Publier le 31 decembre 2020 par AJMM
Episode 1
– Tu sais quoi? Tu as le choix! Soit de partir retrouver ton fainéant de gars et me radier de ta vie ou alors m’enlever ce batard qui se trouve dans ton ventre…
Je me rappelle encore très bien des paroles de mon père à cette époque, il me regardait dans les yeux lorsqu’il me disait celà, un regard noir, terrifiant, sévère qui me rejetait en tant que sa fille.
Mais pour moi, j’avais fais un choix dès la première nuit où je l’avais su, le premier jour où je l’avais senti tressaillir dans mes entrailles, j’avais prise ma décision..
LEONIE: Je ferai tout pour ma fille, même si je dois mourir papa!
– Alors, tu peux prendre tes effets et me foutre le camp de cette maison au plus vite
Avait répliqué ma mère à côté.. bien-sûr comme vous pouvez le constatez je n’avais le soutient de personne, même pas de ma propre maman.. je savais dès cet instant que ma vie devait devenir un cauchemar
– Et cet enfant va te montrer le double de ce que tu nous montre là aujourd’hui Léonie.. on t’envoie à l’école mais toi c’est la bordellerie que tu pars faire là-bas
Des mots blessants, je n’avais qu’un seul copain à cette époque comme toute jeune fille de terminale et c’était arrivé
LÉONIE: Steve, tu es chez toi?
STEVE : Qu’est ce qui se passe? Pourquoi tu me demandes si je suis chez moi ?
LÉONIE: Steve, réponds moi s’il te plaît
STEVE: Oui je suis là
LÉONIE: D’accord, j’arrive
Steve était mon copain, il était le meilleur danseur de notre collège et j’étais tombé sous le charme… Avec lui on avait déjà passé quelques mois et il m’avait mise enceinte… Même lorsque je prenais des décisions concernant la garde de cet enfant c’était en comptant sur Steve qui me chantait des louanges d’amour tout le temps et à tout lieu.. je savais qu’avec lui on pourrait surmonter tout celà et réussir
J’ai donc pris ma valise et je me suis rendue chez Steve… À cet âge de la vie, on se dit que c’est un défi qu’on aimerait relever pour montrer à nos parents que même sans eux, l’on peut s’en sortir
LÉONIE : Je suis là
STEVE: Ehhhh!! C’est quoi sur ta tête ?
LÉONIE : Mais c’est ma valise
STEVE : Et? Où vas tu avec ?
LÉONIE : Mes parents ont fini par savoir que je suis enceinte et ils m’ont mis hors de la maison
STEVE: Mais comment toi tu as d’abord fait pour que tes parents soient au courant Léonie ? Oooor je t’avais dit que sois discrète, le temps pour moi de chercher et trouver une solution.. maintenant toi tu nous exposes
Il réagissait comme ci c’était la fin du monde, comme ci cette grossesse serait à jamais inconnue
STEVE: Maintenant tu viens avec ta valise c’est pour faire quoi? Rester ici?! Tu sais que moi je suis là jusqu’à quand?
LÉONIE : Jusqu’à quand comment ? Tu voulais que j’aille où ? Mes parents m’ont mis dehors je devais aller dans la rue? C’est quand même sur ce lit que je suis tombé enceinte ou bien
STEVE: Ce n’est pas de ça qu’il s’agit Léonie.. tu sais que je suis là pour fréquenter, non!! Noooon!! Imagine mon père vient ici me rendre visite et il te trouve, je vais lui dire quoi? Que tu es qui? Que tu veux quoi?
LÉONIE : Ah maintenant c’est ça, ton père.. ok! Je vais donc aller rester dans la rue! C’est mieux! Il a fallu que je tombe enceinte pour voir vos vrais visages.. merci
J’avais donc fais demi tour, mais orgueilleuse comme je l’étais, je n’avais aucune intention de retourner maintenant chez mes parents, autant mieux périr
Étais je la première fille qui tombait enceinte de façon précoce ? Je voulais leur prouver qu’ils avaient tort de me chasser de leur maison
Voilà des heures déjà que je suis assise au bord de la route, il fait très chaud et j’ai excessivement soif… Je veux changer d’idée après ces heures de réflexion sous ce chaud soleil, lorsque je vous une personne tenir ma valise par la main.. je lève la tête et c’est lui
STEVE: Allons à la maison!
Steve est revenu me chercher! Un soulagement, je n’ai même pas hésité et je l’ai directement suivi chez lui
STEVE : Léonie, on compose cette année et tu sais que moi après ma compo, je dois rentrer au village, je ne peux rien te promettre étant ici parceque je ne gagne rien.. c’est au village que je peux avoir des petits sous
LÉONIE : Et qu’est ce qu’on fera?!
STEVE : Tu es enceinte de deux mois c’est ça n’est ce pas?
LÉONIE : Oui
STEVE: Voilà et on compose dans deux mois!! Donc on aura encore 5 mois! J’irai au village travailler et je t’enverrai souvent des sous! D’accord
LÉONIE : D’accord
Je le voyais tellement honnête et sérieux.. un danseur.. c’est pourquoi aujourd’hui je les déteste..
Déjà deux mois passés et je menais désormais une vie assez différente… Que dire? Je n’allais plus à l’école par honte, je restais à la maison et je m’occupais de celle ci.. jusqu’à ce que Steve finisse de composer
Mes parents et moi on ne s’était plus jamais parlé et ça ne me dérangeait pas… N’ayant pris ce comportement d’orgueil à côté, je savais aussi que mes parents ne devaient pas faire le premier pas et pour moi c’était mieux
STEVE: Je dois aller au village ces jours ci Léonie.. j’ai donné 2 mois de loyer au bailleur, tu vas rester là bien sage et de temps en temps je t’enverrai de l’argent.. histoire de gérer quelques soucis
LÉONIE : D’accord
Avant son départ, il avait encore passé du temps avec ses amis, un jour Steve et moi étions à la maison et je le voyais très gêné, comme ci il voulait absolument me demander quelque chose et c’était le cas
STEVE: Tu sais quand tu es enceinte, tu dois marcher de temps en temps?
LÉONIE : Pardon Steve! Avec tous les travaux que je viens de faire là ?
STEVE: Nooon!! Lève toi et fais quand même les tours!! Va même chez tes copines leur rendre visite
Je ne sais comment mais il avait réussi à me convaincre, c’est ainsi que je décidai de sortir aller rendre visite à ma meilleure amie Gloria
Je suis arrivée chez Gloria sans lui faire signe et ce parce-que cette dernière n’avait pas de téléphone mais malheureusement elle n’était pas chez elle… Alors je décide de rentrer à la maison mais à pieds et en traînant le pas
J’arrive devant la porte de Steve et en plein 14h je la vois fermer, chose bizarre et surtout inhabituelle… Je m’avance et je pousse.. le spectacle est choquant
LÉONIE: Qu’est ce que vous faites là ?
Devant moi, Gloria et Steve, nus sur le lit entrain de s’envoyer en l’air.. j’ai l’impression que je vais m’évanouir.. je reste figé comme un poteau devant la porte.. Gloria s’habille rapidement et s’enfuit
Je n’ai même pas de force pour l’attraper, c’est plus fort que moi… Plus fort au point où Steve me prend dans ses bras et je me laisse faire…
STEVE: Chérie, je ne voudrai pas me justifier mais je t’en prie pardonne moi, tu sais que la chaire est faible et c’est ton amie qui m’a dragué.. pardonne moi bb s’il te plaît.. c’est toi la mère de mon enfant.. c’est toi que j’aime
C’est peut-être parce que je n’avais où me réfugier que j’étais encore restée dans cette maison, sinon je serai sûrement parti et c’est ainsi que Steve avait réussi à m’amadouer pour que je puisse pardonner et oublier en me promettant ciel et terre jusqu’au jour où il rentrait dans son village…
STEVE: Tu prends soin de toi et de notre enfant… Je vais chercher l’argent mon bb
LÉONIE : D’accord chérie
Il m’embrassa.. ce fut le dernier baiser qu’il me donna et ce fut la dernière fois que je voyais Steve dans ma vie….
A SUIVRE….
Episode 2
J’étais loin d’imaginer que ma vie devait prendre une autre tournure, et une tournure aussi négative.
Au début tout se passait bien, avec les réservés que j’avais j’essayais de gérer comme je pouvais et même quand Steve était parti, au début il essayait de prendre des nouvelles à tout moment.. même quand il avait commencé à faire ses petits boulots j’étais au courant et j’en bénéficiais pour faire certaines visites à l’hôpital et aussi me nourrir.. Mais quand tout avait changé c’était quand les résultats de l’examen étaient sortis
STEVE: Léonie, ça va? Devine quoi ?
LÉONIE: Qu’est ce qui se passe ?
STEVE: Devine
LÉONIE: Tu es en route pour ici ?
STEVE: Non! Que veux tu que je vienne faire là-bas maintenant ?
LÉONIE : Alors là, je ne sais pas de quoi tu veux parler
STEVE: J’ai eu mon examen
Il m’annonçait cette nouvelle et je ressentais de la joie dans ses paroles, il était tellement content ainsi que moi au point où, je me suis retrouvée entrain de crier de joie en le félicitant
STEVE: Merci mon bb! Cette fois ça ira! Je voulais juste mon examen pour que ma vie change
LÉONIE : Ah bon? Tu as déjà des projets ?
STEVE: Oui! Avec certains oncles qui m’ont promis des choses.. j’espère qu’ils vont juste les réaliser
LÉONIE : J’espère que c’est pour ton bien mon chérie..
STEVE: Oui c’est de bons boulots bien positionnés dans des entreprises de la place…
LÉONIE : D’accord chérie… Mais entre temps… Tu.. tu me manques
STEVE: Toi aussi tu me manques énormément chérie.. si je pouvais venir te voir je viendrai mais actuellement c’est impossible, je ne peux pas faire un déplacement avec tout le bois qui est dans la brousse sinon on risque de voler et c’est moi qui vais perdre
LÉONIE : D’accord!! Mais j’espère que tu seras au moins là, le jour où je vais accoucher
STEVE: En aucun jour je ne peux manquer cet événement, bien-sûr que je serai là, si je ne suis pas là quand mon enfant va naître qui d’autre sera donc là ?
LÉONIE : D’accord bb! Merci .. je t’aime
STEVE: Moi aussi je t’aime Léonie… Je vais devoir te laisser, je vais bosser! A plus
LÉONIE: D’accord chérie.. bonne journée et surtout prends soin de toi!
Je buvais ses paroles comme des paroles d’évangile, tout ceci par amour.. il suffisait qu’il me fasse une promesse et j’y croyais, en aucun moment je ne pouvais imaginer que je courais dans le sac
Quelques jours plus tard, quelqu’un toqua a la porte, je ne savais pas qui était cet homme mais son assurance devant la maison me fit comprendre qu’il savait où il allait.. sûrement un proche de Steve, je ne savais pas
LÉONIE : Oui monsieur vous cherchez ?!
– Monsieur Steve Nlemba n’habite plus ici?
LÉONIE : Si, il est juste en déplacement
– Vous vous êtes ?
LÉONIE : Sa copine
– Ah! Et quand est ce qu’il rentre?
LÉONIE : Je n’ai aucune idée exacte du jour où il sera de retour, tout ce que je sais c’est qu’il sera bientôt là
– D’accord… Parceque je suis le bailleur
LÉONIE : Ah d’accord
– Oui et je dois le voir, si vous l’appelez, demandez lui de m’appeler
LÉONIE : D’accord monsieur
Ah c’était donc le bailleur, je ne savais rien de leur deal, tout ce que j’avais fait c’est d’appeler Steve et de lui dire que son bailleur l’avait cherché
STEVE: Ok! Je vais l’appeler!!
C’est tout ce que Steve m’avait répondu ce jour et moi aussi de mon côté je suis restée calme mais quelques jours plus tard le même bailleur est revenu pour me demander si j’avais transmis sa nouvelle..
LÉONIE: Oui monsieur, il m’a dit qu’il devait vous appeler
– Hélas! Il ne l’a pas fait! Donnez moi son numéro
LÉONIE : Vous savez que comme parfois il est occupé par le boulot là, peut-être ça a du lui échapper
– Je vais l’appeler moi-même!!
C’était quand même bizarre pour quelqu’un comme Steve de n’avoir pas appelé le monsieur en question qui était son bailleur… Alors là je me suis posée certaines questions.. si ce monsieur insistait ainsi c’est sûrement parcequ’il réclamait quelque chose, peut-être son loyer.. tout sauf ça priais je
Pendant la même période, je ne recevais plus rien venant de Steve, il avait toujours des raisons comme quoi soit on a volé tout le bois, soit le bois a pourri, bref un tas de raisons très bizarres…
Un autre jour le bailleur était arrivé et cette fois ci il était furieux
– Madame! Je ne sais pas qui vous êtes mais ici moi je connais Steve Nlemba comme locataire… Et si ce n’est pas lui qui est dans cette maison je vais devoir vous demander de sortir
LÉONIE : Mais monsieur, je vous ai dit que je suis sa copine, il m’a laissé ici parceque je suis enceinte et il est allé chercher de l’argent pour l’accouchement
– Madame ce n’est pas mon problème, je suis désolé, moi aussi j’ai une femme enceinte et il est inadmissible que je demande mon argent de loyer à Steve, il me répond comme quoi ce n’est pas lui habite dans ma maison et que je vienne vous demander
Non!! Je ne pouvais même pas accepter ce que ce monsieur disait, il parlait que je me suis mis à dire dans mon intérieur que c’était juste un saboteur…Steve était assez bien éduqué pour répondre ainsi
– Et comme je vous ai vu enceinte, je suis quand même un papa, je ne vais pas vous demander de me payer quoi que ce soit mais juste de sortir de ma maison
Ne voulant même pas discuter avec lui très longtemps, je lui ai dit que j’avais compris
– Merci!
Il se retourna et s’en alla… Moi de prendre directement mon téléphone et d’appeler Steve pour lui demander, non pas lui demander mais de lui dire tout ce que son bailleur avait vociférer sur lui
STEVE: Moi? Que c’est moi qui lui ai dit ça ? Hahahaa.. tu me connais assez bien! Je lui dois un mois de loyer et actuellement je suis au fin fond de la brousse je ne peux même pas sortir pour faire un transfert, je te l’ai dit à toi même
LÉONIE : Oui je sais!
STEVE: Voilà!! Je lui ai demandé d’attendre un peu, dès que je sors je vais lui envoyer son argent
LÉONIE : D’accord chéri
En qui je croyais à ce moment ? Bien-sûr que c’était Steve, je voulais même déjà mépriser ce bailleur qui était entrain selon moi de diffamer mon petit ami…
A la maison je me rappelle, il y’avait un appareil de musique que je n’utilisais presque jamais, je l’ai mise en vente pour pouvoir régler les un mois de loyer que Steve devait à son bailleur et quand je suis allé les lui remettre il m’a dit
– Ma fille assieds toi s’il te plaît
Je me suis assise…
– Tu vois cette fille?! c’est ma première fille
Il me montra une très grande fille
– Tu n’as même pas l’âge de ma troisième fille, je t’observe depuis tu te comportes bizarrement, je ne sais pas ce que Steve t’a dit mais ma décision est claire, je ne veux plus de votre argent, tout ce que je veux c’est que vous partiez de ma maison
Il sel leva un moment et alla dans la chambre et quand il sorti, il tenait en main des papiers, c’était les contrats de bail
– Regarde ça
J’ai pris les papiers et après lecture je fus surprise, Steve devait à ce monsieur plus de 5 mois de loyer
LÉONIE : 6 mois de loyer ?
– Voilà.. quand tu viens donc avec un mois c’est pour faire quoi de ça ? Même si il me remet les 6 mois je ne veux plus .. tu es jeune, cherche juste où tu vas aller dans un mois et je le fais parceque tu es enceinte sinon je te donnais deux semaines
C’est avec une honte indescriptible que je me levai de la pour demander la route et rentrer à la maison appeler Steve… J’avais besoin de plus ample explications ….
A SUIVRE….
Episode 3
JE N’AVAIS DONC PLUS JAMAIS ÉCOUTÉ LA VOIX DE STEEVE!!
C’était drôle pour moi parceque je ne croyais pas et je n’avais aucune raison qui justifiait ce comportement soudain… J’ai essayé d’appeler Steeve mais il n’a jamais pris le téléphone et ça, pas seulement ce jour mais pour la vie, il n’avait plus jamais décroché mon appel
Je laissais des tonnes de messages, j’insistais mais il ne me décrochait plus.. Le délai qui en même temps approchait me mettait la pression, il fallait que je libère.. j’avais déjà passé des mois hors de la maison et connaissant mes parents strictes, il m’était impossible de regagner leur maison surtout lorsqu’ils allaient me prouver qu’ils avaient raison dès le départ
Je ne trouvais plus le sommeil, je commençais à devenir triste, ma vie commençait donc à devenir dure, même manger était devenu un rude combat
Une femme enceinte, je m’enfermais dans la maison des jours et tout ce que je mettais dans la bouche c’était de l’eau…
– Toc Toc Toc
On frappa à la porte.. Qui cela pouvait bien être ? Je n’attendais personne pourtant
LÉONIE : Qui est ce ?
– C’est moi! Le bailleur
Mais le délai n’était pas encore arrivé, que me voulait il ? Mais puisque j’avais déjà répondu, je fus obligée d’aller lui ouvrir et grande fut ma surprise de le trouver avec des assiettes contenant de la nourriture
– Tiens! Je ne sais pas comment tu vis, mais je sais que c’est difficile pour toi ma fille..
Je tremblais quand je prenais cette nourriture, je ne sais pas si c’était la fatigue ou alors de la honte qui me faisait cet effet, peut-être les deux mélangés… Cet homme que j’avais méprisé il n’y a pas longtemps était entrain d’avoir de la compassion pour moi
– Ma fille tu n’as pas de famille?
Cette question!! Je ne savais pas quoi lui dire en réalité, oui ou non !! Si je disais oui, il allait essayer de me convaincre de rejoindre mes parents alors je lui ai dit
LÉONIE : Non! Je n’en ai plus! Je suis orpheline et je vivais avec Steeve avant qu’il ne vienne ici
Il m’a regardé et m’a dit
– Ma fille, je n’aimerai pas que tu accouches chez moi, je t’en prie.. cherche où tu iras! Je peux tout te donner mais je t’en prie pour l’amour du ciel, ma maison!
LÉONIE: D’accord! J’ai compris!
– Va même chez une tante! Une personne ne peut pas rester seule dans sa vie.. on a toujours une parentée quelque part
LÉONIE : C’est vrai!!
Mon orgueil malgré tout ce qui m’arrivait ne m’avait pas quitté, je me sentais humiliée, j’ai donc décidé de réfléchir pour trouver comment partir
Dans cette chambre j’étais en possession d’un lit, d’une plaque et d’une bouteille à gaz, d’une petite télé et des marmites, aussi un ventilateur .. j’estimais tout cela à au moins 80 milles francs, ça devait au moins me permettre de gérer les visites que je n’avais pas fait depuis mais maintenant où est ce que je devais dormir
De temps en temps je pensais à aller demander pardon à mes parents mais mon orgueil était plus fort.. alors j’espérais trouver une autre solution
En quelques jours j’avais pu liquider ces effets grâce aux enfants du quartier et j’étais maintenant prête à partir.. j’ai pris ma petite valise après avoir fermé la porte et remis les clés au bailleur
– Ma fille!! Va chez quelqu’un de ta famille et accouche, puis tu cherches un petit boulot ensuite sois très prudente.. tous les hommes ne sont pas ceux qu’ils prétendent être.. tu m’as compris?
LÉONIE : Oui! Merci monsieur!!
Ce monsieur que j’avais détesté pour rien avait raison, je ne pouvais pas payer son loyer et pour dire vrai, il m’avait même beaucoup aidé
Je quittais donc cette chambre avec une somme de 100.000frs net car j’avais aussi liquider mon téléphone.. si je me fiais aux dires du docteur qui me suivait depuis, je devais normalement accoucher dans un mois exactement
Je suis donc aller à l’hôpital pour faire une mise à jour, j’avais juste peur que la dépression dans laquelle je m’étais livrée avait eu un effet sur mon enfant mais après toute la visite, j’avais juste besoin de force et aussi de sang, il m’a prescrit des vitamines que j’ai acheté après aussi avoir fait quelques examens
– Et mademoiselle, vous avez l’air stressée quand on regarde bien! Vous n’avez pas besoin de ça à ce stade de votre grossesse.. c’est le dernier tournant.. évitez de faire que quelque chose vous arrive au point d’affecter le bébé
LÉONIE : D’accord docteur !!
C’est clair qu’on ne peut pas mentir à un docteur, il avait su que j’étais mal, même si il n’avait pas voulu savoir la cause de mon stress… Du coup quand je sortais de l’hôpital il me restait environs 60.000frs!! J’étais fatiguée, je voulais me reposer, je n’en pouvais plus de marcher, je me suis rappelé d’un petit motel pas loin de l’hôpital où la nuitée était au prix de 6000frs.. je suis allée là-bas et j’ai donné 30.000 soit 5 jours
Ce n’était pas trop ça mais au moins je pouvais dormir.. le même jour j’avais commencé à suivre le traitement du docteur et ces remèdes me donnait un appétit d’ours
Je mangeais à tout moment, j’avais horriblement faim, je pleurais chaque nuit malgré les interdits du docteur.. il me suffisait de penser soit à Steeve , soit à mes parents et leurs paroles et je comprenais à quel point j’étais vraiment naïve et idiote.. Steeve m’avait eu, il s’était moqué de moi, il m’avait trahi.. je le détestais même si je sais que si à ce moment il revenait j’allais lui ouvrir les bras pour une seconde chance
Au bout de trois jours, je n’avais presque plus rien pour manger! J’étais obligée d’attendre que la femme qui faisait les beignets en face du motel arrive pour manger une fois la journée.. Ceci n’était rien, lorsque je pensais comment dans deux jours, je devais encore me retrouver dans la rue, je pouvais me donner la mort
Je revoyais ce moment où j’avais craqué sur Steeve et quand il m’avait parlé pour la première fois, si on me l’avait dit, si on m’avait prévenue .. il était trop tard maintenant, je devais maintenant gérer le retour de tout ceci et c’est justement ce que j’étais entrain de faire désormais…
Le temps passait tellement vite que je devais donc libérer la chambre ce jour à midi, j’ai porté ma petite valise en la trainant au sol pour sortir du motel, je n’avais donc plus aucun argent ni de solution, je suis allé m’asseoir sous un comptoir pour éviter le soleil et j’attendais ce qui devait arriver maintenant, lorsque j’entendis une voix
– Léonie!!
Je la connaissais bien cette voix.. j’ai levé les yeux et elle était là devant moi
LÉONIE : Gloria ?!
GLORIA: C’est comment ? Tu fais quoi là?
LÉONIE : Ah je suis là comme tu me vois là !
Apparemment elle connaissait mon histoire, Steve lui avait sûrement tout raconté, vue sa façon d’agir , elle savait que j’étais mal , elle m’a dit
GLORIA: Viens on va chez moi
Une fille que j’avais attrapé entrain de coucher avec mon mec il ya quelques semaines m’invitait chez elle ? Sacrilège , je lui ai dit
LÉONIE : D’accord
Avais je alors le choix, même si c’était le diable qui proposait un abri, j’aurai dit oui
Elle a porté ma valise et nous sommes allés chez elle… Elle a voulu me parler de son aventure avec Steeve et je l’ai coupé
LEONIE: Gloria ça ne m’intéresse pas! Tu es ma meilleure amie, toi au moins tu m’as accueillie chez toi, lui c’est un salop
GLORIA: D’accord!! Je ne parlerai plus de ça et je te demande pardon!! J’irai à Douala définitivement dans deux jours rejoindre ma famille.. on a une grande maison là-bas si ça te dit on peut aller ensemble, j’ai parlé de toi a mes parents donc ils te connaissent de nom et je sais qu’ils vont t’aimer
Pour moi c’était une porte qui s’ouvrait, que de retourner chez mes parents mieux je partais à Douala avec Gloria alors j’ai accepté sa proposition….
A SUIVRE….
Episode 4
Honnêtement j’avais hâte de quitter cette ville, je voulais vraiment partir ailleurs, je pensais vraiment à un avenir et une suite meilleur que ce que je vivais ces derniers temps au point d’être même plus pressée que Gloria mon amie
Après cette longue attente, le jour J arriva quand même, et on devait embarquer.. je me fatiguais déjà à cause de cette grossesse que je trainais mais la motivation était plus grande
GLORIA: Tu es prête ?
LEONIE: Oui.. depuis!
GLORIA: D’accord.. je vais chercher un taxi et on y va
LÉONIE: D’accord
Gloria était sortie et quelques minutes après elle est revenue me dire que le taxi était dehors et nous attendait… Je suis sortie et quand j’entrais dans la voiture, je me sentais comme libre, je me disais que enfin tout était finie et bien-sûr je pensai à mes parents en me disant qu’ils comprendraient qu’ils avaient eu tort de me balancer des mots aussi méchants
Gloria est allée remettre les clés de son bailleur et nous sommes donc parties pour l’agence.. les billets étaient déjà réservés donc on n’a pas perdu de temps nous avions pris la route pour Douala
Douala, une ville dont j’entendais juste parler… A un moment dans mes réflexions je comprenais que je devais relever de nouveaux défis cette fois loin de mes proches et de tout le monde que je connaissais
GLORIA: Tu m’as l’air très pensive Léonie
LÉONIE : pardon? Non ne t’inquiète pas! Je suis juste fatiguée
GLORIA: Repose toi, le voyage sera assez long
LÉONIE : D’accord
Je ne connaissais pas le nombre d’heures que devait durer le trajet mais je savais que ça devait être long… Le sommeil, je n’arrivais pas à trouver, alors je profitai pour contempler le paysage
Gloria s’est endormie mais moi j’etais éveillée durant plusieurs heures, lorsque j’avais suivi l’hôtesse dire » Nous venons d’entrer dans la ville de Douala «
L’abondance des motos me l’avaient fait comprendre en même car même si je n’y étais jamais venu, j’avais quand même suivi parler de cette particularité de Douala qui était riche en motos
LÉONIE : Gloria nous sommes arrivées ?
GLORIA: Oui mais on va aller descendre a l’agence avant de prendre la route pour la maison
LÉONIE : Ok!
J’étais très fatiguée, j’avais encore eu l’impression que l’agence fut loin à cause des embouteillages mais finalement nous étions arrivées et Gloria m’a dit
GLORIA: Je crois que Papa a envoyé quelqu’un nous chercher , il est là, je vais le chercher
Je me suis assise pendant qu’elle cherchait la personne, quelques minutes après je la vis arriver avec un monsieur qui pris ma valise
GLORIA: On y va!
Je me suis levée et je les ai suivis, une voiture nous attendait dehors et nous sommes entrés et on a pris la route cette fois pour la maison
Ce n’avait pas l’air très loin, nous sommes entrés dans un grand quartier qui m’avait l’air résidentiel, nous avons garé devant un portail ensuite il a klaxonné et j’ai vu un gardien venir ouvrir
J’étais surprise que Gloria soit de bonne famille, une pensée qui m’avait encore plus motivée car je savais que je n’allais plus vraiment souffrir
Lorsque nous sommes entrés, je fus encore ébahie par le luxe de la maison et je vis sa maman , on n’avait pas besoin de me dire, elles se ressemblaient toutes les deux.. il a garé et nous sommes descendus
GLORIA: Mamaaan!!
– Gloriaaaa ma fille
Elle est allée dans les bras de sa mère, c’était tellement émouvant , moi derrière qui jouait les timides
– Je suppose que c’est Léonie ici ?
Dixit sa maman
GLORIA: Oui c’est elle
– Ma fille, comment tu vas ?
LEONIE: Ça va maman
– Tu m’as l’air très fatiguée… Entrez!!
Elle nous dirigea vers l’intérieur de la maison, une très grande maison et belle, comme je n’en avais jamais vu en tout cas
– Ma fille fait comme chez toi.. ici il n’y a pas de protocole.. Gloria m’a dit que tu es sa meilleure amie alors tu es ma fille
LÉONIE : Merci maman
Je me suis assise et elle n’a pas tardé à dresser la table pour qu’on mange.. comme ci elle savait, je mourrais de faim, lorsqu’elle eut fini, nous sommes allées manger toutes les trois et j’avais bien mangé
– Ma fille ça va? Ou on ajoute encore ?
LEONIE: Non ça va maman
– Ok! Gloria va te montrer ta chambre, je l’ai arrangée quand elle m’a dit que tu viendras avec elle
LÉONIE : D’accord maman et merci
Maintenant je voulais vraiment me coucher, Gloria n’a pas tardé et elle m’a conduit vers ma chambre
GLORIA: Je sais que tu es fatiguée… Repose toi
LÉONIE : Merci mon amie
GLORIA: Je t’en prie
Avant ça,elle m’a montré la salle de bain et je me suis lavée ensuite je me suis couchée et ceci jusqu’au matin sans m’en rendre compte
Il était 6h quand je me suis réveillée, j’ai eu une envie de faire pipi et je suis donc sortie pour aller aux toilettes quand je croise un monsieur dans le couloir , j’ai l’air surprise ainsi que lui
– Bonjour.. vous êtes ?
Il m’a l’air d’être le père de Gloria, je me rappelle que j’ai eu l’impression d’avoir vu ses photos au salon quand je suis entrée dans la maison
LÉONIE : Bonjour monsieur, moi c’est Léonie, je suis l’amie de Gloria
– Ah oui! C’est toi la fameuse Léonie .. d’accord .. ça va? Comment tu as dormi ?
Toute de suite sa mine avait changé, il était devenu très doux
LÉONIE : J’ai très bien dormi monsieur
– D’accord! Tu peux m’appeler papa hein, je suis le père de Gloria
LÉONIE : D’accord monsieur… Pardon Papa!
– Pas grave… Ça va venir avec le temps! Bon moi je m’apprête pour le boulot, on aura le temps de faire connaissance à mon retour
LÉONIE : D’accord
Je retrouvais des parents assez différents que les miens, je me demandais comment je n’avais pas aussi eu la chance d’avoir des parents pareils..
Il a pris congé de moi et moi je suis allée aux toilettes avant de rentrer dans ma chambre… Aux environs de 8h, Gloria est venue me chercher que le déjeuner est déjà prêt , je suis sortie manger et causer avec la maman
Ce fut ma première journée dans cette maison et j’avais aimé, l’atmosphère était vivable, on a causé, je lui ai raconté mon calvaire d’histoire tout en évitant la partie de Steve et Gloria
Le soir quand son papa était rentré, ce fut encore un moment plus bien avec ce monsieur qui se comportait comme ci il n’était réellement pas le chef de la maison, blagueur, moqueur, souriant.. je me retrouvais dans une famille comme j’avais même peut-être rêver
– T’inquiete pas ma fille, tout va bien se passer ici, tu es en sécurité et je te promets que notre fille nous a dit et vue qu’on l’aime beaucoup considère que tu es maintenant notre fille…
Dixit son père avant de continuer que
– Demain je vais donner de l’argent a Gloria pour les achats parcequ’elle m’a dit que ce sont tes dernières semaines
LÉONIE : D’accord !! Merci beaucoup
– Je t’en prie.. bon je vais me coucher.. vous passez une bonne nuit et ne dormez pas tard
Je m’étais fait une idée , j’avais envié, j’avais regretté ma vie d’avant sans savoir ce que ce luxe me réservait… Je devais comprendre cette partie de la Bible où on demande de ne jamais envier plus tard ….
A SUIVRE…..
Episode 5
Le lendemain, en voiture, Gloria et moi sommes allées au marché acheter les petites choses pour la venue de l’enfant.. on avait presque tout acheté, je ne manquais même pas de la petite simple aiguille, tout avait été prévu
Je vivais la vie que je méritais selon moi, je ne pensais plus à Steve, rarement à mes parents, pour moi j’avais trouvé une nouvelle famille qui m’avait accueillie comme leur propre fille et me traitait comme une reine
GLORIA: Je crois que c’est tout
LÉONIE : Oui on a tout acheté
GLORIA : D’accord.. on attend maintenant que tu accouches! Tu sais je me suis tellement sentie mal que j’ai dit à mes parents de t’aider et les connaissant, ils ne pouvaient pas dire non.. c’est pour me faire pardonner pour ce que tu sais car à un moment je me suis sentie coupable par rapport à ce qui t’arrivait
Si elle savait même que dans mon coeur, je disais que à quelque chose malheur est bon…
LÉONIE : Ce n’est pas un problème, c’est à moi de te dire merci.. j’ai compris que l’amitié est plus importante que l’amour donc je ne regrette rien
Nous sommes rentrées et sa maman était là, toujours accueillante, souciante.. elle se rassurait si on avait mangé, surtout moi, elle voulait savoir à tout moment comment j’allais, comment je me sentais, ce que je ressentais, en elle à ce moment je trouvais une véritable chaleur
– Une femme enceinte doit manger! C’est bien! Si tu as faim, n’hésite pas! Tu dois être en forme parceque ce qui se passe sur la table d’accouchement là, ce n’est pas du jeu hein
Elle me faisait même peur avec ses commentaires, mais après elle me motivait encore
– Mais quand tu finis de faire sortir ton enfant, tu es heureuse, tu oublies tout ça.. l’enfant est le plus cadeau qu’une femme puisse avoir.. c’est pourquoi quand Gloria m’a dit » maman j’ai mon amie là elle même enceinte, elle m’a un peu expliqué, je lui ai dit ramène la ici
LÉONIE: Merci maman
– Voilà
Puis ce fut au tour de son père lorsqu’il revint du boulot le soir, j’avais droit à des yaourts, des croissants, des jus naturels.. j’étais vraiment aux petits soins
– Ça c’est pour toi.. parceque les femmes enceintes là, vous avez souvent de ces envies, je me rappelle, lorsque ma femme était enceinte c’est seulement les yaourts qu’elle buvait, donc j’ai imaginé que
Comme ci il savait, j’en avais vraiment envie, alors j’ai pris et j’ai bien dégusté.. jusqu’ici tout était comme au paradis sur terre
Deux jours plus tard, ce fut le fameux jour, j’étais assise dehors à regarder le ciel et à réfléchir sur ce qui devait m’arriver si je n’avais pas rencontré Gloria un jour dans ma vie, où serai je en ce moment, sûrement morte, puisque je n’avais nulle part où aller quand tout à coup, je commençai à ressentir quelque chose de bizarre au bas ventre, puis comme ci quelque chose avait coulé.. c’était le moment je perdais les eaux
LÉONIE : Gloria!! Gloria!!
Elle sorti aussitôt après avoir entendu ma voix..
GLORIA: Qu’est ce qu’il ya ?
Mon regard vers le bas avait répondu à sa question… À elle maintenant de courir pour alerter sa maman qui sorti aussi vite à son tour avant de crier au chauffeur qui était là..
Gloria m’a soutenue pour me mettre a l’intérieur de la voiture, sa mère en même temps prenait le nécessaire des choses pour un premier temps
C’est donc ainsi qu’on allait à l’hôpital, Gloria qui me soufflait du vent au visage en me disant d’être forte qu’on va y arriver
Sa mère de l’autre côté me serrait la main en me regardant comme ci j’étais malade .. Quelques minutes de route et on était déjà à l’hôpital.. on est venu me chercher pour m’amener en salle d’accouchement, Gloria et sa maman sont restées a l’extérieur
On m’a fait entré et sans tarder, ils ont fait tout le nécessaire et je suis entrée en travail comme on dit en langage courant… Une douleur immense…
C’est cette douleur qui devait me faire comprendre qui est ce que je devais mettre au monde car dès le jour où ma fille avait cherché à voir le jour, j’avais commencé à avoir mal
Je criais sur la table cherchant à faire sortir l’enfant mais mon vagin était tellement petit par manque de rapports constants qu’on fut obligé de
– Il faut légèrement déchirer !
J’avais peur, j’avais peur d’accoucher par césarienne mais Dieu merci même ses déchirures je n’avais pas ressenti, juste cette sensation de libération lorsque je sentais comme ci on me libérait d’un fardeau que je portais depuis des mois.. une tête apparue juste en bas, une toute petite tête avec des cheveux mous et j’entendis des cris de pleures..
– Félicitations vous êtes maman d’une petite fille
La joie m’avait fait oublier la douleur, toute de suite là, je voulais la prendre dans mes bras mais on est d’abord allé la laver ensuite quelques minutes après je tenais mon bébé dans mes bras…
Le premier prénom qui m’est venu
LÉONIE : Tu vas t’appeler Maryvonne
Et ce fut ainsi
On est allé appeler Gloria et sa maman aussi, ils sont venus voir Maryvonne et la joie sur leur visage en disait tout..
– Enfin! Tu es parmi nous! Bienvenue au monde le bébé
GLORIA : Ma copine est maman!! Félicitations oooh!!
LÉONIE : Merci
Je l’avais enfin fait, je ne sais pas pourquoi exactement mais j’étais fière de moi… Je voulais que mes parents soient au courant, qu’ils voient comment d’autres parents avaient réagit lorsqu’ils avaient appris que j’étais enceinte
Le père de Gloria ne m’avait pas rendu visite à l’hôpital, c’est trois jours plus tard lorsque nous sommes sorties qu’il a vu Maryvonne pour la première fois et il lui donna 50.000frs, une tradition qu’il nous expliqua qu’il fallait faire avant de toucher le bébé mais en réalité c’était pour moi peut-être pour des besoins
– Je vais récompenser la mère après, elle aura droit à un gros cadeau.. ça c’est d’abord pour l’enfant..
J’avais juste souris
J’étais donc devenue maman et pour dire vrai, je ne m’occupais même pas de mon enfant comme telle une mère, la mère de Gloria était encore devenue plus attentionnée.. je ne devais pas faire trop d’efforts après ce que j’avais subi, elle s’occupait de tout, même de moi
– Voilaaaa.. j’avais dit que la mère aura son cadeau de félicitations.. aujourd’hui je suis venue avec
C’était une semaine plus tard, le père de Gloria me sorti un téléphone dernier cri comme cadeau… J’étais trop contente.. tout le monde avait le téléphone auparavant sauf moi.. enfin je retouchais à un téléphone.. il avait pensé à tout même a la carte sim
LEONIE: Merci merci…
Je le remerciais étant très contente… Je voyais Maryvonne vraiment comme une bénédiction, celle là qui était entrée dans ma vie pour la changer.. jusqu’ici je savais que tout allait être beau jusqu’à la fin mais six mois plus tard…..
A SUIVRE….
Episode 6
C’est fou comme nous avions toujours l’impression que ceux qui nous traitent bien sont toujours ceux la qui nous aiment le plus… 6 mois déjà que j’ai mis au monde cette magnifique petite fille qui grandit dans une atmosphère vivable et saint mais lorsque je dis saint c’est tout simplement parceque je décide de jouer les aveugles sur certains nouveaux comportements qui sont nés depuis quelques jours ou semaines
– Léonie, donc depuis que j’ai trempé les couches de l’enfant qui sont dehors là, tu ne les as pas encore lavé ?
LÉONIE : Maman je pensais que tu l’avais fait depuis… Je ne savais pas que c’est encore dans le seau dehors
– Je le fais comment? En trempant cela je t’ai bien dit que voilà les couches de l’enfant
LÉONIE : Sûrement comme je faisais son lait, je n’ai pas écouté
– C’est alors dehors, il faut laver parceque ça empeste déjà la maison là
LÉONIE : D’accord, je finis de lire un truc là
– Maintenant !!!
Son tempérament changeait au fil du temps, avant je me souviens, je n’avais pas besoin de laver les couches, elle les discutais même avec moi, elle ne voulait même pas que je touche quoi que ce soit mais maintenant je devais laver les couches de l’enfant et ce qui n’était pas tout
LÉONIE : Maman en passant, le lait de l’enfant aussi est terminé
– Hum.. chaque jour maintenant le lait de l’enfant est terminée ! Toi tu fais même comment avec le lait là ? Ou alors tu manges seulement ça avec elle ?
LÉONIE : La dernière boîte a fait deux semaines
– Et tu vois que c’est beaucoup ? Si une boîte de lait fait seulement deux semaines tu trouves cela normal ? En tout cas hein l’autre la ne me concerne même pas, tu attends ton père et tu vas lui dire
Autre chose que je ne comprenais pas, au départ c’était de nourrir l’enfant comme je voulais, il y’avait parfois des boîtes de lait qui faisaient 4 jours d’autres une semaine mais plus l’enfant grandissait plus je diminuais son rythme alimentaire et c’est comme ceci que la boîte faisait déjà les deux semaines par là
– Si c’est comme ça que ça va se passer, mieux tu vas comment à lui donner le sein… On ne va pas quand même passer le temps à acheter les boîtes de lait toutes les semaines en même temps
Je ne savais pas pourquoi on me répondait si mal, je n’ai plus répondu,je suis sortie pour aller faire ce qu’elle me demandait de faire, laver les couches
Surprise lorsque je suis arrivée, j’ai trouvé même des couches qui avaient déjà fait des jours, donc ça faisait des jours elle avait décidé de ne rien toucher
Je ne lui en voulais pas, c’était mon enfant et c’était normalement à moi de faire tout ces travaux , la seule chose que je lui reprochais était d’avoir commencé et d’avoir laissé de manière brusque et sans raisons
J’ai terminé de laver les couches et je suis retournée au salon, Gloria était là, en tant que meilleure amie je n’ai pas hésité à lui demander ce qui se passait
LÉONIE : Pourquoi tout d’un coup elle a changé ? J’ai trouvé les couches qui avaient déjà fait des jours dans le seau tu te rends compte
GLORIA: Ne t’inquiète pas! Elle est souvent comme ça quand son mari et elle ne sont pas d’accord sur quelque chose, sinon elle va se calmer
LÉONIE: Ça me fait bizarre parceque je ne l’ai pas connue comme ça, je la connais comme une femme toujours souriante et très gentille
GLORIA: Ne t’y attarde pas, ça va lui passer
LÉONIE : D’accord.. sinon le lait de Maryvonne est fini et elle m’a demandé de dire à papa
GLORIA: D’accord je vais lui en parler dès qu’il va rentrer
J’avoue que en six mois quand même passés ici, je n’étais pas si proche du père, c’est le chef de famille et on sait tous ce que représente un chef de famille.. une personne influente, surtout quelqu’un que l’on ne voit presque jamais, nos relations étaient juste père et fille
Même lorsqu’il voulait me donner l’argent pour mes besoins et pour le lait de Maryvonne, il passait soit par Gloria, soit par Sa femme et on me remettait les sous
La journée s’est passée comme elle devait se passer, hors mis tout ça, je recommençais à vivre, je pensais déjà à une nouvelle vie, un nouveau départ, mon téléphone avec internet me permettait de me distraire sur les réseaux sociaux, j’aimais beaucoup lire les histoires d’AJMM
GLORIA: Dis moi, tu n’as pas un nouveau gars qui te drague ces temps ci
LÉONIE : Ekieh pourquoi tu dis ça ?
GLORIA: Je demande juste, j’ai vu ton nouveau compte Facebook, tu es très belle sur ta photo de profil, c’est normal que les gars s’y intéressent
LÉONIE : Nooo! Personne n’est venu vers moi et même Ce n’est pas ce que je cherche sur la toile, je suis là pour me distraire
GLORIA: Tout le monde au début est venu pour se distraire nooon..
LÉONIE : En même temps ma fille est encore petite et je n’ai même pas la tête à une relation la maintenant, je préfère rester seule
GLORIA: Hahahah.. jusqu’à quand ? En tout cas tu dis ça parceque ta fille est encore petite, ça va aller
Je ne sais même pas d’où était sorti ce sujet mais ça m’avait en même temps fait bizarre, certains souvenirs étaient remontés mais très vite aussi, j’avais tout fait pour les oublier
Ce jour, je me suis occupée de ma fille toute seule, j’ai avant l’arrivée de papa et aussi en attendant que Gloria lui transmette la nouvelle, fait les quelques cuillerées de lait qui restaient dans la boîte pour qu’elle mange
Maman elle ne s’était même pas assise une seconde avec nous au salon, elle avait préféré rester dans sa chambre… De temps en temps elle appelait Gloria et elles faisaient près d’une heure de causeries à l’intérieur, je ne sais pas ce qu’elles se disaient mais lorsque Gloria ressortait elle même ne me disait rien
LÉONIE : Elle est malade ?
GLORIA: Hein? Nooo! Ah je t’ai dit qu’elle a ses problèmes c’est ça qui la dérange mais ça va passer
C’est tout ce qu’elle me répondait même comme je sentais un peu de mensonge dans ses paroles, elle me cachait quelque chose
J’aurai du comprendre que les choses n’étaient plus les mêmes mais comme partout je me disais juste que c’était une mauvais passe… Je n’avais offensé personne, je ne me reprochais de rien, alors peut-être ce n’était pas moi le problème, je décidai de rester tranquille
Deux jours plus tard, rien n’avait changé, toujours le même comportement, je faisais déjà tout ce qui concernait ma fille toute seule et rien ne me dérangeait, juste le fait que maman et moi, nous nous entendions bien avant mais aujourd’hui c’était devenu comme ci on s’était disputée
Le plus important pour moi était donc le lait, déjà deux jours que ma fille n’avait pas vraiment mangé, je lui avait acheté quelques pots de yaourt ces derniers temps, je suis allée demander a Gloria si elle avait transmis la nouvelle à son papa
GLORIA: J’ai même oublié, je vais lui dire ce soir, désolé
Oublier? Hum.. c’était quand même terrible et bizarre qu’elle me dise ça, pourtant elle voyait comment je nourrissais Maryvonne au yaourt mais même jusque là je n’ai pas insisté, si elle dit qu’elle avait oublié, alors, d’accord
La journée est passée et il était donc 23h, le sommeil m’avait emporté un peu très tôt et je dormais dans ma chambre avec Maryvonne quand un bruit de message me réveilla, à moi de prendre mon téléphone pour regarder qui était ce, lorsque je fis surprise de voir le responsable
– Tu dors ?!
C’était le papa de Gloria qui m’avait fait un SMS ….
A SUIVRE….
Episode 7
J’avais cru que je rêvais ou alors que je voyais mal, mais non j’ai frotté mon visage et c’était bel et bien lu.. depuis quand ? Comment et pourquoi ?
Je ne savais même pas si je devais répondre ou pas mais j’ai tout fait pour me convaincre et me rassurer et il m’a fallu penser au fait que Gloria lui avait sûrement dit que j’avais besoin de lait, mais je refusais de penser au fait que ce n’est pas à cette heure qu’il pouvait vouloir me le donner et en même temps depuis quand il me donnait l’argent lui même
– Non! Le téléphone m’a réveillé
Oui j’avais répondu, il n’a plus fait signe quelques minutes je suivis des pas s’approcher de ma chambre et c’était lui, en peignoir, il alluma
– J’ai cru que je te dérangeais, je suis rentré là et on m’a dit que tu dormais déjà
LÉONIE : Oui! J’ai vite dormi aujourd’hui, j’étais fatiguée à cause des travaux
– Ah d’accord.. Gloria m’a parlé d’un problème de lait pour ton enfant
LÉONIE : Oui je n’en ai plus depuis deux jours!!
– Et pourquoi tu as autant attendu pour me dire ?! Tu as peur de moi ?
LÉONIE : Non ce n’est pas ça ! C’est juste que je suis habituée vous donniez l’argent à Gloria ou alors a maman
– Non! Je leur donne quand elles me le disent.. si tu constates que ton lait est fini, n’hésite pas en m’en parler, tu as déjà mon numéro, tu me fais un simple message .. d’accord
LÉONIE : D’accord papa! Merci
– Et aussi tu peux me tutoyer comme tout le monde… N’ai pas peur de moi, je ne mange pas les gens
LÉONIE : J’ai compris
– Voilà!! Tiens ça ! Et achète autant de boîtes de lait et quand ça finit tu me dis
Il m’avait donné 30.000frs
– Mais aussi une dernière chose, ne dis surtout a personne que je t’ai remis de l’argent.. tu suis?
LÉONIE : Oui
A partir de cet instant j’ai su que quelque chose n’allait pas mais je pensais d’abord à mon enfant en même temps, il a fini il est ressorti en guettant si quelqu’un était dehors de peur d’être surpris
Je suis restée dans la chambre à analyser ce qui venait de se passer… Pourquoi je devais garder secret ce que ce monsieur avait l’habitude de faire pour moi depuis que j’avais franchi cette porte? Pourquoi il avait eu peur de ressortir tout à l’heure, c’est vrai que c’était la première fois qu’il entrait dans ma chambre mais j’étais comme sa fille..
Parlons maintenant de sa manière dans sa façon de me parler, il était plus doux comme je ne l’avais vu, souriant avec des manières et des yeux qui scintillaient… J’espérais juste qu’il n’essayait pas de me séduire mais j’avais bien peur..
Mon coeur battait, en aucun cas je ne souhaitais me retrouver à l’intérieur d’ un dilemme dans cette maison, je serrais le coeur, je ne voulais pas penser au mauvais…
Bref! Le lendemain je suis allée acheter deux boîtes de lait à ma fille et lorsque je suis entrée avec dans la maison, les regards de Gloria et maman étaient surprenants car elles même étaient surprises de me voir avec deux boîtes de lait dans un plastique… Elles se demandaient sûrement d’où je sortais avec ça étant donné que pas plus tard qu’à la veille je demandais à Gloria de dire à son père.. Gloria m’a suivi dans la chambre
GLORIA : Tu as acheté le lait finalement ?
LÉONIE : Oui
GLORIA: C’est papa qui t’a remis de l’argent ?
LÉONIE : Euh non! Ce n’est pas lui, je l’ai pas encore vu
GLORIA: Hum! Et tu as pris l’argent où ?
Il fallait maintenant que je trouve une raison valable qui justifiait le fait que je sois en possession de deux boîtes de lait… Jai réfléchi et j’ai trouvé
LÉONIE : En fait hein, je ne t’ai pas dit la vérité
GLORIA: C’est papa?!
LÉONIE : Non! Je t’ai dit que ce n’est pas lui.. j’ai rencontré un gars sur Facebook et on cause bien pour le moment, il est au courant de mon histoire et de ma situation, du coup il m’a fait un transfert d’argent pour que j’achète du lait à l’enfant
GLORIA: Ah bon?! C’est quoi son nom? Donc maintenant tu me caches tes choses hein.. je pensais que j’étais ton ami
LÉONIE : Il n’y a encore rien entre-nous c’est pourquoi je ne te dis encore rien… j’attends qu’il fasse ses preuves, je ne veux pas faire les mêmes erreurs qu’avant
GLORIA: C’est vrai en même temps mais il faut faire attention.. ce n’est pas parcequ’il va commencer à payer le lait a l’enfant qu’il doit prendre ta tête
LÉONIE : Oui je sais! Il ne peut même pas!
Je la vis ressortir rassurer! Mais alors rassurer pourquoi ? Du fait que ce ne soit pas son père qui ait acheté du lait à ma fille ou alors du fait que je lui dise que j’avais rencontré quelqu’un même si elle n’avait pas trop posé de questions ? Je ne savais pas encore pourquoi
J’ai fait du lait à Maryvonne et j’ai pensé à autre chose…
Pendant longtemps je n’avais pas de problèmes de lait pour mon enfant mais des choses se passaient… Je ne mangeais plus comme avant dans la maison..
– Maintenant on mange deux fois, ce n’est plus 3 fois.. midi et le soir.
Avait dit maman, pourquoi? Je ne sais pas! Je commençais à comprendre tout doucement
– Et quand tu mets les couches dans le seau, il faut vite les laver, ça reste souvent là, ça sent partout dans la maison ce n’est pas bien… Je vais recevoir les invités ici un jour et les odeurs vont les mettre mal a l’aise
LÉONIE : J’ai compris maman !
– Voilà
Elle avait perdu le sourire face à moi, elle avait complètement changé cette fois c’était officiel que cette femme avait un problème contre moi mais lequel alors ? Je ne savais pas pourquoi elle se comportait désormais ainsi.. mais même jusque là, je voulais remonter la pente, je me disais bien que c’était une humeur et que ça devait lui passer… Déjà que je ne lui en vouloir pas, tant que Maryvonne mangeait, le reste ne me préocupait point
LÉONIE : Gloria, pourquoi la maman changé même comme ça, je ne comprends pas, même les petites choses qu’elle peut me dire tout doucement elle me gronde seulement comme ci j’ai fais quelque chose de mal
GLORIA: Léonie, je ne sais pas ce que tu traites avec ma maman mais je suis fatiguée de ta question ci à tout moment, si tu trouves qu’elle se comporte bizarrement, va lui demander ,est ce que je suis dans son esprit pour savoir ce qu’elle a ? Il ne faut pas me déranger
Même Gloria me répondait déjà un genre… Ce n’était pas tout, le pire c’était son père.. il avait commencé un système où chaque nuit, il passait dans ma chambre, se plaçait devant la porte et me disait juste » Bonne nuit » avec un sourire qui lui arrivait aux oreilles
Je refusais d’accepter ce qui était visible, je ne voulais pas perdre cette famille, je n’avais nulle part où aller, pourtant d’un côté on ne me voulait et de l’autre côté… Son père…
Pile ce jour le lait de l’enfant était donc fini et à moi de faire le Message au père de mon ami que je considérais comme mon père
– Papa le lait de l’enfant est fini!
A l’instant je reçu un appel venant d’un numéro fixe, j’ai décroché et c’était lui, il me dit de passer le retrouver au bureau où il devait me remettre des sous
Évidemment je suis sortie pour le trouver au bureau, jamais je n’étais entrée dans son bureau mais je connaissais sa société, je suis arrivée et j’ai demandé à le voir, apparemment il avait déjà donné les consignes alors on m’a juste conduit dans son bureau
Je suis entrée et je l’ai trouvé assis entrain de traiter sur des dossiers
– ah merci ! Faites la entrer c’est bon!
On nous a donc laissé tous les deux
– Léonie! Ça va?! Assieds toi! Tu veux rester debout?
J’ai pris place sur la chaise en face de lui
– Tu bois quelque chose ?
En disant cela il était déjà debout entrain de se diriger vers le frigo qui se trouvait dans son bureau
LÉONIE : Non! Je n’ai pas le temps, j’ai laissé l’enfant seul à la maison.
– Mais Gloria n’est pas là-bas ?
LÉONIE : Si mais…
– Mais quoi?
J’étais de dos, donc je ne le voyais pas derrière moi, un moment il ne parlait plus , j’ai seulement senti comment deux mains se glissaient de mes épaules vers ma poitrine tout doucement….
A SUIVRE…..
Episode 8
LEONIE: Mais qu’est ce qu’il ya ?
Moi de me lever apeurée mais pas surprise de ce qui se passait car je soupçonnais déjà ce genre de choses
LÉONIE : Qu’est ce que tu fais ?
– Léonie!! Attends!!
LÉONIE: Pourquoi tu fais ça ? Je suis l’amie de ta fille!
– Écoute moi Léonie! Tu es une grande fille, je suis aussi un adulte.. je t’ai accepté dans ma maison sans te demander quelque chose en retour..
LÉONIE : Donc c’est ta paye là ?
– Non ce n’est pas ça !! Je veux juste te dire que toi et moi nous pouvons…. Tu vois un peu et ça sera notre secret.. je te promets que tu auras tout ce que tu veux, peu importe ce que tu vas me demander je vais te donner
LÉONIE : Non! Non! Je ne peux pas faire ça !! Tu es le père de ma meilleure amie et le mari d’une femme que je prends comme ma mère aujourd’hui
– Oui mais qui n’est pas ta mère et moi non plus je ne suis ton père..
LÉONIE : Non !! Je ne peux pas!! Je ne veux pas!!
Je suis sortie de son bureau sans même prendre ce que j’étais venue chercher, je le suivais juste derrière moi m’appeler pour me retenir mais ne pouvant me suivre, il ne m’avait que vu m’en aller
J’étais tout ce qu’on pouvait dire mais je n’étais pas ce genre de fille, ce genre qui sortait avec le papa de leur amis ou encore avec un homme marié, pour rien au monde je ne pouvais faire celà..
Je rentrais à la maison lorsque je reçu un message, c’était de l’argent que je venais de recevoir ensuite a l’instant le même numéro fixe m’appela, c’était lui, j’ai hésité avant de décrocher
– Tu as reçu ?
LÉONIE : Oui
– Ok! Fais tes achats et je suis désolé pour tout à l’heure
LÉONIE : D’accord
Il a raccroché le téléphone.. moi j’avais besoin d’argent donc je n’ai pas repoussé son argent, je suis allé acheter du lait et des nouvelles couches a l’enfant et je suis rentrée
En entrant à la maison, je ne savais pas encore ce qui m’attendait, mais quand j’ai franchi le seuil de la porte, les pleures de Maryvonne se faisaient entendre, elle était là couché à même le sol les yeux remplis de larmes, de morves, elle sentait mauvais, elle s’était fait caca sur elle, mais le pire c’est que Gloria et sa mère étaient assise là et la regardaient
Lorsqu’elles m’ont vu, elles m’ont méprisé dans leur regard et la maman m’a dit
– Quand tu sors et que tu sais que tu vas durer tu pars avec ton enfant, tu n’as pas laissé les gardiens ici qui vont te garder l’enfant.. depuis aujourd’hui que cet enfant pleure et a fait caca sur elle, toi tu es dehors, on ne sait même pas ce que tu cherches pourtant tu sais que tu es maman d’un petit bébé
LÉONIE : Désolée maman, j’étais acheté son lait et ses couches
GLORIA: Et pour acheter ça, il faut combien de temps ?! Après tu vas dire que maman a changé, toi tu ne vois pas d’abord comment tu te comportes
Hum c’était Gloria qui me parlait ainsi? J’étais surprise, mais est ce que je pouvais alors répondre ? J’ai simplement déposé les effets avant de soulever ma fille et de chercher comment m’occuper d’elle
Elle était fatiguée, ça se voyait qu’elle avait commencé à pleurer depuis au point de perdre beaucoup d’énergie
J’ai commencé par la nettoyer ensuite j’ai fais son biberon et je le lui ai donné, elle a mangé et elle s’est endormie.. A mon tour lorsque j’ai voulu aller dans les marmites pour voir ce que Gloria ou maman avait préparé, elles étaient vide… Mais certains plats étaient sales et d’autres couverts a côté.. donc elles avaient fini de manger et avaient gardé pour le père
Quel message devrais je encore attendre là ? Je comprenais que je ne devais pas manger dans cette maison aujourd’hui, je suis sortie m’acheter à manger avec l’argent que le père m’avait remis tout a l’heure et j’ai mangé
Je suis restée dans ma chambre toute cette soirée à réfléchir, je comprenais déjà que je n’étais plus la bienvenue dans cette maison mais maintenant alors ou bien une seconde fois, si je partais de là, je devais aller où ? A Douala, je ne connaissais personne, même pas un chien
J’ai suivi quand Papa est rentrée et il m’a demandé quand il ne m’a pas trouvé au salon avec les autres
– Elle doit être dans sa chambre, elle est déjà têtue, elle est sortie aujourd’hui toute la journée, elle a abandonné l’enfant ici.. celle là a pleuré jusqu’à se fatiguer
Avait répondu la maman…
– Il faut que tu lui parles! Je ne veux pas les mauvaises habitudes dans ma maison
– J’ai compris ! Ce n’est pas pour ça que tu vas aussi parler là comme ci elle avait tué quelqu’un
– Hum! Tu veux la défendre hein.. mais quand c’est ta fille qui essaye de faire ça ici, tu as déjà sorti les griffes
– J’ai dit que je vais lui parler.. tu as dit elle est dans sa chambre c’est ça ?!
– Oui!!
– Ok! Je vais aller là-bas
– Non! Appelle la ici, tu lui parles devant tout le monde!
Hum.. ça n’a pas tardé on criait déjà mon nom au salon
– LÉONIE !!
Je suis sortie les rejoindre et je vis Papa, on se regardait, on se comprenait mais je ne voulais pas lui causer des problèmes Donc je décidai de le laisser dans son rôle de chef de maison
– On m’a fait part du fait que tu sois sortie aujourd’hui au point d’abandonner l’enfant, moi je ne suis pas bavard, je vais juste te dire que c’est la dernière fois que tu fais ça.. moi je suis quelqu’un de radical, quand je vais prendre une décision, je ne sais pas qui va me faire changer d’avis .. je ne veux même pas que tu te justifies… Retourne dans ta chambre
J’ai baissé mon visage et je suis rentrée dans ma chambre.. si j’avais été blâmée c’était à cause de lui bien évidement.. je ne sais même pas à quoi je pensais ce soir mais je me demandais pourquoi la paix ne m’aimait pas pour longtemps
Il était deux heures car je ne trouvais pas facilement le sommeil, quand je le vis entrer dans ma chambre… Je l’ai méprisé
– Léonie! Je suis désolé !! Je sais que c’est a cause de moi et je te demande pardon mais tu vois je n’avais pas de choix que de faire semblant de te blâmer mais tous les deux on se comprend.. je suis encore désolé
LÉONIE : hum j’ai compris !!
– D’accord!! Ça ne se reproduira plus!
LÉONIE : D’accord
Il pris de l’assurance et il osa me demander
– Tu as réfléchi par rapport a ce que je t’ai demandé
Cette fois j’ai pensé à la mère de Gloria et à Gloria, leur façon de m’avoir parlé aujourd’hui et j’ai juste voulu faire une petite vengeance qui n’était que verbal et intentionnel histoire de soulager mon esprit, j’ai répondu ceci au père de Gloria
LÉONIE : On verra bien! Pour l’instant je veux être seule.. Rejoins ta femme s’il te plaît
– D’accord!! J’espère que tu prendras une bonne décision..je vais t’appeler demain si tu veux
LÉONIE : NON!! Ne m’appelle surtout pas!! Je t’ai dit qu’on verra et on verra!!
– Ok!! D’accord j’ai compris ! Je vais te laisser avant qu’on ne me cherche..tu passes une bonne nuit
LÉONIE : Merci!
Il est ressorti en se rassurant comme toutes les fois qu’il n’était pas suivi ou encore entendu….
A SUIVRE…..
Episode 9
Mon séjour dans cette maison devenait de plus en plus cauchemardesque mais je m’étais jusqu’ici promis de ne pas leur manquer de respect car après tout, c’est grâce à eux si j’avais pu accoucher dans de très bonnes conditions, pendant près d’un an je n’avais quand même manqué de rien donc pour moi ils ne méritaient pas du mépris de ma part surtout Gloria et sa mère
Il suffisait de la moindre petite occasion pour que je me fasse crier dessus… Ma fille, Maryvonne ne devait plus pleurer car ça gênait les oreilles
GLORIA: Ma maman a l’AVC et les cris que ton enfant fait là peuvent augmenter sa tension, moi je ne veux pas perdre ma mère s’il te plaît donc essaye de la calmer.. sinon tu peux d’abord sortir avec elle lorsqu’elle sera plus calme vous revenez
Des raisons banales, juste des mots pour me mettre mal à l’aise, pour me pousser peut-être aussi à bout mais je n’allais pas céder
LÉONIE : J’ai compris! Je vais essayer de la calmer
GLORIA: Non! Il faut la calmer! Pas essayer!
Je regardais Gloria, celle là qui m’avait trahie me parler comme ci j’étais une vulgaire serpillère, à elle j’avais voulu cracher au visage mais je savais ce que ça devait engendrer
Je pouvais supporter recevoir des persécutions mais lorsqu’on pensait toucher à ma fille, je ne pouvais pas accepter et c’est pourquoi je faisais tout pour la protéger car j’aimais tellement Maryvonne mais à l’allure où allaient les choses je sentais que ça devait arriver alors j’ai pensé à quelque chose: Sortir de cette maison avant que les choses ne s’empirent
Sur internet je m’étais fait des amis virtuels, certains à qui j’avais raconté une partie de mon histoires dans des groupes où on jouait parfois, je ne comptais plus habiter dans la maison de quelqu’un cette fois mais il était question que je me trouve un local à moi, même une petite chambre en attendant et pour ça il me fallait de l’argent
– Nous sommes vraiment désolés pour toi Léonie, la communauté a décidé de t’aider d’une manière, on aimerait te donner un fond de commerce lorsque tu vas déménager, on ne sait pas ce que tu pourras faire mais quelque chose qui va t’aider et aider l’enfant
Telles étaient donc les paroles du président de la communauté ou encore groupe Facebook dans lequel je me trouvais mais la condition étant de déménager, je devais donc trouver de l’argent
LEONIE: Allô !
– Ah Léonie! Comment tu vas?! Ah je suis ravi que tu m’appelles
LÉONIE : Je vais bien et toi ?
– Ça va! Je suppose que le lait de l’enfant est encore terminée ?!
LÉONIE: Non! Je ne t’appelle pas pour ça cette fois! Je t’appelle par rapport à nous deux
– Ah! Hummm!
LÉONIE : C’est quoi? Je te dérange?
– Non! Loin de là !! Et bien au contraire! J’aimerai écouter ce que tu as à dire!
LÉONIE : Ce que j’ai à dire? Mais ce que tu veux mais j’ai les conditions!
– Ah je savais que ça ne devait pas manquer! Vous les enfants d’aujourd’hui êtes vicieux.. de toutes les façons, tout ce que tu voudras, je t’écoute
Je n’avais une autre solution que de passer par lui, si dans les jours à venir, je devais quitter cette maison, en ce moment il n’y avait qu’une seule personne pour m’aider: le papa de Gloria… Alors j’ai accepté ses avances mais à une seule condition
– Ce n’est pas un soucis! Ça prouve que tu es même mature comme fille! Alors tu souhaites le faire quand ?
LÉONIE : Le plus tôt possible
– Ok! Des que tu trouves tu me fais signe et je règle tout
LÉONIE : D’accord
Ma condition était d’avoir mon local à moi car je ne voulais pas partager la même maison avec sa femme si lui et moi devrions avoir une relation et très vite il a accepté et m’a demandé de trouver un studio qu’il allait payer pour un an!!
J’ai dit à mes amis virtuels qui, très vite se sont mis a la recherche de la maison en question et deux jours plus tard, j’avais une suite… Je l’ai appelé pour le lui dire
– D’accord, je vais te faire un transfert d’argent
LEONIE: Non je viens chercher au bureau
– Humm!! D’accord! Je suis là et je t’attends ! Je vais laisser les consignes a la réception
LÉONIE : Merci
Je ne voulais aucune trace, la somme était assez forte donc j’ai préféré aller de moi même chercher… J’ai pris la route et je suis arrivée au bureau, les consignes avaient été laissées, je suis montée dans son bureau
– Tu es déjà là !
LEONIE: Oui
– Humm tu es ravissante… J’ai hâte que tu ailles dans ton chez toi et je viendrai souvent te faire des gâteries
Il se leva et voulu me toucher, mais j’étais repoussante..
LÉONIE : Pas ici, on aura le temps de faire tout ça quand je vais aménager, si tu veux le même jour que j’aménage tu viens a la maison
– Ah bon?! Passer la nuit avec toi!
LÉONIE : Et ta femme ?
– Ah! Je saurai quoi lui dire
LÉONIE : D’accord alors! Si tu veux on va passer la nuit!
– Ok! Tiens voici ton argent
Il me tendit 500.000frs! Dans cet argent je devais verser 300.000frs pour les un an de mon studio et maintenant le reste c’était pour un lit et aussi pour équiper mais j’avais le gros coeur oui et j’en voulais plus
LÉONIE : Mais tu veux que je m’ennuie à la maison, je n’ai pas de télé, tu veux que je reste a la maison sans rien faire ?
– Humm toi hein !! Tiens voilà encore 100.000frs, je n’ai plus de liquidité, le reste on verra quand je vais venir passer la nuit
LÉONIE : Hum d’accord
Il voulu m’embrasser et je lui dit
LEONIE: Quand on se verra a la maison
Je suis allée payer la maison chez le bailleur, j’ai acheté un lit et un matelas, une petite télé et des poufs pour ceux qui pourraient venir me rendre visite
Quand tout fut installé dans mon nouveau chez moi c’est donc où j’annonçai à Gloria et Sa mère que je déménageais
GLORIA: Tu déménages ? Mais pourquoi ? Qui t’a chassé ici ?
Cette fille me sortait par tous les trous! Tellement hypocrite, elle faisait déjà comme ci le fait que je parte de leur maison lui faisait tellement mal
GLORIA: Pourtant nous étions bien là, on s’habituait déjà à vivre ensemble… Tu n’attends même pas que papa rentre de son voyage pour partir alors
LÉONIE : De son voyage? Il a voyagé ?
GLORIA: Oui! Il a appelé là qu’il ne va pas rentrer aujourd’hui, il a eu une urgence
J’étais surpris, moi j’avais causé avec lui qui m’avait pourtant dit qu’il allait passer a la maison ce soir après le boulot, c’était sûrement la raison qu’il avait donné à sa famille pour avoir du temps et ça me donna une idée diabolique pour me venger de cette hypocrite de Gloria et aussi avoir la paix
LÉONIE : Ah je ne savais pas en tout cas! Mais bon je dois quand même partir aujourd’hui, je reviendrai sûrement le voir même demain
GLORIA: En tout cas! Ok!
LÉONIE : J’aimerai que tu m’accompagnes a la maison Gloria, ainsi tu pourras voir la maison
Chose qu’elle n’avait pas refusé, elle a vite accepté puisque au fond je sais elle était contente de me voir partir
LÉONIE : Au-revoir maman
– Au-revoir ma fille! C’est ta maison ici hein, tu viens quand tu veux ! Portes toi bien
Ça se voyait qu’elle forçait mais bon… J’étais de partance …
Gloria m’a donc accompagné a la maison et nous sommes arrivés, on s’est assis et elle admirait mon magnifique petit studio
GLORIA: C’est beau hein! Waouh! Dis moi, qui t’a donné l’argent pour déménager ? Je ne voulais pas demander devant la mater là-bas
LÉONIE : Un type la qui me drague depuis! J’ai essayé de lui donner sa chance
GLORIA: Akieh! Hum! Il doit avoir beaucoup d’argent hein
LÉONIE : Ah oui oui! Il arrive même là tu le verras si tu veux
GLORIA: Bien-sûr que je veux le voir! Je vais seulement l’attendre
On est encore resté ensemble une heure quand mon téléphone sonna un SMS
» je suis là »
LÉONIE : Il est là, je sors le chercher!
GLORIA: D’accord
Gloria s’est arrangée, un truc de fille, elle a arrangé ses cheveux, regarder si elle n’avait pas quelque chose de gênant et c’était bon.. je suis allée chercher celui qui m’avait payé tout ce qui se trouvait dans le studio ainsi que le studio lui même
– Ça va?!
LÉONIE : Oui et toi?
– Ça va! J’ai dis a ma femme que je suis en voyage donc on aura beaucoup de temps
On parlait en marchant vers la maison et quand nous sommes arrivés je suis d’abord entrée et quand il a mis son nez , sa fille et lui se sont croisés les regards
GLORIA: Papa?!
Son père de la regarder et de me demander à moi
– Qu’est ce qu’elle fait là ?
GLORIA: Tu n’as pas voyagé ? Attends attends!! C’est toi qui as payé tout ceci à…
– Léonie que fais Gloria ici?!
Moi je riais seulement, ma vengeance se passait bien! Gloria m’a regardé, j’avais senti de la haine et de la douleur dans son regard
GLORIA: Tu es une pute!! Et toi papa je vais le dire tout de suite à maman
Elle est sortie en catastrophe de la maison
– Mais.. Léonie.. non!! Mais..
Partagé entre le plaisir de rester avec moi, et de sauver son mariage il était
– Gloria, Gloriaaaa, s’il te plaît attends!! Attends!!
Il a préféré suivre sa fille et c’est ainsi que j’avais gagner un logement pour ma fille et moi mais aussi j’avais gagné la paix …
A SUIVRE…..
Episode 10
La vie est un professeur et ce qu’elle nous fait vivre sont des leçons qui doivent nous permettre de la comprendre…
Pour moi c’était une libération. Enfin je me séparais de ces hypocrites, ma première nuit dans une maison plus calme, j’avais dormi à tête reposée mon bébé dans les bras
Je ne regrettais rien, je connaissais quand même cette famille pour avoir vécu avec elle, et je savais que pour l’instant avec ce qui venait de se passer, peu importe si Gloria disait ou non à sa mère, je devais avoir un peu de paix
Maintenant était arrivé le moment de prendre conscience, je devais recevoir ce que le groupe avait cotisé pour moi dans cinq jours, je connaissais pas la somme mais l’administration m’avait promis une somme au dessus de 50.000frs alors je me devais déjà de penser quoi faire car l’heure n’était plus à la paresse
Il était 11h lorsque je reçu un dépôt d’argent de 52.000frs cinq jours plus tard, c’était le groupe, c’était énorme de constater que des personnes avaient encore le coeur sur la main dans ce monde sans rien attendre en retour
– Léonie tu as réfléchi à ce que tu comptes faire avec cet argent ?
LEONIE: Pas vraiment, je comptais justement vous demander de me donner des idées si possible
– D’accord!
On discutait dans le groupe et chacun me proposait une activité
– Tu pourrais vendre du pain haricot, spaghetti comme le font les femmes dans les écoles là.. tu vois dans ta zone la se trouve un garage et le matin les enfants qui vont a l’école.. je me rappelle a l’époque il y’avait une femme qui vendait là mais elle a arrêté à cause de la maladie
D’autres qui me proposaient de commencer un commerce en ligne soit de vêtements ou de produits de beauté, mais en même temps je ne m’y connaissais pas vraiment dans ce domaine, alors de toutes les propositions que j’avais reçues j’avais préféré faire le commerce
J’ai acheté les ustensiles et tout le nécessaire puis j’ai commencé un matin… Le premier jour fut difficile car personne ne me connaissait vraiment et c’était encore timide ceci plus de deux jours!! Je rentrais à la maison avec toute la nourriture que je rechauffais parfois pour manger moi même et ça pesait sur moi car je perdais en énergie mais aussi financièrement
Je me suis dis que à cette allure je ne devais pas m’en sortir, peut être j’avais fait le mauvais choix, car j’avais aussi des factures à payer en plus du lait de l’enfant que je devais acheter chaque deux semaines
Mais tout a commencé ce jour où assise devant le garage, une voiture gara
– Mon petit !! Mon petit !! Viens! Pardon regarde moi un peu la voiture là, elle me fait un bruit là que je ne comprends pas s’il te plaît fais vite je suis même déjà en retard à mon rendez vous
Un homme venait régler sa voiture, il avait l’air pressé, il a remis sa voiture et il était placé là debout, et un moment il m’a regardé et je l’ai vu intéressé par ce qui était sur ma petite table de commerce
– C’est vrai que je n’ai pas mangé le matin! Ma fille ça va ? Tu vends quoi?
LÉONIE : Il ya du pain avec du Haricot des spaghettis et des oeufs
– C’est tout ?!
LÉONIE: Oui pour le moment
– D’accord! J’espère que le haricot là est bon hein.. parcequ’on vous connait quand vous venez vendre la nourriture aux gens en route
LÉONIE : Hahahaha.. moi même je mange ma nourriture, donc je sais ce que je vends! Quand vous allez goûter vous même vous allez me dire
Il a sourit et il m’a demandé de lui chargé un bout de pain, chose que j’ai immédiatement faite en même temps, on l’appelait pour lui dire que sa voiture était prête, il m’a donné 500frs et il est parti
Je le voyais manger avec plaisir, au point où il m’a pointé du doigt en parlant de moi à un des garagistes , je ne sais pas ce qu’il avait dit mais je suis qu’il était entrain d’apprécier
Il est entré dans sa voiture et il est venu passer devant moi avant de s’arrêter et me dire
– C’est bon!! Tu prépares bien!!
LÉONIE : Tenez votre différence monsieur!
– Garde là, je viendrai ici demain pour en manger encore
LÉONIE : Hahaha d’accord…
Il m’a sourit et il est parti… Ça n’a pas tardé les garagistes d’à côté sont aussi venus acheter et voilà comment je commençais à gagner de la clientèle
Le lendemain matin, le monsieur en question est venu comme promis et il n’était pas seul mais avec ses enfants qui allaient à l’école et il m’a demandé de charger du pain à ces derniers, voilà comment aussi je gagnais une famille et c’était une chance pour moi
Des semaines plus tard, je gagnais en notoriété et c’est comme cela que tout avait commencé à aller mieux ,en deux mois je commençais à épargner, j’ai agrandi ma marchandise et j’ai ajouté certaines choses
– Toi tu viens déjà ici a l’heure que tu veux hein.. je vais commencer à venir te chercher chez toi
LÉONIE : Tu penses que c’est facile? Je dois d’abord laver l’enfant ci, l’apprêter avant de venir avec elle, pardon mon enfant avant tout.. si je suis ici c’est à cause d’elle
– Il faut donc souvent me dire je viens t’aider
LÉONIE : Hahahaha Albert s’il te plaît laisse moi tranquille!
Albert, le garagiste le plus gentil, je l’avais connu par sa façon d’être, son sourire, sa bonne humeur, il était toujours content et au garage il était réputé pour distribuer la bonne humeur à tout le monde, et bien-sûr il me plaisait je l’avoue
Déjà près d’un an que je n’avais pas connu un homme dans ma vie, je suis une femme alors j’avais des envies, je savais qu’il voulait me draguer alors je laissais qu’il y arrive
LÉONIE : Si on te met même a ma place tu vas fuir le même jour! Je me lève a 5h, j’allume le feu de bois, la fumée là, je dois réveillée l’enfant ci parceque je ne peux pas la laisser seule à la maison, je dois apprêter les choses
ALBERT: Mais tu crois que la vie est facile ? La vie c’est la bastonnade comme on dit! Quand moi même je suis sous les voitures là, tu penses que c’est facile ? Hahaha
LÉONIE : Mais toi tu n’as pas de charges
ALBERT: C’est ce que tu penses!! Un jour on va causer et tu verras!!
Il était tellement adorable, petit mignon et respectueux
ALBERT: En tout cas quand tu finis aujourd’hui je vais t’accompagner chez toi, pour voir la maison.. je vais souvent venir te chercher le matin
LEONIE: N’est ce pas?!
ALBERT: Oui! Pourquoi pas?! Ou alors tu ne veux pas ?!
LÉONIE : Ça ne me dérange pas!!
On parlait lorsque j’entends une voix
– Donc c’était pour faire ça ?! C’était tout ça ?! Tu escroques 600.000frs pour venir vendre le pain haricot en route, tu n’as même pas honte!! Espèce de petite voleuse
Gloria, je ne sais avec qui elle était mais elle n’était pas venue s’amuser apparemment, trois gars derrière elle qui avaient l’air d’être des bandits
– Le merci du chien c’est vraiment le cailloux, une pute qu’on a hébergé chez nous, elle a volé 600.000frs à mon père, je croyais que c’était seulement pour partir en Mbeng , donc c’était encore pour te cacher derrière le pain haricot ? N’importe quoi
Elle parlait pendant ses gros bras ne faisaient que s’avancer vers moi, je ne savais pas que Albert les avait vu, ainsi que les autres garagistes
ALBERT: Vous êtes venus faire quoi? C’est vous le retour ? Tentez donc de la toucher la vous allez voir!! Et toi madame elle a escroqué ton père en quoi faisant ? Ne dérangez pas les gens!
En même temps tout le garage était déjà sorti…
– Qui dérange notre Léonie ici ? Hein?
J’avais juste vu ces gars reculer et tirer Gloria a côté pour qu’ils s’en aillent… J’avais eu peur ce jour, j’ai remercié Albert et je fus ce jour obligée de lui narrer mon histoire…
ALBERT: Je comprends mieux maintenant et elle vient pleurer quoi? En tout cas hein… Celui qui va vouloir te faire du mal va d’abord me trouver sur son chemin.. même avec les mains je vais manger quelqu’un
LÉONIE: Hahahahah.. on mange avec les mains? Tu es malade hein.. en tout cas merci gentil garçon!
A SUIVRE …
Episode 11
Au fil du temps Albert gagnait de la place dans mon coeur, je me sentais déjà très bien avec lui, je ne sais pas si c’est parceque je manquais d’amour ou alors parceque réellement il me plaisait bien
Le même soir il m’avait raccompagné à la maison et avait profité pour voir mon domicile…
ALBERT: Je viendrai te chercher chaque matin si tu veux
LEONIE: Tu comptes te réveiller chaque matin à 5h, juste pour venir me chercher ?
ALBERT : Mais pourquoi pas?
LÉONIE : Waouh! Ok si tu veux!
ALBERT: D’accord
En réalité je pensais connaître Albert mais ce n’était pas le cas… C’était quelqu’un de très réservé même si il montrait un autre côté de lui, il ne me disait pas tout, et comme chacun il avait un côté caché que j’allais bientôt découvrir
Les jours qui suivaient, Albert venait me chercher comme il l’avait promis, il m’aidait même à vite terminer certaines tâches pour qu’on puisse vite se rendre au garage, il était gentil et très attentionné, je tombais encore plus amoureux
LÉONIE : Dis moi Albert, pourquoi tu ne me parles jamais de ta famille?
ALBERT: Parcequ’il n’y a rien à savoir sur eux!
LÉONIE: Comment ça ?! Tu ne vas quand même pas me dire que tu es tombé du ciel
ALBERT: On peut dire que c’est le cas! Je ne considère pas que j’ai une famille c’est pourquoi je n’en parle jamais
Je trouvais cela bizarre, il était catégorique et refusait de parler de ses origines et moi aussi je ne connaissais que le Albert que je voyais au garage et qui venait me chercher chaque fois à la maison
Nous avions donc commencé à se fréquenter et un beau jour il m’avoua ses sentiments
ALBERT: Je comptais te le dire depuis c’est juste que je ne savais pas comment faire, je ne peux rien te donner Léonie c’est pourquoi je préférais rester dans mon coin.
LÉONIE: Rien me donner ? Mais je ne te demande rien! Tu te débrouilles tout comme moi
ALBERT: Ah toutes les filles ne sont pas comme toi tu sais, certaines si tu ne peux pas prendre soin d’elle alors tu ne seras pas avec elle
LÉONIE : Hahahah je ne suis pas toutes les filles Albert, je n’ai jamais rien exigé à un homme, même pas au père de ma fille qui est d’ailleurs le seul homme que j’ai connu jusqu’ici
ALBERT: Tu es vraiment différente des autres filles, je le confirme à nouveau
LÉONIE : Merci! Donc pour moi le plus important c’est la sincérité, l’honnêteté et le respect de l’autre
ALBERT: Si ce n’est que ça, je t’en donnerai autant car je me se que tu le mérites
LÉONIE : Je l’espère bien
Albert, il n’était pas un gars pressé, il était plutôt patient, il venait de m’avouer ses sentiments mais il ne me forçait pas, il faisait encore tout pour me plaire, il était présent, attentionné
Par contre moi j’avais déjà envie que les choses accélèrent entre nous, j’avais envie de le sentir, oui je l’avoue j’étais en manque et je voulais me sentir femme car ça faisait longtemps que ce n’était pas arrivé
Un soir alors que Albert m’avait raccompagné à la maison, vers 19h je me rendis compte que j’avais oublié quelque chose au garage, je ne me rappelle plus exactement de ce que c’était mais c’était important… Je décidai donc de me rendre au garage la récupérer et quand je m’approchai du garage, j’entendis des voix, deux personnes qui discutaient et ces voix m’étaient familières
Je reconnaissais ces voix, il s’agissait de Albert et du responsable du garage
– Non Albert! Tu es déjà à deux mois sans me donner quelque chose, tu ne trouves pas que j’ai trop supporté
ALBERT: Je vous promets de faire des efforts très bientôt
– Tu as intérêt, je vais te donner deux semaines pour déguerpir d’ici , je ne veux plus de problèmes, ce garage est ma vie et je ne peux pas jouer avec ma vie
ALBERT: D’accord
En sortant, le responsable me croisa car ils ne savaient pas que j’étais là
– Léonie qu’est ce que tu fais là ?
LÉONIE : Je suis venue récupérer quelque chose que j’ai oublié en rentrant
– Ah d’accord
Albert qui suivit ma voix, eut peur et je le vis être gêné mais trop tard j’avais déjà écouté et je voulais en savoir plus
ALBERT: Léonie, tu fais quoi ?
Je le regardais juste, sans répondre
ALBERT: Tu ne me parles pas ?!
LÉONIE : Toi qu’est ce que tu fais ici? Tu n’es pas chez toi ?
ALBERT: Si j’avais un truc important à gérer avec Le patron avant de rentrer
LÉONIE : Et c’était quoi cette chose importante ?
ALBERT : Rien d’alarmant en tout cas, ne t’inquiète pas
LÉONIE : Albert, j’ai écouté votre conversation et je te le dis, si tu veux être avec moi tu n’as pas le droit de me cacher certaines choses, je ne fonctionne pas avec les gens qui ne font pas confiance à leur partenaire, donc tu as intérêt à me dire toute la vérité maintenant
Il me regarda et vit dans mon regard que je ne plaisantais pas, il s’assit sur un pneu derrière lui, il pris sa tête dans ses deux mains et Il se mit donc à me raconter une partie de sa vie que je ne connaissais pas du tout
ALBERT : En réalité, je vis dans ce garage , je dors ici, depuis que je n’ai plus eu les moyens de payer ma modeste chambre dans laquelle je vivais, j’ai demandé au patron de m’aider en me laissant dormir ici et il a accepté mais c’était parceque en retour je devais lui donner quelque chose mais avec le temps, je n’ai pas pu respecter le deal et aussi avec les coups de vols qui se passent ici , on me soupçonne de vendre les pièces des voitures et tout et tout, toi même tu sais Léonie que je ne pourrai jamais faire certaines choses
LÉONIE : Oui je le sais!
ALBERT: Alors, il m’a demandé de partir car il ne voudrait pas avoir plus de problèmes comme ça, et que j’avais deux semaines pour trouver un logement
LÉONIE : Albert donc si je comprends bien, tu dors dehors! C’est ça ?! Et tu ne m’as jamais rien dit
ALBERT: Je ne voulais pas te déranger, je ne voulais pas que tu t’inquiètes pour quelque chose qui ne te concerne pas
LÉONIE : Attends mais si tu es avec moi alors ta vie me concerne, dis moi ce que tu aurais fais le jour que je t’aurai dit que je veux voir ta maison
ALBERT : Honnêtement je ne sais pas! Mais je comptais quand même te le dire un jour
LÉONIE : Un jour c’est quand ? Tu as honte de me parler de ta vie et tu veux une relation avec moi ?
Il me faisait de la peine, j’avais même honte à sa place, je ne comprenais pas son comportement.. comme je le disais Albert était très cachottier, moi je pensais le connaître mais en réalité j’étais loin de savoir avec qui je traînais
ALBERT: Je suis désolé
LÉONIE : Je vais te garder à la maison, si tu veux! On peut vivre ensemble et en plus j’ai besoin d’un homme qui va rester avec moi au cas où je me sens encore menacée
Il me regarda, je savais qu’il ne voulait pas accepter mais avait il alors le choix ?
LÉONIE : D’ailleurs je ne te demande pas! Je prends ce que je suis venue récupérer et on rentre ensemble
Il n’a rien dit, j’ai récupéré ce qui m’avait amené là et nous sommes rentrés à la maison…
C’est ainsi que le même soir après certaines confessions de sa part, on s’est retrouvé entrain de s’embrasser et faire plus… Après plus d’un an, je faisais encore l’amour avec un homme, ça m’avait manqué, c’était tellement bien et j’étais officiellement amoureuse
LÉONIE : j’aimerai que tu ne partes plus! Reste avec moi et ensemble on grandira
Il m’a regardé d’une façon bizarre et sans mots dire, il m’a juste fait un baiser sur mes lèvres et m’a serré dans ses bras….
A SUIVRE …
Episode 12
Je sortais donc officiellement avec Albert, je n’avais aucun regret, ni aucune pensée négative sur le fait de l’avoir accueilli chez moi, je l’avais fait de bon cœur et surtout par amour
Ainsi donc on vivait ensemble tout en se débrouillant tous les deux comme d’habitude
ALBERT: Tu as fini?
LÉONIE : Presque
ALBERT: D’accord! C’est toi que j’attends!
LÉONIE : Dans 5 minutes je serai prête !!
On préparait le marché que j’allais vendre ensemble, on allait ensemble, lorsque je terminais, il venait me raccompagner ensuite il retournait bosser! Ce que j’aimais encore le plus chez lui était le fait que Maryvonne avait un papa
Ma fille aimait Albert et c’était réciproque, il la prenait comme sa propre fille, et elle aussi l’appelait papa.. Même si parfois j’aurai aimé qu’il soit son vrai père, on ne voyait pas vraiment la différence car il ne la montrait pas
ALBERT: J’aimerai ouvrir mon propre garage dans quelques années
LÉONIE : Hum avec quel moyen?
ALBERT: Je ferai des économies
LÉONIE : Pour l’instant contente toi d’abord de ce que tu fais!! Ce que tu dis là, ce sont des projets lointains quand on saura vraiment où on est et où on va!
Il ne m’avait pas répondu, il m’avait juste regarder comme pour dire que je doutais sûrement de lui…
Je connaissais Albert, un gars déterminé qui lorsqu’il avait une idée ou lorsqu’il voulait faire quelque chose, il était prêt à tout
Notre relation n’était pas secrète, tout le monde savait, certains étaient fiers de nous voir ensemble, d’autres ce n’était pas le cas… Comme ce jour pendant que j’etais entrain de vendre et Albert en plein travail, l’un de ses collègues me trouva et commença à me parler
– Donc vrai vrai que Albert ci vit chez toi?
LÉONIE : Oui, pourquoi?
– Je demandais juste, tu sais que avec tout ce qu’il a déjà eu à faire ici comme coup, j’ai juste peur pour toi
LÉONIE : De quel coup est ce que tu parles ? Donc tu fais parti de ceux la qui l’accusent sans preuves ? Vous êtes combien dans ce garage mais c’est une seule personne que vous voyez pour mettre toutes les erreurs sur sa tête
Je m’étais emportée, je n’avais pas supporté les paroles de ce gars qui traitement carrément Albert de voleurs..
LÉONIE : Et que ce soit la dernière fois que quelqu’un s’approche de moi ici pour venir me parler de Albert sans preuve.. faites vos choses là-bas entre vous mais avec moi je ne veux plus! Je vous dis ça
– Je suis désolé mama… J’espère juste que je me trompe mais quand tu sauras qui est Albert, tu vas me chercher pour me demander les excuses
LÉONIE : Même si il est comment, je l’accepte comme ça et voilà ça que je suis encore entrain de dire, je ne veux plus que vous veniez me parler de Albert ici
Pour ne pas attirer plus d’attention, il a préféré s’éloigner de moi, j’ai encore bavardé quelques minutes ensuite je me suis calmée.
Je n’en avais pas parlé à Albert, car ce sujet avait pour habitude de le rendre très triste lorsqu’il apprenait qu’on avait dit ceci ou cela sur lui , du coup cette fois je l’avais épargné de ça
Une scène qui m’avait rendu de mauvaise humeur durant toute la journée, même lorsque Albert me raccompagnait, il l’avait remarqué
ALBERT : Pourquoi tu es bizarre comme ça ?
LÉONIE : Bizarre comment? Je suis juste fatiguée c’est tout
ALBERT: Fatiguée ? Je te connais assez hein.. ce n’est pas la fatigue..
LÉONIE : C’est rien!
ALBERT: Tout a l’heure là je t’ai suivi crier sur quelqu’un , je parie qu’on est encore venu te dire que j’ai volé quelque chose
Je l’avais regardé pour lui dire oui c’est exactement ça, il a continué en disant
ALBERT: Ça ne doit pas te mettre mal a l’aise parceque ce n’est pas vrai! Tu ne vas pas empêcher les gens de dire ce qu’ils veulent mais en répondant à ces gens, tu leur donnes raison.. ils seront surpris quand je serai quelqu’un demain après demain, ils diront encore que j’ai volé mais je serai un voleur en liberté
Il était tellement sincère dans ses paroles que je ne me rendais même pas compte qu’il ne parlais de nous mais seulement de lui et je devais comprendre cela plus tard
Il m’a laissé à la maison et il est retourné travailler
C’est fou ce que le temps passait vite, et plus ça passait, plus je faisais une énorme confiance à Albert, je voyais ma future vie avec lui, nous avions même commencé à parler de nos projets de vie mais pour lui c’était toujours
ALBERT: Je dois être un grand monsieur! Le genre que quand on me voit on dit seulement que j’avais commencé à zéro dans un petit garage dans Douala
LÉONIE : Dis Albert, ça t’arrive de penser à nous?!
ALBERT: Nous? Mais bien-sûr! Quelle question! Je ne saurai rien faire si tu n’es pas à mes côtés
Il me prit dans ses bras et me dit
ALBERT: Tu es ma force! Sans toi je ne serai sûrement plus en vie! Je te dois tout , tu es une femme au bon coeur!
LÉONIE: Merci!!
Parlant de Maryvonne, elle grandissait bien, c’était ma fierté de la voir ainsi, j’étais entrain de relever un défi
ALBERT: Tu sais quoi Léonie?
LÉONIE : Non!
ALBERT: Je pense que tu devrais voir tes parents
LÉONIE : Non! Je ne veux pas!
Avais je réagi
ALBERT: Écoute moi, toi au moins tu as la chance d’avoir tes parents, moi je ne sais même pas où les miens se trouvent, je n’aimerai pas vivre avec une fille qui n’est pas en paix avec ses parents, non je ne voudrai pas, je respecte beaucoup les parents
LÉONIE: Je comprends ce que tu dis mais j’irai les voir un jour mais ce n’est pas aujourd’hui, ni maintenant
ALBERT: Vas y avant qu’il ne soit trop tard!
LÉONIE: Albert j’ai compris et je te promets j’irai
Je ne souhaitais plus revoir mes parents, enfin pas maintenant, alors j’avais accepté juste pour me débarrasser de Albert, pour qu’il me colle la paix avec ce sujet qui ne m’intéressait guère
ALBERT: D’accord
Je ne saurai expliquer cela, la face cachée de Albert, je ne l’avais jamais imaginée comme ceci.. avec tout le temps qu’on avait passé ensemble, aujourd’hui nous étions à 4 ans de relation, toujours dans notre studio et dans les mêmes activités
Mais j’avoue que mon copain avait commencé à changer, il se mettait une pression pour réussir, il avait juste 26 ans mais il parlait déjà de son âge qui pour lui était déjà assez
ALBERT: J’ai 26 ans et je n’ai pas encore réussi dans ma vie, je suis toujours là à travailler chez les gens!! Jusqu’à quand? Non! J’en ai marre
LÉONIE: Pourquoi tu te lamentes autant Albert? Ton moment viendra, tu ne vas pas aller voler pour réaliser tes projets
ALBERT: Quand est ce que le temps viendra?! Moi je suis fatigué d’attendre! Je dois faire quelque chose
Cette même année, il était question que Maryvonne.. mes économies et mes petites cotisations m’avaient permis de préparer la rentrée de l’enfant.. j’avais mis 250.000frs de côté pour elle mais ce matin la fut donc le matin le plus cauchemardesque de ma vie
LÉONIE : Albert s’il te plaît, tu iras inscrire Maryvonne, je dois aller vendre
ALBERT: C’est combien?! Tu sais que je dois bosser nooon
LÉONIE : C’est 250.000 qui est sur le chevet mais tu devras l’inscrire à 100.000frs
ALBERT: 250.000 ? OK! J’irai!!
LÉONIE : Avec elle, pour sa tenue aussi!
Je suis sortie pour aller faire mon commerce, la journée s’est mise à passer, je ne voyais pas Albert, j’essaye de le joindre personne ne décroche
Au départ je ne suis pas inquiète car je me dis qu’il est sûrement arrivé et a trouvé du monde.. 14h je décide de rentrer à la maison, toujours sans nouvelle de Albert, quand j’entre je trouve Maryvonne assise toute seule, l’endroit où se trouvait la télé est vide
LÉONIE : Papa est où ?
MARYVONNE: Il est parti
LÉONIE : Qui a pris la télé ?
MARYVONNE: C’est papa!
C’est où mon esprit s’éveilla, j’entre dans la chambre pour voir si il y’avait encore l’argent hélas, il avait tout pris et il s’était en allé….
A SUIVRE …
Episode 13
Moi qui pensais que la paix était enfin venue dans ma vie, je me retrouvais à nouveau dans de sérieux problèmes… J’avais fait confiance, j’etais tombée amoureuse, j’avais aimé un menteur, un malhonnête, un voleur
Je ne pourrai jamais décrire ce que j’ai ressenti ce jour là quand j’ai constaté que je venais de me faire voler par celui que je voulais comme mon homme
On aurait dit que le ciel me tombait sur la tête, je sentais sur moi comme une charge invisible très lourde, Maryvonne était très petite pour comprendre, j’ai regardé ma fille, je n’avais plus un rond, donc elle ne devait pas partir à l’école cette année ? Qu’est ce qui m’arrivait? Pourquoi seulement à moi ? Je me posais tellement de questions
Je suis repartie au garage pour voir si il n’était pas là-bas
LEONIE: Je demande hein, vous n’avez pas vu Albert ici ?
– Si quelqu’un doit demander Albert à l’autre, c’est nous qui devions te demander où il est depuis le matin
LÉONIE : Je l’ai laissé à la maison quand je sortais le matin
La façon dont je tremblais, la manière dont je m’affolais, il m’a demandé si il y’avait un soucis
– Quelque chose lui est arrivé ?
LÉONIE : Non! Je ne sais même pas! Albert m’a volé
J’avais lâché ça comme ça…
– Voler?! Voler comment ?
Je me suis mise à lui raconter ce qui s’était passé…
– Je pensais qu’il avait changé ce gars, c’est lui qui remontait les pièces des voitures ici pour aller vendre, mais il faisait souvent comme ci on l’accusait à tort
Je réalisais a l’instant que tout ce que les gens me disaient donc à son sujet était vrai, je voulais revenir en arrière et prendre la bonne décision mais il était trop tard
– A l’heure ci il doit même déjà être dans une autre ville, si tu dis que c’est depuis le matin que tu l’as laissé.. ce petit là n’est pas honnête, tout le monde a vu comment tu l’as pris ici pour aller le garder chez toi.. on s’est même dit que peut-être là, il va changer… Le vrai merci du chien c’est le cailloux
Je ne sais pas ce qui me faisait plus mal entre le fait d’avoir perdu de l’argent, le fait de savoir que ma fille n’irait pas à l’école cette année ou alors la relation en laquelle je croyais qui venait de se terminer en trahison, pire que ça même
Ils ont essayé de me consoler comme ils pouvaient mais j’étais véritablement mal, je me suis souvenu que j’avais laissé ma fille à la maison, je suis rentrée la rejoindre
Hors mis tout ce que j’avais cité, je devais maintenant rembourser les dettes à la réunion, n’ayant plus aucun sous, je me demandais comment je devais faire, sans parler du loyer et de certaines factures.. Albert venait de me finir, tout sauf ça.. il savait bien comment on faisait pour vivre mais il ne s’est pas soucié de ça, de moi, et de Maryvonne
Je revenais donc a la case départ, je devais tout recommencer à zéro sans aucune base mais au moins je m’étais fait des amis, j’ai lancé un SOS dans mon groupe de réunion et je leur ai expliqué le coup que je venais d’avoir, bien évidemment elles ont accepté de m’aider mais bien-sûr avec des conditions
– 100.000frs pour 160.000frs, 200.000frspour 300.000frs remboursable en 4 tranches ! Soit 4 mois sinon les pénalités vont s’ajouter, si tu es d’accord on te donne !
J’avais donc le choix! Mais puisque il fallait que je me relance, j’étais obligée de prendre un prêt, c’était un risque mais je devais courir ce risque là
– Je veux 200.000frs
C’est comme cela que je me retrouvais une dette de 300.000 à rembourser
Lorsqu’elles m’ont remis cet argent j’ai d’abord inscrit Maryvonne, c’était ma priorité, que ma fille aille à l’école, je comprenais que c’était ma véritable amie, la seule même d’ailleurs et que je devais juste m’occuper d’elle c’est ce jour où je m’étais donc faite la promesse de mettre une croix sur les hommes jusqu’à ce que ma fille soit grande, elle allait devenir mon réelle centre d’attention désormais
Puisqu’un malheur ne vient seul, mon commerce ne passait plus! Personne ne venait plus manger, je me suis retrouvée au bout d’un mois dans la perte mais j’ai quand même pu éponger une partie de dettes, il me fallait à tout prix réfléchir sur autre chose, quelque chose de sur qui devait me rapporter à part le commerce
Je pensais que je devais devenir folle, je ne pensais pas à mes parents, d’ailleurs après tant d’années je ne sais même pas si eux ils se souciaient de moi et j’avais quand même réussi à vivre loin d’eux, malgré les malheurs j’étais toujours vivante et je me battais bien
Je marchais donc dans les rues de Douala lorsque je vois une plaque où on cherchait une femme de ménage pour un salaire de 80.000frs
Tout de suite là salaire m’a intéressé et je suis allée toquer à la porte, on m’a ouvert et c’était un couple de blancs qui y vivaient
– On peut avoir votre CNI madame!? On aimerait savoir à qui on va confier notre maison.. donc ne prenez pas mal
Je leur ai donné ma carte nationale d’identité, puis on a signé quelques papiers et je devais commencer le travail le lendemain pour finir à 13, alors j’avais le temps d’aller chercher Maryvonne à l’école… C’est donc ainsi que j’avais quitté le commerce pour être femme de ménage
Une grande maison où je devais laver tout ce qu’il y’avait à laver, faire à manger.. c’était difficile, après un mois j’ai voulu arrêter mais quand j’ai pensé à ma fille, aux dettes que j’avais au loyer que je devais payer, j’ai seulement continuer à travailler
Lorsque le travail devenait dur, je me mettais à pleurer, je commençais à penser à Steve jusqu’à maintenant, je ne savais pas pourquoi tout cela m’arrivait ou alors je savais mais je refusais d’accepter.. mes parents étaient fâchés de moi mais j’étais très orgueilleuse pour demander pardon
– Madame, ma femme et moi sommes très fiers de votre façon de travailler et aujourd’hui ça fait deux ans que vous êtes avec nous.. on va augmenter votre salaire et vous donner désormais 100.000frs
M’avait dit le mari de la dame avant qu’elle même n’ajoute
– Et surtout aussi pour la petite! On voit vos charges et on aimerait quand même vous aider à notre niveau
LÉONIE : Merci madame! Merci monsieur !! C’est très gentil
Oui 100.000frs bien à entendre, ça fait beaucoup d’argent mais le travail était énorme, le soir à la maison je n’arrivais pas à bien répéter Maryvonne parceque j’avais sommeil, j’étais fatiguée, je ne dormais pas assez mais j’etais déjà habituée et pour ma fille désormais j’étais prête à tout même si je devais laver des cadavres je devais le faire ….
A SUIVRE …
Episode 14
LÉONIE : Maryvonne!!!!
MARYVONNE: Maman
LÉONIE: Tu es où ?
MARYVONNE: J’étudie
LÉONIE : D’accord ! Je te croyais déjà sortie!
LÉONIE : Non maman, je suis encore là
18 années étaient donc passées, 18 années aucours desquelles ma vie n’avait que été souffrance, travail, survie et m’occuper de ma fille
Oui je m’étais jurée de ne que vivre désormais pour elle et de l’aimer plus que tout et jusqu’ici je relevais le défi
Après avoir travaillé plus de 13 ans dans cette famille de blancs comme femme de ménage, ils avaient décidé de rentrer s’installer en Europe et c’est ainsi que j’avais arrêté, mais après quelques économies, je m’étais ouverte une boutique qui me permettaient de joindre les deux bouts
La vie ne m’avait pas fait de cadeau, la vie de parents était tellement difficile, j’avais compris que éduquer un enfant n’était pas chose facile et j’avais compris ce que mes parents enduraient… Parlant de mes parents, j’avais appris par l’intermédiaire d’un oncle du village que mon absence avait affecté ma mère et elle n’avait pas survécu, en plus de sa maladie qui avait trouvé tout ce stress, elle était décédée, mon père avait donc juré qu’il ne souhaitait plus jamais me voir de sa vie car j’étais la cause de la mort de sa femme qu’il aimait tant
J’avoue en même temps que j’avais juste eu mal pour la perte d’un être cher mais après ce que j’avais vécu, souffert et tout, ils étaient en même temps responsable de ça, vu mon âge aussi, je me suis concentrée sur l’avenir de mon enfant et c’était tout
MARYVONNE: Je suis là, tu disais quoi maman?
LÉONIE : Tu n’as pas cours aujourd’hui n’est ce pas?
MARYVONNE: Non!
LÉONIE : Tu vas rester à la boutique pendant que j’irai voir une amie
MARYVONNE: Une amie ou un ami
LÉONIE: Une.. j’ai bien dit une amie
Elle aimait ça, me taquiner sur ma vie sentimentale car malgré ses années je ne lui avais jamais présenté un homme.. en 18 ans j’avais connu trois hommes mais pour dire vrai ce n’était que pour assouvir mes envies, je ne me donnais plus à fond dans ces relations, les hommes me dégoutaient.. Quand je pensais à tout ce que j’avais subi, je ne voulais plus m’adonner encore moins présenter quelqu’un à ma fille qui devaient encore me faire du mal et puis partir
MARYVONNE : Mais où est le mal si tu vas voir un amie? Tu es jeune maman et je pense que tu as besoin d’un homme, ce n’est pas tuant, tous les hommes ne sont pas comme les autres
LÉONIE: Je t’ai déjà dit de ne plus me parler sur ce ton et de surcroît de ce sujet
MARYVONNE: Pourquoi tu prends mal? Je disais juste quelque chose pour ton bonheur, bref.. où sont les clés de la boutique
C’est vrai que j’en avais envie mais j’avais très peur de m’engager… Vous savez après des relations où on a été blessé, peu importe le nombre d’années qui passe, cette blessure demeurera toujours et c’était mon cas
LÉONIE : Tiens les clés et surtout pas de crédit, la marchandise est même déjà entrain de finir, si quelqu’un n’a pas d’argent alors il laisse
Malgré tout ces regrets, j’étais fière parfois de moi mais surtout lorsque je regardais ma fille… Maryvonne était déjà à l’université, je prenais soin d’elle et je m’assurais qu’elle ne manque de rien.. je ne voulais pas qu’elle tombe dans les mêmes pièges que moi
Elle avait déjà 21 ans, et évoluait très bien niveau scolaire, je voulais faire d’elle une grande femme et j’y mettais tout mon énergie… Quand elle a commencé à grandir, elle a commencé à comprendre ce qu’on vivait, elle avait aussi décidé de m’aider à son niveau… Lorsqu’elle n’allait pas en cours, elle restait à la boutique et moi je me chargeais de faire les travaux à la maison.. bref Maryvonne était MA MEILLEURE AMIE
Entre temps, je m’étais aussi faite des amies mais j’étais en même temps très méfiante, les années m’avaient Beaucoup changée, c’est pourquoi dans ma vie j’avais donc décidé de faire confiance à une seule personne… Ma fille
J’étais donc allée voir ma copine qui m’avait appelée de toute urgence même comme je me doutais de ce qu’elle allait me dire car à la veille on était sorti faire des tours, histoire de se changer les idées et je l’avais vu causer avec un monsieur
Lorsque je suis arrivée chez elle, elle m’a dit
– Assieds toi!! Assieds toi!!
LÉONIE : Toi là, j’espère que tu ne m’as pas appelé ici pour me dire ce que je pense!
– Hum.. assieds toi d’abord !
J’ai pris place et elle a commencé à me dire ce dont je me doutais
– Tu as vu hier, le monsieur qui m’a appelé sur leur table là, il voulait ton numéro
LÉONIE : J’espère que tu ne lui as pas donné mon numéro
– Non! Je lui ai dit que je vais d’abord te demander
LÉONIE : Voilà! C’est mieux et tu connais ma réponse! C’est NON!
– Léonie tu exagères quand même hein.. tu crois que tu vas rester comme ça jusqu’à quand? Tous les hommes ne sont pas des Steve ou des Albert, tu es jeune, donc tu veux finir vieille femme célibataire
LÉONIE : C’est peut-être mieux
– Un homme qui a l’argent, il m’a dit qu’il cherche une relation sérieuse
LÉONIE : Et l’argent c’est quoi? tu sais bien que je ne suis jamais sortie avec un homme pour son argent.. d’abord je l’ai bien vu hier et il ne me plaît pas!
– Dis qu’il ne te plaît juste pas, pas ce que tu racontes là
LÉONIE : Oui il ne me plaît pas
Je n’avais pas bien vu ce monsieur, juste quand il me mettait des coups d’oeil de temps en temps, du coup pour moi c’était même un moyen de me débarrasser de ma copine concernant ce sujet
– Toi hein!! Cherche un homme, tu verras, ça va t’aider et tu te sentiras cette fois entière
LÉONIE : J’ai compris!
Elle a compris que je n’étais pas chaude pour parler de ça, alors elle a très vite changé de sujet et on s’est mise à parler d’autres choses plus intéressantes pour moi comme d’autres moyens de trouver et gagner de l’argent
J’ai passé toute la matinée avec elle, ensuite je suis rentrée car Maryvonne me manquait déjà même
LÉONIE : Je vais devoir rentrer! J’ai laissé Maryvonne seule à la boutique, je je veux pas trouver qu’elle a déjà tout partagé dans la boutique là-bas
– Hahahaha c’est un enfant? En tout cas.. ok! Mais pense à ce que je t’ai dit Léonie, l’homme ne va pas te tuer! Depuis que tu as eu les déceptions là te voici plus forte et vivante nooon..
LÉONIE : Pardon bonne journée
Je suis sortie… Je vais avouer que parfois quand je restais comme ça à réfléchir, je trouvais qu’elles avaient raison… Je me renfermais pourtant les personnes qui m’avaient fait du mal sûrement étaient heureuse aujourd’hui, pourquoi je devais rester malheureuse ? Me demandais je
Je suis rentrée retrouver ma fille et on passa la journée ensemble
Le lendemain, elle avait eu cours du coup j’étais restée seule à la maison et à la boutique, il était déjà 20h lorsque je me suis inquiétée car Maryvonne n’était pas encore rentrée.. elle n’avait pas de téléphone et j’ai eu peur…
Aux environs de 22h, j’entendis des voix s’approcher de la porte d’entrée, c’était elle mais elle n’était pas seule.. je suis allée l’accueillir devant la porte
LÉONIE : Maryvonne !! Tu sors d’où? Tu as vu l’heure?
MARYVONNE: Désolée maman, c’est que…
Une voix d’homme lui coupa la parole…
– Il y’a eu un exposé à la dernière minute madame c’est pourquoi elle est revenue tard et elle m’a expliqué que vous ne serez pas contente car elle ne vous a pas prévenu, c’est pourquoi je suis venue l’accompagner
Il était poli et posé que tout de suite mon coeur s’est calmé, et ma colère a disparu
LÉONIE : D’accord mais il faut souvent prévenir, avec les choses dangereuses qui se passent dehors ces temps ci, je suis prudente
– C’est compris madame… Je suis son professeur de Droits , Monsieur Maxime.. encore désolé
LÉONIE : Ce n’est pas grave monsieur Maxime
Ce Maxime….
A SUIVRE …
Episode 15
MAXIME: Bon je vais devoir rentrer, je crois qu’elle est déjà en sécurité
Il disait celà en me regardant très profondément, je n’ai même pas voulu m’attarder dessus et je lui ai juste dit
LÉONIE : Merci ! Mais comprenez parfois que ces enfants ne vivent pas seuls, quand vous avez des exposés qui se dérouleront très tard, faites quand même signe, là quand elles nous signalent on sait au moins où elles se trouvent
MAXIME: Effectivement madame vous avez raison !! Et une fois de plus je demande les excuses
LÉONIE : C’est passé !! Rentrez bien! Et soyez prudent
MAXIME : Merci
Il est parti et avec Maryvonne nous sommes entrés, je n’ai pas encore manqué de lui répéter les mêmes mots comme quoi elle devait me signaler.. j’étais tellement protectrice que j’oubliais même que son professeur m’avait dit qu’elle même n’était pas au courant
MARYVONNE: Si au moins j’avais un téléphone, je t’aurai appelé mais là, tu voulais que je fasse quoi ?
LÉONIE : Quand tu m’appelles souvent pour me dire que tu bois un verre avec tes copines c’est avec quel numéro ? Tu ne pouvais pas aussi prêter le téléphone aujourd’hui pour me dire ça
MARYVONNE : Aucune d’elle n’avait les unités pour appeler
LÉONIE : De toutes les façons, il ya ton plat là-bas ! Moi je vais me coucher, je suis fatiguée, c’est toi que j’attendais depuis là
MARYVONNE : D’accord maman, passe une bonne nuit
LÉONIE : Pareillement à toi mon bébé
J’y avais pensé, au fond elle avait raison, elle devait avoir un téléphone… Ce qui me plaisait encore sur ma fille était le fait qu’elle n’était pas envieuse. On sait tous ce que c’est que d’être à l’université et de marcher avec des filles qui ont toutes des téléphones et de surcroît des derniers pendant que nous, nous ne possédons même pas un simple téléphone juste pour recevoir les appels , » Tchoronko » comme on appelle chez nous
Cette nuit, je décidai donc de me sacrifier et de lui faire une surprise.. moi j’utilisais quand même un téléphone androïde même si il n’était pas dernier cri, il était quand même performant.. c’est vrai que j’étais sur Facebook, WhatsApp mais j’ai décidé de faire quelque chose pour Maryvonne
3 jours plus tard, je suis allée m’acheter un simple petit téléphone à 8000frs par là qui n’était pas androïde et je lui ai remis le mien
MARYVONNE : Sérieux, c’est pour moi?
LÉONIE : Oui là, tu ne vas plus dire que tu ne pouvais pas m’appeler
MARYVONNE : Merci maman!! C’est gentil..
Elle était très contente et ça me faisait plaisir de la voir si heureuse après avoir reçu ce téléphone, si je savais que ça devait la rendre tellement contente, il ya sûrement longtemps que je le lui aurai donné
Très vite elle a acheté une puce et l’a insérée, elle s’est mise à écrire a ses copines… Son sourire et sa joie faisaient mon bonheur… Sa réussite était la mienne dans ma vie et je ne demandais rien d’autre
MARYVONNE : Voilà maman en passant, tu vas dire que je dérange mais j’ai quelque chose à te dire
LÉONIE : Quoi encore ?
MARYVONNE : Ne dis pas que je dérange hein
LÉONIE : Parle!
MARYVONNE: Tu te souviens de mon professeur de droit qui était venu m’accompagner la nuit dernière là ?
LÉONIE : Qui ça ? Maxime ?
MARYVONNE : Euilll !! Donc tu as même retenu son prénom ?
LÉONIE : Tsuips! Ne me dérange pas hein, si tu ne veux pas parler tu laisses même
MARYVONNE : Non Attends! Je sais que c’est bizarre que je te le dise hein mais il m’a demandé de te dire que il veut t’inviter
LÉONIE : M’inviter ? Par rapport à quoi ?
MARYVONNE: Par rapport à quoi comment ?
LÉONIE : Tu recommences ? Je t’ai déjà dit de ne plus me parler de ces choses nooon ?!!
MARYVONNE : Ah maman! Toi aussi tu exagères ! Aujourd’hui je te parle sincèrement, je ne suis plus un enfant pour que tu dises que je ne dois pas parler de certaines choses! Moi même si j’ai un copain et je sais ce que ça fait d’être avec quelqu’un.. tu penses être heureuse mais tu ne l’es pas parceque tu as juste peur que les mêmes choses qui sont passées se répètent.. mais ça fait combien d’années ? Après tout ce temps tu n’as pas oublié ? Tu refuses de faire le deuil? Tous les hommes ne sont pas des méchants, surtout mon professeur, c’est un homme bien et célibataire..
LÉONIE : Donc Comme ça Maryvonne tu oses me dire que tu as un copain… Qui t’a appris ça?
MARYVONNE : Si tu veux rester seule dans ta vie maman sache que moi je n’ai pas ces intentions
Maryvonne s’est levée et est allée dans la chambre… Je ne voulais en aucun cas me fâcher contre elle, plus encore j’essayais de trouver qu’elle avait peut-être raison, j’essayais de me convaincre, de la comprendre et je forgeais cette envie d’être avec quelqu’un dans mon esprit pour accepter ce qu’elle me disait même si c’était difficile
Nous étions restées sans réellement se parler durant deux jours et ça me rappelait ma vie avec mes parents… M’étant jurée de ne jamais détester ma fille, tout ce que je voulais c’était de retrouver ce climat de paix qu’on partageait
LÉONIE : Maryvonne
Je me suis rabaissée malgré tout et je suis allée vers elle…
LÉONIE : Tu as mangé ? J’ai fais ton plat préféré
MARYVONNE: je n’ai pas faim, mais je vais manger
LÉONIE : Je ne veux pas qu’on se fâche… Tu parles juste parceque tu ne sais pas ce que j’ai vécu, ce que j’ai enduré, ce que j’ai traversé pour qu’on soit ici aujourd’hui… Je me suis jurée de faire de toi une grande dame et c’est ce que je veux.. je n’aimerai pas que quelque chose d’autre me distrait actuellement
MARYVONNE : Maman, je ne suis plus un enfant et moi aussi mon bonheur serait de te voir heureuse
LÉONIE: C’est toi qui me rendras heureuse
MARYVONNE: Ton bonheur ne dépend pas essentiellement de moi, pense aussi à toi! Je veux que tu sois heureuse
LÉONIE : J’ai compris mais donne moi du temps et ça viendra
MARYVONNE : Tu dis toujours ça après tu vas encore rester là, juste t’occuper de la boutique, vieille tu ne l’es même pas! Bref!! Compte sur moi pour t’aider à changer
LÉONIE : Hahahah! Viens alors manger !!
Je venais de renouer avec Maryvonne et j’étais très contente… On était passé à autre chose, enfin ce que je pensais
Le courant était redevenu stable entre nous, on se parlait bien et tout allait… A la veille Maryvonne m’avait dit que pour me remercier de tout ce que je faisais pour elle, elle allait m’inviter dans un restaurant de la place et que je n’avais pas le droit de refuser. Ça m’avait amusé mais en même temps fait plaisir et j’ai accepté
MARYVONNE: Je vais t’appeler tu me rejoins à 14h, c’est a cette heure que je termine les cours
LÉONIE : D’accord
Je me suis faite belle comme elle m’avait en même temps demandé et à 13h30 j’étais déjà en route.. je suis même arrivée au lieu du rendez vous avant elle 
Je l’ai appelée et je lui ai dit que moi j’étais déjà là, elle m’a répondue qu’elle était en route, et que dans moins de 15 minutes elle sera là
J’ai commandé un jus et je me suis mise à boire… J’etais attentive sur mon téléphone lorsque j’entendis une voix d’homme me saluer
– Bonsoir madame!
Je levai la tête et je le vis, Maxime devant moi
LEONIE: Bonsoir!!
Et je me mis à chercher derrière lui si par hasard Maryvonne n’était pas la, il me dit
MAXIME : C’est moi que vous attendiez, permettez moi s’il vous plaît
Je l’ai regardé, j’ai compris, j’ai fait un SMS à Maryvonne disant » JE VAIS TE TUER CE SOIR «
A SUIVRE …
Episode 16
Qu’aurai je pu faire? J’étais déjà devant les faits, il fallait mine de rien rester polie, je ne souhaitais pas aussi avoir des soucis avec ma fille une seconde fois, j’ai donc décidé de rester et en plus… Il était craquant
MAXIME: Je peux ?..?
LÉONIE : Oui allez y !!
MAXIME: Merci!
Il s’est assis, il sentait tellement bon, propre , frais, jusqu’ici il ne gagnait que des points
MAXIME: Je suis sûrement en retard mais ce n’est de ma faute, les routes sont saturées, j’ai du prendre des raccourcis pour être là à cette heure, et je vous demande encore pardon
Il était 14h02 minutes et il s’en voulait autant, juste pour deux minutes, moi je parie que je serai venue 1h plus tard..
LÉONIE : Ce n’est pas bien grave! Je n’ai pas longtemps attendu de toutes les façons
MAXIME: D’accord!! Vous avez… Passé une commande ?
LÉONIE : Non j’attendais Maryvonne pour le faire!
MAXIME : D’accord! Bon on va donc manger!
LÉONIE : Ok!
Il a appelé un serveur et on a passé nos commandes, il se comportait tellement bien, il m’a demandé de manger ce que je voulais ensuite on a pris des boissons et j’ai pris un autre jus
Malgré ce qu’il voulait montrer être, je le sentais timide au fond, il était difficile pour lui de me regarder dans les yeux et lorsque bien même il le faisait, c’était juste pour deux ou trois secondes
MAXIME : J’ai tenu à ce que Maryvonne m’accorde ce rendez vous avec vous, elle m’a rassuré que cela n’a pas été facile
LÉONIE : Oui et je peux vous rassurer que si je savais que tout ceci était un plan pour qu’on se voit, je ne serai pas venue, ça je vous le promets
MAXIME: Déjà je vous promets, c’est l’idée de Maryvonne, je lui avais dit de ne pas insister mais elle m’a rassuré et lorsqu’elle m’a parlé de ce plan en me rassurant que ça va fonctionner, j’ai saisi l’occasion
LÉONIE : J’avoue qu’elle m’a eue, mais comment se fait il que vous soyez célibataire, d’après ce qu’elle a pu me dire
MAXIME: C’est impossible que je le sois ?
LÉONIE : Ce n’est pas ce que je dis, je demande juste ce qui s’est passé.. vous n’êtes pas un laid homme, vous avez un boulot et vous êtes intelligents.. qu’est ce qui vous manque pour avoir une très belle copine?
MAXIME : Ah ce sont des choses qu’on ne sait comment expliquer, vous savez on atteint un certain âge où on aimerait plus jouer mais penser à se construire et à fonder une famille, tu peux rencontrer quelqu’un mais vous ne partagez pas les mêmes ambitions automatiquement vous ne pourrez être ensemble, c’est un peu ce qui se passe dans ma vie, je ne rencontre que des filles qui aiment encore jouer, sortir, boire, manger, danser, les voyages, ce n’est pas ça qui me dépasse mais à quoi ça sert? Certes elles diront la vie est courte, profitons en mais la même vie est courte pour réaliser aussi et non juste pour profiter
LÉONIE: En plus il parle bien!
MAXIME: Hahahaha! Non vous avez voulu savoir pourquoi je me trouve seul, je vous répondais juste
LÉONIE : Et qu’est ce que tu veux avec moi ?
MAXIME: Je vais vous dire, j’ai beaucoup parlé avec Votre fille, qui est d’ailleurs l’une de mes meilleures étudiantes et en plus très respectueuse, j’ai été surprise lorsque je vous ai vu pour la toute première fois, je me suis demandé comment une femme si jeune était arrivée à éduquer sa fille d’une si belle façon.. en fait en vous voyant, j’ai revu tout le bon comportement de Maryvonne et j’ai été épaté
LÉONIE : Flatteur!!
MAXIME: Loin de là! Vous n’avez qu’à lui demander
LÉONIE : Elle vous a parlé de mon passé, je suppose
MAXIME: 
Oui et c’est aussi cela qui m’a encore surpris que malgré tout, vous aviez pu garder la tête sur les épaules au point de faire de votre fille un modèle, un exemple à suivre.. vous êtes à féliciter et j’espère qu’elle vous rendra heureuse dans l’avenir
Oui et c’est aussi cela qui m’a encore surpris que malgré tout, vous aviez pu garder la tête sur les épaules au point de faire de votre fille un modèle, un exemple à suivre.. vous êtes à féliciter et j’espère qu’elle vous rendra heureuse dans l’avenirIl parlait tellement bien, mais lorsqu’il parlait encore de Maryvonne, j’avais seulement envie de l’écouter, ça me motivait, ça me rendait fier de moi, fier de savoir que j’avais réussis et ça me poussait à continuer
LÉONIE : Merci
MAXIME: Je vous en prie !! Et c’est donc comme cela que j’ai tenu à savoir qui est cette personne assez différente des autres! Une personne qui pense différemment des autres et en plus très jeune que vous êtes
LÉONIE : Tu sais que tu peux me tutoyer et ça ne va pas me déranger ?
MAXIME: Désolé, c’est une habitude, même mes étudiants je vouvoie, sauf ceux avec qui je suis plus proche
LÉONIE : Je ne suis pas ton élève
MAXIME: Désolé ! Donc comme je disais, si ça ne te dérange pas! On pourrait se voir de temps en temps, je ne suis pas pressé, j’ai tout mon temps, si tu voudras me connaître alors je serai là et tu prendras une décision quand tu voudras
LÉONIE : J’avoue que tu parles bien et ça aucune femme ne serait réticente au fait d’en savoir plus car en t’écoutant on aimerait en savoir plus, tu cachés quelque chose de plus qui a l’air intéressant.. mais qu’est ce qui me dit que c’est la vérité
MAXIME: Je ne saurai te rassurer c’est pourquoi j’ai parlé de temps! Et ensuite toute décision que tu prendras, je vais la respecter en estimant que je ne suis pas fait pour toi.. c’est la vie et on avancera.. peut-être on restera aussi de bons amis
LÉONIE : Hahahaha.. d’accord ! Je suis partante pour ce deal
MAXIME: D’accord
Comme un jeu, j’avais quand même ressenti quelque chose ce soir là, on a mangé, on a rit, il me parlait de ses journées à l’université et moi de mes journées à la boutique et ça se passait bien entre nous
Lorsque nous eûmes terminé, il proposa de me raccompagner car effectivement il était en voiture… Volontière, j’ai accepté et nous avions pris la route.. il écoutait de la bonne musique et je me rendais compte qu’on partageait là les mêmes goûts musicaux.. Pour un premier rendez vous j’avoue, il m’avait séduit, je me demandais si c’était un hasard ou alors il s’était préparé pour ça ou pire il n’avait que été naturel et vrai
MAXIME : Je te laisse devait ta porte si tu veux
LÉONIE : Non ça va! Je vais me débrouiller
MAXIME: D’accord !
Je ne voulais pas que les choses des films se produisent, où je me retrouve entrain d’embrasser quelqu’un devant ma porte.. effectivement j’en avais envie et si il me demandait, il y’a de fortes chances que je n’aurai pas dit non!
LÉONIE : Tu passes une bonne fin de soirée et merci pour l’invitation
MAXIME: Je t’en prie! C’était très normal! Les belles femmes comme toi le mérite bien
On s’est changé de numéro par la suite…
LÉONIE: Merci! Je vais donc rentrer! A plus tard!
MAXIME : A plus! Tu passes une bonne soirée toi aussi
Je suis descendue de la voiture et je suis rentrée chez moi, j’ai trouvé Maryvonne au salon.. elle m’a vu et elle a eu peur ou je ne sais quoi , sûrement à cause du message que je lui ai envoyé mais ma réaction n’avait été qu’un magnifique sourire à l’endroit de celle ci parceque j’avais tout simplement et à la fin… AIMÉ
A SUIVRE …
Episode 17
J’avais tout raconté à Maryvonne, je lui parlais avec un merveilleux sourire, avec de la passion et de l’envie…
MARYVONNE: Donc maintenant tu es contente hein
LÉONIE : J’ai toujours été contente… Ça m’a juste manqué cette sensation
MARYVONNE: Donc j’ai bien fait de vous présenter alors!
LÉONIE: Laisse moi d’abord.. je ne me suis pas encore mise avec lui, j’ai décidé de l’observer, si c’est une bonne personne je vais essayer mais je te promets que à la moindre petite faute, je le dégage et je reste comme ça, le célibat n’a jamais tué une personne en même temps
MARYVONNE: Toi tu penses seulement négativement, tu ne peux pas penser au fait que tout se passera bien ?
LÉONIE: Tu ne connais rien des hommes Maryvonne, je suis sortie avec des monstres, si aujourd’hui tu n’as pas connu tes grands parents c’est à cause d’un homme qui m’a montré que j’étais une idiote donc ne regarde pas la gueule d’ange qu’il montre, derrière ça peut se cacher un monstre
MARYVONNE: Je connais assez mon professeur, il n’est pas comme ça, il sait ce qu’il veut et où il va.. ce n’est pas un enfant, ni un homme comme les autres, je lui fais confiance
LÉONIE: Comment tu parles comme ci tu le connaissais depuis comme ça ? En tout cas j’ai dit que je vais l’observer c’est tout.. je n’ai plus envie de me faire avoir, à cet âge je sens que l’homme à qui je donnerai mon coeur et qui va me décevoir me conduira à la mort… Contrairement aux autres, mon coeur n’a pas durci, il s’est même plutôt fragilisé.. je ne supporterai pas une autre trahison
MARYVONNE: Tu me diras merci un jour maman
Je lui faisais confiance à ma fille mais en même temps, je me devais d’observer Maxime, même si il m’avait déjà convaincu avec de belles paroles, les autres avaient fait pareil et j’avais souffert par la suite donc je privilégiais la méfiance et la prudence cette fois
Les jours passaient et Maxime était attentionné, je découvrais cette qualité là en lui, ça me plaisait bien, chaque matin il me disait bonjour, à midi il prenait de mes nouvelles et le soir on se racontait nos journées avant de se dire bonne nuit
Ça me rappelait mes moments au lycée, ma première fois qu’on m’avait draguée, je revivais des sensations bizarres et bonnes, j’aimais me sentir aimée, chouchoutée et il le faisait
MARYVONNE : Maman.. Maman
LÉONIE : Oui Maryvonne..
MARYVONNE : je t’appelle depuis, tu es seulement concentrée au téléphone entrain de sourire, qu’est ce qui se passe ?
LÉONIE : Désolée, je lisais quelque chose
MARYVONNE : Lisais ? Tu causais avec Maxime, c’est lui qui te rend comme une adolescente ainsi? J’espère que j’aurai toujours le temps que tu m’accordais, je ne veux pas que quelqu’un vient m’arracher ma maman.. hahahahah
LÉONIE : Hahahaha…Ne t’inquiète pas! Tu seras toujours ma priorité, personne ne pourra nous séparer, en aucun jour
Étais je sur de ce que je disais ou alors ne dit on jamais jamais ? Effectivement Maxime me prenait la tête, il s’imposait dans ma vie peut-être parceque je n’avais pas de relation mais j’avoue qu’il savait s’y prendre
– Bon j’ai terminé, je viens te chercher et on va dîner
Il m’envoya ce message directement…
– Maxime je ne suis même pas prête et tu sais que je n’ai pas envie de sortir je suis a la boutique
– Tu peux t’apprêter le temps pour moi de venir, pour ta boutique et bien tu la fermes ou alors tu la confies à Maryvonne, je pense qu’elle n’est pas en cours aujourd’hui
J’ai profité pour demander en même temps a Maryvonne si elle pouvait m’aider avec la boutique
MARYVONNE : Mamaaaan.. je devais sortir avec mes camarades
LÉONIE : S’il te plaît
MARYVONNE : C’est pour aller voir Maxime ?
LÉONIE : Oui! Il m’a invité à dîner
MARYVONNE: Hummm
LÉONIE : Je te rappelle que c’est toi qui m’as dans ça et tu te dois de me conduire jusqu’à la fin où bien ?
MARYVONNE: Hummm!! C’est parceque tu as raison, sinon je n’aurai jamais accepté de le faire hein, je t’ai bien dit que je devais sortir aujourd’hui
LÉONIE : S’il te plaît!!
En même temps, j’étais déjà debout entrain d’aller me faire belle et pour cela je voulais me faire belle car c’était d’abord pour moi le premier rendez vous officiel parceque la première fois ce n’était pas c’était un piège…Je voulais cette fois aussi le frapper à l’œil, je me devais d’être belle
Je me suis rappelée que j’avais une robe que je n’avais jamais portée, je suis allée la regarder et elle me suffisait encore, très belle comme la première fois que je l’avais vue à la boutique
– Je suis presque là
Me dit Maxime par SMS
– D’accord.. je suis prête dans 20 minutes
– D’accord, si j’arrive avant je vais t’attendre dans la voiture
– D’accord
J’ai pris mon temps, je suis une femme et j’ai fait plus de 20 minutes mais il ne m’a mise aucune pression pour ça et j’avais aimé… Quand je suis arrivée, il était dans sa voiture et écoutait de la musique , il m’a vu et il est sorti en catastrophe de sa voiture
MAXIME: Mademoiselle laissez moi vous ouvrir la portière…
Il contourna et m’ouvrit la portière, très galant
LÉONIE : Merci
MAXIME: Je vous en prie
Il tourna et ouvrit l’autre porte pour entrer
MAXIME: Tu as une idée d’où on peut aller ? Je te laisse le choix
LÉONIE : Je ne sais pas, je te laisse le soin de choisir
MAXIME: D’accord…
Il me regarda et dit
MAXIME: Tu es… Waouh!! Les mots me manquent, tu es magnifique!!
Enfin il me fit des compliments, j’étais flattée, j’étais heureuse qu’il me complimente enfin.. je n’avais pas quand même mis ma robe pour rien
LÉONIE : Merci
Il a démarré la voiture et nous sommes allées dans un endroit très chic et beau, propre et il a pris une table pour nous, il se comportait tellement bien que ça donnait envie d’être avec lui.. il me tira la chaise pour que je m’asseye puis il s’assit en face…
MAXIME : Ça te plaît ?
LÉONIE : Oui c’est chic
MAXIME: Content que ça te plaise bien!!
LÉONIE : Oui ça va! J’aime
MAXIME: Serveur!!
On vint nous remettre les cartes pour passer nos commandes et on commanda, on prit des vins…
MAXIME: Alors la journée a été ?
LÉONIE : J’étais à la boutique, je n’ai rien fait de plus et la tienne ?
MAXIME: Juste des cours après je suis venue te chercher car je voulais te voir
LÉONIE : Ah bon ?
MAXIME: Oui! Tu me manquais!
LÉONIE : Ah bon ? Humm toi alors !!
MAXIME : Bon nos plats sont là
On a bien mangé et on a bien bu, on a parlé, on a rit, bref l’ambiance était belle et bonne comme d’habitude et c’était vraiment bien…
Au moment de rentrer, je ne sais pas pourquoi mais j’avais encore envie de rester avec lui, il a démarré sa voiture et je le voyais prendre la route de la maison pour venir me déposer mais comme une adolescente qui voyage pour la première fois, je ne voulais pas descendre de la voiture, je ne voulais pas que la voiture s’arrête, je souhaitais que les embouteillages soient interminables mais en quelques minutes nous fûmes à la maison
MAXIME: Nous sommes arrivés! Je te laisse cette fois devant la maison ou encore tu vas te débrouiller ?
Je le regardais sans répondre…
MAXIME: Léonie, tu m’écoutes ?
Je le regardais juste, sans m’en rendre compte que mon regard exprimait un désir, une envie… C’est comme cela que dans un laps de temps, on s’est retrouvé entrain de s’embrasser langoureusement… Ça m’avait manqué, c’était un baiser amoureux, c’était différent de mes derniers baisers parceque ici il y’avait de l’amour que je ressentais
LÉONIE : J’aimerai bien savoir où tu vis
MAXIME : Maintenant
LÉONIE : Pourquoi pas ? Est ce qu’il ya le feu ?
A SUIVRE …
Episode 18
MAXIME: Bonjour
Il me réveilla avec un doux bisous sur la joue…
LÉONIE : Bonjour
MAXIME : Bien dormi ?
LÉONIE : Oui.. merci
J’avais un sourire qui arrivait jusqu’aux oreilles, je me sentais bien là
LÉONIE : Dis moi, quelle heure il est s’il te plaît ?
MAXIME: Euhh 9h17
LÉONIE : 9h? Déjà ? Il faut que je rentre !!
MAXIME : Ehh doucement, doucement !! Il n’y a pas de feu
LÉONIE : Si!! J’ai laissé Maryvonne depuis hier toute seule à la maison
MAXIME: Elle n’est pas un enfant je pense.. elle pourra se débrouiller ou bien ?
LÉONIE : Non! Je dois rentrer! Si au moins je l’avais prévenue
MAXIME: D’accord.. je vais te déposer alors!
LÉONIE : Ok! Merci
Je venais de passer une nuit spéciale, je ne dirai pas magnifiques car vous savez que ça l’était pour moi, spéciale parceque je n’avais pas vécu de pareilles sensations depuis des lustres
J’avais fait l’amour avec Maxime et c’était différent des autres fois que je m’envoyais en l’air avec n’importe qui juste pour satisfaire mes envies.. cette fois je l’avais fait et j’avais ressenti quelque chose d’unique et de spécial…de l’amour
Coucher avec une personne qu’on aime est différent de coucher avec une personne qu’on aime point… J’étais amoureuse, j’avais donc de ce fait décider de lui donner une chance… Ce n’était pas seulement de l’envie qui m’avait pris ce jour mais autre chose
MAXIME : Lorsque tu es prête tu me dis
LÉONIE : D’accord
Je n’exclut pas le fait que parfois, il m’arrivait d’avoir peur, et si il avait donc finalement atteint son objectif, c’est a dire celui de coucher avec moi, je devais en vouloir à qui ? Mais très vite je faisais l’effort de rester optimiste, je croyais en cet amour, je croyais en cette relation
LÉONIE : J’ai terminé
MAXIME: D’accord
Même si en quelques heures, il était difficile de voir le changement de comportement d’un individu avec qui on venait de s’envoyer en l’air, je n’avais pas encore remarqué un quelconque changement en lui, il était resté attentionné, amoureux bref la même personne était toujours en face de moi
Nous étions donc en route et il conduisait en mimant les chansons qui défilaient dans la voiture pendant ce temps moi je le regardais, je voulais lui poser une question, même si j’avais peur
LÉONIE : Maxime
MAXIME: Oui chérie
LÉONIE : Dis moi, maintenant qu’est ce que tu attends concrètement de moi ?
MAXIME : Je ne comprends pas! Ce que j’attends de toi ?
LÉONIE : Oui! On a déjà couché ensemble, peut-être c’est seulement ce que tu voulais de moi ou alors tu veux vraiment qu’on continue ensemble, je préfère que tu sois sincère et vrai envers moi.. ce n’était que du sexe ou alors tu penses qu’on peut vraiment avoir une relation
Il a commencé à sourire…
MAXIME : Donc si je comprends bien, tu te dis que je suis avec toi juste pour du sexe, juste parceque je voulais coucher avec toi ? C’est ça ?!
LÉONIE : Je n’ai pas dit ça, je te pose juste une question, si c’est le cas tu me dis, au cas contraire tu me dis ce que tu veux
MAXIME: Léonie, je t’ai dit que je ne suis pas là pour jouer car l’époque là pour moi est révolue, je suis là maintenant à la recherche d’une relation sérieuse et non d’un coup d’un soir… Je ne sais pas pourquoi tu as ce genre de pensées mais si jusqu’ici, tu continues de douter de moi cela veut tout simplement dire qu’il y a problème
LÉONIE : Donc si je comprends bien tu souhaites qu’on soit ensemble
MAXIME: Oui!! C’est ce que je souhaite
LÉONIE : D’accord! J’ai compris ! Considère donc que désormais je suis ta copine
On venait d’arriver devant le chez moi, il a garé et m’a regardé
MAXIME: Je ferai tout pour te rendre heureuse
Il m’a embrassé avec passion, amour, langoureusement et je suis sortie ensuite de la voiture pour rejoindre la maison pendant que lui avait attendu que je sois entrée pour démarrer et rentrer
Je suis entrée à la maison et comme une adolescente je me suis adossée à la porte et je me suis mise à repenser à tout ce qui venait de se passer, ces baisers, cette nuit, ces paroles… étaient ils vrais ? J’avais justement l’impression de vivre un rêve
MARYVONNE: Maman ?
LÉONIE : Maryvonne.. tu es là ?
MARYVONNE : Mais d’où sors tu à cette heure ? J’étais inquiète, je t’ai appelé et tu n’as pas décroché le téléphone
LÉONIE : Tu m’as appelé ?
J’ai regardé dans mon sac pour regarder mon téléphone et effectivement elle disait vrai, j’avais trouvé plus de 15 appels
LÉONIE : Désolée mon bébé, c’était dans le sac pendant qu’on marchait
MARYVONNE : Dis moi la vérité maman… Tu as dormi avec Maxime… N’est ce pas ?
J’aurai bien voulu nier, lui apprendre cela d’une façon autre que celle ci, mais pour moi elle était trop innocente et si j’aspirais à un bonheur quelconque c’était bel et bien grâce à elle
LÉONIE : Oui! Je n’ai pas pu résister et après le restaurant nous sommes allés chez lui
Je pensais qu’elle devait mal prendre ce que je lui disais, je pensais qu’elle devait m’en vouloir mais sa réaction m’avait beaucoup surpris, elle se mis à crier de joie
MARYVONNE: Voilà !! Je te l’avais dit, regarde ton visage, on dirait une adolescente amoureuse, tu es épanouie maman, la touche finale qui manquait à ton bonheur… Donc finalement tu lui as dit oui
LÉONIE : Oui! Je ne sais pas mais j’ai confiance en lui, il m’a l’air différent et je sais que tu ne peux pas me présenter à n’importe qui
MARYVONNE : Je suis très heureuse pour toi
LÉONIE : Merci
J’étais très complice avec ma fille, alors j’ai dû lui raconter ma nuit avec Maxime, même si je n’entrais pas dans les détails et on en rigolait
Officiellement en couple, j’étais, des mois étaient donc passés et jusqu’ici tout se passait bien… Je dormais chez Maxime au moins 4 fois la semaine, on se voyait chaque jour, il venait a la maison parfois et j’allais chez lui parfois pour aussi rentrer mais avec tout cela je rencontrais un soucis , un soucis avec ma fille…
MARYVONNE: Non maman!! Tu ne vas pas encore m’empêcher de sortir ce soir pour aller voir passer du temps avec mes copines
LÉONIE : S’il te plaît, j’avais déjà prévu sortir ce soir avec Maxime
MARYVONNE : Moi aussi, j’avais prévu de sortir avec mes copines, je t’ai déjà privilégiée plusieurs fois mais à un moment j’aimerai que tu te mettes aussi à ma place quand même
Je ne sais pas si c’était moi le problème à cause du fait que j’accordais beaucoup plus de temps maintenant à ma relation sans penser au fait que ma fille aussi avait sa vie, je voulais à tout moment qu’elle veille sur la maison, sur la boutique et autre, je ne pensais qu’à moi et à un moment donné elle me le faisait savoir
Ce jour nous avions décidé de fermer la porte et partir chacune de son côté mais c’était risqué quand on connaît le quartier dans lequel on se trouve et pendant des mois c’est ainsi que nous avions commencé à fonctionner ma fille et moi même si je savais qu’elle était mécontente
Le temps passait tellement vite que, voici déjà que avec Maxime nous étions à 9 mois de relation… Parlant de relation avec ma fille, ça s’était un peu effrité mais on essayait tant bien que mal de garder cette complicité même si ce n’était pas comme avant, mais je me disais aussi que c’était normal car mon temps était désormais partagé entre elle et mon amour
LÉONIE : Maxime demande qu’on aille au restaurant ce soir, il nous y invite
MARYVONNE: Ce soir j’ai…
LÉONIE: Tu n’as rien à faire, tu vas m’accompagner !!
MARYVONNE: Hum ok!
Elle m’evitait je ne sais pas pourquoi, à ce moment parfois j’étais obligée de lui imposer certaines décisions
19h donc nous nous sommes apprêtées pour le dit restaurant, on a emprunté un taxi et nous nous y sommes rendues… Quand nous sommes entrées, il était autour d’une grande table , ses amis et lui, je fis surprise au départ moi qui pensais à un dîner familiale
Il nous fit signe de venir nous asseoir…
LÉONIE : bonsoir
J’ai pris place à côté de lui… Maryvonne saluait ses professeurs car la majorité invitée était ses profs de l’université avant de s’asseoir quelques chaises après moi
Maxime a fait les présentations et on a servi le buffet mais avant qu’on ne passe à table il prit la parole et dit après avoir tapé une cuillère sur un verre
MAXIME: Bonsoir chers!! Aujourd’hui je vous ai reuni ici pour vous dire quelque chose de très important.. après tout ce que j’ai vécu, j’ai décidé de me responsabiliser depuis un moment , beaucoup ont constaté un changement, c’est parceque j’ai décidé de renaître comme on dit et j’ai rencontré quelqu’un… Quelqu’un qui m’a aidé dans ma décision, quelqu’un qui m’a compris, quelqu’un qui me comprend et quelqu’un qui me parle… En ce jour donc je vais devant vous mais surtout à genoux devant elle…
Il se mit à genoux
MAXIME : Lui demander… Léonie veux tu être ma femme ?
A SUIVRE …
Episode 19
Je n’y croyais pas, j’avais ressenti un coup de chaleur remonté en moi, je n’en revenais pas! C’était moi ou alors c’était trop tôt ? Ou peut-être le temps passait tellement vite que je ne m’étais rendue compte ?
J’étais dans mon rêve, dans mes stupéfactions, perdue dans la salle quand des applaudissements qui avait raisonné de partout me ramenaient à la réalité, il était vraiment à genoux devant moi tenant une bague à la main en me la présentant, j’ai encore regardé autour de moi et j’ai dit
LÉONIE : Oui je veux être ta femme !!
Les cris sortaient de partout, je l’ai levé et on s’est embrassé…
MAXIME: Je t’aime Léonie
LÉONIE: Moi aussi je t’aime Maxime
Les gens applaudissaient , tout le monde avait l’air heureux pour Maxime car tous n’étaient que ses amis, la seule personne qui était proche de moi était Maryvonne, lorsque j’ai regardé où elle était assise, je fus surpris de ne pas la voir, ni son sac, ni elle.. elle avait disparu
Je me suis dit que peut-être elle était sûrement aux toilettes mais le temps est passé et elle n’est jamais revenue… Je lui ai fait un message elle ne m’a pas répondu, j’ai appelé, elle ne m’a pas décroché, j’ai commencé à être très inquiète
LÉONIE : J’essaye de joindre Maryvonne, je n’y arrive pas!
MAXIME: Elle ne t’a pas dit où elle est ?
LÉONIE : Non!!
MAXIME: Attends je vais essayer de l’appeler!!
Maxime s’est levée et il est sorti, mais de l’intérieur je pouvais le voir causer au téléphone à l’extérieur, quelques secondes après, je l’avais vu se comporter très bizarrement
Il gesticulait beaucoup et il avait l’air très en colère lorsqu’il parlait au téléphone, on aurait dit qu’il donnait des avertissements à son interlocuteur, un agissement assez suspect qui me fit me demander si c’était toujours à Maryvonne qu’il parlait..
Après trois longues minutes, il raccrocha et je le vis rentrer
LEONIE: Tu l’as eue ?
MAXIME: Oui, elle dit qu’elle ne se sentait pas bien et qu’elle a préféré rentrer sans te dire pour ne pas gâter l’ambiance
LÉONIE : Qu’elle ne se sentait pas bien ?
MAXIME: Elle me dit qu’elle te l’a dit
LÉONIE: Je sais juste qu’elle hésitait pour venir et j’ai du insister
MAXIME: De toutes les façons elle me demande de te dire de ne pas t’inquiéter, elle est à la maison
LÉONIE : D’accord
Je ne voulais pas mettre Maxime mal a l’aise avec trop de questions, on passait un bon moment, on était bien et j’étais sa fiancée désormais, je ne voulais pas gâter cette ambiance géniale qui se passait sinon je voulais lui demander pourquoi est ce que moi elle n’avait pas pris mes appels mais bon j’ai laissé tomber
On avait passé une merveilleuse soirée, rassurée déjà que Maryvonne allait bien, je suis donc allée dormir avec Maxime chez lui, c’est normal il fallait bien qu’on arrose ça
Une nuit magnifique, lorsque je faisais l’amour avec Maxime, c’était très différent, il y’avait de l’amour et de la passion, je ne saurai définir définir ce que c’était mais ce n’était pas que du sexe, il y’avait quelque chose de plus qui me rendait folle de lui, je l’aimais et je comptais vraiment partager ma vie avec lui
Ça m’arrivait de penser à mon passé, je n’arrivais pas à croire que ma vie avait autant basculé, moi qui ne croyait plus à l’amour , aujourd’hui je vivais l’amour… Maryvonne avait donc raison, j’avais besoin de ça pour être heureux, si je devais quelque chose à quelqu’un c’était bel et bien elle.. elle m’avait forcé à être heureuse et je l’étais
MAXIME: Je ne vais pas te cacher quelque chose Léonie, je ne veux que tu découvres cela et que tu sois surprise
LÉONIE : Je t’écoute…
MAXIME: J’aimerai te faire un cadeau après notre mariage mais je ne sais pas quoi exactement et je ne veux pas te faire un cadeau qui ne te plairait pas
LÉONIE : Ah bon? Waouh !
MAXIME: Je voulais savoir ce que tu veux donc comme cadeau
LÉONIE : Je ne sais vraiment pas… Ce que tu veux!! Tout ce que tu veux, je vais accepter tout ce que tu pourras me donner
MAXIME: D’accord !! J’avais pensé à t’ouvrir une plus grande boutique que celle là, une sorte d’alimentation qui pourra te rapporter plus par exemple
LÉONIE : Oui Pourquoi pas ? C’est chouette!! J’aime l’idée
Je ne rêvais pas d’un bureau ou d’un travail dans ce pays, je me contentais de mon commerce et cette idée m’arrangeait
MAXIME: D’accord .. dommage que cela ne soit plus une surprise
LÉONIE : Ce n’est pas grave !!
Le matin je me suis réveillée, petit ménage à la maison, j’ai fait le déjeuner on a mangé et dans l’après midi je suis retournée a la maison, justement il fallait que je vois ma fille qui disait se sentir mal
Maxime m’avait laissée repartir seule, j’ai donc emprunté un taxi et quand je suis arrivée la porte était fermée, Maryvonne n’était pas là, heureusement j’avais ma clé, j’ai ouvert et je l’ai appelé quand je me suis assise
Après deux tentatives elle a décroché…
LEONIE: Tu es où ?
MARYVONNE: Mais a l’école et toi ?
LÉONIE : Je viens de rentrer à la maison et comme je ne t’ai pas trouvée, c’est pourquoi je t’ai appelée
MARYVONNE: Ah!! Donc j’ai encore droit à de l’attention ?! Je ne savais pas
LÉONIE : Qu’est ce que tu racontes ?
MARYVONNE : T’inquiète maman je vais bien.. merci de prendre des nouvelles
Je ne comprenais pas cet enfant, ou bien je la comprenais mais je ne voulais pas croire que c’était de la jalousie …
LÉONIE : D’accord, lorsque tu vas rentrer j’aimerai bien qu’on….
Elle avait déjà raccroché…
LÉONIE : ….Discute!!
En même temps la maison était dans un de ces états, j’ai du faire encore le ménage et faire même à manger… Lorsque j’ai terminé, j’ai causé avec Maxime toute la journée, on avait même commencé à parler de notre mariage à se dire comment tout devait se passer et aussi sur la date
MAXIME: Non! Je n’aimerai pas perdre du temps, je veux qu’on se marie dans maxi trois mois
LÉONIE : Trois mois ? D’accord si tu veux!
MAXIME: Oui donc dès maintenant il sera mieux que tu commences à regarder ta robe et tout le reste
LÉONIE : Ok! Je vais le faire
MAXIME: Bon je vais devoir te laisser , j’ai de la visite là
LÉONIE : Et qui est ce ?
MAXIME: Euuh un collègue !! On a des choses à se dire, bref je te fais signe
LÉONIE : ok!
J’ai profité par la pour faire une petite sieste en attendant Maryvonne, c’est à 22h qu’elle était arrivée ce jour à la maison
J’étais devant la télé lorsque j’entendis la porte s’ouvrir , c’était elle
LÉONIE : 22h ? Depuis quand tu rentres tard
MARYVONNE : J’avais des choses à faire! Où est le soucis ? Je suis rentrée c’est l’essentiel
LÉONIE : Depuis quand tu me parles ainsi ?
MARYVONNE : Maman je suis épuisée, j’ai eu une journée très difficile donc les fausses disputes que tu veux commencer là… Excuse moi
LÉONIE : Maryvonne…
MARYVONNE: Parfois c’est mieux quand tu n’es pas ici, vivement que tu te maries et que je vive seule, parceque là je n’en peux vraiment plus.. bonne nuit
À ces mots elle entra directement dans sa chambre, je n’avais pu dire mots, qu’est ce que qui lui arrivait ? Qu’est ce que j’avais fait et je ne savais pas ?! Maryvonne m’inquiétait et je ne souhaitais pas ça à quelques mois de mon mariage ….
A SUIVRE …
Episode 20
Lorsqu’un moment de bonheur comme un mariage arrive dans votre vie, vous essayez par tous les moyens d’avoir la paix avec tout le monde, de ne pas se retrouver au cœur de certaines chamailleries qui auraient pu se terminer avant l’avènement heureux
Je ne savais pas ce que j’avais fais de mal à Maryvonne et même si c’était de la jalousie comme je pensais, je n’arrivais justement pas à comprendre comment… Puisque c’est elle qui m’avait présentée à son professeur, c’est elle qui m’avait demandé d’essayer, c’est toujours qui me disait que mon bonheur était près d’un homme qui me rendrait heureux et Maxime était cet homme… Pourquoi ce comportement soudain
Je l’ai laissé espérant que tout revienne à la normale, mais en attendant quand même j’en avais parlé à Maxime…
MAXIME: Mais tu n’as pas essayé de parler avec elle ?
LÉONIE : Elle ne veut rien entendre, elle ne veut pas m’adresser la parole, elle rentre de l’école et elle s’enferme dans sa chambre
MAXIME: Tu sais quoi? Ne lui demande rien, ne lui mets aucune pression, je vais lui parler
Il le disait avec une telle assurance que parfois je me demandais comment il était sur d’avoir plus de poids que moi concernant ma fille mais tant que les choses devaient s’arranger ça ne me dérangeait pas car c’est ce que je voulais en réalité
LÉONIE : D’accord!! Moi c’est juste la paix que je veux.. je ne sais pas ce que j’ai bien pu faire à ma fille au point où le dialogue devient très difficile
MAXIME: Laisse tomber s’il te plaît, je vais lui parler, ne parle plus de ça, mange
LÉONIE : D’accord! J’ai compris!
Parlant de mon mariage, je le préparais bien, je voulais qu’il soit très beau, pas grand mais beau.. Maxime m’avait demandé de choisir ce que je voulais, qu’il souhaitait que je sois sublime ce jour et que pour ça il me faisait confiance
LÉONIE : J’ai demandé à mes copines, elles m’ont dit qu’elles vont m’accompagner chez une femme qui a un réseau de robes en Turquie
MAXIME : Elles ont dit que c’est combien ?
LÉONIE : Je ne sais pas encore, je te dirai
MAXIME: D’accord! Moi j’ai déjà commencé les discussions pour la salle de fête et la mairie et ça se passe bien
LÉONIE : Ok! J’espère que ça va bien se passer! J’ai hâte que le jour arrive…
MAXIME: T’inquiète ça arrivera…
Parfois, il m’arrivait de rester comme ça, de regarder Maxime et de penser à comment tout ceci était arrivé… C’était drôle pourtant mais vrai, c’est clair qu’on ne rencontre toujours pas l’homme de sa vie dans des endroits spéciaux, le mien était arrivé de ma fille, un soir où j’étais en colère et aujourd’hui j’étais prête à faire de lui l’homme de ma vie
MAXIME: Sinon, par rapport à ce que je voulais te donner pour le mariage, tu devrais déjà chercher à vendre l’ancienne boutique, ça pourrait t’aider pour compléter certaines choses dans la nouvelle
LÉONIE : D’accord ! Mais pour le moment je pense que je le ferai après le mariage
MAXIME: Tu auras encore du temps?! Fais le maintenant, on ne sait jamais
LÉONIE : De toutes les façons j’ai compris
On est resté ensemble quelques jours là, il sortait pour le boulot et moi je restais à la maison pour faire à manger et tout le reste comme une femme de foyer
Un soir alors, j’ai décidé de rentrer, je devais aussi aller rester avec Maryvonne surtout qu’elle se plaignait que je la délaisse depuis, j’ai donc informé Maxime qui n’a trouvé aucun inconvénient, je suis donc rentrée à la maison et grande fut ma surprise de trouver Maryvonne mais quel accueil…!!!
MARYVONNE : Bonsoir maman
Elle s’était levée et m’avait accueillie avec des bises, ça faisait longtemps elle n’avait plus fait ça, ça m’avait manqué, je n’ai jamais ressenti une telle chaleur comme ça dans mon intérieur
LÉONIE : Maryvonne, ça va?!
MARYVONNE : Bien et toi même ?
LÉONIE : Ça va! Tu m’as l’air de bonne humeur
MARYVONNE : C’est normal quand je vois ma mère, ma maman qui va se marier bientôt, je suis contente
LÉONIE : Merci !!
Je voulais lui demander pourquoi avant elle se comportait mal envers moi mais j’avais peur que ça réveille les mauvaise humeurs donc je laissais passer
MARYVONNE: J’étais entrain de regarder les robes de mariées là sur internet, j’en ai vu des belles, j’ai dit que je vais t’en proposer
Une fois dans ma tête, j’ai annulé mes copines, c’était un honneur pour moi que ma fille choisisse ma robe de mariage, je ressentais une joie dans moi
MARYVONNE : Si tu veux tu viens on regarde!! Et en plus ce n’est même pas chère…des robes de chez Mine D’or
LÉONIE : Mine d’or ? Fais moi voir!
Je savais que c’était l’œuvre de Maxime et pour cela, je le remerciais pour ça… Je me suis assise avec ma fille et pendant qu’elle me montrait les différentes robes, moi je l’observais et je me rendais compte que je l’aimais ma fille.. j’avais fait des sacrifices pour elle et aujourd’hui c’est elle qui voulait me rendre heureuse… Je n’aurai imaginé un cadeau pareil venant d’elle, elle était vraiment tout pour moi ma fille, ma Maryvonne
MARYVONNE: Regarde, celle ci, modèle unique, tu seras la première à la porter
LÉONIE : Ah bon? Je la trouve aussi jolie!
MARYVONNE: Oui! Elle est belle! On la valide?
LÉONIE : Comme tu veux mon habilleuse
Dans un moment de joie, d’amour, ma fille m’avait déjà choisi une robe et les chaussures que je devais mettre, une autre robe de soirée était en observation et peu a peu on faisait les achats
Je lui ai proposé de se charger des filles d’honneur, je voulais qu’elle se sente concernée dans ce mariage comme ci c’était le sien
Il ne nous reste plus qu’un mois, on a organisé une petite fête en terme de dote puisque je < n’avais plus de famille > entre amis, on a mangé, on a bu, on s’est bien amusé et c’était tout…
Maintenant place au mariage… Mine d’or boutique de vêtements en ligne m’avait fait livrer ma robe deux semaines avant, j’ai pris rendez vous chez Daina institut de beaute et maintenant j’étais prête
La pression montait mais Maxime essayait de me rassurer que tout devait bien se passer
MAXIME: Tu sais?! Chez nous la tradition exige que la femme fasse une semaine sans voir son futur mari…
LÉONIE: Donc… Tu veux dire…
MAXIME: Que tu me verras juste le jour du mariage quand il va rester 7 jours
LÉONIE : Humm.. c’est quelle tradition ça ? Tu es sûre que je vais supporter ?
MAXIME: Tu dois supporter! C’est un jeu et c’est bien!
LÉONIE : J’ai compris!!
Les quelques jours qui restaient on les avait donc passé ensemble.. je suis rentrée à la maison
MAXIME: À nous revoir Ma future femme
LÉONIE : À nous revoir mon future mari
MAXIME: D’accord
On s’est embrassé et je suis allée à la maison.. Maryvonne aussi me dit à son tour qu’elle avait un stage de quelques jours à faire… Un stage scolaire
LÉONIE : Donc je vais rester seule ici ?.
MARYVONNE : Appelle ton amie, elle reste avec toi, je suis obligée d’y aller
LÉONIE : Hum d’accord… L’essentiel est que tu sois là le jour J
MARYVONNE : Je ne saurai manquer!
Le Lendemain, Maryvonne fit son petit sac et s’en alla… Les jours passaient mais j’avais décidé de rester toute seule, histoire de réfléchir et de penser à ma nouvelle vie… Jusqu’au soir de la veille où j’ai eu envie de voir Maxime car je stressais, j’ai essayé de l’appeler mais il ne prenait pas..
19h j’ai décidé de me rendre chez lui, il fallait que je lui parle sinon je ne pouvais pas dormir ce soir là… J’ai pris mes pieds et je me suis rendue chez lui.. j’avais la clé donc j’ai ouvert, la maison était vide…
LÉONIE : Maxime ??
Personne n’a répondu , je suis allée dans la chambre et devant la porte j’ai suivi des gémissements, j’ai d’abord senti mon coeur se broyer, j’ai ouvert la chambre et c’est a ce moment que j’ai cru que je devais mourir
Maxime entrain de faire l’amour pas avec une autre fille mais avec
LÉONIE : Ma…Ma…Maryvonne ?!!!
A SUIVRE …
Episode 21
Je n’arrivais plus à bouger, je sentais que je devais sûrement m’écrouler mais je restais forte, ma voix n’arrivait plus à sortir pourtant je voulais m’exprimer…
Attendez!! Mais j’avais l’impression d’être dans une scène de film, j’aurai aimé que tout ceci soit un théâtre, un théâtre pourtant je les voyais tous les deux nus, j’ai directement eu une sensation de tremblote, j’avais l’impression de ne plus tenir sur mes jambes
MAXIME: Léonie!! Attends!!
Il s’est levé pour m’arrêter mais j’ai eu la force de partir et de sortir de cette maison…
MAXIME: Léonie non! Ne t’en va pas!! Attends!!
Il était nu, il ne pouvait me suivre… Je me suis à marcher à pieds sans direction, Je n’avais pas la force de pleurer, je pensais au pire, je cherchais quelque chose qui dépasse la douleur que je ressentais au point de l’atténuer mais je ne trouvais pas!
Je voulais disparaître, en fait c’est inexplicable ce que je ressentais, je n’y croyais pas, je ne savais pas que le pire viendrai à ce moment et de qui ? Ma fille… J’ai d’abord eu ce réflexe de rentrer à la maison mais j’ai encore pensé que Maxime devait venir me chercher là-bas , je suis allée chez une de mes copines dont il ne connaissait la maison
Elle s’appelait France, quand elle m’a vu entrer chez elle, elle a su que ça n’allait pas, ma mine ne pouvait te faire douter un seul instant lorsque tu me voyais
FRANCE: Léonie, c’est comment ? Qu’est ce qui ne va pas?
On aurait dit un soulagement, je me suis écroulée et je sais juste que je m’étais réveillée quelques heures plus tard, la tête qui me faisait atrocement mal
FRANCE: Léonie!! Léonie!!
Au départ, je ne souvenais de rien, mais j’étais surprise de voir France devant moi
LÉONIE : France?! Tu fais quoi chez moi
Mais lorsque je regardais encore bien tout autour, ce n’était pas le chez moi ça
LÉONIE : Attends! Je suis où là ?
FRANCE: Léonie, reste calme! Reste d’abord calme!!
J’avais voulu me relever mais mon corps était comme une citerne sur laquelle on avait passé deux jours à donner des coups… J’avais très mal
FRANCE : Je t’ai dit de rester calme! Reste couchée
LÉONIE : France dis moi! Qu’est ce qui se passe?
FRANCE: Je ne sais pas! Tu es arrivée là et tu t’es écroulée, c’est à toi de me dire!
C’est à ce moment que j’ai essayé de me souvenir de ce qui c’était passé et directement sans attendre, la scène horrible et dégoûtante à laquelle j’avais vécue revenait dans ma tête… Je m’étais juste remise à pleurer..
FRANCE: Léonie, dis moi ce qui se passe!! Qu’est ce qui ne va pas?!
LÉONIE : France… C’est Maryvonne…
FRANCE: Maryvonne ? Elle a eu quoi ? Elle est malade?
LÉONIE : Elle…Elle…Elle couche avec Maxime
FRANCE: 
QUEL…QUEL MAXIME ?
QUEL…QUEL MAXIME ?LÉONIE : Je les ai surpris ce soir chez lui France… Maxime et Maryvonne nus dans le lit, tu imagines?
FRANCE: Attends!! Attends!! Tu dis que tu as surpris Maxime que tu es censée épouser demain couché dans un lit avec ta fille Maryvonne, les deux nus ?
LÉONIE : J’ai envie de mourir, je ne sais pas ce que je fais sur cette terre France! La vie ne m’aime pas! Je ne sais pas ce que je fais là ! Mieux j’abandonne tout
FRANCE: Non ne dis pas ça !! Tu ne dois pas penser à la mort! Ça ira!
LÉONIE: Ça ira?! Tu te mets à ma place ? Tu essayes de ressentir ce que je ressens? Non! Tu ne pourras pas ressentir ce couteau en plein cœur que j’ai reçu… Personne ne pourra me consoler France! Personne! Seule la mort saura me consoler
FRANCE: Et tu penses que je vais te laisser mourir? Moi ? Tu te trompes!!
LÉONIE: Humm!!
France avait pris soin de moi les jours qui suivaient, bien-sûr je m’étais plus marié, je ne sais même plus où mon téléphone était, j’avais demandé à France de ne dire à personne où je me trouvais, je ne voulais voir personne et elle m’a dit ok! Du coup on restait là toutes les deux, elle me surveillait disait elle, elle avait peur que je fasse quelque chose de grave
FRANCE: Les gens se posent les questions à propos de ton mariage, il se pourrait que Maxime raconte que tu as eu un malaise et que vous avez juste repoussé
LÉONIE : Il n’a pas honte! Il n’a qu’à se marier avec Maryvonne, parceque moi il ne me verra plus jamais
FRANCE : Personne n’a les nouvelles de Maryvonne apparemment
LÉONIE: C’est son problème ! Elle n’a qu’à aller où elle veut, je m’en fou! Je n’élève pas les serpents
FRANCE: C’est quand même cruel tout ceci, un mariage que tout le monde avait soutenu, une relation que tout le monde approuvait, je veux juste que tu t’en remettes Léonie, si tu as pu supporter d’autres choses, tu peux aussi supporter le reste
LÉONIE : Merci pour tout ce que tu fais pour moi France!
Je lui disais MERCI, mais au fond on aurait dit que ce que je ressentais grandissait chaque jour, plus les heures passaient, plus j’avais terriblement mal mais en même temps je ne voulais pas dire à France
Le pire arriva lorsque je me rendis compte une semaine après que je ne voyais pas mes règles, j’ai rapidement fais un test et bam!!! J’étais enceinte … Pour moi c’était la totale, je ne pouvais pas garder l’enfant d’un vampire comme je l’avais surnommé… Je savais que France devait encore essayer de me convaincre si je lui disais quoi que ce soit… Alors j’ai gardé mon silence, déprimée plus que jamais, ne mangeant plus, buvant rarement de l’eau, j’ai décidé de faire ce à quoi j’avais pensé au départ
J’ai attendu que France soit distraite et je suis sortie, il était 19h30, Je ne respirais plus normalement, on aurait dit que le souffle me quittait, ça m’a donné une idée, celle de mourir, oui j’ai pensé à me oter la vie,mais de quelle manière? Je réfléchissais en marchant et c’est à ce moment que je passe devant le pont.
Comme un homme l’étendue d’eau m’a séduit, la faucheuse me faisait des clins d’œil, elle était belle la rivière, j’avais envie de mourir à l’intérieur, mais avant tout j’ai choisi de me faire désirer par cette grande superficie aquatique..
On aurait dit qu’elle me parlait, qu’elle me disait » viens, n’ai pas peur, je ne te ferai aucun mal » et bizarrement je lui faisais confiance
Il était impossible pour moi de vivre avec cet enfant dans mon ventre… Étais je venue sur terre juste pour souffrir ? Un coup de vent qui me dirigeait vers l’eau, une petite voix qui me demandait de plonger, de me laisser aller, d’abandonner ce monde de méchants en me rassurant que j’aurai une paix véritable de l’autre côté… J’ai accepté
J’ai mis un pied de l’autre côté de la barre, le regard fixé vers l’eau qui m’avait ouvert les bras, au moment de mettre le deuxième pied pour sauter, quelqu’un attrapa mon bras …
– Léonie, ne fais pas ça ! Je t’en prie ma fille
J’ai retourné mon regard et qui vois je ?
LÉONIE : Papa ?! C’est toi ?!
A SUIVRE …
Episode 22
Mon père face à moi, essayant de me retenir, il était seul, dans le noir du pont
– Viens! Traverse Léonie !! Je t’en prie
Dans son regard je voyais des choses, de l’amour, de la peine, de la pitié, il me suppliait, papa m’aimait… J’ai traversé et je l’ai rejoins de l’autre côté, il m’a serré dans ses bras et il s’est mis à pleurer
– Je te demande pardon! Je t’en prie Léonie pardonne moi, je ne pensais pas ce que je te disais ce jour! Pourquoi tu voulais me faire ça ma fille ? Pourquoi ?
Il me serrait dans ses bras et je me rendais compte que en fait, si quelqu’un m’avait même réellement aimé c’était lui, c’était mes parents
Je n’arrivais même pas à parler, j’étais encore sous le choc mais j’avoue que voir mon père avait atténuer certaines douleurs, je voulais pleurer comme un bébé, je voulais qu’il me prenne dans ses bras comme à mes deux ans, je voulais tout lui dire , papa avait toujours eu la solution lorsque je me sentais mal, lorsque j’avais un besoin papa agissait, pourquoi ne devait il pas agir maintenant ? Maintenant où je traversais la période la plus horrible de ma vie
LÉONIE : Elle m’a trahi papa!! Maryvonne m’a trahie!!
Il m’a regardé bizarrement, c’est vrai il ne la connaissait pas
– Viens on part d’ici!! Suis moi!!
J’ai suivi mon père et on s’est mis à marcher, il voulait m’éloigner du danger, pour lui c’était d’abord mieux qu’on s’éloigne de cette zone dangereuse… Il était peut-être 22h et il n’y avait aucune moto
Je regardais papa, il avait pris de l’âge, comment avait il fait pour savoir où j’étais ? Ça a commencé à m’intriguer
LÉONIE : Tu sais où on va ?
– Non! Je suis à Douala depuis deux jours et je te cherche partout Léonie.. je dors a l’agence
LÉONIE : Tu me cherches? Mais pourquoi ?
– Je vais te dire!!
Il prit ma main et la serra dans les siennes… Quelle chaleur, quelle amour!! Personne ne pourra nous aimer comme nos parents
LÉONIE : Allons chez une amie se reposer
– Où ça ?!
LÉONIE : Pas loin d’ici en tout cas!!
– Ok!!
On a marché et nous sommes arrivés chez France… Lorsque j’ai toqué, elle est venue en catastrophe
FRANCE: Léonie.. Léonie, tu sors d’où ? Je te cherche partout depuis! Tu étais où mon amie ? C’est qui avec toi ?
LÉONIE : C’est mon papa! Je crois que je lui dois la vie
FRANCE: Ton père! La vie ?! En…Entrez!!
Nous sommes entrés et nous nous sommes entrés et Papa a demandé un verre d’eau, qu’on lui a automatiquement donné, on se regardait et chacun voulait que l’autre parle alors Papa a pris la parole
– Je ne sais pas mais j’ai su que si aujourd’hui,je ne te retrouvais pas, je ne devais plus jamais te voir Léonie… Je vais commencer au début si tu me permets
LÉONIE : Vas y!!
– Quand tu as disparu du village, au début ça ne nous disait rien, on s’est en voulu après ta mère et moi mais on ne savait plus où te retrouver, je pense qu’on avait très mal agit en te disant de partir de la maison et si il fallait payer n’importe quelle somme aujourd’hui pour revenir en arrière, on l’aurait fait pour plutôt t’offrir les bras en te demandant de rester avec nous mais hélas, il se fait trop tard …
Il bu encore un coup de son verre d’eau
– Ta mère n’a pas supporté et quelques années plus tard elle est décédée de dépression, ça été un moment de ma vie où j’ai su que je devais la rejoindre, j’étais tellement proche de ma femme, de ta mère que lorsqu’elle s’en est allée, on aurait dit que c’était la fin de ma vie.. j’ai raté deux AVC je ne sais par quelle miracle mais je me suis en sorti… J’ai essayé de me refaire mais ce n’était plus pareil, on aurait dit qu’on m’avait enlevé une partie de ma chair, la vie n’avait plus de goût, la vie était devenue amère.. mais !!! Il y’a un mais… Ta mère avant de mourir m’avait demandé de te retrouver et je lui avais promis… Mais après des années de recherche j’ai du abandonner et me consacrer sur la fin de ma vie car je vieillis et je suis appelé à mourir.. mais un soir j’ai fais un rêve où ta maman est venu me dire que tu ne vas pas bien et que je devais te retrouver… Dans le rêve, je me rappelle, je lui ai dit que je t’avais déjà cherché partout, elle m’a dit que cette fois elle va me guider et que tu ne dois pas mourir, tu dois encore vivre.. je ne saurai te dire comment j’ai fais pour arriver a Douala sans avoir un seul radis sur moi mais je suis là… Quelque chose me guidait vers toi et te voilà que j’ai trouvé au bord de ce pont prête à sauter
France tapa dans ses mais d’étonnement
FRANCE: LÉONIE !!! TU PARTAIS FAIRE QUOI AU PONT ? TU VOULAIS MOURIR ?
TU PARTAIS FAIRE QUOI AU PONT ? TU VOULAIS MOURIR ?– Ta mère ne pouvait accepter que tu meurs, car elle s’en est voulu de t’avoir mise à la porte, je ne sais encore pour quelle raison tu as voulu sauter de ce pont pour mettre fin à tes jours mais sache que peu importe ce qui se passe dans la vie, tu ne dois jamais te donner la mort car il y’aura toujours une solution dans chacun de nos problèmes, même si tu as offensé qui, sache que la voie du pardon existe… Je suis tellement fier ( Les larmes aux yeux) de te retrouver que j’aimerai que ta mère soit là pour te voir, pour te serrer dans ses bras, tu es devenue une femme, une grande femme… Pourquoi une grande femme veut elle mourir ? Même si la vie t’a montré quoi? Tant que Dieu ne t’a pas rappelé de lui même, tu n’as pas le droit de l’anticiper ma fille… Ne pense jamais plus jamais à ça… Ces gens qui le font sont des sorciers tout simplement
Papa avait donc fini de parler, un témoignage tellement émouvant, qui m’avait réchauffé le cœur, il voulait maintenant savoir pourquoi je voulais me donner la mort et je n’ai pas hésité à tout lui raconter, il était choqué que ce soit ma propre fille qui était là cause de mon malheur, comme aussi j’avais été la cause de la mort de maman et il me dit
– Malgré le fait que tes parents, c’est a dire nous t’avions demandé de partir, nous sommes en partie aussi responsables mais si ta maman est décédée c’était parceque tu lui manquais, c’était parceque sa belle petite fille avec qui elle parlait n’était plus là, aujourd’hui ta propre a voulu être aussi la cause de ta mort et de la pire des façons mais je pense que ta maman t’a pardonnée et t’aime toujours c’est pourquoi je suis arrivé à temps et que tu n’ais pas sauté… Je redis elle t’a pardonnée et c’est aussi possible que tu pardonnes car un homme inconnu ne doit pas diviser le sang, malgré tout le sang restera le sang… Ta fille restera ta fille et tu ne pourras pas changer celà…
Il m’avait longtemps parlé cette nuit et m’ordonna de chercher voir Maryvonne le plus tôt possible…
Le matin avec France et Papa, nous sommes sortis, je suis d’abord allée chez moi pour voir si elle était là, mais j’ai trouvé la porte fermée, ayant mes clés j’ai ouvert et une fois de plus le spectacle fut horrible… Maryvonne était suspendue par une corde au cou, oui Maryvonne s’était pendue et en bas d’elle se trouvait une lettre qu’elle avait laissé…
A SUIVRE …
Episode 23
LÉONIE : Maryvoooooone!!!!!
M’étais je écrié!!!
La trahison de ma fille n’était pas le fait d’avoir couché avec Maxime mon fiancé, ça ne me disait rien après les paroles de mon père, la réelle trahison de ma fille était son suicide, elle s’était donné la mort et je n’avais pas pu lui pardonner, je n’avais pas pu lui dire à temps que ceci était peut-être une erreur et qu’elle ne devait pas s’en faire, car je devais rester sa mère quoi qu’on fasse… C’est ça qui m’avait fait le plus mal
J’étais restée devant ce spectacle ignoble, Maryvonne suspendue et sans vie, j’ai cru qu’on m’avait arraché mon coeur, j’avais tout oublié, les seuls souvenirs qui m’étaient revenus à l’instant étaient du premier jour où j’avais su que je portais un enfant au jour où elle avait obtenu son baccalauréat, je n’arrivais pas à comprendre pourquoi elle m’avait autant fait du mal
Sa mort était pire que ce qu’elle avait fait avec Maxime car pour rien au monde je n’aurai renié ma fille, même pas pour Maxime..
Elle était déjà raide, sûrement pendue depuis quelques jours, son corps n’était plus en très bonne état, avec l’aide de certains voisins on l’a fait descendre, Maryvonne eyiat réellement décédée, je n’en revenais pas, c’était quoi cette vie ? Pourquoi etais je même née alors si c’était pour venir souffrir durant toute mon existence ?
J’ai pris le corps raide et inerte de ma fille dans mes bras et je l’ai serré contre moi, je lui ai demandé à basse voix
LÉONIE : Tu n’avais pas le droit de me déchirer le coeur ainsi , je te condamne de m’avoir fait ça, peu importe ce que tu m’aurais fait je n’aurai jamais souhaité ta mort, je pouvais juste me fâcher contre moi mais jamais je n’aurai souhaité te voir sans vie , dis moi pourquoi tu me fais ça maintenant ? Je dois donc rester avec qui ? Dis moi Maryvonne ? Près de 23 ans jetés à l’eau ? Tu vas où ? Maryvonne! Je t’aime et reposes toi en paix
Mes larmes coulaient comme un robinet qui sortait de l’eau, je ne savais même pas quoi faire! J’étais troublée, j’ai vu sa lettre à côté d’elle, je l’ai prise, elle m’avait laissé un mot
» Maman, peut être lorsque tu liras ce bout de papier, je ne serai plus parmi vous, mais surtout je ne serai plus avec toi ma complice, ma meilleure amie, ma cota, ma pote mais surtout ma petite maman adorée… J’ai fais des erreurs, je me suis laissée entraîner par l’envie et la jalousie et j’ai regretté… Tu ne peux jamais imaginé le niveau de regret que j’ai ressenti, c’était tellement fort que je ne sais pas si je pouvais encore te regarder dans les yeux, non je ne pouvais plus te regarder car je sais que je t’ai fait du mal… C’est de ma faute tout ceci parceque j’étais jalouse et je t’enviais, en réalité je n’étais pas heureuse et quand je t’ai vu heureuse j’ai aussi voulu l’être mais je me suis trompée en pensant que seul Maxime était source de bonheur alors je l’ai séduit, il ne s’est pas fait prier et nous avions commencé à sortir ensemble, mon erreur a été de tomber amoureuse et maman je suis devenue extrêmement jalouse de toi… Je regrettais même de t’avoir présenté à Maxime, je le voulais déjà pour moi toute seule, mais il était engagé, il t’aimait mais couchait aussi avec moi, puis lorsque j’ai compris que entre lui et moi ce n’était que du jeu, j’ai décidé d’arrêter mais il a demandé qu’il souhaitait passer une dernière semaine avec moi, je l’ai d’abord repoussé mais il a réussi à me convaincre et m’a dit qu’il savait ce qu’il devait te dire pour que lui et moi ayions du temps, je ne sais pas ce qu’il t’a raconté mais c’est comme cela que je me suis retrouvée chez lui jusqu’au jour où tu nous a surpris… Ça n’a jamais été mon intention de te faire du mal, mais je ne sais pas ce qui m’a pris… Je ne supporterai pas de vivre avec ce fardeau près de toi maman, je ne saurai non plus te fuir comme tu l’as fait avec tes parents alors je préfère prendre cette route qui conduit à un voyage sans retour… Maman je te demande extrêmement pardon, si l’enfer existe que j’y aille pour payer mon péché, mais j’aimerai que tu me pardonnes toi, que ton coeur ne me porte jamais rancune ou dent… Je suis désolée.. ta fille, ta complice, ta meilleure amie, Maryvonne .. je t’aime et je t’aimerai toujours.. ADIEU «
Mes larmes ne sortaient plus, j’avais atteins le niveau où la douleur ne faisait plus sortir les larmes, elle ne faisait plus pleurer, je sentais mon coeur battre comme un tambour, comme ci on piquait quelque chose dessus..
Si on me demandait si je voulais suivre Maryvonne ? Oui j’aurai accepté mais avec qui allais je laissé mon père et surtout
– Maryvonne, n’oublie pas que tu es enceinte, tu ne dois pas te sentir mal
J’étais enceinte…
– Sois forte, je ne sais quoi te dire mais sois forte
Me disait mon père… J’ai pris mon dernier courage qui me restait au fin fond de moi et je me suis levée, a l’aide des voisins, on a pu amené le corps de ma fille à la morgue… C’était tellement difficile , aucune maman ne souhaiterai un jour enterrer son enfant, toutes les mamans aimeraient voir leur fruit prospérer et réussir dans la vie mais moi j’etais parmi celles là qui devaient aider ma fille à faire son dernier voyage, je vous le promets, c’est tellement douloureux qu’on a l’impression qu’on ne pourra plus jamais vivre, que la vie s’est arrêtée, que Dieu n’existe même pas! Que la vie est une illusion… Bref on pense à tout !!
Une semaine plus tard, nous sommes allés au village, je repartais dans mon village après de nombreuses années, il avait changé, il m’avait l’air d’être devenu tout petit, j’étais avec ma fille, c’est fou comme j’aurai aimé qu’elle soit vivante pour voir où j’avais vécu, où je l’avais conçue.. dommage
Le deuil s’est bien passé et j’ai décidé de rester avec mon père, j’avais vendu ma boutique pour le deuil de ma fille, je n’avais plus donc rien à faire en ville, en plus mon père même si il ne me l’avait pas dit, je savais qu’il n’était pas en santé, alors je devais veiller sur lui… Plus aucune nouvelle de Maxime et c’était mieux, je n’essayais même pas à le chercher et c’était mieux car ce que je pensais de lui n’était pas bien à savoir
Je suis restée avec mon père, petit commerce et mon père même ne baissait pas les bras même si je lui interdisais les travaux robustes et lorsque mon moment approchait déjà, France est venue m’aider, je me fatiguais et c’était normal… 9 mois après je donnais naissance à un petit garçon… C’est le seul jour où j’avais retrouvé le sourire
FRANCE: Félicitations Léonie
MARYVONNE: Merci beaucoup France!!
FRANCE: Tu lui as déjà trouvé un prénom
MARYVONNE: Gabriel… Comme l’ange Gabriel car je sais que c’est un ange!!
FRANCE: Bienvenu Gabriel
Après mon accouchement, France est retournée en ville, deux mois plus tard je vois une voiture garée devant notre maison et un monsieur en veste suivi d’autres personnes sortirent de la et s’approchèrent de moi…
– Bonjour madame!!
LÉONIE: Bonjour!!
– C’est vous mademoiselle Léonie Mballa ?
LEONIE: C’est moi!!
Il me tendit un sac plein d’argent ensuite un papier ou était inscrit
» JE SUIS DÉSOLÉ, PRENEZ SOIN DE VOUS «
J’avais reconnu son écriture, c’était Maxime , et à l’intérieur du sac se trouvait une somme de…
– C’est 15 millions de la part de…
LÉONIE : Où est il ?
– Il n’est plus… Il n’est plus au Cameroun madame!!
Après donc le drame, Maxime avait eu une succession de soucis qui lui avait même coûté sa place où il fut virer, il avait donc dû s’en aller du pays pour pouvoir se reconstruire d’après ce que j’avais appris
J’ai accepté cet argent, de toutes les façons je n’avais pas de choix mais je ne l’ai plus jamais revu, j’ai réussi à investir dans des business qui m’ont rapporté beaucoup d’argent
Aujourd’hui je me suis réinstallée en ville avec papa qui suit un traitement qui le maintient en forme et mon fils, Gabriel a maintenant 3 ans… J’essaye de refaire ma vie, de tout oublier, papa me donne des conseils chaque jour et je l’écoute beaucoup… Peut-être un jour je me marierai sinon l’amour n’est pas fait pour tout le monde.. l’essentiel c’est le bonheur …. 