décision de nous suivre finalement.
 Ma mère s’avança vers les ombres et disparu aussitôt dans la brume…
 Nous voici donc debout au beau milieu d’un chemin non seulement inconnu mais que je qualifierai de dangereux… Quand tout à coup des bruits commencent à se faire entendre.
 Déjà que nous n’avions pas remarqué que nous étions proche de l’eau, de la rivière jusqu’au moment où ce grand bruit fit comme si quelqu’un sortait de là.
 Ma copine hurla et vint s’agripper à moi, je la serrai dans mes minuscules bras tremblants et les yeux fermés on espérait que rien ne nous arrive.
 Calme total, seuls les grillons chantaient de partout. Mais le simple petit bruit louche était assez remarquable pour qu’on comprenne que c’était quelque chose d’anormal.
 Des choses se passent dans des endroits. Des choses dont vous êtes loin d’imaginer.
 Serrées l’une à l’autre, j’ai ouvert les yeux pour savoir ce qui se passait autour de nous lorsque je trouve des sirènes, mon Dieu.
 Des sirènes entrain de nous observer, le visage attaché, elles ne sont pas contentes de voir des étrangères dans leur périmètre.
 L’une s’approche de nous avec ses longues griffes et demandent ce que nous faisons là.
– Vous êtes venues chercher nos hommes c’est ça ?
AMANDINE: Non! On était avec notre mère elle est…
– SILENCE!!  Je pense que vous savez que cet endroit est exclusivement réservé aux esprits d’ici. Que font des humains ici ?
 Ma copine ne compte même pas ouvrir les yeux, c’est moi qui vit cette horreur visuel.
 La peur ? Je pense qu’il y’a quelque chose au dessus.
Elle appelle ses consœurs et elles se mettent à nous ligoter pour nous amener au fin fond des profondeurs aquatiques mais juste lorsque nous sommes au niveau de la rive, les tritons partis quelques instants avec maman, reviennent et les stoppent.
 Toujours dans un langage de grincements, je suppose qu’ils leur ont dit de nous lâcher car c’est ce qui s’est passé.
 Maman derrière eux , sortit et s’inclina pour leur dire MERCI.
 Les sirènes plongèrent dans l’eau et les tritons regagnèrent leurs différentes places sur les rochers qui brillaient.
 Maman s’approcha de nous, elle était toute mouillée mais dans sa main, elle tenait un collier identique à celui que j’avais d’abord et me dit
– Un cadeau de ton grand père. Mets le au cou.
 J’ai porté le collier et demi tour nous avions fait.
 Nous sommes retournées à la maison de ma copine… On l’a trouvée retournée dans tous les sens, les démons étaient sûrement venus nous chercher.
 Maman a dit…
– Attendons la suite !!
 La suite? Rien n’avait tardé que je reçois un message d’un numéro inconnu écrit.
  ‘’ Tu es où ? Je dois te voir, il faut absolument qu’on parle ‘’
A SUIVRE ….

Episode 14

BONGO ep 14

 Avant de vous raconter la suite de cette histoire, je tenais d’abord à vous parler de la véritable nature de ma mère… Je sais que vous vous posez cette tous cette question et moi aussi d’ailleurs, j’avais hâte de savoir qui elle était réellement…
 C’est ainsi que nous lui avions posé la question…
« Il se pourrait que le village où j’étais venue en mariage était ici… Oui ici à Kribi mais à la mort de mon mari, alors que j’avais juste 22 ans et j’étais enceinte, les frères de ce dernier m’avaient amenée ici, ils m’ont dit de ne pas avoir peur lorsque je devais voir quelque chose. Nous sommes arrivés et j’ai vu mon mari, il n’était pas mort mais il avait juste traversé de camp… Il était quitté du côté de la terre à celui de l’eau… Son père était à côté de lui, il était très content de me voir et il décida de me faire un cadeau. Il m’avait donc demandé ce que je voulais, je lui ai dit que j’aimerai que l’enfant que je porte dans mon ventre ne souffre jamais et qu’elle soit une grande personne… Il m’a appelée près de lui et il a caressé mon ventre et m’a sourit… Il m’a dit, elle sera une grande dame. Va !
 J’étais très heureuse de les savoir ensemble car mon mari le notable me parlait beaucoup de son père et avec autant d’admiration… Je ne l’avais pas connu mais je l’aimais… Il se pourrait que, mon mari avait donc été tué par ses propres amis et ils avaient aussi décidé d’en finir avec moi.
 Je ne savais pas !
C’est donc de cette manière que dans de nombreux songes, mon mari venait avec son père me dire de quitter le village… Je refusais de comprendre, mais il insistait aussi et avant de partir mes beaux frères m’amenèrent encore à la rivière et là-bas on me remit donc ce collier et il me dit que ça ne devait jamais quitter ton cou dès le jour où tu devais naître et aussi que je ne devais plus jamais mettre mes pieds ici quoi qu’il arrive »
 Ça devenait un peu plus claire dans ma tête… Ma mère avait insisté pour que je ne vienne pas à Kribi, or mis cela, elle avait même décidé de ne pas m’accompagner pire, elle m’avait dit qu’elle ne viendrait jamais ici.
 Je commençais à comprendre que c’est parce qu’elle ne voulait plus avoir de liens avec son ancienne belle famille.
 Elle continua son récit…
« Lorsque tu as insisté que tu voulais venir ici, je me suis dit que c’est peut-être le destin qui t’appelait ici et tu étais déjà grande donc je t’ai finalement laissée faire comme tu pensais. Rappelle toi, j’insistais sur la chaîne, peut-être j’aurai dû te dire la vérité mais hélas, je ne voulais pas attirer les soupçons et te causer une certaine peur donc je laissais passer et je te faisais juste croire que tu ne devais pas la retirer.
 Mais il a fallu que les choses deviennent compliquées et j’ai dû revenir ici, après 28 ans, je n’avais pas peur de ce qui devait m’arriver car je me disais que ça faisait longtemps et ces gens étaient déjà tous décédés. Lorsque je t’ai vue sans collier, j’ai compris que quelque chose t’était arrivé et qu’il fallait à tout prix revoir ton grand père pour qu’il me remette. On ne meurt pas dans l’eau lorsqu’on devient un esprit ou encore un élu. On vit éternellement. Je savais que je devais le retrouver mais je ne savais pas si je devais arriver à lui. Tu as remarqué les sirènes ne t’ont pas reconnue, c’est parce qu’elles ne savent pas qui tu es ! Même ces tritons qui m’ont ramenée chez ton grand père, c’est parceque je leur ai donné son véritable nom et certaines références qu’ils m’ont conduit mais avec beaucoup de prudence, car au moindre faux geste, je perds ma vie et vous me suivrez. »
 On l’écoutait comme un livre que nous étions entrain de lire, comme si c’était les histoires d’AJMM que nous étions entrain d’écouter dans une version audio.  
 Je demandai donc à ma mère, ce qui s’était passé après qu’on l’ait ramenée chez grand père.
 Elle me dit
« Il était très en colère que tu ais perdu ta chaîne, il demandait comment une grande fille comme toi pouvait être aussi naïve et que tu ne devrais pas mériter qu’il t’aide car tu es têtue. J’ai dû le supplier, il m’a demandée ce que moi je faisais la, pourtant je ne devais plus fouler les terres kribiennes. Je lui ai dit que je ne pouvais pas laisser ma seule fille mourir. Bref ce fut une longue et rude discussion avant qu’il ne me remette le collier et qu’il me dise de quitter cette ville dans les prochaines 12h »
 Ma première question fut de savoir, ce qu’on faisait donc encore assis là. Maman me dit de rapidement faire mon sac
 Je lui avait dit.
– Je n’ai pas le temps de faire le sac. Partons d’ici !!
 Au moment où nous voulions prendre la route, la guérisseuse entra brusquement dans la maison et dit à ma mère ceci
– Elle a encore l’enfant dans son ventre, il faut qu’on l’extrait, qu’on l’expulse.
– Ça prendra même 2heures de temps mais je pense que la seule chose qui va déranger c’est qu’elle sera fatiguée… Mais alors beaucoup fatiguée.
– Tant qu’on quitte avant le délai, il n’y a pas de soucis
 La guérisseuse concocta des potions et me demanda de boire après plus de deux heures de cuisson… Lorsque le liquide frôla mes lèvres, je sentis mon ventre s’agiter. On aurait dit que quelqu’un essayait de le quitter.
 Je n’arrivais plus à tenir debout, mes jambes tremblaient. Elles avaient dû me soutenir pour que je puisse m’allonger à même le sol.
 Mon ventre bougeait, je vous assure que mon ventre s’est tendu comme si quelqu’un essayait de le diviser en deux…
 La guérisseuse dit
– Il veut s’enfuir mais il n’aura qu’une seule route, le vagin !
 J’avais très mal, je l’avais cherché mais c’était déjà la fin j’en étais sûre et ça me donnait encore un peu de courage.
 Je sentais comment l’enfant dans mon ventre si c’en était même un était entrain de descendre… De descendre tout doucement, tout doucement jusqu’à ce que je l’avais senti à l’entrée de mon vagin et puis comme le bouchon d’une bouteille de vin. #FLOP !
Quelque chose sorti de mon ventre comme le noyau d’un avocat… La guérisseuse s’accapara de ça et exigea que l’on brûle cela à l’instant, ce qui fut fait et on me transporta pour un retour en ville.
 Pendant le trajet dans la fatigue, mon téléphone sonna et c’était une fois de plus le même numéro qui m’a écrit.
 « Tu m’as fini !! Amandine, tu m’as tué »
A SUIVRE ….

Episode 15

BONGO ep 15

Le harcèlement s’en est donc suivi… Du voyage jusqu’à la maison, je ne faisais que recevoir des messages de Bongo qui me demandaient où j’étais, qu’il tenait absolument à me voir et qu’il souhaitait que je l’écoute quelques minutes, qu’il était prêt à me dire la vérité.
 J’étais curieuse depuis de savoir ce que ce monsieur m’avait fait mais je ne savais pas si c’était une bonne idée d’essayer de l’écouter.
 J’ai demandé conseil à maman qui m’a dit de ne pas lui répondre et même de le bloquer… Ce que j’ai fait mais qui ne fonctionnait pas car il ne faisait que m’écrire, et même m’appeler
 ‘’ Amandine, ça ne sert à rien de me bloquer ! Ça ne marche pas avec moi. Je dois te voir sinon je serai dans de sérieux problèmes ‘’
 C’était ça ses messages.
 Je suis retournée chez maman, les douleurs dans mon bas ventre comme si je venais de faire une fausse couche… Je souffrais encore quelques temps mais on me rassurait que j’étais en paix désormais et que ça devait me passer bientôt.
 J’ai même eu à changer de numéro pour un moment mais, je ne sais comment il avait fait pour avoir le nouveau, au point où j’ai continué à recevoir ses messages et ses appels.
 Un moment maman m’a demandé d’éteindre mon téléphone et de rester comme ça et c’est où il a choisi de commencer à m’apparaître soit en songe mais aussi en réalité.
 J’allais au supermarché ce jour lorsque j’entre dans un rayon. Je ne me rappelle plus trop ce que je cherchais exactement mais là je vois un homme de dos devant moi tenu debout qui ne faisais rien
 J’avais déjà tourné dans le supermarché à la recherche de cette chose que je me dis, peut-être c’est un des employés et qu’il pourrait m’aider
AMANDINE: Excusez moi monsieur !
 Il ne se retourne pas!
AMANDINE: Monsieur s’il vous plaît ?
Il ne se retourne toujours pas!
 Là, je le tapote à l’épaule, me disant qu’il ne m’écoutait pas quand tout à coup, je sens un truc gluant comme un liquide m’envahir la main.
 Je sursaute et je regarde ma main, je vois du sang  mélangé à des asticots… Je recule toute effrayée et à ce moment il se retourne et qui vois je ?
BONGO: Regarde ce que tu me fais! Regarde ce que tu m’as fait Amandine, je souffre! Je souffre beaucoup. Accepte de me voir! Réponds moi.
 J’ai crié dans le supermarché au point où des gens sont même arrivés mais lorsqu’ils sont arrivés, Bongo avait disparu et le sang sur ma main avec.
 C’est clair que certains m’auraient pris pour Une fille aussi j’étais peut-être là , la seule à savoir ce que j’avais vu et ce que j’avais traversé.
 J’ai repris mes esprits et j’ai décidé de rentrer à la maison toute tremblante. Me disant que ça ne devrait donc jamais finir alors ?
 Arrivée à la maison, j’en ai parlé à ma mère qui m’a dit de me calmer que cet homme souffrait comme je ne pouvais l’imaginer.
 La même nuit, je regardais une émission au salon et tout le monde était allé se coucher sauf moi. Un moment je me suis endormie sans le savoir et là je fais un rêve où je me retrouve dans le snack où je l’avais rencontré.  
 Le snack était vide, totalement vide et j’étais assise toute seule en plein milieu du dit snack avec un verre devant moi.
 Je ne sais pas ce que je faisais là, mais je me sentais à l’aise d’y être… Quelques temps apres, la porte centrale s’ouvre toute seule, mon regard s’y penche et j’entends des voix qui s’approchent.
 Ils étaient nombreux apparemment… Ensuite je vois des ombres, ils étaient en train de rentrer dans le snack.
 La première personne que j’aperçois c’est Bongo. Vous n’allez pas me croire mais, il était torse nu, enchaîné et couvert de sang, il était comme quelqu’un qu’on avait déjà bien torturé, je pense même qu’il était brûlé au niveau de ses jambes et ce qui m’avait encore plus intrigué c’est qu’il était enceinte.
 Oui le ventre de Bongo était gros comme pour une femme qui était à terme et de l’eau sortait de ses fesses…
 Derrière lui, se tenaient des gens en soutane rouges et noires qui lui demandaient d’avancer en lui assénant des coups de fouets et lui, il obéissait comme un petit garçon.
 Je ne sais pas si ils m’avaient vu mais moi, j’étais toujours assise là curieuse de savoir ce qui devait par la suite se passer d’un moment à l’autre.
 On installe Bongo sur le comptoir du noir et on lui demanda d’ écarter ses jambes.
 C’était incroyable ce que je voyais… On lui ordonna de pousser car il devait faire sortir ce qui était dans son ventre… Il se mit à faire comme une femme en plein travail d’accouchement.
 Ses cris pouvaient réveiller toute la ville… Personne ne me gérait, tous étaient concentrés sur lui… Il criait et poussait en même temps.
 Je me tairai de vous dire par où cette chose était censé sortir mais vous l’avez sans doute compris… j’avais d’abord commencé par apercevoir des pieds, ensuite les cuisses avant de me rendre compte que c’était sûrement un enfant.
 Le même que j’avais dans le ventre était retourné dans celui de Bongo. Il avait duré sur cette table jusqu’à ce que l’enfant sorti entièrement.
 Un enfant noir comme du charbon, avec des dents et des petites cornes.
 Ils le levèrent vers le ciel et l’emballèrent dans un petit pagne avant de ressortir abandonnant Bongo sur la table presque inconscient et saignant.
 Il agonisait, puis un moment il se mit à m’appeler
BONGO: Amandine c’est de ta faute! Pourquoi ? Pourquoi tu as enlevé cet enfant! Je ne te voulais pas du mal! Je voulais seulement que cet enfant passe par toi , pourquoi ? Pourquoi ? Maintenant je suis foutu… Je vais mourir! Tu m’as tué !
 Je me suis levé d’où j’étais assise et je suis sorti du snack… Lorsque j’arrive à l’entrée de la porte , il faisait jour, le ciel était beau. Le snack a disparu derrière moi et sur le divan où je dormais je me suis réveillée
 Net au moment où je réalise que j’étais entrain de rêver, je vois quelqu’un devant la porte centrale, le ventre ouvert comme si on venait de l’opérer , les larmes de sang aux yeux me tendant la main.
BONGO: Tu peux encore me sauver ! Amandine tu peux encore m’empêcher de mourir ! Je t’en prie aide moi! Aide moi Amandine et je te donnerai tout ce que tu veux!
– Qu’est-ce qui se passe ici ?
 La voix de ma mère au couloir, la seconde où j’ai regardé le couloir… Bongo avait encore disparu
AMANDINE: Il n’y a rien maman! Je me suis juste endormie! Ne t’inquiète pas…
A SUIVRE ….

Episode 16

BONGO ep 16

Je n’avais pas voulu alerter maman parce que je savais intérieurement que j’avais gagné ce combat… Alors je me suis levée et j’ai rejoins ma chambre pour continuer mon sommeil.
 Les jours passaient et tout était calme, sauf peut-être quelque déchets que je retrouvais lors de mes selles, des trucs bizarres qui ressortaient de mon ventre mais l’on m’avait rassurée que ce n’était rien de grave et que c’était d’ailleurs normal car toutes les choses qu’il avait essayé d’implanter dans mon ventre était entrain de ressortir.
 Je racontais mon histoire à des amis et aussi des collègues. J’avais trouvé un boulot quelques mois après et beaucoup de personnes me disaient que j’étais une femme bénie et qu’il voulait que mon étoile aussi forte qu’elle soit, puisse servir dans les ténèbres.
 J’ai décidé de me concentrer sur mon boulot et mettre une pause aux relations. Après tout ce temps, j’avais repris mes habitudes, je veux parler de là de mon téléphone par exemple, j’ai contacté ma copine de Kribi qui m’a dit qu’elle n’y était plus.
 Elle m’expliqua que après mon départ, elle aussi avait décidé de s’en aller. Nous avions parlé de tout et de rien jusqu’à ce qu’elle me demande…
#AU_TELPHONE
– Donc tu ne demandes pas ton amour Bongo ?
– Eh pardon! L’amour de qui ? Je n’ai même plus envie de prononcer le nom de l’autre là dans ma bouche
– Hahahahah! Alors que je voulais te raconter ce qui s’était passé ici ?
– Raconte moi quand même !
– Le gars s’est mis à te chercher ici comme un fou! Il racontait à tout le monde que tu es une sorcière et que tu as essayé de le tuer. C’est pourquoi tu as fuit et que lui, il ne va pas laisser, il va seulement te retrouver ! Comment tu as enlevé son enfant après l’avoir escroqué de l’argent.
– Et toi tu écoutais tout ça pourtant tu connaissais la vérité ?
– J’avais même le courage de lui parler ? Moi j’avais déjà trop peur de lui et je ne voulais même plus avoir à faire à lui! Quand il arrivait quelque part où j’étais , je partais seulement
– Et après ça, qu’est ce qu’il est devenu
– Il a commencé à faner ma sœur, maigrir. Devenir comme un mauvais esprit. L’argent qu’on disait qu’il avait la, soit ça a commencé à disparaître oh personne ne sait. On a seulement constaté qu’il n’avait plus rien ! C’est comme cela qu’un moment il a même disparu , personne ne le voyait plus. La rumeur a commencé à courir partout à Kribi qu’il est fou… Personne n’y croyait ! Ceux qui ont découvert sont allés le chercher dans une petite maison abandonné au bord de la mer… Il se dit que les esprits de l’eau faisait de lui leur Tam tam… Ils abusaient de lui… On a retrouvé les fesses ouvertes! Toutes les personnes chez qui on l’amenait même pour le soigner refusaient que eux, ils ne peuvent même pas le toucher. Que lui là, c’est un autre niveau.
– Et comment est ce qu’ils ont fait ?
– Ils sont allés le déposer où ils l’avaient pris car apparemment il disait que c’est là-bas qu’il était à l’aise et tout. Mais il y’a la femme qui t’avait guérie là qui a dit que si le gars là ne te voit pas, qu’il ne te parle pas, il ne va jamais cesser de souffrir car ce qu’on voit là ce n’est même pas lui, qu’il est mort depuis mais qu’il doit seulement rester là comme punition.
– Je ne veux même plus le voir de ma vie… Si je le vois même je vais fuir ou alors me cacher !
– S’il vit même encore parceque lorsque les gens sont donc encore allés le regarder là-bas où il était, on ne l’a plus trouvé… Ça fait très longtemps aujourd’hui personne ne l’a plus jamais vu! C’est tout le monde qui a donc sa version… Tantôt les esprits l’ont entraîné dans les fonds de l’eau , tantôt il est mort et les poissons ont mangé. Moi je suis d’abord partie de là. Surtout que avec mon gars ça ne donnait plus du tout aussi.
– Ah d’accord! Moi je te passais juste le bonsoir! J’espère qu’on pourra se revoir! Dès que je prends ma maison là je vais t’inviter
– Sans soucis ma sœur !
 J’ai fini de parler avec ma copine comme ça et je me suis endormie… Mais lorsque j’ai rêvé de Bongo, je me suis demandé si cette histoire ne finira donc jamais. Sauf que différemment aux autres rêves, il me suppliait cette fois ci de lui remettre une carte pour qu’il traverse.
BONGO: Amandine, donne moi la carte je passe! Donne moi la carte je passe ! Je ne suis plus à l’aise dans ce monde… Et c’est toi seule qui peut me faire partir.
 Directement je me suis réveillée et à chaque fois que je le voyais dans mes rêves, je me réveillais immédiatement.
 Bongo m’a suppliée durant de longs mois, Bongo m’a demandé pardon, Bongo m’a même raconté son histoire dans le rêve, celle que je vous ai raconté tout au début et c’est après cela que je suis allée voir ma mère et je lui ai demandé conseil
 Maman m’a dit
– Laisse le aller dormir dans la souffrance où il a vendu son âme au diable! Libère toi de ce démon et peut-être il te collera la paix !
 J’ai écouté les conseils de maman et la même nuit, Bongo est revenu me demander le ticket pour traverser, je lui ai demandé où c’était, il m’a dit de regarder dans ma poche… C’était un papier tout noir, je lui ai donné, il l’a a pris il et a disparu devant moi.
 C’était la dernière fois que Bongo m’est apparue dans les rêves. Sauf que je devais aussi le voir une dernière fois en réalité.
 C’était à mon retour du boulot à côté d’une poubelle, je m’approchais de la dite poubelle lorsque je sentis un regard sur moi, j’ai regardé et c’est à peine si je l’avais reconnu, il m’a sourit et a fermé les yeux pour mourir là à l’instant.
 Je ne me suis pas arrêtée… J’ai continué mon chemin et c’est ainsi que je fus épargner jusqu’à ce jour de ce phénomène.
 Faisons attention à nos rencontres, tout le monde n’est pas comme toi ou comme moi… Certains ont des missions bien précises pour faire du mal aux autres afin d’assouvir leurs envies et pulsions encore moins leurs conditions.
 J’aurai pu mettre au monde un démon si une fois je m’étais laissé guider par l’amour ou le désir mais j’ai su me ressaisir et aujourd’hui, je suis en vie….
#FIN

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