Publier le 19 mars 2020 par AJMM
Episode 1
Ils m’avaient pourtant prévenu, mais mon coeur m’a guidé et je ne l’ai que écouté, aujourd’hui je recommence une nouvelle vie mais cette fois avec la conviction d’avoir fait le bon choix..
Je commence par me présenter, je m’appelle Sylvestre, à l’époque j’avais 33 ans quand j’entrais vraiment dans la vie active, mariée a Léontine et père d’une ravissante petite fille.
J’étais cadre dans une banque de la place, je travaillais pour que ma famille ne manque de rien, ma femme ne devait rien faire, à part s’occuper de l’enfant alors j’avais mis une dame de ménage a sa disposition, la petite Clémentine..
SYLVESTRE: Chérieeee, je vais déjà partir
LÉONTINE: Je suis encore occupée chéri, réveille Clémentine elle te fait ton petit déjeuner s’il te plait
SYLVESTRE: Mais c’est toi qui dois me le faire, je parie que tu es encore sur ton téléphone
LÉONTINE: Chéri je parle avec maman, s’il te plaît
Certes j’aimais ma femme parce qu’elle avait des qualités mais aussi elle avait ses petits défauts qui ne me plaisaient pas mais bon j’essayais de faire avec car hors mis cela c’était une très bonne femme de maison
SYLVESTRE: D’accord chérie, je vais prendre mon petit déjeuner une fois au bureau
LÉONTINE: D’accord chéri, tu passes une bonne journée..
J’ai juste démarré ma voiture et je suis parti au bureau..
GASTON: Un homme mariée tu arrives souvent ici comme quelqu’un qui ne peut pas prendre son petit déjeuner chez lui
SYLVESTRE: C’est juste pour ne pas déranger ma femme de ménage, sinon je peux bien le prendre là-bas
GASTON: Bah et ta femme?
SYLVESTRE: Je t’ai déjà dit que si tu veux qu’on soit en paix, évite de parler de ma femme
GASTON: Calme toi mon frère, c’était dans la joie
Gaston c’est mon meilleur ami, on a fait de la maternelle jusqu’à la fac ensemble et on a commencé a travailler dans la même boite.. On s’entendait super bien sauf quand il voulait parler de ma femme, oui il faisait parti des gens qui ne l’aimaient pas, de ces personnes qui m’avaient dit de ne pas me précipiter avec Léontine mais….
CLÉMENTINE: Madame, il est l’heure d’aller au marché
LÉONTINE: Monte dans la chambre chercher l’argent s’il te plait, c’est Samedi je n’ai pas envie de sortir de mon lit
CLÉMENTINE: D’accord madame
Il était 9h, l’heure à laquelle je faisais toujours le marché dans la maison, pour préparer tôt pour que Monsieur Sylvestre trouve à manger. Je me prénomme Clémentine, j’avais 23 ans à cette époque, je suis orpheline de père et de mère, grâce à un ami un jour, j’ai rencontré Monsieur Sylvestre qui m’a proposé de venir travailler chez lui , mieux encore, il m’a proposé une chambre au sous sol..
Je vivais chez l’ami d’une tante qui me rendait la vie difficile, alors lorsque j’ai reçu la proposition de Monsieur Sylvestre je n’ai pas hésité un moment je suis venue rester. Après avoir entendu sous sol je pensais aux endroits lugubres qu’on regarde dans les films mais quelle fut ma surprise de voir que j’avais une chambre très belle et propre, équipée puisque à l’intérieur j’avais ma propre télé, mon freezer, même ma propre douche
LÉONTINE: Voilà, prends un taxi dépôt et surtout ne marche pas à pieds comme je te connais la..
CLÉMENTINE: Hahaha..
LÉONTINE: Ris bien… L’argent va Te tuer
Je l’avoue au départ cette famille m’avait bien accueilli, Madame Léontine, déjà qu’elle ne voulait pas que je l’appelle madame était comme une grande soeur pour moi, je lui parlais de tout, hors mis mon salaire, j’avais des pourboires qu’elle me donnait, chaque jour lorsque j’allais au marché j’économisais 2000 à 25000FRS , j’avais la nourriture gratuite, bref ils m’avaient pris sous leurs ailes
Je suis donc allée au marché, c’était samedi, on mangeait les légumes, j’en ai acheté et je suis rentrée, bien sur que je ne me baladais pas, sauf lorsque monsieur et madame décidait qu’on aille tous prendre une glace, je n’avais pas de petit ami mais je n’étais plus vierge.
CLÉMENTINE: Léontine je suis rentrée
LEONTINE: OK! je descends bientôt, commence à placer les choses au feu
Léontine était accro à son téléphone, elle pouvait y passer toute la journée, tu la suivais parfois rire seule dans la chambre ou sur le canapé en lisant des blagues sur Kerel Kongossa ou lorsque tu la voyais concentrée, elle lisait les histoires d’AJMM, et peut être autre chose que je ne connaissais pas. De toutes les façons , on était déjà tous habitué même son mari
CLÉMENTINE: Tout est au feuu
Elle ne m’a pas répondu mais je l’ai suivi descendre des escaliers, elle m’a rejoint dans la cuisine..
LÉONTINE: Je t’ai déjà montré comment on fait l’okok ici mais il faut toujours que je sois la pour te montrer
CLÉMENTINE: Non cette fois c’est la dernière fois après je retiens
LÉONTINE: Ah ne retiens pas!! Quand tu iras en mariage, tu viendras aussi m’appeler d’aller préparer pour ton mari
Ça m’avait plutôt arraché un fou rire puis elle ajouta..
LÉONTINE: Ou tu crois que tu vas demeurer ici toute ta vie?
CLÉMENTINE: Mais moi je me sens bien ici
LÉONTINE: C’est ça même
On s’est mis à cuisiner même si elle ne pouvait pas faire cinq minutes sans toucher à son portable mais elle s’appliquait. Trois heures de temps après, on avait fini, enfin presque
LÉONTINE: Reste donc surveiller que ça cuise, moi je vais prendre mon bain
CLÉMENTINE: D’accord
Je suis donc restée là près de la marmite, dix , quinze minutes et le repas était prêt…
J’aimais bien le samedi parce-que je finissais non seulement tôt et ça me permettait de passer du temps avec ma fille Wendy ,ma femme mais aussi parce-que le dimanche je ne travaillais pas
SYLVESTRE: Tu viens à la maison?
GASTON: Non! J’ai un truc à finir là, je suis très en retard dans les comptes
SYLVESTRE: L’okok à la maison
GASTON: Tout compte fait les comptes peuvent attendre alors 
Gaston et moi on adorait l’okok, on ne résistait pas.. A cette heure je savais déjà que le repas était prêt, on a pris nos voitures et nous sommes allés chez moi…
SYLVESTRE: Chérie je suis là
LÉONTINE: Bonjour chéri, tu es déjà rentrée
SYLVESTRE: Oui.. Je suis avec Gaston
LÉONTINE: Hum
SYLVESTRE: Tu te calmes s’il te plait
LÉONTINE: J’ai dit quoi? C’est ta maison
Léontine avait appris que Gaston s’opposait à notre union, je ne sais par comment ni par qui mais elle avait été au courant, du coup elle qui l’aimait bien, elle ne voulait plus le voir mais moi j’essayais toujours de réinstaller la paix entre eux
Gaston était encore dans sa voiture entrain de garer, lorsqu’il sorti, il trouva Léontine devant la porte avec moi et il la salua normalement
GASTON: Comment tu vas?
LEONTINE: Ça va!!
Et elle rentra à l’intérieur.. Je sais que Gaston comprenait mais il s’en foutait.. Nous sommes entrés la table déjà prête, on s’est installé l, sauf Léontine qui n’était pas à table
SYLVESTRE: Dis a madame que c’est elle qui on attend
Avais je dis à Clémentine.
CLÉMENTINE: D’accord monsieur
Quelques secondes après Clémentine revient comme quoi Léontine aurait dit qu’elle n’a pas d’appétit , je n’ai pas insisté et j’ai ouvert le repas, on s’est mis à manger, on avait même très bien mangé, ensuite on est resté la quelques heures en buvant du bon vin blanc, puis Gaston me dit
GASTON: Je veux te parler Sylvestre
SYLVESTRE: Bon on peut aller dehors
GASTON: Non on va quelque part, je t’offre une.. Il faut qu’on parle
Je le connaissais bien, il voulait me parler par rapport au comportement de ma femme , je lui ai dit
SYLVESTRE: OK je reviens je me change
GASTON: D’accord
Je suis allé dans la chambre me changer et profiter pour dire au-revoir à ma femme
LÉONTINE: Tu es obligée de sortir? Pardon je parle même quoi?
SYLVESTRE: Je ne vais pas durer..
J’ai pris ma fille dans mes bras, elle avait 3 ans, je lui ai fait des bises, je lui ai promis de lui garder quelque chose en revenant et je suis sorti rejoindre Gaston…
Je ne connaissais pas toute l’histoire entre Monsieur Gaston et Léontine mais j’avais remarqué qu’ils ne s’appréciait pas, ce soir la Monsieur Sylvestre est parti, il ne durait jamais dehors, 22h ne l’avait jamais trouvé hors de chez lui sauf si il avait voyagé mais ce soir la, il était déjà 23h mais monsieur Gaston n’était pas là, minuit, 1h et j’entends un cri dans la chambre de madame
LÉONTINE: Vous êtes dans quel hôpital ?
A SUIVRE….
Episode 2
J’ai été curieuse de savoir ce qui se passait. Alors, lorsque j’ai entendu ses pas qui descendaient les marches, je suis aussi sortie pour la croiser..
CLÉMENTINE: Léontine ? Qu’est ce qui se passe?
LÉONTINE: Mets vite un pull, tu m’accompagnes, Sylvestre a eu un accident
Je suis vite retourner dans la chambre porter un pull pendant ce temps je suivais déjà le moteur de sa voiture ronfler, j’ai vite fais et je suis allée la rejoindre et on a pris la route…
On avait pas besoin de la voir pour savoir qu’elle est paniquée, juste sa façon de conduire en disait tout, elle allait vite, ne respectait aucun feu..
LÉONTINE: J’ai bien dit au type ci de ne pas sortir en soirée mais il ne m’a pas écouté, tu rentres du travail tu décides de ne plus sortir mais on t’y oblige, ça c’est la sorcellerie de son ami la, voilà ça maintenant, j’ai déjà parlé fatigué des balades et compagnies ci
Elle se lamentait, on pouvait sentir que c’est son coeur qui parlait et non elle même, et effectivement elle avait raison, car bien que j’étais orpheline j’avais quand même certaines cultures de mon village.
Ils se disait que lorsqu’un un homme dort déjà ou alors se retrouve déjà chez lui sans éprouver l’envie de sortir , et qu’ un ami ou alors un collègue voire un frère vient à l’ inciter à le faire , il trouve toujours malheur , on appelle ça chez nous » l’appel de la sorcellerie » et c’est à cela qu’elle faisait allusion..
Je n’arrivais même pas à dire un mot, je la regardais seulement, on avait longtemps roulé malgré la route libre, nous sommes arrivés a l’hôpital sainte Thérèse d’Etoudi, à peine garée, elle est entrée et a demandé au docteur, du coup je n’avais même pas eu le temps de savoir où elle est partie, c’est ainsi que je l’avais perdu de vue. Alors timide comme j’étais, je n’eus pas le courage de me renseigner chez un médecin, je me suis juste assis à la salle d’attente à l’attendre..
J’étais comme dans un tunnel où je marchais et au bout du tunnel je voyais une lumière blanche que je voulais rejoindre mais elle me semblait tellement longue, je ne me souvenais de rien, je ne savais pas comment j’avais fait pour atterrir là, mais je cherchais juste à sortir et la seule issue qui me semblait possible, était le bout lumineux du tunnel.
Alors j’ai continué de marcher, je crois encore pendant une quinzaine de minutes avant de sentir comme ci quelque chose me bousculait avec violence, je n’ai pas eu le temps de crier que je me réveille dans une salle, je regarde autour de moi, à gauche je vois des médecins près de moi et à droite je vois une très belle femme dans l’angoisse puis elle dit
– Docteur!! Docteur il a ouvert les yeux
Je me pose intérieurement la question de savoir de qui elle parle, puis elle continue en disant
– Chéri ça va?!
Là je ne pu m’empêcher de lui demander..
SYLVESTRE: Chéri ? Mais qui êtes vous madame ? Aïe!!
J’avais essayé de me lever et j’ai ressenti une énorme douleur a la jambe et à la tête , elle était fracturée
Je la vis prendre du recul puis elle regarda les médécins qui aussi avaient l’air d’être surpris par ma question
SYLVESTRE: Pourquoi suis je dans un hôpital ? Tout à l’heure j’étais dans un tunnel, j’ai été heurté par quoi s’il vous plait?
Personne pour me répondre, je vis la dame mettre les mains sur la bouche et couler des larmes, un médecin la fit sortir et je restai avec les autres
– Monsieur vous savez comment vous vous appelez?
Un qui me posa la question
SYLVESTRE: Euuh non!
Il se pencha vers l’autre et lui chuchota un truc a l’oreille que je n’avais pas saisi puis il me dit
– Reposez vous, nous reviendrons vers vous
De toutes les façons j’avais très mal au crâne, j’ai fermé les yeux pour dormir et je me suis endormi, sans penser à quelque chose, rien du tout…
J’étais donc assise quand je vois comment on sort avec Léontine en la tenant par les épaules, elle qui pleurait, ça m’a directement fait penser au pire, j’ai cru que c’était fini pour Monsieur Sylvestre, j’ai commencé a pleurer moi aussi , en m’approchant de Léontine et le docteur, jusqu’au moment où je suis le docteur lui dire
– Tout ira bien, il a juste besoin de repos, calmez vous!
Il me regarda et demanda à Léontine si elle me connaissait et dans un mélange de pleure, elle parvint à lui dire
LÉONTINE: Oui c’est notre fille
Il me la confia en disant
– Tiens la bien! Elle doit se calmer! Ton papa va bien, il doit juste se reposer
CLÉMENTINE: D’accord..
J’ai pris Léontine et comme il y avait assez de monde, je ne voulais pas qu’on la voit en larmes, je l’ai dirigée vers la voiture et nous y sommes entrées.. Je l’ai laissé pleurer quelques minutes avant de lui demander ce que le docteur avait dit par rapport à monsieur Sylvestre
CLÉMENTINE: Comment il va?
LÉONTINE: Il va bien, juste que…
Elle s’arrêta de parler, me regarda bizarrement là, puis elle continua
LEONTINE: Bref il va bien, j’espère qu’il va bientôt sortir
J’ai su qu’elle me cachait quelque chose et dans ce genre de situation, vaudrait mieux ne pas insister, alors je suis resté tranquille sur ce sujet.. Nous sommes restées dans la voiture, il pouvait déjà être 2h30 par là, je la voyais réfléchir, elle pensait beaucoup, à quoi? Je ne sais pas, mais elle réfléchissait vraiment puis…
LÉONTINE: Attends moi ici!
Elle est sortie de la voiture et est rentrée a l’hôpital, moi toute sage j’ai respecté les consignes de Léontine, l’attendre dans la voiture..
En essayant de dormir, je bougeais à chaque fois ma jambe, et je ressentais cette douleur qui me réveillait de mon sommeil, la dernière fois quand je me réveille, je sentais quelqu’un qui tenait ma jambe, sachant déjà que j’avais mal à cette partie, je me réveille brusquement
– Mais madame j’ai mal là-bas, laissez ma jambe
J’étais avec cette dame, il n y avait aucun médecin, elle me regarda et me dit
– Mon ami, je suis ton amie, je ne veux pas te faire de mal, j’arrangeais ton pied pour que tu n’ais pas mal
Je ne comprenais pas comment une inconnue prenait soin de moi, une amie que moi je ne connaissais pas? Je me suis dit c’est sûrement l’hôpital qui l’avait mise à ma disposition
SYLVESTRE: Vous savez où j’habite?
– Oui! Tu veux déjà rentrer?
SYLVESTRE: Oui je ne sais pas ce que je fais ici
– Tu es sérieux?
SYLVESTRE: Oui si vous connaissez vous m’accompagnez
– Je vis avec toi mon ami, nous sommes dans la même maison
Je ne croyais pas, jusqu’au moment où elle me montre une photo d’elle et moi entrain de jouer sur le canapé,
SYLVESTRE: Mais pourquoi je ne me souviens pas de toi?
– C’est dû à ton accident mais les docteurs ont dit que ça va aller! Mais en attendant je vais tout te dire qui tu es , d’où tu viens et ce que tu fais
En voyant cette photo c’est où je fis confiance à cette dame,
SYLVESTRE: C’est quoi votre nom?
– Léontine! et toi c’est Sylvestre
Elle était belle, sublime je dirai, je me demandais comment j’avais seulement pu la voir comme une amie pourtant elle est la définition de mon style de femme net..
SYLVESTRE: OK!
LÉONTINE: Mais tu vas encore rester ici pour quelques jours, le temps que les docteurs nous libèrent
SYLVESTRE: D’accord Léontine
Aux environs de 4h, je suivis quelqu’un toquer la pare brise de la voiture et je me réveillai en sursaut, oui je dormais.. C’était Léontine
LÉONTINE: Ouvre j’ai oublié la clé à l’intérieur
Je me suis empressé d’ouvrir, elle a entrée et on est rentrée à la maison…
LÉONTINE: Va te reposer!! Et merci
CLÉMENTINE: D’accord Léontine.. Bonne nuit
LÉONTINE: Merci mais je ne vais pas dormir de si tôt, je l’ai fait pour toi
CLÉMENTINE: OK merci
J’avoue que j’étais vraiment fatiguée, lorsque mon corps a eu contact avec le lit, c’était le sommeil direct. Je n’ai rien suivi, je ne sais pas ce qui c’était passer mais le matin lorsque je me réveille, je regarde par ma fenêtre qui donnait une petite vue au parking et la voiture n’est pas là, j’ai donc directement imaginer où elle pouvait être, je suis sorti au salon et là
CLÉMENTINE: 
Qu’est ce qui s’est passé ici ?
Qu’est ce qui s’est passé ici ?A SUIVRE….
Episode 3
Je m’étais posée la question intérieurement, on aurait dit que ce n’était pas la maison que je connaissais, tout avait changé, il y avait certes les mêmes effets mais les emplacements de chaque choses n’étaient plus les mêmes, jusqu’au dernier pot de fleurs qu’on négligeait, et elle était propre..
Sur le canapé dans sa nouvelle position jouait Wendy..
CLÉMENTINE: Wendy bonjour
WENDY: Bonjour Tata
Je suis montée dans la chambre de Léontine mais la porte était fermée, j’ai toqué deux à trois fois mais aucune réponse, alors j’ai compris qu’elle devait sûrement être a l’hôpital.. J’ai commencé les travaux, la moitié était déjà faite avec l’éclat qu’avait la maison, j’ai juste nettoyé la cuisine et j’ai fais à manger, j’avais vite terminé alors je suis venue m’asseoir avec Wendy au salon, elle jouait moi je regardais la télévision, mais je me demandais bien pourquoi ce changement, en regardant bien je me rendis compte que les photos de mariage entre Monsieur Sylvestre et sa femme n’étaient plus au salon.. Et ça m’avait beaucoup intrigué. À qui pouvais je demander? Wendy ? Elle ne pouvait rien savoir, j’ai décidé de garder mon calme et attendre Léontine elle même…
Mon amie m’avait apporté ce matin de la nourriture et beaucoup de fruits, je commençais a l’apprécier, elle était attentionnée, je voulais bien l’avoir comme femme mais je me disais bien qu’elle devait sûrement déjà être la priorité d’un homme, ce genre de femmes je ne pense pas que ça court les rues
SYLVESTRE: Merci c’est gentil de prendre soin de moi comme ça
LÉONTINE: Je t’en prie! Mange, tu dois prendre des forces
SYLVESTRE: OK!
Je me suis mis à manger, c’était bon, un bouillon de viande, j’avais aimé, et elle l’avait fait à mon goût, à se dire qu’elle connaissait ce que j’aimais car même jusqu’au fruits je les avais trouvé à mon goût.
LÉONTINE: J’ai parlé aux docteurs, je veux que tu rentres aujourd’hui, donc si ils sont d’accord, tu vas rentrer à la maison
SYLVESTRE: Oui j’en ai marre de rester ici, je n’aime pas l’hôpital, c’est un endroit frustrant pour moi
LÉONTINE: Je sais! Tu me le dis souvent c’est pourquoi je veux qu’on parte d’ici au plus vite
SYLVESTRE: Merci
Pendant qu’on parlait, un médecin ouvrit la porte et lui fit le geste de le suivre
LÉONTINE: Je reviens
SYLVESTRE: D’accord
Elle est sortie et je suis resté finir mon repas, j’avais vraiment mal a la tête à chaque fois que j’essayais de trop penser ou réfléchir, alors j’ai décidé de ne plus trop penser
Je suis resté là quelques minutes et Léontine est entré avec trois ou quatres infirmiers, un tenait une chaise roulante, elle m’a fait un sourire, j’ai compris qu’on partait de cet hôpital…
– Monsieur Sylvestre, l’hôpital va vous laisser retourner chez vous, nous vous souhaitons bon rétablissement et n’oubliez pas de venir faire votre visite le mois prochain
SYLVESTRE: D’accord docteur
Ils m’ont porté et m’ont déposé sur la chaise roulante. Enfin je sortais de là, j’avais vu la lumière du jour comme ci c’était la première fois, on m’a placé près d’une voiture, j’ai vu Léontine déverrouiller la voiture à l’aide d’une télécommande, waouh!! J’étais surpris qu’elle ait une si belle voiture, on m’a aidé à entrer.
J’étais a l’intérieur et je la voyais dire au-revoir aux docteurs, puis elle est entrée et a démarré..
SYLVESTRE: Tu as une belle voiture
LÉONTINE: Merci
SYLVESTRE: Dis tu travailles?
LÉONTINE: On peut dire oui, mais bon pas au point de m’acheter une voiture pareille
SYLVESTRE: Je serai surpris de savoir qui te l’a acheté
Je recherchais quelque chose, qu’elle me dise si elle a quelqu’un dans sa vie car moi elle me plaisait beaucoup…
LÉONTINE: Hahaha c’est mon mari qui me l’a offerte
J’avais senti comme une décharge, un coeur qui se brisait, donc elle avait un mari, je m’en doutais bien
SYLVESTRE: Ah comme ça tu as un homme dans ta vie
LÉONTINE: Bien sur!!
SYLVESTRE: Vous vivez ensemble?
LÉONTINE: Euuh non!! Il n’est pas au Cameroun, mais de temps en temps il vient
SYLVESTRE: Ah d’accord
Je ne m’étais même pas posé la question de savoir avec qui moi je vivais, on a roulé et nous sommes arrivés près d’une très grande maison..
SYLVESTRE: Nous sommes arrivés?
LÉONTINE: Oui
SYLVESTRE: Chez moi?
Elle éclata de rire, je trouvai ça bizarre, puis elle me dit
LÉONTINE: Oui tu es chez toi… Car le chez moi c’est aussi le chez toi, je t’ai dit que tu es mon ami donc on vit ensemble
SYLVESTRE: Donc je n’ai pas de chez moi ?
LÉONTINE: Pour l’instant non! Je t’aide en attendant que tu ais un chez toi
SYLVESTRE: Tu es vraiment gentille.. Merci
LÉONTINE: C’est normal, tu es mon ami
Elle a klaxonné et j’ai vu une jeune fille venir ouvrir le portail, à ses cotés une autre petite fille qui devait avoir entre 3 ou 4 ans. Nous sommes entrés et elle a garé
LEONTINE: Attends moi ici, je reviens
A travers la vitre, je voyais la jeune fille qui souriait en me regardant, comme ci elle était contente de me voir, on aurait dit qu’elle me connaissait, j’ai tout de suite détourné mon regard car je me sentais gêné.
Léontine les a attiré vers l’intérieur de la maison, je ne sais pas ce qu’elle leur a dit mais quand elles sont revenues, l’humeur de la jeune fille qui tout à l’heure souriait avec moi avait changé.
LÉONTINE: Passe de l’autre côté et aide moi à le faire descendre
La jeune fille a traversé, la plus petite s’est approché et a dit » Papa » j’ai juste souris et Léontine est venue la tirer en lui disant
LÉONTINE: Ce n’est pas papa là-bas
En me regardant elle ajouta..
LÉONTINE: Pour elle, tous les hommes qui viennent ici sont ses papas, comme elle le voit rarement là, hahaha
J’ai souris, elles m’ont fait sortir de la voiture, heureusement que j’étais un mince homme, je m’appuyais sur Léontine. Lorsque nous sommes entrés, j’étais juste stupéfait par la beauté de cette maison, l’emplacement des choses..
LÉONTINE: Je vais t’installer dans la chambre, ne t’inquiète pas il y’a tout là-bas, tu n’auras pas besoin de descendre les marches pour avoir quelque chose et même, tu n’auras qu’à m’appeler
SYLVESTRE: D’accord
Nous sommes montés. Quand elle avait parlé de tout, je ne m’attendais pas à ça, cette chambre était équipée jusqu’à l’aiguille, télé, mini frigo, clim, douche, tout y était
SYLVESTRE: C’est ma chambre ça ?
LEONTINE: Oui
SYLVESTRE: Et ces choses de femmes, c’est aussi pour moi ?
LÉONTINE: Quoi ces habits? Non le docteur m’a demandé de veiller sur toi, alors je vais rester dans cette chambre avec toi jusqu’à ta guérison
SYLVESTRE: On… On… Va dormir sur le même lit?
LÉONTINE: Bien sur, tu aimerais que je dorme par terre ? Je te rappelle que ce n’est pas la première fois qu’on dormira sur le même lit ensemble
SYLVESTRE: OK
Je ne sais pas à quoi je pensais mais je sais que j’approuvais l’idée de partager un même lit avec elle… Elle m’a installé et m’a demandé si j’avais besoin de quelque chose
SYLVESTRE: Non!! Je veux juste me reposer pour le moment
LÉONTINE: D’accord
SYLVESTRE: Merci beaucoup…
LÉONTINE: Je t’en prie! Mais en passant, au cas où tu auras besoin de quelque chose je suis juste en bas, tu n’auras qu’à m’appeler
SYLVESTRE: D’accord
Elle est sortie, je suis resté la à contempler la chambre pendant des minutes, me poser les questions sur Léontine et je me suis endormi…
A SUIVRE …
Episode 4
On était en bas lorsque Léontine est descendue nous retrouver…
LÉONTINE: Tu as déjà fait la cuisine?
CLÉMENTINE: Oui
LÉONTINE: OK! Et en plus de ce que je t’ai dit, il n ‘y a que moi seule qui ai le droit d’aller lui donner à manger dans la chambre, donc n’entre plus comme tu y entrais avant.. Ce sont les instructions du docteur
CLÉMENTINE: D’accord Léontine
Au début j’avoue que moi je ne trouvais aucun problème à cela, c’était son mari, elle avait ce droit, je n’avais même pas droit de discuter. Mais je trouvais bizarre qu’on ne puisse converser avec Monsieur Sylvestre, lui qui était si gentil, elle nous avait interdit de lui parler, il ne devait pas nous voir, il ne devait pas savoir qui nous sommes et comme toujours c’était les instructions de l’hôpital pour qu’il retrouve la mémoire.. Bon moi je n’étais que passagère mais même sa propre fille? J’avais trouvé cette instruction louche tout de même..
LÉONTINE: Et c’est comme je t’ai dit, tu vois même ses frères et sa famille je refuse de contacter, ils vont venir là avec le bavardage et ça risque empirer sa situation
CLÉMENTINE: D’accord Léontine
C’est ainsi qu’on a passé presque toute la journée en bas, elle était sur son téléphone, de temps en temps elle allait guetter, mais elle était plus concentrée sur son téléphone..
Aux environs de 22h tout le monde est allée dans sa chambre, ce soir j’avais même dormi avec Wendy qui voulait voir son père mais Léontine refusait catégoriquement..
Le lendemain c’était lundi, 3 jours après l’accident, alors comme d’habitude j’étais debout pour le marché à 9h, j’y suis allée. En rentrant aux environs de 10h30, je vois une voiture garée dans la cours, c’était celle de Monsieur Gaston, je me suis dit tiens celui là,depuis l’accident on ne l’avait pas revu.
En m’approchant donc de la maison je le vis placé dehors et Léontine qui criait avec un couteau à la main
LÉONTINE: N’entre pas chez moi, petit sorcier que tu sois, tu es venu prendre mon mari ici pour aller le tuer, comme tu n’as pas réussi tu viens maintenant le voir pour l’achever directement, je dis tu entres ici je te poignarde je préfère la prison mais tu n’auras pas mon mari, depuis le premier jour tu m’as détesté je ne sais pas pourquoi, ou bien tu couches avec Sylvestre je ne sais pas, mais si c’est moi qu’il a décidé d’épouser tu n’entreras pas dans cette maison
Monsieur Gaston était très calme devant elle, il lui dit
GASTON: Léontine, je ne sais pas de quoi tu parles, samedi soir je me sépare avec ton mari, je démarre ma voiture et il démarre la sienne, j’étais fatigué alors je me suis endormi, le lendemain dimanche je l’appelle et son numéro ne passe pas, j’arrive au bureau aujourd’hui et je ne le trouve pas, je venais juste me rassurer qu’il va bien mais c’est toi qui m’annonces qu’il a eu un accident, je ne savais pas, tu aurais du m’informer
LÉONTINE: J’aurai du faire quoi? T’informer? De quelque chose que tu sais? Tu vas me dire ce que tu cherches dans mon couple Gaston je te jure, prépare toi comme tu es là.. Je te porte plainte pour tentative de meurtre cette semaine même
GASTON: hahaha.. Tentative de quoi? Sur qui? Hahaha pardon ne me fais pas rire Léontine, je suis venu pour voir Sylvestre
LÉONTINE: J’ai dit tu n’entreras pas ici, ne me pousses pas à faire quelque chose que je vais regretter
GASTON: Humm donc tu es sérieuse?
Moi j’étais placée comme un poteau derrière eux, la peur d’entrer et d’être peut-être piqué par le couteau mais aussi la curiosité de savoir ce qui se disait
GASTON: OK! Je vais te laisser! J’attends donc ma plainte, ton mari même sait qu’on s’est séparé ce soir sans problème
Il s’est retourné…
GASTON: Bonjour Clémentine
J’ai répondu et je ne sais pas si il a suivi ou pas mais il était déjà dans sa voiture, il a démarré et est sorti du camp. Léontine le regardait partir en récupérant de son souffle..
Du peu que j’avais entendu et connaissant Monsieur Gaston, il était très loin mais alors presque impossible de faire du mal à son ami..
LÉONTINE: Toi tu fais quoi encore placée là-bas ? Viens entrer là-bas !!
Je suis entré et j’ai directement pris la direction de la cuisine, elle les escaliers pour la chambre…
J’étais couché et de l’extérieur me parvenaient des éclats de voix, mais avec les structures de la maison il m’était impossible de savoir vraiment ce qui se disait là-bas, quand tout à coup la porte s’ouvrit et Léontine entra…
LÉONTINE: C’est comment? Je pensais que tu dormais encore
SYLVESTRE: Non il y’a longtemps je me suis réveillé
Elle était toute calme, posée et souriante…
SYLVESTRE: Dis j’ai suivi comme des cris tout à l’heure la, c’était quoi?
LÉONTINE: Laisse seulement!! Je ne veux pas te déranger mais je comptais t’en parler
SYLVESTRE: Oui je t’écoute
LÉONTINE: Tu as fait un accident tu sais au moins ça n’est ce pas?
SYLVESTRE: Oui
LÉONTINE: Tu as un ami là que tu n’aimes pas beaucoup, il est venu te chercher ici et c’est lui qui a essayé de te tuer et comme il n’a pas réussi, il est revenu ce matin me demander comment tu vas et qu’il voulait te voir, alors je lui disais que tu n’es pas là et qu’il ne te verra plus jamais
SYLVESTRE: Me tuer? Mais qui est cet ami ?
LÉONTINE: Gaston Oyack! Tu te souviens de ce nom?
SYLVESTRE: Non! Mais pourquoi il veut me tuer
LÉONTINE: Je n’en ai aucune idée!! Il pensait un moment que toi et moi sortions ensemble, il a commencé a être jaloux de toi.. C’est depuis ce temps que tu le détestes
SYLVESTRE: Pourquoi j’ai perdu la tête ? Je portais plainte a ce gros con
LÉONTINE: Plainte? Mais c’est possible, je te promets qu’il doit être aux arrêts, sinon quand tu seras sur pieds il risque recommencer.. Je peux t’aider à rédiger une plainte, je connais un peu ce qui s’est passé et si on vient te demander tu n’auras qu’à répéter ce que je vais te dire
SYLVESTRE: Sans soucis
J’avoue que j’avais la haine, je faisais tellement confiance à Léontine que je l’avais cru sans hésiter, elle m’a dit comment Gaston mon fameux ami que je détestais a saboté ma voiture, je fus d’abord surpris que j’avais une voiture.. Elle me dit
LÉONTINE: Oui je t’avais offert une voiture que je ne conduisais plus
SYLVESTRE: Waouh! OK
LÉONTINE: Aujourd’hui elle est irrécupérable, mais ce n’est pas ça le plus important, pour moi si tu es vivant c’est l’essentiel, il l’a donc saboté et toi en rentrant tu as fait un accident, nul n’était la population tu mourrais
SYLVESTRE: Mais pourquoi depuis tu ne me l’as pas dit?
LÉONTINE: Les docteurs ont dit que tu dois rester calme, tu ne dois pas trop réflechir, si tu es d’accord qu’on lui porte plainte tu me dis je la rédige mais tâche de raconter ce que je t’ai dit mot par mot si on venait à te demander
SYLVESTRE: D’accord ! Compte sur moi!
J’étais très énervé, la tête a commencé a vachement me faire mal, pendant ce temps je voyais Léontine chercher quelque chose
SYLVESTRE: Qu’est ce que tu cherches?
LÉONTINE: Un stylo et une feuille
SYLVESTRE: OK
Elle a finit par trouver et elle s’est mise à écrire, trente minutes après elle avait terminé, elle me l’a fait lire…
SYLVESTRE: Oui c’est bon!!
LÉONTINE: OK! Je reviens donc! Je vais la déposer maintenant
SYLVESTRE: D’accord
Elle s’est changé sans stress devant moi et elle est sorti, j’avais juste suivi le bruit du moteur qui marquait qu’elle était entrain de partir….
A SUIVRE….
Episode 5
Pour une plainte, je trouve qu’elle avait mis du temps ou c’est ma tête qui me jouait des tours mais je trouvais qu’elle avait mis long. Alors j’ai commencé a avoir faim mais alors très faim, je me suis donc rappeler que à part elle il y avait des gens dans cette maison, je me suis mis a crier…
SYLVESTRE: Il y’a quelqu’un? Qui est la? Il y’a quelqu’un ?
Pendant de longues minutes je criais ainsi mais personne ne répondait, je suis resté allongé sans savoir quoi faire…
J’avais commencé à suivre comme des voix qui parlaient a l’extérieur de la maison mais après je me suis rendu compte qu’elle venait de l’intérieur, j’ai essayé de rapprocher l’oreille et je me rendis compte qu’il s’agissait de Monsieur Sylvestre depuis la chambre. Alors comme un premier réflexe, je me suis levée et je suis allée près de la porte de sa chambre avant de me rappeler que j’étais interdire d’y accéder. Je suis donc restée devant la porte et je lui ai demandé a travers la porte
CLEMENTINE: Oui monsieur Sylvestre
SYLVESTRE: Enfin quelqu’un me répond
CLÉMENTINE: c’est Clémentine Monsieur Sylvestre, vous avez besoin de quelque chose
SYLVESTRE: Oui.. Apportez moi à manger s’il vous plaît.. Je meurs de faim
CLÉMENTINE: Mais..Mais..
Je ne savais pas quoi dire, en même temps je voulais respecter les consignes de madame mais aussi j’éprouvais de la compassion pour lui
CLÉMENTINE: D’accord monsieur Sylvestre
Je suis descendue a la cuisine et je lui ai servi un plat, j’ai mis dans un plateau et j’ai commencé à monter les marches, net au moment où je voulais ouvrir la porte de la chambre..
LÉONTINE: C’est quoi? Tu vas où ?
Je n’avais pas suivi la voiture arrivée, peut être a cause des bruits de la télé ou alors je ne sais pas mais elle était là…
CLÉMENTINE: C’est Monsieur Sylvestre qui vou..
LÉONTINE: Qu’est ce que je t’ai dit? Que c’est moi seule qui doit entrer dans cette chambre
CLÉMENTINE: Oui mais…
LÉONTINE: Mais quoi? Quand je dis quelque chose ici, il faut respecter ça, qu’est ce que ça veut dire? Donne moi le plateau la et descends là-bas
Elle n’avait jamais crier sur moi de cette façon, je suis descendue après lui avoir remis le plateau, j’ai reçu deux ou trois injures, puis elle a ouvert la porte de la chambre et est rentrée..
Je ne comprenais pas pourquoi elle faisait tout cela, j’essayais de me convaincre que c’était vraiment pour suivre les instructions de l’hôpital mais honnêtement je trouvais ça louche.. Elle a refermé la porte et je ne l’ai plus entendu…
SYLVESTRE: Ah tu es déjà la?
LEONTINE: Oui! Toi tu appelais Clémentine de venir te donner a manger pourquoi?
SYLVESTRE: J’avais déjà assez faim et tu avais déjà tellement mis long
LÉONTINE: Mais tu m’attends, tu ne vas pas mourir pour si peu.. Je t’ai dit quand tu veux quelque chose tu me dis, si je ne suis pas là, tu m’attends
SYLVESTRE: J’ai compris.. Désolé.. Tu as pu faire ce que tu es allée faire?
LÉONTINE: Oui j’ai déposé
SYLVESTRE: Et qu’est ce qu’on a dit ?
LÉONTINE: J’ai déposé, on lui remettra une convocation d’ici peu
SYLVESTRE: D’accord !!
LÉONTINE: Tiens!! Voilà à manger
SYLVESTRE: Merci
Je me suis mis à manger, je me demandais bien pourquoi elle exigeait pour être la seule à s’occuper de moi, m’aimait elle à ce point ? J’aimais bien mais pour une amie… Hummm
LÉONTINE: J’espère qu’on va mettre ton ami là en prison hein, parce-que moi j’ai expliqué a l’enquêteur là-bas que ce n’est pas la première fois, qu’il a déjà essayé de te tuer plusieurs fois
SYLVESTRE: Ok.. Mais comment tu as pu me laisser trainer avec lui?
LÉONTINE: Quand il est venu te chercher tu l’as juste suivi sans me dire, et je ne savais pas où vous étiez
SYLVESTRE: Merci.. Je ne saurai te remercier assez Léontine
LÉONTINE: Je t’en prie c’est rien
On parlait quand son téléphone se mit à sonner, elle a regardé qui l’appelait et d’un air gêné, elle m’a regardé et s’est levée en direction vers la porte
LÉONTINE: Bon je te laisse manger, je suis en bas avec les enfants
SYLVESTRE: D’accord
On aurait dit qu’elle ne voulait pas décrocher cet appel devant moi mais bon je n’avais pas trop pris cela en compte.. Elle est sortie et moi je suis resté manger…
J’avais oublié Ce qui venait de se passer il y’a quelques minutes, j’étais avec Wendy et on regardait la télévision, quand j’entendis Léontine descendre les escaliers en causant au téléphone..
LÉONTINE: Non… Oui.. Non.. Oui.. D’accord… Je te ferai signe.. Oui.. Laisse moi prendre mon temps.. OK!!
Voilà les seules paroles que j’avais suivi, je ne sais avec qui elle parlait mais après je me suis dit que sûrement ses amies de cotisations ou je ne sais qui…
LÉONTINE: Clémentine est où ?
CLÉMENTINE: Je suis là
LÉONTINE: Que ce soit la toute et dernière fois que je te trouve entrain de vouloir faire quelque chose que j’ai interdit, j’espère que je me fais comprendre
CLÉMENTINE: Oui Léontine
LEONTINE: Et c’est madame désormais! Peut-être parce-que je te donne une certaine liberté ici, tu penses que tu as le droit de faire ce que tu veux
J’étais bouche bée, je la regardais seulement, elle semblait vraiment énervée mais pour si peu? Me posais je la question
CLÉMENTINE: J’ai compris madame
LÉONTINE: Voilà!!
Nous sommes restés là, on a passé deux jours, l’ambiance a la maison était très différente d’auparavant, Léontine changeait, ses conversations au téléphone devenaient récurrentes et suspectes mais je ne m’y mêlais pas vu la tension qu’elle avait installée entre nous… Des nouvelles de Monsieur Sylvestre, je n’en avais pas, seul Léontine s’occupait de lui comme convenu, certes cette situation me mettait mal a l’aise vu l’ambiance qu’il y avait quand il était là mais je ne voulais pas m’opposer à Léontine, tout ce qui m’importait était la paix.. Je voulais que la paix revienne entre nous…
Alors un après midi ensoleillé, pendant que nous étions là, moi au salon avec Wendy et Léontine dans la chambre avec Monsieur Sylvestre, on entendit des gens entrer dans le camp, curieuse, je me suis levée pour aller voir ce qui se passait quand je vois Monsieur Gaston entrer, il n’était pas seul mais avec deux gendarmes…
GASTON: C’est ici..
Il était menotté, j’ai eu peur et je suis rentrée directement à la maison appeler Léontine..
CLÉMENTINE: Madame!! Madame!!
J’ai tellement crié qu’elle est sortie de la chambre..
LÉONTINE: Oui que se passe t il ?
Je n’ai pas eu le temps de parler que Gaston et les deux policiers étaient déjà dans la maison et elle les vit. Elle a commencé a descendre pour les trouver en bas
GASTON: Léontine pourquoi tu fais tout ça? Je veux parler a Sylvestre.. Tu as osé aller me porter plainte pour quelque chose que je ne connais pas? Ou est ton mari? Je veux voir ton mari
Elle était tellement calme lorsqu’elle descendait puis elle lui dit
LÉONTINE: Qui te donne le droit de venir crier dans ma maison? Assassin de ton état? Tu n’as pas à venir ici crier
GASTON: Je dis juste que je veux voir Sylvestre… C’est pour cette raison que je suis là
Elle détourna le regard de Gaston et s’adressa aux gendarmes…
LÉONTINE: Alors comme je vous ai expliqué à la brigade la dernière fois monsieur mon mari a des difficultés a se déplacer mais comme vous aviez dit que vous viendrez lui demander lui même ici, il est en haut et vous pouvez monter
– Allons y madame
Ils sont montés et moi je suis restée en bas…
Je parlais avec Léontine quand on avait entendu quelqu’un l’appeler en bas, elle s’est levée et est sortie, quelques minutes après elle est entrée mais elle n’était plus seule mais plutôt avec un monsieur et deux gendarmes
LÉONTINE: Voilà mon mari
Les gendarmes se sont approchés de moi et le monsieur s’est mis a parler et fort
GASTON: Sylvestre?! Mais comment? Mais c’est quoi cette histoire? Tu as…
– Taisez vous monsieur
Avait dit un des gendarmes…
– Bonjour monsieur Sylvestre
SYLVESTRE: Bonjour
– Reconnaissez vous cet homme
Léontine intervint en disant
LÉONTINE: Sylvestre c’est ton ami dont je te parlais il y’a 3 jours
Je me suis dit Ah donc c’est lui qui a essayé de me tuer et sans tergiverser j’ai dit aux gendarmes
SYLVESTRE: Oui c’est le monsieur qui a essayé de me tuer le wee-kend passé par un accident de voiture
GASTON: Sylvestre? Moi? Moi j’ai essayé de te tuer?
Il a pété les plombs, pour le calmer on a du le refaire sortir de la chambre, je suis resté avec Léontine et un gendarme, il m’a demandé comment ça c’était passé, alors sans tutuber je lui ai tout raconté comme Léontine m’avait dit de dire si il arrivait qu’on me pose des questions puis il m’a dit
– D’accord!! Nous vous remercions et surtout bonne guérison monsieur Sylvestre
SYLVESTRE: Merci chef
Et il est ressorti avec Léontine…..
A SUIVRE….
Episode 6
Des semaines étaient passées, et l’atmosphère de la maison avait cette fois complètement changé, entre Léontine et moi c’était devenu purement professionnel, je me demandais bien pourquoi, était ce toujours à cause de la maladie de son mari, or mis ça elle avait des conversations bizarres au téléphone et à chaque fois que je l’attrapais que ce soit dans la cuisine ou au salon entrain de parler au téléphone, lorsqu’elle me voyait elle avait toujours cette réaction d’être prudente, comme quelqu’un qui ne voulait pas que je suive ce qu’elle dit au téléphone, sans parler de ses multiples sorties qui étaient devenues très récurrentes depuis un certains temps
LÉONTINE: Clémentine…
CLÉMENTINE: Oui madame
LÉONTINE: Viens!!
Elle était au salon et moi à la cuisine entrain de faire le repas, je suis sortie et je suis allée la retrouver, elle était assise avec une enveloppe à la main..
LÉONTINE: Tiens
J’ai pris l’enveloppe
LÉONTINE: Ouvre et tu comptes
Je me suis exécutée…
LÉONTINE: C’est combien?
CLÉMENTINE: 100.000 FRS madame
LÉONTINE: Voilà!! C’est ton salaire pour ce mois et le mois qui suit car après ça, on aura plus besoin de toi..
J’ai senti comme un choc, pas parce-que je n’avais pas où aller mais parce-que j’avais finalement compris que cette femme préparait, je ne manquais pas d’argent pour avoir mon local ou pour ouvrir même un petit business pour un commerce mais la séparation avec cette famille… C’est ça qui me déchirait le coeur.
LÉONTINE: Avec la maladie de Sylvestre, on dépense beaucoup et il ne travaille plus, du coup il n’y a plus d’argent pour te payer , toi même tu sais que depuis que tu travailles ici, on n’a jamais sauté un mois sans te payer
J’avais grandi là, avec eux, j’étais comme leur première fille malgré le fait qu’il n’y avait pas un grand écart d’âge entre nous, je faisais partie de cette famille, ce n’est pas à cause de l’argent que je dois partir
CLÉMENTINE: Madame si ce n’est que l’argent , vous pouvez même arrêter de me payer tant que Monsieur Sylvestre est encore souffrant
LÉONTINE: Non…Tu me connais très bien, tu sais que moi je n’utilise pas l’être humain, tu grandis même déjà donc normalement tu devrais déjà aller te chercher, ne me dis pas que toute ta vie tu vas la passer a être femme de ménage, pense plus grand, vise plus loin
CLÉMENTINE: Madame ce n’est pas la le problème, le problème c’est que moi je ne m’en irai jamais d’ici a cause de l’argent, vous, Wendy, monsieur Sylvestre représentez pour moi plus que ces billets
LÉONTINE: Je suis désolée mais pour l’instant tu devras partir, lorsqu’il sera rétabli, je vais te rappeler au cas où tu n’es pas déjà occupée a autre chose..
CLÉMENTINE: Mais madame…
LÉONTINE: Un jour tu me remercieras…
Elle s’est levée et est allée dans la chambre comme pour me dire que ce sujet était clos.. Je suis restée placer la a penser, à réfléchir car honnêtement je n’avais jamais pensé a ce jour dans ma vie. Chaque fois Monsieur Sylvestre me disait que je pourrai faire toute ma vie la si je voulais, c’était vraiment un coup dur pour moi…
Des semaines que je suis dans cette chambre tellement je m’y habitue déjà, à part la douleur, ma jambe n’évolue pas, je ne peux toujours pas me lever pour faire des pas et chaque fois que j’essaye d’entamer cette conversation avec Léontine pour qu’elle m’aide au moins à sortir, pour que je puisse voir la lumière, elle refuse en utilisant comme prétexte les consignes du docteur.
Je lui faisais vraiment confiance car je voyais en elle quelqu’un de bien, une personne qui s’occupait de son ami chez elle, sans rien demander en retour, je voyais en elle l’amie parfaite au point où j’essayais de ne plus penser aux idées que j’avais envers elle…
SYLVESTRE: Léontine tu es la?
LÉONTINE: Oui j’étais en bas la, je donnais quelques recommandations a la femme de ménage, ça fait deux mois aujourd’hui elle est là elle ne s’applique plus.. Je lui disais que si elle ne change pas le mois qui suit je vais la renvoyer
SYLVESTRE: Hahahaa toi alors.. Ne sois pas aussi très dure envers elle, tu lui parles tout doucement et je crois qu’elle fera tout pour changer
LÉONTINE: Bref! Toi c’est comment? Ton pied?
SYLVESTRE: Je ne dirai pas que c’est fini tant que je n’arrive pas à marcher, pour moi c’est marcher qui m’importe
LÉONTINE: Je sais, mais les instructions du docteur sont claires, tu dois être bien reposé avant d’envisager commencer la rééducation, d’ailleurs que c’est lui même qui te dira qu’il est temps
SYLVESTRE: D’accord.. J’ai juste hâte de marcher, marre d’être cloué sur ce lit dans cette chambre
LÉONTINE: Ça va aller! Si tu m’écoutais depuis, je parie que tu ne serais pas couché là
SYLVESTRE: Tu reviens encore dessus? Toi aussi.. Et en passant comment il va même ce fameux ami qui a essayé de me tuer
LÉONTINE: Tu avais déjà tout dit aux gendarmes, donc sûrement il croupi dans une prison à l’heure actuelle
SYLVESTRE: OK!
Puis on a parlé de tout et de rien, elle me racontait des choses dont je ne me rappelais pas, en me disant que c’était pour que très vite, je retrouve la mémoire mais je ne me rappelais de rien, tout restait flou dans ma tête, comme un trou noir je ne me souvenais de rien..
LÉONTINE: Jusqu’à tu m’as donné le code de ta carte bancaire dallée retirer de l’argent ce soir
SYLVESTRE: Tu es vraiment une bonne fille toi, donc je t’ai donné jusqu’à mon code bancaire?
LÉONIE: Oui c’est juste que ça fait depuis je l’ai encore oublié…
Moi aussi je ne rappelais de rien, mais alors rien du tout
SYLVESTRE: Et si il arrivait que je ne retrouve jamais la mémoire ?
LÉONTINE: Ne dis pas ça!! Tu vas la retrouver même si c’est à quel prix, sinon si tu devais avoir un code de banque, tu te baserais sur quoi pour avoir un code à quatre chiffres?
SYLVESTRE: Moi? Je vise pour deux chose, soit l’année de naissance de ma femme ou pour mon enfant si on en a… Je change!
LÉONTINE: waouh! C’est romantique ça.. Comme je te le rappelle toujours, ta femme aura beaucoup de chance de t’avoir
SYLVESTRE: Avoir un mari qui a perdu la tête? Je ne suis pas sur d’avoir une femme d’aussitôt
LÉONTINE: Ne dis pas ça, tu vas guérir
SYLVESTRE: Je l’espère..
LÉONTINE: Maintenant essaye de te reposer, à ton réveil je viendrai te donner à manger
SYLVESTRE: Merci
Elle me fit une bise mouillée sur le coin de la joue et sorti de la chambre…
Une semaine plus tard, je comptais les jours, Léontine n’avait pas changé d’avis, on n’avait plus parlé de ça, c’était clair que je devais dégager de leur maison, je voulais tellement parler à Monsieur Sylvestre, je parie que lui il ne devait pas me laisser partir mais c’était impossible, car elle seule avait le droit d’entrer dans sa chambre..
Ce jour là, j’étais assis avec Wendy on jouait à quelque chose dont je ne me rappelle plus lorsque la voiture de Léontine entra dans le camp, lorsque je jeta un coup d’œil je fus surpris de ne pas la voir au volant mais plutôt de l’autre côté…
La voiture a garé et de la ressort un jeune homme, plutôt jeune par rapport à elle mais aux allures de quelqu’un qui ne vit pas au pays, vu son ton et sa façon de s’habiller.. Ils entrèrent…
LÉONTINE: C’est comment vous ne venez pas saluer? Wendy! Viens saluer tonton
Je me suis levée et je suis allée saluer
– Ça va? OK! Cool
Wendy ne s’était pas levée, elle ne le reconnaissait ou alors elle avait ressenti quelque chose…
LÉONTINE: Comme c’est la première fois, c’est pourquoi elle fait ça, mais je sais qu’elle va s’y habituer
– D’acc
LÉONTINE: On monte…
Ils ont pris la direction de la chambre et ils y sont entrés, je regardais en me demandant d’où sortait ce monsieur mais qui allait me donner la réponse? Personne pour l’instant
Je visionnais quand la porte s’ouvrit et je vis entrer Léontine avec un homme.. Elle montra la main vers moi, je n’avais pas suivi ce qu’elle avait dit, c’est lorsqu’elle fut proche de moi qu’elle me parla a moi cette fois en me disant
LÉONTINE: Euuh Sylvestre, je te présente Trésor, mon mari, le père de ma fille…
A SUIVRE….
Episode 7
TRÉSOR: Bonjour Sylvestre
Il m’a tendu la main avec un sourire confiant, comme ci on se connaissait depuis..
SYLVESTRE: Bonjour Trésor, très ravi de te voir, au moins tu es en vie..
Je l’avais trouvé très affectueux, je Ne voulais pas faire la remarque parce-que je me suis dit que peut-être lui et moi avions eu à échanger dans le passé mais bien sur j’avais perdu la mémoire et je ne m’en rappelais pas mais ce qui m’avait le plus marqué c’est le fait qu’il était jeune par rapport à Léontine
TRÉSOR: J’ai appris pour ton accident, Léontine m’a dit.. Quand elle m’a dit que tu as juste perdu la mémoire,j’ai dit Dieu merci, car j’avais eu peur quand elle m’a appelé…
SYLVESTRE: Ah plus de peur que de mal alors
TRÉSOR: Je suis vraiment désolé pour toi, j’espère que ça ira
SYLVESTRE: Non t’inquiète ça ira!!, ça commence même déjà un peu a aller, je veux maintenant marcher , c’est tout ce qui me manque pour l’instant
TRÉSOR: Ça va venir tout doucement, il ne faut pas se précipiter
LÉONTINE: C’est ce que je lui dit chaque jour
TRÉSOR: Voila.. Donc je suis au Cameroun pour un mois et ensuite je rentre, la dernière fois que j’étais ici, tu m’avais très bien accueilli, tu m’as fait visité les lieux de bouffes et tout.. Aujourd’hui tu n’arrives pas à te déplacer
SYLVESTRE: Ah dommage.. C’est la vie. Mais peut-être dans un mois je pourrai trainer le pied et on verra
TRÉSOR: Prends ton temps Sylvestre
En fait il me parlait comme ci il me connaissait et moi qui ne pouvait pas lui poser des questions car je ne me rappelais de rien
TRÉSOR: Bon je vais installer mes valises dans une autre chambre, Léontine m’a fait comprendre qu’elle t’avait logé ici mais ce n’est pas un soucis
SYLVESTRE: Ah d’accord merci
TRÉSOR: C’est moi qui te remercie d’avoir veillé sur ma femme, tu sais quand on est loin, il faut une personne de confiance pour pouvoir veiller sur sa femme comme tu l’as fait…
LÉONTINE: Et ta fille n’oublie pas
TRÉSOR: Voilà!! Ma fille aussi.. Merci d’être quelqu’un de confiance
Je comprenais qu’en fait j’étais celui la qui veillait sur la famille pendant que monsieur était en voyage, et je voyais tellement du sérieux dans ses yeux, la confiance qu’il avait en moi se dégageait lorsqu’il me parlait, je compris que j’avais accepté ce rôle sûrement depuis longtemps. Je me mis à penser aux moments où je fantasmais sur Léontine et si quelque chose s’était passée, comment serai je vu aujourd’hui aux yeux de ce couple qui me faisait si confiance ?
SYLVESTRE: D’accord Trésor, moi je suis là, je ne bouge pas
TRÉSOR: D’accord! À toute!!
Léontine était collée a lui, elle était vraiment amoureuse, je découvrai un autre visage de mon amie, bisous par ci bisous par là, je fus heureux de ne lui avoir jamais dit qu’elle me plaisait, ça faisait de moi cet homme digne à leurs yeux…
Une trentaine de minutes après, et les voilà qui ressortaient de la chambre, je fus intriguée par leur attitude devant la porte de la chambre. On pouvait voir Léontine qui semblait lui expliquer quelque chose, et aussi le remercier, elle le prenait dans ses bras, des bisous et lui expliquait des choses à voix basses. Tellement concentrée, je n’avais pas su qu’elle m’avait repérée…
LÉONTINE: C’est quoi? Les gens parlent tu écoutes? C’est quel genre d’habitude ça? Depuis quand?
TRÉSOR: C’est même qui?
LÉONTINE: La bonne!! Depuis un moment je ne la comprends plus ici, elle est devenue mal éduquée je ne comprends rien..
TRÉSOR: Tu n’as même pas besoin de me dire, quand tu vois un enfant que les grands causent, elle écoute, c’est l’éducation du quartier
LÉONTINE: En tout cas, chance que d’ici quelques semaines tu pars d’ici
J’avais juste la tête baissée, je n’osais même pas la lever pour les regarder en face, et surtout jusqu’ici je ne savais même pas qui était ce monsieur, j’ai été traité de tout pendant de longues minutes, ils se sont assis, Léontine est allée a la cuisine servir a manger et venir lui donner…
LÉONTINE: Et Toi
CLÉMENTINE: Oui madame
LÉONTINE: Tu vas dormir avec Wendy aujourd’hui.. Tu vas d’abord libérer la chambre pendant qu’il est là
CLÉMENTINE: D’accord madame
Jusqu’ici je me disais que c’est quelque chose de tout à fait normal, que sûrement un de ses frères que je n’avais jamais vu qui était venu rendre visite, bref je me disais c’est quelqu’un de la famille..
La soirée passée, la nuit est arrivée, Je suis donc allée dans ma chambre et j’ai juste pris ma robe de nuit et un drap, j’ai aussi reçu l’ordre de dresser la chambre, alors je l’ai fait puis je suis allée rejoindre Wendy qui avait sa chambre juste à coté..
Cette nuit je n’ai paz vite dormi, aux environs de 2h du matin j’entendis des petits bruits qui montaient au fur et à mesure.. Je reconnu des gémissements,je reconnu la voix de Léontine.. Je fis l’oreille attentive et je ne m’étais pas trompée, c’était belle et bien Léontine qui faisait l’amour avec le monsieur étranger..
À un moment de leur ébat, elle se laissa aller, elle se mit donc a crier et à gémir comme ci le monde lui appartenait. J’étais assise sur le lit pendant que Wendy dormait, je voulais un témoin, je voulais avoir quelqu’un avec qui vivre cette scène mais il n’y avait personne.. C’était impossible, je refusais d’accepter ce que je suivais, parce-que pour moi c’était inimaginable.. Il lui a fait l’amour pendant des heures et à l’entendre elle avait pris son pied.
Cette nuit je n’ai pas dormi, je voulais la voir le matin, je voulais vraiment savoir si ce que j’avais suivi était vrai, je me suis réveillée et ils étaient encore couchés, j’ai fini ce que j’avais à faire puis je me suis assis pour attendre l’argent du marché, lorsque je les vois sortir, L’étranger en peignoir, Léontine arborait un kaba, ils étaient là comme deux personnes qui n’ont pas dormi ensemble.. Mais cette fois j’avais vite détourner mon regard d’eux…
LÉONTINE: Tu attends quoi pour aller au marché ?
CLÉMENTINE: L’argent madame
LÉONTINE: C’est quoi sur la table la ou bien tu ne vois plus?
CLÉMENTINE: Désolée madame je n’avais pas vu
Elle se tourna vers L’étranger et lui dit…
LÉONTINE: Tu vois? Quand je dis que celle ci doit partir d’ici.. En tout cas il te reste quelque jours seulement
TRÉSOR: Hahahaha
Mais moi avec ce que je venais de vivre, je voulais déjà partir de cette maison, elle me dégoûtait, dame pour qui j’avais du respect, j’étais déçue, j’ai pris l’argent et je suis allée au marché, je cherchais comment je devais partir mais je pensais à Monsieur Sylvestre qui se faisait cocufier sous son toit.. Je me suis demandé dans quel état il pouvait être pour que sa femme puisse avoir ce courage et si il était déjà mort ? De toutes les façons je ne voulais plus rester dans cette maison..
J’ai fait le marché, j’ai préparé, on a mangé, à chaque fois que je les voyais je voulais vomir, ils sont montés dans la chambre de Monsieur Sylvestre lui donner à manger, je voulais savoir ce qui se passait là-bas mais impossible..
Les jours sont passés, dans ma curiosité, tellement je voulais savoir que je suis allé me placer à la porte de la chambre pour écouter pendant qu’ils étaient à l’intérieur.. La porte était assez épaisse, donc je n’arrivais pas à bien écouter, je me suis laissé emporter par l’envie de savoir, par la curiosité, je ne l’ai pas sentie venir, #Clack la porte s’ouvrit et à l’instant j’étais nez a nez avec Léontine….
A SUIVRE….
Episode 8
LÉONTINE: Tu fais quoi là ?
CLÉMENTINE: Rien mad…
LÉONTINE: Rien et tu fais quoi placée la? Trésor regarde moi la sorcellerie
En même temps elle m’avait poussé, nul n’avait été ma maîtrise, j’aurai pu me retrouver en bas des marches. Dans un petit coin de l’oeil, j’avais pu apercevoir Monsieur Sylvestre qui était couché, il regardait sans réagir, j’ai compris qu’il ne comprenait rien de ce qui se passait
TRÉSOR: Chérie, encore la petite ci? Finalement qu’est ce qu’elle veut ?
LÉONTINE: Je sais même que cette petite peste veut quoi? Descends comme ça!!
En m’accompagnant d’un geste du bras, elle me donna la direction à prendre. Je savais que c’était ma fin, je descendais comme une personne qui avait échoué à quelque chose et les deux me suivaient derrière…
LÉONTINE: Donc maintenant tu écoutes aux portes? J’ai bien dit que tu as déjà des sales habitudes et je ne sais pas où tu les as pris
TRÉSOR: Faut la foutre à la porte, c’est quoi ces manières?
LÉONTINE: Tu penses qu’elle pourra encore passer la nuit ici? Dans la maison de qui? Elle ira où on lui apprend les sales manières pareilles
TRÉSOR: Vous l’avez même prise où? Donc les grandes personnes sont dans une chambre, madame est à la porte pour écouter ce que les gens se disent, mets la hors d’ici, elle va gâter la petite avec ce genre de comportement
LÉONTINE: Va dans la chambre, tu ramasses tes choses et tu sors d’ici très vite
Certes j’avais envie de partir de cette maison mais ce n’était pas de cette manière la, je voulais partir de moi même, mais à cet instant je n’éprouvais vraiment plus l’envie de partir car j’avais compris que cette vipère de Léontine préparait un mauvais coup à son mari
CLÉMENTINE: Madame je vous demande pardon! Je voulais juste avoir des nouvelles de Monsieur Sylvestre
LÉONTINE: Tu prends de ces nouvelles que c’est ton mari? Donc moi même sa femme je ne sais pas m’occuper de lui ?
CLÉMENTINE: Je suis vraiment désolée madame mais ne me mettez pas dehors je vous en prie
TRÉSOR: Tu aurais du y penser avant de te comporter ainsi
LÉONTINE: Je ne sais même pas à qui, elle raconte toutes ces bêtises, tu sors de ma maison aujourd’hui, tu pars où tu veux je m’en fou
CLÉMENTINE: Madame…
Elle m’a poussé de ses deux mains vers la chambre, je suppliais mais elle ne voulait pas accepter, je ne suppliais vraiment pas pour moi mais pour Monsieur Sylvestre, je voulais l’aider et je ne pouvais que l’aider si j’étais dans la même maison, pour moi il n’y avait pas de soucis car j’avais assez d’économies pour au moins vivre dans une chambre d’hôtel en attendant trouver un local.. Enfin ce que je pensais
LÉONTINE: Ne me fais pas me répéter, sinon même tes effets là tu ne vas rien prendre je te dit déjà
J’ai vu dans son regard qu’il n’y avait même pas moyen de la convaincre, surtout qu’elle était sous la pression de Son amant.. Alors, sans plus lui répondre je suis entrée dans la chambre et j’ai commencé à plier mes effets dans une valise. Lorsque j’eu fini, je fouillai la poche de ma valise où il y’avait presque les 3/4 de mes économies mais elles n’étaient plus là..
CLÉMENTINE: Mon argent ?! 
J’ai fouillé et refouillé la valise mais près de 550 mille avaient disparu, c’est où j’ai oublié un instant le cas de Monsieur Sylvestre et j’ai pensé à moi.. Comment devais je maintenant faire pour vivre? J’avais été volée…
Une chance pour moi que, parfois pour mes besoins personnels, il m’arrivait de mettre une partie de mon argent dans la poche d’un vieux jeans que je ne portais plus, je l’ai fouillé et il était intact, environs une somme de 120 milles..
LÉONTINE: Tu n’as pas fini? Depuis la? Si c’est moi qui viens te chercher là-bas à l’intérieur tu vas perdre tes choses
Chez qui devais je me plaindre que j’avais perdu mon argent ? Il n’y avait que deux suspects, Léontine ou Trésor et connaissant Léontine je ne pense pas qu’elle pouvait le faire malgré le fait qu’elle avait totalement changé, alors pour moi c’était ce mec qui m’avait dérobé..
Je suis sortie de la chambre, tirant ma valise au sol, les larmes presque aux yeux, ils étaient assis au salon..
LÉONTINE: Voilà!! Maintenant va donc où tu te sens à l’aise comme tu as opté ici pour la désobéissance et le manque de respect
CLÉMENTINE: Madame…
LÉONTINE: SORS!!
Avait elle hurlé.. J’ai regardé la petite Wendy qui ne comprenait rien et c’est comme cela que je suis sortie de cette maison ce jour mais avec une petite voix qui me disait que un jour peut-être je devais y revenir…
J’étais dans la chambre et j’entendais des cris mais je n’arrivais à capter ce qui se disait.. Je me suis imaginé que c’était sûrement par rapport à la scène que je venais de voir devant la porte de la chambre mais bon, Léontine était chez elle, son mari aussi donc je n’avais pas trop réfléchis dessus car de toutes les façons je n’étais qu’un ami..
Je suis resté là au point même de m’endormir, c’est Léontine et Trésor qui m’avaient réveillé pour savoir si je voulais manger, évidemment que j’avais faim, elle m’a bien servi et j’ai mangé
LÉONTINE: Tu vois la petite que je t’ai montré quand on est arrivé ici?
SYLVESTRE: Oui…
LÉONTINE: Je l’ai mise dehors aujourd’hui
SYLVESTRE: Ah bon? Et pour quelle raison?
LÉONTINE: Tu sais c’est une petite que Trésor avait laissé avant de partir quand j’étais enceinte de Wendy, je l’ai pris comme ma fille, mais depuis quelques mois ce que cet enfant me montre ici je ne comprends plus, c’est elle qui vole la nourriture ou pour aller donner à qui, je ne sais pas, c’est encore elle qui ment! J’ai préféré me séparer d’elle
SYLVESTRE: Je vois! Mais tu aurais peut-être du d’abord parler avec elle calmement en tant que maman comme tu le dis.. C’est mon avis après tout
LÉONTINE: C’est parce-que tu es dans la chambre, j’ai parlé a cette fille, elle ne comprenait rien, aujourd’hui c’était la goutte d’eau qui a débordé le vase
SYLVESTRE: Hahahaha je vois
LÉONTINE: Wendy est déjà grande donc je peux bien moi même m’occuper d’elle maintenant
SYLVESTRE: En même temps
Nous avons encore parlé là quelques temps puis elle m’a dit qu’elle allait déjà dormir..
SYLVESTRE: D’accord passe une très belle nuit alors..
LÉONTINE: Pareillement à toi..
Elle est sortie de la chambre, j’ai regardé la télé jusqu’au sommeil et pendant longtemps c’est ainsi que la vie se passait donc.
Pendant ce temps…
Deux mois étaient passés depuis que j’avais été chassée de ma famille d’accueil..
Mais le jour où Léontine m’avait mise à la porte, j’étais allée dans un petit motel pour dormir, et là j’avais fais la rencontre de Suzy la réceptionniste.. Au départ je payais 5000FRS la nuitée en même temps je voulais investir même dans un petit commerce de je ne sais quoi, c’est donc ainsi qu’un jour j’ai pris mon courage et je suis allée vers elle
CLÉMENTINE: Bonjour
SUZY: Bonjour ma chérie, c’est comment aujourd’hui ?
CLÉMENTINE: Je vais bien et toi?
SUZY: Ça va
CLÉMENTINE: Dis je voulais te demander quelque chose là
SUZY: Oui vas y!!
CLÉMENTINE: L’espace devant le motel la, si je veux commencer à vendre des petits trucs la, est ce que ça va déranger
SUZY: Vendre des petits trucs? Comme quoi?
CLÉMENTINE: Je ne sais pas des petits trucs, biscuits, cigarettes, bonbons etc…
SUZY: Mais attends je pensais que tu étais la pour un temps, mais comment tu veux déjà ouvrir une…une boutique ?..?
CLÉMENTINE: Ma soeur, en fait c’est ce que je veux mais je n’ai nulle part où aller
SUZY: Comment ça?
J’avais déjà fait dix jours donc 50.000FRS et il fallait manger, je me suis mise à raconter mon histoire à Suzy, Dieu merci elle m’avait cru et elle avait décidé de m’aider
SUZY: Moi je ne vais pas me mêler de tout ce que tu m’as dit, mais moi aussi je suis orpheline comme toi et je sais ce que ça fait de perdre ses parents, je vais te proposer quelque chose…
Elle était tellement gentille cette fille, elle me montra derrière l’hôtel une petite chambre, vraiment très petite, un coin juste pour poser la tête
SUZY: C’est ici que dormait le gardien.. Moi je vais te loger ici et tu devras chaque mois me donner 15.000FRS et oui tu pourras ouvrir ton petit commerce là devant le motel, le patron c’est un ami donc je vais lui expliquer..
Il me restait environs 55.000FRS, un bon fond de quoi lancer un petit commerce, j’ai aménagé dans cette chambrette, elle m’avait remis un petit vieux matelas épaisseur de un.. ( Lol ) je l’ai mis au sol et c’est où je dormais..
Comme je disais donc deux mois étaient passés, je n’avais plus de nouvelles ni de Léontine, ni de Sylvestre, ni de personne et honnêtement, j’avais décidé de vivre ma vie tranquillement… j’avais eu aussi cette chance là que mon commerce passait bien, les clients de l’hôtel se ravitaillaient chez moi, j’étais presque la seule à exercer sur cette rue, et avec Suzy tout se passait bien..
Alors un jour j’étais assise sous mon parasol avec Suzy, on parlait des clients, on se moquait de certains, elle me montrait les habitués du coin, on riait, puis on a parlé de Manu Dibango qui était décédé,
SUZY: J’étais très fan de sa musique, tu sais pourquoi ?
CLÉMENTINE: Non!
SUZY: J’aimais beaucoup le dessin Kimbo et c’est lui qui avait composé le générique.. Et quand je l’ai su j’ai été une très grande fan
CLÉMENTINE: Qu’il repose en paix!
SUZY: Amen!
On parlait quand j’entendis une voix de l’autre côté du parasol….
– S’il vous plait, je veux de l’eau… de l’eau à boire…
Je n’avais pas vu qui parlait directement à l’instant mais cette voix, malgré la souffrance qui en ressortait, je l’avais reconnue.. J’ai levé la tête et là j’étais scandalisée et en même temps appeurée par ce que j’avais vu…
CLÉMENTINE:
A SUIVRE….
Episode 9
Je n’en revenais pas de qui je voyais devant moi, il s’appuyait sur un bâton, il n’avait sûrement pas déjà guéri de son pied, il semblait souffrir vu son état, il était tout négligé, tout sale, je ne sais même pas si lui il m’avait reconnu. Comme un réflexe je me suis levée…
CLÉMENTINE: Monsieur Sylvestre ?!
Il fut étonné peut-être du fait que je le connaissais ou alors je ne sais pas.. Je suis allée vers lui, il dégageait une de ces mauvaise odeur..
CLÉMENTINE: Mais Monsieur Sylvestre?!
SYLVESTRE: Vous?! Vous je crois vous connaitre.. C’est vous qui étiez femme de ménage chez Léontine
CLÉMENTINE: Oui c’est moi.. Mais qu’est ce qui s’est passé?
SYLVESTRE: De l’eau s’il te plaît.. J’ai très soif
Bien sûr j’ai pris une bouteille d’eau et je la lui ai donnée, il l’a bu comme ci sa vie en dépendait, je l’ai fait asseoir.. Je le regardais, c’était triste de le voir, on n’avait pas besoin de m’expliquer ce qui c’était passé, c’est ce que je pensais..
SYLVESTRE: Merci beaucooouupp euuh….
Il essayait de se rappeler de mon nom…
CLÉMENTINE: Clémentine…
SYLVESTRE: Merci Clémentine.. J’en avais vraiment besoin
CLÉMENTINE: Je vous en prie monsieur Sylvestre.. Maintenait dites moi ce qui s’est passé? Pourquoi êtes vous dans cet état? Qu’est ce qui s’est passé chez vous à la maison?
SYLVESTRE: Je ne saurai te dire exactement ce qui s’est passé Clémentine, mais un beau jour je me suis retrouvé à la rue quand de nouvelles personnes se sont retrouvés a la maison, comme quoi ils étaient les nouveaux propriétaires de la maison
CLÉMENTINE: VOTRE MAISON?!
SYLVESTRE: Non! Pas la mienne.. Celle de Léontine.. Elle est partie avec Trésor sans me dire, je suis resté là deux jours sans la voir et de mes propres efforts avec l’aide de ce bâton qui se trouvait dans la chambre, je suis sorti car j’avais faim.. Mais alors très faim.. J’ai appelé son nom mais en vain, j’ai retrouvé la cuisine et chance pour moi, il y avait quelque chose à manger dans le frigo.. Je me suis installé au salon, tout était fermé, la pièce était sombre… Je l’ai attendu pensant qu’elle devait revenir mais les personnes qui sont plutôt revenues étaient les nouveaux propriétaires de la maison…
CLÉMENTINE: Qu’est ce qu’ils t’ont dit concrètement ?
SYLVESTRE: Que la maison était à eux.. Il fallait que je libère
CLÉMENTINE: Mon Dieu!!
SYLVESTRE: Je ne savais même pas où partir, c’est comme ça que je me suis retrouvé dans la rue entrain de dormir dans de vieilles caisses, mais ce que je demande c’est pourquoi elle, Léontine a fait ça, elle aurait pu me dire qu’elle s’en allait et que je trouve un autre local et j’allais le faire, je ne sais même pas où se trouve ma famille
J’étais triste en même temps choquée d’apprendre tout ceci, c’était méchant de la part de Léontine, je ne pouvais pas imaginer ce genre de choses venant d’elle…
Je n’avais plus besoin d’expliquer a Suzy qui était Sylvestre, elle avait compris, elle était toute triste comme moi, je l’ai regardé et on s’est compris..
CLÉMENTINE: Levez vous monsieur Sylvestre et suivez moi..
Je l’ai soutenu jusqu’à dans ma chambrette, j’ai cherché un seau d’eau et je lui ai demandé de se laver, je ne pouvais pas le laver.. Mais j’ai constaté qu’il n’avait pas assez de force..
CLÉMENTINE: Faites un effort Monsieur Sylvestre… Lavez vous et vous vous reposez ici..
je n’avais pas ce courage de le déshabiller pour le laver, non! C’était quand même mon patron. Enfin mon ex patron..
Je l’ai laissé et j’ai retrouvé Suzy qui était resté surveiller la marchandise…
Je crois que c’est Dieu qui m’avait conduit vers Clémentine, c’était très loin de là où j’habitais mais j’avais pu arriver là, elle m’avait aidé et pour la première fois depuis une semaine et démi j’avais la conviction que j’allais dormir à l’abri du froid, des moustiques et des agresseurs..
Elle m’avait mis un seau d’eau juste la dehors, j’ai fait l’effort de me lever et de prendre un bain, bref j’ai fait comme je pouvais faire et je suis rentré dans la chambre, même si le petit matelas n’était pas si confortable c’était mieux que les planches où je me retrouvais entrain de dormir chaque nuit j’ai quand même eu un bon sommeil..
Il se faisait déjà nuit, le soleil se couchait déjà quand Clémentine me réveilla..
CLÉMENTINE: Tenez c’est pour vous!
C’était un gros bar bien braisé, seul l’odeur m’avait ouvert l’estomac, j’ai pris le plat après lui avoir dit merci et je me suis mis à manger.. Mais son attitude m’intriguait beaucoup, elle me regardait comme ci elle avait pitié de moi, elle éprouvait une compassion, je me suis demandé si c’est toujours à cause du fait que je suis un sans abri, mais bon elle m’aidait et pour moi c’était l’essentiel…
SUZY: Ça va? Vous êtes bien
CLÉMENTINE: Oui ça va Suzy! Merci
SUZY: Bonsoir monsieur Sylvestre
SYLVESTRE: Bonsoir.. Vous pouvez m’appelez Sylvestre, je ne vois pas en quoi je suis un monsieur
SUZY: Non! Vous êtes un monsieur et c’est mieux que ça reste ainsi
SYLVESTRE: D’accord
Je les trouvais très gentilles, j’ai fini de manger et je me suis couché, j’avais un peu mal au pied et Clémentine m’a donné des anti douleurs et quelques minutes après je n’avais plus très mal, on s’est donc mis à parler…
CLÉMENTINE: Monsieur Sylvestre..
SYLVESTRE: Oui Clémentine
CLÉMENTINE: Vous êtes sérieux que vous ne savez pas qui je suis?
SYLVESTRE: Tout a l’heure oui mais lorsque vous m’avez rappelé que…
CLÉMENTINE: Non!! Je ne parle pas de ça Monsieur Sylvestre.. Je suis Clémentine, votre femme de ménage, celle que vous avez embauché chez vous il y’a des années
SYLVESTRE: Haha… Chez moi? J’ai un chez moi?
CLÉMENTINE: Oui!! La maison où vous avez été expulsé est la vôtre.. C’est votre maison et Léontine est votre femme
Je suis resté un moment à la regarder puis…
SYLVESTRE: Hahahahaha.. Clémentine s’il vous plait, ne me faites pas rire, Léontine est juste une amie, ne me dites pas que vous avez cru qu’elle et moi sortons ensemble.. Non c’est juste une amie et je vivais chez elle.. Mais bon Je pensais vraiment que c’est une amie
CLÉMENTINE: Monsieur Sylvestre, vous avez perdu la mémoire il y’a quelques mois dans un accident avec votre ami Gaston..
SYLVESTRE: Gaston? Celui qui a essayé de me tuer ?
CLÉMENTINE: Avec ce que votre femme vous a fait, je commence à douter fort que Monsieur Gaston soit derrière tout ça
SYLVESTRE: Mais…
CLÉMENTINE: SYLVESTRE!! ÉCOUTE MOI!!.
Je l’avais appelé par son nom cette fois sans dire monsieur et d’un ton assez fort, moi qui pensais qu’il devait se révolter, il s’est plutôt comporter comme un chaton
CLÉMENTINE: Désolée d’avoir crier
SYLVESTRE: Non vas y! Je t’écoute
CLÉMENTINE: Non ça va laissons tomber!
SYLVESTRE: Non vas y parle, je t’écoute
CLÉMENTINE: OK!
Je me suis mise a lui raconter ce que je savais… Je lui ai dit qu’il avait une fille et que c’était Wendy… Il n’avait aucune réaction, il ne parlait pas, il m’écoutait juste jusqu’à ce que j’eu fini
CLÉMENTINE: C’est un peu ça
SYLVESTRE: Bon ce qui est vrai, j’ai perdu la mémoire, mais je peux t’ assurer que je me souviens pas de tout ce que tu me dis..
CLÉMENTINE: Monsieur Syl…
SYLVESTRE: Mais.. Mais je vais vous faire confiance.. Je pense que pour un premier temps, il serait mieux qu’on aille à l’hôpital où j’étais pour avoir déjà un véritable aperçu sur mon état de santé ensuite comme tu me fais croire que Gaston est mon meilleur ami, on va aussi chercher où il se trouve pour essayer d’éclaircir tout cela
Il avait agit comme quelqu’un qui avait retrouvé la mémoire même si ce n’était pas le cas, mais moi ce qui m’avait ému était les résolutions qu’il avait prises tout en espérant qu’on devait aboutir….
A SUIVRE…
Episode 10
Avec mes économies, je suis allée pour un premier temps au marché pour lui acheter quelques vêtements, même si ils n’étaient pas luxueux comme ce qu’il avait l’habitude de se mettre, au moins ça le couvrait de et c’était plus propre. Ensuite il fallait qu’il soit beau, déjà que c’était un bel homme, j’ai du déplacer un coiffeur qui lui avait refait les cheveux, après tout cela, il ressemblait déjà a quelqu’un…
CLÉMENTINE: Suzy tiens, voilà l’argent de ce mois, je préfère me libérer de certaines charges avant de dépenser et regretter après
SUZY: Non! Ça va!! Tu sais Cléclé, j’ai parlé avec le patron et on a décidé que tu peux rester là pour un moment et on ne va rien te demander, tu as un bon coeur, je ne sais pas pourquoi mais je veux contribuer à ma manière.. Donc cet argent garde le, achète des provisions, le motel a un congélateur à la cuisine..
Même si je n’étais pas tellement croyante, j’avais cette foi la que Dieu existait, et pour moi c’était des signes…
CLÉMENTINE: Merci Suzy.. Vraiment merci
J’avais l’intention de trouver un masseur à Monsieur Sylvestre, avec cet argent je l’ai fait et c’est ainsi que pendant deux semaines il avait commencé à marcher lentement mais sans bâton, c’était une joie totale, on était tous content, je ne savais ce qu’il pensait au fond de lui mais je revoyais le monsieur gentil qui m’avait accueilli tout jovial
SYLVESTRE: Merci beaucoup Clémentine, je Ne sais pas qui tu es réellement, mais j’espère un jour retrouver la mémoire et me rappeler vraiment de toi.. J’ai le sentiment que tu es une bonne personne.. J’aimerai tellement me rappeler de tout et savoir qui est qui, qui je suis..
CLÉMENTINE: Ça viendra monsieur Sylvestre.. Soyez juste patient!
SYLVESTRE: D’accord.. Merci encore
CLÉMENTINE: Je vous en prie
SUZY: J’ai pu avoir un taxi, il vous attend
CLÉMENTINE: D’accord
On s’est levé ce jour pour l’hôpital d’abord, sans carnet, j’avais peur qu’on aille nous renvoyer là-bas mais une petite voix dans mon coeur me disait d’y aller quand même.. Nous sommes montés dans le taxi, Monsieur Sylvestre ne parlait pas, ça se voyait qu’il réfléchissait, qu’il pensait a quelque chose mais à quoi?.. Je ne pouvais savoir
CLÉMENTINE: Nous sommes arrivés
SYLVESTRE: Ah oui, je me souviens quand même de cet hôpital, ça au moins
CLÉMENTINE: Exactement..
Nous sommes descendus, il marchait tout doucement en tirant son pied. On a fait quelques mètres quand un docteur accouru vers lui
– Monsieur Sylvestre.. Mais alors… Comment vous allez?
SYLVESTRE: Docteur!!
Il souriait, preuve qu’il semblait aussi l’avoir reconnu..
– Ravie de vous voir marcher tout doucement maintenant
SYLVESTRE: Ah oui! Ça va tout doux
Le docteur se tourna vers moi..
– Vous êtes ensemble ?
SYLVESTRE: Oui oui! Je suis avec elle
– Salut madame
CLÉMENTINE: Salut
– Et où est votre femme?
SYLVESTRE: Ma femme?
– Oui! Celle avec qui vous étiez durant tout votre séjour ici
J’ai vu Monsieur Sylvestre se retourner vers moi et me regarder comme pour me dire que peut-être j’avais raison puis il dit au docteur
SYLVESTRE: Elle a voyagé, c’est pourquoi je suis venu avec….
Il n’avait pas terminé sa phrase car ne sachant comment m’appeler
– Ah d’accord.. Suivez moi,allons dans mon bureau
Nous l’avions suivi, nous sommes arrivés puis on s’est assis, il a commencé à poser des questions à monsieur Sylvestre, comment s’est passé sa rééducation, comment il a passé ses derniers mois mais chose bizarre il ne faisait pas allusion à la perte de mémoire de Monsieur Sylvestre qui ne tarda pas de poser la question…
SYLVESTRE: Docteur, j’aimerai vraiment comprendre quelque chose qui m’intrigue
– Oui je vous écoute
SYLVESTRE: Parait il j’ai perdu la mémoire
– Euuh oui.. Mais..
SYLVESTRE: Attendez!! J’ai perdu la mémoire, vous avez dit oui, je veux savoir quand est ce que je pourrai la retrouver car là il est question de vie ou de mort
Le docteur n’arrivait pas à répondre, il essayait de détourner le sujet mais Monsieur Sylvestre ne se laissait pas distraire, il voulait une réponse..
– Mademoiselle est ce que vous pouvez nous laisser ?
SYLVESTRE: Non!! Elle reste, elle a le droit de savoir de quoi je souffre.. Ne vous inquiétez pas
– OK!! Bref monsieur Sylvestre comme je disais effectivement vous avez perdu la mémoire, et après plusieurs diagnostiques, on a essayé de tout faire mais à la fin on a découvert que vous ne pouvez plus retrouver la mémoire.. Je sais c’est dur d’accepter mais vous devez recommencer une nouvelle vie, votre femme le sait et je sais aussi qu’elle vous aime beaucoup et qu’elle saura vous faire vous sentir bien surtout avez une belle petite fille dont elle m’a parlé…
J’avais très mal pour lui, même en le regardant, ça se voyait qu’il avait accepté que Léontine l’avait dupé, mais il fit tout pour garder son calme…
SYLVESTRE: Docteur?!
– Oui Monsieur
SYLVESTRE: Je vais vous demander une dernière chose, si possible j’aimerai avoir les documents qui prouvent ma perte de mémoire définitive
– Vous doutez de ce que je vous dis? Sinon je crois que votre femme a ces documents
SYLVESTRE: Non je vous ai dit qu’elle a voyagé, j’aimerai avoir ces documents pour réparer certaines choses
– Ok!! Laissez moi fouiller les archives et je vous reviens
Le docteur s’est levé et est sorti, Monsieur Sylvestre était triste et abbatu sur la chaise…
Même pour quelqu’un qui n’arrivait pas a se souvenir de quelque chose, c’était très dur d’apprendre par deux personnes différentes que j’avais été dupé. Donc Léontine était ma femme, je l’avais senti quand je l’avais vu, son physique était typique a mon goût de femme, mais elle m’avait fait comprendre que j’étais juste un ami..
Honnêtement je voulais que Clémentine et le docteur soit complice, que cette histoire soit fausse mais hélas quand il revint avec les papiers, c’était vrai, ils étaient signé au nom de madame, ma femme.. Elle savait que j’avais perdu la mémoire pour toujours , elle a voulu me faire croire à autre chose, amener son amant à la maison pour me ruiner..
SYLVESTRE: Merci docteur
– Je vous en prie.. prenez soin de vous Monsieur Sylvestre
SYLVESTRE: Merci.. Clémentine on y va
J’ai trainé mon pied sans sentir la petite douleur, tellement j’étais meurtri de l’intérieur, donc comme ça j’allais tout perdre? Pourquoi ?
SYLVESTRE: Clémentine
CLÉMENTINE: Oui Monsieur Sylvestre
SYLVESTRE: Dis moi la vérité… Avant mon accident est ce que je n’étais pas un bon mari
CLÉMENTINE: Si monsieur Sylvestre, un mari dont révérait toute femme.. Vous étiez le mari parfait
SYLVESTRE: Et Léontine ?
CLÉMENTINE: Elle était aussi cette femme parfaite, mais elle cachait bien son jeu monsieur Sylvestre
SYLVESTRE: Hum.. J’ai mal, mais… Certes j’ai perdu la mémoire mais sûrement pas ma sagesse.. Si je dois recommencer une nouvelle vie, j’aimerai que cette femme soit mon premier souvenir..
CLÉMNTINE: Oui monsieur Sylvestre
SYLVESTRE: Mais, maintenant et pour l’instant, cherchons à retrouver Gaston et raconter toute la vérité à la gendarmerie… Cette histoire sera le tout premier véritable souvenir que je garderai dans ma tête… Allons y!!
A SUIVRE….
Episode 11
GASTON: Je savais bien que quelque chose clochait ce jour, je me demandais ce qui s’est passé
CLÉMENTINE: Il a perdu la mémoire et elle lui a fait croire des choses qui n’étaient pas vraies et puisqu’il lui faisait tellement confiance…
GASTON: .. Il a accepté ce qu’elle disait, je te parlais de cette femme frangin, je te disais que ce n’était pas une bonne épouse, une personne qui interdit ta famille de mettre pied chez toi n’es pas bonne à mon avis
CLÉMENTINE: Il ne se rappelle de rien monsieur Gaston, ça ne sert a rien de lui faire un sermon
GASTON: En fait c’est encore difficile pour moi de l’accepter.. Mais parlant de Léontine, elle ne s’en sortira pas aussi facilement.. Faudrait déjà qu’une plainte soit déposée contre elle et qu’elle soit recherchée
Après donc l’hôpital,nous sommes allés chercher mon fameux ami Gaston, il était toujours dans la cellule de la brigade attendant le jour du procès, une chance lorsque nous sommes arrivés, on a expliqué au commandant ce qui s’était passé, enfin ce qu’on m’avait dit mais puisque j’avais les preuves de mes séquelles, il a libéré Gaston en suivant aussi mon histoire qu’il avait qualifié de triste en me souhaitant du courage..
Alors en sortant, Gaston et Clémentine parlaient, moi je les regardais juste en les écoutant..
GASTON: Ce jour là, je pensais qu’elle blaguait, je ne la savais pas capable d’en arriver là, je j’avais rien compris quand j’ai été menotté au lieu de service
CLÉMENTINE: Désolé.. Ce n’était pas la faute à Monsieur Sylvestre..
GASTON: Ça je l’ai compris! Mais cette femme doit être retrouvée..
C’était difficile pour moi d’accepter que une personne aisée, que Léontine était ma femme et que j’avais été abusé…
CLÉMENTINE: Mais où la trouver? On ne sait même pas où elle se trouve
GASTON: Ça ne sera pas facile du tout mais au moins signaler au cas on la verrait
CLÉMENTINE: D’accord
GASTON: Et où est ce que vous dormez?
J’avais juste suivi Clémentine qui lui avait expliqué où on était et dans quelle condition, c’est ainsi que Gaston se porta garant de nous loger dans un endroit meilleur que notre chambrette.. Pendant ce temps moi je me demandais donc d’où je sortais, d’où je venais, je voulais demander pardon à ma famille
SYLVESTRE: Gaston dis moi !!
GASTON: Oui
SYLVESTRE: Tu peux donc savoir où se trouve ma famille?
GASTON: Bien sur..
SYLVESTRE: Conduis y moi
GASTON: Sylvestre, tu avais juré ne plus jamais mettre tes pieds et ne plus jamais vouloir les voir à cause de ta femme, tu penses que…
SYLVESTRE: Conduis y moi s’il te plait
Je l’ai vu, il a regardé Clémentine et il m’a dit
GASTON: OK! On ira donc demain dans l’après-midi.. Clémentine tu devras rester avec lui là-bas pour t’occuper de lui
CLÉMENTINE: D’accord
GASTON: Je passerai donc vous chercher, soyez prêts car moi je ferai un aller et retour
SYLVESTRE: Merci Gaston
GASTON: Je t’en prie mon ami…
Gaston était quand même bien traité en prison vu son statut mais avec la gravité que portait la plainte, il ne pouvait pas être libéré aussi facilement sauf si celle ci venait à être retirée..
Nous sommes donc rentrés au motel, j’ai raconté à Suzy et je lui ai parlé du voyage. Je ne connaissais pas le village de Monsieur Sylvestre mais je savais qu’il était du centre pas très loin de Yaoundé.. J’ai apprêté les choses…
SYLVESTRE: Je ne sais pas, mais je ne pense pas que je finirai amnésique toute ma vie..
CLÉMENTINE: C’est mon souhait Monsieur Sylvestre
SYLVESTRE: Merci beaucoup Clémentine, merci d’être la pour moi, je te recaudrai cela un jour
CLÉMENTINE: Ne vous inquiétez pas pour moi
SYLVESTRE: Tu peux en même temps me tutoyer, je ne suis plus ton patron
C’était difficile pour moi de le faire, malgré le fait qu’il avait insisté, il m’était difficile de m’habituer à tutoyer ce monsieur
Le matin nos effets étaient prêts, je lui ai fait à manger, on est venu pour lui masser le pied puis Monsieur Gaston était déjà là.. Je lui avais indiqué le motel qui n’était pas difficile à trouver, il est arrivé et Suzy l’a guidé vers nous derrière
GASTON: Vous êtes prêts ?
Ça se voyait sur un visage qu’il était surpris de nous voir dans un endroit pareil..
CLÉMENTINE: Oui nous sommes prêts
GASTON: Allons y donc
J’ai porté les valises et on a mit dans la voiture, j’ai dit au-revoir a Suzy, c’était un peu difficile de se séparer, j’espérais vite revenir En tout cas..
On a démarré pour le voyage, Sylvestre était tout calme, il ne parlait pas, sûrement plongé dans ses pensées et on se demandait bien à quoi il pensait mais personne n’osait lui poser une quelconque question.. Seule la musique nous accompagnait pendant ce voyage
Après une heure trente de route,nous sommes arrivés. C’était un petit village, du centre où il y avait le marché nous avions encore roulé une dizaine de minutes puis
GASTON: C’est bon!
SYLVESTRE: C’est là ?
GASTON: Oui nous sommes arrivés.. Voilà sûrement ta mère assise là
Justement il y avait une femme âgée qui décortiquait les arachides, elle regardait la voiture sûrement pour savoir qui était a l’intérieur…
GASTON: On y va!
J’avais peur après tout ce que Monsieur Gaston avait raconté concernant Monsieur Sylvestre et sa famille, je m’attendais à un accueil vraiment froid..
Nous sommes descendus, Monsieur Gaston est allé soutenir Monsieur Sylvestre et on s’est dirigé vers la maison.. Sa maman nous a vu et elle a arrêté de faire ce qu’elle faisait, bouche ouverte, elle était surprise de voir qu’on soutenait son fils qui n’arrivait pas a bien marcher
– Qu’est ce qui se passe?
Avait elle demandé mais en dialecte, à l’instant quelqu’un regarda par la fenêtre et sorti aussitôt
– Ce n’est Sylvestre là-bas? Il vient chercher quoi ici
– Il est mort?
Avait elle encore demandé… Personne n’a répondu et on a continué à avancer. Arrivés près de la porte d’entrée, le monsieur qui était sorti de la maison nous dit
– STOP » Mia ké ? » ( Vous allez où ? ) Arrêtez vous là
On s’est arrêté…
GASTON: Bonjour maman
Elle, toujours l’air surprise répondit normalement…
GASTON: Mon frère laisse le d’abord s’asseoir s’il te plaît, il est fatigué et il a mal
– S’asseoir où ? Est ce qu’il y’a les chaises ici? Il n’y a plus de place dans son château où il nous a interdit?
GASTON: Mon frère!! Mon frère!!
– Je dis qu’il ne s’asseoit pas, qu’il parte rester dans son palais, il ne nous verra plus comme il a demandé..
La maman ne parlait pas, puis elle demanda..
– Sa femme est où ?
GASTON: Maman c’est une longue histoire.. On ne peut pas vous raconter ça étant debout
– Laisse les entrer
Avait elle dit au monsieur devant la porte qui continua tout de même a s’y opposer
– Non maman!! Non!! Il entre où ? Dans une maison qu’il a refusé d’arranger ? Soit disant qu’il a ses problèmes, alors que c’est sa femme qui l’intoxique, il ne doit pas entrer ici, je refuse, sinon je vais couper quelqu’un avec la machette
Sa maman s’est donc fâchée et a frappé le point sur la table…
– C’est ta maison? C’est la maison de mon feu mari, tu as contribué combien ici pour ça ? Au contraire tu voulais l’argent et le matériel pour aller vendre, aujourd’hui tu viens jouer les grands monsieur ici, va prendre la machette tu viens nous couper, mon fils ( A Gaston ) entrez!!
Même si j’avais toujours peur, nous sommes entrés on est allé s’asseoir… Elle aussi s’est assise, regardant son fils..
– Vous dites que mon fils a quoi?
Gaston s’est mis à lui raconter, de l’accident à l’arnaque qu’il avait subi. Le coeur d’une mère or mis le fait qu’elle était fâchée contre son fils, elle avait mit cette haine de côté et avait compati à sa peine..
– Mon fils, tu sais quand les gens te parlent de quelque chose, une deux trois personnes il faut quand même prendre au sérieux, je ne parle pas de ta propre mère, j’ai parlé de cette femme à mon fils, il ne m’a pas écouté, moi j’ai vu les allures de cette fille j’ai compris qu’elle est la pour manger son argent, on m’a traité de belle mère jalouse qui veut manger tout l’argent de son fils seule.. Je fais quoi avec son argent et même si je veux manger, Sylvestre a le droit de me donner
GASTON: C’est vrai
– Aujourd’hui le voilà, avec ce que vous me racontez là, il est ruiné, il est revenu où ? Ce n’est pas chez moi? Sylvestre ci a part comme aujourd’hui il a perdu la mémoire mais il sait comment il m’avait parlé devant sa femme là, au point de me dire qu’il ne veut plus me voir chez lui, je veux gâter son mariage, je suis une sorcière.. Le voici chez la sorcière
Elle était vraiment fâchée, déçue mais le coeur d’une mère avait pris le dessus.. Gaston a essayé de la convaincre,de lui expliquer et surtout lui demander de pardonner
– Mon fils je ne vais pas te mentir que j’aime mes enfants, ils sont deux avec celui qui bavardait la dehors, donc je peux te promettre que Sylvestre où il est là j’ai oublié tout ça et moi je le dis il va retrouver la mémoire ici avec moi et se rappeler de tout ce que je lui disais.. Je m’en fou de ce qu’il a perdu.. Il est jeune, il est intelligent, il va recommencer a zéro
GASTON: C’est bien maman, il faut pardonner.. Voilà la fille qui travaillait chez lui, donc je l’ai amené pour qu’elle t’aide a prendre soin de lui
– Merci.. Il en aura vraiment besoin parce-que moi je suis déjà vieille.. Donc ma fille soit la bienvenue
GASTON: Moi je vais rentrer, je dois recommencer le boulot
– D’accord mon fils.. Prends soin de toi.. Moi je vais tout faire et ton frère ci va retrouver la mémoire…
GASTON: Que Dieu t’entende et te guide maman…
– Merci mon fils
GASTON: Clémentine
CLÉMENTINE: Oui monsieur Gaston
GASTON: Reste et prends bien soin de Sylvestre.. Je ferai souvent des tours de temps en temps
CLÉMENTINE: D’accord vous pouvez compter sur moi Monsieur Gaston
A SUIVRE…..
Episode 12
L’adaptation avait été très facile, la mère de Sylvestre, mama Yvette était une femme au grand coeur, j’avais appris à la connaitre en si peu de temps, elle prenait soin de son fils comme un nouveau né, pourtant il n’avait que perdu la mémoire.. Moi de mon côté je l’aidais à fond, au point où parfois c’est elle même qui me disait de me reposer..
MAMA: Ma fille va te reposer, j’attends le masseur et moi même je le mettrai au lit
CLÉMENTINE: D’accord maman
Sylvestre lui, suivait un double traitement, je ne sais pas vraiment ce qu’il buvait mais c’était pour lui faire revenir la mémoire, sa mère disait que ça devait l’aider et on lui faisait confiance.. Elle échangeait aussi beaucoup avec son fils, elle lui parlait des moments lorsqu’il était enfant, de ses bêtises, de ses moments à l’école..
MAMA: Tu étais surtout Le plus intelligent c’est clair, je me souviens encore du jour où tu es parti en ville après ton bacc, tout jeune, tu avais exactement 16 ans, ton père vivait encore, si ce n’était pas lui tu n’allais jamais partir, je te voyais tout jeune et tout petit aller dans un univers où tu ne connaissais personne, j’avais très peur
Tout ceci elle le racontait avec des photos a l’appui, je voyais Monsieur Sylvestre tout petit, ça faisait rire, il n’avait pas changé au niveau du visage mais le poids il en avait pris
MAMA: Ton père venait chaque mois te rendre visite et te donner des vivres, je faisais toujours l’effort de charger les sacs quand il montait te voir
SYLVESTRE: Et il est mort de quoi et en quelle année ?
MAMA: Ton père était malade, ce jour là c’est moi qui suis venue en ville, chose que jamais je n’avais fait, je n’arrivais pas à cacher ma tristesse et ma douleur, tu avais 23 ans je crois bien, tu as tout de suite compris que c’était fini.. Tu avais pleuré pendant des mois mais il m’avait dit de te dire de te battre et de devenir un grand homme.. Ce que tu as fait..
Sylvestre souriait en regardant les photos, comme ci il se souvenait de quelque chose pourtant…
SYLVESTRE: J’aimerai tellement me souvenir de tout ça, de savoir quel genre d’homme il était..
MAMA: Après ça tu es donc retourné en ville devenir le grand homme que ton père avait toujours voulu et c’est où tu rencontres Léontine ta femme, je ne sais pas mais dès que je l’ai vu j’ai senti que ce n’était pas une bonne fille, son comportement alors… Pffff
SYLVESTRE: Je suis désolé maman
MAMA: Ce n’est pas grave mon fils, si elle ne t’a pas tué ou couper tes mains, dès que tout s’arrange tu pourras reprendre à zéro et être plus prudent
SYLVESTRE: Je te le promets
MAMA: Et tu pourras avoir cette fois une bonne femme..
Elle avait dit cette phrase en me regardant..
CLÉMENTINE: Maman pourquoi tu me regardes comme ça..?
MAMA: Pour rien j’ai dit quoi ?
Sylvestre lui il m’avait juste regardé et avait sourit.. On a parlé quelques minutes puis on est allé au lit..
Une fois alors que j’étais au champ avec Mama Yvette, j’étais derrière et elle était devant…
MAMA: Ma fille, si un jour je Ne suis plus là, prends soin de mon fils hein.. Ne l’abandonne jamais, reste avec lui comme tu l’as toujours été, tu es une bonne fille, tu as un très bon coeur
CLÉMENTINE: Merci maman..
MAMA: J’aurai aimé qu’il te rencontre bien avant cette sorcière, je parie que nous n’en serions pas là aujourd’hui
CLÉMENTINE: Il va rencontrer une bonne femme maman j’en suis sûre..
MAMA: Hahaha..
On a fait ce qu’on avait à faire puis Nous avons pris la route du retour…
J’aurai tellement voulu me souvenir de tout, j’avais rencontré mama Yvette mais je n’avais aucun souvenir d’elle mais pour le peu que j’avais vu, je voyais cette grande femme qu’elle était, cette femme au bon coeur mais surtout une maman..
Je regrettais de ne l’avoir pas écouté, car je me disais si je l’avais fait peut-être que j’aurai encore toute ma tête aujourd’hui mais comme elle me l’avait dit le plus important était ma santé d’abord et le reste suivra et pour cela elle savait prendre soin de moi car en quelques semaines j’avais commencé à marcher mais pas sur de longues distances, 100, 200 mètres et je rentrais m’asseoir pour me reposer, ma rééducation était parfaite..
– Sylvestre, tu as mangé ?
SYLVESTRE: Pas encore
Didier mon grand frère, au début on ne se parlait pas, mais après il avait compris et je pense que lui aussi m’avait pardonné, on ne m’avait pas parlé de lui mais je pensais aussi que comme grand frère, il était l’un des meilleurs malgré tout
– J’espère que ta copine sait préparer ça
Il tenait une biche..
– Je l’ai attrapé a l’un de mes pièges, elle te fera une bonne sauce,c’est ma contribution pour ta guérison et pour que tu retrouves ta mémoire.. Hahaha
SYLVESTRE: Merci ! Mais ce n’est pas ma copine en passant
– Elle le sera alors! De toutes les façons qu’elle te fasse à manger
Il déposa la biche près de moi et alla je ne sais où, sûrement boire le matango avec ses amis en haut du village..
Lorsque maman et Clémentine sont rentrées du champ, je leur ai fait part de la situation..
MAMA: Je pouvais vous aider mais comme c’est Didier lui même qui a dit que Clémentine prépare.. Pardon
CLÉMENTINE: Moi je n’ai jamais préparé la biche maman
MAMA: Je vais t’aider mais je ne prépare pas
Nous avons commencé à blaguer, fin des fins Clémentine et maman se sont associées pour nous faire un bon plat..
GASTON: Toc toc.. Bonsoir à tous
Gaston aussi était arrivé, j’étais content de le voir, c’était vraiment un ami..
GASTON: Bon.. Je vais te rappeler que tu travaillais dans la même boite que moi, alors ils ont dit que tu auras 6 mois pour te remettre, je leur ai dit que ta perte de mémoire est provisoire, du coup dès que tu la retrouves tu pourras revenir travailler
SYLVESTRE: Waouh! Bonne nouvelle
GASTON: Oui donc tu prends ton temps, et tu fais les efforts de la retrouver ta mémoire et tu nous reviens
SYLVESTRE: Merci.. et des nouvelles de ma femme? Enfin Léontine…
GASTON: Paraît il qu’elle n’a pas quitté le pas selon certaines sources sûres
SYLVESTRE: Donc elle est toujours au Cameroun alors?!
GASTON: Oui apparemment… Mais pour l’instant rien de concret et de véritablement sûr, alors la gendarmerie continue de mener les enquêtes
SYLVESTRE: J’espère qu’ils réussiront a la prendre cette bandite
GASTON: On espère tous cela..
SYLVESTRE: D’accord
On a passé une belle soirée avec Gaston puis il est rentré, j’apprenais a le connaitre à cause de ma mémoire perdue mais j’avais déjà aussi l’impression de le connaitre depuis.. C’est vrai qu’il était mon meilleur ami..
GASTON: Bon je vais vous laisser.. Clémentine je t’attends bientôt à Yaoundé hein
CLÉMENTINE: Oui monsieur Gaston
GASTON: Voilà
Il a dit au-revoir à maman puis il est parti…
Un mois plus tard, je marchais déjà, je n’avais que mal lorsque je recevais un choc violent.. Je commençais à marcher avec Didier mais je ne buvais pas, je voulais juste parfois m’évader et me divertir..
Mais le soir le plus noir de ma vie fut ce soir, ou rentrant de la rivière avec mon grand frère, on fut intercepté par Clémentine qui était apeurée…
SYLVESTRE: C’est quoi?
CLÉMENTINE: Maman… C’est maman.. Ça ne va pas
Elle n’avait pas fini de parler qu’on s’est mis à courir, nous sommes entrés et elle était couchée là au salon, elle respirait à peine.. Je me suis approché d’elle..
SYLVESTRE: Maman.. Maman
Elle a ouvert difficilement les yeux, m’a regardé et m’a dit
MAMA: Sylvestre, je suis tombée malade ça je ne te l’ai pas dit.. Je ne me suis jamais autant senti mal comme aujourd’hui et c’est peut-être la fin cette fois
SYLVESTRE: Maman ne dis pas ça
MAMA: Écoute moi.. Prends soin de toi, dans ton état tu as déjà beaucoup appris sur la vie, mais je souhaite que tu retrouves ta santé totale.. Mon fils je t’ai toujours aimé et je t’aimerai toujours.. Même Didier je vous aime
SYLVESTRE: Maman ne parle pas comme ça s’il te plait
J’avais peur, mon coeur battait très fort, la tête me faisait mal…
MAMA: Et souviens toi de ce que je t’ai dit lorsqu’on était tous les deux derrière la maison la dernière fois
Je me suis retourné vers Didier
SYLVESTRE: Aide moi à la transporter Didier
Le temps pour moi de me tourner vers Didier, j’avais juste vu des larmes sortir de ses yeux, je me suis aussitôt retourné vers maman et là c’était la fin.. Ma pauvre maman nous avait quitté, elle s’en était parti, je me suis rapproché de son corps, j’ai fermé ses yeux et je lui ai chuchoté
SYLVESTRE: Que papa prenne soin de toi là haut ma petite maman…
Et après cette phrase comme par magie, je me suis souvenu de mon père, de ma mère, mon frère, de Clémentine qui pleurait à la porte.. Bref j’avais retrouvé la mémoire….
A SUIVRE….
Episode 13
Maman n’avait jamais voulu la morgue, ça je m’en étais souvenu, maman voulait être enterré près de son mari, ça aussi je m’en était rappelé.. Ça avait été plus qu’un choc pour moi, avant de dire aux autres que je me souvenais de certaines choses, j’ai d’abord pleurer sur le corps de maman, oh que oui je regrettais beaucoup de choses, certes je savais qu’elle m’avait pardonné mais je n’avais pas eu le temps de lui dire que je l’aime..
DIDIER: Sylvestre relève toi
SYLVESTRE: Didier, mon grand frère, Tu sais quand on était petit lorsqu’on causait avec maman, elle n’avait jamais voulu qu’on la mette a la morgue comme son mari n’est ce pas?!
A l’instant il m’a répondu sans s’en rendre compte, avant de me dire..
DIDIER: Attends! Tu t’en souviens?
SULVESTRE: Je crois que j’ai retrouvé la mémoire.. Clémentine
Elle était partagée entre ses émotions, elle avait peur et en même temps elle était triste..
SYLVESTRE: Clémentine!!
Elle a couru vers moi et a sauté sur moi comme une petite fille..
CLÉMENTINE: Monsieur Sylvestre.. Vous êtes guéris
SYLVESTRE: Oui je me souviens de tout maintenant..
CLÉMENTINE: Merci, je suis très heureuse de vous retrouver Monsieur Sylvestre
SYLVESTRE: Je suis là maintenant.. Même si j’aurai bien voulu lui parler dans cet état car je lui dois beaucoup cela
CLÉMENTINE: Je ne pense pas ce soit du hasard monsieur Sylvestre, maman Yvette a beaucoup voulu votre guérison, dites vous qu’elle sera fière de voir l’homme que vous deviendrez après ses paroles, cette personne qui pensera à sa famille et qui suivra les conseils dorénavant
SYLVESTRE: Je ne vais pas la décevoir cette fois
Je savais que maman n’était pas décédée pour une mauvaise cause, alors vu qu’il ne se faisait pas très tard ce jour, on a quand même pu alerter le village et la même nuit maman était sous terre, près de son mari et désormais reposait en paix..
J’ai fais quelques jours au village, puis avec l’accord de mon grand frère, qui je savais était désormais seul, j’ai pu rejoindre la ville.. Je me souvenais de beaucoup de choses, surtout de mon accident, il avait été naturel, peut-être un signe pour que je découvre réellement qui était ma supposée femme..
Je suis remonté en ville et je suis allé chez Gaston, il fut surpris de me voir mais l’émotion sur mon visage, il comprit que j’avais guéri, il vint me prendre dans ses bras, il était plus que content..
GASTON: Mais comment ça s’est passé
SYLVESTRE: Juste quelques secondes après le décès de maman, j’ai retrouvé la mémoire
GASTON: Attends! Non ne me dis pas! Mama Yvette…
SYLVESTRE: Oui.. Malheureusement
GASTON: Je suis désolé mon ami, vraiment désolé
Certes j’avais très mal, mais mon défi était de devenir quelqu’un de bien, cette personne que ma mère voulait que je sois..
SYLVESTRE: Merci
GASTON: Je vais appeler a la boite que tu seras bientôt parmi nous, tu pourras reprendre lorsque tu voudras
SYLVESTRE: Oui oui! Surtout que j’ai des marchés à terminer, mais tout d’abord il me faut où dormir.. Tu sais Gaston, j’avais un compte que j’avais ouvert au nom de ma fille Wendy, j’étais le seul à le savoir, je crois avoir un peu de sous à l’intérieur
GASTON: Ah super! À dire qu’au fond tu avais cette instinct qui te demandait de te méfier de ta femme
SYLVESTRE: Peut-être..
Gaston nous donna deux chambres , Clémentine et moi pour passer la nuit, le lendemain il me donna la clé de sa plus vieille voiture, c’est donc ainsi que j’ai pu récupérer l’argent qu’il y avait dans le compte de ma fille, j’ai cherché une maison à louer et j’ai payé, j’ai essayé de l’équiper comme je pouvais, bien sur qu’elle ne rivalisait pas avec mon ancienne maison mais pour dormir à l’abri, elle n’était pas mal…
La mort de Mama Yvette était inattendue, comme un éclair c’était arrivé mais on avait pu surmonté cela. C’était une vraie maman, elle m’avait beaucoup conseillé pour le peu de temps que je l’avais connue..
Après notre retour en ville, par la grâce de Dieu, Monsieur Sylvestre avait repris son boulot, ce qui n’était pas facile au début, je vivais avec lui et bien-sûr on dormait chacun dans sa chambre, j’avais le devoir de prendre soin de la maison chaque jour, le soir lorsqu’il rentrait on papotait beaucoup, il me parlait de sa journée, parfois il venait avec Monsieur Gaston et certaines collègues pour manger midi, et je le voyais très proche d’une parmi
SYLVESTRE: Les gars ci m’ont repris juste parce-que ils savaient que je suis le seul qui pouvait continuer de gérer les marchés en cours et maintenant ça me donne beaucoup de boulot
CLÉMENTINE: Mais ils ne vous ont pas trouvé un remplaçant en attendant?
SYLVESTRE: Si, la fille avec qui on vient souvent là pour manger c’est ma collègue c’est elle qui m’a remplacé mais elle travaille sur de nouveaux trucs en fait, on est dans le même bureau
Je ne vais pas cacher ma jalousie, je ne sais pas si j’étais tombée amoureuse de lui ou alors je voulais juste le voir seul sans personne près de lui
CLÉMENTINE: Monsieur Sylvestre…
SYLVESTRE: Sylvestre et tu peux me tutoyer.. Je te le dit chaque fois
CLÉMENTINE: C’est une question d’habitude.. Sylvestre tu ne penses pas que ce n’est pas le moment d’avoir une relation? Tu devrais d’abord plutôt penser a toi avant d’envisager te mettre avec quelqu’un.. Ceci n’est que mon avis en même temps
Le mépris, il ne m’avait pas répondu, il a plutôt changé de sujet..
SYLVESTRE: Pourquoi c’est rare pour toi d’être en ligne sur Whatsapp en journée? Parfois je veux t’écrire pour te demander quelque chose mais tu n’es pas en ligne
Franchement j’avais trouvé cela méprisant mais j’ai tout de suite fait semblant de n’être pas affectée et j’ai répondu à sa question
CLÉMENTINE: Juste que quand je travaille, je suis concentrée sur mon travail.. Le reste la vient après et je ne suis pas habituée a tout ça
SYLVESTRE: Mais bon, si je t’ai acheté un téléphone c’est justement pour pouvoir te joindre par tous les moyens ou bien
CLÉMENTINE: J’ai compris.. Je ferai l’effort maintenant
Il s’est mis a rire et il est entré dans sa chambre où il y’avait son bureau de travail
SYLVESTRE: Tu passes une excellente nuit Clémentine, ne dors pas très tard comme moi, car J’aurai beaucoup de boulot à finir avant d’aller demain au bureau..
CLÉMENTINE: D’accord bonne nuit Sylvestre
SYLVESTRE: Il y’a encore du café ici?
CLÉMENTINE: Oui je crois bien.
SYLVESTRE: Si tu pouvais m’en faire et me l’apporter dans la chambre s’il te plaît
CLÉMENTINE: D’accord
Il est entré dans sa chambre et quelques minutes après quand je rentre pour lui donner son café, il était endormi sur sa machine assis au bureau, je n’ai pas voulu le réveiller, j’ai juste pris un drap et je l’ai couvert…
Le travail était difficile, j’avais beaucoup a rattraper mais cela ne m’empêchait pas de prendre un week-end de congés, je voulais donc rester seul un moment, même pendant deux jours, loin de tout le monde, seulement moi..
SYLVESTRE: Je vais voyager, je reviens dans deux jours, tu prends soin de la maison
CLÉMENTINE: Tu vas où ?
SYLVESTRE: Pas loin mais Ne t’inquiète pas je serai de retour
CLÉMENTINE: D’accord
J’avais vu cette jalousie dans les yeux de Clémentine qui me faisait toujours sourire, je pouvais bien aller avec elle mais j’avais besoin d’être seul, de me poser des questions et décider de faire de bons choix. Je suis donc allé à Kribi… Très belle petite ville, j’ai pris une chambre dans un hôtel juste en face de la mer ce qui me permettait de m’évader..
SYLVESTRE: Je suis bien arrivé, j’espère que tu te portes bien
CLÉMENTINE: Oui à part la maison qui est calme.. Ça va!
SYLVESTRE: Je te manque on dirait
CLÉMENTINE: Manquer? Moi? Non non!! Juste que je ne suis pas habituée à rester seule
SYLVESTRE: Je reviens dans deux jours, t’inquiète
CLÉMENTINE: OK!
SYLVESTRE: Je vais un peu sortir boire un verre..
CLÉMENTINE: Bon appétit
SYLVESTRE: D’accord.. A plus
CLÉMENTINE: A plus
Je suis sorti, il était presque 22h, je suis allé dans un petit coin dansant, je me suis installé pas loin de la piste et j’ai commandé une bouteille de vin.. Je buvais en fumant une cigarette quand on invita les danseuses sur la piste, un groupe de quatre filles vêtues plutôt d’une manière indécente avec des masques..
Ça me manquait bien-sûr de voir ce genre de spectacle, alors j’ai bien positionné ma chaise qui était dans un coin un peu sombre et je me suis mis à savourer le spectacle jusqu’au moment où l’une d’elle s’approcha de moi et se mit à danser comme une vraie streapteaseuse, de dos elle était, elle savait se trémousser, j’ai eu l’idée de lui proposer la nuit a l’hôtel en la lui chuchotant à l’oreille..
SYLVESTRE: Ton prix c’est combien?
– Je dors à l’hôtel avec un homme à…
En ce moment, elle me répondait en se retournant de façon plutôt sensuelle, et puis d’un coup, je fus surpris qu’elle arrêta de parler, elle se leva de moi et se positionna debout tout juste devant moi..
SYLVESTRE: Il y’a un problème mademoiselle ?
Avais je demandé en me redressant sur ma chaise, elle aussi enleva son masque par la même occasion et je fus surpris de voir qui
SYLVESTRE: Léontine? 
LÉONTINE: Sylvestre c’est toi?
Maintenant je ne savais pas si elle savait que j’avais retrouvé la mémoire ou pas, mais une chose est sûre et certaine je tenais là, celle qui a essayé de gâcher ma vie, après de nombreux mois de recherche….
A SUIVRE….
Episode 14
Tout de suite dans un premier temps, j’ai eu le réflexe de lui faire croire que j’étais toujours amnésique, je ne pouvais pas non plus plonger sur elle comme une vulgaire bandite, non je la voulais prise au piège…
SYLVESTRE: Mais que fais tu là mon amie?
Elle avait essayé de s’enfuir mais je l’ai retenue et je lui ai dit..
SYLVESTRE: Non! Tu n’as pas à t’enfuir Léontine, n’ai pas honte pour ce que tu m’as fait car ce que tu as fait pour moi après l’accident aucune amie ne saurait faire cela pour un ami
Je l’ai senti redevenir douce et obéissante, j’espérais de tout coeur que ma stratégie devait fonctionner…
LÉONTINE: Je suis au boulot, je finis à 2h du matin,si tu es encore la on pourra parler
SYLVESTRE: Boulot? Mais c’est quel boulot ça? Léontine je te cherche depuis des mois pour te remercier, je te cherche depuis pour t’être reconnaissant, je ne sais même pas ce qui m’a amené ici a Kribi.. Sûrement Dieu qui me guidait
LÉONTINE: Que veux tu que je fasse maintenant?
SYLVESTRE: Vas tu t’habilles et tu viens on fou le camp de cet endroit
LÉONTINE: Sylvestre mon travail
Je l’ai fixée dans les yeux, j’ai sorti mon regard assureur et séducteur et je lui ai dit
SYLVESTRE: Tu ne mérites pas cette merde, tu es une grande dame, alors laisse moi te dire merci pour tout ce que tu as fait pour moi
Elle m’a regardé quelques secondes ensuite elle m’a dit..
LÉONTINE: Je reviens
Je l’ai lâché et elle est partie. Elle avait fait près d’une heure encore là-bas, je me disais qu’elle m’a fuit, qu’elle m’a démasqué, j’aurai du la saisir de force.. Je regrettais l’avoir laissé quand je la vis s’approcher de ma table, elle s’était déjà habillée, elle prit une cigarette dans mon paquet et l’alluma..
SYLVESTRE: Tu fumes? Hahaha.. Je ne t’avais jamais vu fumer
LÉONTINE: C’est normal tu ne te rappelles de rien
SYLVESTRE: En même temps.. Sinon où se trouve ta fille, la petite la
LÉONTINE: A la maison.. Dis s’il te plait on peut partir d’ici ? Il y’a beaucoup de personnes que je connais là
SYLVESTRE: D’accord.. Et on va où?
LÉONTINE: Où tu veux mais je dois d’abord aller regarder si Wendy va bien
SYLVESTRE: Elle n’est pas avec Trésor son père?
LÉONTINE: On dirait que tu es venu pour me questionner apparemment
SYLVESTRE: Mais non! C’est juste que ça fait un bail du coup j’espère de prendre les nouvelles de tout le monde
LÉONTINE: Je vis seule avec ma fille désormais
Vue la façon dont elle m’avait répondu lorsque je lui ai demandé Trésor, j’ai compris qu’il n’était plus ensemble et ils avaient du se séparer dans de mauvais termes, alors toujours dans le but de l’amener à mon rythme, j’ai décidé d’éviter le sujet
Nous nous sommes levés, les gens nous regardaient, pourquoi? Je ne sais pas, nous sommes allés chez elle, c’était à un taxi, j’étais surpris de voir où elle habitait, une petite chambre dans un camp, la chambre était pleine de moisissure, de quoi rendre la petite malade, j’ai eu mal pour ma fille, je n’avais jamais pensé un seul instant que Wendy ne soit pas ma fille, je me suis occupé d’elle comme ma fille alors pour moi elle était innocente et c’était ma fille, peu importe qui était son père, ce côté ne m’intéressait pas du tout
LÉONTINE: Mama?! Ça va? Tiens je t’ai gardé!!
Elle sorti deux shawarmas de son sac et lui donna..
WENDY: Merci maman
Wendy s’est mise a me regarder, je ne sais pas si elle m’avait reconnu mais son regard n’était pas simple, il lui manquait juste les mots pour s’exprimer.. C’est ainsi que dans la lumière je parviens à bien voir une partie du visage de Léontine..
SYLVESTRE: C’est quoi ça ? Qu’est ce qui t’es arrivée ?
LÉONTINE: Rien de grave!
SYLVESTRE: Léontine je suis ton meilleur ami, et je te le dis toujours, tout ce que tu as fait pour moi je ne l’oublierai pas, alors fais moi confiance cette fois car moi je veux t’aider
Elle m’a regardé et m’a dit
LÉONTINE: Sortons!!
Elle a dit au-revoir a sa fille et a fermé la porte de l’extérieur. Elle m’a amené dans un autre endroit plus calme, elle m’a fait confiance et s’est mise a me raconter ce qui c’était passé avec un peu de mensonge au début
LÉONTINE: Lorsque nous étions tous ensemble à la maison, Trésor a vendu la maison sans me dire, alors moi quand je veux lui demander pourquoi, qu’il m’aurait dit pour que je te trouve un local, je ne sais comment j’ai fais pour me retrouver ici mais j’étais déjà à Kribi, sans avoir eu le temps de te dire au-revoir , j’étais inquiète mais je ne pouvais rien faire Sylvestre alors j’ai accepté ce qui était fait
SYLVESTRE: Je te comprends.. Je te comprends
LÉONTINE: Alors arrivé ici, on a commencé a vivre, il sortait de l’europe et disait venir s’installer ici au Cameroun mais moi qui pensais qu’il était sérieux et avait changé, il est entré dans une sale vie, sortie boissons fêtes, lorsque j’ai essayé de le réprimander…
SYLVESTRE: Il te frappait
LÉONTINE: Oui!! Je ne le savais pas si brutal, je l’avais connu doux, aimable et attentionné Jusqu’à ce qu’il me dise un jour de sortir de sa maison avec Wendy, j’ai failli perdre ma fille ce jour, alors pour éviter tout cela, je suis sorti et j’ai trouvé cette chambre, c’etait dur alors j’ai du cherché du boulot et le seul que j’ai trouvé c’est ce que tu m’as vu faire..
SYLVESTRE: Mince!
LÉONTINE: Avec des salaires minables, on a que des avantages lorsqu’un client passe la nuit avec nous, il peut bien payer mais si on ne doit que compter sur notre salaire, il y’a longtemps que je serai morte ici a Kribi
SYLVESTRE: Je suis vraiment désolé.. Ça me fend le coeur de suivre tout ça.. une chance tu es une femme forte
LÉONTINE: Merci!! Et toi qu’est ce que tu deviens
SYLVESTRE: Moi? Bah je suis la.. j’ai trouvé un petit boulot que j’ai commencé lorsque mon pied a guéri.. Je n’ai jamais pu retrouver la mémoire mais bon j’ai décidé de reprendre une nouvelle vie, ce n’est pas une fatalité, je pourrai me souvenir de ce peu ci
LÉONTINE: Désolée pour ta mémoire, tu aurais pu te souvenir des bons moments qu’on a passé ensemble
SYLVESTRE: Je n’en doute pas et on va encore avoir de bons moments toi et moi.. Je rentre avec toi a Yaoundé
LÉONTINE: Quoi?
SYLVESTRE: Oui.. Je n’ai pas encore une situation assez stable mais m’occuper de ta fille et toi ne me dépasse pas
Elle n’a même pas essayé de dire non, elle était déjà d’accord.. On a encore parlé la en buvant..
SYLVESTRE: Faudrait qu’on rentre
LÉONTINE: D’accord.. On va alors dormir a ton hôtel, comme tu avais envie tout a l’heure
SYLVESTRE: Non Léontine tu es mon amie, je Ne peux pas faire ça avec toi.. Tiens ça et achète a manger a l’enfant.. Dimanche on va sur Yaoundé.. Tu me retrouves a l’hôtel le matin s’il te plait
Je lui ai donné le nom de l’hôtel et on s’est séparé.. Lorsque je suis rentré je ne savais pas ce que je ressentais, de la pitié ? De la haine? J’ai tellement réfléchi que j’ai pris ma décision…
Samedi est passé je ne suis même pas sorti pour m’amuser, cette histoire me tracassait. Le dimanche matin on est venu me dire dans ma chambre que quelqu’un me cherchait, j’ai demandé qu’elle m’attende au hall, mon sac était prêt.
Quelques minutes après je l’ai rejoins, ma femme qui a l’époque portait des grosses valises quand elle voyageait tenait dans ses mains deux plastiques noirs.. De la pitié ?
SYLVESTRE: Bonjour.. Ça va ?
LEONTINE: Ça va.. Et toi?
SYLVESTRE: Allons y!! Je dois vite arriver
Nous sommes allés a l’agence et la route pour Yaoundé était prise.. Je les regardais dans le bus mais la seule personne envers qui j’éprouvais de la pitié était Wendy..
Nous sommes arrivés a Yaoundé et je les ai installé dans un hôtel..
LÉONTINE: Pourquoi on ne va pas chez toi?
SYLVESTRE: Je ne t’ai pas dit mais je vis avec une fille chez moi, ma fiancée, et je ne lui ai pas dit que tu arrivais, mais demain tu aménages
LEONTINE: D’accord
La déception et la désolation sur son visage étaient flagrants, mais il le fallait…
Lorsqu’elles furent bien installées je suis rentré chez moi , je n’ai rien dit a Clémentine…
CLÉMENTINE: Alors le week-end a été ?
SYLVESTRE: Oui
Elle par contre était très contente de me voir, son visage scintillant au m’avait accueilli m’avait au moins changé les idées
SYLVESTRE: Et toi? Tu ne t’es pas trop ennuyée j’espère
CLEMENTINE: Hahahaa.. Un peu quand même mais ça va!!
SYLVESTRE: OK D’accord
On a passé la journée, j’ai écrit à Gaston et je lui ai tout raconté, on a longtemps causé, je lui donnais mon avis et lui aussi me donnait le sien, on s’est entendu et on a décidé de mettre ce plan en exécution le lendemain…
SYLVESTRE: La nuit a été ?
LÉONTINE: Oui oui! Mais tu ne m’as pas laissé l’argent pour déjeuner
SYLVESTRE: Maïs l’hôtel gère tout ça
LÉONTINE: Et si moi je ne veux pas manger ce que l’hôtel donne? Je Fais comment ?
Quelle arrogance!! J’ai laissé passer pour ne pas détruire mon plan, je lui ai juste dit qu’on aille a la maison…
LÉONTINE: Et comme on part chez toi la.. J’espère que ta fiancée ne va pas me faire les choses de la jalousie là-bas hein
SYLVESTRE: Non.. Hahaha t’inquiète..
J’ai porté Wendy et elle nous suivait, j’ai démarré la voiture, sans parler nous sommes arrivés a la maison, nous sommes descendus, je portais Wendy et arrivés près de la porte lorsque Léontine entra elle vit Gaston et Clémentine assis, elle s’arrêta brusquement…
SYLVESTRE: Tu les reconnais?
LÉONTINE: Ça veut dire quoi?
SYLVESTRE: Je demande juste si tu les reconnais! Celui qui a essayé de me tuer et la femme de ménage insolente.. Hahahahaa..
Cette fois elle avait compris que j’avais retrouvé la mémoire… Elle s’est mise a genoux
LÉONTINE: Sylvestre je t’en prie.. Pardonne moi.. Je ne sais pas ce qui m’avait pris.. Je te demande pardon.. Donne moi une seconde chance
SYLVESTRE: Une quoi? Seconde chance? Tu s sérieuse? Tu auras cette chance derrière les barreaux Ma chère Léontine…
LÉONTINE : Les barreaux comment Sylvestre ?
SYLVESTRE: Comme ça !!
A l’instant les deux gendarmes cachés dans la maison sont sortis de leur cachette et ils l’ont menottée, direction la brigade où étaient déposées deux plaintes contre elle…..
A SUIVRE…..
Episode 15
Après tout ça, J’avais donc décidé de garder ma fille, car c’est tout ce que j’avais pu récupérer de ce mariage, elle ne méritait pas vivre avec sa méchante maman, j’avais accepté tout perdre au prix de ma Fille Wendy
Avec l’aide de Clémentine tout se passait à merveille, Malgré tout, Wendy s’était vite habituée à Clémentine, elle ne l’avait pas oublié depuis tout ce temps… Clémentine m’avait demandé comment j’avais fait pour retrouver Léontine et je lui ai raconté la fameuse histoire et bien-sûr elle m’avait donné son avis…
GASTON: Après tout, tu dois te refaire une vie
SYLVESTRE: Oui j’attends que la procédure de divorce aboutisse et je vais officiellement passer à autre chose
GASTON: C’est mon souhait et sur ton choix, je t’encourage beaucoup tu le sais
SYLVESTRE: Merci! J’espère juste que cette fois ça sera le bon choix
GASTON: Bah si déjà je ne m’y oppose pas, alors cela veut dire que ça sera le bon voire même le meilleur
SYLVESTRE: hahahaha j’espère
Je comptais prendre une décision dans les mois qui suivaient, après de longues réflexions, j’avais décidé de me lancer, de recommencer tout à zéro, je me suis dit la vie est un risque, alors il faut bien oser et prendre ce risque.. J’ai tout préparé et j’attendais impatiemment le jour J
Je n’avais pas eu de problèmes à m’occuper de Wendy, moi qui avais cru qu’elle m’avait oublié, j’ai été surpris qu’elle me reconnaisse ce qui avait facilité cette affinité entre nous, je prenais soin d’elle comme ma propre fille, Monsieur Sylvestre m’avait raconté dans quelle condition il les avait retrouvé et je voulais qu’elle oublie très vite ces moments
CLÉMENTINE: Sinon Sylvestre, tu as fait ce que je t’ai demandé ?
SYLVESTRE: Oui depuis! Et je me sens nettement mieux maintenant, c’est toi qui avais raison tout compte fait
CLÉMENTINE: Ah ça c’est super alors, ravie de savoir que mon avis peut compter
SYLVESTRE: Bien sur qu’il compte et comptera, et pour cela je veux t’inviter a un petit dîner entre amis que j’organise
CLÉMENTINE: Ah bon? À l’occasion de quoi?
SYLVESTRE: Mon divorce a été prononcé, j’ai décidé de passer à autre chose maintenant et j’aimerai bien me remarier
CLÉMENTINE: Waouh! C’est super.. C’est une très bonne décision.. Je vous encourage beaucoup
SYLVESTRE: Merci
CLÉMENTINE: Mais si je puisse me permettre, excusez moi qui sera l’heureuse élue cette fois
SYLVESTRE: Hahahaha.. Tu la verras ce jour
CLÉMENTINE: Hahaha. Tu es cachotier
SYLVESTRE: Bah oui je préfère qu’on la découvre le jour j mais je t’assure c’est quelqu’un que tu connais très bien..
CLÉMENTINE: D’accord
J’étais morte de jalousie, honnêtement tout ce que je disais ce n’était pas ce à quoi je pensais, mais j’évitais juste d’être désagréable..
SYLVESTRE: Demain matin, je vais te donner de l’argent pour que tu t’achètes une jolie robe pour l’occasion, je veux que tu sois très belle pour ce jour.. Tu sais que tu comptes beaucoup pour moi et je ne saurai autant te dire merci pour tout ce que tu as fait pour moi
CLÉMENTINE: Je vous en prie monsieur Sylvestre
SYLVESTRE: D’accord.. Bon je vais dans ma chambre.. Bonne nuit à vous
Il est rentré et je suis restée avec Wendy. Je ne m’étais jamais senti autant mal, je sentais mon ventre qui se retournait, mon coeur qui gonflait, la jalousie me rongeait, et bien-sûr je n’étais qu’au début..
Un jour alors que je cuisinais, une voiture entra dans la concession, c’était cette fille, sa collègue,bon sang comme je ne l’aimais pas du tout. Sylvestre était assis au salon et jouait avec Wendy
– Toc toc toc
SYLVESTRE: Mais toi là, depuis que je t’attends aujourd’hui ?
– J’avais des choses a terminer au bureau
SYLVESTRE: Mais tu m’as pas dit cela, bref ne tardons plus.. Tu as fait le budget de la soirée?
– Oui, oui pour une soirée de 20 à 30 personnes, il faut ça et ça.. Bon comme on a décidé de faire un truc beau et mémorable, il faudrait bien mettre le paquet
SYLVESTRE: Bah n’oublie pas qu’il y’a ta contribution
– Je n’ai pas dit non!!
SYLVESTRE: Ah c’est bon! Il faudrait donc que tu ailles réserver tout, là je vais m’occuper du reste
– D’accord! Donne moi donc l’argent je vais réserver avant qu’ils ne ferment
SYLVESTRE: OK!
J’étais à la cuisine et je suivais tout, donc c’était elle l’heureuse élue sûrement. Moi qui déjà ne l’aimait pas, combien de fois si on vivait dans la même maison? Je ne pense pas que cela allait se faire, alors j’ai pris ma décision..
La soirée était le lendemain dans la soirée, bien-sûr je m’étais achetée une très belle robe bleu ciel, une paire de talons..
SYLVESTRE: Regarde!! Appelle ce numéro
CLÉMENTINE: C’est qui?
SYLVESTRE: Appelle juste! Tu dis que tu viens de la part de Sylvestre! Elle te dira quoi faire
CLÉMENTINE: OK
J’ai appelé et au bout du fil j’avais une certaine Diane responsable de l’Institut de beauté DAÏNA , elle me fit comprendre que Sylvestre avait demandé que je passe la voir, mais pourquoi lui même ne m’avait rien dit ?
DIANE: Donc dès que vous êtes a la chapelle Ngousso, un peu plus devant vous verrez un immeuble vert citron c’est là DAÏNA
CLÉMENTINE: OK! A toute a l’heure madame
J’hésitais de partir, mais j’étais seule a la maison, il était sortie avec Wendy et vu l’état de ma tête aussi je me suis dit que c’est mieux de profiter.. Je suis donc allée chez DAÏNA et bien-sûr qu’on m’attendait, j’avais le choix d’une coiffure, des soins complets, une superbe manucure et pédicure, bref je n’avais jamais été traitée ainsi.. Je sentais mon corps respirer, elle avait bien pris soin de moi..
DIANE: C’est bon madame!
CLÉMENTINE: Merci.. Ça fait combien?
DIANE: Non! Monsieur Sylvestre a tout réglé
CLÉMENTINE: Ah d’accord!! Merci
Je me suis encore une fois regardée au miroir, j’étais vraiment devenue belle…
Je suis rentrée à la maison et j’ai trouvé qu’il était déjà rentrée avec Wendy..
SYLVESTRE: Waouh! Tu es magnifique.. Daïna connait
CLÉMENTINE: Merci..
Il m’a beaucoup complimentée sur la coiffure, il a même appelé Diane pour la remercier encore.
SYLVESTRE: Tu seras sûrement la plus belle demain à ce dîner, ça j’en suis sûre
CLÉMENTINE: Justement en parlant de soirée, je voulais te dire que après cela, j’aimerai bien aller vivre seule, tu sais je grandis et j’aimerai aussi être indépendante maintenant, chercher quelque chose à faire pour moi et ma vie…
SYLVESTRE: Ah bon?! OK d’accord si tu le dis! C’est sans problème
Je rêvais ou quoi? Il n’avait même pas essayé de me retenir, il était d’accord pour que j’aille où je veux.. Je n’ai plus insisté et je suis allée dans ma chambre me coucher, je n’ai pas dormi cette nuit, je l’imaginais dans les bras de sa collègue, je les imaginais heureux, un moment j’ai même voulu qu’elle le traite comme Léontine mais après je me suis souvenue des paroles de mama Yvette…
Le lendemain en journée, je ne l’avais presque pas vu, aux environs de 18h il m’appela
SYLVESTRE: Je viens vous chercher dans 2h de temps, donc soyez prêts Wendy et toi.. Sois belle s’il te plait
CLÉMENTINE: OK!
C’était même quoi cette façon d’insister à être belle, de toutes les façons je n’étais qu’une simple invitée.. Mais après je voulais bien lui faire plaisir, je me suis lavée, habillée, de Wendy aussi, j’ai pris soin et deux heures plus tard, il était la…
SYLVESTRE: Waouh! Tu es sublime
CLÉMENTINE: Toi aussi
Justement ce n’est pas ainsi qu’il était sorti ce matin, il s’était coiffé, il arborait un joli costume, bref il s’était bien mis..
SYLVESTRE: Montez on va!
Nous sommes entrés dans la voiture et il a démarré, personne ne parlait à l’autre mais je le voyais sourire de temps en temps. Nous sommes arrivés devant une salle, il m’a dit..
SYLVESTRE: Gaston viens te chercher.. Je vous rejoins.. Je vais chercher quelqu’un
CLÉMENTINE: OK!
Sûrement sa fiancée, me suis je dis.. Gaston est sortie de la salle il m’a pris Wendy et moi et nous sommes entrés, à ma grande surprise sa collègue était là, je me suis posée la question de savoir qui il allait chercher alors
GASTON: Prends place ici
Une chaise qui donnait directement une belle vue sur le podium.. Je me suis servie un verre d’eau.. On était là, je parlais quelques temps avec Gaston en écoutant la douce musique de la salle quand tout à coup, la musique s’arrêta et une voix se fit entendre.. Celle de Sylvestre
SYLVESTRE: Bonsoir chers invités et chers collègues, il y’a aujourd’hui un an jour pour jour que je faisais un accident de voiture qui m’avait fait perdre la mémoire, une période pour moi qui avait été extrêmement’ difficile car duper, entuber et menti j’ai été.
Je ne le voyais pas juste sa voix qui résonnait dans la salle et tout le monde était attentif
SYLVESTRE: Mais grâce a certaines personnes, notamment ma feue mère qui a su me pardonner par rapport a certains frasques du passé, m’a aidé a guérir, m’a donné les derniers conseils avant de s’en aller et aussi grâce Gaston mon frère j’ai pu retrouver la mémoire et recommencer une nouvelle vie
J’étais attentive au podium croyant le voir sortir là de quelque part
SYLVESTRE: Mais bien-sûr il me serait ingrat et voir même méchant de ne pas citer celle la qui a toujours été là, celle là qui a souffert parce qu’elle a voulu m’aider, celle là qui a été maltraitée parce qu’elle a voulu m’ouvrir les yeux, celle là cette même personne qui a su s’occuper de moi lorsqu’elle m’a retrouvé dans un état désespérant, celle la que ma mère a aimé, celle là qu’un jour ma mère m’avait dit je serai heureuse si un jour tu demandais a cette fille…
A l’instant le son se coupa, quelqu’un me toucha dans le dos, lorsque je me suis retournée, il était la, un genoux au sol et me présenta une bague et continua l’enregistrement qui jouait mais cette voix à vive voix et en direct..
SYLVESTRE: Clémentine veux tu être ma femme?
Des tonnes d’applaudissements avaient accompagnés sa demande, j’étais émue au point de ne pas pouvoir parler, je suis juste tomber dans ses bras, oui je le voulais, des larmes de joie, des cris.. Donc tout ce cinéma était en fait pour moi.. J’ai senti mon coeur s’apaiser.. J’étais très heureuse..
J’avais eu peur de la faire comme ça ma demande mais Gaston m’avait encouragé.. Et finalement tout s’était bien passé, je savais qu’elle m’aimait et souvent ses crises de jalousie à la maison me poussaient parfois à vouloir lui dire la vérité mais je me retenais..
La soirée fut belle.. Deux mois après je l’épousais officiellement, on avait déménagé dans une grande maison que j’avais achetée et mit à son nom… On vivait tous les trois, Clémentine était devenue ma femme et bien-sûr que je l’aimais beaucoup..
Léontine? Quatre jours après son arrestation, j’avais retiré ma plainte, ainsi que Gaston, c’était un soir comme les autres, lorsque Clémentine me disait de lui pardonner comme maman l’avait fait pour moi.. Alors j’en ai parlé a Gaston, mais je lui avais dit de rester très loin de ma fille et de moi, je ne sais pas où elle était partie et je ne voulais pas savoir.
Aujourd’hui ça fait un an que je suis marié à Clémentine, elle est enceinte, j’ai repris ma vie elle va mieux qu’avant.. Un nouveau départ après une grande leçon de vie, Je suis fier de ma petite famille et je sais que maman est fière de moi quelque part la haut…